Lentille multifocale, procédé pour sa fabrication et installation pour la mise en #uvre de ce procédé La présente invention a pour objet une lentille multifocale, avec deux zones de surface séparées par un épaulement et correspondant respectivement<B>à</B> un champ visuel éloigné et<B>à</B> un champ visuel pro che et a pour but & éviter le brouillage de la vision quand l'axe de vision passe par un point de l'épau lement séparant les deux zones. La lentille selon l'invention est caractérisée en ce que l'épaulement surplombe la zone correspondant au champ visuel éloigné et en ce que les deux zones ont un axe commun optique passant par le point central de l'épaulement.
L'invention a également pour objet un procédé pour la fabrication de la lentille ci-dessus définie. Le procédé est caractérisé en ce qu'on forme par au moins deux opérations de moulage distinctes deux zones de surface ayant des rayons de courbure dif férents, l'une correspondant au champ visuel éloigné et l'autre au champ visuel proche, et en ce qu'on donne<B>à</B> l'épaulement séparant ces deux zones un angle d'inclinaison tel qu'il surplombe la zone cor respondant au champ visuel éloigné.
Uinvention a enfin pour objet une installation pour la mise en #uvre de ce procédé. Cette instal lation est caractérisée en ce qu'elle comporte un ou plusieurs dispositifs de meulage rotatifs, mobiles dans le sens vertical et sous chaque dispositif de meulage une broche destinée<B>à</B> porter un support pour l'ébauche, l'axe de la broche étant susceptible d'être incliné sur celui du dispositif de meulage.
Des formes (Texécution de la lentille et de l'iris- tallation selon rinvention sont décrites ci-après,<B>à</B> titre d'exemple, en regard des dessins annexés, de même que certaines mises en #uvre particulières du procédé revendiqué.
La fig. <B>1</B> représente un appareil de meulage en élévation frontale<B>;</B> la fig. 2 est une vue en bout, vers la gauche et <B>à</B> une échelle agrandie, de l'appareil de la fig. <B>1 ;</B> les fig. <B>3,</B> 4 et<B>5</B> sont des vues frontales partiel les, partie en coupe, des trois positions de meulage de l'appareil représenté<B>à</B> la fig. <B>1 ;</B> les fig. <B>6, 7</B> et<B>8</B> sont des vues par en haut de la matrice de support pour l'ébauche et des outils correspondant respectivement aux trois positions des fig. <B>3,</B> 4 et<B>5<I>;
</I></B> la fig. <B>9</B> est une coupe<B>à</B> plus grande échelle sui vant la ligne<B>9-9</B> de la fig. <B>1 ;</B> les fig. <B>10</B> et<B>11</B> sont des vues en coupe et en plan respectivement d'une plaque matrice assemblée avec un dispositif de fixation et représente l'ensem ble préparé en vue d'une première opération de meulage<B>;</B> les fig. 12 et<B>13</B> représentent de même l'ensem ble préparé en vue d'une deuxième et d'une troi sième opération de meulage<B>;
</B> les fig. 14,<B>15</B> et<B>16</B> sont des vues de détail en coupe<B>à</B> une échelle agrandie des portions des fig. <B>3,</B> 4 et<B>5</B> respectivement, et représentent la position des outils de meulage par rapport<B>à</B> l'ébauche dans le cours des diverses opérations de meulage<B>;</B> la fig. <B>17</B> est une vue en élévation frontale, par tie en coupe, du dispositif de polissage de l'appareil<B>;</B> la fig. <B>18</B> est une vue partielle en plan de la fig. 17 <B>;
</B> la fig. <B>19</B> est une vue en coupe<B>à</B> échelle agran die suivant la ligne<B>19-19</B> de la fig. <B>18 ;</B> la fig. 20 est une vue<B>à</B> plus grande échelle du dispositif de montage<B>à</B> pivot de l'arbre du disque de polissage<B>;</B> les fig. <B>21,</B> 22 et<B>23</B> sont des vues partielles en perspective, partiellement en coupe, de trois disques de polissage<B>;</B> les fig. 24<B>à 30</B> représentent en perspective une ébauche moulée brute et une ébauche de la lentille au cours des diverses phases des opérations de meu lage et de polissage<B>;</B> la -fig. <B>31</B> est une vue en plan par-dessus d'une lentille terminée<B>;
</B> les fig. <B>32</B> et<B>33</B> représentent en coupe et<B>à</B> une échelle agrandie l'épaulement tel qu'il est formé par meulage dans l'ébauche et tel qu'il est après la pre mière opération de meulage.
Comme indiqué au dessin, l'appareil comporte un ensemble de meulage, comportant une batterie de dispositifs de meulage (fig. <B>1)</B> et un ensemble de polissage comportant une série de mécanismes polis seurs (fig. <B>17).</B> Les matrices ou coupelles représen tées aux fig. <B>10 à 16</B> sont utilisées pour supporter les ébauches de lentilles durant le meulage et le polissage.
Chacun des dispositifs de meulage, qui seront décrits plus en détail dans la suite, comporte une broche rotative et mobile dans le sens vertical sur laquelle est montée une tête de meulage<B>à</B> diamant en forme de coupelle ou d'anneau. Uensemble des dispositifs de meulage comporte en outre une table sur laquelle reposent, en position ajustable angulai- renient, des plaques qui supportent des cuves et reçoivent les arbres des supports rotatifs qui main tiennent les coupelles portant les ébauches de len tilles.
Les coupelles se trouvent<B>à</B> l'intérieur des cuves durant le moulage et un mélange appropri & d'huile et d'eau est pompé dans chacune des cuves pendant le meulage aux fins de lubrification. Le mélange s'écoule de chacune des cuves dans une gouttière inclinée, fixée sur la table comme indiqué <B>plus</B> loin.
Chaque mécanisme de polissage comporte un support rotatif pour porter les coupelles avec les ébauches de telle façon qu'elles tournent autour d'axes verticaux. Avec ces supports coopèrent des broches montées<B>à</B> pivot qui reposent sur une tête de polissage qu'elles maintiennent en contact avec les ébauches. Les broches sont ajustables dans le sens vertical et sont associées avec les têtes de polis sage de telle façon que celles-ci sont déplaçables universellement par rapport<B>à</B> elles. Chaque tête de polissage est en position renversée, lors de l'emploi, et comporte une surface de polissage annulaire en biseau qui vient en contact avec les ébauches et une douille dans son sommet destinée<B>à</B> recevoir une bille prévue<B>à</B> la base de chaque broche.
On notera que chaque batterie de meulage et chaque mécanisme de polissage comporte trois outils de dimensions différentes qui servent respectivement <B>à</B> meuler et<B>à</B> polir les zones<B>à</B> champ visuel éloigné, proche ou intermédiaire de l'ébauche.
