DISPOSITIF DE FIXATION D'UN ELEMENT MOBILER AU PLANCHER D'UN AERONEF
DESCRIPTION 5 DOMAINE TECHNIQUE L'invention concerne des dispositifs associés à une interface avantageuse pour la fixation personnalisable d'éléments d'aménagement mobilier à un plancher d'aéronef. 10 Plus particulièrement lesdits éléments mobiliers peuvent être constitués par des sièges passagers ou des monuments c'est à dire des mobiliers tels que des tables ou des armoires, contenant du matériel électrique, des éléments de divertissement, tel un 15 écran ou un moniteur audiovisuel, ou des armoires de rangement de matériel divers. Plus précisément la dite interface comprend des rails s'entendant longitudinalement dans la cabine de l'aéronef, aptes à recevoir des dispositifs d'amarrage 20 permettant de rendre les éléments mobiliers solidaires de ces rails. ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE Selon l'art antérieur des éléments mobiliers d'aménagement de la cabine d'un aéronef, tels que des 25 sièges passagers, sont fixés à des rails standards dits rail douglas . De tels rails (figure 1) sont constitués d'une base en forme de I de C ou d'Omega, comprenant une surface d'appui inférieure (1) et une surface d'appui supérieure (2) destinée à supporter des panneaux (100) constituant le plancher de la cabine, sur laquelle surface d'appui supérieure se trouve un profil formant mortaise (3). La dite mortaise est ouverte par une succession de rainures (5) et de trous cylindriques (6) lesdits trous étant régulièrement espacés d'un intervalle de 25,4mm (1 pouce) entre leurs centres. La figure 1 représente un tel rail selon l'art antérieur. Ce pas d'espacement des trous cylindriques permet d'installer et de fixer sur ces rails n'importe quel type de mobilier dont la distance longitudinale entre les éléments d'amarrage est un multiple de 25, 4mm. Les éléments mobiliers sont liés à ce rail par l'intermédiaire de dispositifs d'amarrage à tenons.
Selon un exemple de réalisation de l'art antérieur (figure 2), le dispositif de fixation comprend une base constituée par une plaque plane (11). Sous cette base, s'étend au moins un tenon constitué d'un axe cylindrique (15.1) dont le diamètre est légèrement inférieur à la largeur de la rainure d'ouverture (5) de la mortaise du rail, terminé par un épaulement de forme cylindrique (15.2) ou oblongue dont le diamètre extérieur est supérieur à la largeur de la rainure (5) d'ouverture de la mortaise, mais légèrement inférieur au diamètre des trous cylindriques d'ouverture de la mortaise (6). Sur cette même base est fixé un dispositif de type vis-écrou (14), permettant de déplacer un centreur cylindrique (16) escamotable par rapport à la face inférieur de la base et apte à être engagé dans un trou cylindrique d'ouverture de la mortaise (6B).
L'axe du centreur et l'axe du tenon étant avantageusement distant d'un multiple impair de 12,7mm. Selon ce mode de réalisation, la fixation de l'élément mobilier au plancher de l'aéronef consiste à introduire ledit tenon dans une ouverture cylindrique (6A) de la mortaise, le centreur (16) étant escamoté, c'est à dire que la face inférieure du centreur ne fait pas saillie sous la face inférieure de la base, puis à faire effectuer une translation de 12,7mm (1/2 pouce)de l'ensemble du dispositif de manière à amener l'axe du tenon approximativement au centre de la rainure situé entre deux trous cylindriques successifs, et à ce que l'axe du centreur soit aligné avec l'axe d'un trou cylindrique (6B). La translation étant réalisée selon la direction dite longitudinale, c'est à dire parallèlement à une droite liant les centres de deux trous cylindriques d'ouverture de la mortaise, cette direction étant confondue avec celle de la droite perpendiculaire à l'axe du centreur et à l'axe du tenon. Le centreur peut alors être introduit dans un trou (6B) en le déplaçant par l'intermédiaire du système vis écrou (14), afin d'immobiliser le tout longitudinalement et transversalement. En continuant d'actionner la vis l'extrémité inférieure du centreur vient en contact avec le fond du rail soulevant la base et le tenon jusqu'à ce que l'épaulement de celui ci viennent en contact avec la face inférieure de la partie supérieure de la mortaise (3), provoquant, par ce serrage, l'immobilisation verticale de l'ensemble.
