FR3076182A1 - Procede d'elevage ostreicole - Google Patents

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    • A01KANIMAL HUSBANDRY; AVICULTURE; APICULTURE; PISCICULTURE; FISHING; REARING OR BREEDING ANIMALS, NOT OTHERWISE PROVIDED FOR; NEW BREEDS OF ANIMALS
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Abstract

Un procédé d'ostréiculture comprend les opérations suivantes : - anesthésie de l'huître (1) en milieu stérile, - écartement des valves (2, 3) de l'huître (1) en milieu stérile, - introduction d'une perle (7) dans la cavité palléale l'hépatopancréas de l'huître (1) en milieu stérile, - immersion dans un bain de réveil jusqu'à la fermeture des valves (2, 3), en milieu stérile, - mise transfert de l'huître (1) en cellule individuelle dans un bassin de surveillance, puis - remise en élevage.

Description

MEDITHAU6.FRD
Procédé d’élevage ostréicole
L’invention concerne le domaine de l’ostréiculture.
La culture des huîtres est un domaine traditionnel et complexe qui a peu évolué au fil du temps. Traditionnellement, les huîtres sont élevées par disposition de manière anarchique, soit directement sur le sol, soit dans des dispositifs comme des poches immergées en milieu naturel ou des paniers ou des lanternes. Dans certaines régions, les huîtres sont collées avec du ciment sur des cordes ou des barres.
La Demanderesse a déjà développé plusieurs innovations dans le but de moderniser et améliorer la zootechnie ostréicole. A cet effet, elle a par exemple proposé dans FR 3 019 967 un procédé d’ostréiculture permettant d’améliorer grandement les qualités organoleptiques des huîtres.
Par ailleurs, W02004/064562 décrit un procédé de frittage de nucléus de perle comprenant un meulage, la formation d’une pièce à vert et le frittage proprement dit. Ces opérations sont lentes. Le résultat final est aléatoire tant pour la qualité que pour la présence effective de perle.
La Demanderesse vise à créer la possibilité de fournir des huîtres de consommation à taux de perles élevé et garanti. Ce besoin était inexistant en raison de l’absence de perles dans les huîtres de consommation et du fait que cette absence était un fait établi. La production de perles était une industrie distincte faisant appel à des bivalves différents, de l’ordre Pterioida, appelées « huîtres » par facilité langagière, en des lieux différents et avec des contraintes et des exigences différentes.
L’invention vient améliorer la situation.
L’invention propose un procédé d’ostréiculture comprenant les opérations suivantes :
- anesthésie de l’huître en milieu stérile,
- écartement des valves de l’huître en milieu stérile,
- introduction d’une perle dans la cavité palléale de l’huître en milieu stérile,
- immersion dans un bain de réveil jusqu’à la fermeture des valves, en milieu stérile,
- transfert de l’huître en cellule individuelle dans un bassin de surveillance, puis
- remise en élevage.
La présence d’une perle devient très probable au lieu d’être rare et aléatoire.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape préalable de sélection de l’huître selon le calibre. Un calibre trop petit se traduit par un risque de rejet élevé. Un calibre trop élevé se traduit par une commercialisation à brève échéance ne laissant pas à l’huître le temps de former de nouvelles couches de nacre sur la perle.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape préalable de sélection de l’huître selon au moins un critère parmi : couleur, forme, ondulations et dureté de coquille. La forme et les ondulations sont telles qu’elles laissent un espace suffisant pour le nucléus ou la perle. La coquille offre une dureté suffisante pour garantir une croissance correcte de la perle.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape préalable de polissage de l’huître à anesthésier. Le polissage améliore la texture de la coquille externe et donne un caractère non coupant à l’animal, notamment sur le pourtour des deux valves, pour sa préhension pour ouverture. Le polissage améliore la propreté/hygiène de surface par élimination par abrasion des pollutions organiques de surface, notamment matière organique, bactéries, micro algues incrustantes de type diatomées.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape d’introduction d’un outil de traction de fil sectionneur entre le manteau de la valve supérieure et la valve supérieure, une étape de traction du fil sectionneur par l’outil, et une étape de traction du fil pour adaptation d’une boucle de fil au diamètre du muscle adducteur. Le fil sectionneur peut être localisé au niveau du muscle adducteur. La traction du fil est légère pour laisser le muscle adducteur libre de fonctionnement entre la position ouverte et la position fermée des valves des coquilles. On peut ainsi prédisposer un fil d’ouverture de l’huître pour faciliter son ouverture avant sa consommation.
