FR2993450A1 - Dispositif d'expansion d'un palais dans le plan transversal et frontal - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif d'expansion d'un palais dans le plan transversal et frontal, comprenant une gouttière dotée d'une face d'appui maxillaire et comprenant deux demi-arcs (23a, 23b) symétriques de part et d'autre d'une direction médiane et se rejoignant en une zone avant de la gouttière, Caractérisé en ce qu'il comporte un écran lingual (4) monté mobile par rapport à la gouttière dans un mouvement réversible dirigé vers la zone avant suivant la direction médiane et au moins une portion palatine latérale comportant, sur une face antérieure, une zone d'appui applicable sur un secteur de l'arcade dentaire supérieure au niveau de l'un des demi-arcs (23a, 23b), l'écran lingual (4) étant configuré pour transmettre au moins en partie un effort de poussée linguale à la zone d'appui lors du mouvement réversible. Un écran labial (5) est raccordé au pan vestibulaire (6) en un point unique disposé dans un plan sagittal suivant la direction médiane (m), en élévation par rapport à la face d'appui maxillaire (3).

Description

La présente invention est relative à un dispositif d'expansion d'un palais dans le sens transversal et frontal. Ce dispositif peut aussi corriger des défauts de forme de l'arcade dentaire inférieure. L'invention s'applique particulièrement au secteur des appareils d'orthodontie pour au moins recontourner la forme de l'arcade dentaire supérieure et, avantageusement, corriger simultanément l'alignement des dents. De nombreux dispositifs orthodontiques existent avec des niveaux d'efficacité thérapeutique très variables et parfois avec la mise en oeuvre d'appareillages dentaires complexes et difficiles à tolérer pour le patient. Pour des pathologies liées à la forme et/ou la dimension des arcades dentaires, telles que la dysmorphose endognathie, dans laquelle le palais a une forme excessivement ogivale, bien peu de dispositifs efficients existent en pratique sans gêner la langue dans le palais. Le document FR-A-2 959 931 du demandeur a vocation à s'appliquer à étendre l'arcade dentaire supérieure et donne des résultats intéressants. Le dispositif présenté dans cette publication prend la forme globale d'une gouttière orthodontique souple à laquelle sont associés deux arcs formés de lames métalliques couplées par des vis, l'ensemble étant réglable de sorte à pré-contraindre le système de lames et générer, sur l'arcade dentaire supérieure, un appui apte à évaser cette dernière. Ce dispositif nécessite néanmoins une mise en charge, par le patient ou mieux le praticien, pour le réglage des vis. Son usage n'est donc pas totalement simplifié. En outre, l'effet d'écartement de l'arcade dentaire qu'il produit repose seulement sur les forces statiques imposées par les lames métalliques inconfortables. L'invention permet de remédier, en tout ou partie, aux inconvénients ou limitations des techniques connues jusqu'à présent. A cet effet, la présente invention propose un dispositif d'expansion d'un palais avantageusement dans le sens transversal et frontal, comprenant une gouttière dotée d'une face d'appui maxillaire et comprenant deux demi-arcs symétriques de part et d'autre d'une direction médiane et se rejoignant en une zone avant de la gouttière. De manière avantageuse, le dispositif est caractérisé en ce qu'il comporte un écran lingual monté mobile par rapport à la gouttière dans un mouvement réversible dirigé vers la zone avant suivant la direction médiane et au moins une portion palatine latérale comportant, sur une face antérieure, une zone d'appui applicable sur un secteur de l'arcade dentaire supérieure au niveau de l'un des demi arcs, l'écran lingual étant configure pour transmettre au moins en partie un effort de poussée linguale à la zone d'appui lors du mouvement réversible.

L'écran lingual confère au dispositif un moyen pour l'appui de la langue pour actionner le fonctionnement lors des mouvements linguaux du patient. A chaque pression linguale, le patient produit en effet une poussée vers l'avant de l'arcade dentaire et cette poussée dynamique est exploitée pour exercer un appui, très avantageusement dans un secteur prémolaire, sur l'arcade dentaire. Aucun réglage préalable (hors adaptation de forme du dispositif) n'est nécessaire et c'est le patient qui génère lui-même les forces d'expansion de l'arcade dentaire. On notera que ce fonctionnement peut assurer simultanément la correction de dysfonctionnements musculaires de la langue et, possiblement de la lèvre supérieure et inférieure, comme il sera précisé ultérieurement. Suivant un cas préféré, le secteur de l'arcade dentaire supérieure est un secteur prémolaire. On concentre ainsi l'action du dispositif sur une zone précise de l'arcade dentaire, zone où la mobilité potentielle est élevée et qui nécessite un élargissement, dans les cas de palais de forme ogivale en particulier.

