FR2706208A1 - Dispositif pour réaliser des animations graphiques sur un ruban de papier. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif ayant pour double objet de permettre, d'une part, de porter bout à bout sur un ruban de papier (2) des dessins légèrement différents des uns des autres correspondant aux phases successives d'une animation graphique, et, d'autre part, d'entraîner par saccades ce ruban (2) pour mettre en animation les dessins dont il est le support. Ce dispositif comprend un système optique (51) destiné à projeter l'image de tout dessin occupant un segment donné du ruban sur le segment adjacent, de telle sorte qu'en dessinant une séquence, l'opérateur suive à la pointe de son crayon simultanément les contours du dessin en cours d'exécution et ceux du dessin précédent à modifier; et des moyens d'entraînement (5, 6) destiné à faire défiler les dessins par intermittence pour donner la sensation visuelle d'un mouvement continu.

Description

-1- La présente invention concerne un dispositif pour réali- ser des

dessins animés ayant pour double objet de permettre, d'une part, de porter bout à bout sur un ruban de papier des dessins légèrement différents les uns des autres représentant5 les phases successives d'une animation graphique, et d'autre part, d'entraîner par intermittence ce ruban de papier, de

telle sorte que les images fixes dont il est le support su- bissent des déplacements successifs séparés par des temps de repos pour donner la sensation visuelle d'une continuité du10 mouvement.

Un dessin animé est constitué d'une suite d'images fixes distinctes mais peu différentes les unes des autres, qui sont

le résultat de calquages successifs et dont le défilé inter-

mittent, par un effet dû à la persistance des impressions lu-

mineuses sur la rétine, procure à l'observateur l'illusion d'un mouvement continuo

Pour réaliser une telle succession de dessins, on a re-

cours traditionnellement au procédé des calques superpo-

sables constitué par des feuilles de plastique transparentes

ou analogue, qui nécessite des manipulations complexes.

En outre, l'animation d'images fixes dont le support est constitué par un ruban ou analogue exige que ce ruban soit entraîné de façon intermittente de manière à faire défiler ces images fixes par saccades et à une cadence suffisamment

rapide pour que l'oeil perçoive une continuité dans la série.

On connaît le mécanisme d'entraînement du film cinémato-

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graphique dans lequel des griffes venant se placer dans des perforations marginales entraînent par saccades les images

dont les arrêts sont synchrones de l'ouverture d'un obtura-

teur. L'invention, telle qu'elle est caractérisée dans les revendications, résoud le problème consistant à créer un dis- positif pour fabriquer et visionner des dessins animés permettant, d'une -part, de dessiner bout à bout et directe- ment sur un ruban de papier des images correspondant aux10 phases successives d'un mouvement sans recourir au procédé des calques superposables, et d'autre part, d'entraîner par saccades ce même ruban, de manière à mettre en animation les

images fixes dont il est le support.

Le dispositif selon l'invention comprend un ruban de papier déplacé au moyen de rouleaux d'entraînement à la surface d'un plateau transparent utilisé tour à tour comme table à dessin lumineuse pendant la phase de fabrication des dessins animés et comme platine de visualisation pendant la phase de vision. Un système optique, logé dans la partie inférieure de cette20 table à dessin, fait subir une rotation de 180 à un faisceau lumineux traversant le ruban, de manière à projeter l'image de tout dessin occupant un segment donné du ruban traversé par ce faisceau sur le segment vierge adjacent. En exécutant un dessin d'une série donnée, l'opérateur peut ainsi suivre simultanément les contours du dessin en cours d'exécution et ceux du dessin précédent formés au moyen du système optique et projetés à travers le corps du papier: la superposition permet à l'opérateur de recopier le dessin précédent en le modifiant légèrement dans le sens du mouvement souhaité. La

visualisation des animations ainsi créées est ensuite réali-

sée au moyen d'un système mécanique comprenant deux appareils d'appel constitués par des cylindres revêtus partiellement de patins d'entraînement offrant une surface d'appui à des ressorts de contrepression entraînant par intermittence le

ruban de papier dont les arrêts sont synchrones de l'alimen-

tation d'une source lumineuse éclairant les dessins.