Dans un mode de réalisation, l’huître est du genre Crassostrea et de l’espèce Crassostrea Gigas, ou du genre Saccostrea ou d’un autre genre d’huître creuse de consommation. L’espèce
Crassostrea Gigas se révèle être particulièrement adaptée à l’introduction de perle. En variante, l’huître est un genre d’huître plate de consommation.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape préalable de nettoyage de la coquille de l’huître à anesthésier. Le risque de pollution de l’huître est réduit. Le risque d’introduction accidentelle d’impuretés dans l’huître est réduit.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape préalable d’exondation de l’huître pendant une durée comprise entre 1 et 5 heures, immédiatement avant l’anesthésie. L’exondation entraîne un arrêt de filtration, puis lors de la remise à l’eau dans le bain anesthésiant, la reprise de filtration plus forte que la filtration courante renforce l’absorption de l’anesthésiant.
Dans un mode de réalisation, l’anesthésie comprend une immersion dans un bain anesthésiant. Le bain anesthésiant peut comprendre un produit anesthésiant dilué dans un mélange d’eau douce et d’eau de mer, préférablement dans un mélange de 40 à 80% d’eau douce et 20 à 60% d’eau de mer.
Dans un mode de réalisation, l’écartement des valves comprend l’introduction de forceps, la manœuvre des forceps en écartement, les forceps étant retirés après la pose de la perle. Optionnellement, est prévue la pose d’une cale de maintien d’écartement, la cale étant retirée après la pose de la perle. Les forceps peuvent être retirés après pose de la cale. Les forceps et la cale sont réalisés en matériaux choisis pour leur non agressivité vis-à-vis de l’huître. L’écartement peut être mené jusqu’à 20 mm environ.
Dans un mode de réalisation, l’immersion dans le bain de réveil comprend le positionnement de l’huître charnière en bas. Ledit positionnement évite le rejet de la perle ou du nucléus lorsque l’huître est encore endormie valves ouvertes.
Dans un mode de réalisation, le procédé comprend une étape ultérieure de mise en cellule individuelle de l’huître dans un bassin de surveillance. Le rejet éventuel de la perle est surveillé.
Dans un mode de réalisation, la perle est constituée de nacre issue de coquilles d’huîtres sélectionnées, par exemple d’huîtres élevées en exondation contrôlée. A cette fin, les coquilles d’huîtres sont broyées, puis agglomérées à la dimension voulue.
D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront mieux à la lecture de la description qui suit, d’exemples donnés à titre illustratif et non limitatif, tirés des dessins sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique de l’étape d’ouverture de l’huître,
- la figure 2 est une vue schématique de l’étape d’introduction d’une perle,
- la figure 3 est une vue schématique de l’étape de repoussage du manteau supérieur,
- la figure 4 est une vue schématique de l’étape de positionnement du fil,
- la figure 5 est une vue schématique de l’étape de nouaison, et
- la figure 6 est une vue schématique de l’étape de serrage de la boucle.
Les dessins et la description ci-après contiennent, pour l'essentiel, des éléments de caractère certain. Ils pourront donc non seulement servir à mieux faire comprendre la présente invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant.
Au cours de ses recherches, la Demanderesse a constaté qu’il est très difficile d’influencer le facteur de forme des huîtres. Elle a également constaté qu’il est très difficile pour les consommateurs d’identifier avec assurance les huîtres qu’ils achètent. En effet, hormis leur confiance dans l’étiquetage de la bourriche et la connaissance pour un nombre très restreint de consommateurs des qualités gustatives des différentes huîtres, il n’est pas possible de qualifier avec confiance la provenance d’une huître.
Pour résoudre ces problèmes, la Demanderesse a inventé un support d’élevage ostréicole décrit dans le brevet FR 3 022 106. Lorsque la portion recevant les huîtres est concave, la Demanderesse a constaté que les huîtres adoptent un facteur de forme non naturel. En effet, à l’état sauvage, lorsque les larves d’huîtres se captent sur un rocher, elles se développent en épousant la forme du rocher. Elle a donc cherché à utiliser des supports dont la surface est globalement plane, afin de permettre aux huîtres de se développer selon leur forme naturelle.
Comme cela a été décrit dans le brevet FR 3 022 106 la marque présente l’avantage que l’huître, en grandissant, vient épouser sa forme, et graver de manière naturelle le négatif de la marque dans sa coquille. Ainsi, dans l’exemple décrit ici, la coquille de l’huître présentera une nervure d’environ 0,5 mm de hauteur, avec les lettres H et T en majuscules imbriquées.
