FR2761348A1 - Conditionnement pour produit alimentaire destine a etre rechauffe par micro-ondes - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un conditionnement pour produit alimentaire destiné à être réchauffé par micro-ondes, ledit conditionnement étant pourvu d'au moins un joint de scellage (3) réalisé en au moins un matériau plastique, caractérisé en ce que ledit joint de scellage présente au moins une zone de rupture (6) susceptible de rompre de façon privilégiée sous l'effet d'une augmentation prédéterminée de la pression régnant à l'intérieur dudit conditionnement et résultant de l'action des micro-ondes sur ledit produit alimentaire. La zone de rupture (6) privilégiée du joint de scellage (3) permet d'obtenir l'ouverture du conditionnement à une température prédéterminée de réchauffage.

Description

Conditionnement pour produit alimentaire destiné à être réchauffé par micro-ondes.

L'invention concerne le domaine de l'industrie alimentaire. Plus précisément, l'invention concerne le domaine de la fabrication des conditionnements pour produits alimentaires destinés à être réchauffés par micro-ondes, tels que notamment, mais non exclusivement, les plats cuisinés.

L'évolution des habitudes alimentaires a laissé une place de plus en plus grande aux produits alimentaires prêts à être consommés et en particulier aux produits destinés à être réchauffés par micro-ondes. De nombreux produits de ce type sont ainsi conçus de façon à permettre leur réchauffage rapide par passage dans un four à micro-ondes et, à cet effet, sont conditionnés dans un conditionnement scellé présentant une structure permettant de placer le produit directement à l'intérieur du four à micro-ondes sans avoir à le déconditionner au préalable. Une fois le produit réchauffé à une température propice à la consommation, qui idéalement est comprise entre environ 60"C et environ 700C, I'utilisateur a juste besoin d'ouvrir le conditionnement pour consommer ensuite celui-ci.

De tels conditionnements sont constitués par des matériaux non susceptibles d'être chauffés par les micro-ondes tels que principalement les matériaux plastiques alimentaires (polyéthylène, polypropylène, polyéthylènetéréphtalate...) et présentent une ouverture généralement scellée grâce à au moins un joint de scellage constitué par un matériau plastique de type polyéthylène. Ils peuvent présenter des formes très variées et notamment se présenter sous forme de sachets ou de contenants souples ou rigides (barquettes) operculés par un opercule pouvant également être souple ou rigide.

Les micro-ondes dispensées par le four provoquant un chauffage sélectif du produit alimentaire présent à l'intérieur du conditionnement, chauffage qui se traduit par une augmentation rapide de la pression à l'intérieur dudit conditionnement, il est toutefois nécessaire de percer celui-ci avant de le placer dans le four. Si une telle précaution n'est pas prise, l'augmentation de la pression à l'intérieur du conditionnement peut conduire à une explosion de celui-ci. Si une telle explosion se produit, une partie ou la totalité du produit réchauffé est perdue et l'intérieur du four est sali. Afin d'éviter de tels désagréments, il convient donc de pratiquer au moins une ouverture dans le conditionnement, avant de l'introduire dans le four, de façon à permettre à la pression régnant à l'intérieur de celui-ci de s'équilibrer lors du chauffage avec celle régnant à l'extérieur de celui-ci.

Toutefois, il a été observé qu'une telle solution impliquait de nombreux inconvénients. En premier lieu, on sait que les fours à micro-ondes du commerce présentent des puissances effectives qui varient de façon sensible d'un modèle à l'autre, par rapport aux puissances affichées (c'est-à-dire la ou les puissances indiquée(s) par le constructeur du four). I1 est ainsi très difficile pour les fabricants de produits conditionnés dans de tels conditionnements de déterminer le temps de chauffage, la puissance de chauffage ainsi que le nombre et la taille d'ouvertures devant être utilisés pour permettre un réchauffage adéquat du produit alimentaire jusqu'à la température la plus propice à la consommation (généralement 60"C à 70"C). L'expérience montre ainsi que pour un temps et une puissance indiqués sur le conditionnement par le fabricant, on obtient, selon les fours utilisés, des produits alimentaires plus ou moins bien réchauffés, c'est-à-dire pouvant montrer une température bien inférieure ou bien supérieure à la température idéale de réchauffage.