-3- La présente invention, outre son maniement simple, a pour avantages de permettre l'exécution de séquences graphiques directement sur un ruban de papier sans recourir au procédé des calques superposables, tout en admettant l'emploi des5 divers moyens graphiques utilisables sur support papier, tels que mine de plomb, crayon à bille, crayon feutre, crayon de couleur, etc, et d'admettre comme support pour ces dessins un ruban de papier simplement conditionné en rouleau ou bobine, sans perforations préalables, ne nécessitant pas l'entraîne-10 ment au moyen de griffes et se prêtant à toutes sortes de

transformations utiles tels que découpage, collage, montage.

La présente invention est décrite ci-dessous de façon détaillée en se référant aux dessins annexés, dans lesquels:

- la figure 1 est une vue en coupe représentant un dispo-

sitif pour fabriquer et visionner des dessins animés confor- mément à la présente invention; - la figure 2 représente, à titre d'exemple, une séquence graphique telle que réalisée à partir du dispositif selon l'invention;

- la figure 3 est une vue schématique du mécanisme d'en-

traînement intermittent du ruban de papier portant les images, utilisé pour visionner un dessin animé;

- les figures 4a à 4c sont des vues schématiques représen-

tant différents modes de réalisations des appareils d'entrai-

nement; - - -

- les figures 5a à 5c sont des vues schématiques repré-

sentant le fonctionnement, décomposé en trois temps, du système d'entraînement et d'éclairage intermittents du ruban; - la figure 6 est une vue schématique représentant le système optique utilisé lors de la phase de fabrication d'un dessin animé, ainsi que la marche d'un rayon lumineux dans ce système;

- la figure 7 est une vue schématique représentant l'ache-

minement d'une image à travers le système optique.

- la figure 8 représente schématiquement le mode d'ali-

mentation des appareils d'entraînement et les modes de dévi-

dage et de reprise des bobines débitrice et réceptrice.

-4- Le dispositif selon l'invention permet de créer et de vi- sionner des séquences graphiques dont la figure 2 représente

un exemple. Des dessins A, B. C, etc, correspondant aux phases successives d'un mouvement donné se succèdent de haut5 en bas sur un ruban de papier. Ces dessins fixes sont diffé- rents les uns des autres, chacun d'eux étant la copie légère-

rement modifiée de celui qui le précède dans la série, le dessin C étant la copie légèrement modifiée du dessin B qui est lui-même la copie légèrement modifiée du dessin A, etc.10 Pour dessiner une séquence semblable, il est nécessaire, lors de l'exécution de chacun des dessins qui la composent, que l'opérateur dispose du calque du dessin précédent afin de lui porter, en le recopiant, de légères modifications allant dans le sens du mouvement recherché. Pour créer ensuite l'illusion

d'une animation à partir de telles images fixes il est néces-

saire que le ruban leur servant de support soit entraîné par saccades, de telle sorte que ces images fixes subissent des déplacements successifs relativement rapides séparés par des temps de repos, pour donner à l'observateur la sensation visuelle d'une continuité du mouvement. En outre, pour obtenir une qualité visuelle optimale de l'animation et supprimer l'effet de flou dû au défilement rapide des images, il est nécessaire que les-déplacements du ruban d'une image à l'autre soient imperceptibles et que seuls demeurent visibles les

dessins arrêtés entre les déplacements du ruban.

Pour satisfaire à ces objets, le dispositif selon l'inven-

tion représenté sur la figure 1 comprend un boîtier (1) à l'intérieur duquel un ruban de papier (2) utilisé comme support des images est déroulé d'une bobine débitrice (3) en

direction d'une bobine réceptrice (4) au moyen de deux appa-

reils d'entraînement (5,6) constitués de deux cylindres d'en-

traînement (16,17) et de ressorts de contre-pression (18,19)

décrits en détail plus bas. Des galets guide (7 à 10) cons-

titués par des cylindres montés fous sur des axes perpen-

diculaires à la direction de défilement du papier servent de points d'appui au ruban (2) et délimitent son parcours à -5- l'intérieur du boîtier (1) en protégeant le papier contre les

risques de froissement et de bourrage.

