FR3042204A1 - Fil anti-coupure, vetement de protection fabrique a l'aide d'un tel fil et procedes de fabrication afferents - Google Patents

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Abstract

L'invention concerne un fil anti-coupure (1), comportant : - une âme (2) au moins constituée d'une fibre d'un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, - au moins un fil de couverture (3) qui recouvre au moins partiellement l'âme (2), caractérisé en ce que le fil de couverture (3) est pourvu sur toute sa surface d'une couche d'enduction déperlante, de sorte à conférer audit fil anti-coupure (1) une propriété de résistance au mouillage. Fils textiles à usage technique.

Description

FIL ANTI-COUPURE, VÊTEMENT DE PROTECTION FABRIQUÉ A L’AIDE D’UN TEL FIL ET PROCÉDÉS DE FABRICATION AFFÉRENTS
La présente invention concerne le domaine des fils textiles à usage technique permettant de conférer aux produits dans lesquels ils sont incorporés une caractéristique mécanique de résistance à la coupure par des objets tranchants, le domaine des vêtements de protection contre les risques de coupure par des objets tranchants, par exemple des gants de protection anti-coupure, ainsi que le domaine des procédés de fabrication de tels fils et vêtements de protection contre les risques de coupure.
La présente invention concerne plus particulièrement un fil anti-coupure, comportant : - une âme au moins constituée d'une fibre d'un matériau résistant à la coupure, - au moins un fil de couverture qui recouvre au moins partiellement l’âme.
La présente invention concerne également un procédé de fabrication d’un tel fil anti-coupure.
La présente invention concerne en outre un vêtement de protection anti-coupure, par exemple un gant, réalisé avec au moins un tel fil anti-coupure.
La présente invention concerne finalement un procédé de fabrication d’un vêtement de protection anti-coupure, par exemple un gant.
Dans le domaine des fils textiles résistants à la coupure par des objets tranchants, on connaît un grand nombre de fils et de fibres techniques ou d’assemblage de fils et de fibres techniques présentant des propriétés intrinsèques de résistance mécanique particulièrement élevées, leur permettant, en particulier, de résister à un effort de tranchage important. De tels fils et de fibres techniques sont couramment désignés par le terme « anti-coupure », bien connu dans le domaine. L’utilisation de fibres de verre ou d’acier inoxydable est, par exemple, bien connu dans le domaine visé. On connaît également des fils et fibres organiques synthétiques à très hautes performances, telles les fibres para-aramides ou de polyéthylène haute ténacité.
Celles-ci sont, par exemple, mises en œuvre pour la fabrication de fils techniques anticoupure se présentant sous forme de fils à âmes simples, c’est-à-dire dont l’âme n’est composée que d’une telle fibre synthétique à très hautes performances, ou sous forme de fils à âmes composites, associant ces fibres synthétiques à très hautes performances à du fil métallique, à de la fibre de verre, ou encore à des fils extensibles.
Il est parfaitement connu de mettre en œuvre de tels fils anti-coupure, par exemple par tricotage, pour la fabrication de vêtements de protection contre le risque de coupure par des objets tranchants, tels que des gants, des manchettes ou encore des tabliers.
Dans ce cadre, les performances mécaniques des matériaux constitutifs des vêtements de protection et, de là, des vêtements de protection eux-mêmes, en termes de résistance à la coupure sont classiquement évaluées selon le référentiel de la norme ISO 13 997, qui définit l’essai à réaliser sur ces matériaux et sur les assemblages destinés à des vêtements de protection. Cet essai constitue une méthode permettant de calculer la force descendante normale nécessaire pour qu'une lame déplacée le long de l'échantillon sur une distance donnée traverse une éprouvette faite desdits matériaux ou assemblages de matériaux. La performance des matériaux et assemblages est alors classée en fonction des valeurs obtenues avec cet essai. D'autres normes s'appliquent par ailleurs selon le type de vêtement de protection. Par exemple, pour un vêtement tel qu’un gant, la législation européenne, par le biais de la norme EN 388, impose aux fabricants d'indiquer le niveau de résistance de leurs gants de protection contre les risques dits mécaniques, à savoir les risques liés à l’abrasion, à la coupure, à la déchirure et à la perforation. La résistance à la coupure est, dans ce cadre, déterminée par la mesure du nombre de cycles nécessaires pour couper l’échantillon à une vitesse constante et classée selon une échelle allant de 1 à 5.
De tels vêtements de protection anti-coupure sont classiquement utilisés dans l’industrie pour faire face au risque de blessures graves provoqué par les objets à arêtes vives, tels que les couteaux, les parties métalliques des tôles, les ébarbures, le verre, les outils à lame, etc.
Dans le secteur de l'agro-alimentaire, et en particulier pour des applications liées à la découpe de viandes et de poissons, des vêtements de protection anti-coupure présentant en outre une imperméabilité aux liquides tels que l'eau, les huiles et les fluides corporels {sang, etc.) sont particulièrement recherchés.
Afin de conférer aux vêtements de protection anti-coupure une propriété d’imperméabilité aux liquides, une solution bien connue et largement répandue consiste à venir enduire, partiellement ou en totalité, le vêtement d’un matériau élastomère, par exemple du latex, de la mousse nitrile, ou encore du polyuréthane, de sorte à venir constituer une couche imperméable à la surface du vêtement. Outre qu’ils contribuent à la rigîdîfîcation du vêtement de protection, ces matériaux d’enduction imperméables présentent une faible résistance à l’abrasion et aux cycles de lavage et de séchage, ainsi qu’une très mauvaise respirabilité, c'est-à-dire qu'ils ne permettent pas, ou très peu, l'évacuation de la transpiration sous forme de vapeur d’eau.
Une autre solution alternative bien connue consiste à venir imprégner en plein bain le vêtement tricoté à l’aide d’une pâte d’enduction composée, par exemple, de spécialités chimiques particulières aux propriétés hydrophobes et/ou lipophobes, de sorte à former à la surface du vêtement une couche d’enduction déperlante.
Pour assurer la fixation de cette pâte d’enduction sur les fils tricotés du vêtement, et garantir la tenue dans le temps de ia couche d’enduction ainsi réalisée, au fil des portés et surtout des cycles de lavage / séchage, il est toutefois impératif de mettre en œuvre un traitement spécifique, par exemple un traitement thermique à haute température, typiquement à 180°C. Le cas contraire, ia couche d’enduction se dégrade très rapidement, parfois dès le premier lavage du vêtement.
