FR3043097A1 - Mecanique d'armure comportant un dispositif de nivelage et metier a tisser comportant une telle mecanique d'armure - Google Patents

Abstract

Mécanique d'armure (1) pour un métier à tisser équipée d'un dispositif (8) de nivelage d'une pluralité de leviers oscillants (26), les leviers oscillants étant pourvus de galets suiveurs (42) et montés sur un arbre (28) des leviers, l'arbre des leviers étant mobile entre une configuration de tissage, où les galets suiveurs des leviers oscillants sont en appui contre des cames (18) de la mécanique d'armure, et une configuration de nivelage, où les galets suiveurs des leviers oscillants sont écartés des cames de la mécanique d'armure. Le dispositif de nivelage comprend un organe excentrique de nivelage solidaire à l'arbre des leviers. la mécanique d'armure comprend, en outre un patin mobile en translation le long d'un axe fixe (X66) entre une première position correspondant à la configuration de tissage de l'arbre (28) des leviers (26) et une deuxième position correspondant à la configuration de nivelage de l'arbre des leviers, et au moins une bielle de nivelage (60) comportant une première extrémité (84) montée pivotante sur l'organe excentrique de nivelage autour d'un axe (X84) de la bielle parallèle à l'axe central (X28) de l'arbre des leviers et une deuxième extrémité (86) montée pivotante sur le patin autour d'un axe (X86) d'articulation du patin parallèle à l'axe de l'arbre des leviers.

Description

Mécanique d’armure comportant un dispositif de nivelage et métier à tisser comportant une telle mécanique d’armure

La présente invention concerne une mécanique d’armure pour un métier à tisser comportant un dispositif de nivelage. Enfin, l’invention concerne un métier à tisser comportant une telle mécanique d’armure.

Dans le domaine des métiers à tisser, il est connu d’équiper un métier à tisser avec une mécanique d’armure de manière à ce que des cadres du métier soient déplacés par des leviers oscillants de la mécanique d’armure. Ces leviers sont montés sur un arbre et sont pourvus de galets suiveurs en appui contre des cames de la mécanique d’armure. Lors du tissage, les cadres du métier à tisser et les leviers de la mécanique d’armure sont dans une configuration dite de tissage. Au contraire, lors de certaines opérations de maintenance ou de réglage du métier à tisser, par exemple à l’occasion d’une faute du métier à tisser ou d’une rupture d’un fil de chaîne, il est nécessaire d’amener tous les cadres du métier, et ainsi les leviers de la mécanique, dans une configuration commune dite de nivelage. A ce sujet, il est connu, par exemple de FR-A-2 868 090, d’équiper la mécanique d’armure avec un dispositif de nivelage configuré pour réaliser mécaniquement le désengagement des galets suiveurs avec les cames. Le dispositif de nivelage est un système bielle-manivelle : un moteur électrique est configuré pour actionner une tige filetée sur laquelle est monté un écrou solidaire d’un bras de manœuvre. Le bras de manœuvre permet d’exercer un couple de mise en rotation sur une excentrique liée à l’arbre des leviers oscillants. Ainsi, l’excentrique peut basculer l’arbre des leviers entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. Toutefois, selon cette approche, le moteur oscille au sein du bâti entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. De plus, cette approche induit des problèmes d’étanchéité du moteur électrique et certaines difficultés pour l’aménagement du dispositif de nivelage dans le métier à tisser. A ce sujet, il est également connu, par exemple de EP-A-0 580 528, d’utiliser un dispositif de nivelage équipé d’une excentrique solidaire de l’arbre des leviers et articulée entre une tige mobile d’un vérin et une biellette arquée. Le vérin et la biellette arquée sont articulés sur un bâti de la mécanique d’armure. Le vérin est configuré pour mettre en rotation l’excentrique et déplacer l’arbre des leviers entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. Toutefois, un tel dispositif de nivelage nécessite d’un actionneur puissant. Le vérin est fortement sollicité et doit exercer un effort important afin de déplacer l’arbre des leviers. De plus, le fonctionnement d’un tel dispositif de nivelage s’accompagne d’un à-coup de l’actionneur, ce qui est préjudiciable à la durée de vie de la mécanique d’armure. Enfin, un tel dispositif de nivelage souffre également de problèmes concernant le dimensionnement des pièces, leur tenue aux efforts et la lubrification. C’est à ces inconvénients qu’entend plus particulièrement remédier l’invention en proposant un nouveau dispositif de nivelage qui permet d’utiliser un moteur de faible puissance.

Dans cet esprit, l’invention concerne une mécanique d’armure pour un métier à tisser équipée d’un dispositif de nivelage d’une pluralité de leviers oscillants, les leviers oscillants étant pourvus de galets suiveurs et montés sur un arbre des leviers, l’arbre des leviers étant mobile entre une configuration de tissage, où les galets suiveurs des leviers oscillants sont en appui contre des cames de la mécanique d’armure, et une configuration de nivelage, où les galets suiveurs des leviers oscillants sont écartés des cames de la mécanique d’armure. Le dispositif de nivelage comprend un organe excentrique de nivelage solidaire à l’arbre des leviers. Conformément à l’invention, la mécanique d’armure comprend, en outre un patin mobile en translation le long d’un axe fixe entre une première position correspondant à la configuration de tissage de l’arbre des leviers et une deuxième position correspondant à la configuration de nivelage de l’arbre des leviers, et au moins une bielle de nivelage comportant une première extrémité montée pivotante sur l’organe excentrique de nivelage autour d’un axe de la bielle parallèle à l’axe central de l’arbre des leviers et une deuxième extrémité montée pivotante sur le patin autour d’un axe d’articulation du patin parallèle à l’axe de l’arbre des leviers.