L’invention décrite dans le brevet FR 3 036 581 propose un support d’élevage ostréicole, qui présente un corps présentant une portion pour l’élevage d’une huître, laquelle portion est sensiblement plane et comprend une zone d’attache d’huître juvénile et au moins un trou débouchant de part et d’autre du corps à distance de ladite zone d’attache, de sorte que l’huître vient s’accrocher au support au niveau dudit trou au cours de sa croissance.
Ce type de support est très avantageux car l’huître, en grandissant, peut venir grandir à travers le trou et former un rivet en coquille qui traverse le corps du support. Ainsi, les huîtres sont solidement attachées au support et ne sont plus perdues. De plus, le rivet étant en carbonate de calcium (CaCO3) cristallisé (calcite et aragonite), il est relativement aisé à briser par une contrainte en cisaillement, ce qui rend la récolte beaucoup plus simple.
Avec le support, les huîtres peuvent donc pousser avec un facteur de forme naturel, tout en étant marquées si la portion présente une marque. Grâce aux rivets formés soit par la colle, soit par l’huître, l’attache au support est grandement améliorée, et peu ou pas d’huîtres sont perdues au cours de l’élevage. De plus, grâce à la présence optionnelle du premier ensemble de trous, il est possible de faire un élevage en suspension, ou de manière traditionnelle.
Grâce au support, il est possible de mettre en œuvre un procédé d’ostréiculture dans lequel des huîtres juvéniles sont attachées à un support selon l’invention, et immergées pendant une période comprise entre 6 mois et 48 mois. Il convient de noter que tout type de procédé d’immersion peut être envisagé, qu’il s’agisse de lieux de culture présentant une marée naturelle, ou qu’il s’agisse de lieux de culture dans lesquels il n’y a pas de marée naturelle. En particulier, le procédé d’élevage faisant l’objet du brevet FR 3 019 967 permet, en conjugaison avec le support d’obtenir des huîtres présentant des qualités organoleptiques exceptionnelles.
De telles huîtres de qualité supérieure et aussi des huîtres de qualité courante peuvent faire l’objet d’une insertion de perles, une perle par huître, quelques mois avant leur commercialisation.
Comme on peut le voir sur les figures, une huître 1 comprend une première coquille ou valve 2 et une deuxième coquille ou valve 3. A l’intérieur des coquilles, cf figure 3, l’huître 1 comprend un muscle adducteur 4, un manteau supérieur 5, et un manteau inférieur non visible et associé à la coquille inférieure opposée à la coquille supérieure en contact avec le manteau supérieur. Les coquilles 2 et 3 sont articulées par une charnière 6. La charnière 6 permet l’ouverture et la fermeture naturelle de l’huître 1 au cours de sa vie, en fournissant un axe de rotation d’une coquille par rapport à l’autre. Le muscle adducteur 4 provoque l’ouverture ou la fermeture de l’huître 1. La fermeture de l’huître permet la conservation d’eau à l’intérieur des coquilles en vue de la survie dans des conditions difficiles ou lors de marnages naturels lunaires ou d’exondations artificielles mécanisées. L’ouverture de l’huître permet le renouvellement de l’eau et son alimentation en matières nutritives.
Sur les figures, la ou les mains actives de l’opérateur ont été représentées en pointillés.
L’huître 1 est disposée sur un support de maintien 10. Le support de maintien 10 comprend un pied 11 prévu pour reposer sur une surface telle qu’une table, une jambe 12 et deux mâchoires 13, 14 articulées munies d’un ressort tendant à les fermer. Les mâchoires 13 et 14 sont ouvertes par un opérateur et l’huître 1 est disposée entre lesdites mâchoires 13 et 14. Puis les mâchoires 13 et 14 sont relâchées de manière à venir serrer légèrement les coquilles 2 et 3 de l’huître 1. L’huître 1 est ainsi tenue de manière souple entre les mâchoires 13,14. L’ouverture de l’huître 1 se traduisant par un écartement des coquilles 2 et 3 lequel est accompagné par un écartement des mâchoires 13, 14.