En tel principe de fixation ou des variantes de ce principe sont couramment utilisés pour fixer des éléments mobiliers tels que des sièges passagers dans des aéronefs. Selon l'art antérieur de tels éléments mobiliers sont amarrés au plancher de l'aéronef sur au moins deux rails par quatre, ou plus, dispositifs de d'amarrage de ce type, répartis sur chacun des au moins deux rails. L'homme du métier comprendra que cette configuration est hyperstatique et qu'il sera délicat d'obtenir un positionnement correct de chaque centreur en regard de chaque trou cylindrique concerné de la mortaise, sauf à réaliser une fabrication particulièrement soignée et précise à la fois des rails, des dispositifs d'amarrage et de l'interface entre le mobilier et lesdits dispositifs d'amarrage, précision de fabrication qui se traduit par un coût de production élevé. Cette solution de l'art antérieur présente en outre plusieurs inconvénients notamment : - la présence de la mortaise en saillie sur le sommet du rail empêche d'avoir un sol complètement plat et d'aspect uniforme dans les zones de l'avion ou de tels rails sont installés. En effet les panneaux constituant le plancher sont fixés au rail de part et d'autre de la mortaise qui reste apparente et doit être fermée généralement par un cache en matière plastique. Outre l'aspect inesthétique d'un plancher non uniforme cette configuration complique l'installation dudit plancher et impose l'épaisseur des panneaux de planchers, qui pour des raisons esthétiques doit être telle que la surface du plancher soit affleurante avec le sommet de la mortaise. -L'installation et la fixation de l'élément mobilier nécessite qu'une translation de celui-ci soit effectuée. Or, réaliser cette translation alors que ledit élément est posé sur le sommet des rails n'est pas aisé, particulièrement dans un espace restreint. En effet, d'une part il est difficile de contrôler la distance parcourue au cours de cette translation, d'autre part l'élément à tendance à pivoter et à se coincer au lieu d'effectuer une translation rectiligne - De par ces inconvénients, la reconfiguration de l'agencement du mobilier d'aménagement intérieur d'un aéronef est une tâche longue et pénible. Or cette possibilité de reconfiguration rapide de l'aménagement mobilier intérieur est une demande des compagnies aériennes. L'invention présente a pour objet de résoudre ces insuffisances de l'art antérieur. EXPOSE DE L'INVENTION L'objet de l'invention est une combinaison d'un nouveau type de rail de fixation et d'un dispositif de fixation 25 avantageux qui coopèrent pour résoudre les insuffisances de l'art antérieur et notamment : - de permettre l'installation et la fixation des éléments mobiliers sans avoir à effectuer une translation de ceux-ci de permettre une installation et une fixation rapide desdits éléments mobiliers y compris dans un espace restreint D'assurer un montage isostatique de l'ensemble donc plus tolérant vis à vis des tolérances de fabrication De permettre l'installation d'un plancher uniforme dans lequel les rails sont dissimulés Tout en étant apte à résister aux sollicitations engendrées par les décélérations brutales subies par les éléments mobiliers notamment en cas d'atterrissage d'urgence ou forcé
Selon l'invention le dispositif d'installation et de fixation d'éléments mobiliers sur un plancher d'aéronef comprend au moins un rail s'étendant longitudinalement ledit rail comprenant, selon une section transversale, une aile formant une surface d'appui inférieure, une aile formant une surface d'appui supérieure, les deux ails étant liées par au moins une âme, une aile formant interface de fixation constituée d'une surface plane supérieure, ladite interface étant percée de trous débouchant cylindriques espacés régulièrement selon un pas multiple de 25,4mm selon l'axe longitudinal de sorte que la face supérieure de l'interface de fixation est située sous la face inférieure de l'aile formant face d'appui supérieure. Ainsi les panneaux de plancher peuvent recouvrir l'interface de fixation en dehors des points d'amarrage des éléments mobiliers.
