FR2886625A1 - Embossage et stockage de dechets mineraux et organiques, en particulier hydrocarbures et algues, dans une structure tubulaire flottante constituee de sacs en chapelet - Google Patents

Abstract

L'invention consiste en un dispositif de conditionnement original de déchets divers tels qu'huiles, hydrocarbures, dérivés du pétrole, débris en plastique et restes organiques en particulier ceux de végétaux, qui ont été ramassés par une barge. Les déchets (1) sont déposés dans un récepteur (2) en entonnoir. Les déchets sont embossés dans des sacs adéquats (8). Ici selon un système qui s'inspire de la fabrication des saucisses. Un compacteur (11) doté d'une vis sans fin (1 1') entraînée par un moteur (12) pousse les déchets dans un boyau (14) préalablement enfilé sur l'embout (13) du compacteur (11). Lorsqu'un sac (8) est suffisamment rempli, on arrête la vie sans fin et on ferme le sac par un lien (16) serré par un lieur (15). Un deuxième lien (16) est posé à une courte distance afin que chaque sac (8) soit fermé individuellement aux deux bouts. Les sacs (8), en chapelet (17) sont remis à l'eau par un orifice (18) du plat-bord (10) de la barge. Le chapelet flottera sur l'eau (20) en attendant d'être récupéré pour traitement. Ce module de conditionnement pourra faire partie intégrante de la barge, n'être qu'un accessoire, ou être porté par une annexe indépendante .

Description

La présente invention intervient dans le processus de dépollution d'un

milieu aquatique après la récolte des déchets par une barge ou par un autre navire équipé à cet effet que l'on nommera dorénavant barge pour simplifier les appellations.

La présente invention concerne un dispositif d'embossage et de stockage de déchets divers tels qu'huiles, hydrocarbures, dérivés du pétrole, débris en plastiques et restes organiques en particulier algues et autres végétaux, présents dans un milieu aquatique, qui ont été préalablement ramassés à l'aide d'une barge.

Traditionnellement l'embarcation qui ramasse des déchets, soit les stocke à son bord, soit les transfère dans une annexe de proximité. Cela ralentit les ramassages puisqu'il est nécessaire d'arrêter les manoeuvres de collecte afin de décharger les récipients ou les cuves lorsqu'ils sont pleins.

L'invention se caractérise par le conditionnement en chapelets de sacs remplis de déchets. Ces sacs, compte tenu de la densité de ces déchets, ou de leur conditionnement avec plus ou moins d'air peuvent flotter et ainsi être remis à l'eau. Cette caractéristique de l'invention permet donc de résoudre le problème de stockage puisque les déchets mis dans des sacs adéquats seront, remis à l'eau, en chapelet, libérant ainsi la barge.

L'invention comporte une deuxième caractéristique très intéressante qui s'offre dans le cas de lutte contre une marée noire, puisque ces sacs disposés en chapelet peuvent être disposés autour de la nappe polluante pour jouer ainsi un rôle de ralentisseur de dispersion si ce n'est de barrage flottant.

Le dispositif présente un large récepteur en forme d'entonnoir ce qui permet d'y déverser les déchets selon le mode de ramassage utilisé par la barge. Ce réceptacle sera adapté, en hauteur par exemple, au dispositif de celle-ci.

Selon le dispositif de la barge ou selon la nature des déchets deux systèmes sont prévus.

Le premier utilise des sacs individuels de type sac poubelle mais dont la qualité et la nature de la toile sera fonction de la nature du déchet. Les sacs remplis et fermés devront alors être solidarisés entre eux par un lien pour former ainsi un chapelet de sacs. Le deuxième système utilise la technique qu'utilisent les charcutiers pour pousser la saucisse. C'est à dire que les déchets, à l'instar de la chair à saucisse seront poussés par une vis sans fin vers un embout afin d'être embossés dans le boyau qui formera le chapelet de sacs. Sur cet embout sera enfilé le boyau en toile adéquate, comme fait le charcutier avec le boyau de porc. L'embout devra être suffisamment long afin qu'un chapelet de plusieurs éléments puisse être rempli sans ré-enfilage. On peut accélérer cette manoeuvre en utilisant une recharge pré-enfilée qui s'applique exactement sur l'embout.

Le choix dans la qualité de la toile du boyau se fera en fonction de la nature des déchets à emballer. II faudra veiller à la solidité, à la perméabilité ou l'imperméabilité, à la résistance à la dissolution ou à la corrosion de ce matériau. Il existe une grande variété en ce qui concerne la nature de la toile: coton, jute, polyester, polyéthylène, plastique, polyamide, filet, double filet, épaisseur très variable, toile renforcée ou pas.

On peut aussi utiliser un dispositif qui permet à une toile plane de se replier en tube, ce qui évite l'enfilage du boyau . La fermeture de ce tube peut alors se faire à l'aide d'une machine à coudre portative, d'une pince soudeuse, d'une colle ou d'un système mâle et femelle s'assemblant à la manière d'une fermeture éclair.

