FR2887312A1 - Butee de debrayage - Google Patents

Abstract

Dispositif de butée de débrayage du type pourvu d'un élément de manoeuvre 2, d'un palier à roulement 1 comprenant une bague non tournante 5, une bague tournante 10, et au moins une rangée d'éléments roulants 7 disposés entre les bagues, et d'une bague d'attaque 30 en matériau synthétique apte à venir en contact avec un diaphragme 32 de mécanisme d'embrayage, ladite bague d'attaque étant rapportée sur la bague tournante.

Description

BUTÉE DE DÉBRAYAGE

La présente invention concerne le domaine des butées de débrayage destinées à agir sur le diaphragme d'un embrayage, en particulier pour un véhicule automobile.

L'invention s'applique aux butées de débrayage comprenant un roulement dont une des bagues est tournante et l'autre bague est fixe.

Entre la bague tournante et la bague fixe, sont disposés des éléments roulants régulièrement répartis dans le sens circonférentiel au moyen d'une cage, la bague tournante étant munie d'un élément d'attaque rapporté en contact avec l'extrémité des doigts composant le diaphragme de l'embrayage.

Un élément de manoeuvre non tournant supporte le roulement et, sous l'action d'un organe de commande (mécanique, électrique ou hydraulique), vient déplacer axialement le roulement de butée contre le diaphragme de l'embrayage pour actionner le mécanisme d'embrayage.

Le roulement est apte à actionner le mécanisme d'embrayage par l'intermédiaire de sa bague tournante suivant un diamètre d'action défini par la zone de contact entre l'élément d'attaque et le diaphragme.

Un élément d'auto-centrage est généralement interposé entre la bague non tournante du roulement et l'élément de manoeuvre, ledit élément d'autocentrage assurant la liaison entre ces deux pièces tout en autorisant, par son élasticité, un déplacement radial relatif entre lesdites deux pièces. Le roulement de butée peut ainsi se déplacer radialement afin d'obtenir un alignement des axes de rotation du roulement et du diaphragme, de manière à s'auto-centrer sur le diaphragme grâce à l'élément d'auto-centrage et à un jeu radial existant entre l'organe de manoeuvre et la bague non tournante du roulement de butée.

Le document FR-A-2 827 928 décrit une butée de débrayage dont l'élément d'attaque est conçu sous la forme d'un anneau présentant en section droite un profil en L. L'anneau est réalisé en matière synthétique, par exemple chargée de fibres de carbone, et est conçu sensiblement en concordance de forme avec une bague intérieure tournante du roulement de la butée, de forme relativement complexe, de manière à solidariser l'élément d'attaque sur ladite bague intérieure.

En fonctionnement, lors des manoeuvres de débrayage et d'embrayage, il se produit un déplacement relatif radial entre les doigts du diaphragme et l'élément d'attaque. Les vibrations du moteur contribuent également à des micro-mouvements entre le diaphragme et l'élément d'attaque. Il en résulte une usure par frottement entre ces deux éléments.

Une telle usure conduit à prévoir des épaisseurs relativement importantes pour l'élément d'attaque, ce qui augmente la masse, l'encombrement et le coût de la butée. Il résulte également d'une telle usure une modification de la course initiale de la pédale d'embrayage du véhicule automobile. Enfin, l'usure génère également une émission de particules polluantes pouvant être relativement agressives pour les organes tournants environnants tels que les roulements.

La présente invention vise donc à remédier à ces inconvénients en proposant une butée de débrayage à bague d'attaque rapportée présentant une usure de fonctionnement faible et une fiabilité de fonctionnement particulièrement satisfaisante.

La présente invention a également pour but de proposer une butée particulièrement économique, légère et de faible encombrement.

A cet effet, selon un aspect de l'invention, le dispositif de butée de débrayage est du type pourvu d'un élément de manoeuvre, d'un palier à roulement comprenant une bague non tournante, une bague tournante, et au moins une rangée d'éléments roulants disposés entre les bagues, et d'une bague d'attaque en matériau synthétique apte à venir en contact avec un diaphragme de mécanisme d'embrayage, ladite bague d'attaque étant rapportée sur la bague tournante. La bague d'attaque comprend un corps en matière synthétique réalisée avec un polymère chargé de microbilles de verre.

En effet, la demanderesse a observé de manière surprenante que l'utilisation de telles microbilles de verre permet une réduction significative de l'usure par frottement de la bague d'attaque par rapport à des bagues réalisées à partir de polymère chargé avec des fibres de verre ou de carbone.