Un plateau transparent (13) constitué d'une plaque rigide, m. ince, plane et rectangulaire, en verre ou en "Plexiglas", d'une longueur égale à celle de deux images successives, est disposé entre les appareils d'entraînement (5,6) dans un plan tangent aux cylindres (16, 17). Ce plateau (13) est fixé par ses bords longitudinaux à la face intérieure des parois latérales du boîtier (1).10 Selon la forme de réalisation préférentielle, le plateau (13). destiné à servir de support au ruban (2), est incliné

par rapport à la base du boîtier (1) ce qui en rend l'utili-

sation plus pratique. La moitié haute (14) de ce plateau (13) est logée dans là parktie supérieure du bottier (1)} La moitié basse (15), tournant sa face supérieure vers l'utilisateur. est comprise dans une ouverture rectangulaire, aux dimensions

d'une image, ménagée à la partie supérieure du boîtier (1). Cette moitié basse (15) est utilisée comme platine de visua- lisation et comme table à dessin lumineuse'respectivement20 pendant les phases de vision et de fabrication d'un dessin animé, lesquelles correspondent aux deux objets de la pré-

sente invention. Pour la clarté de la description, sont exposées ci-après, en premier lieu, les caractéristiques du système d'entraîne-

ment et d'éclairage intermittents du ruban (2), et en second

lieu, les caractéristiques du système optique destiné à for-

mer par projeotion les calques des dessins sur ce ruban (2).

La figure 3 représente schématiquement le mécanisme d'en-

traînement. Le ruban (2), tournant sa face dessinée vers le

haut, est disposé sous tension contre la surface supérieure du plateau (13) dont la moitié basse (15) est utilisée comme pla-

tine de visualisation. L'examen des images s'opère directement sur le ruban (2) défilant à la surface de la platine(15)- Deux appareils d'appel (5,6) disposés respectivement sur des axes35 parallèles contigus aux bords inférieur et supérieur du pla-

teau (13r), perpendiculairement à la direction de défilement du

paDpier, assurent l'entraînement intermittent du ruban (2).

-6- Les appareils d'entraînement (5,6) sont constitués de deux cylindres d'entraînement (16,17) de même diamètre, revêtus partiellement sur leur surface périphérique de patins d'entraînement (27,28) formant saillie et destinés à venir en5 butée sur des ressorts de contre- pression (18,19). Ces patins (27,28) sont réalisés à partir d'un matériau élastique et

adhérent, tel que caoutchouc, résine synthétique ou analogue.

Les ressorts de contre-pression (18,19) sont constitués de

lames plates, flexibles et élastiques, de préférence en mé-

tal, légèrement cintrées, disposés parallèlement à la direc-

tion de défilement du ruban (2), tournant leur face convexe vers les cylindres d'entraînement (16,17) et fixées par une extrémité sur des barres d'entretoisement (37,38). Le ruban (2) à entraîner est intercalé entre les cylindres entraîneurs

(16,17) et les ressorts de contre-pression (18,19).

L'action conjuguée de deux appareils d'entraînement (5,6) a pour effet d'assurer une tension constante du ruban (2) à la surface du plateau (13) et permet d'exercer à volonté sur ce ruban (2) des mouvements d'entraînement aussi bien en avant

qu'en arrière.

Les patins (27,28) et les ressorts (18,19) peuvent être en nombre variable et agencés de diverses façons. Les figures 4a

à 4c représentent différents modes de réalisation d'un appa-

reil d'entraînement (5) comprenant des patins d'entraînement (27) et des ressorts (18). Quelle que soit la configuration adoptée, le côté des ressorts presseurs (18) appuyant.sur le ruban (2) doit offrir une surface parfaitement lisse et ne

constituer en aucune façon un frein risquant de gêner les dé-

placements du ruban (2) dans un sens ou dans l'autre.

Des roues à gorge (20,21) de même diamètre sont calées respectivement sur les extrémités des cylindres (16,17). Une courroie (22) est tendue dans ces gorges (20,21) et sert de lien à ces cylindres (16,17). Cette courroie (22) est de

préférence crantée afin d'éliminer tout risque de glissement.

Une manivelle (23) commandant directement une poulie motrice (24) transmet un mouvement de rotation au cylindre entraîneur (17) par l'intermédiaire d'une courroie (25) conduisant une -7- roue à gorge (26) fixée à l'extrémité du cylindre entraîneur (17) et calée sur la roue à gorge (21). Les cylindres entrai- neurs (16,17) étant liés par la courroie (22) sont entrainés ensemble et tournent simultanément dans le même sens et à la5 même vitesse. Les patins d'entraînement (27,28) occupent des emplacements identiques sur les cylindres (16,17) qui les portent, de manière à venir simultanément en butée sur les ressorts (18,19), entraînant ainsi le ruban (2) d'un même mouvement de rotation uniforme.10 Selon une forme de réalisation préférentielle, la poulie motrice (24) a un périmètre environ sept fois supérieur à celui des roues à gorge (20,21) conduites, de telle sorte qu'une seule rotation de la manivelle (23) provoque sept rotations des cylindres entraîneurs (16,17).15 La figure 8 représente le schéma du mode d'alimentation en papier des appareils d'entraînement (5,6). Des cabestans (34,35) constitués de cylindres ayant un périmètre égal à la longueur d'une image sont fixés sur des axes perpendiculaires à la direction de défilement du ruban (2). Ces cabestans (34,35) sont recouverts d'un matériau élastique et adhérent

