FR2952820A1 - Procede de traitement cosmetique - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé de traitement cosmétique d'une surface (S) de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau ou de lèvres comportant au moins les étapes consistant à : - créer, sur la surface (S), une surface adhésive discontinue, et - appliquer sur ladite surface adhésive discontinue une composition particulaire.

Description

La présente invention concerne les traitements cosmétiques, en particulier le maquillage, de la peau ou des lèvres. Elle s'étend aussi au traitement des ongles et du cuir chevelu. La plupart des procédés de traitement cosmétique de la peau ou des lèvres comprennent une étape d'application de particules, à leur surface. Tel est notamment le cas de la plupart des traitements de maquillage destinés à donner de la couleur ou à cacher des défauts. Il a été suggéré d'utiliser un système de maquillage bi-composant pour améliorer la tenue ou les effets optiques de compositions cosmétiques. Le brevet US 6 367 484 décrit l'utilisation d'une première composition contenant un polymère filmogène et le dépôt de particules solides appartenant à une deuxième composition avant le séchage complet de la première composition. Ces particules solides sont de préférence des sphères et l'effet recherché est de préférence un effet de relief. Des exemples de vernis à ongles sont décrits. L'effet obtenu est 15 difficilement démaquillable et très sensible au temps de séchage. La demande WO 02/05762 décrit l'utilisation d'une première composition contenant un matériau adhésif et d'une deuxième composition cosmétique appliquée ensuite. La première composition confère un effet de tenue amélioré. Les exemples citent l'utilisation de polyisobutylènes dans la première composition et la deuxième composition 20 est pulvérulente. Des exemples de compositions comportant des particules adhésives sont décrits dans US 2006/0024255, US 2002/0041858 et US 2007/0224140. Les solutions de l'art antérieur peuvent engendrer une couverture de la peau trop importante aboutissant à lui faire perdre son aspect naturel. En outre, il peut être 25 difficile pour l'utilisateur d'atteindre précisément, sans le dépasser, un résultat souhaité. Enfin, les particules peuvent être amenées à se désolidariser assez vite de la peau, entraînant une perte de l'effet recherché, une évolution du résultat au cours du temps ainsi que des désagréments liés à la perte ou au transfert des particules. En vue de résoudre ces problèmes, des essais faisant varier la quantité 30 d'adhésif utilisé ont été réalisés en interne. Il a alors été observé que le seul effet produit était une limitation de la tenue des particules. Ainsi, après application, la surface traitée perdait tout autant son naturel et le résultat demeurait peu satisfaisant.

D'autres essais ont été réalisés en faisant varier la quantité de particules utilisée. Toutefois, en limitant la quantité de particules, on obtient un résultat d'aspect peu naturel et la surface traitée est collante au toucher. Par ailleurs, il est, aujourd'hui encore, difficile de coller des fibres sur une surface telle que la peau ou les lèvres sans qu'elles ne se retrouvent collées à plat. Il est difficile d'obtenir des fibres hérissées. Il est connu de coller des petites fibres sur les parties alopéciques. La colle employée permet aux fibres d'être maintenues mais le résultat n'est pas esthétique. En effet, la plupart des fibres sont collées à plat et les quelques fibres qui ne s'étendent pas parallèlement à la peau forment un angle faible avec la surface de celle-ci, l'ensemble donnant une impression désordonnée. Si le résultat est regardé de près, il est jugé peu naturel et inesthétique. Il est pourtant intéressant de pouvoir coller des fibres sur une surface telle que la peau, par exemple afin de : - créer ou recréer une pilosité à des fins esthétiques, notamment retrouver une symétrie, combler une zone sans pilosité, coller des cheveux dans une chevelure, recréer ou compléter des cils ou sourcils, - créer une pilosité afin de garder la chaleur ou accélérer des échanges thermiques, - créer une pilosité afin de procurer à la surface traitée de la douceur, notamment dans le cas d'une peau rêche, et - obtenir des fibres hérissées d'aspect non naturel, par exemple pour obtenir des effets de chatoiement, de brillance ou de noir profond. Par ailleurs, la difficulté d'une fixation convenable des fibres augmente avec leur souplesse. Or, il peut s'avérer souhaitable de fixer des fibres souples, par exemple sur la peau. Le problème est aussi d'autant plus difficile à résoudre que les fibres sont longues. Il existe donc un besoin pour créer d'une façon aisée des effets de traitement 30 cosmétique, notamment sur la peau ou les lèvres, exempts en tout ou partie des inconvénients mentionnés ci-dessus.

L'invention vise notamment à répondre à ce besoin et a pour objet, selon un premier de ses aspects, un procédé de traitement cosmétique d'une surface de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, cette surface étant par exemple une surface de peau ou de lèvres, comportant les étapes consistant à : créer. sur la surface, une surface adhésive discontinue, et - appliquer sur ladite surface adhésive discontinue une composition particulaire. Les matières kératiniques concernées par le procédé selon l'invention sont par exemple la peau de l'arcade sourcilière, les paupières, la peau des aisselles, les lèvres et le cuir chevelu. La surface adhésive discontinue peut être formée par application sur la surface d'une composition adhésive formant un dépôt discontinu. En variante, la surface adhésive discontinue peut être foiniée par application, sur la surface, d'une composition adhésive formant un dépôt continu puis par application sur le dépôt continu d'un dépôt discontinu d'une composition antiadhésive. En variante, la surface adhésive discontinue peut être formée par application, sur la surface, d'une composition antiadhésive formant un dépôt discontinu puis par application sur le dépôt discontinu d'un dépôt continu d'une composition adhésive. En variante encore, la surface adhésive discontinue peut être formée par application, sur la surface, de particules adhésives activables puis par activation desdites particules par un stimulus, par exemple mécanique, lumineux ou thermique. Dans le premier cas, la composition adhésive peut être appliquée afin de former un dépôt discontinu sur la surface à traiter, le dépôt discontinu résultant du mode d'application et/ou de la nature de l'adhésif employé. Dans le deuxième cas, la composition antiadhésive peut être appliquée de façon discontinue sur au moins une partie de la composition adhésive, laquelle peut être appliquée de façon continue. Dans le troisième cas, la composition adhésive peut être appliquée de façon continue sur au moins une partie de la composition antiadhésive laquelle peut être appliquée de façon discontinue. L'application discontinue de la composition antiadhésive peut résulter du mode d'application et/ou de la nature de la composition employée. Dans le quatrième cas, la composition adhésive peut être encapsulée dans des particules non adhésives, dites particules adhésives activables, appliquées, dans un premier temps, sur les matières kératiniques. Ces particules peuvent, dans un deuxième temps, libérer, par exemple sous l'effet d'une action mécanique, la composition adhésive afin de former une surface adhésive discontinue. Il est possible d'obtenir une surface adhésive discontinue par l'application d'une composition adhésive sous la forme d'une série de bandes continues, disjointes, et parallèles entre elles. Une composition antiadhésive peut être appliquée sous la forme d'une série de bandes disjointes et inclinées ou perpendiculaires par rapport aux bandes de composition adhésive. Dans le troisième cas, les zones de composition antiadhésive recouvertes de composition adhésive peuvent être éliminées, soit avant application de la composition particulaire, soit après application de celle-ci, l'élimination s'effectuant par exemple par une action mécanique telle qu'un frottement, soufflage, aspiration ou en amenant un support sur lequel la composition adhésive recouvrant la composition antiadhésive se colle et est arrachée avec le support lors de l'enlèvement de celui-ci tandis que la composition adhésive au contact de la surface à traiter demeure adhérente à celle-ci. Dans le quatrième cas, la composition adhésive peut être libérée par une action mécanique telle qu'une pression, par exemple du doigt, un frottement ou l'application d'une autre composition par exemple d'une composition particulaire selon l'invention. Au sens de « surface traitée recouverte par une surface adhésive discontinue », il faut comprendre qu'au moins la moitié de la surface traitée comporte des îlots adhésifs non reliés entre eux. En outre, la proportion de la surface traitée couverte par ces îlots peut être, dans un exemple de mise en oeuvre, inférieure ou égale à 75 %, de préférence inférieure à 50 %. Autrement dit, le facteur de couverture Fcouverture = (surface totale des îlots)/(étendue totale de la surface traitée) est inférieur ou égal à 0,75. On peut avoir 0,05 Feouve liure Ç 0,75, de préférence avoir 0,1 Fcouverture ≤ 0,5. Les îlots adhésifs peuvent être de toute forme, par exemple circulaire, ovale, polygonale. Les îlots peuvent être des bandes ou des points. Le facteur de forme des îlots peut être inférieur ou égal à 2. On entend par «dépôt discontinu », un dépôt qui n'est pas d'un seul tenant et 30 par « dépôt continu » un dépôt dont toutes les sous-parties sont connexes dans les deux dimensions de la surface d'application.