La direction longitudinale étant confondue avec l'axe longitudinal du fuselage. Avantageusement, la surface d'appui supérieure est constituée par deux ailes, l'interface de fixation se trouvant entre ces deux ailes, ce qui procure une stabilité mécanique accrue du rail. Les éléments mobiliers sont fixés à ce rail par l'intermédiaire de deux ensembles d'amarrage : un ensemble d'amarrage avant apte à résister aux efforts dynamiques longitudinaux et transversaux et un ensemble d'amarrage arrière apte à résister aux efforts d'arrachement verticaux L'avant étant entendu comme l'avant de l'aéronef, côté cockpit, l'arrière étant le côté empennage. En effet le centre de gravité des éléments mobiliers étant situé au-dessus du plancher, lors d'une forte décélération selon le sens longitudinal, telle qu'il peut s'en produire au cours d'un atterrissage forcé, cette décélération tend à faire basculer en avant le mobilier et ainsi tend à arracher les dispositifs de fixation arrières et non avant. La répartition des fonctions : résistance aux sollicitations selon l'axe longitudinal et résistance aux sollicitations à l'arrachement entre les dispositifs d'amarrage avants et arrières permet d'une part de réaliser des dispositifs plus légers et d'autre part permet de réduire l'hyperstatisme de l'ensemble. De manière également avantageuse le dispositif d'installation et de fixation de mobiliers selon l'invention comporte au moins un pion de cisaillement et un dispositif de serrage par épanouissement de griffes. Le pion de cisaillement permet la reprise des efforts longitudinaux et transversaux, alors que le système de serrage à griffe permet d'une part d'assurer la résistance à l'arrachement et d'autre part, peut être introduit. dans un trou cylindrique de l'interface sans déplacement longitudinal du mobilier. Le principe de serrage par épanouissement de griffes permet d'une part une introduction axiale desdites griffes non épanouies dans un trou cylindrique de l'interface de fixation, puis, par épanouissement des griffes, d'assurer un serrage à la fois axial, résistant à l'arrachement, et radial dans ledit trou. Chaque dispositif de serrage par épanouissement de griffes élémentaire comprend au moins deux griffes et au plus de 4 griffes indépendantes. Le fait que chaque griffe soit indépendante permet d'une part d'augmenter la section transversale de ces griffes, et donc d'accroître leur résistance mécanique, mais permet aussi de convertir la quasi totalité de l'effort d'épanouissement en effort de serrage.
Il existe en effet, selon l'art antérieur, de nombreux dispositifs de serrage à griffes, tels que par exemple décrits dans EP0336808 dont les griffes sont constituées par un cylindre creux présentant un épaulement à une extrémité, ledit épaulement constituant les griffes. Ce cylindre creux (figure 3) est fendu sur une partie de sa longueur en partant de l'extrémité épaulée. Chaque lame de matière subsistant entre chaque fente constitue une griffe, lesdites lames restant liées entre elles par la partie non fendue du cylindre creux. Dans cette configuration l'épanouissement des griffes se réalise par la déformation élastique de ces lames au moyen d'un écarteur. Selon cet art antérieur, il est indispensable que les lames constituant les griffes soient suffisamment fines de sorte que la sollicitation d'épanouissement (E) ne provoque que des déformations élastiques et non plastiques des lames. Par ailleurs, une part de l'effort d'épanouissement sert justement à cette déformation élastique et n'est donc pas convertie en effort de serrage. L'utilisation de griffes indépendantes, permet de palier à ces inconvénients de l'art antérieur. L'utilisation de deux ou quatre griffes permet de maximiser la section de contact sur la face inférieure de l'interface de serrage, assurant de fait une section de résistance au matage suffisante vis à vis de la reprise des efforts d'arrachement, tout en optimisant la reprise des efforts radiaux.
Selon un premier mode de réalisation le dispositif de serrage à griffes est constitué de telle sorte que l'épanouissement des griffes entraîne essentiellement un serrage radial sur la paroi d'un trou de l'interface de fixation. Dans cette configuration le ou les pions de cisaillement du dispositif de fixation sont par exemple réalisés de telle sorte que leur diamètre soit légèrement inférieur au diamètre des trous de l'interface de sorte que l'ajustement du pion dans un trou présente un jeu. Alternativement lesdits pions peuvent être remplacés par des locatings c'est à dire des pions de forme oblongue dont la largeur radiale maximale est légèrement inférieure au diamètre des trous cylindriques de fixation, et dont la surface d'enveloppe radiale est une portion de cylindre dont le rayon courbure est nettement inférieur au diamètre des trous cylindriques de fixation. Dans ces conditions, la surface de contact entre le locating et la paroi radiale du trou de fixation tend vers un contact linéique. Ainsi de tels locatings, ou des pions de cisaillement présentant du jeu avec les trous de fixation, ne provoquent pas d'hyperstatisme de positionnement du mobilier sur les rails. Le ou les dispositifs de serrage par épanouissement de griffes peuvent être alors facilement introduits dans les trous de l'interface de fixation correspondants.
L'épanouissement radial de griffes, permet d'immobiliser le mobilier dans le plan du plancher de l'aéronef. Selon ce premier mode de réalisation l'immobilisation du mobilier dans la direction perpendiculaire au plan du plancher est obtenue par la forme particulière des griffes et leur liaison axiale élastique avec le dispositif d'amarrage. Selon un second mode de réalisation le dispositif de serrage à griffes est apte à produire un serrage axial sur la face inférieure de l'interface de fixation.