tel que caoutchouc ou résine synthétique, et placés à proxi-

mité des bobines (3,4). Des galets presseurs (39,40) consti-

tués de cylindres fous sont juxtaposés aux cabestans (34,35).

Le ruban (2) est intercalé entre les cabestans (34,35) et les galets presseurs (39,40). Les cabestans (34,35) portent, calées sur une extremité, des roues à gorge (41,42) ayant même diamètre que les cylindres qui les portent. Une courroie (43) est enroulée à la fois dans ces roues à gorge (41,42) et

dans une roue à gorge (44) de même diamètre calée à l'extrê-

mité du cylindre entraîneur (17). A chaque rotation du cy-

lindre entraîneur (17), et quels que soient le sens de cette rotation et celui du défilement du ruban (2), les cabestans (34,35) entraînent en direction de l'un ou de l'autre des appareils d'entraînement (5,6) une longueur d'avance du ruban

(2) égale à la longueur d'une image.

On élimine le risque de tension excessive du ruban (2)

ou, à l'inverse, celui de froissement et de bourrage du pa-

--8-- pier, en transmettant aux bobines débitrice et réceptrice (3,4) un mouvement de rotation adapté au sens du défilement du papier. Comme représenté sur la figure 8, les bobines (3,4) - sont constituées d'axes cylindriques (64,65) sur lesquels s'enroule le ruban (2), et montées de façon amovible aux deux extrémités dans des arbres courts (60,61) supportés sur des paliers (62,63). Sur les arbres courts (60,61) sont fixées des roues à gorge (66,67). Une courroie (70) est enroulée dans la roue à gorge (66) de l'arbre court (60) et dans une roue à gorge (68) calée à l'extrémité de l'axe du cabestan (34). Une courroie (71) est enroulée dans la roue à gorge (67) de l'arbre court (61) et dans une roue à gorge (69) calée à l'extrémité de l'axe-du cabestan (35). Les axes (64,65), venant en prise avec les arbres courts (60,61), tournent d'une seule pièce avec eux. Dans leur rotation, les cabestans (34,35) entraînent, d'une part, la bobine débitrice (3), ou bobine de dévidage, qui, en tournant, déroule une certaine longueur du ruban (2), et d'autre part, la bobine réceptrice (4), ou bobine de reprise qui, en tournant, enroule autour de son axe (65) une certaine longueur du ruban (2). Comme il a été dit, le ruban (2) peut être déplacé à volonté dans un sens ou dans l'autre. Ainsi, lorsqu'on inverse le mouvement, les cabestans (34,35) tournent dans le sens inverse de leur rotation primitive et les modes de dévidage et de reprise des

bobines (3,4) entraînées par les courroies (70,71) sont éga-

lement inversés: la bobine (3) enroule du ruban (2) sur son

axe, tandis que la bobine (4) en déroule.

Comme le représentent les figures 5a à 5c, les cylindres

entraîneurs (16,17), partiellement revêtus de patins adhé-

rente (27,28) de la longueur d'une image, présentent succes-

sivement sur leur surface périphérique, au cours d'une rota-

tion, un épaulement correspondant à l'épaisseur des patins (27,28) offrant une face d'appui aux ressorts (18,19), et une zone de moindre section n'offrant pas de surface d'appui aux ressorts (18,19). Dans la première position (fig. Sa), les cylindres (16,17) n'offrant pas de surface d'appui aux ressorte (18,19), le ruban (2) intercalé entre les cylindres

entraineurs (16,17-)-et les ressorts (18,19) ne subit aucune pression et reste immobile. Dans la seconde position (fig. 5b et 5c), les patins (27,28), en appuyant sur les ressorts5 (18,19), exercent une pression simultanée sur le ruban (2).

Ils entraînent une longueur du ruban (2) égale à la longueur

d'une image.