Il devient dès lors possible de diminuer sensiblement l'émission de particules polluantes pouvant provoquer un dysfonctionnement du dispositif, et de prévoir une épaisseur réduite de la bague d'attaque pour obtenir un dispositif plus compact et léger.

Dans un mode de réalisation, le polymère est une résine thermoplastique. La résine thermoplastique peut être un polyamide (PA), par exemple un polyamide 4.6 et/ou un polyamide 6.6.

Dans un autre mode de réalisation, le polymère est une résine thermodurcissable, qui peut être par exemple de la famille des phénoplastes (PF).

Préférentiellement, la charge en microbilles de verre est comprise entre 25 % et 45 % en poids par rapport au poids total du polymère.

Avantageusement, le corps de la bague d'attaque comprend, en outre, au moins un additif supplémentaire apte à réduire le coefficient de friction de ladite bague avec le diaphragme.

La prévision d'un tel additif supplémentaire permet d'accroître sensiblement le confort de conduite du conducteur du véhicule automobile. En effet, lors des manoeuvres de débrayage et d'embrayage, les déplacements radiaux avec frottement entre les doigts de diaphragme et la butée de débrayage augmentent sensiblement les efforts transmis à la pédale d'embrayage et à la jambe du conducteur.

Dans un mode de réalisation, l'additif comprend du PTFE (polytétrafluoroéthylène). La charge de PTFE peut avantageusement être comprise entre 5 % et 15 % en poids par rapport au poids total du polymère.

L'additif peut comprendre du MoS2 (bisulfure de molybdène). La charge de MoS2 peut être comprise entre 1% et 10 % en poids par rapport au poids total du polymère.

L'additif peut également comprendre du graphite. La charge de graphite est avantageusement comprise 1% et 10 % en poids par rapport au poids total du polymère.

Préférentiellement, la bague d'attaque comprend une portion d'appui en contact avec une face frontale de la bague tournante et apte à être en contact avec le diaphragme, et une portion de centrage pourvue d'une surface intérieure en contact sur une portée extérieure de la bague tournante et assurant la coaxialité de la bague tournante et de la bague d'attaque, le dispositif comprenant, en outre, un flasque de retenue de la bague d'attaque pourvu d'un bord serti sur une surface extérieure de ladite bague d'attaque, la bague tournante étant extérieure.

Dans un mode de réalisation, le corps de la bague d'attaque comprend une portion de guidage disposée à l'extrémité de la portion de centrage à l'opposé de la portion d'appui. La portion de guidage peut se présenter sous la forme d'un bec de forme générale oblique, dirigé légèrement vers l'extérieur à partir de l'extrémité de la portion de centrage opposée à la portion d'appui, le bec étant pourvu d'un surface intérieure oblique, par exemple tronconique ou légèrement arrondie, favorisant le montage et le centrage progressif de la bague d'attaque sur la bague extérieure de la butée. Le bord serti de l'extrémité du flasque peut être disposé axialement au niveau de la surface intérieure de la portion de guidage et en partie au niveau d'une surface axiale de la portion de centrage. Alternativement, le bord serti de l'extrémité du flasque est disposé axialement au niveau de la portion de centrage et en partie au niveau de la portion d'appui. Ainsi, la bague d'attaque montée sur la bague tournante reste naturellement en place jusqu'au sertissage du bord du flasque qui bloque ladite bague d'attaque sur la bague tournante.

La retenue de la bague d'attaque sur la bague extérieure est assurée par la surface extérieure de ladite portion de centrage sur laquelle est rabattu le bord d'un flasque en tôle. L'opération de sertissage du flasque sur la bague d'attaque peut être réalisée de façon particulièrement économique, le flasque étant en tôle fine de faible masse.

La présente invention sera mieux comprise à l'étude de la description détaillée d'un mode de réalisation pris à titre d'exemple nullement limitatif et illustré par les dessins annexés, sur lesquels: -la figure 1 est une demi-vue en coupe axiale d'une butée de débrayage selon l'invention; - la figure 2 est un tableau comparatif entre l'usure d'un dispositif de butée de débrayage suivant l'invention et d'un dispositif de butée de débrayage conventionnel; et - la figure 3 est un graphique illustrant le profil d'usure d'une bague d'attaque de la butée de débrayage de la figure 1, Tel qu'elle est illustrée sur la figure 1, la butée de débrayage comprend un palier à roulement 1 monté sur une douille de guidage ou élément de manoeuvre 2, lequel comporte une portion tubulaire 3 et une collerette 4 radiale.

