DESCRIPTION
La présente invention se rapporte à un récipient de cuisson comportant un fond situé à la face inférieure d'un corps de base, et muni d'une couche ferromagnétique qui est déposée par pulvérisation à froid et présente une épaisseur suffisante pour l'utilisation sur une cuisinière à induction. Un récipient de cuisson de ce genre est connu d'après le document EP 1 599 116 B1, et a fait ses preuves. Le corps de base de ce récipient antérieurement connu consiste en de l'aluminium et, de préférence, en un alliage d'aluminium ne convenant pas, en soi, à une cuisinière à induction. Ce récipient, antérieurement connu, se prête à une utilisation sur une cuisinière à induction grâce à la couche ferromagnétique respectivement déposée, par pulvérisation à froid, sur la face inférieure ou sur le fond. Toutefois, un récipient de cuisson en aluminium offre une conductivité thermique restreinte conditionnée par le matériau, et ne répond fréquemment pas, de surcroît, aux exigences imposées à un récipient de cuisson particulièrement attractif du point de vue esthétique. En conséquence, l'objet recherché consiste à fournir un récipient de cuisson du type mentionné en introduction, qui puisse satisfaire aux fortes exigences imposées à l'esthétique et puisse présenter, dans le même temps, une meilleure conductivité thermique. Conformément à l'invention, pour atteindre cet objet, le récipient de cuisson du type précité est caractérisé par le fait qu'au moins la face extérieure du corps de base, matérialisant l'essentiel dudit récipient, est formée d'une tôle en cuivre ou en un alliage de cuivre ; par le fait que la zone du fond dudit corps de base est soumise à estampage préalable, de telle sorte que la face inférieure de la couche, extérieurement déposée par pulvérisation à froid, soit située dans un plan ou comporte une déformation, voire un bombement s'écartant d'un plan et pointant vers l'intérieur dudit récipient ; et par le fait qu'au moins le rebord extérieur de ladite couche, déposée par pulvérisation à froid, est lissé à la transition avec ledit corps de base. L'on obtient, de la sorte, un récipient de cuisson qui est doté de la haute esthétique d'un récipient en cuivre, mais offre cependant aussi, -2- dans le même temps, les avantages respectivement procurés par le fond déposé par pulvérisation à froid et se prêtant à l'induction, ou par le revêtement situé sur ledit fond et se prêtant à l'induction, sachant que le cuivre ou l'alliage de cuivre prodigue une conductivité thermique supérieure. Des procédés à enlèvement de copeaux tels qu'un tournage, un fraisage, un ponçage et/ou un polissage conviennent, par exemple, au lissage de la région marginale située à la transition entre le corps de base et la couche déposée par pulvérisation à froid. Ce lissage permet aussi de répondre à des exigences esthétiques pointues étant donné qu'une zone en décrochement, perturbant éventuellement l'apparence extérieure, peut ainsi être évitée. Il est particulièrement propice que la face inférieure de la couche, déposée par pulvérisation à froid, soit semblablement lissée et fusionne, en continu, dans la région marginale lissée. Dans ce cas, ladite face inférieure peut, elle aussi, être usinée par tournage, fraisage, ponçage et/ou polissage. L'on fera observer que, dans le cas où la zone du fond comporte une déformation ou un bombement, celui (celle)-ci est uniquement très faible, de telle sorte qu'un bon transfert thermique soit néanmoins obtenu lorsque le récipient de cuisson est utilisé sur une plaque de cuisson électrique. La tôle en cuivre ou en un alliage de cuivre, formant le corps de base du récipient de cuisson, peut être intérieurement pourvue d'un revêtement, d'un placage ou d'un garnissage en métal, notamment en acier.
En soi, il est connu de munir une tôle en cuivre, ou en alliage de cuivre, d'un placage consistant par exemple en de l'acier, avant de soumettre ladite tôle à un traitement ultérieur, si bien qu'un tel revêtement peut être produit à peu de frais. Simultanément, cela a pour effet de conférer une plus grande résistance à l'usure et/ou à l'abrasion à la face intérieure du récipient. Qui plus est, il est possible d'éviter d'éventuelles entrées en réaction avec le produit de cuisson sur ladite face intérieure. Une réalisation judicieuse du récipient de cuisson conforme à l'invention peut prévoir que la couche, déposée par pulvérisation à froid dans la zone du fond, exonère de revêtement une ou plusieurs région(s) dudit fond, en particulier le centre dudit fond qui est situé au centre dudit récipient. Cela facilite l'opération de revêtement proprement dite, par -3- pulvérisation à froid, et économise du matériau de revêtement sans que la compatibilité avec le mode inductif soit perceptiblement diminuée. Dans ce cas, il est particulièrement commode que la couche, déposée par pulvérisation à froid sur la face inférieure, exonère de revêtement une région centrale du fond dotée, pour l'essentiel, d'une forme circulaire ; ou comporte une discontinuité circulaire. En présence d'un fond à configuration circulaire, cela se traduit par une zone de fond symétrique dans laquelle, cependant, le revêtement par pulvérisation à froid est simplifié, et du matériau de revêtement est épargné.