Pour assurer cette expansion d'arcade, l'effort de poussée linguale est avantageusement transmis au secteur de l'arcade dentaire par la zone d'appui suivant une orientation oblique relativement à la direction médiane. On comprend que le dispositif agit comme un organe de transmission d'effort en transformant une force suivant la direction médiane en une force ayant une composante orientée transversalement à la direction médiane. Le dispositif peut être actif dès le serrage des dents par le patient D'autres buts et avantages apparaîtront au cours de la description qui suit qui présente un mode de réalisation de l'invention illustratif mais non limitatif. Suivant des variantes préférées mais non limitatives, l'invention est telle que : - l'écran lingual est raccordé à la gouttière par une portion palatine médiane deformable élastiquement ; - la au moins une portion palatine latérale est en un matériau plus flexible que le matériau de l'écran lingual ; - l'écran lingual comporte au moins une aile s'appliquant sur une face de préférence antérieure à la première molaire, de la portion palatine latérale en vis-à-vis de la zone d'appui ; - la portion palatine latérale est solidaire de la gouttière par une ligne de jonction située hors de la zone d'appui ; - le demi-arc de la gouttière au niveau duquel est située la zone d'appui comporte une zone latérale distale présentant une épaisseur supérieure à celle entre la zone avant de gouttière et la zone latérale distale. - l'épaisseur du demi-arc est croissante dans la zone latérale distale vers son extrémité distale ; - la gouttière comporte, dans une zone latérale distale du demi-arc au niveau duquel est située la zone d'appui, un pan distal interne faisant saillie sur la face d'appui maxillaire et bordant la face d'appui maxillaire du côté de ladite face d'appui maxillaire où se situe l'écran lingual, et un pan distal externe faisant saillie sur la face d'appui maxillaire et bordant la face d'appui maxillaire du côté de ladite face d'appui maxillaire opposé à l'écran lingual. - le pan distal interne comporte du côté de la face d'appui maxillaire une surface d'application dentaire qui est rentrante sur la face d'appui maxillaire de manière croissante en direction de la zone avant, et dans lequel le pan distal externe comporte du côté de la face d'appui maxillaire une surface d'application dentaire qui est rentrante sur la face d'appui maxillaire de manière décroissante en direction de la zone avant ; - la zone latérale distale est configurée pour s'appliquer sur un secteur molaire de l'arcade dentaire supérieure. - le dispositif comporte aussi un écran labial monté sur un pan vestibulaire de la gouttière, le pan vestibulaire et le au moins un pan palatin latéral étant situés en vis-à-vis de part et d'autre de la face d'appui maxillaire ; - l'écran labial est raccordé au pan vestibulaire en un point unique disposé dans un plan sagittal suivant la direction médiane, en élévation par rapport à la face d'appui maxillaire ; - l'écran labial est biconvexe autour de la direction médiane supérieure et avantageusement convexe sur le bord inférieur ; - le pan vestibulaire est en un matériau plus flexible que le matériau de l'écran labial ; - la gouttière comporte une face d'appui mandibulaire opposée à la face d'appui maxillaire ; - la gouttière comporte au moins un rebord en saillie autour de la face d'appui mandibulaire ; - le dispositif est formé de manière symétrique suivant un plan sagittal passant par la direction médiane ; - la dimension transversale maximale de l'écran lingual est configurée pour être supérieure à l'écartement entre les faces palatines des deux prémolaires supérieures. L'invention combine ainsi un effet dynamique par la poussée linguale et éventuellement la contre-poussée labiale, et un effet statique par pression de l'écran labiale du fait de sa surdimension transversale.

Les dessins ci-joints sont donnés à titre d'exemples et ne sont pas limitatifs de l'invention. Ils représentent seulement un mode de réalisation de l'invention et permettront de la comprendre aisément. La figure 1 montre une perspective sensiblement de face d'un mode de réalisation de l'invention. La figure 2 présente en perspective sensiblement arrière le dispositif dans le mode de réalisation de la figure 1. La figure 3 en est une vue sous un angle légèrement différent. La figure 4 est une vue de face du dispositif de l'invention.

La figure 5 présente une partie du dispositif dans un mode de réalisation préféré. La figure 6 présente cette partie du dispositif en vue de dessus dans un mode de réalisation préféré. Les figures 7 et 8 sont respectivement une vue de dessus et une vue de dessous du dispositif dans l'exemple considéré.