La platine (15) est comprise dans une ouverture rectangu-

laire (voir figure 1) ménagée à la partie supérieure du boîtier (1). Cette ouverture présente des bords équarris avec

des rives planes (71,72) orientées vers l'intérieur du boî-

tier (1) et qui, tout en maintenant le ruban (2) parfaitement

à plat à la surface du plateau (13), exercent, par affleure-

ment à la surface du plateau (13), un léger effet de freinage sur le défilement du ruban (2). Cet effet de freinage a pour avantage d'assurer au ruban (2) des arrêts nets entre les déplacements, ce qui- garantit aux dessins défilant sur la platine (15) un cadrage constant et précis. Le même effet de de freinage est également produit par les rives planes (73) bordant le réflecteur (29) disposé à l'aplomb de la partie

supérieure (14) du plateau (13).

Lorsque le mécanisme d'entraînement fonctionne de façon

continue, le ruban (2) est entraîné par frictions intermit-

tentes, chacun de ses déplacements correspondant à la lon-

gueur d'une image. Les dessins défilant à la surface de la platine (15) subissent ainsi des déplacements successifs et

rapides séparés par des temps d'arrêt, ce qui procure à l'ob-

servateur la sensation visuelle d'un dessin animé.

On supprime l'effet de flou provoqué par les déplacements

rapides du ruban (2) entre les arrêts en associant au méca-

nisme d'entraînement l'éclairage fourni par une source lumi-

neuse (32) dont-l'l-a-imentation intermittente est synchrone de

l'arrêt des images sur la platine de visualisation (15).

Selon le mode de réalisation préférentiel, la platine de visualisation (15) est surmontée d'un couvercle amovible

(30), utilisé seulement pour visionner les animations et mu-

nie à sa partie supérieure d'un verre grossissant (31) per-

-10- mettant une appréciation visuelle optimale des images. Ce

couvercle (30) a la formes d'un tronc de pyramide inclinant ses faces latérales vers le centre de la platine (15), à la façon d'un abat-jour, de manière à rendre obscure la platine5 (15) et, par suite, invisible le ruban (2) déplacé à sa sur-

face (fig.l). Une source lumineuse (32) constituée d'une ou de plusieurs ampoules électriques alimentées par un courant de

basse tension délivré par un générateur (45) représenté sché-

matiquement sur les figures 5a à 5c, est disposée à l'inté-

rieur du couvercle (30), sur l'une ou plusieurs de ses faces latérales. Cette source lumineuse (32) est destinée à éclairer par intermittence la platine (15). Elle s'allume dans les

périodes o le ruban (2) est immobilisé entre deux déplace-

ments, de manière à rendre visible les images fixes arrêtées momentanément sur la platine (15), et s'léteint pendant les périodes o le ruban (2) est déplacé d'une image à l'autre,

de manière à rendre invisibles ces déplacements.

Selon la forme de réalisation préférentielle représentée schématiquement sur les figures 5a à 5c, la source (32) est alimentée par l'intermédiaire de deux fils (46,47), dont l'un

(46) est relié directement à l'une des deux bornes du généra-

teur (45). Le second fil (47) est relié à un rupteur (49) constitué d'une pointe métallique se trouvant en contact avec le ressort (19) lorsque celui-ci est en position de repos. Ce ressort (19), réalisé dans un corps conducteur, est relié à la seconde borne du générateur (45) par un fil (50). Tant que le ressort (19) demeure en position de repos, son contact avec le

rupteur (49) reste établi et le courant provenant du généra-

teur (45) traverse le circuit: la source (32) est alimentée et la lumière éclairant la platine (15) brille (fig. Sa). Au contraire, lorsque le ressort (19) est fléchi sous la poussée du patin d'entraînement (28), le ressort (19) s'écarte du rupteur (49), le contact est coupé, le circuit est interrompu et la lumière provenant de la source (32) s'éteint (fig. 5b et 5c). Lorsque le mécanisme fonctionne de façon continue, la

source (32) est alimentée par intermittence et de façon syn-

chrone avec les arrêts du ruban (2), de telle sorte que seuls -11- les dessins arrêtés sur la platine (15) restent perceptibles, tandis que les déplacements du ruban (2) entre les arrêts

deviennent invisibles.