Le palier à roulement 1 comporte une bague non tournante intérieure 5 à paroi mince réalisée par emboutissage d'une tôle ou d'un tube, présentant un chemin de roulement toroïdal 6 pour une rangée d'éléments roulants 7, ici réalisés sous la forme de billes, et maintenus par une cage 8. La bague non tournante 5 comprend également une prolongation dirigée vers l'extérieur sous la forme d'une collerette radiale 9 qui vient en contact sur la surface frontale intérieure de la collerette radiale 4. Le palier à roulement 1 se complète par une bague tournante extérieure 10, également à paroi mince réalisée par emboutissage d'une tôle ou d'un tube, qui présente un chemin de roulement toroïdal 11 pour les éléments roulants 7 ainsi qu'une portion frontale l0a radiale.

Un manchon en matière élastique 13, par exemple en élastomère ou en caoutchouc naturel, est disposé à l'intérieur d'un alésage de la bague non tournante 5 et présente une pluralité de nervures 14 parallèles à l'axe de la butée, dirigées vers l'intérieur et dont le bord libre interne entre en contact avec la surface extérieure de la portion tubulaire 3 de l'élément de manoeuvre 22, lequel est réalisée en matière synthétique rigide, par exemple un polyamide additionné de charges minérales ou analogues.

Le manchon élastique 13 présente une lèvre annulaire 15 qui assure l'étanchéité frontale du palier à roulement 1 en entrant en contact avec la portion frontale l0a de la bague tournante 10. Une nervure ou un bourrelet annulaire 16, disposée à l'extrémité de la portion tubulaire 3 du côté opposé à la collerette 4, assure la retenue axiale du palier 1 sur l'élément de manoeuvre 2 avant le montage sur le tube guide en coopérant avec les nervures 14.

La collerette radiale 4 de l'élément de manoeuvre 2 présente un anneau métallique 17, sur lequel est surmoulée ladite collerette radiale 4. Cet anneau 17, qui a de préférence subi un traitement de durcissement superficiel, sert de surface de contact pour un organe de commande 18, ici une fourchette, représenté en pointillés, et qui exerce un effort en direction axiale pour provoquer le déplacement de la butée dans son ensemble lors d'une opération de débrayage.

L'élément de manoeuvre 2 comporte deux portions axiales, référencées 19 et 19a dans leur ensemble, et disposées de manière diamétralement opposée, en faisant saillie en partie vers l'extérieur, c'est-à-dire à l'opposé du palier à roulement 1.

Les portions axiales 19 et 19a coopèrent avec les bords internes des doigts de la fourchette 18 afin d'assurer la liaison angulaire entre ces deux éléments et éviter toute rotation de l'élément de manoeuvre 2 autour de son axe.

La portion axiale 19, identique à la portion axiale 19a, présente un logement 20 qui comprend un passage traversant 21 et deux glissières 22 placées de chaque côté du passage 21 en étant ouvertes sur leur extrémité frontale extérieure, c'est-à-dire du côté de l'organe de commande 18. La solidarisation de l'organe de commande 18, par rapport à l'élément de manoeuvre 2, se fait au moyen de deux éléments de retenue métalliques 24 identiques, qui viennent coopérer respectivement avec les portions axiales 19 et 19a.

L'élément de retenue 24 présente une forme générale axiale et comporte une languette centrale 26 pourvue d'un crochet 27, 28 à chaque extrémité. Le crochet 28 disposé du côté du roulement assure la retenue axiale de l'élément de retenue 24 sur l'élément de manoeuvre 2. Le crochet 27 disposé du côté de la fourchette 18 assure la liaison axiale entre ladite fourchette 18 et l'élément de manoeuvre 2.

Le crochet 27 est dirigé radialement vers l'extérieur et axialement en retour vers le talon pour présenter une pente oblique, par exemple de l'ordre de 30 .

Une description plus complète de l'élément de retenue 24 pourrait être obtenue en se référant au document FR-A-2 663 702.

La languette centrale 26 est disposée dans le passage traversant 21 du support de montage 19 et fait saillie axialement au-delà dudit support de montage 19 à l'opposé du palier à roulement 1, le crochet 27 étant en saillie radiale par rapport à la surface extérieure du support de montage 19 pour permettre un encliquetage avec l'organe de commande 18.

