FR3018288A1 - Eclisse comprenant une bande de protection. - Google Patents

Abstract

Eclisse latérale (21) pour isoler un rail de chemin de fer, notamment un rail enterré, dont la face supérieure comprend une bande de protection (26).

Description

10 La présente invention se rapporte à un dispositif adapté pour réaliser une étanchéité le long d'un rail enterré dans un substrat. L'invention se rapporte aussi à un procédé de mise en oeuvre d'une telle étanchéité. Pour certains véhicules roulant sur rail, notamment les tramways, les 15 rails ne doivent pas constituer un obstacle pour une circulation piétonne ou automobile qui circule sur la même plateforme que celle utilisée par le véhicule sur rail. C'est notamment le cas lorsque cette plateforme est une chaussée routière partagée par un tramway. Les rails sont alors généralement prévus enterrés dans un substrat de cette plateforme, de façon à être affleurant 20 avec la plateforme. Comme particulièrement illustré par le document FR 2 885 372, le rail est de préférence prévu isolé du substrat par un système d'éclisses. Les éclisses assurent notamment une isolation phonique, une isolation électrique et une 25 étanchéité autour du rail vis-à-vis de son environnement. Il faut néanmoins s'assurer que de l'humidité ne pénètre pas, ou peu, entre un revêtement de cette plateforme et le rail. Le revêtement est généralement un enrobé, autrement dit un béton bitumineux ; le revêtement peut aussi être du béton ou des pavés.

Le document FR 2 947 285 propose de réaliser des éclisses latérales pouvant comprendre, notamment, une portion supérieure sécable le long d'une ligne de rupture parcourant la face latérale, la bande s'étendant de part et d'autre de ladite ligne de rupture. Une fois le revêtement posé, la portion sécable est retirée, créant une gorge qui est remplie d'un joint coulé in-situ, de préférence un joint polyuréthane bi-composant. Cependant, la préparation de l'éclisse, la mise en oeuvre et la fourniture d'un tel joint sont longues et coûteuses. En outre, ce joint est mis en place lorsque la totalité des travaux de voie et de chaussé sont terminés ; Ainsi, l'éclisse peut être soumise plusieurs mois et quelquefois plusieurs années à des intempéries et à du trafic routier, avant la mise en place du joint. L'invention a pour but de proposer un dispositif rapide et économique pour réaliser une étanchéité entre le rail et le revêtement de la plateforme.

Selon un premier objet de l'invention, un tel dispositif est un dispositif d'éclissage pour un rail de matériel roulant, notamment un rail de tramway, constitué par une éclisse latérale dont une face supérieure comprend une bande de protection. La bande est avantageusement collée, de préférence par soudage, sur une face supérieure d'une matrice de l'éclisse, matrice dont le matériau peut être choisi parmi une mousse polyéthylène, une mousse polyuréthane, une mousse de polypropylène et un caoutchouc. La bande est de préférence formée d'un treillis et d'une feuille collés l'un contre l'autre, de préférence par soudage. La feuille peut être une feuille en polyéthylène (PE) ou polytéréphtalate d'éthylène (PET). Le treillis peut être constitué de fils en polypropylène, en polyéthylène, en fibre de verre ou en polyamide. Avantageusement, l'éclisse peut comprendre un ou plusieurs chanfreins entre sa face supérieure et une face latérale prévue pour venir en contact avec le rail.

Selon un autre objet de l'invention, un procédé pour réaliser une étanchéité le long d'un rail enterré dans un substrat, comprend les étapes suivantes : - fourniture d'une éclisse latérale ; - mise en place de ladite éclisse en prise avec le rail. Avantageusement, ce procédé comprend une étape supplémentaire pour la mise en oeuvre d'un joint le long du rail, entre la bande et le rail, dans une gorge formée par un chanfrein de l'éclisse.

Plusieurs modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels : la figure 1 est une vue schématique en perspective et en coupe d'un rail de tramway et de différents éléments voisins prévus pour la réalisation d'une l'étanchéité selon l'invention le long du rail ; la figure 2 est une vue partielle et en perspective d'une éclisse selon l'invention.

Dans la description qui va suivre et aux figures jointes, arbitrairement et par mesure de simplification, le rail est supposé posé horizontalement. Les termes "horizontal" et "vertical" se réfèrent à une telle position. Cela n'exclut pas que le rail puisse être posé avec un dévers ou avec une pente non nuls, sans sortir du cadre de l'invention.