En second lieu, le conditionnement devant être percé par le consommateur, par exemple à l'aide d'une fourchette ou de la pointe d'un couteau, on constate que le nombres et la taille des orifices ainsi pratiqués peut varier de façon importante d'un consommateur à l'autre et ainsi entraîner également des variations de température du produit réchauffé. On notera qu'une solution à ce problème consiste à prévoir sur le conditionnement une ouverture calibrée fermée par un opercule destiné à être ôté par l'utilisateur juste avant l'introduction du produit à l'intérieur du four. Une telle solution présente toutefois l'inconvénient de compliquer la fabrication du conditionnement et ainsi d'accroître son coût. De plus, une telle solution ne permet pas de résoudre le problème mentionné ci-dessus résultant de la variabilité des puissances effectives dispensées par les fours micro-ondes disponibles dans le commerce.

Le principal objectif de la présente invention est de proposer un conditionnement pour produit alimentaire destiné à être réchauffé par micro-ondes ne présentant pas les inconvénients de l'état de la technique mentionnés ci-dessus.

Notamment, un objectif de la présente invention est de décrire un tel conditionnement qui permette de réchauffer le produit alimentaire qu'il contient à une température relativement stable quel que soit le four micro-ondes utilisé.

Egalement, un objectif de l'invention est de divulguer un tel conditionnement dont l'utilisation n'implique pas d'intervention particulière du consommateur et notamment n'impliquant pas la nécessité de le percer avant de le placer à l'intérieur du four.

Enfin, encore un objectif de l'invention est de proposer un tel conditionnement qui puisse être très facilement ouvert après réchauffage.

Ces différents objectifs sont atteints grâce à l'invention qui concerne un conditionnement pour produit alimentaire destiné à être réchauffé par micro-ondes, ledit conditionnement étant pourvu d'au moins un joint de scellage réalisé en au moins un matériau plastique, tel que par exemple un matériau de type polyéthylène, caractérisé en ce que ledit joint de scellage présente au moins une zone de rupture susceptible de rompre de façon privilégiée sous l'effet d'une augmentation prédéterminée de la pression régnant à l'intérieur dudit conditionnement et résultant de l'action des micro-ondes sur ledit produit alimentaire.

L'utilisation d'une telle zone de rupture privilégiée sur le joint de scellage permet d'obtenir l'ouverture du conditionnement dès que la pression régnant à l'intérieur dudit conditionnement dépasse une valeur prédéterminée dépendant directement (PV = nRT) de la température du produit alimentaire conditionné dans celui-ci. Ainsi, l'utilisateur sait immédiatement si le produit est suffisamment réchauffé ou non puisque l'absence d'ouverture du conditionnement au niveau de la zone de rupture lui indique que le temps ou la puissance de chauffage n'ont pas été suffisamment importants pour atteindre la température idéale de réchauffage.

L'invention permet donc de résoudre le problème résultant de la variabilité des puissances effectives des fours micro-ondes du commerce, tout en supprimant toute intervention de l'utilisateur sur le conditionnement avant de placer celui-ci dans le four.

Bien que, comme il sera explicité ci-après en détail, la présente invention propose des modes de réalisation particulièrement avantageux d'une telle zone de rupture, on comprendra que l'homme de l'art pourra envisager différentes façons de réaliser celle-ci, notamment en fonction de la nature du matériau constituant le joint de scellage, du matériau ou des matériaux constituant le conditionnement, en fonction du volume intérieur du conditionnement, de la température de chauffage souhaitée pour le produit à consommer,etc...

L'invention trouve son application pour tout type de conditionnement dont le contenu est destiné à être réchauffé par micro-ondes. Ce conditionnement pourra notamment être constitué par un sachet dont l'ouverture est fermée par ledit joint de scellage. I1 pourra aussi être constitué par l'association d'un contenant, souple ou rigide (barquette), et d' un film, pouvant également être souple ou rigide, operculé sur ledit contenant grâce à au moins un joint de scellage périphérique.

Classiquement, les joints de scellage utilisés dans l'état de la technique présentent une largeur uniforme généralement comprise entre 3 et 6 mm. D'une façon tout à fait surprenante, la Demanderesse a constaté que, selon une variante préférentielle de l'invention, ladite zone de rupture du joint de scellage pouvait avantageusement être constituée par une zone présentant une largeur plus importante que la largeur du reste dudit joint et faisant saillie vers l'intérieur dudit conditionnement. Alors que l'homme de l'art aurait été tenté de prévoir une zone de rupture présentant une largeur plus faible que la largeur du reste du joint pour favoriser la rupture du joint, et ainsi l'ouverture du conditionnement au niveau de cette zone de rupture, l'invention préconise au contraire l'utilisation d'une zone présentant une largeur plus importante que la largeur du reste du joint, pour aboutir à un tel résultat. Avantageusement, ladite zone de rupture privilégiée présente ainsi une largeur maximale comprise entre environ 130% et environ 300% de la largeur moyenne du reste dudit joint de scellage.