La butée de débrayage se complète par une bague d'attaque 30 réalisée ici en une seule pièce et comprenant un corps 30a. Le corps 30a comprend une portion d'appui 31, en contact d'un côté avec la portion frontale l0a de la bague extérieure 10 et du côté opposé avec un diaphragme 32 de mécanisme d'embrayage. La portion d'appui comprend une face radiale du côté du diaphragme 32 et une face convexe légèrement bombée en concordance de forme avec la portion frontale l0a de la bague extérieure tournante 10.

Le corps 30a de la bague d'attaque 30 comprend également une portion de centrage 33, prolongeant sensiblement axialement vers le roulement 1 l'extrémité de grand diamètre de la portion d'appui 31, et comprenant un alésage cylindrique en contact avec une courte portion axiale 10b de la bague extérieure 10. La portion axiale 10b est disposée entre la portion frontale 10a et une portion toroïdale 10c correspondant sensiblement au chemin de roulement 11 pour les éléments roulants 7, la bague extérieure 10 se prolongeant, à partir de la portion toroïdale 10c et du côté opposé à la portion axiale 10b, par une portion axiale 10d de grand diamètre s'étendant en direction de la collerette radiale 4.

La portion de centrage 33 du corps 30a de la bague d'attaque 30 entoure partiellement la bague tournante 10. Elle comprend une surface extérieure 34, inclinée par rapport à l'axe de la butée de débrayage, présentant un diamètre plus faible du côté du diaphragme 32 que du côté de la collerette radiale 4, et une surface de guidage 35 sous la forme d'une surface intérieure prolongeant l'alésage de la portion de centrage 33 en direction de la collerette radiale 4 et en contact avec la portion axiale 10b de la bague extérieure tournante 10.

L'inclinaison de la surface extérieure 34 est prévue de telle sorte que le diamètre de ladite surface extérieure soit plus faible du côté de la portion d'appui 31 qu'à l'extrémité de ladite surface du côté opposé à la portion d'appui 31.

La surface de guidage 35, de forme générale toroïdale, facilite le positionnement de la bague d'attaque 30 sur la bague extérieure tournante 10 lors du montage de la butée de débrayage, et ce par un mouvement axial relativement simple à réaliser et à automatiser. La bague d'attaque 30 présente donc, entre la surface de guidage 35 et la surface extérieure bombée 34, une forme de bec. La bague d'attaque 30 est ainsi autopositionnée sur la bague tournante 10.

Le corps 30a de la bague d'attaque 30 est avantageusement réalisé par injection, à l'intérieur d'un moule prévu à cet effet, d'un polymère chargé par au moins un additif destiné à lui conférer les caractéristiques requises de résistance mécanique et de résistance à la friction.

Avantageusement, le corps 30a est réalisé à partir d'un polymère chargé par des microbilles de verre présentant sensiblement le même diamètre. A titre indicatif, les microbilles peuvent par exemple présenter un diamètre compris entre 10 et 50 microns.

L'utilisation de telles microbilles de verre permet de réduire sensiblement l'usure par frottement de la bague d'attaque 30, par rapport à des bagues réalisées par exemple à partir de polymère chargé par des fibres de verre ou de carbone. La charge en microbilles de verre est préférentiellement comprise entre 25 % et 45 % en poids par rapport au poids total du polymère, et avantageusement égale à 35 %.

Le corps 30a peut être réalisé dans une matière thermoplastique tel qu'un polyamide (PA), par exemple un polyamide 4.6 ou 6.6. Bien entendu, il pourrait également être envisageable de prévoir un corps 30a réalisé avec un autre polymère. On pourrait par exemple utiliser des matières plastiques thermodurcissables appartenant à la famille de phénoplastes (PH).

Afin de diminuer le coefficient de friction entre le diaphragme 32 et la bague d'attaque 30 de manière à réduire les efforts transmis à une pédale d'embrayage de véhicule automobile, le polymère du corps 30a de la bague d'attaque 30 peut également comprendre, en outre, un additif antifriction tel que du PTFE, pouvant être avantageusement compris entre 5 % et 15 % en poids par rapport au poids total du polymère, réalisé en polyamide ou avec une résine de la famille des phénoplastes.