Dans la suite, « surface adhésive discontinue » est synonyme de « dépôt discontinu d'îlots adhésifs ». Au sens de « composition particulaire », on entend une composition qui contient des micro-objets, qui peuvent avoir des fo«nes très diverses, par exemple une folme de fibre, de microbille, de plaquette. Ainsi, « particule » peut désigner une fibre, même longue, dans le cadre de la présente invention. Il peut s'agir d'agents de coloration ou autres micro-objets, par exemple servant de support à un actif biocide, un parfum ou un actif anti-transpirant. Les micro-objets peuvent être présents au sein de la composition particulaire en 10 une teneur supérieure à 30 % en poids. Le procédé selon l'invention peut, en outre, comporter une étape de fixation additionnelle des particules de la composition particulaire. Cette fixation peut être effectuée grâce à une seconde composition adhésive, appliquée après dépôt de la composition particulaire, et/ou grâce à un composé adhésif activé alors que présent dans la 15 composition adhésive et/ou les particules. L'étape de fixation additionnelle peut être postérieure à l'étape d'application de la composition particulaire. L'activation peut avoir lieu sous l'effet d'un stimulus, par exemple mécanique, lumineux, notamment UV, thermique ou par réaction avec la composition adhésive. De façon générale, le procédé de traitement cosmétique selon l'invention peut, 20 par exemple, être un procédé de maquillage ou un procédé de création de pilosité. L'invention peut permettre d'obtenir aisément un dépôt de particules de la composition particulaire, par exemple sur la peau ou les lèvres, sans inconvénient de surcharge ou de couverture trop abondante. En outre, le dépôt de particules peut présenter une bonne tenue et l'utilisateur 25 n'a pas de mal à atteindre précisément le résultat qu'il vise. Le procédé selon l'invention permet notamment d'avoir des fibres hérissées et bien organisées. Il est possible d'obtenir, selon la taille, la matière et l'abondance des fibres, les avantages esthétiques, de douceur et de régulation thermique mentionnés plus haut. 30 Le procédé selon l'invention peut, selon un premier aspect, être utilisé pour la peau ou le cuir chevelu afin notamment de rétablir une pilosité altérée par une chute, des maladies dermiques ou des accidents, renforcer une pilosité clairsemée ou obtenir un effet coloriel et/ou de douceur. Selon un deuxième aspect, le procédé selon l'invention peut être un procédé de maquillage de la peau, notamment du contour des yeux, des joues, du front, des points noirs, des cicatrices ou des lèvres. Selon un troisième aspect, le procédé selon l'invention peut être utilisé pour le maquillage de zones en relief, en saillie ou en creux, tels que des boutons, cicatrices ou rides. Il est, par exemple, possible de cacher des cicatrices en créant ou en renforçant la pilosité.

Le procédé selon l'invention peut, en outre, comporter l'étape consistant à choisir la composition particulaire adaptée à la couleur et/ou la réflectance spectrale des matières kératiniques à traiter. Le procédé selon l'invention peut être utilisé pour recréer une portion pileuse et/ou obtenir un effet coloriel.

L'invention permet l'obtention d'effets colonels sans pour autant y être limitée. En effet, il est possible de créer des effets de rajeunissement en implantant une pilosité sombre dans une zone de pilosité naturelle blanche ou de nouveaux effets esthétiques en implantant des fibres d'une couleur différente dans une zone pileuse. Il est aussi possible, grâce au procédé selon l'invention, de protéger la peau, contre les effets de la chaleur, du froid ou du soleil. On peut notamment traiter la peau avec des filtres solaires, par exemple des particules anti-UV. Par ailleurs, en utilisant des fibres insensibles à l'eau, on peut protéger de la pluie. Le procédé selon l'invention peut aussi être utilisé pour le soin de la peau ou des lèvres. Les particules peuvent être, contenir ou délivrer des actifs de traitement de la peau ou des lèvres. Les particules peuvent aussi jouer un rôle de masquage, de capture ou de relargage des odeurs et peuvent, par exemple, limiter la transpiration ou accélérer l'évaporation de la sueur.

Le procédé selon l'invention peut ainsi être utile pour limiter la sudation.

Composition adhésive La composition adhésive peut comporter un adhésif adapté à maintenir et/ou organiser les particules de la composition particulaire sur la surface revêtue de cette composition adhésive.

La composition adhésive peut présenter des propriétés adhésives au moment de son application sur les matières kératiniques. En variante, la composition adhésive peut être activable, c'est-à-dire qu'elle présente des propriétés adhésives après action d'un stimulus, par exemple mécanique, lumineux ou thermique. Dans ce dernier cas, la composition adhésive peut être encapsulée dans des particules non adhésives, dites particules adhésives activables, et être libérée, afin de former une surface adhésive, après action d'un stimulus par exemple mécanique. Les particules adhésives activables peuvent être minérales et par exemple comporter du chlorure de calcium. La composition adhésive peut être choisie, confonüément à l'invention, de telle sorte qu'elle crée un dépôt discontinu 10 d'îlots adhésifs 1 sur la surface à traiter S, comme illustré schématiquement à la figure 1. Ainsi, la composition adhésive peut être dépourvue d'adhésif formant un dépôt continu sur la surface à traiter. La taille moyenne des îlots adhésifs, notamment lorsque les particules à y déposer ensuite sont des fibres, peut aller de 1 µm à 2 mm, de préférence de 5 µm à 1 mm, 20 de préférence encore de 10 µm à 250 µm. Lorsque la composition adhésive comporte des particules adhésives, la taille moyenne des îlots adhésifs peut aller de 1 µm à 2 mm, de préférence de 5 µm à 1 mm, de préférence encore de 10 µm à 250 µm. Lorsque la composition adhésive comporte une solution d'adhésif et est 25 appliquée à l'aide d'un applicateur qui est agencé pour former des îlots, la taille moyenne des îlots adhésifs peut être supérieure et aller par exemple de 1µm à 2 mm, par exemple de 50µmà1mm. Il est aussi possible d'appliquer à l'aide d'un applicateur formant des îlots une composition comportant des particules adhésives aptes à former elle-même des îlots 30 indépendamment de l'applicateur. Ainsi, il est possible de former en même temps des îlots adhésifs du fait de l'application à l'aide de l'applicateur et des îlots adhésifs du fait du caractère particulaire de l'adhésif.

La distance moyenne entre deux îlots adhésifs, une fois la composition adhésive déposée, peut être comprise entre 1 Inn et 2 mm, de préférence entre 10 µm et 500 µm. La densité d'îlots adhésifs sur un support est, par exemple, déterminée par analyse d'une image obtenue à l'aide d'un microscope électronique à balayage, par exemple celui de référence S-4 500 de la société HITACHI. Un logiciel d'analyse d'image peut être utilisé pour faciliter cette mesure, par exemple le logiciel Winroof , commercialisé par la société Mitani Corporation. Elle correspond, lorsque mesurée en îlots par cm2, au nombre d'îlots au moins en partie compris dans une zone carrée de 1 cm de côté. De même, la distance moyenne entre îlots adhésifs et la taille moyenne des îlots adhésifs est aussi déterminée par analyse d'image, par exemple obtenue à l'aide d'un tel microscope électronique à balayage. La Demanderesse a constaté que la présence d'une surface adhésive discontinue améliore l'aspect naturel, la tenue du traitement cosmétique, facilite le maquillage et le démaquillage et peut conduire à de meilleurs résultats sur le plan esthétique que l'emploi d'une composition adhésive formant un dépôt continu sur la surface à traiter. Lorsque les particules à déposer sont des fibres, il a été constaté que la 20 présence d'une surface adhésive discontinue améliore l'organisation des fibres et facilite l'obtention de fibres hérissées. La composition adhésive peut comporter des particules adhésives permettant d'obtenir un dépôt qui garde un collant résiduel après séchage et qui ne forme pas un dépôt continu. Ces particules adhésives peuvent être de formes diverses et avoir une plus grande 25 dimension comprise entre 1 et 100 µm, voire plus. Leur comportement est différent de celui des polymères adhésifs de type PIB ou latex, qui forment au séchage des films liquides ou sec. Malgré leur pouvoir collant, les particules adhésives ne coalescent pas. On peut observer un collage des particules les unes avec les autres, mais chaque particule garde tout ou partie de son individualité. La composition adhésive peut ainsi comporter des 30 particules adhésives non fluides.

L'application de la composition adhésive peut encore s'effectuer par pulvérisation ou impression, par exemple à l'aide d'un aérographe ou d'une tête d'impression piézoélectrique. Au sein d'une composition adhésive selon l'invention, les particules adhésives peuvent être présentes à une concentration massique avant séchage comprise entre 0,1 et 70 %, de préférence entre 0,2 et 60 %, de préférence entre 0,3 et 50 %, de préférence entre 0,4 et 25 %, de préférence entre 0,5 et 10 %, de préférence encore entre 1 et 5 %. La composition adhésive peut être sous faune de gel ou d'émulsion, étant de préférence relativement fluide, avec une phase volatile pen iettant un séchage.