Or certains composants des fils techniques anti-coupure conférant au vêtement ses propriétés mécaniques de résistance à la coupure par des objets tranchants, en particulier les fibres de polyéthylène haute ténacité et de poiypropylène qui les composent, ne sont pas aptes à supporter de telles températures de traitement. Dès lors, une telle montée en température au cours du traitement thermique de fixation viendrait dégrader sensiblement les propriétés mécaniques de ces fils anti-coupure.
La problématique est sensiblement la même dans le cas d’un traitement de fixation par irradiation UV, du fait de la sensibilité de certains composants des fils techniques anticoupure aux rayons ultraviolets, menant là-aussi à une dégradation irréversible de leurs propriétés mécaniques. L’invention vise en conséquence à porter remède aux différents inconvénients mentionnés précédemment, et à proposer un nouveau fil anti-coupure présentant à la fois d’excellentes propriétés de résistance à la coupure par des objets tranchants et de résistance au mouillage.
Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication d’un fil anti-coupure résistant au mouillage particulièrement simple et efficace, et qui ne dégrade pas les performances mécaniques des composantes anti-coupures du fil.
Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication d’un fil anti-coupure dont le traitement déperlant est robuste, durable et résiste en particulier à un grand nombre de cycles de lavage / séchage.
Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouveau vêtement de protection contre les risques de coupure par des objets tranchants offrant à la fois une très grande résistance à la coupure et une excellente résistance au mouillage, cette résistance au mouillage étant particulièrement durable dans le temps.
Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouveau vêtement de protection contre les risques de coupure par des objets tranchants présentant une très bonne respirabilité.
Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouveau vêtement de protection contre les risques de coupure par des objets tranchants offrant en outre une très bonne dextérité.
Un autre objet de l’invention vise à proposer un nouveau procédé de fabrication permettant la fabrication simple et rapide d’un vêtement de protection contre les risques de coupure par des objets tranchants présentant les avantages techniques listés ci-dessus.
Les objets assignés à l’invention sont atteints à l’aide d’un fil anti-coupure, comportant : - une âme au moins constituée d'une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, - au moins un fil de couverture qui recouvre au moins partiellement l'âme, caractérisé en ce que le fil de couverture est pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction imperméable aux liquides, de sorte à conférer audit fil anti-coupure une propriété de résistance au mouillage.
Les objets assignés à l’invention sont également atteints à l’aide d’un procédé de fabrication d’un fil anti-coupure, comportant : - une étape de fabrication ou de fourniture d’une âme au moins constituée d'une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, - une étape de fabrication ou de fourniture d’au moins un fil de couverture de l’âme, caractérisé en ce que ledit procédé comporte les étapes successives suivantes : - une étape d'enduction, au cours de laquelle on enduit le fil de couverture sur toute sa surface avec une préparation d’enduction pour obtenir un fil de couverture enduit, ladite préparation d'enduction étant conçue pour former une couche d’enduction déperlante sur toute la surface dudit fil de couverture enduit, - une étape d’assemblage, au cours de laquelle on assemble le fil de couverture avec ladite âme de sorte à recouvrir au moins partiellement ladite âme avec ledit fil de couverture.
Les objets assignés à l’invention sont également atteints à l'aide d’un vêtement de protection anti-coupure, par exemple un gant, caractérisé en ce qu’il comprend une pièce textile réalisée à partir d’au moins un premier fil conforme à la description du fil anti-coupure qui est faite ci-dessus.
Les objets assignés à l'invention sont finalement atteints à l’aide d’un procédé de fabrication d’un vêtement de protection anti-coupure, par exemple un gant, caractérisé en ce qu’il comporte une étape de fabrication d’une pièce textile au moyen d’au moins un fil anti-coupure conforme à l'invention. D’autres objets et avantages de l’invention apparaîtront plus en détail à la lecture de la description qui suit, ainsi qu’à l’aide des dessins annexés fournis à titre purement explicatif et non limitatif, dans lesquels : - La figure 1 illustre une première variante, à âme simple, du fil anti-coupure de l’invention ; - La figure 2 illustre, une deuxième variante, à âme composite, du fil anti-coupure de l’invention ; - La figure 3 illustre, une troisième variante, à âme composite et à double fil de couverture, du fil anti-coupure de l’invention ; - La figure 4 illustre, un mode de réalisation préférentiel d’un premier fil de tricot destiné à être tricoté notamment avec le fil anti-coupure de la figure 3 ; - La figure 5 illustre un premier exemple de mode de réalisation préférentiel d'un vêtement anti-coupure de type gant, obtenu par tricotage en jersey triple vanisage de fils anti-coupure selon les variantes des figures 1 et 2 ; - La figure 6 illustre un deuxième exemple de mode de réalisation préférentiel d’un vêtement anti-coupure de type gant, obtenu par tricotage en jersey vanisé d’un fil anti-coupure selon la variante de la figure 3 avec le premier fil de tricot de la figure 4. L’invention concerne en premier lieu un fil anti-coupure 1 t, dont des exemples de réalisation conforme à l’invention sont illustrés aux figures 1 à 3.
Par « fil anti-coupure », on entend, comme introduit ci-avant, un fil textile technique simple ou composite, c’est-à-dire composé de plusieurs fils ou fibres de matériaux différents, doté d’une propriété intrinsèque de résistance mécanique particulièrement élevée, lui permettant de résister à un effort de tranchage important, tel qu’évaluée par exemple par la méthode proposée par ISO 13 997.
De façon préférentielle, le fil anti-coupure 1 est apte à être mis en œuvre pour la confection de pièces textiles, par exemple par tricotage ou par tissage, à l’aide de moyens industriels ou semi-industriels (machines de tricotage ou de tissage) mécaniques ou électroniques.
Selon une caractéristique importante de l’invention, le fil anti-coupure 1 comporte : - une âme 2 au moins constituée d’une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, - au moins un fil de couverture 3 qui recouvre au moins partiellement l’âme 2, ledit fil de couverture 3 étant pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante, de sorte à conférer audit fil anti-coupure 1 une propriété de résistance au mouillage.