Le dimensionnement radial ou le rayon de la surface du fond dépourvue de revêtement, à l'intérieur de la région revêtue, peut alors être plus petit que le dimensionnement de ladite région revêtue, ou de la couche, se prolongeant dans le sens radial ; et le diamètre d'une région circulaire non revêtue peut représenter sensiblement un tiers, sensiblement un quart, ou moins, du diamètre du fond revêtu intégral. Une combinaison de caractéristiques et mesures décrites ci-avant, individuellement ou à plusieurs, procure au premier chef un récipient de cuisson qui offre les avantages d'une couche ferromagnétique déposée par pulvérisation à froid, mais peut toutefois être conçu comme un récipient en cuivre, et peut tirer profit de la meilleure conductivité thermique du cuivre. L'invention va à présent être décrite plus en détail, à titre d'exemples nullement limitatifs, en regard du dessin partiellement schématique sur lequel : la figure 1 est une coupe transversale passant par le plan diamétral d'un récipient de cuisson, par exemple d'une poêle ou d'un creuset aplati, venu d'emboutissage profond en une tôle de cuivre ou d'un alliage de cuivre et présentant, sur son fond, une couche en un matériau ferromagnétique qui est déposée par pulvérisation à froid, est lissée dans les régions marginales par diminution d'épaisseur et fusionne, en continu, dans le corps de base proprement dit de ce récipient de cuisson, la moitié de droite de l'illustration de la figure 1 montrant simultanément un placage intérieur dudit récipient ; et la figure 2 est une représentation correspondant à la figure 1 et 35 sur laquelle la couche ferromagnétique, déposée sur le fond par pulvérisation à froid, exonère de revêtement une région centrale dudit fond. -4- Un récipient de cuisson désigné par 1 sur les deux figures comporte, à la face inférieure d'un corps de base 2 matérialisant ledit récipient 1 en substance, un fond 3 muni d'une couche ferromagnétique 4 qui est déposée par pulvérisation à froid et présente une épaisseur suffisante pour l'utilisation sur une cuisinière à induction. Le corps de base 2, matérialisant l'essentiel de ce récipient de cuisson 1, est alors constitué d'une tôle en cuivre ou en un alliage de cuivre, à partir de laquelle il est mis en forme. La zone du fond 3 de ce corps 2 peut être soumise à un estampage préalable tel que la face inférieure de la couche 4, déposée extérieurement par pulvérisation à froid, se trouve dans un plan et offre une configuration aplatie, comme illustré dans les exemples de réalisation. Ainsi, des déformations résultant éventuellement de la pulvérisation à froid peuvent être compensées par un estampage préalable. Il peut toutefois aussi être prévu, d'une manière différant des exemples de réalisation, que ledit fond 3 et ladite couche 4 soient conjointement munis d'une déformation ou d'un bombement s'écartant d'un plan et pointant vers l'intérieur du récipient 1. Dans les deux exemples de réalisation, l'on constate qu'un rebord extérieur 5 radialement le plus éloigné, sur la couche déposée par pulvérisation à froid, est lissé à la transition avec le corps de base 2 et offre une épaisseur décroissante, de sorte qu'il fusionne dans la région marginale lissée et dans ledit corps de base 2, sans discontinuité, c'est-à-dire sans formation d'un gradin, d'une protubérance ou d'un bourrelet. Les parties respectivement situées à droite, sur les illustrations des figures 1 et 2, indiquent que la tôle en cuivre ou en un alliage de cuivre, formant le corps de base 2 du récipient de cuisson 1, peut être intérieurement pourvue d'un revêtement 6 pouvant se présenter comme un placage ou un garnissage en métal, notamment en acier. La figure 2 montre, en outre, que la couche 4 déposée par pulvérisation à froid sur la zone du fond 3 peut ne pas recouvrir une région dudit fond 3, représentant le centre dudit fond dans l'exemple de réalisation, procurant ainsi une économie de matériau de revêtement à cet emplacement. Cette zone centralement exonérée porte la référence numérique 7 sur la figure 2. Cette zone 7 dépourvue de revêtement peut, par exemple, être de forme circulaire et n'occuper qu'une région relativement faible du diamètre total du fond 3 revêtu. -5- Le récipient de cuisson 1 présente un corps de base 2 mis en forme à partir d'une tôle en cuivre ou en un alliage de cuivre et muni, sur son fond 3, d'une couche ferromagnétique 4 qui est déposée par pulvérisation à froid et offre une épaisseur telle que ledit récipient 1 se prête à une utilisation sur une cuisinière à induction. Ledit corps 2 est alors soumis à un estampage préalable, au premier chef également dans la zone de son fond, si bien que la face inférieure de ladite couche 4 se trouve dans un plan, c'est-à-dire que d'éventuelles déformations découlant de la pulvérisation à froid sont compensées par ledit estampage préalable, tout en réservant néanmoins la possibilité d'une déformation ou d'un bombement s'écartant d'un plan et dirige(e) vers l'intérieur dudit récipient 1. Le rebord extérieur 5 de ladite couche 4 est lissé et offre, de ce fait, une épaisseur réduite permettant à cette couche 4 de fusionner dans ledit corps 2 et dans la paroi extérieure de ce dernier, pratiquement sans aucune discontinuité.
Il va de soi que de nombreuses modifications peuvent être apportées au récipient décrit et représenté, sans sortir du cadre de l'invention.