Selon ce second mode de réalisation le dispositif de fixation comprend au moins un pion de cisaillement tel que son diamètre produit un ajustement glissant avec les trous cylindriques de l'interface de fixation, idéalement ce au moins un pion est situé sur l'un des ensembles d'amarrage avant. Ce pion ajusté est associé à des pions ou locatings venant également se loger dans des trous de l'interface de fixation et distribués sur les autres ensembles d'amarrage du dispositif de fixation. Selon ce mode de réalisation les dispositifs de serrage à griffes sont placés sur les ensembles d'amarrage arrières et comportent 2 à 4 griffes dont l'épanouissement est produit par un dispositif de manœuvre tirant les griffes sur un écarteur qui est fixe. Ainsi en position desserrée, ou non épanouie, le diamètre de la partie épaulée des griffes est inférieur au diamètre du trou de l'interface de fixation de sorte que les griffes peuvent être facilement introduites dans ledit trou, l'extrémité épaulée se trouvant alors sous la face inférieure de l'interface de fixation. L'écarteur, idéalement en forme d'ogive, est fixe en regard de l'ensemble d'amarrage sur lequel ce dispositif de serrage est installé. Le serrage est produit en tirant les griffes vers la face inférieure de l'interface de fixation, par exemple, par l'intermédiaire d'un système vis-écrou. Au cours de ce mouvement l'extrémité épaulée des griffes est écartée par le contact de la face intérieure des griffes sur l'écarteur. Le diamètre extérieur de la partie épaulée est, dans ces conditions, supérieur au diamètre du trou de l'interface de fixation et vient en butée sur la face inférieure de cette interface, permettant ainsi de produire un serrage axial en continuant de tirer sur les griffes. Tout comme dans le mode de réalisation précédent cette configuration permet d'éviter l'hyperstatisme lors de l'installation du mobilier tout en assurant un amarrage efficace de celui-ci.
Selon un troisième mode de réalisation chaque dispositif de serrage à griffes est escamotable de sorte à ne pas faire saillie sous le dispositif de fixation (50) et autoriser le glissement du mobilier (110) muni de ce dispositif sur la face supérieure de l'interface de fixation (30).
Selon un quatrième mode de réalisation le dispositif de fixation associe au dispositif de serrage à griffes produisant un serrage radial un dispositif de serrage à griffes produisant un serrage axial sur la face inférieure de l'interface de fixation. Selon ce mode de réalisation, des pions de cisaillement présentant un jeu avec les trous cylindriques de l'interface de fixation ou des locatings sont distribués sur les ensembles d'amarrage avant et arrière. Le au moins un dispositif de serrage à radial à griffes permet d'immobiliser le mobilier essentiellement dans le plan du plancher. Puis, le serrage du dispositif de serrage axial permet de l'immobiliser plus efficacement dans la direction perpendiculaire au plancher. En comparaison des autres modes de réalisation celui-ci permet d'obtenir la même efficacité de positionnement, de serrage et de maintien de l'ensemble mobilier avec des trous de diamètre inférieur dans l'interface de fixation. D'où une réduction globale de la masse de l'ensemble du dispositif de fixation et/ou une résistance accrue du rail.
Avantageusement, chaque dispositif de serrage à griffes est manœuvré par un levier muni d'un système de verrouillage de manière à faciliter l'installation de du mobilier sans outil. Le système de verrouillage dudit levier permet d'éviter que celui-ci puisse être manœuvré de manière accidentelle ce qui aurait pour conséquence de désolidariser les mobiliers du plancher.
Idéalement les dispositifs de serrage à griffes radiaux et axiaux sont associés deux à deux et manœuvrés deux à deux par un seul et même levier à système de verrouillage, cette configuration permet d'accélérer l'installation et le démontage des mobiliers, mais également d'assurer que les serrages axiaux et radiaux sont réalisés dans l'ordre approprié, c'est à dire, d'abord le serrage radial puis le serrage axial.