Après avoir effectué des essais comparatifs de résistance mécanique et de résistance à l'usure réalisés sur 500 000 cycles, chaque cycle correspondant à une manoeuvre de débrayage et d'embrayage, entre une bague d'attaque 30 comprenant un corps réalisé en polyamide 4.6 chargé de fibres de carbone et de PTFE, et une bague d'attaque 30 comprenant un corps en polyamide 4.6 chargé, dans les mêmes proportions, de microbilles de verre et de PTFE, la demanderesse a déterminé de manière surprenante que le remplacement des fibres de carbone par des microbilles de verre permet de réduire sensiblement l'usure de la bague d'attaque 30.

Comme illustré sur le tableau de la figure 2, pour une bague d'attaque 30 comprenant un corps réalisé en polyamide 4.6 chargé de fibres de carbone à 35 % et de PTFE à 10 % en poids par rapport au poids total du polymère, l'usure de la bague d'attaque 30 est comprise entre 0, 15 mm et 0,21 mm, lors d'essais menés sur dix pièces. A contrario, l'usure de la bague d'attaque 30 comprenant un corps réalisé en polyamide 4.6 chargé en microbilles de verre à 35 % et de PTFE à 10 % en poids par rapport au poids total du polymère est comprise entre 0,02 et 0,04 mm.

La demanderesse a donc déterminé que l'utilisation de microbilles de verre permet une réduction drastique de l'usure du corps 30a de la bague d'attaque 30 dans un rapport sensiblement égal à 1 pour 10. Dès lors, il devient possible de limiter sensiblement les risques d'usures prématurées de la bague d'attaque 30, générant une pollution des éléments environnants ladite bague, et de prévoir par exemple une dimension axiale de la bague 30 sensiblement réduite permettant notamment d'obtenir un dispositif plus compact.

En variante, la demanderesse a également déterminé que le remplacement de l'additif du corps 30a de la bague d'attaque 30 constitué par le PTFE par du MoS2, ou du graphite, pouvait également permettre de réduire le coefficient de friction entre le diaphragme 32 et la bague d'attaque 30. Dans ces conditions, la charge de MoS2, ou de graphite, est comprise entre 1 % et 10 % en poids par rapport au poids total du polymère pouvant être un polyamide ou une résine de la famille des phénoplastes.

En variante, il peut également être envisageable de prévoir de combiner ces différentes charges anti-friction entre elles pour la réalisation du corps 30a de la bague d'attaque 30.

Il peut également être envisageable de prévoir une bague d'attaque 30 réalisée dans une matière autre qu'une matière synthétique rigide, par exemple à partir de tôle sur laquelle est surmoulé au moins sur la face frontale orientée du côté du diaphragme 32, un corps d'épaisseur mince obtenu à partir d'une résine thermoplastique ou thermodurcissable tel que décrite précédemment.

Sur la figure 3, la courbe illustre le profil d'usure de la bague d'attaque 30 généré par le frottement sur le diaphragme 32 et obtenu lors du test de résistance mécanique et de résistance à l'usure pour 500 000 cycles. Ce profil a été effectué avec un appareil de métrologie de type Form Talysurf , permettant d'obtenir avec des échelles d'amplification différentes en abscisse et en ordonné, la forme et la profondeur de l'empreinte laissée par le diaphragme 32 sur la bague d'attaque 30. Comme mentionné précédemment, on observe une usure par rapport au profil initial comprise entre 0,02 mm et 0,04 mm, et étant ici sensiblement égale à 0,035 mm.

L'utilisation d'une bague d'attaque 30 comprenant un corps 30a réalisé à partir d'une matière synthétique chargée avec des microbilles de verre permet ainsi d'obtenir un élément présentant une excellente résistance à l'usure et de bonnes caractéristiques de friction avec le diaphragme 32, lors de manoeuvres de débrayage et d'embrayage.

En se référant de nouveau à la figure 1, la butée de débrayage comprend un flasque 12 de retenue de la bague d'attaque 30 s'étendant en direction du diaphragme 32, au-delà du plan radial passant par le centre des éléments roulants 7, et se terminant par un bord d'extrémité 12a rabattu par sertissage sur la surface extérieure 34 de la bague d'attaque 30. Le bord 12a présente en section droite par un plan axial, une convexité vers l'extérieur, en concordance de forme avec la surface extérieure 34 et assure la retenue axiale et angulaire de la bague d'attaque 30 sur la bague extérieure tournante 10.

