- 1 - La présente invention se rapporte, d'une manière générale, au domaine de l'ergonomie. Elle concerne, plus précisément, un dispositif de maintien corporel en position debout ou assis-debout ou assis, pour une personne, cette position pouvant être une position de travail ou une position d'attente ou autre. Le dispositif de maintien corporel objet de l'invention peut être conçu notamment comme un dispositif associé à une table ou à un poste de travail, tel qu'un bureau ou un poste d'atelier. A l'époque actuelle, le travail en position debout, ou dans une position intermédiaire dite assis-debout, tend à gagner du terrain sur la position assise traditionnelle. Plus naturelle, la position debout stimule la vigilance et augmente la 10 dépense énergétique, tout en évitant la fatigue et les douleurs du dos. On connaît déjà divers dispositifs, en général associés à un poste de travail, qui sont destinés au maintien d'un opérateur travaillant en position debout ou assis-debout, en particulier pour soutenir un opérateur en posture debout plus ou moins penchée en avant. D'une manière généralement connue, ces dispositifs prennent la forme d'un ou 15 de plusieurs coussins d'appui qui, selon la hauteur à laquelle ils sont installés, peuvent recevoir l'appui de parties du corps humain telles que le torse, les hanches, les cuisses ou les jambes. Ainsi le brevet FR 2 816 816 du même inventeur décrit un poste informatique pourvu, sur son bord antérieur, d'une surface d'appui prévue pour recevoir une partie 20 du tronc d'un utilisateur, pouvant se trouver dans une posture debout ou assis-debout, de sorte que le tronc soit maintenu dans une position stable déterminée et confortable. Dans ce document, la surface d'appui se présente : soit comme un bandeau unique continu, de forme rectiligne ou incurvée, suffisamment long pour offrir des zones d'appui tant du côté 25 droit que du côté gauche du tronc de l'utilisateur ; soit comme deux éléments d'appui distincts pour le tronc, à savoir un élément d'appui droit et un élément d'appui gauche, disposés symétriquement et montés chacun sur une rotule. Dans un autre domaine professionnel, le document de brevet WO 2005/023072 30 divulgue une table de massage ou de soins qui est pourvue, sur l'un de ses côtés longitudinaux, d'un élément d'appui unique en forme de coussin incliné, permettant au personnel soignant d'appuyer son torse dans une position debout penchée en avant. L'élément d'appui est réglable en hauteur et en inclinaison, pour s'adapter à la taille de l'opérateur et à la tâche exécutée, mais il conserve une position fixe en cours 35 d'utilisation. Le brevet US 5 295 728 divulgue un dispositif de support corporel, pour une - 2 - personne en posture debout ou assise penchée en avant, comportant une élément d'appui du torse porté par une colonne-support s'élevant au-dessus d'un socle. Dans toutes ces réalisations, l'élément d'appui pour le tronc ou le torse possède une fonction unique, et sa présence permanente en position relativement haute peut constituer une gêne pour l'utilisateur lors de l'exécution de certaines tâches ou activités. On connaît aussi diverses propositions de dispositifs d'appui contre lesquels une personne travaillant en position debout ou assis-debout vient appliquer le devant de ses cuisses. Ainsi, le document JP 2008-12169 montre un dispositif d'appui des cuisses utilisable par une personne travaillant en position debout à un comptoir ou à une caisse 10 de paiement ou d'enregistrement. Le brevet EP 0 147 415 montre un autre dispositif d'appui pour les cuisses, relié à un appui fessier pour une position assis-debout. Là aussi, il s'agit de dispositifs ne procurant un maintien que pour une posture unique. Par ailleurs, il existe des éléments d'appui prévus pour soutenir les coudes ou les avant-bras, tels que ceux connus par les brevets WO 91/14384, FR 2 791 235 et US 15 5 492 291, de tels éléments d'appui étant le plus souvent associés à des postes informatiques avec travail sur clavier. Même s'ils sont réglables ou amovibles, ces éléments d'appui possèdent en utilisation une