Grâce à l’invention, le dispositif de nivelage permet l’utilisation d’un moteur électrique fixe et positionné à l’extérieur du bâti. De plus, les efforts de transmission du couple moteur au levier de nivelage sont démultipliés par l’utilisation d’une bielle et supérieurs à ceux des solutions précédentes, ce qui permet l’utilisation d’un moteur électrique de faible puissance de sorte que la puissance nécessaire au nivelage est divisée par deux par rapport aux solutions actuelles. La bielle de nivelage présente un bras de levier important qui entraîne l’arbre des leviers, alors que le patin permet de rattraper les efforts du dispositif de nivelage afin de préserver l’axe moteur. L’encombrement de ce dispositif de nivelage est modéré. En outre, il est facilement accessible pour un opérateur de maintenance.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, une telle mécanique d’armure peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises en toute combinaison techniquement admissible : - L’axe de translation du patin est perpendiculaire à l’axe d’articulation de la bielle de nivelage sur le patin. - En configuration de tissage : - une projection orthogonale, dans un plan de projection perpendiculaire à l’axe central de l’arbre des leviers, d’un axe longitudinal de la bielle de nivelage qui relie perpendiculairement l’axe de la bielle de nivelage et l’axe d’articulation du patin - une projection orthogonale, dans le même plan de projection, d’un axe qui relie perpendiculairement l’axe de la bielle de nivelage et l’axe central de l’arbre des leviers définissent un premier angle dont la valeur est comprise entre 80° et 100°, de préférence égale à 90° à 2° près. - En configuration de tissage : - une projection orthogonale, dans un plan de projection perpendiculaire à l’axe de l’arbre des leviers, de l’axe de translation du patin et - une projection orthogonale, dans le même plan de projection, d’un axe longitudinal de la bielle de nivelage qui relie perpendiculairement l’axe de la bielle de nivelage et l’axe d’articulation du patin et définissent, dans le plan de déplacement, un angle de l’organe excentrique dont la valeur est comprise entre 90° et 110°, de préférence égaleà 95° à 2° près, ce second angle étant défini du côté de la course du patin lorsqu’il est dans la configuration de tissage. - L’arbre des leviers est : - guidé en translation à chacune de ses extrémités par une rainure de guidage définie dans une platine, et - mobile en translation le long d’un axe de chaque rainure de guidage, entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. - La mécanique d’armure comprend, en outre : - un bras latéral solidaire de l’arbre des leviers et mobile en rotation autour de l’axe central de l’arbre des leviers entre une première position angulaire correspondant à la configuration de tissage de l’arbre des leviers et une deuxième position angulaire correspondant à la configuration de nivelage de l’arbre des leviers, et - au moins une biellette montée pivotante sur l’organe excentrique de nivelage au niveau d’une extrémité du bras autour d’un axe du bras et montée pivotante sur un bâti de la mécanique d’armure autour d’un axe du bâti et mobile entre une troisième position correspondant à la configuration de tissage de l’arbre des leviers et une quatrième position correspondant à la configuration de nivelage de l’arbre des leviers. - Lorsque la biellette est dans la troisième position, l’entraxe entre l’axe du bras et l’axe du bâti est égal à une première valeur et lorsque la biellette est dans la quatrième position, cet entraxe est égal à une seconde valeur, la première valeur étant supérieure à la seconde valeur. - L’organe excentrique de nivelage est solidaire d’un organe de liaison mobile en rotation autour d’un axe fixe, l’axe central de l’arbre des leviers est parallèle et non coïncidant avec l’axe de rotation de l’organe excentrique de nivelage, et l’arbre des leviers est mobile en rotation autour de l’axe de rotation de l’organe excentrique de nivelage entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. - L’organe excentrique de nivelage est comprend un bras mobile en rotation autour de l’axe fixe, le bras s’étendant parallèlement à l’axe central de l’arbre des leviers et solidarisant en rotation l’arbre des leviers à l’organe excentrique de nivelage de façon excentrique par rapport à l’axe fixe. - L’organe excentrique de nivelage est un levier de nivelage qui comporte au moins un bras monté pivotant sur l’axe de la bielle de nivelage et une portion centrale solidaire en rotation de l’arbre des leviers. - Le patin est un écrou taraudé qui est monté sur une tige filetée mobile en rotation autour de l’axe du patin. - La tige filetée est entraînée en rotation autour de l’axe du patin par un moteur électrique fixé sur un bâti de la mécanique d’armure. - Le patin est immergé dans un bain d’huile de lubrification d’un bâti de la mécanique d’armure.

Enfin, l’invention concerne un métier à tisser comportant une mécanique d’armure telle que décrite ci-dessus. L’invention et d’autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre, de plusieurs modes de réalisation d’une mécanique d’armure conformes à son principe, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en référence aux dessins dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d’une mécanique d’armure selon un premier mode de réalisation, dont certains composants ont été omis pour la clarté du dessin et lorsque un arbre des leviers est dans une configuration de tissage ; - la figure 2 est une vue éclatée de la mécanique d’armures à la figure 1, dont certains composants ont été omis et lorsque l’arbre des leviers est dans une configuration de nivelage ; - la figure 3 est une vue, selon la flèche III à la figure 1, d’un organe articulé de nivelage du dispositif de nivelage ; - la figure 4 est une coupe, selon le plan IV-IV à la figure 3, de l’organe articulé de nivelage ; - la figure 5 est une coupe partielle, selon le plan V-V à la figure 4, de l’organe articulé du nivelage ; - la figure 6 est une vue de côté de la mécanique d’armure à la figure 1 ; - la figure 7 est une vue en perspective partielle, selon la flèche VII à la figure 1, du dispositif de nivelage ; - la figure 8 est une vue analogue à la figure 6, lorsque l’arbre des leviers est dans la configuration de nivelage ; - la figure 9 est une vue analogue à la figure 7, lorsque l’arbre des leviers est dans la configuration de nivelage ; - la figure 10 est une vue éclatée d’une mécanique d’armure selon un deuxième mode de réalisation et dont certains composants ont été omis; - la figure 11 est une vue en perspective d’un levier de nivelage et de l’arbre des leviers de la mécanique d’armure de la figure 10 ; - la figure 12 est une vue de côté de la mécanique d’armure à la figure 10, lorsque l’organe articulé de nivelage est dans la configuration de tissage ; - la figure 13 est une vue analogue à la figure 12, lorsque l’organe articulé de nivelage est dans la configuration de nivelage ; - la figure 14 est une vue analogue à la figure 3 d’une variante de l’organe articulé de nivelage ; - la figure 15 est une coupe, selon le plan XV-XV à la figure 14, de l’organe articulé de nivelage ; - la figure 16 est une coupe, selon le plan XVI-XVI à la figure 14, de l’organe articulé de nivelage ; et - les figures 17 et 18 sont des vues en perspective d’organes de nivelage de l’arbre de leviers appartenant à des mécaniques d’armures selon d’autres modes de réalisation.

Un métier à tisser, qui n’est pas représenté aux figures, comprend plusieurs cadres de lisse. Les différents cadres du métier sont animés d’un mouvement d’oscillation vertical, imprimé à l’aide d’une mécanique 1 d’armure. Le métier à tisser comporte ainsi deux phases de fonctionnement : une première phase, dite de tissage, et une deuxième phase, dite de nivelage.

Dans la phase de tissage, la mécanique d’armure 1 imprime le mouvement d’oscillation aux cadres. Le métier est ainsi en train de tisser. Dans la phase de nivelage, le métier arrête de tisser et les cadres sont tous disposés dans une position neutre où une nappe de fils de chaîne se trouve dans un seul plan.