La teneur massique en solvant peut être supérieure ou égale à 50 %, de préférence supérieure à 70 %. Le solvant peut, par exemple, contenir de l'eau et/ou un alcool, par exemple de l' éthanol. La teneur massique en eau au sein de la composition adhésive peut être 15 supérieure à 50 %, par exemple supérieure à 70 %. La teneur massique en alcool, notamment en éthanol, au sein de la composition adhésive peut être supérieure à 50 %, par exemple supérieure à 70 %. Les particules adhésives peuvent être mélangées à d'autres composants, tels que des gélifiants, les tensioactifs ou pigments. 20 Les particules adhésives peuvent être réalisées avec une seule matière ou avec deux matières ou plus. En particulier, les particules adhésives peuvent présenter un cour en une matière non adhésive, par exemple minérale ou organique, et une écorce en un revêtement adhésif. La ou les matières adhésives de la composition adhésive, notamment les 2.5 particules adhésives précitées, sont avantageusement choisies parmi les adhésifs sensibles à la pression, qui conservent un pouvoir collant après séchage. La composition adhésive peut notamment comporter des adhésifs sensibles à la pression par exemple choisis parmi les polymères acryliques, notamment les copolymères d'acrylate et de méthacrylate, les adhésifs sensibles à la pression à base de caoutchouc ou à 30 base de copolymères de styrène, par exemple tels que des copolymères styrène-isoprènestyrène (SIS) et styrène-butadiène-styrène (SBS).

Il peut s'agir encore de polymères d'uréthane, de polyuréthanes, de silicones réticulées, de polymères éthylène-vinylacétate, de copolymères blocs à base de styrène ou de gommes naturelles, de chloroprène, de butadiène, d'isoprène, de néoprène ou similaires et de leurs mélanges.

A titre d'exemples non limitatifs d'adhésifs sensibles à la pression à base de polymères caoutchouteux, on peut citer notamment le caoutchouc naturel (poly(cis-1,4-isoprène)), les copolymères greffés méthyl-méthacrylate-isoprène, les copolymères de styrène butadiène, le caoutchouc butyle, le caoutchouc acrylonitrile-butadiène, les copolymères blocs styrène-isoprène, le polybutadiène, les copolymères bloc éthylène- butylène, le polychloroprène et leurs mélanges. Parmi les adhésifs sensibles à la pression comprenant des polymères acryliques polaires, on peut citer les copolymères blocs ou statistiques à base d'acide acrylique, les alkyl acrylates et alkyl méthacrylates, ainsi que les copolymères de ces acryliques avec l'éthylène, l'acétate de vinyle et leurs mélanges.

L'adhésif sensible à la pression peut encore être choisi parmi les mélanges des adhésifs décrits ci-dessus. Un exemple d'adhésif sensible à la pression pouvant convenir tout particulièrement seul ou en mélange avec d'autres adhésifs sensibles à la pression convenant à l'invention, est le poly(2-éthylhexylacrylate), par exemple celui disponible commercialement sous la marque GEL-TAC 100G (Société Advanced Polymer International), en tant que dispersion aqueuse à 40 % de matière solide de microsphères acryliques adhésives de 15 microns. Parmi les adhésifs sensibles à la pression utilisables, on peut citer les copolymères de butyle acrylate, de butyle méthacrylate et d'acide acrylique.

La composition adhésive peut comporter un composé adhésif activable permettant notamment de réaliser une étape de fixation additionnelle des particules à la surface à traiter. L'activation de ce composé peut être postérieure au dépôt des particules de la composition particulaire. II est possible d'utiliser un applicateur afin de déposer de façon discontinue la composition adhésive. On peut, par exemple, utiliser de petites aiguilles, un rouleau avec des points en surépaisseur, par exemple hérissé de picots, délivrant, lors de son passage, des points de colle ou encore un applicateur multisortie. En variante, il est aussi possible de déposer de façon discontinue la composition adhésive avec le doigt. II est possible d'utiliser un applicateur pour déposer de façon continue la composition adhésive. On peut, par exemple, utiliser un embout floqué, un pinceau, un rouleau ou appliquer la composition adhésive par pulvérisation ou par transfert par exemple à l'aide d'une feuille ou d'un patch. On peut utiliser pour appliquer la composition adhésive, un support par exemple sous forme de feuille ou de patch, sur lequel la composition adhésive est déjà déposée par exemple sous la forme d'îlots adhésifs non reliés entre eux, et appliquer la composition par transfert. Dans le cas d'une composition adhésive activable, on peut appliquer les particules adhésives activables à la main ou à l'aide de tout applicateur adapté. On peut utiliser un système d'application avec une composition adhésive homogène ou avec une composition adhésive contenant des particules adhésives. Dans ce cas, on peut utiliser comme agent adhésif un composé tel qu'un polyester sulfonique ramifié, par exemple l'AQ 1350 de la société Eastman Chemicals. La quantité de composition adhésive déposée au moment de l'application est par exemple de 0,1 à 10 mg par cm` de surface traitée. La quantité de composition adhésive déposée est par exemple de 0,2 à 5 mg par 20 cm2 de surface traitée. La viscosité de la composition adhésive peut être suffisante pour que les points formés ne coulent et ne s'étalent pas avant le séchage. Une telle viscosité peut être intéressante pour les compositions contenant une faible concentration d'adhésif.

25 Particules antiadhésives et composition antiadhésive Selon un exemple de réalisation, la composition adhésive peut à la fois contenir des particules adhésives et des particules antiadhésives. Au moment de l'application, les particules sont dispersées sur la surface à traiter, par exemple la peau, et forment un dépôt d'îlots adhésifs non reliés entre eux, chaque îlot adhésif pouvant être entouré de particules 30 antiadhésives.

Selon un autre exemple de mise en oeuvre, on forme un dépôt continu avec la composition adhésive, que l'on recouvre par la composition antiadhésive, laquelle forme un dépôt discontinu. Selon encore un autre exemple de mise en oeuvre, on applique la composition antiadhésive pour former un dépôt discontinu puis la composition adhésive. Là où la composition adhésive recouvre la composition antiadhésive, la composition adhésive n'adhère pas aux matières kératiniques et peut être éliminée facilement. Après élimination, on obtient une surface adhésive discontinue. On peut utiliser comme composition antiadhésive par exemple les compositions comportant un agent siliconé ou une poudre telle que des composants de forme plaquettaire, comme le talc, ou des nitrures de bore ou des particules de graphite ou des particules organiques ou mixtes (Glitter de la société 3M) ou des composants non plaquettaires, comme des particules de silice, de titane, d'oxyde de fer. Ces composants peuvent donner selon les cas, un aspect transparent, translucide ou blanc ou coloré.

Après application de la composition antiadhésive, il est possible d'en retirer l'éventuel surplus par action de la gravité ou par une action mécanique (en soufflant par exemple). On peut aussi retirer le surplus à l'aide d'une surface légèrement collante, gélifiée ou huileuse. La composition antiadhésive peut comporter un agent de coloration ou une 20 charge matifiante La composition antiadhésive peut être utilisée pour le maquillage de zones en relief, en saillie ou en creux, tels que des boutons, cicatrices ou rides. Il est possible d'utiliser un applicateur afin de déposer de façon discontinue la composition antiadhésive. On peut, par exemple, utiliser de petites aiguilles, un rouleau 25 avec des points en surépaisseur, par exemple hérissé de picots, un applicateur multisortie, un peigne ou encore un pinceau.

Composition particulaire Lors de l'application de la composition particulaire par exemple sur la surface 30 à traiter S, les particules 2 peuvent se fixer aux îlots adhésifs 1 et peuvent être de plus grande dimension dl supérieure à celle des îlots d2 comme représenté en figure 2. Bien entendu, il est aussi possible que les particules 2 soient de plus grande dimension dl inférieure à celle des îlots d2. La composition particulaire peut comporter des particules d'un ou plusieurs pigments. Les particules peuvent être réfléchissantes ou non, selon l'effet recherché.

La composition particulaire peut comporter des particules qui sont plaquettaires mais qui peuvent aussi avoir une autre forme. Les particules peuvent être de forme sphérique ou sphéroïde. Par "plaquettaire" il faut comprendre que l'épaisseur e de la particule est inférieure à sa plus grande dimension d. On a par exemple d/e >_ 10, voire d/e ? 50.

Les particules peuvent avoir au moins une face plane ou de rayon de courbure supérieur ou égal à 60 part. Cela peut faciliter l'empilement des particules et accroître leur pouvoir de réflexion spéculaire. Les particules peuvent comporter un composé adhésif activable permettant notamment de réaliser une étape de fixation additionnelle des particules à la surface à traiter. L'activation de ce composé peut être postérieure au dépôt des particules de la composition particulaire. Comme mentionné plus haut, la composition particulaire peut contenir des fibres. Les fibres peuvent être naturelles et par exemple être choisies panai les cheveux, les poils, les crins d'animaux, les fibres textiles ou la soie. Elles peuvent être issues d'une transformation de produit naturel, tel que de la rayonne. Elles peuvent être artificielles, par exemple en une matière thermoplastique, par exemple en Nylon, en PET, en mélange PET/Nylon, comme par exemple Morphotoné , commercialisé par la société Teijin. La taille des particules est, quelle que soit leur nature, de préférence supérieure ou égale à 10 pm, mieux 20 µm, encore mieux supérieure ou égale à 40 gin. Dans un exemple, lorsque les particules ne sont pas de fibres, le facteur de forme desdites particules peut être supérieur ou égal à 5, mieux supérieur ou égal à 10, 30 encore mieux supérieur ou égal à 50. Notamment les particules peuvent être monodisperses en ce qui concerne leur plus grande dimension, à plus ou moins 30 %, ce qui facilite leur dépôt.