position invariable et une fonction unique. De plus, de tels éléments d'appui sont habituellement étroits et n'offrent pas la possibilité de s'adapter à la morphologie de l'utilisateur ou d'écarter plus ou moins les 20 coudes ou les avant-bras, selon la tâche réalisée. Le document de brevet WO 2013/003369 (en particulier figure 2) divulgue un dispositif de maintien corporel en position debout, qui comporte un élément d'appui porté par une colonne-support et déplaçable par pivotement entre une position relevée pour l'appui du torse et une position abaissée pour l'appui des genoux, la position 25 abaissée permettant aussi un escamotage de l'élément d'appui si ce dernier ne doit pas être utilisé et risque de constituer une gêne. L'axe de rotation de l'élément d'appui est orienté horizontalement et dans une direction transversale. Avec ce dernier dispositif, compte tenu de l'orientation de l'axe de rotation, le passage de l'élément d'appui pivotant de la position relevée à la position abaissée et 30 inversement se fait au travers de l'espace normalement occupé par l'utilisateur ; ainsi ce dernier doit s'esquiver en reculant ou en se décalant sur le côté, de sorte que le changement de position reste une opération longue, compliquée et malaisée, alors que certaines activités nécessitent des changements de position assez fréquents. De plus, même amené dans une position horizontale, l'élément d'appui pivotant 35 ne procure pas un appui convenable pour les coudes ou les avant-bras, cet élément d'appui étant trop étroit. - 3 - Enfin, ce dispositif connu n'offre aucune possibilité d'adaptation à la morphologie de l'utilisateur ou à la posture particulière adoptée par l'utilisateur, par exemple en fonction de la tâche effectuée. La présente invention vise à remédier aux inconvénients et insuffisances que comportent à cet égard les dispositifs connus, en fournissant un dispositif de maintien corporel perfectionné qui permette un changement de position sans que l'élément d'appui déplacé ne vienne interférer avec l'espace occupé par l'utilisateur, de sorte que celui-ci n'a plus besoin de reculer ou de se retirer, et qui permette des positions d'utilisation multiples, avec soutien sélectif de diverses parties du corps, incluant entre autres une position d'appui des coudes ou des avant-bras, pour une adaptation à la tâche exécutée, à la posture de l'utilisateur et à sa morphologie. A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de maintien corporel en position debout ou assis-debout ou assis, le dispositif de maintien corporel comprenant au moins un élément d'appui antérieur pour un utilisateur, l'élément d'appui étant monté pivotant sur un support autour d'un axe de rotation de manière à pouvoir occuper plus d'une position d'utilisation, ce dispositif étant essentiellement caractérisé par le fait que l'axe de rotation du ou des éléments d'appui est un axe orienté dans le sens antéropostérieur, de sorte que, par pivotement autour de cet axe, chaque élément d'appui puisse occuper sélectivement au moins deux positions d'utilisation, parmi les positions angulaires suivantes : position abaissée pour l'appui du bassin et/ou des membres inférieurs, position sensiblement horizontale et latérale pour l'appui des coudes ou des avant-bras, position relevée pour l'appui du torse. Les termes « antérieur », « antéropostérieur » et « latérale », qualifiant des positions ou des orientations, s'entendent ici par référence au corps de l'utilisateur 25 normalement positionné face au dispositif. Ainsi, le dispositif de maintien objet de l'invention possède une ou plusieurs parties tournantes, qui constituent par elles-mêmes un élément d'appui antérieur ou qui intègrent un tel élément d'appui, ces parties tournantes étant mobiles dans un plan « frontal » (toujours par référence au corps de l'utilisateur) et pouvant être amenées et 30 maintenues dans diverses positions angulaires, procurant au choix un appui pour la partie inférieure du corps, à savoir le bassin et/ou les membres inférieurs, en particulier les cuisses, ou un appui pour les membres supérieurs au