On supprime l'effet de papillotement dû à l'alternance rapide entre les périodes d'éclairage et de non-éclairage en réduisant l'intervalle entre les arrêts du ruban (2) à la

surface de la platine (15). Conformément au mode de réalisa-

tion préférentiel, les patins d'entraînement (27,28) ne re-

couvrent que 1/4 de la surface périphérique des cylindres entraîneurs (16,17). La durée des déplacements du ruban (2) d'une image à l'autre est, par suite, égale & 1/4 de la durée d'une rotation des cylindres (16, 17) et la durée des périodes d'éclairage des dessins arrêtés sur la platine (15) est égale à 3/4 de cette durée. A raison d'une cadence de défilement d'environ 7 images seconde, ce qui correspond à une rotation de la manivelle (23), la lumière éclairant la platine (15) s'éteint environ 7 fois en l'espace d'une seconde et la durée du passage d'une image à l'autre est égale à environ 1/28

seconde. A cette vitesse de défilement, la sensation de pa-

pillotement disparaît, la durée des périodes pendant les-

quelles la lumière s'éteint étant trop brève pour que l'oeil

perçoive une discontinuité dans l'éclairage des dessins.

Selon une variante non représentée sur les figures, les ressorts de contre-pression sont remplacés par des galets

presseurs ou rouleaux presseurs.

Par ailleurs, le mécanisme d'entraînement du ruban.(2) peut

être réalisé au moyen d'un train d'engrenages constitué de pi-

gnons calés sur les extrémités des cylindres d'entraînement et de pignons intermédiaires transmettant le mouvement. Selon une

autre variante, chaque appareil d'entraînement peut être constitué par deux cylindres entraîneurs disposés en duo, re-

vêtus partiellement sur leur surface périphérique de patins d'entraînement de la longueur d'une image et entraînés par une paire d'engrenages calés sur leurs extrémités et ayant35 même diamètre que les cylindres qui les portent: les fric- tions intermittentes s'opèrent alors sur les deux cotés du ruban à entraîner. Selon une autre variante, l'entraînement -12manuel, réalisé au moyen d'une manivelle selon le mode de réalisation préférentiel, est remplacé par un entraînement au moyen d'un moteur électrique alimenté par un courant de basse tension. Le second objet précité du dispositif selon l'invention consiste à permettre à l'utilisateur de fabriquer des dessins animés de son cru. Lors de cette phase de fabrication, la moitié inférieure (15) du plateau transparent (13) s'utilise comme table à dessin lumineuse. Le couvercle amovible (30), qui ne s'utilise que pour visionner les animations, est alors ôté ou rabattu pour libérer cette table (15) à la surface de laquelle le ruban (2) est déplacé pas à pas pour recevoir, du

crayon de l'opérateur, image après image, des dessins repré-

sentant les phases successives d'un mouvement: à cet effet, l'opérateur, en actionnant la manivelle (23), attire d'abord une longueur de ruban vierge sur la table (15) pour y placer un premier dessin; ce premier dessin achevé, une deuxième longueur de ruban vierge est attirée sur la table (15) pour

recevoir un deuxième dessin qui sera la copie légèrement mo-

difiée du premier. Par ce déplacement du ruban (2), le pre-

mier dessin se trouve décalé d'une longueur vers le haut pour

venir occuper la partie haute (14) du plateau (13) et se pla-

cer sous le faisceau d'une source lumineuse (36) et dans le champ d'un système optique (51) logé à la partie inférieure

du plateau (13).

Un réflecteur (29) constitué d'un miroir concave fixé & l'aplomb de la source (36) et couvrant entièrement la surface de la partie haute (14) du plateau (13), renvoie la lumière

vers le ruban (2). La lumière renvoyée dans le système op-

tique (51) est par conséquent celle que revoit et diffuse le ruban (2) dérouléà la surface du plateau (13). Une cloison opaque (?5), représentée sur la figure 6, destinée à empêcher que la lumière se disperse dans le système optique (51), est fixée à la partie inférieure du plateau (13), dans le plan35 perpendiculaire mené par la médiane EF partageant ce plateau

(13) en parties haute et basse (14,15).

Le système optique (51), représenté schématiquement sur

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le figure 6, fonctionne à la façon d'un appareil de projec-

tion et a pour objet de former sur la longueur de ruban (2) occupant la table à dessin (15) l'image réelle de tout dessin

occupant simultanément la partie haute (14) du plateau (13).

Ce système optique (51) comprend deux miroirs (52,53) dispo- posés en équerre et tournant leur face réfléchissante à la fois l'un vers l'autre et vers le côté inférieur du plateau

(13). Le premier miroir (52) est constitué d'un miroir plan.