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS - La figure 1 représente un rail dit rail douglas et son interface de fixation selon l'art antérieur - La figure 2 représente un élément d'amarrage dans un rail douglas selon l'art antérieur - La figure 3 représente un mode de réalisation des griffes d'un dispositif de serrage à griffes selon l'art antérieur - La figure 4 représente un mode de réalisation d'un rail formant interface de fixation selon l'invention - La figure 5 représente un second mode de réalisation avantageux du rail formant interface 30 de fixation selon l'invention La figure 6 représente un exemple d'installation de tels rails dans le fuselage d'un aéronef La figure 7 représente un exemple de distribution des centreurs et des dispositifs de serrage sur un dispositif de fixation d'un élément mobilier - La figure 8 représente un exemple de réalisation selon l'invention d'un élément d'amarrage comprenant un dispositif de serrage radial par épanouissement de griffes La figure 9 présente un détail de l'assise des griffes permettant d'obtenir un serrage radial - La figure 10 présente un détail du profil de l'extrémité des griffes à serrage radial - La figure 11 représente un exemple de dispositif de serrage axial par épanouissement de griffes La figure 12A présente l'évolution de la surface de la section de résistance au matage selon le nombre de griffes du dispositif de serrage à griffes La figure 12B représente le positionnement optimal des griffes dans un trou de l'interface de fixation La figure 13 présente un exemple de dispositif de serrage axial escamotable - La figure 14 représente un mode de réalisation d'un élément d'amarrage comprenant deux dispositifs de serrage à griffe associés et manoeuvrés par le même levier, l'un des dispositif délivrant un serrage radial et l'autre un serrage axial. - La figure 15 présente un dispositif d'amarrage combinant un dispositif de serrage axial et un dispositif de serrage radial escamotables et commandés par le même levier de manoeuvre DESCRIPTION DETAILLEE Un rail formant interface de fixation selon l'invention (figure 4) comprend une aile inférieure (1) , une aile supérieure (2) apte à supporter des panneaux de plancher (100), et une aile formant interface de fixation (30) dont la face supérieure est située sous la face supérieure de l'aile (2) apte à supporter les panneaux de plancher (100) de sorte que dans les partie de rail situées en dehors des zones de contact avec des ensembles d'amarrages, les panneaux de plancher recouvrent l'interface de fixation de manière à présenter un plancher uniforme. L'interface de fixation est percée de trous cylindriques (31) régulièrement espacés d'un pas (P) de 25,4 mm (1 pouce).
Avantageusement, ces trous cylindriques ont un diamètre compris entre 10 et 18 mm. Selon un mode de réalisation avantageux de ce rail de fixation (figure 5), celui ci comprend deux faces supérieures (2) destinées à supporter des panneaux de plancher et deux âmes verticales (4 et 4bis), l'interface de fixation (30) étant située entre les faces supérieures (2). Cette configuration permet d'utiliser les éléments d'amarrage (50)faisant saillie sous les mobiliers (110), comme guides dans la rainure formée par l'interface de fixation (30) et les tronçons d'âme (4) compris entre cette interface de fixation et les faces de l'aile supérieure (2). Avantageusement, la face supérieure de l'interface de fixation et /ou la face inférieure des dispositifs d'amarrage (50) peuvent être recouverts d'un revêtement facilitant le glissement tel que du polytétrafluoroéthylène (PTFE). Ainsi il est facile de glisser le mobilier dans sa position d'amarrage.
De tels rails sont par exemple utilisés pour fixer des 10 mobiliers tels que des sièges passagers au plancher d'un aéronef.
Pour ce faire, dans le cas d'un fuselage mono-couloir (Figure 6), les rails (20) sont disposés par paire pour chaque rangée de sièges, parallèlement à l'axe
15 longitudinal (X) du fuselage, lesdits sièges étant tournés vers l'avant (sens des X positifs).
Dans cette configuration, en cas d'atterrissage forcé de l'aéronef, la décélération maximale (90 m/s2) est dirigée dans le sens des X positifs.
20 Le centre de gravité des éléments mobiliers étant situés au dessus des rails de fixation, cette décélération tend à faire basculer lesdits éléments mobiliers dans une rotation autour de l'axe Y. Ainsi un tel élément mobilier (figure 7) sera plus efficacement
25 maintenu si les dispositifs de serrage et de maintien axial sont disposés à l'arrière (l'avant étant dans le sens des X positifs, 62) les dispositifs d'amarrage situé à l'avant du mobilier étant réduits à de simples pions de cisaillement (61).
30 Le dispositif de fixation d'un élément mobilier comprend plusieurs dispositifs d'amarrage qui coopèrent avec les rails (20) de manière à répartir au mieux les efforts.
Un dispositif d'amarrage (50.1) selon l'invention (figure 8)comprend une base essentiellement plane (51), un pion de cisaillement(61) faisant saillie sous la face inférieure de ladite base. Avantageusement l'extrémité du pion (61) est hémisphérique de manière à faciliter sont introduction dans un trou (31) de l'interface de fixation.