Au sens de l’invention, l’âme 2 a vocation à contribuer significativement, sinon totalement, au caractère anti-coupure du fil anti-coupure 1. L’âme 2 du fil anti-coupure 1 peut être soit simple, c’est-à-dire qu’elle n’est constituée que par une seule fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, soit composite, c’est-à-dire constituée de fibres, dont au moins l’une d’entre elles est une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, les autres fibres pouvant à l’inverse ne présenter aucune caractéristique particulière en termes de résistance à la coupure. A l’inverse, le fil de couverture 3 n’a préférentiellement pas vocation à contribuer, en tant que tel, au caractère anti-coupure du fil anti-coupure 1. il ne présente dès lors préférentiellement pas de caractéristique particulière en termes de résistance à la coupure.
Ce fil de couverture 3 est pourvu sur toute sa surface, à l’exception éventuellement de la surface de section de ses extrémités, d’une couche d’enduction déperlante. Cette dernière peut être naturellement présente à la surface du fil de couverture 3, mais elle est toutefois préférentiellement apportée par la mise en oeuvre d’une opération d’enduction particulière.
On entend par « couche d’enduction » un revêtement apposé par enduction sur une surface, sans préjuger de la nature, de l’épaisseur ou des caractéristiques rhéologiques du matériau ou de ia substance formant ia couche en question. Par conséquent, le terme « couche d’enduction » peut désigner en particulier indifféremment une couche épaisse d’un matériau pâteux ou une couche très mince d’un matériau liquide (de type apprêt chimique ou apprêt d’enduction).
Assemblé sur l’âme 2 de manière à la recouvrir au moins partiellement, et de préférence totalement, ce fil de couverture 3 enduit permet de la sorte de conférer au fil anti-coupure 1 ainsi formé une propriété de résistance au mouillage par les liquides, propriété dont l’âme 2 était elle-même sensiblement dépourvue ou, le cas échéant, sensiblement supérieure à celle dont l’âme 2 était elle-même dotée.
Le fil anti-coupure 1 de l’invention peut avantageusement se décliner selon une multitude de modes de réalisation et, par exemple, selon au moins les trois variantes F1, F2, F3 préférentielles décrites ci-après à titre illustratif et non limitatif, et illustrées aux figures 1 à 3.
Selon une première variante F1, illustré à la figure 1, l’âme 2 du fil anti-coupure 1 est composée d'au moins une fibre de polyéthylène haute ténacité 4, par exemple multi-filament. De préférence, ladite fibre de polyéthylène haute ténacité 4 est continue.
En effet, des fibres continues présentent généralement un meilleur module d’élasticité, tout en évitant par ailleurs la dispersion dans l’environnement de fibrilles ou fibres discontinues lorsque le fil anti-coupure 1 dans lequel elles sont intégrées s’use progressivement. Une telle dispersion est en effet particulièrement proscrite dans certains domaines d'application, tel que par exemple dans le domaine agroalimentaire où toute contamination par des corps étrangers (fibrilles ou autre) doit être absolument évitée.
Par « polyéthylène haute ténacité », on entend de manière générale un matériau de famille des polyéthylènes de masse molaire très élevée (UHMPE), également dénommés polyéthylènes à haut module (PEHM), polyéthylène à module ultra élevé (PMUE) ou encore polyéthylène haute performance (PEHP),
De telles fibres de polyéthylène haute ténacité 4 sont, par exemple, connues sous les marques « SPECTRA » commercialisée par la société ALLIED SIGNAL / HONEYWELL ou « DYNEEMA » commercialisée par la société DSM.
Selon une deuxième variante F2, illustré à la figure 2, l’âme 2 du fil anti-coupure 1 est composée d'une fibre d'acier inoxydable 5 et d'une fibre de verre 6 enrobés d'une fibre de polypropyiène 7, de préférence de sorte que ladite fibre de polypropylène 7 recouvre partiellement lesdites fibre d'acier inoxydable 5 et fibre de verre 6. Selon cette deuxième variante F2, l'âme 2 est donc composite.
Selon une troisième variante F3, illustré à la figure 3 et correspondant avantageusement à une forme de combinaison des deux variantes F1, F2 précitées, l’âme 2 du fil anti-coupure 1 est composée d'au moins une fibre de polyéthylène haute ténacité 4 montée en parallèle avec un assemblage d’une fibre d'acier inoxydable 5 et d’une fibre de verre 6, lesdites fibre d’acier inoxydable 5 et fibre de verre 6 étant enrobées d’une fibre de polypropylène 7, de préférence de sorte que ladite fibre de polypropylène 7 recouvre partiellement lesdites fibre d’acier inoxydable 5 et fibre de verre 6.
Le fil anti-coupure 1 selon les première et deuxième variantes F1, F2 comporte, de préférence, un seul fil de couverture 3 qui recouvre totalement l’âme 2, tandis que le fil anti-coupure 1 selon la troisième variante F3 comporte quant à lui préférentiellement deux fils de couverture 3, assemblés sur l’âme 2 de sorte à former respectivement un premier 8 et un deuxième 9 enrobages superposés.
Comme illustré à la figure 3, la fibres de polyéthylène haute ténacité 4, la fibre de verre 6, la fibre d’acier inoxydable 5 et la fibre de polypropylène 7, qui composent l’âme 2 du fil anti-coupure 1 selon cette troisième variante F3, sont donc recouvertes, de préférence totalement, par enroulement d’un premier fil de couverture 3, lui-même recouvert, de préférence totalement, par enroulement d’un deuxième fil de couverture 3.