niveau des coudes ou des avant-bras, ou encore un appui pour la partie supérieure du corps, autrement dit pour le torse. Lors de son passage d'une position angulaire à une autre, par pivotement autour 35 de l'axe de rotation, chaque élément d'appui se maintient dans le plan frontal et ne vient donc pas s'avancer dans l'espace occupé par l'utilisateur, autrement dit le passage - 4 - d'une position d'utilisation à une autre pour le ou les éléments d'appui est réalisable sans que l'utilisateur ait besoin de quitter sa place en reculant ou en se plaçant sur le côté. Le passage d'une position d'utilisation à une autre s'effectue donc d'une manière particulièrement simple, rapide et commode.
De plus, pour chaque position d'utilisation et en cas de pluralité d'éléments d'appui, typiquement un élément droit et un élément gauche, l'écartement angulaire entre ces éléments peut varier de manière à adapter au mieux le dispositif à la morphologie plus ou moins corpulente de l'utilisateur, ainsi qu'à la posture adoptée par ce dernier ; par exemple, pour l'appui au niveau des membres inférieurs, l'écartement angulaire entre les éléments d'appui droit et gauche peut être ajusté pour s'adapter à une position debout avec les pieds plus ou moins écartés, qui est une position plus stable et moins fatigante, améliorant la coordination des gestes. Le choix de la position angulaire des éléments d'appui, autour de l'axe de rotation, permet aussi de régler la hauteur desdits éléments d'appui ainsi que la surface couverte par ces éléments, en fonction de la taille de l'utilisateur et de l'activité exercée par ce dernier. En position horizontale, les éléments d'appui s'étendent transversalement sur une étendue importante, offrant une grande latitude de positionnement pour les coudes ou les avant-bras, selon la morphologie de l'utilisateur ou la tâche effectuée momentanément par celui-ci. Avantageusement, l'axe de rotation du ou de éléments d'appui est un axe incliné sur l'horizontale, de sorte qu'en position abaissée et/ou en position relevée le ou chaque élément d'appui possède une inclinaison par rapport à la verticale, notamment pour recevoir l'appui d'un utilisateur penché en avant. De préférence, l'inclinaison sur l'horizontale de l'axe de rotation du ou des éléments d'appui est réglable, cette inclinaison étant par exemple réglable dans une plage angulaire s'étendant entre environ 10° et environ 30° de manière à s'adapter à des postures plus ou moins penchées. Selon un mode de réalisation avantageux, le ou chaque élément d'appui possède un axe longitudinal orienté perpendiculairement à l'axe de rotation, et cet élément d'appui est monté oscillant autour de son axe longitudinal. Ainsi, les éléments d'appui s'orientent en correspondance avec la partie du corps de l'utilisateur venant s'appliquer contre eux, et ils peuvent « suivre » les mouvements du corps ; en particulier, dans la position horizontale et latérale, les éléments d'appui peuvent s'orienter dans un plan horizontal, en étant rabattus au-dessus du plan de travail, pour recevoir l'appui des coudes ou des avant-bras. - 5 - De plus, le ou chaque élément d'appui peut être mobile en translation, contre l'action d'un moyen de rappel notamment à ressort, dans la direction de l'axe de rotation. Une telle mobilité additionnelle permet d'amortir le poids de l'utilisateur tout en offrant une résistance et un surcroît de confort. Grâce à cette mobilité additionnelle, le ou les éléments d'appui peuvent aussi coopérer avec un élément complémentaire fixe, de manière à se trouver immobilisés en rotation par cet élément fixe dans l'une des positions angulaires précitées en cas de déplacement en translation contre l'action du moyen de rappel, notamment sous l'effet du poids de l'utilisateur. Dans une première série de réalisations de l'invention, le dispositif de maintien corporel comprend deux éléments d'appui, respectivement droit et gauche, prévus pour pivoter en sens opposés autour de leur axe de rotation orienté dans le sens antéropostérieur, entre une position abaissée et une position relevée, en passant