La figure 1 représente en perspective et de façon schématisée un rail 1 et des éléments de son environnement. Les différents éléments et le rail sont représentés en coupe et décalés longitudinalement les un relativement aux autres, pour une meilleure lisibilité de la figure 1. Le rail est représenté tel qu'il est prévu d'être posé enterré et affleurant avec une plateforme 2.

La plateforme est principalement composée de trois couches superposées 3-5. Une première couche 3, composée de grave grossière ou de béton, qui forme une base de la plateforme ; une deuxième couche 4 composée de grave fine recouvre la première couche 3 ; et, la troisième couche 5, qui recouvre la deuxième, forme un revêtement d'étanchéité pour la plateforme 2. Dans l'exemple illustré, la troisième couche 5 est un enrobé. Le rail 1 est un rail de tramway dont une coupe transversale courante est en forme de Y. Il comprend une semelle horizontale 11, une âme verticale 12, une portion de roulement 13 et une portion de guidage 14. La semelle 11 s'étend symétriquement depuis la base de l'âme 12, les portions de roulement et de guidage s'étendent depuis une partie supérieure de l'âme 12, vers le haut, de sorte que ces portions forment entre elles une gorge 15. Dans leurs parties hautes, les portions de roulement et de guidage sont sensiblement affleurantes à la plateforme 2. La portion de roulement 13 est prévue pour servir d'appui à la bande de roulement 18 d'une roue de tramway. La gorge 15 est prévue pour y recevoir le flanc de la roue et assurer son guidage latéral.

Dans l'exemple illustré, le rail est monté à l'intérieur d'éclisses 20-22, une éclisse inférieure 20 et deux éclisses latérales 21, 22. Les éclisses sont en mousse plastique, de préférence une mousse polyéthylène. Les éclisses sont prévues pour absorber des vibrations dues au roulement des tramways sur le rail 1 et éviter leur transmission à l'environnement proche, notamment aux immeubles voisins. En outre, elles doivent permettre d'assurer une étanchéité à l'eau entre le rail 1 et le reste 3, 4 de la plateforme de façon à ce que le rail 1 soit protégé des courants vagabonds. L'éclisse inférieure 20 est conçue pour envelopper la semelle 11 et la basse de l'âme 12. Une première éclisse latérale 21 est conçue pour venir s'emboîter sur l'éclisse inférieure 20, une face interne de cette éclisse venant épouser le rail du côté de sa portion de roulement 13. La deuxième éclisse latérale 22 est conçue pour venir s'emboîter sur l'éclisse inférieure 20, une face interne de cette éclisse venant épouser le rail 1 du côté de sa portion de guidage 14. Les éclisses latérales sont prévues pour être montées sensiblement affleurantes avec la plateforme 2 et le rail 1. Comme particulièrement illustré à la figure 2, chaque éclisse latérale 21,22 comprend, sur une face supérieure 25, une bande de protection 26. La bande de protection est prévue pour protéger l'éclisse correspondante des agressions dues : au roulement de véhicules, tels des automobiles circulant sur une voie croisant les rails ; aux intempéries, tels la pluie ou les rayons UV.

La figure 2 représente une partie supérieure de la première éclisse latérale 21. Dans l'exemple illustré, l'éclisse 21 comprend un empilement de couches de matrice 27 et des treillis 28. Un treillis 28 est intercalé entre chaque paire de couches voisines, collées entre elles. Ce treillis est destiné à réduire le coefficient de retrait, notamment longitudinalement, de l'éclisse. La bande de protection 26 est réalisée à partir d'une feuille 31 et d'un treillis 32 collés entre eux. La feuille 31 peut être, par exemple, en polyéthylène (PE) ou en polytéréphtalate d'éthylène (PET). Le treillis 32 peut être, par exemple, en polypropylène, en polyéthylène, en fibre de verre ou en polyamide. Lorsque la matrice 27 de l'éclisse est une mousse plastique, par exemple une mousse de polyéthylène, de préférence, on choisit la feuille et le treillis pour être aisément soudables entre eux et avec la matrice 27, notamment la face supérieure 25 de la couche supérieure de la matrice 27. De préférence, le treillis est disposé de sorte que ses fils de chaînes soient disposés longitudinalement, c'est-à-dire sensiblement parallèlement au rail, lorsque l'éclisse est dans sa position d'usage, et ses fils de trame sont disposés transversalement. La bande 26 est collée sur la face supérieure 25 de la couche de matrice 27 supérieure. La bande est découpée sensiblement à la largeur de la face supérieure 25 de la couche de matrice 27 supérieure. La bande est disposée de sorte que son treillis 32 se situe entre la face supérieure 25 de la matrice 27 et la feuille 31. Le treillis permet de renforcer la bande, de sorte qu'elle résiste aux efforts tangentiels qui peuvent être exercés par le roulement de véhicules sur la bande.