Lorsqu'un sac est jugé suffisamment embossé, on ferme ce boyau rempli à l'aide d'un lien. Dans le dispositif à sac individuel, on ferme le lien qui sera prévu dans la structure du sac, on fait tourner la tourelle, on libère le sac plein et on remet un sac vide. Dans le dispositif à chargement continu on stoppe le moteur de la vis sans fin et on ferme le sac à l'aide d'un lieur.

Pour constituer un chapelet de sacs remplis, s'il s'agit de sacs unitaires, il faudra joindre l'attache de fermeture à l'attache du fond du sac suivant. S'il s'agit du tube continu, on fermera par au moins deux liens contigus placés de telle sorte que l'on puisse séparer les sacs sans que ceux-ci ne se vident si les conditions l'exigent..

Selon l'espace sur la barge, on remettra à l'eau plus ou moins rapidement les premiers sacs remplis formant ainsi un chapelet flottant.

Les sacs remplis devraient, en principe, flotter parce que les déchets qu'ils contiennent sont en général moins denses que l'eau. Les végétaux seront plutôt disposés dans des filets dont les mailles permettront à l'eau de s'écouler et ainsi d'alléger la charge. Si on devait transporter des objets plus denses que l'eau, il faudra que les sacs soient bien étanches et y laisser une quantité d'air suffisante pour assurer leur flottaison.

Le chapelet pourra séjourner sur le plan d'eau avant d'être récupéré pour leur traitement. Les dessins annexés illustrent l'invention: La figure 1 représente une vue de dessus du récepteur en entonnoir (2) recevant les déchets (1), qui s'écoulent par un orifice (5") dans un sac porté par une tourelle (4) rotative tournant autour d'un axe (4') munie de plusieurs autres ouvertures (5' et 5"').

La figure 2 représente en coupe le récepteur en entonnoir (2) maintenu par un support (9) qui reçoit les déchets (1) qui descendent remplir un sac (8) maintenu en place par un orifice (5") d'une tourelle (4) mobile autour d'un axe (4') et qui possède un système de blocage (non représenté ici) pour mettre en concordance l'embout de l'entonnoir récepteur (3) et l'ouverture du sac (5"). La figure fait état ici de trois ouvertures (5', 5" et 5"') sur la platine de la tourelle afin que dans la position (5') on dispose un sac vide, qu'en position (5") le sac se remplit et qu'en position (5"') on détache et on ferme le sac rempli. Les sacs (8) sont fermés par un lien (7), et possèdent un autre lien (7') dans leur partie postérieure. Tout le dispositif repose sur le plat-bord (10) de la barge de récupération des déchets.

La figure 3 représente le dispositif en remplissage continu vu de dessus.

La figure 4 représente le même dispositif en coupe. Les légendes y sont identiques: Le récepteur en entonnoir (2) reçoit les déchets (1). Ces déchets tombent dans un compacteur (11) possédant une vis sans fin (1 l') entraînée par un moteur (12). Le tout étant maintenu par un support (9). Les déchets sont poussés dans un boyau (8) qui se remplit au fur et à mesure. Ce boyau a été préalablement enfilé (14) sur l'embout (13) du compacteur. Lorsque le sac est suffisamment chargé, on arrête le compactage en stoppant le moteur (12) qui bloque la vis sans fin (1 l') et on dispose un lien (16) à l'aide d'un appareil de serrage nommé lieur (15), puis à une courte distance on met sur le boyau un autre lien (16). Au fur et à mesure de l'ensachage, il se forme un chapelet (17) de sacs remplis de déchets qui vont descendre par l'orifice (18) du plat-bord de la barge (10) aidés en cela par un dispositif de rouleaux (19). Le chapelet de sacs se trouvera flottant à la surface de l'eau (20).

La figure 5 représente une recharge pré-enfilé de boyau (14) sur un cône tronqué (14') qui est ajusté à la forme de l'embout (13).

La figure 6 représente une toile (21) dont les deux bords sont terminés, l'un par un bourrelet dit mâle (22) et l'autre par un cylindre (23) creux et ouvert longitudinalement de telle sorte que la partie mâle (22) puisse venir se loger dans la partie femelle (23) La figure 7 représente la formation de la toile en boyau (21) avec l'accrochage de la partie mâle (22) dans la partie femelle (23).

La figure 8 représente le dispositif (24) qui permet à la partie mâle (22) de se retrouver dans la partie femelle (23) grâce aux deux rainures (25) qui écartent les lèvres de la partie femelle (23).

Description

Le dispositif débute par un récepteur en entonnoir (2) qui peut recevoir des déchets (1) ramassés par une barge. Ces déchets seront déposés dans ce récepteur(2) selon des modalités diverses qui peuvent faire l'objet d'un autre brevet.