La mécanique d’armure 1, de type mécanique à cames, comporte un bâti 2, un ensemble 4 de cames, un système 6 de leviers, un dispositif de nivelage 8, un moteur 10 et deux platines 12.

Le bâti 2 est configuré pour contenir les composants de la mécanique d’armure 1 et définit un plan PO d’appui dans lequel les composants sont disposés. Le bâti 2 comporte un socle 14 et un capot 16. Une quantité d’huile de lubrification est reçue dans le socle 14, de façon à ce que les composants de la mécanique d’armure 1 soient immergés dans un bain d’huile de lubrification.

Le capot 16 du bâti 2 est configuré pour fermer la mécanique d’armure 1 et exerce ainsi une fonction de protection pour les composants de la mécanique d’armure 1. L’ensemble de cames 4 comporte une pluralité de cames 18, un arbre 20 des cames et un actionneur, qui n’est pas représenté aux figures. Chaque came 18 comporte une piste extérieure 22 et est montée sur l’arbre 20. On note X20 un axe longitudinal de l’arbre 20. Cet axe représente l’arbre 20 aux figures 1 et 2. L’arbre 20 est mobile en rotation autour de son axe X20 et est entraîné par l’actionneur de la machine à cames 4. Ainsi, les cames 18 sont également mobiles en rotation autour de l’axe X20 de l’arbre 20. L’arbre 20 est supporté par les platines 12 qui sont fixées au bâti 2. En particulier, chaque platine 12 comporte un palier 24 dans lequel est agencé l’arbre 20.

Le système des leviers 6 comporte une pluralité de leviers oscillants 26, une butée 27 et un arbre 28 des leviers.

Les leviers 26 sont prévus en nombre équivalent au nombre de cadres de lisse du métier à tisser. Par exemple, le nombre de leviers 26 est égal à huit ou dix, de préférence égal à dix.

Chaque levier 26 est attelé à l’un des cadres précités, à l’aide d’une bielle 30 et d’un levier coudé 32 et d’un jeu de bielles de tirages non représenté. En variante, des câbles relient les leviers 26 au cadre de lisses correspondant.

Chaque levier 26 comporte une portion allongée 34 et une portion centrale 36. La portion allongée 34 est configurée pour transmettre le mouvement d’oscillation vertical à la bielle 30 précitée. La portion centrale 36 est équipée d’un orifice 38 et de deux flasques 40. Entre chaque flasque 40 et la portion centrale 36 est monté en chape un galet suiveur 42. Ainsi, chaque levier 26 comporte deux galets suiveurs 42 qui sont aptes à venir en appui contre les pistes 22 des cames 18.

Les leviers 26 sont montés sur l’arbre 28 qui définit un axe central X28 qui est parallèle à l’axe X20. Ainsi, l’arbre 28 des leviers est mobile, autour de l’axe central X28, entre une première configuration, dite de tissage, et une deuxième configuration, dite de nivelage.

La configuration de tissage de l’arbre 28 correspond à la phase de tissage du métier à tisser. En particulier dans la configuration de tissage, les galets suiveurs 42 des leviers 26 sont en appui contre les pistes 22 des cames 18.

Au contraire, la configuration de nivelage correspond à la phase de nivelage du métier à tisser. En particulier, les galets suiveurs 42 des leviers 26 sont écartés des pistes 22 des cames 18. Il peut arriver de façon occasionnelle que l’un des deux galets suiveurs 42 d’un levier reste en contact avec une piste 22 selon la disposition de la came 18 par rapport à son axe X20 qui est en regard. La configuration de nivelage garantit un alignement des cadres à une même hauteur malgré ces contacts occasionnels.

La butée 27 des leviers 26 a une forme semi-cylindrique. Elle est disposée parallèlement aux axes X20 et X28. La butée 27 est supportée par les platines 12 et est disposée à une certaine hauteur par rapport au socle 14 du bâti 2. La butée 27 est configurée pour arrêter le basculement des leviers 26 entraînés par le poids des cadres en rotation vers la configuration de nivelage. L’arbre 28 est également supporté par les platines 12 fixées au bâti 2. En particulier chaque platine 12 définit une rainure 44 de guidage de l’arbre 28. Chaque rainure de guidage 44 a globalement une forme de C inclinée par rapport au plan d’appui PO du bâti 2. Par exemple, les rainures 44 sont centrées sur un axe X44 incliné par rapport au plan PO d’environ 40°. Chaque rainure de guidage 44 comporte ainsi un fond 440 apte à recevoir en appui l'arbre 28 dans la configuration de tissage.

Ainsi, l’arbre 28 des leviers 26 est mobile, en outre, en translation le long de l’axe X44 de chaque rainure 44, entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. L’arbre 28 est à section cylindrique et circulaire dans un plan P1 perpendiculaire au plan PO du bâti 2. On note d28 le diamètre externe de l’arbre 28 mesuré parallèlement au plan P1. On note également 45 deux surfaces de l’arbre 28 qui définissent les extrémités de l’arbre 28. L’arbre 28 des leviers 26 est divisé en plusieurs portions. On note 46 une première portion de guidage, 48 une portion de support des leviers, 50 une deuxième portion de guidage et 52 une portion d’articulation. Les première et deuxième portions de guidage 46 et 50 sont configurées pour être agencées chacune dans une rainure de guidage 44. La portion 48 représente la portion d’arbre 28 où sont montés les leviers 26. La portion d’articulation 52 est solidarisée au dispositif de nivelage 8 de la mécanique d’armure 1.

Les portions 46, 48, 50 et 52 de l’arbre 28 sont séparées par des circlips 53.

Selon une variante qui n’est pas représentée aux figures, les portions de l’arbre 28 sont séparées par des épaulements ayant un diamètre le long du plan P1 supérieur au diamètre d28 de l’arbre 28.

Le dispositif de nivelage 8 est configuré pour actionner l’arbre 28 des leviers 26 et le déplacer entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage, en rotation autour de l’axe X28 et en translation le long des rainures 44.

Le moteur 10 est un moteur électrique asynchrone de faible puissance, par exemple inférieure à 500 W. Le moteur 10 est disposé du même côté de l’arbre 28 que le dispositif de nivelage 8. La disposition du moteur 10 n’est pas limitative : le moteur 10 peut être positionné, par exemple, à l’opposé du dispositif de nivelage 8 par rapport à l’arbre 28.