La figure 9b est une vue en coupe dans un plan sagittal. C'est-à-dire suivant la ligne C-C de la figure 9a qui est un rappel de la vue de face. La figure 10 présente une autre perspective du dispositif. Les figures 11 à 13 schématisent l'expansion d'arcade que l'on peut obtenir. Les figures 14 et 15 montrent respectivement en perspective et en vue de dessus, un état initial d'un palais. Les figures 16 et 17 sont des vues similaires après traitement par l'invention. Dans la description qui suit et à moins qu'il en soit indiqué autrement, on entend par symétrique le fait que le dispositif de l'invention présente avantageusement une symétrie, soit pour certaines parties suivant un axe de direction médiane qui sera explicité plus loin, soit suivant un plan du type sagittal. Le terme symétrique ne signifie pas que de légères variations dimensionnelles ou géométriques soient possibles autour d'une symétrie au sens strict. Notamment, suivant les corrections à apporter à la morphologie du patient, le dispositif peut présenter de légères variations entre les parties latérales gauche et droite de l'invention aptes à coopérer avec les arcades dentaires. Le terme « plan sagittal » s'entend de sa définition anatomique habituelle comme d'un plan vertical et perpendiculaire au plan vue de face. Typiquement, ce plan est parallèle à un axe antéropostérieur de la tête et passe par un point situé à mi-distance entre les deux yeux. Dans le cadre de l'invention, la direction médiane est incluse dans le plan sagittal, le plan sagittal pouvant être défini par ailleurs comme le plan contenant ladite direction médiane et sensiblement perpendiculaire à la face d'appui maxillaire qui sera présentée plus en détails ultérieurement. L'adjectif « frontal » est ici employé pour désigner une direction d'intersection entre un plan frontal et le plan sagittal, c'est-à-dire encore généralement une direction verticale. On entend par secteur d'arcade dentaire, une portion anatomique du patient pouvant comprendre une partie osseuse et/ou une partie dentaire au niveau de laquelle le dispositif peut s'appliquer et/ou opérer une action notamment de recontournement ou d'alignement. En particulier, un secteur concerné par l'invention est un secteur prémolaire supérieur correspondant au secteur au niveau duquel se situent les dents prémolaires supérieures et, pour leur fondement, une portion osseuse alvéolaire.

L'adjectif « maxillaire » est utilisé en référence à la mâchoire supérieure et l'adjectif « mandibulaire » en référence à la mâchoire inférieure. Le dispositif selon l'invention apparaît sous différentes vues aux figures 1 à 10. Il présente globalement une forme adaptée aux contours de l'arcade dentaire supérieure du patient destiné à recevoir le dispositif.

Comme pour d'autres dispositifs orthodontiques connus, le dispositif de l'invention comporte une gouttière 1 permettant au moins un appui de la mâchoire supérieure. A cet effet, la gouttière 1 comprend une face d'appui maxillaire 3, visible par exemple en perspective en figure 1 ou sur la vue de dessus de la figure 7. Avantageusement mais non exclusivement, la face d'appui maxillaire 3 est sensiblement plane hormis dans une zone latérale distale 14a, 14b qui sera explicitée plus loin. La face d'appui maxillaire 3 permet l'application des dents de l'arcade dentaire supérieure du patient. A l'opposé de la face d'appui maxillaire 3, la gouttière 1 comporte préférentiellement une face d'appui mandibulaire 2 qui peut être de configuration sensiblement identique à la face d'appui maxillaire 3. Il faut noter que selon l'invention il n'est pas absolument nécessaire de disposer d'une correction orthodontique mandibulaire. En effet, le dispositif de l'invention peut se restreindre à une application purement limitée à l'arcade dentaire supérieure. D'une manière générale, pour suivre le contour anatomique de l'arcade dentaire supérieure du patient, la gouttière 1 comporte deux demi-arcs 23a, 23b, chacun placé d'un côté de la gouttière 1 autour d'une zone avant 22 réalisant la jonction entre les deux demi-arcs 23a, 23b symétriques. L'axe de symétrie des deux demi-arcs 23a, 23b correspond à une direction médiane de la gouttière qui la coupe en deux parties égales. Cette direction « m » est visible notamment sur la vue de dessus et correspond à l'intersection entre le plan sagittal et un plan sensiblement horizontal dans lequel se situe au moins approximativement la face d'appui maxillaire 3.