Le second miroir (53) est un miroir inverseur réalisé dans la forme d'un dièdre constitué de deux miroirs plans assemblés longitudinalement et tournant orthogonalement leur face réfléchissante l'un vers l'autre. Les miroirs (52,53) sont positionnés l'un par rapport à l'autre de telle manière que le plan médian mené par la médiane AB du miroir plan (52) se situe dans le plan bissecteur du miroir dièdre (53). Entre

les miroirs (52,53) est interposée une lentille optique bi-

convexe (54) dont l'axe principal correspond à une droite joignant le centre M du miroir plan (52) et le milieu M' de l'arête du miroir dièdre (53). Le centre optique O de la lentille (54) est situé à équidistance du centre C de la partie haute (14) du plateau (13) et du centre C' de la table (15). La distance allant du centre C de la table (15) à la lentille (54) est égale à deux fois la distance focale de la

lentille (54). Cette distance focale est courte, de préfé-

rence, afin de préserver l'intensité de la lumière issue de la source (36)et d'assurer aux images projetées une lisibilité optimale. L'ordre de succession des miroirs (52,53) de part et d'autre de la lentille (54) est indifférent. Selon une

variante non représentée sur les figures, le miroir inver-

seur (53) est en outre remplacé par un prisme rectangle isocèle, ou prisme redresseur, recevant orthogonalement les rayons sur sa face hypothénuse et produisant le même effet

d'inversion des images.

Le positionnement des miroirs (52,53) à 90 fait subir une rotation de 180 au rayon lumineux venant de la source (36). La figure 6 représente schématiquement la marche d'un -14- rayon R dans le système optique (51): le rayon incident R issu de la source (36) traverse le segment du ruban (2) situé à la partie haute (14) du plateau (13); après une première traversée du plateau (13), ce rayon R se réfléchit sur le premier miroir (52) à 45 dont il ressort perpendiculairement

à sa direction primitive; le rayon R traverse ensuite la len-

tille (54) et se réfléchit sur le second miroir (53) à 45 qui le renvoie orthogonalement vers la face inférieure de la table à dessin (15); après une seconde traversée du plateau (13), le rayon R aboutit au dos du ruban (2) qu'il traverse

et éclaire par transparence.

La figure 7 représente schématiquement l'acheminement d'une image au moyen du système optique (51), avec pour point de départ la partie haute (14) du plateau (13) occupée par une longueur de ruban (2) sur laquelle figure un dessin D, et pour point d'arrivée la table à dessin lumineuse (15) occupée par la longueur vierge adjacente sur laquelle l'opérateur dé- sire reporter le calque D' du dessin D précédent. L'image I1 du dessin D éclairé par la source (36) apparaît par transpa- 20 rence au dos du ruban (2); après une réflection dans le miroir (52), l'image I1 est retournée par la lentille (54); l'image virtuelle retournée I2 est reflétée ensuite par le mi- roir inverseur (53) qui en renvoie l'image redressée I3 vers la surface inférieure de la table à dessin (15); l'image défi-25 nitive D' formée au dos du ruban (2), visible par transpa- rence à travers le corps du papier, est le calque exact du dessin initial D. L'image D' étant la reproduction conforme du dessin D, l'opérateur la recopie en en suivant les contours avec la

pointe d'un crayon. Il lui ajoute, ce faisant, les modifica-

tions propres à produire un dessin légèrement différent du dessin précédent et allant dans le sens du mouvement qu'il cherche à rendre. Avant de passer à l'exécution du dessin suivant, l'opérateur trace un trait au bas du dessin qu'il vient d'achever, en se guidant sur le bord inférieur de la fenêtre circonscrivant la table à dessin (15). Il attire -15- ensuite à la surface de cette table (15) la longueur de ruban vierge suivante en veillant à superposer ce trait, gui correspond au haut du dessin suivant, avec le bord supérieur de cette même fenêtre. Il assure, ce faisant, un centrage précis du calque du dessin précédent à recopier. L'opérateur procède ainsi de suite jusqu'â obtenir une suite de dessins

dont la figure 2 offre un bref exemple, et répète la même opération pour tous les autres dessins correspondant aux phases successives de l'animation graphique à créer.10 La souplesse de maniement du dispositif selon l'invention et la simplicité de son mode opératoire, tant en ce qui con-

cerne la phase de fabrication d'un dessin animé qu'en ce gui concerne son examen, permet à l'opérateur de passer alternati- vement d'une phase à l'autre avec une grande facilité.