Le dispositif de nivelage 8 comporte un organe articulé de nivelage 54 et un mécanisme de verrouillage 56. Comme représenté à la figure 1, l’organe 54 et le mécanisme 56 sont disposés du même côté du système 6 des leviers 26. En particulier, l’organe 54 et le mécanisme 56 sont disposés de part et d’autre de la platine 12 adjacente.

La position du dispositif de nivelage 8 n’est pas limitative. En variante, le dispositif de nivelage 8 est disposé à l’opposé de l’ensemble de cames 4 par rapport à l’arbre 28 ou dans une autre position le long de l’axe X28. L’organe articulé de nivelage 54 comprend un système de transmission 58, deux bielles de nivelage 60 et un organe excentrique de nivelage 62.

Le système de transmission 58 est, dans l’exemple représenté aux figures, un système vis-écrou. En particulier, le système 58 comporte une tige filetée 64, un patin 66, une guide 68 inférieure et une guide 70 supérieure.

La tige filetée 64 est positionnée parallèlement au plan PO du bâti 2 et définit un axe X64 longitudinal qui est parallèle à ce plan PO. La tige filetée 64 est solidarisée avec un arbre tournant du moteur 10 à l’aide d’un embout 72. Ainsi, la tige filetée 64 est mobile en rotation autour de son axe X64.

Le patin 66 du système de transmission 58 est un écrou taraudé monté sur la tige filetée 64. Le patin 66 comporte ainsi un taraudage 74 apte à recevoir la tige filetée 64 et deux bossages 76 latéraux configurés pour solidariser les bielles de nivelage 60 aux patins 66.

On note X66 un axe du patin 66 qui traverse le taraudage fileté 74. Lorsque le patin 66 est monté sur la tige filetée 64, les axes X64 et X66 sont coïncidents et fixes par rapport au bâti 2. Une rotation de la tige filetée 64 induit ainsi un déplacement du patin 66 le long de son axe X66. Ainsi, le patin 66 est mobile en translation le long de son axe X66 entre une première position, dite de tissage et représentée à la figure 6, laquelle correspond à la configuration de tissage de l’arbre 28 des leviers 26, et une deuxième position, dite de nivelage et représentée à la figure 8, laquelle correspond à la configuration de nivelage de l’arbre 28.

Le patin 66 est en fonte. En variante, le patin 66 est en acier ou en bronze.

La tige filetée 64 est supportée par deux paliers 78 qui sont fixés à la tige 64 à l’aide de goupilles 80. De plus, des roulements à aiguilles 82 sont prévus en appui sur le guide supérieur 70 afin de rattraper des efforts axiaux générés par la tige filetée 64.

Les guides inférieur 68 et supérieur 70 sont configurés pour guider le patin 66 dans son déplacement le long de l’axe X66 et pour rattraper des efforts radiaux générés par la tige 64. Les guides 68 et 70 sont des rails qui forment des appuis plans pour le patin 66. Ils forment des chemins linéaires solidaires du bâti 2. Le guide inférieur 68 est une réglette en acier. Les guides inférieur 68 et supérieur 70 définissent des surfaces de contact qui sont en acier prétraité. En effet, lors du déplacement du patin 66, une bonne qualité des surfaces des guides 68 et 70 permet d’optimiser le glissement et la portée du patin 66 sous charge.

La tige filetée 64 et le patin 66 sont immergés dans le bain d’huile de lubrification du bâti 2 si bien que le contact du patin sur la tige par glissement est réalisé en présence d’huile entre la configuration de tissage et de nivelage.

Les bielles 60 sont configurées pour transmettre un effort de déplacement du patin 66 à l’organe excentrique de nivelage 62. En pratique, les bielles de nivelage 60 sont aptes à fournir un couple C à l’organe excentrique de nivelage 62. Chaque bielle de nivelage 60 comporte une première extrémité 84 articulée à l’organe excentrique de nivelage 62 et une deuxième extrémité 86 articulée sur un bossage 76 correspondant du patin 66. En pratique, les bielles de nivelage 60 sont montées en chape sur les bossages latéraux 76 du patin 66. Les bielles de nivelage 60 sont assemblées à l’aide d’une pluralité de vis et d’entretoises. Ainsi, les bielles de nivelage 60 forment un unique organe rigide de nivelage. Chaque bielle 60 s’étend essentiellement le long d’un axe X60 qui relie les extrémités 84 et 86 de cette bielle 60.

On note X84 l’axe d’articulation autour duquel la première extrémité 84 d’une bielle de nivelage 60 est articulée sur l’organe excentrique de nivelage 62. On note également X86 un axe d’articulation autour duquel la deuxième extrémité 86 est articulé sur le patin 66. Les axes X84 et X86 sont parallèles entre eux et perpendiculaires à l’axe X66 du patin 66. Ainsi, les axes X84 et X86 sont également parallèles aux axes X20 de l’arbre 20 et X28 de l’arbre 28. Chaque axe X60 relie entre eux les axes X84 et X86. L’organe excentrique de nivelage 62 est mobile entre deux positions distinctes correspondant respectivement aux configurations de nivelage et de tissage de l’arbre 28. On note P2 un plan de déplacement de l’organe excentrique de nivelage 62. Le plan P2 est le plan géométrique qui est parallèle au plan P1 et qui contient le centre de gravité de l’organe excentrique de nivelage 62 dans ses deux positions distinctes mentionnées ci-dessus.

Ici, l’organe excentrique de nivelage 62 se déplace dans le plan P2, c’est-à-dire que son centre de gravité est contenu dans le plan P2 tout au long de son déplacement entre ses deux positions distinctes.

On note X62 un axe longitudinal de l’organe excentrique de nivelage 62 qui est perpendiculaire au plan P2 et qui passe par le centre géométrique d’une zone de raccordement de l’organe excentrique de nivelage 62 avec l’arbre des leviers 28.

On note X62’ un axe latéral de l’organe excentrique de nivelage 62, qui relie l’axe X84 de l’organe excentrique de nivelage et l’axe X28 de l’arbre des leviers perpendiculairement. Dans le mode de réalisation illustré aux figures 1 à 9, le bras 88 de levier s’étend essentiellement le long de l’axe X62’et l’axe X62’ appartient au plan P2. L'organe excentrique de nivelage 62 est articulé sur les premières extrémités 84 des bielles de nivelage 60, comme décrit ci-dessus. Il est solidaire de l’arbre 28 de levier 26. En particulier, l’organe excentrique de nivelage 62 est un levier de nivelage qui comporte un bras 88 de levier et une portion centrale 90. Le bras 88 de levier est pris en chape entre les premières extrémités 84 des bielles de nivelage 60. La portion centrale 90 comporte un alésage central 92 qui est centré sur l’axe X62. Plus précisément, l’axe X62 est perpendiculaire à la section de l’alésage central 92 et passe par le centre de la section, ici circulaire, de cet alésage central 92. Cette section forme ici la zone de raccordement. En configuration montée du dispositif de nivelage 8, l’axe X62 coïncide avec l’axe X28 de l’arbre 28 des leviers 26. Ainsi, l’axe X62 de l’organe excentrique de nivelage 62 est parallèle à l’axe X20 de l’arbre 20 des cames 18 et également aux axes d’articulation X84 et X86 des bielles de nivelage 60.