Le dispositif d'amarrage selon l'invention comporte en outre un dispositif de serrage radial par
épanouissement de griffes, apte à se loger dans second trou (31.1) de l'interface de fixation, dont l'axe est distant d'un multiple de 25,7 mm de l'axe du pion (61) dans la direction longitudinale (X). Ledit dispositif de serrage comprend au moins deux griffes (52) indépendantes reposant d'une part sur un épaulement intérieur (59) du corps (60) du dispositif de serrage, et maintenu dans leur partie supérieure contre cet épaulement par l'intermédiaire de rondelles élastiques (53) dites rondelles belleville agissant sur une rondelle plate (54) et mises en compression par l'intermédiaire d'une bague (55) vissée dans le corps du dispositif. Une tige de manœuvre (56) enserre une bille (57) qui vient se loger entre les griffes. Cette tige de manœuvre est déplacée, à titre d'exemple, par l'intermédiaire d'un levier (58) articulé au tour d'un axe (200) solidaire du corps(60)du dispositif. En actionnant le levier (58) dans le sens R1 celui-ci appuie par l'intermédiaire de son profil excentré par rapport à l'axe (200) sur la tige de manœuvre (56) qui fait descendre la bille entre les griffes (52) provoquant leur écartement jusqu'à ce que les griffes viennent en contact avec les parois du trou et y provoque le serrage. Le levier (58) peut être verrouillé dans cette position par l'intermédiaire de dispositifs classiques tel qu'un cadenas passé entre un point fixe et le trou (201).
Avantageusement la bille (57) est liée uniquement en translation à la tige de manœuvre (56) se sorte que lors des déplacements de cette tige la bille puisse rouler sur la face interne des griffes (52) de manière à limiter les frottements et convertir la plus grande partie de l'effort de manœuvre en serrage effectif. Lorsque le levier (58) est déplacé en sens inverse, la pression verticale appliquée par la partie formant excentrique du levier (58) est réduite, le ressort (202) pousse la tige de manœuvre (56) vers le haut remontant également la bille (55). L'effort de poussée dirigé vers le bas, produit par les rondelles élastiques (53), en appuyant sur la partie supérieure des griffes par l'intermédiaire de la rondelle (54) provoque leur resserrement radial. Ce resserrement est causé par le profil particulier de l'extrémité supérieure des griffes et de l'épaulement (59), comme le montre le détail de la figure 9.
Une fois les griffes complètement resserrées, leur diamètre enveloppe extérieur est inférieur au diamètre du trou (31) de l'interface de fixation et le dispositif d'amarrage peut être facilement désolidarisé du rail (20).
Lors du serrage le profil particulier de l'extrémité des griffes (501) (figure 10) leur permet de produire un certain effort de serrage axial, toutefois l'intensité de cet effort de serrage est dépendante, d'une part, la distance entre l'épaulement (59) sur lesquels reposent les griffes et la face inférieure de l'interface de fixation (30) et d'autre part de la distance entre les deux épaulements (500 et 501) d'extrémités des griffes. Pour qu'il y ait serrage la distance entre les épaulements des griffes doit être légèrement inférieure à la distance entre l'épaulement du corps (59) et la face inférieure de l'interface de fixation (30).
Avantageusement pour rendre l'intensité de ce serrage axial moins dépendante de ces chaînes de cotes il est possible de réaliser le profil de l'épaulement (59) dans une pièce séparée, celle ci venant en appui axial par rapport au corps (60) par l'intermédiaire d'un élément élastique de type rondelle belleville.
Toutefois, selon ce mode de réalisation, l'effort de serrage axial obtenu sera fonction de la raideur de cet élément élastique.
Selon un autre mode de réalisation (figure 11) le dispositif de serrage peut être conçu pour apporter un serrage essentiellement axial. Selon ce mode de réalisation, le dispositif de serrage comprend un corps (70) et un fût intérieur (71) lié au corps. Un écarteur en ogive (73) est lié au fût par l'intermédiaire de 4 bras. Des griffes (72) sont maintenues axialement dans une cloche (74) apte à coulisser dans le fût (71), et immobilisée en rotation par rapport à celui-ci par des encoches venant épouser les bras de fixation de l'écarteur en ogive (73). La cloche (74) est liée à une tige de manœuvre (75) qui peut, par exemple, prendre la forme d'une tige filetée manoeuvrable axialement par l'intermédiaire d'un écrou (76). Lorsque l'écrou est desserré les éléments élastiques (77), poussent la cloche (74) et les griffes vers le bas. Les extrémités inférieures des griffes se resserrent par élasticité, et leur diamètre enveloppe est alors nettement inférieur au diamètre des trous cylindriques (31) de l'interface de fixation, ce qui permet leur introduction facile dans un de ces trous. Dans cette configuration les épaulements (701) d'extrémité des griffes de même que l'extrémité inférieure de l'écarteur en ogive (73) se trouvent quelques millimètres sous la face inférieure de l'interface de fixation. L'écrou est alors serré ce qui a pour effet de remonter la cloche (74) et les griffes (72) alors que l'écarteur en ogive (73) reste fixe car lié au fût (71). Durant ce déplacement l'extrémité des griffes est écartée par l'extrémité de l'écarteur, le diamètre enveloppe de l'extrémité des griffes augmente par la déformation élastique de celles-ci, engendrée par le profil de l'écarteur en ogive (73). Le diamètre enveloppe de l'extrémité des griffes devient supérieur au diamètre du trou cylindrique (31) et l'épaulement d'extrémité (701) des griffes entre en contact avec la face inférieure de l'interface de fixation (30) en périphérie du trou cylindrique (31). La poursuite du serrage de l'écrou (76) entraîne le serrage axial du dispositif de fixation.