L'expression « particules monodisperses, en ce qui concerne leur plus grande dimension, à plus ou moins 30 % » désigne selon l'invention des particules dont la plus grande dimension présente un coefficient de variation CV inférieur ou égal à 30 %. Le coefficient de variation CV est défini par la relation CV= D , s étant l'écart- type de la distribution des plus grandes dimensions des particules et D la moyenne des plus grandes dimensions de celles-ci. La moyenne D et l'écart-type s peuvent être mesurés sur 250 particules. Notamment lorsque les particules ne sont pas des fibres, leur état de surface peut être régulier, non rugueux.

Les fibres peuvent être souples ou rigides. La section transversale des fibres peut, par exemple, être circulaire ou ovale, comme dans le cas des cheveux ou des poils. Plus généralement, elles peuvent présenter des sections transversales, polygonales, par exemple triangulaire, carrée, hexagonale, octogonale.

Les fibres peuvent présenter, sur tout ou partie de celles-ci, une section transversale constante ou non lorsque l'on se déplace le long de leur direction d'élongation. Cette section transversale peut augmenter ou diminuer lorsque l'on s'éloigne de la zone de fixation à la surface traitée, en se déplaçant selon la direction d'élongation. Dans le cas d'une section non circulaire, la fibre peut avoir une section qui tourne sur elle-même lorsque l'on progresse le long de la fibre. Les fibres peuvent être pleines ou creuses. Les fibres peuvent contenir un ou plusieurs matériaux, comme des agents de coloration, tels que des colorants ou des pigments. Les fibres peuvent notamment contenir un composé adhésif activable permettant d'assurer une étape de fixation additionnelle des particules à la surface à traiter. Les fibres peuvent être configurées pour produire un effet interférentiel. La surface périphérique des fibres peut être lisse ou non. Les fibres peuvent être fonctionnalisées ou non. Elles peuvent par exemple être traitées, modifiées, thermoformées une fois appliquées ou avant application.

Les fibres peuvent être rectilignes ou non. Elles peuvent par exemple présenter une portion incurvée, par exemple former au moins une boucle. Dans ce dernier cas, la partie de la fibre qui sera présente en regard de la surface à traiter peut présenter une portion rectiligne d'au moins 5 mm, de préférence 1 cm. Les fibres peuvent présenter une rigidité évoluant lorsque l'on se déplace le long de leur direction d'élongation. Par exemple, leur rigidité peut décroître lorsque l'on se déplace le long de leur direction d'élongation, depuis leur zone de fixation sur la surface traitée vers leur extrémité libre. La composition particulaire peut comporter au moins deux types de fibres différant par l'un au moins de leur diamètre, longueur, couleur, réflectance et état de surface.

Les particules, par exemple réfléchissantes, notamment de fourre plaquettaire ou sous forme de fibres, peuvent être présentes en une teneur supérieure ou égale à 30 % en poids, de préférence supérieure ou égale 50 % en poids, mieux supérieure ou égale à 70 % en poids, et encore mieux supérieure ou égale à 80 % en poids, par rapport au poids total de la composition particulaire.

La composition particulaire peut être réfléchissante, notamment lorsque l'on recherche un effet visuel. Cas d'une composition particulaire réfléchissante : mesure de son pouvoir réfléchissant et exemples de particules utilisées. La composition dont on cherche à mesurer le pouvoir réfléchissant est 20 appliquée de façon homogène à raison de 0,2 mgiem2 sur une surface en Bioskin® de couleur noire, vendue par la société Beaulax. Le pouvoir réfléchissant est mesuré avec le goniophotomètre CAP-5 de la société Murakami. L'angle d'incidence est fixé à -45° et la réflectance est mesurée entre -90° et 25 90°. Le maximum de réflectance, correspondant à la réflectance spéculaire, est en général mesuré à 45° et il est noté R45. Le minimum de réflectance, qui correspond à la réflectance diffuse, est en général mesuré à -30° et il est noté R-30. Le pouvoir réfléchissant de la composition est défini par R45/R_30. Le pouvoir réfléchissant de la composition particulaire selon l'invention peut 30 être, quelle que soit la forme des particules réfléchissantes, de préférence supérieur à 5, de préférence encore supérieur à 7, et mieux supérieur à 10.

Valeurs obtenues en appliquant des compositions contenant 100 % des particules suivantes : Type de particules Référence commerciale R45/R-30 PMMA sphérique Covabead L85 de la société LCW 0,9 Silice sphérique SB 150 de la société Miyoshi 1,1 Nylon ® forme oblongue Orgasol 2002 de la société Arkema 1,4 Talc lamellaire Talc P3 de la société Luzenac 2,4 Oxychlorure de Bismuth BIRON LF 2000 de la société Merck 7,4 Nacre Mica - TiO2 Prestige Gold de la société Eckart 8,1 Plaquette de silice Silkyflake FTD010 de la société NSG 8,4 Nacre Mica - TiO2 Flamenco Green 820C de la société BASF 10,1 Mica Synthétique PDM-20L de la société Topy 14,2 Borosilicate enrobé Metashine ME2040PS de la société NSG 56,8 argent La composition particulaire selon l'invention comprend de préférence des nacres en tant que particules plaquettaires réfléchissantes. Par « nacre », il faut comprendre des particules de toute forme, irisées ou non, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées et qui présentent un effet de couleur par interférence optique. L'effet de couleur obtenu correspond à l'une des couleurs de l'arc en ciel, à l'or ou à l'argent. On peut distinguer au sein des particules plaquettaires réfléchissantes deux grandes familles : - les particules plaquettaires ayant au moins deux faces parallèles qui consistent en un seul matériau optiquement homogène; - les particules plaquettaires qui ont une structure en couches avec au moins deux couches de matériaux optiquement différents (pigments avec une structure substrat-enrobage ou pigments multicouche sans substrat). Comme exemples de particules plaquettaires ayant au moins deux faces parallèles consistant en un seul matériau optiquement homogène, on peut citer les pigments à effet métallique, tels que les plaquettes métalliques, par exemple les plaquettes d'aluminium ou d'alliages métalliques, par exemple de cuivre-zinc, les particules de silice, de mica synthétique, de verre ou les pigments à effet transparent comme l'oxychlorure de bismuth cristallin ou le dioxyde de titane polycristallin.

On peut citer à titre d'exemples de pigments métalliques les poudres d'aluminium, de bronze ou de cuivre enrobées de SiO2 commercialisées sous la dénomination VISIONAIRE par la société ECKART. On peut citer à titre d'exemples de plaquettes de verre les produits commercialisés sous le nom de SILKYFLAKE par la société Nippon Sheet Glass.

A titre d'exemple de pigment à base d'oxychlorure de bismuth, on peut citer les pigments BIRON commercialisés par la société Merck et les produits PEARL commercialisés par la société FARMAQULMIA. Comme exemples de particules plaquettaires ayant une structure en couches, on peut citer les particules plaquettaires formées de mica naturel ou synthétique recouvert d'au moins une couche d'oxyde métallique, choisi par exemple parmi les oxydes de titane, notamment TiO2, de fer notamment Fe2O3, d'étain, de chrome, le sulfate de baryum et les matériaux suivants : MgF2, CrF3, ZnS, ZnSe, SiO2, Al203, MgO, Y2O3, SeO3, SiO, HfO2, ZrO2, CeO2, Nb205, Ta205, MoS2 et leurs mélanges ou alliages. A titre d'exemples de telles particules, on peut citer les particules comportant un substrat de mica synthétique revêtu de dioxyde de titane, les particules de verre enrobé d'oxyde de fer brun, d'oxyde de titane, d'oxyde d'étain ou d'un de leurs mélanges, comme celles vendues sous la marque REFLECKS® par la société ENGELHARD. On peut citer également le mica titane recouvert avec un oxyde de fer, le mica recouvert d'oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert avec de l'oxyde de chrome, le mica titane recouvert avec un colorant organique ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth. Par "mica titane" ou désigne du mica recouvert de TiO2.

Il peut également s'agir de particules de mica à la surface desquelles sont superposées au moins deux couches successives d'oxydes métalliques et/ou de matières colorantes organiques. Les nacres peuvent présenter une couleur ou un reflet jaune, rose, rouge, bronze, orangé, brun, or et/ou cuivré.