La portion centrale 90 comporte une fente 94 et une vis 96. La fente 94 est configurée pour adapter l’alésage 92 au diamètre d28 de l’arbre 28 des leviers 26. La vis 96 est apte à serrer la fente 94, de façon à bloquer dans l’alésage 92 l’arbre 28 des leviers 26.

Ainsi, l’organe excentrique de nivelage 62 est mobile, avec l’arbre 28 des leviers 26, en rotation autour de son axe central X62, qui coïncide avec l’axe X28 de l’arbre 28, et en translation le long des rainures 44 des platines 12.

En pratique, l’organe excentrique de nivelage 62 est mobile, comme décrit ci-dessus, dans le plan P2 de déplacement. Ce plan P2 correspond au plan des figure 4, 6, 8, 12 et 13. Un plan médian de l’organe rigide de nivelage 60, équivalent au plan de symétrie de surfaces internes des bielles 60 qui constituent cet organe, coïncide avec le plan de déplacement P2. L’ensemble formé par les bielles de nivelage 60 et l’organe excentrique de nivelage 62 se déplace dans le plan P2. Le plan de déplacement P2 est perpendiculaire au plan d’appui PO et parallèle au plan P1. Ainsi, l’axe de translation X66 du patin 66 est disposé dans le plan de déplacement P2, alors que les axes X20, X28, X62, X84 et X86 sont perpendiculaires au plan de déplacement P2. De plus, le plan de déplacement P2 est compris entre les deux surfaces d’extrémité 45 de l’arbre 28. L’axe X60 est quant à lui parallèle au plan de déplacement P2.

Les bielles de nivelage 60 et l’organe excentrique de nivelage 62 sont ainsi configurés pour générer un couple C sur l’arbre 28. Le couple C est nécessaire afin de faire tourner l’arbre 28 autour de son axe X28 d’une configuration à l’autre.

Le mécanisme de verrouillage 56 du dispositif de nivelage 8 est configuré pour verrouiller l’arbre 28 et le dispositif de nivelage 8 dans les configurations de tissage et de nivelage. Le mécanisme de verrouillage 56 comporte un bras 98 latéral et une biellette 100.

Le bras latéral 98 est solidaire de l’arbre 28 des leviers 26. Ainsi, le bras latéral 98 est mobile en rotation, avec l’arbre 28, autour de l’axe central X28 de l’arbre 28 entre une première position angulaire, représentée à la figure 6, laquelle correspond à la configuration de tissage de l’arbre 28, et une deuxième position angulaire, représentée à la figure 8, laquelle correspond à la configuration de nivelage de l’arbre 28. Le bras latéral 98 comporte une portion centrale 102 et une extension 104. La portion centrale 102 est solidarisée autour de l’arbre 28 des leviers 26, alors que l’extension 104 s’étend radialement à l’axe X28 de l’arbre 28 et est configuré pour s’articuler sur la biellette 100 au niveau d’un axe X104.

La biellette 100 est configurée pour transmettre un effort de verrouillage au bras latéral 98 et ainsi à l’arbre 28. La biellette 100 est articulée entre l’extension 104 du bras latéral 98 et un point fixe 106 d’une platine 12 du bâti 2. On note X106 l’axe autour duquel la biellette est articulée sur la platine 12. La biellette 100 est en acier et en forme de croissant entre les axes de pivots X104 et X106. Ainsi, la biellette 100 est mobile autour de l’axe X106 dans le plan P1 entre une troisième position, dite de tissage et représentée à la figure 6, laquelle correspond à la configuration de tissage de l’arbre 28 des leviers 26, et une quatrième position, dite de nivelage et représentée à la figure 8, laquelle correspond à la configuration de nivelage de l’arbre 28. La configuration de tissage de l’arbre 28 sollicite la biellette 100 de manière élastique dans sa troisième position. On note entraxe e100 la distance mesurée entre les axes X104 et X106 dans le plan P1. Lorsque la biellette 100 est dans sa troisième position, l’entraxe e100 est égal à une première valeur. Lorsque la biellette 100 est dans sa quatrième position, l’entraxe e100 est égal à une seconde valeur. La première valeur de l’entraxe e100 est supérieure à la seconde valeur. L’entraxe e100 peut par exemple être de 201 mm en troisième position et de 199 mm en quatrième position. Du fait de cette différence de valeurs de l’entraxe e100, lorsqu’elle est dans sa troisième position, la biellette 100 est en tension et constitue des moyens de rappels élastiques pour le dispositif de nivelage aptes à maintenir le bras 98 dans sa première position angulaire, autrement dit aptes à maintenir l’arbre dans sa position de tissage.

Selon une variante qui n’est pas représentée aux figures, le dispositif de nivelage 8 comporte deux mécanismes de verrouillage 56 identiques et disposés de part et d’autre du système 6 des leviers 26.

Enfin, la mécanique d’armure 1 comporte une pluralité de capteurs 107 de la position de l’arbre 28. Les capteurs de position 107 sont de type sans contact et aptes à détecter la fin de course en configuration de tissage et en configuration de nivelage de l’arbre 28 afin de commander le mouvement du moteur et du bras latéral 98 entre deux positions.

Le fonctionnement de la mécanique d’armure 1 est décrit ci-dessous :

Lorsque le métier à tisser est dans la phase de tissage, l’arbre 28 des leviers 26 est dans sa configuration de tissage. En particulier, le patin 66 est dans sa première position. Ainsi, comme représenté aux figures 1 et 6, les bielles de nivelage 60 sont perpendiculaires au plan PO du bâti 2. Les projections orthogonales des axes X60 et X62’ dans un plan de projection perpendiculaire à l’axe X28 de l’arbre des leviers définissent un angle a dans ce plan de projection. Cet angle a est défini entre ces projections, du côté de la course du patin 66 lorsqu’il est dans la configuration de tissage. La valeur de l’angle a est comprise entre 80° et 100°, de préférence égaè à 90° à 2° près. Le plan de projection est ici confondu avec le plan de déplacement P2 défini précédemment.