Si la forme de l'écarteur en ogive (73) permet d'obtenir une expansion radiale des griffes (72) et 5 ainsi un certain serrage radial dans le trou
cylindrique (31), ces capacités de serrage radial reposent sur la faculté d'expansion élastique des griffes et sont donc limitées. Un serrage radial trop important est par ailleurs préjudiciable au
10 fonctionnement optimal du dispositif de serrage axial (50.2).
Selon l'invention le dispositif de serrage à griffes qu'il soit à serrage radial (50.1) ou à serrage axial (50.2) comprend avantageusement 2 à 4 griffes
15 individuelles (52,72) séparées.
Ces griffes sont constituées d'acier présentant une résistance mécanique élevée à la traction, au cisaillement et à la fatigue ainsi qu'une résilience importante pour résister aux sollicitations dynamiques
20 générées en cas d'atterrissage forcé. De tels caractéristiques peuvent être obtenues avec des aciers alliés ayant subi un traitement de trempe et de revenu tels que des aciers de type 4OCrMoVa12 (40CDV12 contenant 0,4 % de carbone, 4% de chrome, du molybdène
25 et du vanadium) ou de type 35NiCrMo16 ( 35NCD16 contenant 0,35% de carbone, 4 % de nickel du chrome et du vanadium). Ce type d'acier ayant reçu ce type de traitement est plus particulièrement indiqué pour les griffes du dispositif à serrage radial. Contrairement
30 aux dispositifs de l'art antérieur ou les griffes, liées entre elles à leur extrémité (figure 3) doivent pouvoir se déformer élastiquement à leur base pour obtenir leur épanouissement. Les griffes disposées selon l'invention ne subissent pas de déformation dans le cas du dispositif à serrage radial (50.1). Ainsi il est possible de réaliser des griffes épaisses (52), aptes à encaisser les efforts radiaux selon X et Y sans l'aide de pions de cisaillement (61). Dans le cas du dispositif à serrage axial (50.2) les griffes subissent une déformation élastique en leur extrémité lors de leur épanouissement. Elles seront avantageusement constituées d'un acier ayant reçu un traitement de durcissement superficiel, soit par trempe superficielle soit par nitruration suivie d'une trempe. A titre d'exemple l'acier 40CDV12 pourra être utilisé suite à un traitement de trempe superficielle à l'air après un chauffage de surface à l'aide d'un laser ou un acier de type 27MnCr5 (27MC5 contenant 0,27% de carbone, 1,25% de manganèse et du chrome) après nitruration et trempe superficielle. Alternativement il pourra être utilisé pour le dispositif de serrage axial (50.2) des griffes (72) constituées d'an alliage de titane : cette alternative permet de disposer de griffes plus légères ayant une résistance mécanique proche de celle de l'acier tout en présentant une capacité de déformation élastique 2 fois plus importante. La résistance à l'arrachement selon la direction Z des dispositifs de serrages selon l'invention, qu'ils soient de type axial ou radial, est données par la résistance au matage de la surface de contact entre les épaulements des griffes (501, 701) et la surface inférieure de l'interface de fixation (30). A diamètre et épaisseur de griffes données cette surface de résistance au matage est maximale pour un ensemble de 5 griffes (figure 12A). Toutefois un dispositif comportant 4 griffes (figure 12B) est apte à reprendre de manière plus efficace les effort transversaux selon les axes X et Y, c'est pourquoi l'utilisation de 4 griffes constitue le meilleur compromis pour la résistance de la fixation dans tous les sens de sollicitation (X,Y et Z). Selon un autre mode de réalisation il est avantageux que le dispositif de serrage puisse être escamotable (figure 13) afin de ne pas faire saillie sous la face inférieure du dispositif de fixation (50) et ainsi de permettre un glissement du mobilier (110) équipé de son dispositif d'amarrage dans la rigole créée par la face supérieure de l'interface de fixation (30) et les portions latérales des âmes (4, 4bis) du rail comprises entre cette face et les faces supérieures (2).