par une position intermédiaire sensiblement horizontale et latérale. Selon un mode de réalisation, les deux éléments d'appui, respectivement droit et gauche, sont montés pivotants autour de deux axes de rotation distincts, sensiblement parallèles et orientés dans le sens antéropostérieur. Le dispositif est ainsi un dispositif « double », constitué de deux sous-ensembles symétriques l'un de l'autre par rapport à un plan médian antéropostérieur. Selon un autre mode de réalisation, les deux éléments d'appui, respectivement droit et gauche, sont montés pivotants autour d'un axe de rotation commun, orienté dans le sens antéropostérieur. L'unicité de l'axe de rotation simplifie la structure du dispositif et facilite le réglage d'inclinaison de cet axe. Dans la mesure où le dispositif de maintien corporel est associé à une table ou à un poste de travail définissant un plan de travail, le ou les axes de rotation des deux éléments d'appui se situe(nt) avantageusement au-dessous du plan de travail, de manière ne pas encombrer ce plan de travail et à dissimuler les moyens de réglage d'inclinaison. Dans ce cas, les deux éléments d'appui possèdent une configuration, notamment coudée en « L », telle qu'en position intermédiaire horizontale et latérale ils dépassent au-dessus du plan de travail, afin de recevoir facilement l'appui des coudes ou des avant-bras de l'utilisateur. Dans une deuxième série de réalisations de l'invention, le dispositif de maintien corporel comprend au moins une paire d'éléments d'appui, montés en position diamétralement opposée sur un bras-support commun, pivotant par son milieu autour de l'axe de rotation orienté dans le sens antéropostérieur, de sorte que les deux éléments d'appui de la paire puissent être positionnés : soit l'un en position basse et l'autre en position haute, soit l'un et l'autre en position horizontale et dirigée - 6 - latéralement. Selon le mode de réalisation le plus simple, le dispositif comporte une paire unique d'éléments d'appui, portés par un bras-support lui aussi unique. Selon un mode de réalisation alternatif, le dispositif comporte deux paires d'éléments d'appui, porté par des bras-supports respectifs disposés en croix. Ce mode de réalisation améliore le maintien du torse et du bassin, notamment par un positionnement latéral des éléments de maintien, les bras-supports étant disposés à environ 45 degrés. Pour améliorer aussi le maintien des coudes ou des avant-bras, le bras-support occupant une position horizontale, chaque élément d'appui possède avantageusement une configuration en gouttière, avec deux bords opposés relevés, et cet élément d'appui est monté rotatif sur son bras-support autour d'un axe orthogonal audit bras-support. Ainsi, en position intermédiaire horizontale et latérale, chaque élément d'appui peut être orienté dans le sens antéropostérieur pour soutenir au mieux le coude ou l'avant-bras. De plus, cette mobilité supplémentaire permet d'accompagner les mouvements des membres supérieurs, et ceci séparément pour le côté droit et le côté gauche. L'invention a aussi pour obiet, en tant que tel, un poste de travail en position debout ou assis-debout ou assis, tel qu'un poste informatique ou un poste de production industrielle, définissant un plan de travail et comportant un dispositif de maintien corporel tel que précédemment défini, ce dispositif de maintien corporel étant monté sur un bord du plan de travail ou au-dessous du plan de travail. L'invention sera mieux comprise, et d'autres caractéristiques et avantages seront mis en évidence, à l'aide de la description qui suit se référant aux dessins 25 schématiques annexés qui illustrent des exemples non limitatifs de l'invention : La figure 1 est une vue de face très schématique d'un dispositif de maintien corporel selon un premier mode de réalisation de l'invention, les éléments d'appui étant en position basse ; La figure 2 est une vue similaire à la figure 1, les éléments d'appui étant en 30 position intermédiaire horizontale ; La figure 3 est une vue similaire aux précédentes, les éléments d'appui étant en position haute ; La