On comprend aisément que la forme et la dimension de la gouttière 1 sont adaptées à la morphologie du patient et peuvent donc être variables. En conséquence, l'invention est ainsi déclinable en plusieurs tailles. Il existe par ailleurs la possibilité d'ajuster la dimension transversale repérée « d » sur les figures et correspondant à la largeur intérieure de la gouttière au niveau des premières molaires. La gouttière 1 est avantageusement souple et donc deformable élastiquement comme indiqué précédemment et peut être réalisée dans différents matériaux biocompatibles et particulièrement du polychlorure de vinyle (PVC) ou encore du silicone. Dans la partie présentant la face d'appui maxillaire 3 et la face d'appui mandibulaire 2, la gouttière 1 constitue un plan de morsure s'interposant entre l'arcade du haut et celle du bas. Son épaisseur typique est de l'ordre de 2 à 4 millimètres. Selon l'invention, outre la gouttière 1, le dispositif comprend des moyens permettant, sur la base d'une poussée exercée par la langue du patient, de transférer les efforts linguaux à un secteur déterminé de l'arcade dentaire et particulièrement à un secteur prémolaire supérieur. Pour y parvenir, le dispositif comprend un écran lingual 4 dont un mode de réalisation est visible aux figures 1 à 9 et qui se présente dans le cas illustré sous la forme d'une nappe sensiblement incurvée dont la convexité est orientée vers la gouttière 1. L'écran lingual 4 est avantageusement raccordé à la gouttière 1 par l'intermédiaire d'une portion palatine médiane 10 présentant une zone de fixation pour l'écran lingual 4 et, à une extrémité inférieure, une zone de raccordement à la gouttière 1 au niveau de la face d'appui maxillaire 3. La gouttière 1, l'écran lingual 4 et la portion palatine médiane 10 peuvent être réalisées en trois pièces distinctes. Cependant, elles peuvent être réunies au moins deux par deux sous forme de pièces monoblocs. Avantageusement pour exercer un appui le plus efficace possible sur le reste du dispositif, l'écran lingual 4 est réalisé en une matière moins flexible que la matière du reste de la gouttière 1 et éventuellement de la portion palatine médiane 10. Il peut s'agir d'un plastique thermodurcissable par exemple et a éventuellement la faculté d'être conformé par exposition à la chaleur (thermo-formage). L'écran lingual 4 est monté sur la gouttière 1 de sorte à préserver une mobilité au moins dans la direction suivant la direction médiane sous forme de coulissement ou de translation d'arrière en avant de manière réversible. Des mouvements additionnels ne sont cependant pas exclus et notamment une possibilité de rotation au moins limitée de l'écran lingual 4 relativement à la gouttière 1. Le caractère réversible du mouvement de l'écran lingual 4 peut être simplement obtenu du fait de la déformabilité élastique des matériaux envisagés précédemment.

D'une manière générale, l'écran lingual 4 comprend préférentiellement une face par laquelle la poussée linguale peut être appliquée, cette face étant concave. L'autre face, opposée et donc convexe, est constituée pour s'appliquer sur une autre portion du dispositif de l'invention. Cette portion, dénommée portion palatine latérale 8a, 8b réalise l'interface entre l'écran lingual 4 et le secteur dentaire au niveau duquel l'appui doit être transféré. Le dispositif de l'invention étant avantageusement symétrique, deux portions palatines latérales 8a, 8b sont présentes sur les figures même si ce cas n'est absolument pas limitatif de l'invention. De sa face antérieure située à l'opposé de sa face sur laquelle s'appuie l'écran lingual 4, chaque portion palatine latérale 8a, 8b présente une zone d'appui 9a, 9b qui est applicable sur le secteur de l'arcade dentaire supérieure au niveau duquel il faut localiser l'exercice de l'appui et raccorder à la gouttière1 en saillie sur le bord antérieur de la face d'appui maxillaire 3, de mouvements en avant ou en retrait vis-à-vis de la face d'appui maxillaire 3. A cet effet, les portions palatines latérales 8a, 8b sont raccordées à la gouttière 1 uniquement sur une ligne hors de la zone d'appui 9a, 9b alors que la portion palatine latérale 8a, 8b s'étend au niveau de ladite zone d'appui 9a, 9b. Ainsi, les portions palatines latérales 8a, 8b présentent une extension dotée d'une liberté de mouvements au niveau de laquelle se situent les zones d'appui 9a, 9b. Cinématiquement, lorsque le patient déplace la langue et exerce un appui sur l'écran lingual 4, cela entraîne un mouvement d'arrière vers l'avant, suivant la direction médiane, de l'ensemble constitué par l'écran lingual 4 et la portion palatine médiane 10. Durant ce mouvement, l'écran lingual 4 exerce un effort, par ses ailes 26a, 26b, sur les portions palatines latérales 8a, 8b si bien qu'elles sont elles-mêmes amenées à exercer un appui sur un secteur de l'arcade dentaire supérieure au niveau des zones d'appui 9a, 9b. Cet appui est exercé de manière oblique voire orthogonale relativement à la direction médiane si bien qu'il a tendance à produire un élargissement de l'arcade dentaire supérieure au niveau indiqué. Le secteur dentaire prémolaire est particulièrement bien adapté pour la localisation des zones d'appui, puisque c'est l'endroit privilégié à recontourner pour traiter les palais de forme ogivale. En outre, le secteur dentaire prémolaire est préférentiellement au niveau des parties latérales et palatines des premières molaires supérieures où l'appui est exercé. Pour favoriser l'efficacité du système formé par l'écran lingual 4 et les portions palatines latérales 8a, 8b, l'écran lingual 4 comporte avantageusement deux ailes, chacune capable de s'appliquer sur la face postérieure des portions palatines latérales 8a, 8b à un endroit en vis à vis des zones d'appui 9a, 9b. Le contact écran lingual 4/portions palatines latérales 8a, 8b peut être plan sur plan. Mais ces parties présentent préférentiellement des concavités/convexités différentes pour limiter les frottements et localiser leur contact en regard des zones d'appui 9a, 9b. Pour compléter l'efficacité du dispositif de l'invention, il comporte avantageusement une configuration particulière pour la partie au niveau de laquelle les premières molaires supérieures sont destinées à s'appliquer. Plus précisément, la face d'appui maxillaire 3 présente préférentiellement un profil bombé au niveau d'une zone d'application d'au moins une dent molaire. Telle que visible par exemple à la figure 2 ou à la figure 7, cette configuration particulière est réalisée au niveau de deux zones latérales distales 14a, 14b situées sensiblement aux extrémités distales de chaque demi-arc 23a, 23b. Le profil bombé a avantageusement une hauteur maximale vers le milieu de la largeur de la face d'appui maxillaire 3. Il peut par ailleurs être bombé dans la direction transverse à la longueur de la face d'appui maxillaire 3 avec une élévation qui atteint un maximum vers le milieu de la première molaire supérieure, avant l'extrémité distale de chaque demi-arc 23a, 23b.