-16-

Claims (8)

REVENDICATIONS

1. Dispositif pour réaliser des dessins animés ayant pour double objet de permettre, d'une part, de porter bout à bout sur un ruban de papier (2) des dessins légèrement différents les uns des autres et représentant les phases successives d'une animation, et, d'autre part, d'entraîner par saccades ce ruban (2) de manière à faire subir aux images fixes dont il est le support des déplacements successifs séparés par des temps de repos synchrones de l'alimentation d'une source lumineuse éclairant les dessins10 pour donner la sensation visuelle d'une continuité du mouvement, dispositif caractérisé en ce qu'il comprend: un ruban de papier (2) servant de support aux dessins déroulé d'une bobine débitrice (3) en direction d'une bobine réceptrice (4) à la surface d'un plateau transparent (13) utilisé comme table à dessin pour fabriquer des dessins animés et comme platine de visualisation pour les visionner; un système optique (51) destiné à former par projection le calque D' d'un dessin D occupant un segment donné du ruban (2) sur le segment vierge adjacent pour en permettre la recopie et faciliter, au moyen de calquages de l'espèce opérés successivement, l'exécution en série de dessins composant un dessin animé; et un système d'entraînement du ruban (2) constitué de

cylindres (16,17) revêtus partiellement de patins d'en-

traînement (27,28) venant en butée sur des ressorts pres-

seurs (18,19) et entraînant le ruban (2) intercalé entre les cylindres (16,17) et les ressorts de pression (18,19), chaque arrêt du ruban (2) étant synchrone de l'alimentation

d'une source lumineuse (32) éclairant ce ruban (2).

2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que le système optique (51) comprend: une source lumineuse (36) dont le faisceau traverse le ruban (2) à l'aplomb du dessin cible à reproduire; deux miroirs (52,53) tournant leur face réfléchissante -17- l'un vers l'autre et disposés en équerre sous le plateau (13) de manière à faire subir une rotation de 180 au rayon lumineux partantE de la source (36)>; et une lentille optique biconvexe (54) interposée entre les miroirs (52,53) concentrant les rayons traversant le dessin D à reproduire et donnant de ce dessin D une image

réelle D' revue sur le segment adjacent.

3. Dispositif selon les revendications 1 et 2 caractérisé en ce que les miroirs (52,53) sont, l'un, un miroir plan,

l'autre, un miroir inverseur réalisé dans la forme d'un

dièdre formé de deux miroirs plans assemblés longitunale-

ment et tournant orthogonalement leur face réfléchissante

l'un vers l'autre.

4. Dispositif selon les revendications 1 et 2 caractérisé

en ce que les miroirs (52,53) sont, l'un un miroir plan, l'autre, un prisme redresseur consistant en un prisme rectangle isocèle présentant aux rayons incidents sa face hypothénuse.

5. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce

que le mécanisme d'entraînement du ruban (2) est consti-

tué de deux appareils d'entraînement (5,6) entraînant par frictions intermittentes le ruban (2) dont les arrêts sont synchrones de l'alimentation d'une source lumineuse. (32) éclairant les images, ces appareils comprenant:

des cylindres d'entraînement (16,17) partiellement revê-

tus sur leur surface périphérique de patins d'entraînement (27,28) formant un épaulement, et des ressorts de pression (18,19) sur lesquels les patins d'entrainement (27,28) viennent en butée, le ruban (2) à entraîner étant intercalé entre les cylindres (16,17) et les ressorts presseurs (18,19g).

6. Dispositif selon les revendications 1 et 5 caractérisé

en ce que les patins d'entraînement (27,28) sont réalisés dans un matériau élastique et adhérent tel que caoutchouc, -18-

résine synthétique ou analogue.

7. Dispositif selon les revendications 1 et 5 caractérisé en ce que la surface de contre-pression sur laquelle les

patins d'entraînement (27,28) viennent en butée est5 constituée par la surface périphérique de galets presseurs.

8. Dispositif selon les revendications 1 et 5 caractérisé

en ce que le ruban (2) est éclairé par intermittence lors de la phase d'examen des dessins animés par une source

lumineuse (32) dont l'alimentation intermittente est syn-

chrone des arrêts des images entre les déplacements du

ruban (2).