A titre illustratif de nacres pouvant être introduites dans la composition particulaire, on peut citer les nacres de couleur or, notamment celles commercialisées par la société ENGELHARD sous le nom de Brillant gold 212G (Timica), Gold 222C (Cloisonne), Sparkle gold (Timica), Gold 4504 (Chromalite) et Monarch gold 233X (Cloisonne) ; les nacres bronzes notamment commercialisées par la société MERCK sous la dénomination Bronze fine (17384) (Colorona) et Bronze (17353) (Colorona) et par la société ENGELHARD sous la dénomination Super bronze (Cloisonne) ; les nacres oranges, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Orange 363C (Cloisonne) et Orange MCR 101 (Cosmica) et par la société MERCK sous la dénomination Passion orange (Colorona) et Matte orange (17449) (Microna) ; les nacres de teinte brune, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Nu-antique copper 340XB (Cloisonne) et Brown CL4509 (Chromalite) ; les nacres à reflet cuivre, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Copper 340A (Timica) ; les nacres à reflet rouge, notamment commercialisées par la société MERCK sous la dénomination Sienna fine (17386) (Colorona) ; les nacres à reflet jaune, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Yellow (4502) (Chromalite) ; les nacres de teinte rouge à reflet or, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Sunstone G012 (Gemtone) ; les nacres roses, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Tan opale G005 (Gemtone) ; les nacres noires à reflet or, notamment commercialisées par la société ENGELHARD sous la dénomination Nu antique bronze 240 AB (Timica), les nacres bleues, notamment commercialisées par la société MERCK sous la dénomination Matte blue (17433) (Microna), les nacres blanches à reflet argenté, notamment commercialisées par la société MERCK sous la dénomination Xirona Silver et les nacres orangées, rosées, vertes et dorées, notamment commercialisées par la société MERCK sous la dénomination Indian summer (Xirona) et leurs mélanges. On peut citer encore les particules interférentielles sur base verre telles que Ronastar de la société MERCK ou sur base mica synthétique telles que Sunshine de la société SUN CHEMICAL ou PROMINENCE de la société NIKON KOKEN. On peut encore citer comme particules réfléchissantes les paillettes à base de PET telles que celles commercialisées sous la référence Disco par la société GLITTEREX ou sous la référence MICROGLITTER par la société VENTURE CHEMICAL. Les particules réfléchissantes peuvent, dans le cas d'une structure multicouche interférentielle notamment, présenter par exemple au moins une couche d'épaisseur unifouzie, notamment d'un matériau réfléchissant. Lorsque les particules réfléchissantes présentent une structure multicouche, celles-ci peuvent par exemple comporter un substrat naturel ou synthétique, notamment un substrat synthétique au moins partiellement enrobé par au moins une couche d'un matériau réfléchissant, notamment d'au moins un métal ou matériau métallique. Le substrat peut être monomatière, multimatériau, organique et/ou inorganique. Plus particulièrement, il peut être choisi parmi les verres, les céramiques, le graphite, les oxydes métalliques, les alumines, les silices, les silicates, notamment les aluminosilicates et les borosilicates, le mica synthétique, et leurs mélanges, cette liste n' étant pas limitative. Des particules réfléchissantes sont décrites notamment dans les documents JP-A-09188830, JP-A-10158450, JP-A-10158541, JP-Â-07258460 et JP-A-05017710. Toujours à titre d'exemples de particules réfléchissantes comportant un substrat minéral enrobé d'une couche de métal, on peut citer également les particules comportant un substrat de borosilicate enrobé d'argent, vendues par la société Nippon Sheet Glass sous la dénomination METASHINE. La composition particulaire peut comporter encore des particules sphériques, réfléchissantes ou non, ainsi que des particules oblongues.

Les particules peuvent, par exemple, être en matière plastique, par exemple en Expansel®, en verre ou en cire. Dimensions des particules utilisées Notamment, lorsque celles-ci ne sont pas des fibres, une plus grande dimension des particules, quelle que soit leur forme, peut être comprise entre 1 nm et 10 mm, de 30 préférence entre 5 et 500 µm, de façon encore plus préférentielle entre 10 et 200 µm.

La plus grande dimension moyenne des particules peut être plus petite que, égale à, ou plus grande que la taille moyenne des îlots adhésifs, notamment au moment de leur formation. La dimension moyenne des particules de la composition particulaire (autres que des fibres) désigne la dimension granulométrique statistique à la moitié de la population dite D (0.5). De préférence, la plus grande dimension moyenne des particules est plus grande que la taille moyenne des îlots adhésifs, notamment au moment de leur formation. Par exemple, la plus grande dimension, voire la plus grande dimension moyenne, des particules peut être supérieure à la taille moyenne des îlots adhésifs, notamment au moment de leur formation, par exemple supérieure au double de cette taille, par exemple supérieure au quadruple de cette taille. Par exemple encore, la plus grande dimension, voire la plus grande dimension moyenne, des particules peut être supérieure à la distance moyenne entre deux îlots adhésifs, notamment au moment de la formation des îlots de composition adhésive, par exemple supérieure au double de cette distance, par exemple supérieure au quadruple de cette distance. Les fibres peuvent être de diamètre compris entre 1 pm et 1 mm, de préférence entre 10 µm et 200 µm.

Les fibres peuvent être de longueur supérieure ou égale à 0,1 mm, par exemple supérieure ou égale à 0,3 mm, voire 1 mm. Les fibres ont par exemple une longueur comprise entre 1 mm et 50 mm, par exemple entre 2 mm et 30 mm. La longueur des fibres peut être supérieure à la taille moyenne des îlots adhésifs, notamment au moment de leur formation, par exemple supérieure au double de cette taille, par exemple supérieure à cinq fois cette taille. La longueur des fibres peut être supérieure à la distance moyenne séparant deux îlots adhésifs, notamment au moment de la formation des îlots adhésifs, par exemple supérieure au double de cette distance, par exemple supérieure à cinq fois cette distance. La partie libre d'au moins 50 %, par exemple 75 % des fibres déposées, peut être supérieure à 50 %, par exemple 75 %, de leur longueur.

Autres composés présents au sein de la composition particulaire La composition particulaire peut être pourvue ou dépourvue de liant liquide. De préférence, la quantité de liant liquide est inférieure à 20 % en masse, mieux à 15 %, voire 5 % en masse, afin de ne pas nuire outre mesure à la fluidité de la composition particulaire. Une bonne fluidité de la composition particulaire peut faciliter le dépôt sur la surface à traiter et la formation d'un revêtement esthétique. La composition particulaire peut comporter un solvant volatil. Par « solvant volatil », on entend au sens de l'invention un solvant susceptible de s'évaporer au contact des matières kératiniques en moins d'une heure, à température ambiante et pression atmosphérique. Le solvant volatil de l'invention est un solvant cosmétique volatil, liquide à température ambiante, ayant une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, allant en particulier de 0,13 Pa à 40 000 Pa (10-3 à 300 mm de Hg), en particulier allant de 1,3 Pa à 13 000 Pa (0,01 à 100 mm de Hg), et plus particulièrement allant de 1,3 Pa à 1300 Pa (0,01 à 10 mm de Hg).

En particulier, les solvants volatils sont choisis parmi les solvants possédant une vitesse d'évaporation supérieure ou égale à 0,002 mg/cm2/min. La vitesse d'évaporation étant mesurée comme suit : On introduit dans un cristallisoir (diamètre : 7 cm) placé sur une balance se trouvant dans une enceinte d'environ 0,3 m3 régulée en température (25 °C) et en hygrométrie (humidité relative 50 %) 15 g de solvant ou du mélange de solvants à tester. On laisse le liquide s'évaporer librement, sans l'agiter, en assurant une ventilation par un ventilateur (vitesse de rotation 2700 tours/minute et de dimensions 80X80X42 mm, par exemple la référence 8550 N de PAPST-MOTOREN, le débit correspond à environ 50 m3/heure) disposé en position verticale au-dessus du cristallisoir contenant le solvant, les pales étant dirigées vers le cristallisoir et à une distance de 20 cm par rapport au fond du cristallisoir. On mesure a intervalles réguliers la masse de solvant restant dans le cristallisoir. Les vitesses d'évaporation sont exprimées en mg de solvant évaporé par unité de surface (cm) et par unité de temps (minute).

On peut citer comme solvant volatil convenant à l'invention les monoalcools inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l'éthanol, les cétones en C3-C4 telles que l'acétone, le diméthyl éther ou l'eau.

Comme solvant volatil, on peut aussi utiliser des huiles hydrocarbonées volatiles ayant de 8 à 16 atomes de carbones, et notamment les alcanes ramifiés en C8-C16 comme les isoalcanes en C8-C16 d'origine pétrolière (appelées aussi isoparaffines) comme 1'isododécane (encore appelé 2,2,4,4,6-pentaméthylheptane), 1'isodécane, 1'isohexadécane, et par exemple les huiles vendues sous les noms commerciaux d'Isopars ou de Permetyls, les esters ramifiés en C8-C16, le néopentanoate d'iso-hexyle, et leurs mélanges. D'autres huiles hydrocarbonées volatiles comme les distillats de pétrole, notamment ceux vendus sous la dénomination Shell Soli par la société SHELL, peuvent aussi être utilisées. De préférence, le solvant volatil est choisi parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone et leurs mélanges. Comme solvant volatil, on peut encore utiliser les silicones volatiles, comme par exemple les huiles de silicones linéaires ou cycliques volatiles, notamment celles ayant une viscosité 8 centistokes (8.10-6 m2/s), et ayant notamment de 2 à 7 atomes de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyle ou alkoxy ayant de 1 à 10 atomes de carbone. Comme silicones volatiles utilisable dans l'invention, on peut citer notamment l'octaméthyl cyclotétrasiloxane, le décaméthyl cyclopentasiloxane, le dodécaméthyl cyclohexasiloxane, l'heptaméthyl hexyltrisiloxane, 1'heptaméthyloctyl trisiloxane, l'hexaméthyl disiloxane, l'octaméthyl trisiloxane, le décaméthyl tétrasiloxane, le dodécaméthyl pentasiloxane et leurs mélanges.