La coopération du bord d'extrémité 12a serti avec la surface extérieure 34 assure une excellente retenue de la bague d'attaque 30. Toutefois, il est également envisageable de prévoir un blocage angulaire de la bague d'attaque 30 par l'intermédiaire d'ergots disposés sur ladite bague et en saillie dans des concavités adaptées de la bague tournante 10.

A l'extrémité opposée, le flasque 12 présente une portion d'extrémité ondulée 12b dirigée généralement vers l'intérieur et assurant le maintien d'un joint d'étanchéité 36 réalisé en une matière souple.

Le joint d'étanchéité 36 comprend un talon 37 et une lèvre 38. Le talon 37 est précontraint axialement entre la surface radiale d'extrémité de la portion axiale 10d de la bague extérieure tournante 10 et la portion d'extrémité 12b du flasque 12. Le talon 37 précontraint tend à reprendre ses dimensions initiales et exercer un effort permanent sur le flasque suivant une direction opposée au diaphragme 32, ce qui provoque un serrage du bord 12a du flasque 12 sur la surface 34 de la bague d'attaque 30, sous la forme d'un effort élastique. La retenue axiale de la bague de retenue 30 par le flasque 12 est donc assurée sans risque de prise de jeu car la mise en précontrainte axiale du talon 37 permet d'éviter la survenue de jeu entre la bague d'attaque 30 et la bague extérieure tournante 10. La lèvre 38 du joint d'étanchéité 36 est dirigée par la portion d'extrémité 12b du flasque 12 et vient en contact avec la collerette radiale 9 de la bague intérieure non tournante 5.

En fonctionnement, la butée de débrayage peut se déplacer axialement par rapport au tube guide 39 représenté en pointillés.

L'invention s'applique particulièrement à des butées de débrayages économiques, de faible masse, de faible encombrement, fiables, et présentant une faible usure.

Claims (15)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de butée de débrayage pourvu d'un élément de manoeuvre (2), d'un palier à roulement (1) comprenant une bague non tournante (5), une bague tournante (10), et au moins une rangée d'éléments roulants (7) disposés entre les bagues, et d'une bague d'attaque (30) en matériau synthétique apte à venir en contact avec un diaphragme (32) de mécanisme d'embrayage, ladite bague d'attaque étant rapportée sur la bague tournante, caractérisé en ce que la bague d'attaque (30) comprend un corps (30a) en matière synthétique réalisée avec un polymère chargé de microbilles de verre.

2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel le polymère est une résine thermoplastique.

3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel la résine thermoplastique est un polyamide (PA).

4. Dispositif selon la revendication 2 ou 3, dans lequel le polymère est un polyamide 4.6.

5. Dispositif selon la revendication 2 ou 3, dans lequel le polymère est un polyamide 6.6.

6. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel le polymère est une résine thermodurcissable.

7. Dispositif selon la revendication 6, dans lequel la résine thermodurcissable est une résine de la famille des phénoplastes (PF).

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la charge en microbilles de verre est comprise entre 25 % et 45 % en poids par rapport au poids total du polymère.

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le corps (30a) de la bague d'attaque (30) comprend, en outre, au moins un additif apte à réduire le coefficient de friction de ladite bague avec le diaphragme (32).

10. Dispositif selon la revendication 9, dans lequel l'additif comprend du PTFE.

11. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel la charge de PTFE est comprise entre 5 % et 15 % en poids par rapport au poids total du polymère.

12. Dispositif selon la revendication 9, dans lequel l'additif comprend du MoS2.

13. Dispositif selon la revendication 9, dans lequel l'additif comprend du graphite.

14. Dispositif selon la revendication 12 ou 13, dans lequel la charge de l'additif est comprise entre 1 % et 10 % en poids par rapport au poids total du polymère.

15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le corps (30a) de la bague d'attaque (30) comprend une portion d'appui (31) en contact avec une face frontale de la bague tournante et apte à être en contact avec le diaphragme, et une portion de centrage (33) pourvue d'une surface intérieure en 20 contact sur une portée extérieure de la bague tournante et assurant la coaxialité de la bague tournante et de la bague d'attaque, et dans lequel le dispositif comprend, en outre, un flasque de retenue (12) de la bague d'attaque pourvu d'un bord (12a) serti sur une surface extérieure de ladite bague d'attaque, la bague tournante étant 25 extérieure. 10 15