figure 4 est une vue de côté très schématique du dispositif, correspondant aux figures 1 et 2 ; La figure 5 est une autre vue de côté très schématique du dispositif, correspondant à la figure 2 ; - 7- La figure 6 est une vue de face très schématique d'une variante du dispositif des figures1 à 5 ; La figure 7 est une vue plus détaillée, de côté et en coupe, d'un dispositif conforme à l'invention avec réglage d'inclinaison de l'axe de rotation ; La figure 8 est un schéma illustrant, en vue de côtée l'utilisation du dispositif selon les figures précédentes ; Les figures 9, 10 et 11 sont des schémas illustrant, en vue de face, l'utilisation du dispositif des figures précédentes respectivement avec les éléments d'appui en position basse, en position intermédiaire horizontale et en position haute ; La figure 12 est une vue de face d'un autre mode de réalisation du dispositif de l'invention ; La figure 13 est une vue en coupe du dispositif de la figure 12, suivant la ligne XIII -XIII ; La figure 14 représente, vu de face et en coupe partielle, le dispositif des figures 15 12 et 13 dans une autre position d'utilisation ; La figure 15 est une vue en coupe similaire à la figure 13, se rapportant à une variante ; Les figures 16 et 17 sont des schémas illustrant, en vue de face, l'utilisation du dispositif des figures 12 à 15 ; 20 Les figures 18 et 19 sont des schémas illustrant, en vue de face, la configuration et l'utilisation d'une variante du dispositif des figures 12 à 15, dans deux positions ; Les figures 20 et 21 sont des schémas illustrant, en vue de côté, la configuration et l'utilisation d'un dernier mode de réalisation de l'invention, dans deux positions. En référence à ces dessins et plus particulièrement aux figures 1 à 5 relatives à 25 un premier mode de réalisation: Le dispositif de maintien corporel, désigné dans son ensemble par le repère 1, est associé à un poste de travail 2 tel qu'un poste informatique ou un poste de production industrielle, symbolisé sous la forme d'une table ou d'un plateau et définissant un plan de travail P, ici un plan horizontal.
30 Ce dispositif de maintien corporel 1 comporte deux éléments d'appui antérieur rembourrés, respectivement un élément d'appui droit 3 et un élément d'appui gauche 4, de forme oblongue, disposés symétriquement. L'élément d'appui droit 3 est monté pivotant autour d'un premier axe de rotation 5, orienté globalement dans le sens antéropostérieur. L'élément d'appui gauche 4 est monté pivotant autour d'un second 35 axe de rotation 6, orienté lui aussi dans le sens antéropostérieur et parallèle au premier axe de rotation 5. Les deux axes de rotation et 6 sont espacés l'un defautre par une - 8 - distance horizontale E. Ces deux axes de rotation 5 et 6 possèdent une même inclinaison sur l'horizontale, figurée par un angle aigu A avec le plan de travail P. Ainsi, les deux éléments d'appui 3 et 4 sont mobiles en rotation dans un plan frontal incliné sur la verticale, et par des rotations en sens opposés ils peuvent notamment être amenés et positionnés dans les positions angulaires suivantes : - position abaissée adaptée pour l'appui du bassin et/ou des membres inférieurs, plus particulièrement au niveau des cuisses, ce qui convient notamment pour des tâches de manipulation (voir les figures 1, 4 et 9); - position intermédiaire horizontale dirigée latéralement, adaptée pour l'appui 10 des coudes ou des avant-bras, ce qui convient notamment pour des tâches de précision (voir les figures 2, 5 et 10) ; - position relevée adaptée pour l'appui du torse, notamment dans une position debout ou assis-debout penchée en avant (voir les figures 3, 4, 8 et 11). Dans une variante, illustrée par la figure 6, les axes de rotation des deux 15 éléments d'appui 3 et 4 sont confondus en un axe de rotation unique et commun 7, ici également orienté dans le sens antéropostérieur et incliné sur l'horizontale. Comme le montre la figure 7, chaque axe de rotation 5 ou 6, ou l'axe de rotation unique 7, est réalisable sous la forme d'un tube télescopique 8, situé au-dessous du plan de travail P. Cet axe de rotation