En complément ou de manière alternative, l'épaisseur de la gouttière 1 peut être variable et notamment croissante en direction de l'extrémité distale de chaque demi-arc 23a, 23b au niveau des zones distales 14a, 14b. En augmentant l'épaisseur référencée « e » en figure 5, la zone d'appui dentaire de la face d'appui maxillaire 3 est légèrement surélevée au reste de la gouttière 1. Ainsi, les molaires vont plus rapidement accoster la face d'appui maxillaire 3 que les prémolaires, celles-ci pouvant même rester en surélévation relativement à ladite face d'appui maxillaire 3 sans rentrer en contact ou pour le moins sans exercer de fortes pressions. Cette liberté offerte au secteur prémolaire favorise sa mobilité et son déplacement sous l'impulsion de la poussée exercée au niveau des zones d'appui 9a, 9b.

Les figureq 2 et 6 présentent plus en détail une autre possibilité de l'invention selon laquelle les zones latérales distales 14a, 1 4 b présentent des pans, respectivement pans distaux internes 16a, 16b et pans distaux externes 17a, 17b, préférentiellement pour chaque demi-arc 23a, 23b. Ces pans 16a, 16b, 17a, 17b encadrent préférentiellement une dent molaire et particulièrement la première molaire supérieure de sorte à exercer un appui latéral sur cette dernière. Cette configuration de pans permet de pousser la cuspide distale de la première molaire supérieure en rotation dans le plan horizontal. Cette mobilité en rotation permet d'ancrer plus efficacement la première molaire supérieure et participe à l'effort orthodontique. Pour favoriser ce déplacement de la première molaire, les pans 16a, 16b, 17a, 17b sont préférentiellement pourvus d'un profil particulier suivant un plan de coupe perpendiculaire au plan sagittal. En effet, le couple imposé à la dent doit être du type « toe in », c'est-à-dire avoir tendance à suivre le sens de rotation indiqué par la flèche « t » en figure 6. Les profils des pans présentant en conséquence des renflements rentrant progressivement au-dessus de la face d'appui maxillaire 3. En particulier, le pan distal interne 16 présente en partant de l'extrémité du demi-arc considéré, un profil plus sortant que vers l'extrémité avant du demi-arc considéré. Une progression dans ce renflement vers l'intérieur de la face d'appui maxillaire 3 est avantageuse, telle que représentée en figure 6. Avantageusement, le profil du renflement des pans distaux externes 17 (c'est-à-dire situé sur un côté de la face d'appui maxillaire 3 opposée à celui où se trouve l'écran lingual 4) est sensiblement inverse. Cette conjugaison de deux profils complémentaires permet d'inciter la première molaire supérieure au déplacement rotatif précédemment indiqué. Le dispositif comporte préférentiellement, pour une efficacité optimale, un écran labial 5. L'écran labial 5 est situé dans la zone antérieure du dispositif de l'invention et constitue la partie frontale de l'ensemble. Joint par une zone de liaison 13 à un pan vestibulaire 6 faisant saillie au-delà de la face d'appui maxillaire 3, l'écran labial 5 forme un élément intercalaire entre la lèvre supérieure et inférieure du patient et le dispositif complet. Les figures 7 et 8 en donnent plus particulièrement une configuration. Dans ces vues, les bords latéraux de l'écran labial 5 ne sont pas en contact avec le reste du dispositif, pour la clarté des dessins. Néanmoins en fonctionnement, l'écran labial 5 est amené à s'appliquer sur le reste du dispositif. Sa forme est avantageusement biconvexe sur son bord supérieur et convexe sur son bord inférieur et légèrement aplatie dans sa partie médiane supérieure, partie dans laquelle il est solidarisé avec la gouttière 1 via le pan vestibulaire 6. Avantageusement, la convexité est exécutée non seulement suivant des plans parallèles au plan sagittal mais aussi suivant des plans perpendiculaires. La zone de liaison 13, représentée par exemple en figure 1, est préférentiellement une zone de liaison unique de sorte que l'ensemble des efforts exercés par la lèvre supérieure et inférieure et repris par l'écran labial 5 sont concentrés au niveau de ce point. Préférentiellement la zone de liaison 13 est configurée pour être positionnable en regard d'un point anatomique dénommé généralement par les praticiens « point A » et qui correspond à une zone de gencive située entre les racines des incisives centrales supérieures, dans le plan sagittal. Les côtes et 12 de la figure 4 sont préférentiellement respectivement de 4 et 6 mm avec une tolérance de plus ou moins 1 à 2 mm.