Toujours comme illustré à la figure 3, et afin d’améliorer les propriétés mécaniques du fil anti-coupure 1, ledit premier fi! de couverture 3 est avantageusement monté relativement à l’âme 2 selon une torsion inverse à celle de la fibre de polypropylène 7 sur lesdites fibre d'acier inoxydable 5 et fibre de verre 6, tandis ledit deuxième fil de couverture 3 est lui-même monté relativement audit premier fil de couverture 3 selon une torsion inverse à celle de ce dernier. il est alternativement parfaitement envisageable que le fil anti-coupure 1 comporte plus de deux fils de couverture 13 comme décrit ci-dessus. En tout état de cause, et quelle que soit la variante F1, F2, F3 envisagée du fil anti-coupure 1, ledit fil de couverture 3 est, de manière préférentielle, un fil de polyester 10, et de manière encore plus préférentielle un fil de po!y(téréphtalate d’éthylène) (PET), Ledit fil de polyester 10 est, de plus, avantageusement continu,
Relativement peu coûteux, facile à fabriquer, le polyester est un matériau hydrophobe et particulièrement résistant à l’abrasion. Dans la famille des polyesters, le poly(téréphtalate d’éthylène) (PET) présente l'avantage supplémentaire d’une température de fusion relativement élevée, de l’ordre de 245°C, en comparaison avec les températures de fusion du polyéthylène haute ténacité (environ 130°C) et du polypropylène (PP) (environ 160°C).
Il est dès lors possible d’enduire un fil de couverture 3 en po!y(téréphtalate d’éthylène) (PET) sur toute sa surface d’une préparation d’enduction, par exemple hydrophobe et lipophobe, de sorte à former sur cette dernière une couche d’enduction déperlante, puis de soumettre ledit fil de couverture 3 ainsi enduit à un traitement à haute température, typiquement proche de 180°C, de nature à permettre la fixation permanente, ou au moins durable, de ladite couche d’enduction sur la surface dudit fil de couverture 3, par exemple par la polymérisation de préparation d’enduction et la création de liaisons physico-chimiques fortes entre ladite couche d’enduction et la surface dudit fil de couverture 3.
Il est bien évidemment envisageable, sans sortir du cadre de l’invention, que le fil de polyester 10 soit composé d'un matériau de la famille des polyesters autre que le poly(téréphtalate d'éthylène) (PET), par exemple le poly(téréphtalate de butylène) (PBT), dès lors que ce matériau polyester présente une température de fusion suffisamment supérieure à la température de mise en oeuvre du traitement de fixation de la couche d’enduction. L'assemblage d’un tel fil de couverture 3 pourvu d’une couche d’enduction déperiante sur une âme 2 au moins constituée d’une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, telle que par exemple la fibre de polyéthylène haute ténacité 4 précitée, permet dès lors de conférer au fil anti-coupure 1 ainsi formé une propriété de résistance au mouillage durable et, en particulier, résistante à un grand nombre de cycles de lavage et de séchage.
Comme introduit ci-avant, le fil de couverture 3 n’a préférentiellement pas vocation à contribuer, en tant que tel, au caractère anti-coupure du fil anti-coupure 1. Il est cependant envisageable, sans sortir du cadre de l’invention, que ce fil de couverture 3 contribue, au contraire, au caractère anti-coupure du fil anti-coupure 1.
Dans une telle hypothèse, le fil de couverture 1 pourra alors être notamment composé de fibres d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants. En tout état de cause, le ou les matériaux constitutifs d’un tel fil de couverture 1 présenteront avantageusement une caractéristique de résistance physico-chimique apte à leur permettre de supporter un traitement de fixation, qu’il soit thermique ou par irradiation aux ultraviolets, d’une préparation d’enduction, par exemple hydrophobe et lipophobe, dont ledit fi! de couverture 3 sera enduit, et ce, sans altérer leurs propriétés mécaniques intrinsèques de résistance à la coupure. L’invention concerne également en tant que tel un procédé de fabrication d’un fil anticoupure 1, et avantageusement d’un fil anti-coupure 1 conforme à la description qui en est faite ci-dessus, ce procédé comportant : - une étape de fabrication ou de fourniture d’une âme 2 au moins constituée d’une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, - une étape de fabrication ou de fourniture d’au moins un fil de couverture 3 destiné à recouvrir au moins partiellement l’âme 2.
Selon une caractéristique de l’invention, ledit procédé comporte les étapes successives suivantes : - une étape d’enduction, au cours de laquelle on enduit le fil de couverture 3 sur toute sa surface avec une préparation d’enduction pour obtenir un fil de couverture 3 enduit, ladite préparation d’enduction étant conçue pour former une couche d’enduction déperlante sur toute la surface dudit fil de couverture 3 enduit, - une étape d’assemblage, au cours de laquelle on assemble le fil de couverture 3 enduit avec ladite âme 2 de sorte à recouvrir au moins partiellement ladite âme 2 avec ledit fil de couverture 3.
Afin de former une couche d'enduction présentant une telle propriété de déperlance à la surface du fil de couverture 3, ladite préparation d’enduction est avantageusement une préparation, sous forme liquide ou pâteuse, contenant un certain nombre de spécialités chimiques incluant par exemple des agents hydrophobes et lipophobes.
Ladite préparation d’enduction peut, au cours de ladite étape d’enduction, être appliquée sur le fil de couverture 3 par calandrage, lame, racle, impression multipoints, immersion en plein bain, mousse ou encore par pulvérisation, l’application se faisant en tout état de cause préférentiellement de manière homogène de sorte à former une couche d’enduction d’aspect lisse et d’épaisseur sensiblement constante sur toute la longueur du fil de couverture 3.
Par ailleurs, s’il reste envisageable que ladite étape d’enduction soit réalisée au cours de ladite étape de fabrication ou de fourniture d’au moins un fil de couverture 3, de sorte qu’à l’issue de cette étape on obtienne un fil de couverture 3 enduit, cette étape d’enduction précède en tout état de cause ladite étape d’assemblage.
De façon préférentielle, ledit procédé de fabrication comprend en outre une étape de traitement, au cours de laquelle on soumet le fil de couverture 3 enduit à un traitement de fixation de manière à fixer ladite couche d'enduction déperîante sur ledit fil de couverture 3.
Cette étape de traitement s’intercale de manière avantageuse entre lesdites étape d’enduction et étape d’assemblage, de sorte que seul le fil de couverture 3 est soumis audit traitement de fixation. En d’autres termes, le fil de couverture 3, une fois enduit de préparation d’enduction de manière à ce que sa surface soit pourvue d’une couche d’enduction déperlante, est préférentiellement soumis à ce traitement de fixation de ladite couche d’enduction avant d'être assemblé sur l’âme 2 pour constituer le fil anticoupure 1,
Ce traitement de fixation consiste préférentiellement en un traitement thermique. Toutefois, en fonction de la nature de la préparation d’enduction, il pourrait, le cas échéant, consister en un traitement différent, par exemple par irradiation UV.