L’huître 1 est ouverte au moyen d’un forceps 20. Le forceps 20 comprend deux leviers 21,22 articulées autour d’un axe 23 et mis sous tension par un ressort 24. Chaque levier 21,22 comprend, du côté de l’axe 23 opposé au ressort 24, une spatule 25 arrondie et d’épaisseur telle qu’elle puisse être insérée entre les coquilles 2 et 3 de manière douce. Le forceps 20 comprend également une bride 26 limitant la course d’ouverture des leviers 21 et 22 et donc des spatules 25. A titre d’exemple, la distance entre les surfaces extérieures des spatules 25 peut être limitée à 20 mm. Le forceps 20 peut être réalisé en inox de qualité alimentaire.
Une perle 7 peut être introduite dans l’huître 1 au moyen d’un outil porte perle 30. L’outil porte perle 30 comprend une tige et une extrémité de préhension de perles aptes à prendre une perle 7 et à la relâcher à la volonté de l’opérateur.
La perle 7 peut être une perle naturelle ou artificielle ou un nucléus formé à partir d’un broyât de coquilles d’huîtres aggloméré.
L’huître 1 est tout d’abord soumise à une sélection selon le calibre. Les huîtres de dimension trop forte ou trop faible sont éliminées évitant un temps d’élevage trop bref après l’apport de la perle ou une inadaptation de la taille de l’huître 1 et de la taille de la perle. Une sélection supplémentaire peut être mise en œuvre selon la couleur, la forme, les ondulations et où la dureté de coquille de l’huître 1. Il n’est en effet guère souhaitable de prévoir des perles dans une huître risquant de faire l’objet d’un déclassement ou encore dans une huître dont les caractéristiques géométriques et/ou mécaniques sont inadaptées. Une huître 1 présentant un faible risque de rejet de perles au vu de critères pouvant être mesurés ou estimés de manière simple est sélectionnée.
L’huître 1 fait l’objet d’un polissage extérieur des coquilles. Le polissage peut comprendre un nettoyage à l’eau, notamment dans un bain turbulent ou au jet d’eau ou à la brosse douce. Le nettoyage permet d’ôter les corps étrangers ou impuretés non-adhérentes ou peu adhérentes aux coquilles.ù La suite est effectuée en conditions stériles.
L’huître 1 nettoyée est exondée pendant une durée choisie. La durée d’exondation peut être comprise entre 1 et 5 heures. L’anesthésie ultérieure est rendue plus aisée.
L’huître 1 fait ensuite l’objet d’une anesthésie. L’anesthésie a lieu rapidement après l’exondation, préférablement sans délai autre que ce que le temps nécessaire au transfert ou à la manipulation. Dans un autre mode de réalisation, une exondation de durée comprise entre 1 heure et 5 heures précède immédiatement l’anesthésie. L’anesthésie a lieu en milieu stérile. L’anesthésie est effectuée par immersion dans un bain. Le bain anesthésiant comprend un produit anesthésiant dans un mélange d’eau douce et d’eau de mer, préférablement un mélange de 40 à 80% d’eau douce et 20 à 60% d’eau de mer, par exemple 60% d’eau douce et 40% d’eau de mer. L’immersion dans le bain anesthésiant peut être effectuée pendant une durée comprise entre 2 et 6 heures. Le bain anesthésiant est maintenu à une température comprise entre 10 et 20°C. Le taux d’oxygène du bain anesthésiant est compris entre 9 et 11 mg/1, notamment par bullage et circulation de l’eau du bain.
L’huître 1 anesthésiée est disposée sur le support de maintien 10. Les mâchoires 13 et 14 du support de maintien 10 se referment sur l’huître 1 assurant une retenue élastique. Puis le forceps 20 est introduit entre les coquilles 2 et 3. Le forceps 20 est activé par écartement des spatules 25 jusqu’à la limite imposée par la bride 26, voir figure 1. L’huître 1 anesthésiée n’offre qu’une faible résistance à l’introduction du forceps 20 ainsi qu’à l’écartement des coquilles 2 et 3, comparativement à une huître non anesthésiée.
Une cale non représentée, peut alors être introduite entre les coquilles 2 et 3. La cale peut se présenter sous la forme d’un coin à faible pente, réalisé en inox ou en plastique alimentaire. La cale permet le retrait des forceps 20 et rend disponible l’une des mains de l’opérateur.