I1 pourra être envisagé de concevoir ladite zone de rupture avec des formes variables. Toutefois, la Demanderesse a également constaté que ladite zone de rupture pouvait présenter, selon une variante préférentielle de mise en oeuvre de l'invention, une forme essentiellement triangulaire dont l'un des sommets est dirigé vers l'intérieur dudit conditionnement. Les expériences ont en effet prouvé qu'une telle forme permettait d'optimiser l'ouverture du conditionnement, une telle ouverture se produisant lorsque la température et donc la pression régnant à l'intérieur du conditionnement dépassent une valeur prédéterminée, l'effet de cette augmentation de la pression sur la zone de rupture commençant par une rupture du joint au niveau du sommet du triangle formé par cette zone. Dans ce cas, le triangle formé par ladite zone de rupture présentera également avantageusement des côtés formant un angle a compris entre 90" et 115 0 avec le bord dudit conditionnement.

On notera que de nombreux conditionnements de l'état de la technique présentent un film formant avec ledit contenant au moins une patte d'amorce de pelabilité destinée à en faciliter l'ouverture après l'opération de réchauffage. Selon une variante de réalisation de l'invention préférée entre toutes, ladite zone de rupture dudit joint de scellage est prévue au niveau d'une telle patte de pelabilité, la zone de largeur plus importante faisant saillie vers l'intérieur du conditionnement.

On pourra envisager différents matériaux scellables pour constituer ledit joint de scellage. On utilisera généralement à cet effet un matériau thermoscellable, quoique l'on pourra également envisager l'utilisation d'un matériau pouvant être fondu sous l'effet d'ultra-sons. Préférentiellement, ledit joint sera constitué de polyéthylène pelable.

L'invention, ainsi que les différents avantages qu'elle présente, vont maintenant être expliqués plus en détails grâce à la description qui va suivre d'un exemple non limitatif de réalisation de celle-ci en référence aux dessins dans lesquelles:
- la figure 1 représente une vue supérieure d'une barquette formant un élément constitutif d'un conditionnement selon la présente invention;
- la figure 2 représente une vue agrandie de ladite barquette au niveau de la zone de rupture privilégiée du joint de scellage dudit conditionnement;
- les figures 3, 4 et 5 montrent d'autres formes pouvant être données à la zone de rupture privilégiée préconisée par l'invention.

En référence à la figure 1, un conditionnement pour produit alimentaire destiné à être réchauffé par micro-ondes est constituée d'une barquette formant contenant 1 en polypropylène semi-rigide operculé par un film en polyamide/polyéthyle souple (non représenté pour les besoins de clarté de la description).

Cette barquette présente une alvéole 2 prévue pour recevoir ledit produit alimentaire (par exemple un plat cuisiné). L'operculage du film sur la barquette 1 est réalisé grâce à un joint de scellage 3 prévu à la périphérie de la barquette 1 et qui, comme il sera explicité ci-après plus en détails, présente selon l'invention une forme particulière.

Dans le présent mode de réalisation, ce joint de scellage 3 est réalisé en polyéthylène pelable thermofusible à une température comprise entre 120"C et 1800C, mais il pourra bien sûr être envisagé d'utiliser, dans d'autres modes de réalisation, d'autres matériaux pour constituer ce joint.

A la périphérie de la barquette 1 sont prévues deux zones 4,5 situées dans deux des angles de celle-ci non recouvertes par le joint de scellage 3 et destiné à coopérer avec le film d'operculage pour former deux pattes d'amorce de pelabilité permettant de faciliter l'ouverture du conditionnement et la consommation du produit alimentaire.

Conformément à la présente invention, ce joint de scellage 3 présente une zone de rupture privilégiée 6, susceptible de se rompre lorsque la pression régnant à l'intérieur du conditionnement dépasse une valeur prédéterminée résultant de l'échauffement du produit alimentaire qu'il contient par action des micro-ondes.

Cette zone de rupture privilégiée 6 est prévue à proximité de la zone 5 de la barquette, c'est-à-dire au niveau d'une des pattes d'amorce de pelabilité du conditionnement et fait saillie vers l'intérieur du conditionnement.

Comme on peut le voir plus précisément sur la figure 2, la zone de rupture privilégiée 6 du joint de scellage 3 présente une largeur supérieure à la largeur du reste du joint. Dans le cadre du présent mode de réalisation, la largeur maximale de la zone de rupture privilégiée est de 18 mm alors que la largeur du reste du joint est essentiellement uniformément de 6 mm.