Les dispositions décrites précédemment ont essentiellement des vertus thérapeutiques pour la conformation de l'arcade dentaire supérieure et le repositionnement de la mandibule. Sur la face opposée à la face d'appui maxillaire 3, une face d'appui mandibulaire 2 est cependant avantageusement présente avec au moins un rebord et avantageusement une pluralité de rebords en saillie autour de ladite face d'appui mandibulaire 2. Telle que présentés plus en détails dans la vue de la figure 8, ces rebords comprennent un rebord palatin inférieur 12 apte à former en dessous de l'écran lingual 4 et les portions latérales 8a, 8b, une zone de l'espace dans laquelle l'extrémité distale de la langue peut être reçue et permet de guider le mouvement des incisives inférieures lors des mouvements de la mandibule. Avantageusement, la partie inférieure de la gouttière 1 comporte en outre un rebord vestibulaire inférieur 11, à vocation sensiblement à se situer du côté antérieur des incisives de l'arcade dentaire inférieure à l'opposé, relativement au rebord palatin inférieur 12. Au niveau des zones latérales distales 14a, 14b, au moins un rebord distal 24 peut être formé et avantageusement quatre rebords 24 chacun situé en correspondance respectivement d'un pan distal interne 16a, 16b et d'un pan distal externe 17a, 17b. On effectue ainsi un guidage supplémentaire au niveau du secteur molaire de l'arcade dentaire inférieure. On décrit ci-après un mode opératoire de l'invention. La mandibule du patient qui serre les dents se place dans le canal formé par la gouttière au niveau de la face d'appui maxillaire 3 en propulsion pour obtenir une position de bout à bout des incisives supérieures et inférieures. Avantageusement, la gouttière 1 rentre dans la bouche du patient en étant contractée transversalement entre le pouce et l'index. Au préalable, on aura pu régler les dimensions du dispositif à la morphologie du patient et en particulier thermoformer l'écran lingual 4 selon la dimension transversale souhaitée en fonction de la taille du palais du patient.