Ce procédé de fabrication est particulièrement avantageux lorsque ledit traitement de fixation consiste en un traitement thermique à une température supérieure aux températures de fusion du ou des matériaux qui forment les fibres constituant l’âme 2, ou au moins à une température supérieure à la température à partir de laquelle la ou les fibres d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants voient leurs propriétés mécaniques de résistance à la coupure commencer à se dégrader.
Dans le cas où ledit traitement de fixation met en œuvre une irradiation UV, ledit procédé de fabrication serait, par analogie, particulièrement avantageux lorsque le ou les matériaux qui forment les fibres constituant l’âme 2, et en particulier ceux formant la ou les fibres d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, sont sensibles aux rayons ultraviolets, c’est-à-dire que leurs propriétés mécaniques de résistance à la coupure sont dégradées par ces rayons ultraviolets.
Quelle que soit la nature du traitement de fixation mis en œuvre, ce dernier a avantageusement vocation à permettre de fixer, préférentiellement de manière permanente ou au moins durable, ladite couche d’enduction déperlante sur ledit fil de couverture 3.
Pour ce faire, ledit traitement de fixation est donc un traitement, par exemple de polymérisation de la préparation d’enduction, apte à créer des liaisons physicochimiques fortes entre ladite couche d’enduction et la surface dudit fi! de couverture 3 de sorte que ladite couche d’enduction déperlante, une fois soumise à ce traitement de fixation, confère audit fil de couverture 3 une propriété de déperlance résistant notamment à un grand nombre de cycles ménagers de lavage et de séchage en tambour, typiquement une trentaine de cycles.
De la sorte, on comprend que, une fois le fil de couverture 3 enduit, traité et assemblé sur l’âme 2 afin de former ledit fil anti-coupure 1, ce dernier se voit doter d’une propriété de résistance au mouillage elle-même permanente ou au moins durable.
Le terme « permanent » /« permanente » est, dans le contexte qui nous intéresse, utilisé par opposition aux termes « provisoire », « temporaire ». Ce terme s’applique, typiquement, dès lors que la fixation de la couche d’enduction déperlante sur le fil de couverture 3 ou que les propriétés de résistance au mouillage conférées au fil anti-coupure 1 par cette couche d’enduction déperlante se maintiennent sans dégradation notable sur une durée supérieure à la durée de vie dudit fil anti-coupure 1, c’est-à-dire la durée pendant laquelle ce dernier conserve ses propriétés anti-coupure.
Le terme « durable » s’applique préférentiellement dès lors que la fixation de la couche d’enduction déperlante sur le fil de couverture 3 ou que les propriétés de résistance au mouillage conférées au fil anti-coupure 1 par cette couche d’enduction déperlante se maintiennent sans dégradation notable sur une durée au moins sensiblement égale à la durée pendant laquelle les propriétés anti-coupure du fil anti-coupure 1 ont vocation à être mises en œuvre. L’invention concerne en outre, en tant que tel, un vêtement 11 de protection anti-coupure, par exemple un gant 12, comprenant une pièce textile 13 réalisée, par exemple par tricotage ou par tissage, à partir d’au moins un premier fil 14A, 14B conforme à l’une ou l’autre des variantes F1, F2, F3 du fil anti-coupure 1 décrites ci-avant.
Un tel vêtement 11 de protection anti-coupure présente ainsi de manière avantageuse à la fois une très grande résistance à la coupure par des objets tranchant, telle qu’évaluée selon les référentiel des normes ISO 13 997 et EN 388, et une excellente résistance au mouillage, en particulier par des liquides tels que l’eau, les huiles et les fluides corporels {sang, etc.).
Bien entendu, ledit vêtement 11 de protection anti-coupure pourra, sans sortir du cadre de l’invention, former alternativement, par exemple, une manchette de protection des bras et avant-bras, une chasuble, un tablier, un pantalon ou encore une jambière.
Le vêtement 11 de protection anti-coupure peut avantageusement se décliner selon une multitude de modes de réalisation et, par exemple, selon au moins les deux variantes V1, V2, préférentielles décrites ci-après à titre illustratif et non limitatif, et illustrées aux figures 5 à 6.
Selon une première version V1, ladite pièce textile 13 que comprend ledit vêtement 11 de protection anti-coupure est réalisée à partir : - d’un premier fil 14A qui comporte une âme 2 composée d'au moins une fibre de polyéthylène haute ténacité 4, et au moins un, et de préférence un seul, fil de couverture 3 qui recouvre au moins partiellement l'âme 2, ledit fil de couverture 3 étant pourvu sur toute sa surface d’une couche d'enduction déperlante, de sorte à conférer audit deuxième fil de tricot 14 une propriété de résistance au mouillage, - d’un deuxième fil 15A qui comporte une âme 2 composée d'une fibre d'acier inoxydable 5 et d'une fibre de verre 6 enrobées d'une fibre de polypropylène 7 et au moins un, et de préférence un seul, fil de couverture 3 qui recouvre au moins partiellement l’âme 2, ledit fil de couverture 3 étant pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction imperméable aux liquides, de sorte à conférer audit troisième fil de tricot 15 une propriété de résistance au mouillage, et - d’un troisième fil 16A qui est un fil de polyester pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante.
Selon un mode de réalisation préférentiel de cette première version V1, illustré à la figure 5 sous la forme illustrative d’un gant 12, le premier fil 14A est avantageusement le fil anti-coupure 1 selon la variante F1 décrite ci-avant et illustré à la figure 1. Il comporte ainsi préférentiellement une âme 2 composée d’une seule fibre de polyéthylène haute ténacité 4, multi-filament et continue, enrobée par assemblage d’un fil de couverture 3 en torsion « S », ledit fil de couverture 3 étant en l’espèce préférentiellement un fil de polyester, préférentiellement encore de po!y(téréphtalate d'éthylène) (PET), multi-filament et continu, et pourvu sur toute sa surface d'une couche d’enduction déperlante, réalisée par une étape d'enduction suivie d’une étape de traitement de fixation, ces étapes étant avantageusement conformes aux étapes correspondantes du procédé de fabrication dont la description a été précédemment faite.