L’huître 1 est alors maintenue coquilles 2 et 3 ouvertes, par la cale - les forceps 20 pouvant alors être retirés - ou par les forceps 20 restés en place. L’huître 1 est maintenue en milieu stérile. Sur la figure 2, le forceps 20 maintient l’ouverture entre les coquilles 2 et 3. Une perle 7 ou un nucléus de perle est alors inséré dans l’huître 1. La perle 7 est portée par un outil porte perle 30. L’outil porte perle 30 est manipulé par l’opérateur. Plus précisément, l’opérateur tient la tige de l’outil porte perle 30 et vient faire passer la perle 7 entre les bords des coquilles 2 et 3. L’opérateur vient déposer la perle 7 en l’introduisant dans la cavité palléale de l’huître 1, notamment entre le manteau supérieur et le manteau inférieur, et au niveau des branchies et de la glande digestive. L’opérateur retire l’outil porte perle 30 hors des coquilles 2 et 3. L’outil porte perle 30 est apte à la préhension de d’une perle 7 et à son relâchement contrôlé par l’opérateur.
Comme on peut le voir sur la figure 3, l’opérateur muni d’un outil repoussoir 31 vient repousser le manteau supérieur 5 de l’huître 1. Le manteau supérieur 5 est la partie relativement fine de l’huître 1 en contact avec l’une des coquilles 2, 3. Le manteau inférieur, également présent, n’est pas visible car caché par l’autre coquille. Le repoussoir 31 se présente sous la forme d’une tige munie d’un bout rond. Le bout rond évite de blesser l’huître 1, notamment le manteau supérieur 5. Le repoussoir 31 provoque une séparation entre le manteau supérieur 5 et la coquille correspondante. Le muscle adducteur 4 conserve la liaison entre la coquille et le manteau supérieur 5.
A l’étape illustrée sur la figure 4, l’opérateur vient positionner un fil 32 d’ouverture d’huître. Le fil 32 d’ouverture d’huître permet une ouverture aisée lors de la préparation de la consommation de l’huître 1. Il suffit en effet de tirer sur le fil 32 d’ouverture pour sectionner le muscle adducteur 4 et ainsi ouvrir l’huître 1 de manière rapide, sûr pour la personne ouvrant l’huître 1 et en réduisant le risque de bris de coquille.
L’opérateur se munit alors d’un outil de traction de boucle 33. L’outil de traction de boucle 33 comprend une tige de préhension et un crochet à l’une de ses extrémités. L’outil de traction de boucle 33 permet de passer le fil 32 d’ouverture autour du muscle adducteur 4. L’opérateur effectue une boucle 34 à une extrémité du fil 32 d’ouverture. La boucle 34 est ensuite passée dans l’huître 1. Plus précisément, la boucle 34 du fil 32 d’ouverture est passée au niveau du muscle adducteur 4 entre les coquilles 2 et 3. Le fil 32 d’ouverture peut être passé par un geste de l’opérateur similaire au geste d’un médecin pratiquant une suture.
La figure 5 montre la suite du positionnement du fil 32 d’ouverture d’huître. L’autre extrémité du fil 32 d’ouverture est passée dans la boucle 34. L’opérateur provoque ensuite le déplacement de la boucle 34 vers l’intérieur de l’huître 1, sur les figures 5 et 6. La boucle 34 est positionnée au plus près de la coquille supérieure.
En figure 6, est représentée le positionnement de la boucle 34 au contact du muscle adducteur 4 formant ainsi un nœud coulant 35 autour du muscle adducteur 4. Le nœud coulant 35 est ainsi adapté au diamètre du muscle adducteur 4. Une portion du fil 32 d’ouverture est laissée à dépasser des coquilles 2 et 3.
La cale est retirée ou les forceps 20 sont resserrés puis retirés. L’huître 1 est ensuite retirée du support de maintien 10. L’huître 1 est disposée dans un bain de réveil en milieu stérile. Le bain de réveil présente une composition similaire à celle de l’eau de mer. Le bain de réveil peut comprendre de l’eau de mer reconstituée par de l’eau potable et une adjonction de sels minéraux, notamment au moins de NaCl. L’immersion en bain de réveil est effectuée jusqu’à la fermeture des coquilles 2 et 3. En général, la durée de l’immersion en bain de réveil est comprise entre 10 et 24 heures. Le bain de réveil est maintenu à une température comprise entre 10 et 20°C. Le taux d’oxygène du bain de réveil est compris entre 9 et 11 mg/1, notamment par bullage et circulation de l’eau du bain. Dans le bain de réveil, l’huître 1 est positionnée charnière 6 en bas.