Les projections orthogonales des axes X60 et X66 dans un plan de projection perpendiculaire à l’axe X28 de l’arbre des leviers définissent un angle β dans ce plan de projection. Cet angle β est défini entre ces projections, du côté de la course du patin 66 lorsqu’il est dans la configuration de tissage. La valeur de l’angle β est comprise entre 90° et 110°, de préférence proche de 95°, c’est-à-direégale à 95° à 2° près. Ce plan de projection est ici confondu avec le plan de déplacement P2. Avantageusement l’angle β proche de 95° permet de situer un axe X64 de la tiçp 64 proche de l’horizontale et une bielle de nivelage 60 proche de la verticale en configuration de tissage, qui s’oppose au mouvement de déverrouillage de l’arbre des leviers 28.

De plus, le bras latéral 98 est dans sa première position angulaire, alors que la biellette 100 est dans sa troisième position. Ainsi, l’arbre 28 est en appui du fond 440 des rainures 44 et verrouillé par le mécanisme de verrouillage 56. Les galets suiveurs 42 des leviers 26 sont en contact avec les pistes 22 des cames 18 de la machine à cames 4. Ainsi, la rotation de l’arbre 20 autour de l’axe X20 génère les mouvements d’oscillation des leviers 26 qui est transmise, via les bielles 30 et les leviers 32, aux cadres du métier à tisser.

Afin que le métier à tisser puisse passer dans la phase de nivelage, le dispositif de nivelage 8 est actionné. Le moteur 10 est mis en marche et entraîne la tige filetée 64 en rotation autour de l’axe X64. Cette rotation génère le déplacement du patin 66 de sa première position vers sa deuxième position. Le patin génère un effort E66 le long de son axe de translation X66. L’effort E66 généré par le patin 66 induit le déplacement des bielles de nivelage 60 et de l’organe excentrique de nivelage 62. Ainsi, les bielles de nivelage 60 et l’organe excentrique de nivelage 62 sont entraînés par le patin 66, comme représenté à la figure 8. En particulier, le levier de nivelage 62 tourne, autour de l’axe X62, d’un angle compris entre 45° et 100°, de préférence égal à 75°.

Comme décrit ci-dessus, l’organe excentrique de nivelage 62 transmet le couple C à l’arbre 28. L’arbre 28 tourne autour de son axe X28 et quitte le fond 440 des rainures 44 pour s’en écarter.

La rotation de l’arbre 28 engendre également la rotation du bras latéral 98 du mécanisme de verrouillage 56, vers sa deuxième position angulaire, et le déplacement de la biellette 100, vers sa quatrième position.

En outre, du fait de la rotation de l’arbre 28, les galets suiveurs 42 sont écartés des cames 18. Les leviers 26 sont en appui contre la butée 27 et le métier à tisser est dans la configuration de nivelage.

Ensuite, pour passer de la configuration de nivelage à la configuration de tissage du métier à tisser, le moteur 10 entraîne la tige filetée 64 dans un sens de rotation inverse qui permet de déplacer le patin 66 de sa deuxième position vers sa première position. Le patin 66 génère un effort E66’ d’intensité égale et opposé à l’effort E66. L’effort E66’ est transmis aux bielles 60 et à l’organe excentrique de nivelage 62 qui, de façon analogue, génèrent un couple C’ d’intensité égale et opposé au couple C. L’arbre 28 est mis en rotation autour de son axe X28 et atteint à nouveau la configuration de tissage. Ainsi, l’arbre 28 est en appui au fond 440 des rainures 44, les galets suiveurs 42 étant à nouveau en contact avec les cames 18 de la machine à cames 4. L’effort E66 et le couple C peuvent ne pas être constants tout au long du déplacement du patin 66 entre ses deuxième et première positions, du fait de la géométrie des articulations du nivelage.

Les figures 10 à 13 montrent un deuxième mode de réalisation de l’invention. Les éléments de la mécanique d’armure 1 de ce deuxième mode de réalisation analogues à ceux du premier mode de réalisation portent les mêmes références et ne sont pas décrits en détail dans la mesure où la description ci-dessus peut leur être transposée.

Le dispositif de nivelage 8 de ce deuxième mode de réalisation comporte un organe articulé 54 et un organe de liaison 108. Le dispositif n’est pas pourvu du mécanisme de verrouillage 56. L’organe excentrique de nivelage 62 porte ici la référence 62’. L’organe 62’ est ici identique à l’organe 62 et n’en diffère que pour le fait que son axe X62 est distinct de l’axe central X28 de l’arbre 28. L’organe de liaison 108 comporte un premier bras 110 et un deuxième bras 112. Les bras 110 et 112 sont à section cylindrique et ont un diamètre sensiblement égal au diamètre d28 de l’arbre 28. Les bras 110 et 112 sont disposés de part et d’autre de l’arbre 28. En particulier, les bras 110 et 112 sont fixés respectivement sur l’une des extrémités 45 de l’arbre 28. Le bras 110 est agencé dans l’alésage 92 de l’organe excentrique de nivelage 62’. Le bras 110 définit un axe X110 qui est coïncident avec l’axe X62 de l’organe excentrique de nivelage 62’. L’axe 110 est fixe par rapport au bâti de la mécanique. Ainsi, l’organe excentrique de nivelage est solidaire, indirectement, de l’arbre 28, grâce au bras 110. L’arbre 28 reste solidaire de l’organe excentrique de nivelage 62’ en étant monté entre les bras 110 et 112 de l’organe de liaison 108 de façon excentrique par rapport à l’organe excentrique de nivelage62’. En effet, l’axe central X28 de l’arbre 28 est parallèle et non coïncidant avec l’axe central X62 de l’organe excentrique de nivelage 62’. On note e l’entraxe entre les axes X28 et X62.

Les platines 12 ne sont pas pourvues de rainures de guidage 44. Au contraire, les platines 12 comportent chacune un palier 114 dans lequel est agencé l’arbre 28 selon l’axe X110. L’arbre 28 est mobile en rotation autour de l’axe X62 de l’organe excentrique de nivelage 62’ entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage. En effet, l’entraxe e entre les axes X28 et X62 permet à l’arbre 28 de levier 26 de parcourir, lors de son mouvement, un arc de cercle suffisant pour écarter l’axe X28 de l’arbre 28 de l’axe X20 de l’arbre 20 et faire ainsi perdre le contact de cames 18 avec les galets suiveurs 42.

Selon une variante non représentée de ce deuxième mode de réalisation de l’invention, l’arbre 28 est monté sur l’organe de liaison 108 à l’aide de moyens de roulement tels que des paliers lisses, roulements à rouleaux ou autre moyen de guidage rotatif aménagé dans l’organe de liaison, de façon à ce que l’arbre 28 puisse tourner autour de son axe X28 et autour de l’axe X62 de l’organe excentrique de nivelage 62’.