La composition particulaire peut contenir au moins un ou plusieurs agents de coloration, au moins un filtre solaire, au moins un actif de traitement de la peau ou des lèvres, des particules non réfléchissantes, telles que des particules diffusantes, des anti-UV, des particules transparentes ou translucides. Moyens d'application Pour appliquer la composition particulaire, on peut utiliser tout applicateur capable de prélever une composition particulaire et par exemple comportant un embout en mousse ou floqué. L'applicateur peut comporter un embout plat, de forme symétrique de révolution, cylindrique ou en cône. La composition particulaire peut encore être amenée par un jet d'un gaz vecteur 30 par exemple par flacon aérosol sous pression de diméthyléther ou par un procédé d'éjection par centrifugation ou par un procédé électrostatique.

La finesse de la mousse ou l'épaisseur du flocage peut être ajustée pour permettre à l'utilisateur de prendre la quantité optimale de composition. Le cas échéant, l'applicateur comporte un embout aimanté ou airnantable, ce qui peut faciliter le prélèvement de particules ayant une susceptibilité magnétique. Par exemple, l'applicateur comporte un électroaimant. On peut encore soumettre ces particules à un champ électrique ou magnétique après leur dépôt, pour les orienter. On peut encore utiliser, pour appliquer la composition particulaire, un support par exemple sous forme de feuille ou de patch, sur lequel la composition particulaire est 10 déjà déposée sous forme d'une couche particulaire. Le support peut être en papier, en non-tissé ou en matière plastique. On peut encore utiliser un applicateur avec aspiration, comportant par exemple un embout recouvert d'une surface poreuse à l'air et de finesse empêchant le passage des particules. L'embout est relié à une source d'aspiration, par exemple une pompe ou une 15 poire. L'utilisateur aspire une petite quantité de composition pour prélever celle-ci, et au moment d'entrer en contact avec la peau, réduit voire annule la dépression pour permettre à la composition de se déposer. Lorsque les particules sont des fibres, on peut utiliser des techniques d'aspiration pour les prendre et de propulsion pour les amener en contact avec la surface à 20 traiter. Des systèmes d'application comportant un organe d'application vibrant peuvent convenir à l'application de la composition particulaire. Un applicateur ayant la forme de la surface à traiter peut être utilisé pour appliquer en un seul geste la quantité de composition adaptée. Par exemple, on peut utiliser 25 un applicateur adapté au traitement des joues, du contour des yeux ou des mains. Lorsque les particules sont des fibres, on peut aussi les appliquer sur la surface à traiter en les maintenant par une de leur extrémité. Par exemple, les fibres sont maintenues par attraction électrostatique sur un support permettant de les appliquer. L'application peut s'effectuer sans frottement de l'applicateur sur la surface à 30 traiter. Il est possible de finaliser l'application par un troisième geste, destiné par exemple à fixer ou à retirer l'excès de composition particulaire.

Lorsque l'adhésif présente un caractère permanent, l'utilisateur peut réappliquer quand il le désire la composition particulaire, et ce, sans avoir obligatoirement à réappliquer la composition adhésive. On peut ne pas traiter toute la surface par la composition adhésive.

Ainsi, on peut appliquer largement la composition adhésive et appliquer la composition particulaire selon un motif. On peut ensuite appliquer une composition antiadhésive par exemple de poudre transparente sur les deux premières compositions. Cette composition antiadhésive empêche les zones de composition adhésive non recouvertes par la composition partieulaire de garder un pouvoir adhésif.

On peut aussi appliquer largement la composition adhésive, et appliquer une autre composition antiadhésive, par exemple de poudre transparente, selon un motif. On applique ensuite la composition particulaire selon l'invention, qui ne pourra se fixer à la surface traitée que sur les zones n'ayant pas reçu la composition antiadhésive. En éliminant la composition particulaire non fixée, on voit apparaître le motif.

On peut encore appliquer la composition adhésive selon un motif, puis appliquer la composition particulaire dans la même zone. On voit alors apparaître le motif lors de l'élimination des particules non fixées. Lorsque les particules sont des fibres, il est possible d'appliquer la composition adhésive, puis d'appliquer les fibres et ensuite d'éliminer de la surface traitée, par exemple du cuir chevelu de l'arcade sourcilière ou de la paupière, les fibres non fixées. Il est aussi possible de couper les extrémités des fibres après dépôt. Il est encore possible d'appliquer la composition adhésive, puis d'appliquer les fibres, et d'appliquer ensuite une composition comportant des particules selon l'invention, autres que des fibres, afin de combler les îlots adhésifs qui ne présentent pas de fibres.

Tout ou partie des particules de la composition particulaire peuvent être elles-mêmes adhésives. La composition particulaire peut être sous forme de poudre libre, c'est-à-dire qu'elle est capable de s'écouler par gravité lorsque l'on renverse le récipient dans lequel elle est contenue. La composition adhésive peut générer des particules, par exemple au séchage. La composition adhésive contient par exemple des matières pouvant s'agréger ou cristalliser, comme des cires par exemple.

On peut ajouter si besoin, dans la composition adhésive, des agents amenant un effet d'étalement, par exemple un composé de basse tension de surface et/ou un agent diminuant la tension de surface, pour qu'en un simple contact, la composition adhésive puisse s'étaler sur toute la surface à traiter.

On peut presser le dépôt de la composition particulaire pour le forcer à prendre une forme aplatie. Les fibres peuvent être retenues par paquets, espacées par exemple, par un support, amovible. Par exemple, les fibres sont retenues en paquet dans une gangue d'un matériau hydrosoluble et après application du procédé, on élimine la gangue afin de libérer les fibres.

Fixation additionnelle des particules de la composition particulaire On peut utiliser une seconde composition adhésive, appliquée après dépôt de la composition particulaire, comportant par exemple une résine ou une cire thermofusible.

Ladite seconde composition adhésive peut être différente de la composition adhésive premièrement appliquée. En variante, la composition adhésive peut comporter un composé adhésif activable permettant notamment de réaliser une étape de fixation additionnelle des particules à la surface à traiter, l'activation pouvant se faire suite à une exposition à l'air, sous irradiation L% ou lors d'une réaction avec un composé présent dans les particules de la composition particulaire. L'activation du composé peut être postérieure au dépôt des particules de la composition particulaire. En variante, lorsque les particules comportent un composé adhésif activable permettant notamment de réaliser une étape de fixation additionnelle des particules à la surface à traiter, l'activation peut se faire en réponse à un stimulus : chaleur, irradiation UV, action mécanique (par exemple pression avec le doigt ou application d'un autre composé) ou réaction avec la composition adhésive. L'activation du composé peut être postérieure au dépôt des particules de la composition particulaire. Moyens d'application Lorsqu'une seconde composition adhésive est appliquée après dépôt de la composition particulaire, celle-ci peut être appliquée par pulvérisation ou impression, ou bien en utilisant un embout floqué, un pinceau, un rouleau. On peut appliquer la seconde composition adhésive par transfert à l'aide d'une feuille ou d'un patch. On a illustré de manière schématique, aux figures 3 à 5, un exemple de procédé de traitement cosmétique conforme à l'invention, comportant une étape de fixation additionnelle. Tout d'abord, une surface adhésive discontinue 10 constituée d'un dépôt discontinu d'îlots adhésifs 1 sur la surface à traiter S est créée, comme représenté en figure 3. Ensuite, des particules représentées de manière non limitative sous forme de fibres portant, à une extrémité élargie. 30, un composé adhésif non encore activé 2e sont appliquées, comme représenté à la figure 4.

Les îlots adhésifs 1 fixent les particules 2c et aident à leur organisation sur la surface S. L'étape de fixation additionnelle des particules est ensuite effectuée. Le composé activable présent à l'extrémité élargie 30 des fibres 2c permet, après son activation, de disposer de liaisons additionnelles 20 participant à la fixation des fibres 2c sur la surface S, comme schématisé à la figure 5. Bien entendu, il est possible d'utiliser des particules autres que des fibres, comme des plaquettes ou des microbilles, contenant un composé activable.

Kits L'invention concerne encore, selon un de ses aspects, un kit cosmétique encore appelé ensemble cosmétique, comportant au sein d'un même conditionnement : - une composition adhésive apte à former un dépôt discontinu de particules adhésives sur une surface de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau ou de lèvres, - une composition particulaire, - un premier organe d'application permettant d'appliquer la composition adhésive sur ladite surface, - un deuxième organe d'application permettant d'appliquer la composition particulaire sur ladite surface ainsi revêtue de composition adhésive.