En avalant sa salive, le patient va contracter ses lèvres et permettre à l'écran labial 5 d'exercer un appui sur le point 13 correspondant à un point médian entre les incisives centrales supérieures. Dans le même temps, le patient va exercer une poussée par sa langue sur l'écran lingual 4 mobile élastiquement selon la direction médiane « m » d'arrière vers l'avant. De ce fait, il conduit à écarter les portions palatines latérales 8a, 8b au niveau du secteur dentaire à reformer (préférentiellement les prémolaires supérieures). On notera l'effet de synergie entre les deux mouvements opérés, l'un au niveau de l'écran lingual 4 et l'autre au niveau de l'écran labial 5 et qui permet d'arrondir : l'arcade dentaire supérieure triangulaire dans le plan horizontal simultanément à l'expansion latérale et le palais ogival dans le plan frontal par expansion. En effet, l'appui exercé par l'écran labial 5 forme une contre-poussée à l'appui exercé au niveau des zones d'appui si bien que l'effet d'extension, contraire à la tendance ogivale, est accru. L'écran labial 5 transfère les forces labiales inférieures et mentonnières excessives, harmonise la différence de pression entre les lèvres supérieures et inférieures. Son but n'est pas seulement le contre-appui, mais aussi de permettre une meilleure croissance de la mandibule et une diminution de l'hyperpression sur les incisives inférieures. On obtient un gain de place dû à l'expansion du prémaxillaire ce qui rend possible un alignement dentaire. L'appareil agit ainsi essentiellement sur l'effet de la contracture réflexe du patient. Néanmoins, en serrant simplement les dents dans la gouttière 1, le patient active le dispositif du simple fait de son élasticité.

Ainsi, la dysfonction du patient correspondant à une position basse de la langue et une tension de la lèvre inférieure, est utilisée pour corriger la dysmorphose (un palais ogival) et donc arrondir l'arcade dentaire supérieure et accessoirement l'inférieure. Le port prolongé de l'appareil corrige les dysfonctions musculaires buccales initiales.

On notera l'intérêt dans le dispositif d'avoir des parties en saillie au-delà des faces d'appui maxillaire 3 et mandibulaire 2 qui ne soient pas en continuité le long des demi-arcs 23a, 23b. En particulier, dans l'exemple représenté, des portions de gouttière ne présentent pas d'autre matière que l'épaisseur de la gouttière 1 entre lesdites faces 2, 3, par exemple entre les pans 16a, 16b, 17a, 17b et les portions latérales 8a, 8b et le pan vestibulaire 6. De cette façon, on conserve une large possibilité de modification de déformation élastique. Comme indiqué précédemment, l'écran lingual 4 comporte avantageusement deux ailes et les portions latérales palatines 8a, 8b comportent deux zones d'appui 9a, 9b ne présentant pas de jonction directe à la gouttière 1, si bien que ces parties sont susceptibles d'une déformation et en particulier d'une déformation en direction de la face d'appui maxillaire 3 permettant d'exercer au mieux l'effort localisé d'expansion sur l'arcade dentaire. La longueur de la partie libre des portions palatines latérales 8a, 8b est avantageusement d'au moins de 5 millimètres et possiblement de 8 millimètres environ, comme illustrée en figure 10 avec une tolérance de + ou - 2 mm.

Les figures 11 à 13 illustrent l'évolution de la forme du palais au cours du traitement au moyen de l'invention.

En figures 11 et 12, un appui lingual provoque des forces postéro-antérieures dont la résultante R est référencée. Cela induit, grâce à l'invention, des poussées P1, P2 sur deux secteurs dentaires prémolaires 25. Grâce à l'écran labial 5, une contre-poussée C est exercée sur la gouttière, si bien que, conjuguée à P1 et P2, la contre- poussée C favorise l'expansion ce que révèlent, de manière volontairement exagérée, les figures 12 et 13. En fin de traitement, la dimension transversale des secteurs prémolaires supérieurs « d » de l'arcade est augmentée et l'arcade nettement plus arrondie. D'autres vues schématiques sont données en figure 14 à 17. L'évolution de la forme du palais est bien visible dans le plan transversal entre les figures 15 et 17. Dans le plan frontal, on note une convexité moins forte et une plus faible hauteur entre les figures 14 et 16.

REFERENCES 1. Gouttière 2. Face d'appui mandibulaire 3. Face d'appui maxillaire 4. Ecran lingual 5. Ecran labial 6. Pan vestibulaire 7. Point de liaison 8a, 8b. Portion palatine latérale 9a, 9b. Zone d'appui 10. Portion palatine médiane 11. Rebord vestibulaire inférieur 12. Rebord palatin inférieur 13. Zone de liaison 14a, 14b. Zone latérale distale 15. Surface bombée 16a, 16b. Pan distal interne 17a, 17b. Pan distal externe 18. Surface convexe 19. Surface concave 20. Surface convexe 21. Surface concave 22. Zone avant 23a, 23b. Demi-arcs 24. Rebord distal 25. Secteur d'arcade 26a, 26b. Ailes e. Epaisseur R. Résultante d'appui lingual P1. Poussée P2. Poussée C. Contre-poussée d. Dimension transversale m. Direction médiane t. Mouvement « toe-in »