Le deuxième fil 15A est avantageusement le fii anti-coupure 1 selon la variante F2 décrite ci-avant et illustré à la figure 2. Il comporte ainsi, quant à lui, préférentiellement une âme 2 constituée d’un assemblage d'une fibre d'acier inoxydable 5 mono-filament continu et d'une fibre de verre 6 multi-fiiament continue enrobés par assemblage en torsion « Z » d'une fibre de poiypropylène 7 multi-fiiament continue, cette âme 2 étant elle-même enrobée par assemblage d’un fil de couverture 3 en torsion « S », ledit fil de couverture 3 étant ici aussi préférentiellement un fil de polyester, préférentiellement encore de poly(téréphtalate d’éthylène) (PET), multi-fiiament et continu, et pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante, réalisée par une étape d’enduction suivie d’une étape de traitement de fixation, ces étapes étant avantageusement conformes aux étapes correspondantes du procédé de fabrication dont la description a été précédemment faite.
La fibre de poiypropylène 7 permet avantageusement de protéger la fibre de verre 6, et dans une moindre mesure la fibre d’acier inoxydable 5, en lui conférant une meilleure résistance à la rupture et de contenir d’éventuels fibrilles ou fragments brisés. De faible masse volumique, le poiypropylène contribue de plus à la légèreté du vêtement 11 de protection.
Ledit troisième fil 16A peut, quant à lui, être un fil de polyester, préférentiellement encore de poly{téréphtalate d’éthylène) (PET), multi-fiiament et continu, et pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante, réalisée par une étape d’enduction suivie d’une étape de traitement de fixation, ces étapes étant avantageusement conformes aux étapes correspondantes du procédé de fabrication dont la description a été précédemment faite.
Ce troisième fii 16A pourra donc être sensiblement identique au fil de polyester 10 constituant le fii de couverture 3 dans son mode de réalisation de réalisation préférentiel décrit ci-avant.
De façon préférentielle, ladite pièce textile 13 est réalisée par tricotage, de préférence en jersey, et de façon encore plus préférentielle en jersey triple vanisage, desdits premier, deuxième et troisième fil 14A, 15A, 16A.
Le tricotage de ces premier, deuxième et troisième 16A fils 14A, 15A, 16A est réalisé préférentiellement de sorte que ledit premier fil de tricot 14A se retrouve positionné sur la face de la pièce textile 13 tricotée formant le vêtement 11 de protection destiné à venir en contact avec la peau de l’utilisateur, tandis que ledit deuxième fil 15A, contenant la fibre d'acier inoxydable 5 et la fibre de verre 6, se retrouve positionné sur la face extérieure de la pièce textile 13 tricotée, de sorte à limiter les risques d’irritation de la peau par d’éventuels éclats de la fibre d’acier 5 ou de fibrilles de la fibre de verre 6.
De manière préférentielle, ladite pièce textile 13 que comprend ledit vêtement 11 selon cette première version V1 est formée par un tricot 17 comprenant : - un nombre de rangées au centimètre compris entre 5 et 9, préférentiellement entre 6.5 et 7,5, - un nombre de colonnes au centimètre compris entre 3 et 7, préférentiellement entre 4.5 et 5,5.
On obtient ainsi, à partir des données mesurées au repos, une densité de mailles au centimètre carré avantageusement comprise entre 15 et 63, et de façon préférentielle entre 29,25 et 41,25.
Une telle densité de mailles au centimètre carré contribue à améliorer avantageusement la résistance à coupure par des objets tranchants conférée audit vêtement 11 par le tricotage des premier 14A et deuxième 15A fils décrits ci-dessus, de sorte que ledit vêtement 11 présente in fine avantageusement une résistance à coupure de niveau 5/5 selon l’échelle de la norme EN 388.
De plus, ce tricotage particulier de plusieurs fils 14A, 15A, 16A qui présentent chacun une propriété propre de résistance au mouillage, couplé à cette densité de mailles au centimètre carré, permet d’obtenir un vêtement 11 doté de propriétés déperlantes particulièrement élevées et, de fait, particulièrement imperméable aux liquides.
Selon une deuxième version V2, particulièrement avantageuse, ladite pièce textile 13 que comprend ledit vêtement 11 de protection anti-coupure est réalisée à partir : - d’un premier fil 14B qui comporte une âme 2 composée d'au moins une fibre de polyéthylène haute ténacité 4 montée en parallèle avec un assemblage d’une fibre d'acier inoxydable 5 et d'une fibre de verre 6 enrobées d’une fibre de polypropylène 7 et deux fils de couverture 3, assemblés sur l’âme 2 de sorte à former respectivement un premier 8 et un deuxième 9 enrobages superposés, et - d’un deuxième fil 15B qui est un fil d’élastomère 18 au moins partiellement recouvert d’un fil de polyester, lequel fil de polyester est pourvu sur toute sa surface d’une couche d'enduction imperméable aux liquides.
De façon préférentielle, ladite pièce textile 13 est réalisée par tricotage, de préférence en jersey, et de façon encore plus préférentiel en jersey vanisé, desdits premier et deuxième fil 14B, 15B.
La mise en œuvre d’un fil d’élastomère 18, par exemple d’élasthanne 19, permet d’améliorer l'élasticité générale du vêtement 11 de protection. Dans l’exemple illustré aux figures 5 et 6 où ledit vêtement 11 forme un gant 12 de protection, cette amélioration de l’élasticité se traduit avantageusement par une meilleure dextérité, c’est-à-dire que ledit gant 12 est plus agréable à porter car plus proche de la peau et permet une meilleure préhension à l’aide de la main gantée. Un tel gant 12 ne vient dès lors pas impacter négativement l’habilité et la précision des mouvements manuels.
De plus, il a été étonnamment observé que le tricotage d’un fil d'élastomère 18 avec des fils anti-coupure 1 tels que décrits ci-avant, dans un certain ratio massique d’élastomère relativement aux autres matériaux constituant lesdits fils anti-coupure 1, a pour effet de resserrer la taille des mailles du tricot 17, ce qui conduit à une amélioration très sensible de la résistance du vêtement 11 à la coupure par des objets tranchants.