Dans une première phase de fabrication, on pro cède au façonnage d'ébauches de verre, massives et homogènes, ayant la forme représentée<B>à</B> la fig. 24 et décrites en détail plus loin.
Un certain nombre de ces ébauches, six dans l'exemple représenté au dessin, sont alors fixées<B>à</B> l'aide de plâtre de Paris, sur une face convexe que présente un dispositif de fixation. Le rayon de cour bure de cette face est déterminé par la quantité de verre qui doit être enlevé par meulage sur la face interne, ou concave, de l'ébauche, pour produire la zone<B>à</B> champ visuel éloigné. Le rayon de courbure varie en fonctoin des quantités<B>à</B> enlever et est fixé par des tables appropriées suivant le type de lentil les que l'on veut produire. Les ébauches, une fois mises en place sur le dispositif de fixation, une cou pelle ayant un fond muni d'une ouverture est fixée sur ce dispositif de façon<B>à</B> laisser un espace entre la face convexe de l'ébauche et l'intérieur de la coupelle.
La coupelle et le dispositif de fixation, une fois assemblés de cette façon, de la poix est intro duite dans le trou central que comporte la coupelle et quand elle devient visible dans les trous exté rieurs concentriques de la coupelle, l'espace entre la coupelle et le dispositif de fixation a été rempli et les ébauches sont ainsi fixées<B>à</B> l'intérieur de la cou pelle. Celle-ci est enlevée du dispositif de fixation et est prête pour le premier meulage.
Dans cette phase, la coupelle est montée sur le support rotatif<B>à</B> l'intérieur de la cuve qui se trouve sous la tête de meulage destinée<B>à</B> produire la zone <B>à</B> champ visuel éloigné dans la portion supérieure de chaque ébauche. Comme indiqué au dessin, la por tion annulaire de la tête de meulage, venant en con tact avec l'ébauche, est en biseau de telle sorte que la plaque tenant le support rotatif étant ajustée angu- lairement dans la position prédéterminée pour cette phase du meulage, un arc de la portion de la tête venant en contact avec l'ébauche, lorsque celle-ci est abaissée,
vient intimement en contact avec la sur face de celle-ci suivant sa périphérie supérieure et la portion d7arc diamétralement opposée de la tête vient intimement en contact avec la surface de l'ébauche diamétralement opposée dans le voisinage de l'épaulement séparant les portions supérieure et inférieure de l'ébauche.
Cet ajustement assure que, quand la tête est abaissée, la totalité de la zone<B>à</B> champ visuel éloigné est produite<B>à</B> mesure que la tête et la coupelle tournent, puisque l'étendue de la zone en biseau et le diamètre de la tête sont tels, par rapport<B>à</B> la dimension de la zone<B>à</B> champ de vision éloignée, que, durant la rotation, les<B>diffé-</B> rentes parties de la zone<B>à</B> champ visuel lointain entre la périphérie supérieure et l'épaulement de ces ébauches viennent successivement en contact avec les différents arcs de l'outil, ou tête. Les roues<B>à</B> champ de vision éloignée des ébauches comprises entre ces ébauches diamétralement opposées sont complètement meulées<B>à</B> la suite des passes succes sives des différents arcs des outils.
Si le réglage est fait correctement, la tête arrive vers la coupelle de telle façon qu'elle produit la totalité de la zone<B>à</B> champ visuel éloigné<B>de</B> chaque ébauche. Cette pre mière opération de meulage forme simultanément un épaulement légèrement incliné, dont la face est dirigée vers la zone<B>à</B> champ visuel lointain en ce sens qu'elle est inclinée vers le bas, de l'arrière vers l'avant, comme il est indiqué<B>à</B> la fig. <B>33.</B> Uavance- ment <B>de</B> la tête vers le bas sera effectué<B>à</B> la main si les meules sont du type représenté. L'outil utilisé peut toutefois comporter un mécanisme d'avance ment automatique<B>à</B> course réglée, de type connu.
Quand la zone<B>à</B> champ de vision lointain a été réalisée, la coupelle est enlevée et est montée sur le mécanisme de polissage qui a les dimensions voulues pour polir seulement la zone correspondante. Les diverses têtes de polissage sont de divers diamètres et les surfaces venant en contact avec l'ébauche varient d'une tête<B>à</B> l'autre pour limiter le polissage <B>à</B> la zone voulue. Pour obtenir cet effet, les paliers des têtes sont de diverses dimensions et coopèrent avec des billes diverses portées par les broches.
Lorsque le meulage et le polissage initiaux ont été terminés, on retire les ébauches de la coupelle en la refroidissant dans un liquide, de l'eau habituel lement,<B>à</B> environ 5o<B>C.</B> Si on le désire, le refroidis sement peut avoir lieu dans une enceinte refroidie pour provoquer le craquelage de la poix et permettre le démontage des blocs. Les ébauches démontées comportent<B>à</B> présent une portion inférieure sail lante, comme représenté<B>à</B> la fig. <B>26.</B>
Les ébauches partiellement terminées sont de nouveau disposées en séries circulaires et fixées par points<B>à</B> l'aide de plâtre de Paris sur une surface d'un deuxième dispositif de fixation qui a la courbure correspondant<B>à</B> la puissance, pour la vision rap prochée de la lentille en ébauche, de telle sorte que la lentille terminée soit monoaxiale. Une autre cou pelle, différente, est montée sur ce dispositif comme auparavant et de la poix est introduite entre la cou pelle et le dispositif de fixation, de façon<B>à</B> fixer les ébauches<B>à</B> la deuxième coupelle.
Celle-ci est alors montée sur un support rotatif qui se trouve sous la tête destinée<B>à</B> meuler la zone correspondant au champ visuel de lecture, la plaque supportant la broche du support ayant été ajustée angulairement pour être dans une position telle que la deuxième tête de meulage, qui est plus petite que la première et a également une surface de meulage #n biseau, vienne en contact avec la portion inférieure d'une ébauche et la portion de l'ébauche diamétralement opposée voisine de l'épaulement et vienne en contact avec d'autres portions des autres ébauches suivant des arcs tels que la rotation relative fasse que l'outil meule toute la zone correspondant au champ visuel de lecture de chaque ébauche.
Les dimensions de la surface de meulage de cette deuxième tête sont telles que la ligne supérieure de cette dernière zone soit arquée et délimitée dans le centre par le rebord formé durant la première phase de meulage et de polissage. Cette deuxième phase laisse des portions triangulaires de forme opposée<B>à</B> l'état non meulé sur chaque ébauche. C'est pourquoi, la même coupelle est montée sous une troisième tête de meulage qui a, après réglage de la plaque, une forme et des dimensions telles que seules ces portions triangulaires soient meulées. Cette troisième tête est alors abaissée en vue de ce meulage. Puis la même coupelle est montée consécutivement sur le deuxième et le troisième mécanisme de polissage pour polir <B>à</B> tour de rôle les zones correspondant au champ visuel rapproché et les zones intermédiaires.