Selon encore un autre de ses aspects, l'invention concerne un kit cosmétique, comportant au sein d'un même conditionnement - une composition adhésive apte à former un dépôt continu de particules adhésives sur une surface de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau ou de lèvres, et une composition antiadhésive apte à former un dépôt discontinu et à recouvrir partiellement le dépôt continu de manière à former une surface adhésive discontinue, ou - une composition antiadhésive apte à former un dépôt discontinu de particules antiadhésives sur une surface de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau ou de lèvres, et une composition adhésive apte à former un dépôt continu et à recouvrir, au moins partiellement, la composition antiadhésive de manière à former une surface adhésive discontinue, - une composition particulaire, - un premier organe d'application permettant d'appliquer la composition adhésive sur la surface (S), un deuxième organe d'application permettant d'appliquer la composition antiadhésive sur la surface (S), et - un troisième organe d'application permettant d'appliquer la composition particulaire sur la surface (S) ainsi revêtue de composition adhésive. Comme mentionné plus haut, la composition adhésive peut présenter des 20 propriétés adhésives au moment de son application sur les matières kératiniques ou être activable. Les kits selon l'invention peuvent, en outre, comporter au sein du même conditionnement, une seconde composition adhésive permettant de réaliser une étape de fixation additionnelle des particules de la composition particulaire. 25 Les kits selon l'invention peuvent, en outre, comporter au sein du même conditionnement, un quatrième applicateur permettant d'appliquer la seconde composition adhésive. I1 est encore possible que la composition adhésive et/ou les particules de la composition particulaire comporte(nt) un composé adhésif activable tel que décrit plus 30 haut. Les kits selon l'invention peuvent, en outre, comporter un dispositif d'activation de ce composé comme par exemple un dispositif chauffant ou une source de lumière UV.

Les applicateurs pour appliquer la composition adhésive, la composition particulaire et l'éventuelle seconde composition adhésive peuvent être identiques ou non. Les applicateurs pour appliquer la composition adhésive, l'éventuelle composition antiadhésive, l'éventuelle seconde composition adhésive et la composition particulaire peuvent être identiques ou non. L'applicateur pour appliquer la composition adhésive peut petinettre d'obtenir un dépôt de composition adhésive continu ou discontinu. L'applicateur permettant d'appliquer la composition antiadhésive peut permettre d'obtenir un dépôt antiadhésif discontinu.

La composition adhésive, la composition antiadhésive éventuelle, la composition particulaire, la seconde composition adhésive éventuelle et le ou les applicateurs peuvent être proposés à l'utilisateur au sein d'un même emballage, sous la forme d'un kit. La composition adhésive, la composition antiadhésive éventuelle, la seconde composition adhésive éventuelle et la composition particulaire peuvent être conditionnées séparément. La composition adhésive, ou antiadhésive, peut être proposée au sein d'un même emballage avec un applicateur, lequel peut être destiné à assurer l'hétérogénéité du revêtement. Par exemple, l'applicateur est un rouleau délivrant la composition adhésive ou antiadhésive de manière à ce que celle-ci forme un dépôt discontinu. Ainsi, la composition adhésive ou antiadhésive peut être introduite dans le rouleau, la porosité du rouleau permettant de la distribuer. Au sens « d'emballage » on inclut les boîtes, sachets, récipients, coffrets et blisters.

Le kit peut comporter une même composition adhésive, une éventuelle composition antiadhésive, une éventuelle seconde composition adhésive et au moins deux compositions particulaires différentes. Ces compositions peuvent être conditionnées séparément au sein d'un même emballage. Le kit peut comporter une même composition adhésive, une éventuelle composition antiadhésive, une éventuelle seconde composition adhésive et au moins deux types de fibres. Ces compositions peuvent être conditionnées séparément au sein d'un même emballage.

Le récipient comportant la composition adhésive, et celui comportant la composition particulaire peuvent être réunis, par un côté ou par leur fond, par exemple. Le kit peut comprendre un moyen pour éliminer les zones de composition antiadhésive recouvertes de composition adhésive soit avant application de la composition particulaire, soit après application de celle-ci, l'élimination s'effectuant par exemple par une action mécanique telle qu'un frottement, soufflage, aspiration ou en amenant un support sur lequel la composition adhésive recouvrant la composition antiadhésive se colle et est arrachée avec le support lors de l'enlèvement de celui-ci tandis que la composition adhésive au contact de la surface à traiter demeure adhérente à celle-ci.

Le kit peut comprendre un moyen permettant d'ôter un surplus de composition particulaire, par exemple par aspiration, frottement ou attraction magnétique ou électrostatique. Les particules peuvent être d'une couleur proche de la couleur de la surface à traiter (peau, lèvres...) ou de la pilosité naturelle.

EXEMPLES (toutes les proportions indiquées sont massiques) Exemple 1 Composition adhésive : *Particules adhésives en solution aqueuse commercialisées par la société Advanced Polymer International (Extrait sec 44 %). Le traitement cosmétique selon cet exemple consiste, tout d'abord, à appliquer la composition adhésive sur la surface à traiter à l'aide d'un pinceau ou d'un rouleau, puis à attendre environ 1 minute. Cette composition forme un film discontinu sur la surface à traiter. Une composition de particules noires de la société Glitterex, ayant la formulation suivante, est ensuite appliquée au moyen d'une brosse : Gel-Tac 600D* HEC Eau 10 3 77 Poudre 0.006 HEX BLACK COSMETA GEM de la société Glitterex 100 On obtient une rès bonne couverture de la peau P par les particules 2a, comme illustré à la figure 6. Exemple comparatif 1 Le résultat de l'exemple 1 est comparé à celui obtenu par l'application d'une 5 composition adhésive formant un film continu (AQ 1350 4,4 % dans l'éthanol) suivie de l'application de la même composition de nacres que ci-dessus. Le résultat de l'exemple 1 selon l'invention est plus naturel que l'essai hors invention selon l'exemple comparatif 1. On voit aussi que le résultat varie moins dans le temps. 10 Exemple 2 On applique sur les paupières la composition adhésive de l'exemple 1 à l'aide d'un pinceau ou d'un rouleau, puis une composition de fard à paupière en poudre libre ayant la formulation suivante. Séricite 1.9 Nitrure de Bore 8 Pigment oxyde de titane 5 Pigment Oxyde de Fer 3 Oxychlorure de bismuth 5 Nacres Mica-Titane 57 Isononyl Isonanoate 3 On obtient un maquillage très esthétique, limitant les surcharges et la chute de particules dans le temps.

Exemple 3 : Composition de teint pour le masquage des rides 20 On applique d'abord sur le visage la composition adhésive à l'aide d'un rouleau ayant la formulation suivante : 15 10 Eau Polysilicone-8 neutralisé Glycerine Gel-Tac 600D* AMPS Isoparaffine Hydrogéné Undecane/Tridecane Poudre de Nylon Adenosine Acide citrique *Particules adhésives en solution aqueuse commercialisées par la société Advanced Polymer International (Extrait sec 44 %). On applique ensuite sur le visage la composition particulaire ayant la 5 formulation suivante : La combinaison de ces deux compositions appliquées l'une sur l'autre conduit à un maquillage présentant, à la fois, une bonne tenue et un bon masquage des imperfections de relief et de couleur. Exemple 4 Composition adhésive : Gel-Tac' 600D* 10 Séricite Nitrure de Bore Pigment Oxyde de titane Pigment Oxyde de Fer Oxychlorure de bismuth Isononyl Isonanoate 31. 10 12 8 36 3 HEC 3 Eau 77 *Particules adhésives en solution aqueuse commercialisées par la société Advanced Polymer International (Extrait sec 44 %). On applique la composition adhésive, avec le doigt, sur la surface à traiter, puis 5 on attend environ 1 minute. A ce stade, le solvant a été éliminé. Ensuite, des fibres de 10 µm et de 5 mm de long sont appliquées délicatement à l'aide d'une brosse. On vient faire frôler la brosse au dessus de la zone ayant reçu la composition. Par simple tapotement, les fibres 2b s'organisent sur la peau P et créent une pilosité hérissée comme le montre la figure 7. 10 Exemple comparatif 4 Le résultat obtenu à l'exemple 4 est comparé avec celui obtenu par l'application d'une composition adhésive formant un film continu (AQ 1350 4,4 % dans l'éthanol) suivie de l'application des mêmes fibres que ci-dessus. Dans l'exemple comparatif 4 non conforme à l'invention, les fibres ne sont pas 15 hérissées et sont en majorité collées le long de la peau.

Exemple 5 On applique sur la peau une composition contenant un adhésif. AQ 1350 (Eastman Chemicals) Ethanol qs 20 L'application est faite grâce à un rouleau en mousse hérissé de picots de taille 1 mm. Les picots sont réalisés en déposant et collant sur le rouleau en mousse des petites pastilles circulaires en mousse de 1 mm de diamètre et 3 mm de hauteur. Ainsi, le revêtement adhésif obtenu est discontinu. Chaque îlot adhésif fait 1 mm de diamètre et est espacé du suivant de 2 mm. 25 Puis on approche en les tenant par une extrémité, des cheveux de 10 cm de long. On réalise un mouvement vibrant pour aider à la mise en contact. 20 100 Après application, on retourne la surface traitée de façon à éliminer les cheveux non collés par gravité.