Cet effet bénéfique est particulièrement observé, sans impact négatif sur la dextérité ou souplesse générale du vêtement 11, pour un pourcentage massique d’élastomère compris entre 1 et 3 %, et encore plus particulièrement pour un pourcentage proche de 1,3 %.
Selon un mode de réalisation préférentiel de cette deuxième version V2, le premier fil 14B est avantageusement le fil anti-coupure 1 selon le mode préférentiel de la variante F3, décrite ci-avant et illustré à la figure 3, dans laquelle le fil anti-coupure 1 comporte préférentiellement deux fils de couverture 3. Il comporte ainsi préférentiellement : - une âme 2 composée d’une seule fibre de polyéthylène haute ténacité 4 multi-filament continue montée en parallèle avec un assemblage d'une fibre d'acier inoxydable 5 mono-filament continu et d'une fibre de verre 6 multi-filament continue, lesdites fibre d’acier inoxydable 5 et fibre de verre 6 étant enrobées par assemblage en torsion « Z » d'une fibre de polypropylène 7 multi-filament, - un premier fil de couverture 3 recouvrant totalement ladite âme 2 par assemblage en torsion « S », ledit fil de couverture 3 étant là encore préférentiellement un fil de polyester 10, préférentiellement encore de poly(téréphtalate d’éthylène) (PET), multi-filament et continu, - et un deuxième fil de couverture 3, identique audit premier fil de couverture 3 ci-dessus, et qui recouvre ce dernier par assemblage en torsion « Z » ; lesdits premier et deuxième fils de couverture 3 étant respectivement pourvus sur toute leur surface d’une couche d’enduction déperlante, réalisée par une étape d’enduction suivie d’une étape de traitement de fixation, ces étapes étant avantageusement conformes aux étapes correspondantes du procédé de fabrication dont la description a été précédemment faite.
Comme précisé ci-avant, il est alternativement parfaitement envisageable que le fil anticoupure 1 comporte plus de deux fils de couverture 3 comme décrit ci-dessus. Ainsi, si ledit fil de couverture 3 est teinté, par exemple dans la masse, il est possible en fonction du nombre de fils de couverture 3 mis en œuvre de fabriquer un vêtement 11 de protection anti-coupure d’un aspect coloré variant du bigarré à l’uniforme le nombre de fils de couverture 3 allant croissant.
Dans ce mode préférentiel, ledit deuxième fil 15B, tel qu’illustré à la figure 4, est un fil d’élasthanne 19 partiellement recouvert, par assemblage en torsion « S», d’un fil de polyester 10, préférentiellement encore de po!y(téréphtalate d’éthylène) (PET), multi-filament et continu, et pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante, réalisée par une étape d’enduction suivie d’une étape de traitement de fixation, ces étapes étant avantageusement conformes aux étapes correspondantes du procédé de fabrication dont la description a été précédemment faite,
Alternativement, il est également possible, sans sortir du cadre de l'invention, d’assembler, non par torsion mais par jet d’air le fil de polyester 10, lorsque ce dernier est un fil multi-filament, sur le fil d’élasthanne 19.
De la sorte, ledit deuxième fil 15B se retrouve ainsi pourvu indirectement sur au moins une partie de sa surface d’une couche d’enduction déperlante.
Le fil de polyester est, quant à lui, avantageusement sensiblement identique au fil de polyester 10 déjà décrit précédemment.
Afin d’améliorer encore le confort au porter, le tricotage de ces fils 14B, 15B est réalisé préférentiellement de sorte que ledit premier fil 14B, contenant notamment lesdites fibre d'acier inoxydable 5 et fibre de verre 6, se retrouve positionné sur la face extérieure du tricot 17, tandis que ledit deuxième fil 15B, contenant le fil d’élasthanne 19, se retrouve positionné sur la face du tricot 17 formant le vêtement 11 de protection destiné à venir en contact avec la peau de l’utilisateur.
De manière préférentielle, ladite pièce textile 13 que comprend ledit vêtement 11 selon cette deuxième version V2 formée par un tricot 17 comprenant : - un nombre de rangées au centimètre compris entre 5 et 10, préférentiellement entre 7 et 8, - un nombre de colonnes au centimètre compris entre 3 et 8, préférentiellement entre 5 et 6.
On obtient ainsi, à partir des données mesurées au repos, une densité de mailles au centimètre carré avantageusement comprise entre 15 et 80, et de façon préférentielle entre 35 et 48, c’est-à-dire une densité de mailles centimètre carré supérieure à celle obtenue sans fil d’élasthanne. Dès lors, cette deuxième version V2 de réalisation d’un vêtement 11 de protection à l’aide de fils anti-coupure 1, constitue une amélioration de la première version V1, tant du point de vue des propriétés de résistance à la coupure par des objets tranchants, de résistance au mouillage et de dextérité, que du point de vue de la facilité de sa fabrication, cette deuxième version V2 ne mettant en œuvre le tricotage que de deux fils 14B, 15B contre trois fils 14A, 15A, 16A pour la première version V1.
La mise en œuvre, telle que décrite ci-dessus, d’un fil d’élastomère 19 tricoté avec au moins un fil anti-coupure 1 de sorte à former un vêtement 11 de protection peut par ailleurs constituer, en tant que telle, une invention à part entière. L’invention concerne pour finir, en tant que tel, un procédé de fabrication d’un vêtement 11 de protection anti-coupure, par exemple un gant 12.
Selon une caractéristique de l’invention, ce procédé de fabrication comporte une étape de fabrication d’une pièce textile 13 au moyen d’au moins un, et préférentiellement plusieurs, fil anti-coupure 1 conforme à l’invention, et par exemple, à l’une ou l’autre des variantes F1, F2, F3 décrites ci-avant.
Cette pièce textile 13 peut se présenter sous la forme d’une nappe, c’est-à-dire d’une pièce textile s’étendant sensiblement un plan, ou encore d’un manchon, qui pourront par la suite être travaillés ou assemblés pour former ledit vêtement 11 de protection anti-coupure, ou encore se présenter directement sous la forme générale dudit vêtement 11.
Ladite pièce textile 13 est avantageusement fabriquée par tricotage ou par tissage d’au moins un, et préférentiellement plusieurs, fil anti-coupure 1 conforme à l’invention, et par exemple, à l'une ou l’autre des variantes F1, F2, F3 décrites ci-avant.