Le polissage final termine le travail sur les ébauches, ce, qui donne des lentilles monocentriques et homogènes. Durant la troisième phase de meulage, on enlève tout l'épau lement qui se trouve le long de la jonction entre les deux zones, sauf la portion qui se trouve entre les sommets des triangles définissant les champs inter médiaires et l'on amène ces zones<B>à</B> se raccorder progressivement avec les zones<B>à</B> champ visuel rap proché et éloigné.
Le procédé décrit ci-dessus permet d'obtenir si multanément plusieurs lentilles, eest-à-dire plus de deux, ce qui le rend économique, le procédé se prêtant aussi bien<B>à</B> la production en grande série qu'à la production sur une faible échelle.
Le dessin représente les trois dispositifs de meu lage et les trois dispositifs de polissage en action, le meulage, le polissage, le montage et le démontage des ébauches par rapport aux coupelles, ainsi que les autres manipulations se produisant simultanément en ce qui concerne les divers jeux d!ébauches. La description que l'on vient de donner est relative aux diverses phases des opérations auxquelles chaque groupe d7ébauches est soumis. Il est donc évident que les batteries de dispositifs de meulage et de polissage pourraient comprendre un plus grand nom bre d'unités de façon<B>à</B> traiter un plus grand nombre d'ébauches.
Le dispositif de meulage représenté<B>à</B> la fig. <B>1</B> comprend une table<B>1,</B> ayant une surface portante 2, formée de plusieurs traverses parallèles<B>3</B> qui s'éten dent dans le sens longitudinal. Un espace 4 est prévu entre deux traverses pour<B>y</B> loger les arbres de sup port de coupelle. Des montants<B>5, 6</B> et<B>7</B> séparés par des intervalles s'étendent parallèlement vers le haut<B>à</B> partir de l'arrière de la table.
Ces montants sont munis de paliers<B>8</B> dont l'un est visible<B>à</B> la fig. 2, et reçoi vent un arbre<B>9</B> qui porte des poulies<B>10, 11,</B> 12 pla cées<B>à</B> une certaine distance l'une de l'autre, et une poulie multiple<B>13,</B> entramée par une courroie 14<B>à</B> partir d'un moteur<B>15,</B> également supporté par le montant<B>5,</B> par des boulons<B>16</B> visibles au dessin. Dans le voisinage de chacune des poulies<B>10, 11</B> et 12 est fixé sur la table un dispositif de meulage<B>17,</B> <B>18</B> ou<B>19.</B> Ces dispositifs sont identiques et un seul sera décrit.
Chaque dispositif de meulage, tel que représenté <B>à</B> la fig. <B>9-,</B> comporte une broche verticale 20, un arbre creux 21 et une crémaillère 22 engrenant avec une roue dentée<B>23</B> pour déplacer l'arbre creux 21.
La roue dentée<B>23</B> est portée par un arbre 24 qui est entraîné en rotation<B>à</B> l'aide d'un volant<B>à</B> main<B>25</B> pour abaisser ou relever la broche de la façon habituelle. Pour permettre un réglage rapide de la position du dispositif de meulage, on a muni ce dernier d7un montant de support<B>26</B> fixe (fig. 2) ayant une portion réglable en position<B>27,</B> qui porte un bras<B>28,</B> lequel porte la broche et son mécanisme de<U>commande.</U> Une petite poignée 28a est comman dée<B>à</B> la main pour amener en position initiale la tête de la machine en déplaçant la portion mobile<B>27</B> du support sur le support fixe<B>26.</B> Chaque dispositif de meulage comporte plusieurs poulies<B>29</B> et<B>30</B> qui reçoivent, au choix,
une courroie<B>31</B> pour assurer l'entraînement de la broche. Les poulies ont un moyeu commun<B>32,</B> claveté sur un manchon<B>33,</B> cla- veté coulissant sur la broche 20, de telle façon que la broche peut se déplacer dans le sens vertical par rapport au manchon. Un chapeau approprié 34 ferme l'extrémité supérieure de l'enveloppe de la broche <B>de</B> façon<B>à</B> la protéger contre la pénétration des poussières. Des outils de meulage<B>35, 36</B> et<B>37</B> sont respectivement fixés<B>à</B> des broches<B>38,</B> portées par des mandrins<B>39</B> montés sur les extrémités inférieu res des broches 20. Ces outils sont des meules annu laires<B>à</B> diamant avec des surfaces en biseau venant en contact avec l'ébauche.
Ainsi, la surface active de chaque outil de meulage est limitée<B>à</B> la surface en biseau. Comme expliqué plus haut, le diamètre des meules, l'inclinaison et l'étendue des surfaces en biseau sont différents pour chacune des zones de la lentille. Un interrupteur 40 est intercalé dans le cir cuit du moteur<B>15</B> et de la source d!alimentation pour commander le moteur de sorte que toutes les meules entrent en rotation simultanément. Cette caractéris tique est prévue pour des raisons d'ordre industriel puisque dans la production en série chaque dispositif de meulage travaille sur un groupe de lentilles mais sur différentes zones de ces dernières.
Chaque dispo sitif de meulage comporte un mécanisme de com mande de la profondeur de coupe comportant un bras horizontal 41 qui se déplace vers le haut et vers le bas avec l'arbre creux et le mandrin, et un bras vertical 42 qui<B>y</B> est fixé passe par une ouverture pratiquée dans un rebord 43 prévu sur la tête du dispositif de meulage et porte une butée 44 réglable en position au-dessus du rebord 43, de telle façon que quand l'arbre creux et le mandrin se déplacent vers le bas, l'entrée en contact de la face inférieure de la butée et du rebord 43 arrête le mouvement de descente et indique<B>à</B> l'opérateur qu'une phase don née de meulage a été achevée.
Pour assurer<B>le</B> blocage et la rotation des ébau ches, chaque dispositif de meulage comporte un mé canisme placé sous la broche et destiné aux coupelles qui reçoivent les ébauches. Chacun de ces mécanis mes comporte un moteur électrique 45. Ce dernier entraîne, par l'intermédiaire d'une courroie 46, une poulie 47 fixée sur une broche 48. La broche 48 traverse un palier 49, maintenu dans une tubulure<B>à</B> bride<B>50</B> fixée<B>à</B> l'aide de boulons<B>51 à</B> un disque <B>52</B> (fig. <B>3</B> et 4).