Dans l'exemple illustré, un chanfrein 35 est réalisé entre la face supérieure 25 de l'éclisse et une face latérale 37 prévue pour venir en contact avec le rail 1. Comme illustré à la figure 1, le chanfrein 35 est prévu pour former, avec le rail 1, une gorge dans laquelle un joint 36 est coulé pour assurer une continuité d'étanchéité entre le rail 1 et la bande de protection 26. Ce joint 36 peut être, par exemple, en polyuréthane, en bitume ou en une résine synthétique. Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits. Ainsi, d'autres matériaux peuvent être choisis pour les éclisses, la bande et le joint, pourvu qu'ils soient compatibles et assurent l'étanchéité recherchée. Ainsi, les éclisses peuvent être en bois ou en caoutchouc.30 Contrairement à ce qui est illustré à la figure 1, il peut ne pas être prévu de troisième couche, d'enrobé, mais la deuxième couche, composée de grave fine et par exemple enrobée de ciment, peut venir affleurer avec la face supérieure d'une éclisse latérale respective.

Aussi, une éclisse latérale selon l'invention peut ne pas comprendre de chanfrein, c'est-à-dire que l'on ne met pas de joint entre l'éclisse et le rail, mais qu'une étanchéité jugée suffisante est réalisée par le placage de l'éclisse contre le rail, en même temps que par la bande d'étanchéité sur la face supérieure de l'éclisse. Cette disposition peut être choisie en fonction des conditions d'exploitation et, notamment, du climat du lieu où elle est située. Une éclisse selon l'invention est particulièrement avantageuse, puisqu'elle permet de réaliser une étanchéité et une protection en même temps que l'on pose l'éclisse, sans attendre la fin du chantier de réalisation de la voie ferrée. Ainsi, l'éclisse portant sa propre protection, est protégée tout au long de ce chantier, notamment de la circulation des engins de chantier.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS1. Eclisse latérale (21, 22) pour isoler un rail (1) de chemin de fer, notamment un rail enterré, caractérisée en ce qu'une face supérieure de ladite éclisse comprend une bande de protection (26).
2. 2. Eclisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la bande (26) est collée, de préférence par soudage, sur une face supérieure (25) d'une matrice (27) de l'éclisse.
3. 3. Eclisse selon la revendication 2, caractérisée en ce que le matériau de la matrice est choisi parmi une mousse polyéthylène, une mousse polyuréthane, et une mousse de polypropylène.
4. 4. Eclisse selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la bande (26) est formée d'un treillis (32) et d'une feuille (31) collés l'un contre l'autre, de préférence par soudage.
5. 5. Eclisse selon la revendication 4, caractérisée en ce que la feuille (31) est une feuille en polyéthylène (PE) ou polytéréphtalate d'éthylène (PET).
6. 6. Eclisse selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisée en ce que le treillis (32) est constitué de fils en polypropylène, en polyéthylène, en fibre de verre ou en polyamide.
7. 7. Eclisse selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'elle comprend un ou plusieurs chanfreins (35) entre la face supérieure (26) et une face latérale (37) prévue pour venir en contact avec le rail (1).30
8. 8. Procédé pour réaliser une étanchéité le long d'un rail (1) enterré dans un substrat (4), caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : fourniture d'une éclisse latérale (21, 22) selon l'une des revendications précédente ; mise en place de ladite éclisse en prise avec le rail.
9. 9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comprend en outre la mise en oeuvre d'un joint le long du rail (1) entre la bande (26) et ledit rail (1), dans une gorge (35,1) formée par un chanfrein (35) de l'éclisse (21,22) et ledit rail (1).