passe avec un certain jeu au travers d'un guide 20 annulaire 9 fixé sous le bord du plan de travail P, et son extrémité éloignée du ou des éléments d'appui est montée tournante dans un palier 10 rattaché au plan de travail P par un organe de liaison 11 de longueur réglable, par exemple au moyen d'un mécanisme à vis ou à crans. Ainsi, l'inclinaison A du ou de chaque axe de rotation est rendue réglable, de part et d'autre d'une valeur angulaire moyenne par exemple égale à 25 environ 20°, dans une plage angulaire D s'étendant par exemple entre environ 10° et environ 30°. De plus, la configuration ici choisie et en particulier la position de l'organe de liaison 11 permet un report d'effort de poussée de l'utilisateur vers le centre de la table, pouvant éviter un effet indésirable de soulèvement de cette table. Alors que l'axe de rotation se situe au-dessous du plan de travail P, la 30 configuration coudée en « L » des deux éléments d'appui 3 et 4 permet à ces derniers de dépasser légèrement d'une hauteur h au-dessus du plan de travail P, dans leur position intermédiaire horizontale, de manière à permettre l'appui des coudes ou des avant-bras (voir les figures 2, 5 et 10) . Les deux éléments d'appui 3 et 4 peuvent être montés oscillants autour de leur 35 axe longitudinal, de sorte qu'en position intermédiaire horizontale ils puissent être rabattus au-dessus du plan de travail P, parallèlement à ce dernier, de manière à offrir - 9 - une surface d'appui plus étendue dans le sens antéropostérieur pour les coudes ou les avant-bras, comme l'illustre notamment la figure 6. Grâce au tube télescopique 8, chaque élément d'appui est en outre rendu mobile en translation sur une course limitée, dans la direction de l'axe de rotation. Un ressort de compression 12, tel qu'un ressort hélicoïdal, interposé entre les deux parties du tube télescopique 8, offre une résistance à l'enfoncement de l'élément d'appui 3 ou 4 et constitue un moyen de rappel élastique de cet élément d'appui. En position enfoncée, l'élément d'appui 3 ou 4 peut coopérer avec un élément complémentaire fixe (non représenté), qui l'immobilise temporairement en rotation dans la position angulaire 10 voulue. L'angle formé par les deux éléments d'appui 3 et 4, en position abaissée et en position relevée, peut être choisi de manière à s'adapter à la morphologie de l'utilisateur ainsi qu'à sa posture, par exemple l'angle des éléments d'appui 3 et 4 en position abaissée sera plus ou moins grand selon que l'utilisateur adopte une position debout 15 avec les pieds plus ou moins écartés. Dans un autre mode de réalisation, illustré aux figures 12 à 14, le dispositif de maintien corporel 1 comprend deux éléments d'appui 13 et 14 montés en position diamétralement opposée sur un bras-support 15 commun. Le bras-support 15 est monté pivotant, par son milieu, autour d'un axe de rotation 16 orienté dans le sens 20 antéropostérieur. L'axe de rotation 16 peut être porté par un support 17 à mâchoire, fixé sur le bord d'un plan de travail P appartenant à un poste de travail 2. Chaque élément d'appui 13 ou 14 possède une conformation en gouttière, avec deux bords opposés relevés 18. Il est réglable en position et en orientation le long du bras-support 15. De plus, chaque élément d'appui 13 ou 14 est monté rotatif sur le 25 bras-support 15 autour d'un axe 19 orthogonal à ce bras-support 15. Ainsi, la paire d'éléments d'appui 13 et 14 peut être amenée et positionnée dans une orientation générale verticale, dans laquelle un élément d'appui tel que l'élément 13 occupe une position basse adaptée pour l'appui du bassin, tandis que l'autre élément d'appui tel que l'élément 14 occupe une position haute adaptée pour l'appui du torse 30 (voir les figures 12, 13 et 16). La paire d'éléments d'appui 13 et 14 peut aussi être amenée et positionnée dans une orientation générale horizontale et transversale, dans laquelle un élément d'appui tel que l'élément 13 est dirigé latéralement vers la droite, tandis que l'autre élément d'appui tel que l'élément 14 est dirigé latéralement vers la gauche. Rabattus 35 horizontalement