La tubulure constitue une partie d'un étrier<B>53</B> (fig. 2) dont l'extrémité inférieure supporte un palier 54 où tourillonne l'extrémité de la broche 48. La broche et la tubulure s'étendent au-dessus de la pla que<B>52</B> et sont entourées par une cuve destinée<B>à</B> recevoir le lubrifiant utilisé durant le meulage.<B>A</B> l'extrémité supérieure de la broche est fixé le sup port<B>55</B> de la coupelle.
Ces supports sont de dimen sions appropriées pour recevoir les coupelles<B>56</B> et <B>57</B> et un joint en caoutchouc<B>58</B> est monté<B>à</B> la péri phérie intérieure des supports<B>55</B> de telle façon que la portion<B>59, de</B> dimensions réduites, des coupelles <B>56</B> et<B>57</B> doit être mise en place<B>à</B> force dans le support<B>55,</B> la friction qui en résulte assurant l'en traînement de la coupelle<B>55</B> par son support<B>56.</B>
Les fig. <B>3 à 5</B> représentent respectivement les stades de meulage consécutifs. La fig. <B>3</B> représente la position relative de la coupelle<B>56</B> et de la tête de meulage<B>35</B> lorsque celle-ci occupe la position dans laquelle elle effectue le meulage de la zone<B>à</B> champ visuel éloigné. La plaque<B>52</B> est constituée par un disque<B>52</B> dont les bords portent sur les piè ces parallèles<B>3</B> qui constituent la surface de support supérieure 2.
Le bord supérieur du disque comporte un trou taraudé où est vissée une vis de réglage .60, dont l'extrémité inférieure est en contact avec une pièce transversale<B>61,</B> constituée par une bande mé tallique qui s'étend dans le sens transversal de la pièce<B>3</B> et entre les pièces parallèles qui constituent la surface de support 2. Comme décrit précédem ment, les surfaces actives<B>62, 63</B> et 64 des meules sont en biseau. Le diamètre de la meule<B>35</B> de la fig. <B>3</B> est tel que seule la zone<B>à</B> champ visuel loin tain soit meulée<B>à</B> condition que la position angu laire convenable du disque<B>52</B> par rapport<B>à</B> l'axe de l'outil ait été réalisée. Comme indiqué, la broche 20 tourne autour d'un axe vertical.
Par réglage de la position du boulon<B>60,</B> le disque<B>52</B> se trouve incliné jusqu'à ce que la surface en biseau<B>de</B> la meule<B>35</B> vienne en contact avec l'ébauche dans le voisinage de son bord supérieur et la surface de l'ébauche dia métralement opposée dans le voisinage de la nervure qui sépare les deux zones correspondant respective ment au champ visuel éloigné et au champ visuel rapproché. Cette position est visible aux fig. <B>3, 6</B> et 14.
Pour assurer un montage élastique de la plaque <B>52</B> et de la broche 48 (fig. 2), on a prévu dans la plaque<B>52</B> des ouvertures qui reçoivent des broches <B>65</B> se terminant par des têtes arrondies<B>66,</B> logées dans des cavités<B>67</B> de forme correspondante formée dans la face supérieure<B>de</B> la plaque. Des ressorts<B>68</B> sont comprimés entre des rondelles<B>69</B> et<B>70</B> que porte chaque broche<B>65.</B> Ainsi, la plaque<B>52</B> est cons tamment repoussée vers le bas, ce qui Fécarte de l'outil de meulage.
La fig. 4 représente la disposition correspondante relative<B>à</B> la zone<B>à</B> champ visuel rapproché. La meule <B>35</B> a d'autres dimensions et se maintient dans la position angulaire voulue par rapport<B>à</B> la broche 48 et la coupelle<B>55,</B> qui est entramée en rotation avec la broche. Les deux extrémités de la portion diamétralement opposée du disque<B>52</B> viennent en contact avec les pièces transversales<B>61.</B> Ici encore les boulons<B>60</B> coopèrent avec les pièces transver sales<B>61</B> de façon<B>à</B> assurer un réglage angulaire convenable.
Comme représenté<B>à</B> la fig, <B>5,</B> un coin percé d'un trou<B>71</B> a été disposé entre la surface inférieure de la plaque<B>52</B> et le rebord de la tubulure<B>50.</B> Une pièce transversale<B>61</B> s'étend sous le disque<B>52</B> et des boulons<B>60</B> coopèrent avec cette dernière et les pièces parallèles<B>3</B> dans le réglage de la position angulaire de la broche 48 par rapport<B>à</B> l'axe de la broche 20.
Les positions respectives des outils<B>35 à 37</B> par rapport aux coupelles<B>55</B> et<B>56</B> sont représentées plus particulièrement aux fig. 14<B>à 16.</B>
Ainsi que ces figures le montrent, l'axe de rota tion des outils<B>35 à 37</B> est vertical, chacune des bro ches 48 étant, comme indiqué précédemment, incli née sur la verticale de telle façon que les ébauches montées dans les coupelles soient successivement meulées sur diverses portions de leur surface du fait <B>de</B> l'inclinaison, des outils de meulage, de leurs dia mètres différents, et de l'étendue diverse de leurs surfaces actives.
En d'autres tenues, dans les cou pelles<B>56,</B> les ébauches sont disposées de telle façon par rapport aux outils<B>35</B> que, comme représenté<B>à</B> la fig. 14, la surface en biseau de l'outil, lorsque ce dernier est abaissé de manière<B>à</B> venir en contact avec l'ébauche, vient d'abord en contact avec une des ébauches de la série circulaire d'ébauche, sui vant son bord supérieur et l'ébauche opposée de la même série, dans le voisinage immédiat de la ner vure, ou épaulement, qui sépare les deux zones de la lentille' En comparant la fig. 14 avec la fig. <B>6,</B> qui représente la même disposition vue en plan, on voit clairement que la portion de l'outil,
qui vient en contact avec l'ébauche et qui est comprise entre le bord extérieur de l'outil<B>35</B> et la ligne en pointillé qui se trouve dans son voisinage<U>immédiat</U> et plus<B>à</B> l'intérieur, est telle que, lorsque l'outil et la coupelle <B>56</B> tournent et que l'outil<B>35</B> descend vers le bas, il agit sur chaque ébauche le long d'une courbe en arc, séparant les deux zones<B>à</B> champs visuels différents de la lentille. Comme représenté<B>à</B> la fig. 14, la paroi périphérique interne de la portion annulaire de l'outil<B>35</B> forme un angle aigu<B>à</B> sa jonction avec la surface de meulage en biseau, comme indiqué précédemment et comme il sera décrit plus loin et d'une manière plus détaillée.