Les mobiliers (110) peuvent ainsi être facilement poussés dans ces rigoles jusqu'à atteindre leur position définitive où ils sont arrimés. Avantageusement la face inférieure du corps (70) en contact avec la face supérieure de l'interface de fixation (30) est revêtue d'une couche d'un matériau facilitant le glissement tel que du polytétrafluoroéthylène. Selon ce mode de réalisation le fût (70) n'est plus en liaison complète avec le corps(71) mais en liaison glissière et selon Z et immobilisé en rotation par rapport au corps, par exemple par l'intermédiaire d'un pion (79) vissé dans le corps (70) et se logeant dans une rainure du fût (70). Un ressort (78) pousse, en position repos , l'ensemble fût(71), écarteur (73), cloche (74) et griffes (72), de sorte que les griffes (72) ne fassent pas saillie sous le corps (70). Lorsque le dispositif se trouve au-dessus d'un trou (31), il suffit de pousser sur le sommet du fût (70) pour faire pénétrer les griffes (72) et l'écarteur (73) dans le trou (31) puis de serrer l'écrou (76) tout en maintenant le fût dans cette position afin d'obtenir le serrage axial. Le dispositif de serrage axial peut être modifié de manière similaire (figure 15) pour être escamotable.
Les spécificités des modes de serrage des différentes alternatives de réalisation des dispositifs de fixation peuvent être avantageusement combinées pour réaliser un dispositif d'amarrage assurant à la fois une immobilisation axiale et radiale des mobiliers (110) et ceci sans engendrer d'hyperstatisme de montage desdits mobiliers, donc en assurant un montage facile de ceux-ci. Selon un premier mode de réalisation de ce dispositif combiné (figure 14) les dispositifs sont associés deux à deux sur chaque dispositif d'amarrage arrière par l'intermédiaire d'une plaque (51). Les deux dispositifs de serrage peuvent être commandés simultanément par l'intermédiaire d'un levier unique (58). Par exemple l'actionnement (R2) de ce levier (58) en rotation autour d'un axe (200) lié au corps (60) du dispositif de serrage radial, pousse sur la tige de manoeuvre (56) de ce dispositif et tire sur la tige de manœuvre (75) du dispositif de serrage axial (50.2) par l'intermédiaire d'une biellette (210). La progressivité de la partie excentrique du levier (58) appuyant sur la tige de manœuvre du dispositif de serrage radial (56) et la position d'articulation de la biellette (210) sur le levier (58), définissent les intensités relatives de serrage axial et radial au cours de cette manœuvre. Idéalement le serrage radial doit être achevé avant que le serrage axial ne devienne significatif de manière à assurer un centrage du dispositif d'arrimage par rapport aux trous d'interface (31). Une fois le serrage terminé le levier (58) peut être verrouillé dans cette position par exemple par un cadenas passé dans le trou d'extrémité (201) et un point fixe du dispositif. Un pion de cisaillement (61) présentant du jeu dans le trou d'interface (31), ou un locating peut être associé à ces deux dispositif sur la même plaque (51) pour assurer une tenue supplémentaire aux efforts transversaux (X,Y). Selon un autre mode de réalisation combinée (Figure 15), deux dispositifs de serrage escamotables peuvent être combinés sur le dispositif d'amarrage arrière, le dispositif d'amarage avant étant limité à un pion de cisaillement (61). La manœuvre combinée des deux dispositif de serrage est réalisé par un levier (95) pouvant être actionné en translation (V) et en rotation (R3).
Le levier (95) est en liaison pivot par rapport à une plaque (80) liant le fût (71) du dispositif de serrage axial au corps (60) du dispositif de serrage radial. Pour amener les griffes en saillie, il suffit de pousser (V) sur ce levier (95). Puis, pour obtenir le serrage, de tourner le levier (95 selon R3). Celui-ci est lié à une roue dentée (92) qui engrène d'une part avec un pignon (91) engrènant lui-même avec une crémaillère (90) liée à la cloche (74) du dispositif de serrage axial et d'autre part, à un autre pignon (93) qui entraîne une came (94) agissant sur la tige de manoeuvre (56) du dispositif de serrage radial. La rotation du levier (95) entraîne ainsi la traction sur la cloche (74) du dispositif de serrage axial et la poussée sur la tige de manoeuvre du dispositif de serrage radial.
Une fois en position serrée le levier est verrouillé dans cette position par toput moyen connu de l'homme du métier. Les intensités relatives de serrage axial et radial durant le processus de serrage sont réglées par le 20 rapport des raisons des deux engrènements. Ce mode de réalisation permet un positionnement facile des mobiliers, par glissement dans les rigoles des rails, puis serrage rapide du mobilier en position par la seul manoeuvre en translation verticale (V) puis en 25 rotation (R3) du levier unique (95), le positionnement étant isostatique du fait de la répartition des points sur l'interface de fixation et du jeu au niveau des pions de cisaillement (61) dans les trous (31) de cette interface de fixation. 30