FR2682803A1 - Procede et dispositif pour prelever une eprouvette dans la cuve d'un reacteur nucleaire en arret definitif. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un procédé pour le prélèvement d'une éprouvette (30), notamment parallélépipédique, dans la paroi interne de la cuve d'un réacteur nucléaire en fin de service et dont le cœur a été préalablement démonté, la cuve conservant cependant une radioactivité résiduelle élevée. Ce procédé consiste à introduire à l'intérieur de la cuve (1), maintenue sous eau de protection (7), un plateau tournant (10) portant des outils de découpe (23, 24) par électro-érosion, dont les électrodes (27, 28) réalisent successivement, la première un évidement selon une direction perpendiculaire à la paroi interne (21) de la cuve, délimitant le contour extérieur de l'éprouvette et la seconde coupe l'arrière de celle-ci à une profondeur déterminée, avant d'en assurer le retrait de la paroi. Des moyens (43, 44) sont prévus pour extraire de la cuve l'éprouvette ainsi obtenue. L'invention concerne également un dispositif pour la mise en œuvre de ce procédé.

Description

1. La présente invention est relative à un procédé et à un dispositif pour

le prélèvement d'une éprouvette de contrôle dans la

paroi de la cuve d'un réacteur nucléaire en arrêt définitif.

On sait que la durée de vie moyenne d'un réacteur nucléaire est à l'heure actuelle de l'ordre d'une vingtaine d'années, l'irriadiation continue des structures d'une telle installation et la fatigue des matériaux mis en oeuvre, ne permettant pas en principe de maintenir le réacteur en opération et notamment en production, au-delà de cette période Or, en raison de la très forte radioactivité résiduelle qui subsiste après l'arrêt final du réacteur, il convient encore de maintenir certaines parties de celui-ci, en particulier la cuve qui entoure le coeur même après démontage de ce dernier par éléments, sous une protection appropriée, en particulier en laissant la cuve remplie d'eau

pendant une très longue durée.

On conçoit cependant que, dans ces conditions, il soit nécessaire de contrôler en permanence certaines caractéristiques du matériau métallique, généralement de l'acier spécial, qui constitue la cuve, pour connaître son comportement sous irradiation prolongée, dans les circonstances ainsi envisagées pour le stockage et la conservation prolongée de cette cuve Dans ce but, il est nécessaire de disposer d'éprouvettes du métal fortement irradié, constituant la paroi de cette cuve permettant de suivre ses transformations, en particulier son taux de fragilisation qui s'accroît avec le temps, de façon à surveiller le comportement de la cuve vis-à-vis des contraintes de pression et de température qu'elle continue à subir du fait de la présence du volume d'eau qu'elle contient et des conditions climatiques externes Par ailleurs, l'étude de telles éprouvettes permet d'en tirer des conclusions utiles quant aux améliorations pouvant être apportées à la nature du métal à utiliser pour de futurs réacteurs, en améliorant pour ceux-ci les conditions de sécurité et surtout les temps d'utilisation possibles, de manière à mieux rentabiliser les

investissements financiers considérables qu'ils représentent.

Par ailleurs, on comprend que le prélèvement d'éprouvettes significatives dans l'épaisseur même de la cuve par l'intérieur de celle- ci, doit être effectué avec une précision extrême, de façon à ne pas porter atteinte, au-delà de limites strictes, à l'intégrité de la cuve qui reste remplie de l'eau de protection, présentant une certaine activité et dont toute fuite vers l'extérieur doit être

rigoureusement évitée.

Dans ce but, l'invention propose un procédé qui permet de réaliser un tel prélèvement en répondant à ces impératifs, notamment en autorisant le prélèvement d'éprouvettes ou échantillons parallélépipédiques de dimensions exactement déterminées, retirées directement de la paroi interne de la cuve sans percement de celle-ci, qui n'est lésée que dans des limites précises et exactement contrôlées L'invention concerne également

un dispositif adapté à la mise en oeuvre de ce procédé.