Lorsque l'outil descend vers l'ébauche, ce bord aigu transforme la nervure séparant les portions supérieure et inférieure de l'ébauche en un épaule ment qui surplombe la zone correspondant au champ visuel éloigné. En d'autres termes, l'ébauche brute de meulage comporte une nervure dont la face s'étend dans la direction opposée<B>à</B> celle de la por tion supérieure de la face arrière de l'ébauche. Dans cette première phase du meulage, cette nervure est transformée en un épaulement dont la face est dirigée vers la zone supérieure de l'ébauche.
La fig. <B>15</B> représente la position occupée par l'outil<B>36</B> par rapport<B>à</B> la coupelle<B>57 à</B> l'intérieur de laquelle se trouvent les ébauches. Dans ce cas, la surface active en biseau n'est pas inclinée d'un angle aussi aigu que l'outil<B>35</B> et est d'une étendue plus réduite.
Uinclinaison de l'axe de la broche 48 par rapport<B>à</B> l'axe de l'outil<B>36</B> est telle, compte tenu de l'inclinaison de la surface active de l'outil et du diamètre de ce dernier, ainsi que de la<B>diffé-</B> rence de courbure des faces arrière et avant de l'ébauche<B>à</B> l'intérieur de la coupelle<B>57</B> et de la coupelle<B>5,6,</B> que la position représentée en plan<B>à</B> la fig. <B>7</B> se produit<B>là</B> oÙ la surface de l'outil, venant en contact avec l'ébauche, rencontre une ébauche sur l'arc qui commence avec la jonction séparant les deux zones<B>à</B> champs visuels différents et cet arc de contact, comme il est représenté dans cette figure,
s'étend sur les portions inférieures des deux ébau ches adjacentes sur le côté inférieur de la moitié diamétrale de cette figure et sur une courbe dirigée vers le haut sur la moitié supérieure de la figure, de telle sorte que, la coupelle<B>57</B> ayant tourné avec les ébauches qu#eRe contient par rapport<B>à</B> l'outil<B>36,</B> seule la zone correspondant au champ visuel de lec ture de l'ébauche est meulée.
Si l'on se reporte<B>à</B> la fig. <B>16,</B> on voit, comme indiqué dans la partie de la description relative au procédé, que l'inclinaison de la face de l'outil<B>37</B> en contact avec l'ébauche est, de nouveau, diffé rente de celle des outils<B>35</B> et<B>36</B> et le diamètre de la portion active de l'outil est différent, de telle sorte que, comme représenté<B>à</B> la fig. <B>8,</B> après rotation relative de la coupelle avec les ébauches qu'elle con tient par rapport<B>à</B> l'outil<B>37,</B> seule la portion inter médiaire est meulée.
Comme exposé précédemment, les coupelles<B>56</B> et<B>57</B> diffèrent par l'arc de courbure de leur fond et leur diamètre. C'est pourquoi il est nécessaire d'uti liser deux montages de blocage pour monter les lentilles dans la coupelle. Ces dispositifs sont repré sentés aux fig. <B>10 à 13.</B>
Suivant la fig. <B>10,</B> un dispositif<B>de</B> fixation<B>72</B> est monté<B>à</B> rotation sur une base<B>73.</B> Ce dispositif comporte un épaulement 74, de telle sorte que, quand des ébauches brutes sont disposées en rangées circulaires, ces épaulements viennent en contact avec ceux en forme d!arc qui sont prévus sur les ébauches et séparent les deux zones, l'une<B>à</B> champ visuel éloi gné, Pautre <B>à</B> champ visuel rapproché. Le dispositif comporte un épaulement horizontal qui supporte le bord supérieur<B>75</B> de la coupelle<B>57,</B> de telle façon que le fond en forme & arc de cette dernière se trouve<B>à</B> une certaine distance des faces supérieures extrêmes des ébauches.
La poix B est versée dans l'ouverture centrale<B>76</B> jusqu'à ce que l'espace entre le dispositif de fixation, la face supérieure des ébau ches et la surface interne de la coupelle en soit rem pli. Des billes<B>77,</B> ou d7autres bouchons analogues, sont placées sur les ouvertures et, lorsque la poix apparaît dans l'ouverture centrale, cela indique que l'espace ci-dessus a été rempli.
Comme indiqué dans la description du procédé, les ébauches sont maintenues en position sur le dis positif qui, une fois la poix durcie, permet de mettre dans la position voulue les séries d#ébauches en ran gées circulaires, comme indiqué<B>à</B> la fig. <B>6,</B> pour effectuer le meulage de chaque ébauche.
Une fois que le premier meulage et le premier polissage ont été faits, comme indiqué ci-dessus, et que la zone<B>à</B> champ visuel éloigné a été obtenue, les ébauches sont enlevées de la coupelle<B>56,</B> comme <B>déjà</B> indiqué, puis sont de nouveau assemblées en une rangée circulaire,<B>à</B> l'aide de plâtre de Paris sur un dispositif de fixation<B>78</B> (fig. 12) qui est de même monté<B>à</B> rotation sur un support<B>79,</B> lequel repose sur une base appropriée<B>80.</B> Le rayon de courbure du dispositif<B>78</B> diffère de celui du dispositif<B>72</B> parce que les deuxième et troisième meulages se font res pectivement sur la zone<B>à</B> champ visuel rapproché et sur les portions intermédiaires des lentilles.
Ce pendant, un épaulement<B>81</B> est également formé dans la surface supérieure du dispositif<B>78,</B> de façon<B>à</B> bien placer les ébauches. Le bord supérieur de la coupelle<B>57</B> est de nouveau supporté par uri épaule ment prévu sur le dispositif de fixation, de telle sorte qu'un certain espace est ménagé entre la surface supérieure des ébauches et la surface inférieure de la coupelle. Comme représenté<B>à</B> la fig. <B>13,</B> cette deuxième coupelle comporte une ouverture centrale <B>82</B> et une série d'ouvertures concentriques<B>83</B> et 84.
Des bouchons appropriés<B>85</B> sont montés dans les trous appartenant<B>à</B> la série extérieure et la poix est versée dans l'ouverture centrale, jusqu'à ce qu'elle soit visible dans l'ouverture<B>83,</B> ce qui indique qu'une quantité suffisante a été versée entre la surface supé rieure des ébauches et la surface inférieure de la coupelle, pour supporter les ébauches dans les cou pelles après durcissement.