Selon une variante avantageuse de l'invention, cette zone 6 montre une forme essentiellement triangulaire.

Lorsque le conditionnement est introduit à l'intérieur d'un four à microondes, l'action de celles-ci provoque un échauffement du produit alimentaire disposé dans l'alvéole 2 de la barquette 1. Le volume intérieur du conditionnement restant constant, cette augmentation de pression se traduit par une augmentation linéaire de la pression régnant dans ce volume. Lorsque cette pression dépasse une valeur déterminée, correspondant à un réchauffage adéquat du produit alimentaire à consommer, le joint de scellage 3 commence à se rompre au niveau de la zone de rupture privilégiée 6, jusqu'à provoqué la rupture complète du joint à ce niveau et le dégazage contrôlé de l'intérieur du conditionnement.

Des expériences ont montré que l'attaque de la zone de rupture 6 commençait par le sommet de celui (comme symbolisé par la petite flèche sur la figure 2).

Grâce à une telle zone de rupture privilégiée 6, l'utilisateur sait que le produit alimentaire est suffisamment chaud pour être consommé, la forme de la zone de rupture étant conçue pour autoriser une rupture du joint de scellage 3 lorsque le produit atteint cette température.

Ainsi, l'invention permet de supprimer tous les inconvénients de l'état de la technique mentionnés dans le préambule de la présente demande de brevet.

Selon les figures 3, 4 et 5, d'autres formes de la zone de rupture donnant également de bons résultants sont représentés. En référence à la figure 3 et à la figure 4, la zone de rupture peut présenter une forme polygonale intégrant quatre côtés faisant saillie vers l'intérieur du conditionnement en formant des bords concaves ou convexes. En référence à la figure 5, la zone de rupture peut également présenter des cotés incurvés, en forme de "chapeau chinois".

Les modes de réalisation de l'invention ici décrits n'ont pas pour objet de réduire la portée de l'invention. I1 pourra donc y être apporté de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci. En particulier, on notera que la barquette pourra présenter une forme complètement différente de celle-indiquée. De même la zone de rupture du joint de scellage pourra être conçue sous d'autres formes que celles indiquées.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   caractérisé en ce que ledit joint de scellage présente au moins une zone de rupture (6) susceptible de rompre de façon privilégiée sous l'effet d'une augmentation prédéterminée de la pression régnant à l'intérieur dudit conditionnement et résultant de l'action des micro-ondes sur ledit produit alimentaire.

   1. Conditionnement pour produit alimentaire destiné à être réchauffé par microondes, ledit conditionnement étant pourvu d'au moins un joint de scellage (3) réalisé en au moins un matériau plastique,
2. 2. Conditionnement selon la revendication 1 caractérisé en qu'il est constitué par un sachet dont l'ouverture est fermée par ledit joint de scellage (3).
3. 3. Conditionnement selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il est constitué par un contenant souple ou rigide (1) et par un film souple ou rigide operculé sur ledit contenant grâce à au moins un joint de scellage périphérique (3).
4. 4. Conditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisé en ce que ladite zone de rupture (6) est constituée par une zone dudit joint (3) présentant une largeur plus importante que la largeur du reste dudit joint et faisant saillie vers l'intérieur dudit conditionnement.
5. 5. Conditionnement selon la revendication 4 caractérisé en ce que ladite zone de rupture privilégiée (6) présente une largeur maximale comprise entre 130 % et 300% de la largeur moyenne du reste dudit joint de scellage (3).
6. 6. Conditionnement selon l'une quelconque des revendications 4 ou 5 caractérisé en ce que ladite zone de rupture (6) présente une forme essentiellement triangulaire dont l'un des sommets est dirigé vers l'intérieur dudit conditionnement.
7. 7. Conditionnement selon la revendication 6 caractérisé en ce que le triangle formé par ladite zone de rupture (6) présente des côtés (6a,6b) formant un angle a compris entre 90C et 115 avec le bord (7) dudit conditionnement.
8. 8. Conditionnement selon l'une quelconque des revendications 3 à 7 caractérisé en ce que ledit film forme avec ledit contenant au moins une patte d'amorce de pelabilité, ladite zone de rupture (6) dudit joint de scellage (3) étant prévue au niveau de ladite patte d'amorce de pelabilité.
9. 9. Conditionnement selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce que ledit joint est constitué de polyéthylène pelable.