Selon une variante de l’organe articulé de nivelage 54 du dispositif de nivelage 8, qui est représentée aux figures 14 à 16 et qui est compatible avec les deux modes de réalisation de l’invention décrit ci-dessus, le système de transmission 58 du dispositif de nivelage 8 comporte un seul guide inférieur 68. Le patin 66 est équipé de deux griffes 116 latérales configurées pour prendre en chape le guide inférieur 68, de façon à maintenir le contact entre le patin 66 et le guide inférieur 68. Le guide inférieur 68 a un profil en forme de I ou en forme de T et est fixé au socle 14 du bâti 2.

Selon une autre variante qui n’est pas représentée aux figures, les guides 68 et 70 comportent des roulements, tels que des roues en acier, pris entre les deux guides 68 et 70.

Selon encore une autre variante non représentée, l’organe articulé de nivelage 54 comporte une unique bielle de nivelage 60 qui par exemple est en porte-à-faux ou est prise en chape entre deux oreilles de l’organe excentrique de nivelage 62 lorsque celui-ci est un levier de nivelage.

Selon une autre variante qui n’est pas représentée, le mécanisme de verrouillage envisagé peut varier en ce que le bras latéral 98 est omis. La biellette 100 est alors attachée directement sur l’ensemble formé de la bielle de nivelage 60 et l’organe excentrique de nivelage 62’.

Selon une autre variante représentée à la figure 17, l’organe excentrique de nivelage 62’ est remplacé par un organe excentrique de nivelage 63 qui remplit la même fonction. L’organe excentrique de nivelage 63 comporte un disque 65 par exemple à base circulaire ou elliptique, qui comporte un alésage circulaire centré sur l’axe d’articulation X84 autour duquel la bielle de nivelage 60 est montée pivotante. Un bras 120 est solidaire du disque 65 et s’étend selon un axe longitudinal X120. L’axe X120 est fixe par rapport au bâti 2 de la mécanique 1. On note X63 un axe longitudinal de l’organe excentrique de nivelage 63. Les axes X63 et X120 sont coïncidents. L’axe X63 a la même fonction vis-à-vis de l’organe excentrique de nivelage 63 que l’axe X62 vis-à-vis de l’organe excentrique de nivelage 62 mentionné ci-dessus. La zone de raccordement définie précédemment correspond ici à la portion de la face du disque 65 qui est en contact direct avec le bras 120.

Un organe de liaison 121 relie le bras 120 à l’arbre des leviers 28, de sorte que le bras 120 et l’arbre 28 sont parallèles entre eux avec un décalage latéral e’ entre les axes X28 et X120. Le décalage latéral e’ est mesuré perpendiculairement aux axes X28 et X120. Cet organe de liaison 121 est fixé sans degré de liberté à une extrémité de l’arbre 28 par des moyens de fixation tels que des vis d’assemblage 123 reçues dans l’organe de liaison 121. L’organe de liaison 121 est également fixé sans degré de liberté à une extrémité du bras 120, par exemple aux moyens de vis identiques aux vis 123. Ainsi, l’organe excentrique de nivelage 63 est solidaire de l’arbre 28, grâce au bras 120 et à l’organe de liaison 121. Ici, le bras 120 et l’organe de liaison 121 font partie de l’organe excentrique de nivelage 63. Le disque 65 et le bras 120 représentent de façon avantageuse un ensemble monobloc mobile en rotation dans le bâti 2, autour de l’axe X120. L’organe de liaison 121 pourrait également être monobloc avec le bras 120 et le disque 65. Autrement dit, l’ensemble du disque 65, du bras 120 et de l’organe de liaison 121 forme une manivelle articulée avec la bielle de nivelage 60 autour de l’axe X84 et avec le levier 26 autour de l’axe X28.

En variante, l’organe excentrique de nivelage 63 n’inclut pas le bras 120 et l’organe de liaison 121.

Selon une autre variante représentée à la figure 18, l’arbre des leviers 28 est directement fixé à un organe excentrique de nivelage 63’, qui remplace l’organe excentrique de nivelage 62. L’organe excentrique de nivelage 63’ est par exemple une excentrique de forme cylindrique à base circulaire, ici identique au disque 65. Sur son autre extrémité, l’arbre des leviers 28 est fixé à un autre organe excentrique 67, par exemple identique à l’organe excentrique de nivelage 63’. Il s’agit par exemple de l’arbre commun connu de FR-A-2 868 090. L’arbre des leviers 28 est alors supporté par rapport au bâti 2 au moyen des deux organes excentriques 63’ et 67 à l’aide de roulements montés dans le bâti 2. L’organe excentrique de nivelage 63’ est mobile en rotation autour d’un axe de rotation X63’ perpendiculaire au plan P2 et qui passe par le centre de l’organe excentrique de nivelage 63’. L’axe X63’ a la même fonction vis-à-vis de l’organe excentrique de nivelage 63’ que l’axe X62 vis-à-vis de l’organe excentrique de nivelage 62’ mentionné ci-dessus. Cet axe X63’ est parallèle à l’axe X28 et est disposé de façon excentrique par rapport à cet axe X63’. L’axe X63’ est fixe par rapport au bâti 2. On note « e” >> l’entraxe entre les axes X63’ et X28. L’arbre des leviers 28 est mobile en rotation autour de l’axe X63’ entre les configurations de nivelage et de tissage. L’organe excentrique de nivelage 63’ présente ici une forme circulaire pour assurer une rotation dans la portée du bâti 2.

Quel que soit le mode de réalisation, l’organe articulé 54 est disposé de façon à ce que la ou les bielles de nivelage 60 est ou sont perpendiculaire(s) au plan PO du bâti 2 dans la phase de tissage. Ainsi, la ou les bielles de nivelage 60 et l’organe excentrique de nivelage 62, 63 ou 63’ définissent l’angle a de 90° entre eux lorsque l’arbre 28 de levier est dans la configuration de tissage.