Toutes les autres opérations de meulage et de polissage sont exécutées avec les ébauches dans la coupelle<B>57.</B>
En résumé, comme représenté au dessin, les six ébauches brutes traitées sont d'abord montées sur des dispositifs de fixation<B>72,</B> puis mises en place dans la coupelle<B>56,</B> meulées par l'outil<B>85,</B> soumises <B>à</B> une première opération de polissage, puis enlevées de la coupelle<B>56.</B> Les mêmes ébauches sont ensuite montées sur le dispositif<B>78,</B> fixées<B>à</B> la coupelle<B>57,</B> successivement meulées par les outils<B>36</B> et<B>37,</B> puis successivement soumises<B>à</B> la deuxième et<B>à</B> la troi sième opération de polissage.
Comme indiqué plus haut, une fois la première opération de meulage achevée, la zone correspondant au champ visuel général est polie. L'appareil de polissage utilisé est représenté en élévation et en plan aux fig. <B>17</B> et<B>18.</B> Cet appareil comprend une table<B>86</B> sur laquelle sont montés trois supports rotatifs<B>87,</B> destinés<B>à</B> recevoir les coupelles<B>56</B> et <B>57.</B> Chaque support<B>87</B> est monté sur une broche <B>88,</B> entramée par un moteur<B>90 à</B> l'aide d'une cour roie<B>89.</B> La broche est supportée par un étrier<B>à</B> l'aide de paliers espacés similaires<B>à</B> l'étrier et aux paliers de la broche 48.
Les trois supports sont entourés par une gouttière<B>91</B> qui s'étend dans le sens longitudinal de la table et qui est destinée<B>à</B> recevoir l'excès de la composition (colcotar, par exemple) utilisée pour le polissage envoyé sur chaque cuvette <B>à</B> l'aide d'une tubulure<B>92</B> qui communique avec un conduit principal<B>93.</B> Un conduit d'écoulement appro prié, comprenant un tuyau 94, est connecté<B>à</B> une des extrémités de la gouttière et, si on le désire, la composition utilisée peut être utilisée<B>à</B> nouveau<B>à</B> l'aide d'une pompe non représentée.
En arrière<B>de</B> la gouttière, dans le voisinage de chacun des supports rotatifs<B>87,</B> se trouve une plate- forme <B>95</B> sur laquelle est monté un support<B>96,</B> en forme de fourche, dont les bras comportent des ouvertures alignées, destinées<B>à</B> recevoir un axe<B>97</B> (fig. <B>19</B> et 20).
Celui-ci s'étend suivant un certain angle par rap port<B>à</B> l'horizontale et un autre bras<B>98</B> est monté pivotant sur lui. L'extrémité du bras<B>98</B> comporte un rebord<B>99</B> et porte un élément en<B>100 à</B> une des ailes duquel est boulonné un support de montant <B>101.</B> Ce support comporte une ouverture 102, des tinée<B>à</B> recevoir une tige<B>103,</B> et une ouverture trans versale 104, destinée<B>à</B> recevoir une vis de réglage <B>105,</B> destinée<B>à</B> régler la position de cette tige. L'ex trémité inférieure de chaque tige est arrondie, ou munie d'une bille<B>106,</B> destinée<B>à</B> coopérer avec une douille<B>107,</B> prévue dans l'extrémité supérieure et au centre de chacun des dispositifs de polissage.
Cet agencement est illustré<B>à</B> la fig. <B>19.</B> Il sert<B>à</B> polir la zone<B>à</B> champ visuel général qui a été obtenue, comme indiqué<B>à</B> la fig. <B>3.</B> Le dispositif de polissage <B>108,</B> représenté<B>à</B> la fig. 21, est utilisé<B>à</B> cet effet et la dimension dans le sens radial de sa face<B>109</B> ve nant en contact avec l'ébauche est telle que, la cou pelle<B>56</B> étant fixée au support rotatif<B>87,</B> le dispositif de polissage<B>108</B> étant placé sur les ébauches et en contact avec elles et la tige<B>103</B> étant poussée vers le bas, de telle façon que la bille<B>106</B> qu'elle porte <B>à</B> son extrémité se trouve appliquée au siège<B>107,
</B> de façon<B>à</B> maintenir le dispositif de polissage en con tact avec l'ébauche, la rotation de la broche<B>88,</B> et par conséquent du support de coupelle<B>87</B> et de la coupelle<B>55,</B> se traduit par le polissage<B>de</B> la zone<B>à</B> champ visuel général. Le dispositif de polissage<B>108</B> est animé d'un mouvement de trépidation durant le polissage du fait de sa connexion<B>à</B> bille et le mon tage articulé du bras<B>98</B> dans le support<B>96.</B> Les coupelles<B>56</B> et<B>57</B> sont fixées aux supports<B>87, à</B> l'aide de blocs de caoutchouc adaptés<B>à</B> la forme des coupelles et des supports.
Les surfaces de polissage 114 et<B>115</B> des polis seurs<B>110</B> et<B>111</B> sont de dimensions radiales diffé rentes et dInclinaison différente de celles de la sur face<B>109.</B> Ceci fait que le polissage est limité<B>à</B> la zone qui est en cours de polissage.
Le mécanisme utilisé pour le polissage des autres zones est le même, sauf que les éléments polisseurs<B>110</B> et<B>111</B> ont d'au tres dimensions et, naturellement, les aires de leurs surfaces de contact avec les ébauches sont différen tes et les tiges<B>103</B> ont<B>à</B> leur extrémité inférieure des billes de dimensions différentes, coopérant res pectivement avec des sièges 112 et<B>113,</B> ayant éga.- lement d'autres dimensions (fig. 22 et<B>23).</B>
Le dispositif de polissage décrit comporte donc une table, trois dispositifs de support de tiges arti culés dans lesquels les tiges sont placées de façon réglable, ces tiges ayant<B>à</B> leurs extrémités des billes qui coopèrent avec des sièges prévus<B>à</B> l'extrémité supérieure de polisseurs. Des supports rotatifs sont disposés sous ces dispositifs pour recevoir les coupel les qui contiennent les ébauches. Dans le cours de l'opération de polissage, seuls les supports et les coupelles sont entraînés par les broches<B>98,</B> la rota tion des polisseurs<B>108, 110</B> et<B>111</B> ne pouvant résulter que de leur contact avec les ébauches.
Ainsi donc, quand la zone correspondant au champ visuel général a été obtenue, on enlève la coupelle<B>56</B> du dispositif de meulage, représenté<B>à</B> gauche de la fig. <B>1,</B> et on la monte sur le polisseur représenté<B>à</B> gauche de la fig. <B>17.</B> Bien entendu, durant l'opération de meulage, l'outil utilisé est une meule<B>à</B> diamant et un mélange d'huile et d'eau est introduit dans les coupelles<B>55</B> et<B>56,</B> le surplus s'écou lant dans les cuves P, montées sur les disques<B>52.</B> Les fig. <B>1</B> et 2 représentent une gouttière T, montée sur la surface<B>de</B> support 2 en arrière des cuves P, et le système de circulation pour l'abrasif contient des tuyaux flexibles<B>S,</B> reliés<B>à</B> un conduit principal R.