et orientés convenablement autour des axes 19, les deux éléments d'appui 13 et 14 sont alors adaptés pour l'appui des coudes ou des avant-bras (voir les -10- figures 14 et 17). Dans une variante, illustrée par la figure 15, le mécanisme de réglage d'inclinaison décrit plus haut est remplacé par une articulation à rotule 20, de sorte que l'axe de rotation 16 possède un débattement angulaire autour d'une orientation médiane, toujours dirigée dans le sens antéropostérieur. Comme dans le premier mode de réalisation, un ressort de rappel 12 à fonction de résistance et d'amortissement peut être associé à l'axe de rotation 16 ou à la rotule 20. Dans une variante du précédent mode de réalisation, montrée aux figures 18 et 19, le dispositif de maintien corporel 1 comprend une première paire d'éléments d'appui 13 et 14, montés en position diamétralement opposée sur un bras-support 15 commun, et une seconde paire d'éléments d'appui 21 et 22, montés en position diamétralement opposée sur un autre bras-support 23 commun, orienté perpendiculairement au précédent. Ainsi disposés en croix, les deux bras-supports 15 et 23 tournent ensemble autour d'un axe de rotation 16 commun. Comme le montre la figure 18, les deux bras-supports 15 et 23 peuvent être amenés et positionnés dans une orientation à 45°, dans laquelle les quatre éléments d'appui 13, 14, 21 et 22 soutiennent latéralement le bassin et le torse, ces éléments d'appui étant convenablement orientés en mettant à profit, pour chacun d'eux, l'axe 19 orthogonal au bras-support 15 ou 23. Comme le montre la figure 19, les deux bras-supports 15 et 23 peuvent aussi être amenés et positionnés l'un dans une orientation verticale et l'autre dans une orientation horizontale, de telle sorte que : les éléments d'appui 13 et 14 de la première paire reçoivent respectivement le bassin et le torse, les éléments d'appui 21 et 22 de la seconde paire, dirigés latéralement, reçoivent simultanément les coudes ou les avant-bras. Dans tous les exemples donnés jusqu'ici, les éléments d'appui s'étendent globalement dans un plan perpendiculaire à leur axe de rotation. Au contraire, dans un 30 dernier mode de réalisation illustré aux figures 20 et 21, les éléments d'appui tels que l'élément 4 s'étendent globalement dans un plan faisant un angle aigu « alpha » avec leur axe de rotation, tel que l'axe 6. Ainsi, l'inclinaison de l'élément d'appui 4 en position relevée (figure 20), pour l'appui de la partie supérieure- du -corps et en particulier du torse penché en avant, peut être différente-de l'inclinaison du même élément d'appui 4 35 en position abaissée (figure 21), pour l'appui de la partie inférieure du corps et en particulier du bassin ou des cuisses. Plus particulièrement, cette configuration permet d'amener l'élément d'appui 4 dans une position abaiSsée sensiblement verticale, pour recevoir l'appui du bassin ou des cuisses d'un utilisateur en posture debout redressée, non penchée en avant. Le dispositif de maintien corporel selon l'invention peut être monté sur tout support, lié au poste de travail tel que le piètement de ce poste, ou formant une structure autonome telle qu'une colonne de support montée sur un socle. Dans le même _ordre d'idées, le ressort de rappel des éléments d'appui est remplaçable par tout moyen de rappel : ressort mécanique de tout type, ressort à gaz, bloc élastique. Le dispositif de maintien corporel selon l'invention est particulièrement destiné à 10 ut% poste de travail en position debout ou assis-debout, tel qu'un poste informatique ou un poste de production industrielle, par exemple un poste pour atelier d'assemblage. Dans la mesure où ce poste de travail possède un plan de travail réglable en hauteur, le réglage du plan de travail réalise aussi un ajustement en hauteur des éléments d'appui appartenant au dispositif de l'invention fixé audit poste. Enfin, ce dispositif est simple et 15 économique, aisément transportable et facile à ranger sous un encombrement réduit, notamment en alignant ou en superposant les éléments d'appui, et le cas échéant en démontant ces éléments. 20 25 30 - -