Exemple 6 On applique sur la peau une composition contenant un adhésif. AQ 1350 (Eastman Chemicals) Ethanol qs L'application est faite grâce à un rouleau en mousse tel que décrit à l'exemple 5. Ainsi, le revêtement adhésif obtenu est discontinu. Chaque îlot adhésif fait 1 mm de diamètre et est espacé du suivant de 2 mm.

Puis on applique via un spray (flacon aérosol sous pression de diméthyléther) une poudre constituée de particules d'amidon imprégnées d'un agent bactéricide (triclozan) et d'un parfum. L'agent bactéricide et le parfum représentent respectivement 0,5 et 1 % en poids par rapport au poids d'amidon. Après application, on utilise une brosse pour éliminer la poudre non collée.

L'utilisateur peut réappliquer dans la journée son spray si la poudre se décolle des parties adhésives. Exemple 7 Composition adhésive : Gel-Tac 600D* 10 HEC 3 Eau 77 *Particules adhésives en solution aqueuse commercialisées par la société Advanced Polymer International (Extrait sec 44 %). On applique la composition adhésive sur la surface à traiter, par exemple la zone des lèvres, puis on attend environ 1 minute. A ce stade, le solvant a été éliminé. Puis, 100 20 avec un pinceau très fin (2 mm en bout de pinceau), on applique une poudre de silice de façon à dessiner le contour des lèvres afin de leur donner une forme harmonieuse. Ensuite, des nacres de couleur bronze et réfléchissantes sont projetées sur la zone traitée. Après élimination du surplus (spray à l'air), on constate que seule la zone sur laquelle la silice n'a pas été appliquée est recouverte de nacres. Par la suite, on peut éliminer sélectivement les particules de silice en frottant la zone. Les particules de silice étant moins bien accrochées à la zone que les nacres, elles sont éliminées plus facilement.

Exemple 8 L'exemple est réalisé sur la zone capillaire (cuir chevelu, sourcils ou aisselles). E consiste à appliquer, dans un premier temps, une composition contenant 4 % de Luviset Si Pur (BASF), 10 % de talc dans un solvant hydroéthanolique (50/50). La composition est appliquée sur les fibres avec un peigne. Puis, on applique la composition adhésive de l'exemple 7 sur la surface de peau et on attend environ 3 minutes. A ce stade, le solvant a été éliminé. Ensuite, on applique, sur la zone, des petits cheveux (pour la zone du cuir chevelu ou des sourcils) ou des particules de chlorhydrate d'aluminium (pour la zone des aisselles). L'avantage est que l'on concentre l'application des particules uniquement sur la peau, en évitant qu'elles se déposent sur les fibres.

Exemple 9 On utilise la méthode suivante pour créer des particules adhésives activables : On prépare une composition contenant 10 % d'AQ 1350 (en poids de matière sèche) et 10 % d'alginate. Le reste est de l'eau déminéralisée. On réalise un montage par lequel la composition va tomber sous fouine de gouttes dans un récipient. Ainsi, la composition est placée dans un récipient et coule par un tuyau sous pression pour sortir sous forme de gouttes. Les gouttes tombent dans un récipient contenant 5 % de chlorure de calcium.

On récolte ensuite les particules qui se sont formées par le biais d'un filtre. On lave ces particules avec de l'eau déminéralisée. Ces particules ne sont pas adhésives.

On peut les appliquer sur une zone et les activer par une simple pression (pression du doigt) aux endroits précis où l'on souhaite obtenir un effet adhésif. Puis, on peut appliquer des particules cosmétiques telles que des nacres. On peut aussi procéder de la sorte : On applique les particules adhésives activables puis on applique, avec le doigt, des particules cosmétiques telles que des nacres. L' application va activer les particules adhésives et permettre l'obtention d'un effet adhésif. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples décrits. Par exemple, d'autres particules que celles illustrées dans les exemples 1 à 9 peuvent être appliquées sur la surface à traiter. L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un ».

Claims (17)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de traitement cosmétique d'une surface (S) de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau (P) ou de lèvres comportant au moins les étapes consistant à : créer, sur la surface (S), une surface adhésive discontinue, et appliquer sur ladite surface adhésive discontinue une composition particulaire.
2. 2. Procédé selon la revendication 1, la surface adhésive discontinue étant 10 formée par application sur la surface (S) d'une composition adhésive formant un dépôt discontinu (10).
3. 3. Procédé selon la revendication 1, la surface adhésive discontinue étant formée par application sur la surface (S) d'une composition adhésive formant un dépôt continu puis par application sur le dépôt continu d'un dépôt discontinu d'une composition 15 antiadhésive.
4. 4. Procédé selon la revendication 1, la surface adhésive discontinue étant formée par application sur la surface (S) d'une composition antiadhésive formant un dépôt discontinu puis par application sur le dépôt discontinu d'un dépôt continu d'une composition adhésive. 20
5. 5. Procédé selon la revendication 1, la surface adhésive discontinue étant formée par application, sur la surface (S), de particules adhésives activables puis activation desdites particules.
6. 6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, la composition adhésive comportant un adhésif sensible à la pression. 25
7. 7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, la composition adhésive comportant des particules adhésives non fluides.
8. 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 et 7, la composition adhésive comportant un adhésif sensible à la pression choisi parmi les polymères acryliques, notamment les copolymères d'acrylate et de méthacrylate, les adhésifs sensibles 30 à la pression à base de caoutchouc ou à base de copolymères de styrène, notamment des copolymères styrène-isoprène-styrène (SIS) et styrène-butadiène-styrène (SBS), les polymères d'uréthane, de polyuréthanes, de silicones réticulées, de polymères éthylène-vinylac.étate, de copolymères blocs à base de styrène ou de gommes naturelles, de chloroprène, de butadiène, d'isoprène, de néoprène, et leurs mélanges.
9. 9. Procédé selon la revendication 8, l'adhésif sensible à la pression étant choisi paüni : - le caoutchouc naturel (poly(cis-1,4-isoprène)), les copolymères greffés méthyl-méthacrylate-isoprène, les copolymères de styrène butadiène, le caoutchouc butyle, le caoutchouc acrylonitrile-butadiène, les copolymères blocs styrène-isoprène, le polybutadiène, les copolymères éthylène-butylène et le polychloroprène, - les copolymères blocs ou statistiques à base d'acide acrylique, les alkyl acrylates et alkyl méthacrylates, ainsi que les copolymères de ces acryliques avec l'éthylène et l'acétate de vinyle, - les copolymères de butyle acrylate, butyle méthacrylate et d'acide acrylique, le poly(2-éthylhexylacrylate), et leurs mélanges.
10. 10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, une 1.5 fixation additionnelle de particules de la composition particulaire étant effectuée grâcea une seconde composition adhésive, appliquée après dépôt de la composition particulaire, et/ou grâce à un composé adhésif activé alors que présent dans la composition adhésive et/ou les particules.
11. 11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, la 20 composition particulaire comportant des fibres.
12. 12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, la teneur massique en particules dans la composition particulaire étant supérieure ou égale à 30 %, mieux 50 %, encore mieux 70 %, voire 80 %.
13. 13. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes utilisé pour 25 recréer une portion pileuse.
14. 14. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes utilisé pour le maquillage de zones en relief, en saillie ou en creux et/ou pour obtenir un effet colonel.
15. 15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, la plus grande dimension moyenne des particules étant supérieure à la distance moyenne entre deux îlots 30 adhésifs de la surface adhésive discontinue.
16. 16. Kit cosmétique, comportant au sein d'un même conditionnement :- une composition adhésive apte à former un dépôt discontinu de particules adhésives sur une surface (S) de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau (P) ou de lèvres, - une composition particulaire, un premier organe d'application permettant d'appliquer la composition adhésive sur la surface (S), et - un deuxième organe d'application permettant d'appliquer la composition particulaire sur la surface (S) ainsi revêtue de composition adhésive.
17. 17. Kit cosmétique, comportant au sein d'un même conditionnement - une composition adhésive apte à former un dépôt continu de particules adhésives sur une surface (S) de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau (P) ou de lèvres, et une composition antiadhésive apte à former un dépôt discontinu et à recouvrir partiellement le dépôt continu de manière à former une surface adhésive discontinue, ou - une composition antiadhésive apte à former un dépôt discontinu de particules antiadhésives sur une surface (S) de matières kératiniques humaines macroscopiques autres que des fibres kératiniques, notamment une surface de peau ou de lèvres, et une composition adhésive apte à former un dépôt continu et à recouvrir, au moins partiellement, la composition antiadhésive de manière à former une surface adhésive discontinue, - une composition particulaire, - un premier organe d'application permettant d'appliquer la composition adhésive sur la surface (S), - un deuxième organe d'application permettant d'appliquer la composition antiadhésive sur la surface (S), et - un troisième organe d'application permettant d'appliquer la composition particulaire sur la surface (S) ainsi revêtue de composition adhésive.