Chaque tube est commandé par un robinet H et le tuyau principal R qui amène le mélange d'huile et d'eau est alimenté<B>à</B> l'aide d'un système de circu lation fermé alimenté par une pompe (non représen- tée). Comme la gouttière T est inclinée et qu'un conduit<B>D</B> s'étend<B>à</B> partir de chaque cuve, l'abrasif introduit dans les coupelles<B>56</B> et<B>57</B> durant le meu lage, et qui en déborde, passe des cuves dans la gouttière et est remis en circulation.
Comme représenté<B>à</B> la fig. <B>1,</B> les moteurs 45 qui entraînent les broches 48 sont<B>à</B><U>commande</U> indi viduelle de telle sorte que les supports<B>55</B> sont entrai- nés en rotation seulement quand cela est nécessaire.
Après quun premier polissage a été achevé, la coupelle<B>56</B> avec les ébauches, dont les zones de vision générale ont été meulées et polies, sont im mergées dans de l'eau froide<B>à</B> environ 5() <B>C,</B> ou pla cées dans un réfrigérateur de telle façon que la poix se contracte, ce qui permet de l'enlever facilement. Quand les ébauches ont été enlevées, elles sont montées par rangées circulaires sur l'autre dispositif de montage<B>78</B> (fig. 12) qui a la courbure de la zone correspondant au champ visuel<B>de</B> lecture.
Au cours de la deuxième phase de meulage, o n monte la coupelle<B>57</B> sous la broche dont la tête<B>36</B> produit la zone correspondant au champ visuel de lecture. Ce champ est meulé, après quoi on enlève la coupelle avec les ébauches qu'elle contient pour la placer sous la tête<B>37</B> de la machine de meulage pour produire la zone<B>à</B> champ visuel intermédiaire. Dès que cette zone a été meulée, la coupelle<B>57</B> est montée sur le support central<B>87</B> où elle coopère avec le polisseur<B>111</B> (fig. 22) et la zone correspon dant au champ de lecture est polie, après quoi on enlève la coupelle<B>57</B> et on la place sur le support de polissage correspondant au polisseur<B>110</B> (fig. <B>23)</B> qui effectue le polissage des portions intermédiaires.
Le procédé et l'installation ont été décrits ci- dessus de telle façon que l'on peut suivre un jeu d'ébauches<B>à</B> travers les diverses phases. Bien en tendu, dans la production en série, chaque tête de meulage et chaque polisseur rotatif fonctionnent simultanément en coopérant avec une coupelle porte- ébauche. Chacun des opérateurs qui s'occupent des diverses machines de meulage et de polissage sera chargé d7une phase particulière du procédé. Pen dant que certains jeux d#ébauches seront meulés et polis, d'autres seront en train d'être mis en place dans les coupelles ou d'en être enlevés.
Le procédé décrit est naturellement un procédé de production en grande série.
Uébauche représentée<B>à</B> la fig. 24 vient de mou lage sous.une forme sensiblement concave-convexe et comporte une face concave ayant une portion supérieure a et une portion inférieure<B>b,</B> sur lesquel les seront obtenues respectivement la zone<B>à</B> champ visuel général et celle<B>à</B> champ de lecture.
12ébauche vient de moulage avec un épaulement transversal intermédiaire arqué c séparant ces deux zones et les bords latéraux<B>d</B><I>et</I> e divergeant<B>à</B> partir du bord inférieur arqué plus court<B>f</B> de l'ébauche pour aboutir au bord arque supérieur plus long<B>g.</B> Les coins oppo sés supérieur et inférieur h<I>et</I><B>j</B> sont arrondis et les bords de l'ébauche sont tels que, après meulage et polissage, on puisse obtenir des lentilles de contours divers avec un minimum de perte.
En d%utres ter mes, ainsi que cela est représenté en pointillé<B>à</B> la fig. <B>31,</B> une lentille de dimensions relativement con sidérables<B>k,</B> de forme ovale déformée, de forme ovale, circulaire, etc., peut être tracée dans l'ébau che et obtenue<B>à</B> partir de cette dernière. La diver gence des côtés par rapport<B>à</B> la base et au sommet est telle que des lentilles de forme ovale peuvent être facilement obtenues<B>à</B> partir<B>de</B> ces ébauches avec un minimum de déchets.
Les fig. <B>25 à 30</B> représentent l'ébauche dans les différentes phases de meulage et de polissage. La fig. <B>25</B> représente le meulage de la zone<B>à</B> champ visuel lointain de l'ébauche, ou de la lentille, et ceci correspond au meulage représenté<B>à</B> la fig. <B>6.</B> La fig. <B>27</B> représente le meulage de la zone de champ visuel de lecture, c'est-à-dire de la zone inférieure de l'ébauche, ou<B>de</B> la lentille, et ceci correspond au meulage représenté<B>à</B> la fig. <B>7.</B> La fig. <B>29</B> repré sente le meulage des zones intermédiaires, de forme sensiblement triangulaire,
ce qui correspond au meu lage représenté<B>à</B> la fig. <B>8.</B> Le polissage qui se situe entre les trois phases ci-dessus, est effectué comme décrit ci-dessus.
Uébauche ou la lentille de la fig. 24 est l'ébau che moulée brute. Elle comporte sur sa face concave un épaulement c, lequel peut se présenter comme<B>à</B> la fig. <B>32</B> où il est incliné vers le bas<B>à</B> partir de la portion avant de la zone correspondant au champ visuel de lecture, mais au moulage l'inclinaison de l'épaulement peut varier et, dans certains cas, l'épau lement de l'ébauche peut être sensiblement vertical, tout en étant arqué, comme indiqué<B>à</B> la fig. 24.
Durant la première phase de meulage, la zone<B>à</B> champ visuel lointain a' (fig. <B>25)</B> a été meulée et ce meulage a pour résultat de former l'épaulement c' représenté<B>à</B> la fig. <B>33,</B> et il faut noter que l'épaule ment c' surplombe la zone<B>à</B> champ visuel lointain a'. En d'autres termes, l'épaulement c' est<B>à</B> présent incliné dans la direction opposée de la fig. <B>32.</B> Dans la lentille terminée, on peut constater la présence de l'épaulement surplombant en faisant passer l'ongle du doigt sur la zone, l'ongle étant alors arrêté dans une encoche.