L’huître 1 peut ensuite être manipulée en milieu non stérile. L’huître 1 est mise dans un bassin de surveillance en cellule individuelle. Le rejet éventuel de la perle 7 peut être ainsi surveillé. L’huître 1 ayant rejeté la perle 7 préalablement insérée peut ensuite être traitée à part, soit par remise dans le cycle décrit ci-dessus pour y insérer à nouveau une perle 7, soit réintroduite dans un circuit conventionnel d’élevage d’huîtres.
L’huître 1 ayant conservé la perle 7 est ensuite remise en élevage, préférablement dans un élevage à exondation commandée, par exemple à table d’élevage motorisée. L’élevage peut alors durer plusieurs mois, par exemple de 12 à moins de 24 mois. De manière naturelle, l’huître vient alors recouvrir la perle de nouvelles couches de nacre.
Lors de l’ouverture de l’huître 1, l’opérateur ou le consommateur tire sur l’extrémité du fil 32 provoquant ainsi le resserrement du nœud coulant 35 jusqu’à venir sectionner le muscle adducteur 4. L’huître 1 est ensuite ouverte par séparation manuelle des coquilles 2 et 3. La séparation n’offre pas de résistance particulière hormis l’élasticité et la résistance de la charnière. Le consommateur trouve la perle 7 dans l’huître 1 en soulevant le manteau supérieur, qu’elle soit issue d’une perle ou d’un nucléus.
L’élevage selon l’invention est adapté à tout type d’huître, qu’elles soient creuses ou plates. D’une manière générale, sont visées les huîtres qui appartiennent aux espèces relevant de la classification suivante : Règne ANIMAL ; Embranchement MOLLUSQUE ; Classe BIVALVE ; Sous-Classe PTERIOMORPHE ; Ordre OSTREOIDA ; Familles OSTREIDAE ; Genres Crassostrea, Ostreola, Saccostrea, et autres genres d’huîtres creuses ou plates de consommation.
L’élevage est particulièrement adapté aux huîtres creuses de consommation, car elles sont particulièrement adaptées à l’introduction d’une perle. Cet élevage est également compatible avec des huîtres plates de consommation.

Claims (10)

  1. Revendications
    1. Procédé d’ostréiculture comprenant les opérations suivantes :
    - anesthésie de l’huître (1) en milieu stérile,
    - écartement des valves (2, 3) de l’huître (1) en milieu stérile,
    - introduction d’une perle (7) dans la cavité palléale de l’huître (1) en milieu stérile,
    - immersion dans un bain de réveil jusqu’à la fermeture des valves (2, 3), en milieu stérile,
    - transfert de l’huître (1) en cellule individuelle dans un bassin de surveillance, puis
    - remise en élevage.
  2. 2. Procédé selon la revendication 1, comprenant une étape préalable de sélection de l’huître (1) selon au moins un critère parmi : calibre, couleur, forme, ondulations et dureté de coquille, et/ou une étape préalable de polissage de l’huître (1) à anesthésier.
  3. 3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, comprenant une étape d’introduction d’un outil (33) de traction de fil (32) sectionneur entre le manteau (5) de la valve supérieure et la valve supérieure, une étape de traction du fil (32) sectionneur par l’outil (33), et une étape de traction du fil (32) pour adaptation d’une boucle (34) de fil (32) au diamètre du muscle adducteur (4).
  4. 4. Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’huître (1) est du genre Crassostrea et de l’espèce Crassostrea Gigas, ou du genre Saccostrea ou d’un autre genre d’huître creuse de consommation.
  5. 5. Procédé selon l’une des revendications précédentes, comprenant une étape préalable de nettoyage de la coquille de l’huître (1) à anesthésier.
  6. 6. Procédé selon l’une des revendications précédentes, comprenant une étape préalable d’exondation de l’huître (1) pendant une durée comprise entre 1 et 5 heures, immédiatement avant l’anesthésie.
  7. 7. Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’anesthésie comprend une immersion dans un bain anesthésiant.
  8. 8. Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’écartement des valves (2, 3) comprend l’introduction de forceps (20), la manœuvre des forceps (20) en écartement, optionnellement la pose d’une cale de maintien d’écartement, la cale étant retirée après la pose de la perle (7), les forceps (20) étant retirés après la pose de
    5 la perle (7).
  9. 9. Procédé selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’immersion dans le bain de réveil comprend le positionnement de l’huître (1), charnière (6) en bas.
  10. 10 10. Procédé selon l’une des revendications précédentes, comprenant une étape ultérieure de mise en cellule individuelle de l’huître (1) dans un bassin de surveillance.
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