Deux dispositifs sont proposés: Le premier va utiliser des sacs individuels. Les déchets s'écoulent par un embout (3) qui se trouve disposé au dessus d'un orifice (5") qui maintient béant un sac porté par une tourelle (4) rotative tournant autour d'un axe (4') munie de plusieurs autres ouvertures (5' et 5"') et qui dispose d'un blocage, non dessiné ici, permettant la concordance entre l'embout (3) et l'orifice (5"). Cette tourelle a pour effet d'accélérer la manoeuvre puisqu'en (5') on dispose le sac, qu'en (5") le sac se remplit et qu'en (5"') le sac est fermé et détaché de la tourelle. Ce dispositif est maintenu par un support (9), ce qui rend indépendant le dispositif par rapport à la barge (10). A la partie supérieure le sac (8) est fermé par un lien (7) qui peut être intégré et automatique ou autres à l'aide, par exemple, d'un lieur, et dans leur partie postérieure le sac possède un autre lien libre (7') qui servira à arrimer un sac à l'autre afin de former un chapelet.

Le deuxième dispositif permet d'éviter le changement de sacs en utilisant la technique du charcutier lorsqu'il pousse la saucisse (embosser est le terme exact). Les déchets sont collectés par un même récepteur en forme d'entonnoir (2) mais ils vont être poussés par la vis sans fin (1 l') d'un compacteur (11) dans un embout (13) sur lequel on aura préalablement enfilé un boyau (14) avec suffisamment de longueur pour effectuer le remplissage de plusieurs sacs. Un moteur (12) entraîne la vis sans fin (3) tant et si bien que les déchets empliront le boyau (14). Quand on jugera que le sac a suffisamment été enfourné, on stoppera le moteur (12) ce qui stoppera l'embossage et à l'aide d'un lieur (15) on fermera le boyau avec un lien (16). On disposera un deuxième lien (16) un petit peu plus loin pour faire le fond du sac (8) suivant et ainsi de suite. Cette partie du boyau non remplie, entre deux liens, servira pour manoeuvrer le chapelet et aussi pourra permettre de désolidariser deux sacs contigus si l'occasion le demande. La manoeuvre de l'enfilage du boyau peut être simplifiée par l'utilisation de recharge, toute prête, de boyau (14) déjà enfilé sur un support (14') qui viendra s'adapter sur l'embout (13). Afin d'éviter la manoeuvre de l'enfilage du boyau, on peut aussi mettre un dispositif continu de formation d'un tube par une toile (21). La toile refermée sur elle-même au niveau de l'embout (3) pourrait alors être cousue à l'aide d'une machine à coudre portative, ou être soudée à l'aide d'une pince spéciale, voire collée. On pourrait aussi utiliser une toile possédant un système d'auto fermeture de style fermeture éclair décrite ici. La partie femelle (23) d'un bord de toile (21) sera écartée, ouverte grâce à deux rainures (25) de part et d'autre de la pièce trouée (24) ce qui permettra à la partie mâle (22) de la toile (21) de se retrouver à l'intérieur de (23) suite à la progression simultanée de ces deux parties sur le dispositif (24).

Au fur et à mesure de l'ensachage, il se forme un chapelet (17) de sacs remplis de déchets qui vont descendre par l'orifice (18) du plat-bord de la barge (10) aidés en cela par un dispositif à rouleaux (19). Le chapelet de sacs se trouvera flottant à la surface des flots (20) dans l'attente d'un retraitement.

Claims (9)

Revendications:

1. Dispositif d'embossage de déchets dans une structure tubulaire en chapelet caractérisée en ce qu'il comporte un récepteur en entonnoir (2) et un embout de remplissage (3) de sacs (8) qui pleins forment un chapelet (17) pouvant flotter sur l'eau (20) à fin de stockage, voire de barrage flottant.

2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que les sacs (8) sont présentés au remplissage sous l'embout (3) par une tourelle (4) mobile autour de l'axe (4') et ajustée de telle sorte que l'embout (3) soit en concordance avec l'ouverture (5") du sac.

3. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que les sacs (8) sont présentés sous la forme d'un boyau (14) enfilé sur l'embout (13).

4. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que les déchets sont poussés par une vis sans fin (11') dans l'embout (13) pour former les sacs (8) en chapelet.

5. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que les sacs (8) sont fermés aux deux bouts et reliés les uns aux autres pour former un chapelet (17).

6. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que les sacs (8) sont de texture et de nature à contenir les déchets (1) collectés.

7. Navire caractérisé en ce qu'il comporte le dispositif selon les revendications de 1 à 6 de façon intégrée ou amovible.

8. Dispositif selon la revendication 4 caractérisé par une recharge de boyau (14) pré-enfilé sur un support (14') adapté à l'embout (13).

9. Chapelet de sacs selon les revendications 1, 4, 5 et 6 caractérisé en ce qu'il peut jouer le rôle d'un barrage flottant dans le cas d'une marée noire.