L'ébauche meulée de la fig. <B>25</B> (il<B>y</B> en a bien entendu plusieurs dans la première coupelle<B>56)</B> est alors retirée de la coupelle et la zone correspondante au champ visuel éloigné a' est alors polie, comme représenté<B>à</B> la fig. <B>26.</B> Les lentilles sont alors mon tées dans la coupelle<B>57</B> et la zone correspondant au champ visuel de lecture<B>Y</B> (fig. <B>27)</B> est meulée, et au cours de ce meulage des parois opposées w, de forme triangulaire et sensiblement verticales, sont formées dans l'ébauche. En d'autres termes, cette portion de la surface de l'ébauche est abaissée par rapport<B>à</B> la zone<B>à</B> champ éloigné a'.
Ces parois sont clairement représentées<B>à</B> la fig. <B>27.</B> La fig. <B>28</B> représente l'ébauche ou la lentille, avec sa zone<B>Y</B> <B>déjà</B> polie.<B>A</B> la fig. <B>29,</B> les zones intermédiaires n sont meulées et ce meulage se traduit par l'élimina tion des parois triangulaires opposées w. Au cours de cette troisième phase de meulage, l'épaulement incliné c', qui originellement s'étendait d'un bord<B>à</B> l'autre de l'ébauche, est éliminé sauf<B>à</B> l'ouverture de la lentille, laquelle est définie par la portion transversale intermédiaire de la lentille se trouvant directement entre les sommets opposés des zones triangulaires intermédiaires n.
En d'autres termes, c'est la longueur des zones n et la position de leurs sommets respectifs, opposés l'un<B>à</B> l'autre, qui déter minent la largeur de l'ouverture de la lentille<B>à</B> la fois dans l'ébauche et dans la lentille finie, telle qu'elle est utilisée dans les lunettes et autres dispo sitifs analogues.
Dans la fig. <B>30,</B> les portions intermédiaires n ont été polies comme indiqué ci-dessus.
On a donc décrit un procédé et un appareil pour la production de plusieurs lentilles homogènes, mono- axiales et multifocales, cette production comprenant plusieurs phases de meulage et de polissage succes sifs. Dans l'appareil, on utilise des éléments de meu lage en diamant, en forme de coupelle renversée dont les bords, venant en contact avec l'ébauche, sont en biseau. Les dimensions de ces éléments<B>dé-</B> pendent, bien entendu, des dimensions, de la coure bure et de la disposition des zones<B>à</B> meuler.
La machine<B>à</B> meuler comprend plusieurs supports rota tifs pour coupelles, destinées<B>à</B> recevoir les ébau ches, et montés au-dessous de supports pivotants qui reçoivent ceux qui exercent une pression sur les<B>élé-</B> ments polisseurs en les appliquant sur les faces des ébauches qui se trouvent dans les coupelles.
En résumé, le procédé décrit comprend les pha ses suivantes<B>:</B> on meule une ébauche massive homo gène ayant une base droite et une face supérieure courbe, des côtés droits divergeant<B>à</B> partir de la base, et une nervure séparant la zone supérieure courbe correspondant au champ visuel général, de la zone courbe inférieure correspondant au champ de lecture. On produit d'abord par meulage au dia mant la zone supérieure qu'on polit ensuite. Puis on produit la zone inférieure. Ensuite, on produit par meulage des zones triangulaires intermédiaires dont les sommets se font face et se trouvent<B>à</B> la jonction entre les deux zones. Le premier meulage donne un épaulement incliné entre les deux zones et le troi sième meulage efface l'épaulement, sauf dans la zone comprise entre les deux sommets ci-dessus.
Après les meulages et le premier polissage, on polit la zone inférieure, puis la zone intermédiaire. L'ébauche est ainsi prête pour le découpage final de la périphérie.
Le procédé décrit permet donc d'obtenir une lentille homogène, en une pièce, multifocale et mono- axiale, par meulage et polissage séparé des deux zones supérieure et inférieure ci-dessus, cette lentille comportant un épaulement destiné<B>à</B> éliminer toute discontinuité optique et dont la face est dirigée vers la zone supérieure et qui est formé en même temps. D'autre part, les arcs particuliers de meulage des deux zones permettent de produire simultanément plusieurs lentilles, six par exemple.
Les lentilles produites sont bifocales et mono- axiales. Le procédé permet d'obtenir des zones<B>à</B> champ lointain,<B>à</B> champ de lecture et<B>à</B> champ inter médiaire qui se raccordent aussi parfaitement que possible l'une dans l'autre, par meulage et polissage. On peut, bien entendu, obtenir<B>à</B> partir de l'ébauche des fig. <B>30</B> et<B>31,</B> des lentilles ayant des dimensions et des contours divers.<B>Il y</B> a lieu de noter que, selon la description précédente, on produit d'abord par meulage et polissage la zone<B>à</B> champ éloigné, alors que le contraire se fait dans les procédés connus<B>;</B> c'est ce qui permet d'obtenir la lentille décrite, avec l'épaulement disposé entre les sommets des zones in termédiaires.
Le meulage et le polissage de la zone intermé diaire permet d'obtenir que cette zone se raccorde ou se fonde progressivement dans les zones inférieure et supérieure. On peut voir sur l'ébauche terminée, représentée<B>à</B> la fig. <B>30,</B> ces zones triangulaires et cependant cette fusion progressive est telle que toute aberration est évitée et l'épaulement c' ne réfléchit pas de lumière vers les yeux et ne produit aucun halo, que ce soit la zone supérieure ou la zone infé rieure qui soit utilisée. Quand le regard passe de l'une de ces zones<B>à</B> l'autre, il n'y a pas coupure des mots lus et tout brouillage est éliminé.
La longueur de la surface utilisable, qui est cons tituée par la longueur de l'épaulement c' dans la lentille finie, représentée<B>à</B> la fig. <B>30,</B> peut être rac courcie par meulage, des zones intermédiaires oppo sées et accrues en les meulant moins. Une longueur de<B>23</B> mm semble être une longueur optimum, mais on peut la réduire par meulage<B>à 15</B> mm environ. L'axe optique de la lentille commun aux deux champs visuels passe par le point central % de l'épau lement c'.
Les champs de visions proche et lointain de la lentille décrite sont plus grands que ceux des lentil les bifocales connues.
Un effet remarquable est que la lentille décrite, qu'elle soit montée ou non, lorsqu'elle est placée sous la lumière qu'elle pourrait réfléchir, ne donne pas d'ombre même<B>à</B> l'épaulement, lequel est, natu rellement, très petit et presque imperceptible<B>à</B> la vue. Au contraire, d'autres lentilles bifocales don nent dans ces conditions une ombre ininterrompue, produite par la ligne de démarcation entre les deux zones de la lentille. Ceci donne<B>à</B> l'utilisateur de ces lentilles l'illusion de ne pas porter de lunettes.