Le procédé peut être préférentiellement mis en œuvre à l’aide d’une machine à tricoter, telle que classiquement connue, préférentiellement mécanique ou électronique, et adaptée en fonction du type de vêtement 11 à réaliser. Ainsi, le procédé peut être mis en œuvre avec une machine à tricoter circulaire ou encore avec une machine à tricoter rectiligne, si le vêtement 11 est un gant 12. Dans ce dernier cas, la machine à tricoter rectiligne est avantageusement une machine apte à tricoter un gant 12 d'une seule pièce et sans couture.
La mise en œuvre de ce procédé de fabrication selon ce mode préférentiel permet avantageusement de fabriquer un vêtement 11 de protection anti-coupure, par exemple un gant 12, tel que décrit ci-avant.
Alternativement, ladite pièce textile 13 peut être fabriquée par tissage d’au moins un, et préférentiellement plusieurs, fil anti-coupure 1 conforme à l’invention, et par exemple, à l’une ou l’autre des variantes F1, F2, F3 décrites ci-avant, à l’aide d’un métier à tisser, préférentiellement mécanique ou électronique, adapté en fonction du type de vêtement 11 à réaliser.
Un tel tissage présenterait en effet l’intérêt de conférer à la pièce textile 13 une faible élasticité et donc de contribuer à la fabrication d’un vêtement 11 doté non seulement d’une propriété de protection contre les risques de coupure mais avantageusement aussi d’une propriété de protection contre les risques de perforation.

Claims (15)

  1. REVENDICATIONS
    1 - Fil anti-coupure (1 ), comportant : - une âme (2) au moins constituée d'une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, - au moins un fil de couverture (3) qui recouvre au moins partiellement l’âme (2), caractérisé en ce que le fil de couverture (3) est pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante, de sorte à conférer audit fil anti-coupure (1) une propriété de résistance au mouillage.
  2. 2- Fil anti-coupure (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’âme (2) est composée d'au moins une fibre de polyéthylène haute ténacité (4).
  3. 3- Fil anti-coupure (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’âme (2) est composée d'une fibre d'acier inoxydable (5) et d'une fibre de verre (6) enrobés d'une fibre de polypropylène (7).
  4. 4 - Fil anti-coupure (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l’âme (2) est composée d'au moins une fibre de polyéthylène haute ténacité (4) montée en parallèle avec un assemblage d'une fibre d'acier inoxydable (5) et d'une fibre de verre (6), lesdites fibre d'acier inoxydable (5) et fibre de verre (6) étant enrobées d’une fibre de polypropylène (7).
  5. 5 - Fil anti-coupure (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce qu’il comporte deux fils de couverture (3), assemblés sur l’âme (2) de sorte à former respectivement un premier (8) et un deuxième (9) enrobages superposés.
  6. 6- Fi! anti-coupure (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit fil de couverture (3) est un fil de polyester (10).
  7. 7 - Procédé de fabrication d’un fil anti-coupure (1), comportant : - une étape de fabrication ou de fourniture d’une âme (2) au moins constituée d'une fibre d’un matériau résistant à la coupure par des objets tranchants, -une étape de fabrication ou de fourniture d’au moins un fil de couverture(3) destiné à recouvrir au moins partiellement l’âme (2), caractérisé en ce que ledit procédé comporte les étapes successives suivantes : - une étape d’enduction, au cours de laquelle on enduit le fil de couverture (3) sur toute sa surface avec une préparation d’enduction pour obtenir un fil de couverture (3) enduit, ladite préparation d’enduction étant conçue pour former une couche d’enduction déperlante sur toute la surface dudit fil de couverture (3) enduit, -une étape d'assemblage, au cours de laquelle on assemble le fil de couverture (3) enduit avec ladite âme (2) de sorte à recouvrir au moins partiellement ladite âme (2) avec ledit fil de couverture (3).
  8. 8 - Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une étape de traitement, au cours de laquelle on soumet le fil de couverture (3) enduit à un traitement de fixation de manière à fixer ladite couche d’enduction déperlante sur ledit fil de couverture (3).
  9. 9 - Vêtement (11 ) de protection anti-coupure, par exemple un gant (12), caractérisé en ce qu’il comprend une pièce textile (13) réalisée à partir d’au moins un premier fil (14A, 14B) conforme à l’une quelconque des revendications 1 à 5.
  10. 10 - Vêtement (11) selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite pièce textile 13 est réalisée à partir d’un premier fil (14A) qui est conforme à l’objet de la revendication 2 et d’un deuxième fil(15A) qui est conforme à l’objet de la revendications, et d’un troisième fil( 16A) qui est un fil de polyester pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante.
  11. 11 -Vêtement (11) selon la revendication 10, caractérisé en ce que ladite pièce textile 13 est formée par un tricot (17) comprenant : - un nombre de rangées au centimètre compris entre 5 et 9, préférentiellement entre 6,5 et 7,5, et - un nombre de colonnes au centimètre compris entre 3 et 7, préférentiellement entre 4,5 et 5,5.
  12. 12- Vêtement (11) selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite pièce textile (13) est réalisée à partir d’un premier fil (14B) qui est conforme à l’objet de la revendication 5 et d'un deuxième fil (15B) qui est un fil d’élastomère (18) au moins partiellement recouvert d'un fil de polyester, lequel fil de polyester est pourvu sur toute sa surface d’une couche d’enduction déperlante.
  13. 13- Vêtement (11) selon la revendication 12, caractérisé en ce que ladite pièce textile 13 est formée par un tricot (17) comprenant : - un nombre de rangées au centimètre compris entre 5 et 10, préférentiellement entre 7 et 8, et - un nombre de colonnes au centimètre compris entre 3 et 8, préférentiellement entre 5 et 6.
  14. 14 - Procédé de fabrication d’un vêtement (11) de protection anti-coupure, par exemple un gant (12), caractérisé en ce qu'il comporte une étape de fabrication d’une pièce textile (13) au moyen d’au moins un fil anti-coupure (1 ) conforme à l’une quelconque des revendications 1 à 5.
  15. 15 - Procédé selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ladite pièce textile (13) est fabriquée par tricotage ou par tissage d’au moins un fil anticoupure (1) conforme à l’une quelconque des revendications 1 à 5.
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