Les modes de réalisation et les variantes envisagés ci-dessus peuvent être combinés entre eux pour générer de nouveaux modes de réalisation de l’invention.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS

   1. - Mécanique d’armure (1) pour un métier à tisser équipée d’un dispositif (8) de nivelage d’une pluralité de leviers oscillants (26), les leviers oscillants étant pourvus de galets suiveurs (42) et montés sur un arbre (28) des leviers, l’arbre des leviers étant mobile entre : - une configuration de tissage, où les galets suiveurs des leviers oscillants sont en appui contre des cames (18) de la mécanique d’armure, et - une configuration de nivelage, où les galets suiveurs des leviers oscillants sont écartés des cames de la mécanique d’armure, le dispositif de nivelage comprenant un organe excentrique de nivelage (62) solidaire à l’arbre des leviers et la mécanique d’armure étant caractérisée en ce qu’elle comprend, en outre : - un patin (66) mobile en translation le long d’un axe fixe (X66) entre une première position correspondant à la configuration de tissage de l’arbre (28) des leviers (26) et une deuxième position correspondant à la configuration de nivelage de l’arbre des leviers, et - au moins une bielle de nivelage (60) comportant une première extrémité (84) montée pivotante sur l’organe excentrique de nivelage (62) autour d’un axe (X84) de la bielle parallèle à l’axe central (X28) de l’arbre des leviers et une deuxième extrémité (86) montée pivotante sur le patin (66) autour d’un axe (X86) d’articulation du patin parallèle à l’axe de l’arbre des leviers.
2. 2. - Mécanique d’armure (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que l’axe (X66) de translation du patin (66) est perpendiculaire à l’axe (X86) d’articulation de la bielle de nivelage (60) sur le patin (66).
3. 3. - Mécanique d’armure (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que, en configuration de tissage, - une projection orthogonale, dans un plan de projection perpendiculaire à l’axe central (X28) de l’arbre des leviers, d’un axe (X60) longitudinal de la bielle de nivelage (60) qui relie perpendiculairement l’axe (X84) de la bielle de nivelage (60) et l’axe (X86) d’articulation du patin (66), et - une projection orthogonale dans le même plan de projection d’un axe (X62’), qui relie perpendiculairement l’axe (X84) de la bielle de nivelage (60) et l’axe central (X28) de l’arbre des leviers, définissent un premier angle (a) dont la valeur est comprise entre 80° et 100°, de préférence égale à 90° à 2° près.
4. 4. - Mécanique d’armure (1 ) selon l’une des revendications 2 ou 3 caractérisée en ce que en configuration de tissage, - une projection orthogonale, dans un plan de projection perpendiculaire à l’axe de l’arbre des leviers, de l’axe de translation (X66) du patin (66), et - une projection orthogonale, dans le même plan de projection, d’un axe (X60) longitudinal de la bielle de nivelage (60) qui relie perpendiculairement l’axe (X84) de la bielle de nivelage (60) et l’axe (X86) d’articulation du patin (66) définissent, dans le plan de déplacement (P2), un angle (β) de l’organe excentrique dont la valeur est comprise entre 90° et 110°, de préféence égale à 95° à 2° près, ce second angle (β) étant défini du côté de la course du patin (66) lorsqu’il est dans la configuration de tissage.
5. 5. - Mécanique d’armure (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’arbre (28) des leviers (26) est : - guidé en translation à chacune de ses extrémités (45) par une rainure (44) de guidage définie dans une platine (12), et - mobile en translation le long d’un axe (X44) de chaque rainure (44) de guidage, entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage.
6. 6. - Mécanique d’armure (1) selon la revendication 5, caractérisée en ce qu’elle comprend, en outre : - un bras (98) latéral solidaire de l’arbre (28) des leviers (26) et mobile en rotation autour de l’axe central (X28) de l’arbre des leviers entre une première position angulaire correspondant à la configuration de tissage de l’arbre des leviers et une deuxième position angulaire correspondant à la configuration de nivelage de l’arbre des leviers, et - au moins une biellette (100) montée pivotante sur l’organe excentrique de nivelage (62) au niveau d’une extrémité (104) du bras (98) autour d’un axe (X104) du bras et montée pivotante sur un bâti (2) de la mécanique d’armure (1) autour d’un axe (X106) du bâti et mobile entre une troisième position correspondant à la configuration de tissage de l’arbre des leviers et une quatrième position correspondant à la configuration de nivelage de l’arbre des leviers.
7. 7. - Mécanique d’armure (1) selon la revendication 6, caractérisée en ce que lorsque la biellette (100) est dans la troisième position, l’entraxe (e100) entre l’axe (X104) du bras et l’axe (X106) du bâti est égal à une première valeur et lorsque la biellette (100) est dans la quatrième position, cet entraxe (e100) est égal à une seconde valeur, la première valeur étant supérieure à la seconde valeur.
8. 8. - Mécanique d’armure (1) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que : - l’organe excentrique de nivelage (62’ ; 63 ; 63’) est mobile en rotation autour d’un axe (X110 ; X120 ; X63’) fixe, - l’axe central (X28) de l’arbre des leviers est parallèle et non coïncidant avec l’axe de rotation (X110 ; X120 ; X63’) de l’organe excentrique de nivelage, et - l’arbre des leviers est mobile en rotation autour de l’axe (X110 ; X120 ; X63’) de rotation de l’organe excentrique de nivelage entre la configuration de tissage et la configuration de nivelage.
9. 9. - Mécanique selon la revendication 8, caractérisée en ce que l’organe excentrique de nivelage (62’ ; 63) comprend un bras (110, 120) mobile en rotation autour de l’axe fixe (X110 ; X120), le bras s’étendant parallèlement à l’axe central (X28) de l’arbre des leviers et solidarisant en rotation l’arbre des leviers (28) à l’organe excentrique de nivelage (62’ ; 63) de façon excentrique par rapport à l’axe fixe (X110 ; X120).
10. 10. - Mécanique selon la revendication 8, caractérisée en ce que l’organe excentrique de nivelage (63’) est directement fixé de façon excentrique à l’arbre des leviers (28).
11. 11. Mécanique d’armure (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’organe excentrique de nivelage (62) est un levier de nivelage (62) qui comporte au moins un bras (88) de levier monté pivotant sur l’axe (X84) de la bielle de nivelage (60) et une portion centrale (90) solidaire en rotation de l’arbre (28) des leviers.
12. 12, - Mécanique d’armure (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le patin (66) est un écrou taraudé qui est monté sur une tige filetée (64) mobile en rotation autour de l’axe (X66) du patin.
13. 13. - Mécanique d’armure (1) selon la revendication 12, caractérisée en ce que la tige filetée (64) est entraînée en rotation autour de l’axe (X66) du patin (66) par un moteur électrique (10) fixé sur un bâti (2) de la mécanique d’armure (1 ).
14. 14, - Mécanique d’armure (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le patin (66) est immergé dans un bain d’huile de lubrification d’un bâti (2) de la mécanique d’armure (1).
15. 15. - Métier à tisser comportant une mécanique d’armure (1), caractérisé en ce que la mécanique d’armure (1) est selon l’une des revendications précédentes.