Claims (19)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif d'expansion d'un palais dans le sens transversal et frontal, comprenant une gouttière (1) dotée d'une face d'appui maxillaire (3) et comprenant deux demi-arcs (23a, 23b) symétriques de part et d'autre d'une direction médiane (m) et se rejoignant en une zone avant (22) de la gouttière (1), Caractérisé en ce qu'il comporte : - un écran lingual (4) monté mobile par rapport à la gouttière (1) dans un mouvement réversible dirigé vers la zone avant (22) suivant la direction médiane (m), - au moins une portion palatine latérale (8a, 8b) comportant, sur une face antérieure, une zone d'appui (9a, 9b) applicable sur un secteur de l'arcade dentaire supérieure au niveau de l'un des demi-arcs (23a, 23b), l'écran lingual (4) étant configuré pour transmettre au moins en partie un effort de poussée linguale à la zone d'appui (9a, 9b) lors du mouvement réversible.
2. 2. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel l'écran lingual (4) est raccordé à la gouttière (1) par une portion palatine médiane (10) déformable élastiquement.
3. 3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel la au moins une portion palatine latérale (8a, 8b) est en un matériau plus flexible que le matériau de l'écran lingual (4).
4. 4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel l'écran lingual (4) comporte au moins une aile s'appliquant sur une face postérieure de la portion palatine latérale (8a, 8b) en vis-à-vis de la zone d'appui (9a, 9b).
5. 5. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel la au moins une aile est configurée pour s'appliquer de manière oblique relativement à la direction médiane (m) sur la face postérieure de la portion palatine latérale (8a, 8b).
6. 6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel la portion palatine latérale (8a, 8b) est solidaire de la gouttière (1) par une ligne de jonction située hors de la zone d'appui (9a, 9b).
7. 7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel le demi-arc (23a, 23b) de la gouttière (1) au niveau duquel est située la zone d'appui (9a, 9b) comporte une zone latérale distale (14a, 14b) présentant une épaisseur supérieure à celle entre la zone avant (22) de gouttière (1) et la zone latérale distale (14a, 14b).
8. 8. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel l'épaisseur du demi-arc (23a, 23b) est croissante dans la zone latérale distale (14a, 14b) vers son extrémité distale.
9. 9. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel la gouttière (1) comporte, dans une zone latérale distale (14a, 14b) du demi-arc (23a, 23b) au niveau duquel est située la zone d'appui (9a, 9b), un pan distal interne faisant saillie sur la face d'appui maxillaire (3) et bordant la face d'appui maxillaire (3) du côté de ladite face d'appui maxillaire où se situe l'écran lingual (4), et un pan distal externe faisant saillie sur la face d'appui maxillaire (3) et bordant la face d'appui maxillaire du côté de ladite face d'appui maxillaire opposé à l'écran lingual (4).
10. 10. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel le pan distal interne (16a, 16b) comporte du côté de la face d'appui maxillaire (3) une surface d'application dentaire qui est rentrante sur la face d'appui maxillaire (3) de manière croissante en direction de la zone avant (22), et dans lequel le pan distal externe (17a, 17b) comporte du côté de la face d'appui maxillaire (3) une surface d'application dentaire qui est rentrante sur la face d'appui maxillaire (3) de manière décroissante en direction de la zone avant (22).
11. 11. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, comportant un écran labial (5) monté sur un pan vestibulaire (6) de la gouttière (1), le pan vestibulaire (6) et le au moins un pan palatin latéral étant situés en vis-à-vis de part et d'autre de la face d'appui maxillaire (3).
12. 12. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel l'écran labial (5) est raccordé au pan vestibulaire (6) en un point unique disposé dans un plan sagittal suivant la direction médiane (m), en élévation par rapport à la face d'appui maxillaire (3).
13. 13. Dispositif selon l'une des deux revendications précédentes, dans lequel l'écran labial (5) est biconvexe autour de la direction médiane (m) sur son bord supérieur et convexe sur son bord inférieur.
14. 14. Dispositif selon l'une des trois revendications précédentes dans lequel le pan vestibulaire (6) est en un matériau plus flexible que le matériau de l'écran labial (5).
15. 15. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel la gouttière (1) comporte une face d'appui mandibulaire (2) opposée à la face d'appui maxillaire (3).
16. 16. Dispositif selon la revendication précédente, dans lequel la gouttière (1) comporte au moins un rebord en saillie autour de la face d'appui mandibulaire (2).
17. 17. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, formé de manière symétrique suivant un plan sagittal passant par la direction médiane (m).
18. 18. Dispositif selon l'une des revendications précédentes dans lequel le secteur de l'arcade dentaire supérieure est un secteur prémolaire.
19. 19. Dispositif selon la revendication précédente dans lequel la dimension transversale maximale de l'écran lingual (4) est configurée pour être supérieure à l'écartement entre les faces palatines des deux prémolaires supérieures.