A cet effet, le procédé considéré, pour le prélèvement d'au moins un échantillon de forme déterminée, notamment parallélépipédique, dans la paroi d'une cuve de forme générale cylindrique à axe vertical d'un réacteur nucléaire mis hors service définitif, maintenue sous eau de protection, à partir de la surface interne de cette cuve et de préférence dans une région profonde de celle- ci o l'irradiation par le coeur du réacteur en fonctionnement a été la plus intense, se caractérise en ce qu'il consiste à descendre verticalement, selon l'axe de la cuve ouverte à sa partie supérieure, un support d'un plateau tournant horizontal, comportant des moyens propres à le solidariser temporairement vis-à-vis de la paroi interne de la cuve, et à commander à distance le déplacement d'outils de découpe d'une

fraction de l'épaisseur de la cuve, en particulier par électro-

érosion, portés par le plateau tournant, afin d'assurer la formation dans l'épaisseur de la paroi de 1 ' éprouvette, consécutivement à un mouvement de pénétration d'une première électrode perpendiculairement à la paroi, réalisant un évidement délimitant le contour rectangulaire externe de cette éprouvette, puis d'une seconde électrode pénétrant dans un des côtés de l'évidement créé par la première électrode pour se déplacer ensuite en direction du côté opposé, afin d'achever la découpe de l'éprouvette qui reste solidarisée de la seconde électrode en fin de déplacement de celle-ci, lors de son retrait hors de la paroi

de la cuve.

Le dispositif pour permettre de réaliser le procédé se caractérise pour sa part en ce qu'il comporte un support pour un plateau tournant, muni de moyens d'immobilisation par rapport à la paroi interne de la cuve à proximité d'une zone o doit être effectué un prélèvement du métal de la cuve, un premier outil d'usinage, notamment par électro-érosion, comportant une première électrode creuse, à section rectangulaire, portée par un mandrin de positionnement propre à imposer à l'électrode un mouvement d'avance ou de recul perpendiculairement à la paroi pour créer un évidement continu délimitant, sur quatre côtés, le contour externe d'une éprouvette parallélépipédique, un second outil d'usinage, également par électro-érosion, comportant une seconde électrode en forme de plaque, comprenant un logement central à profil rectangulaire dont les dimensions sont égales à celles de la section transversale de l'éprouvette parallélépipédique à prélever, cette seconde électrode étant portée par un autre mandrin de positionnement, propre à assurer l'introduction de cette électrode dans un des côtés de l'évidement créé par la première électrode, à déplacer ensuite la seconde électrode perpendiculairement à la direction de son mouvement d'avance vers le côté opposé de l'évidement puis à retirer l'éprouvette ainsi découpée avec la seconde électrode, des moyens portés par le plateau tournant pour indexer successivement les positions des mandrins portant les première et seconde électrodes vis-à-vis de la zone de prélèvement de l'éprouvette en permettant le dégagement de l'un des mandrins lorsque l'autre commande les déplacements de l'éprouvette associée et vice versa, et enfin des moyens pour retirer l'éprouvette

découpée de la seconde électrode et l'extraire de la cuve.

Selon une caractéristique particulière du dispositif considéré, le plateau tournant repose plan sur plan sur son support, et celui-ci étant apte à être déplacé dans la cuve selon l'axe vertical de celle-ci, et comportant des moyens d'immobilisation en regard de la zone de prélèvement de l'éprouvette Avantageusement et dans un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens d'immobilisation sont constitués par des vérins de blocage, dont le corps est porté par la structure de support et dont les tiges mobiles sont munies à leur extrémité de patins d'appui contre la paroi interne de la cuve, ces vérins étant répartis de façon symétrique autour de l'axe vertical de la cuve. Selon une autre caractéristique, le support comporte un mât central, vertical, muni à son extrémité supérieure d'un oeillet permettant sa préhension par une élingue de suspension, apte à permettre le soulèvement ou l'abaisement du support et du plateau

tournant qu'il supporte, à l'intérieur de la cuve.

Selon encore une autre caractéristique, le plateau tournant porté par le support présente un profil de secteur angulaire et comporte un guide, tourillonnant dans un palier axial porté par le mât vertical de telle sorte que ce plateau puisse être orienté dans n'importe quelle position autour de l'axe de la cuve Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le plateau tournant est prévu pour occuper successivement quatre positions distinctes,

disposées respectivement à 90 l'une de l'autre autour de l'axe vertical, en regard de la paroi interne de la cuve.

La première électrode à section rectangulaire épouse de préférence la forme d'un manchon creux, dont le fond est solidaire du mandrin de commande de son mouvement d'avance ou de recul, perpendiculairement à la paroi interne de la cuve La seconde électrode est plate et présente une hauteur sensiblement égale à l'épaisseur de l'évidement créé par la première électrode, le logement central de la seconde électrode étant délimité par deux montants parallèles, séparés par une distance égale à la profondeur

de l'éprouvette à prélever.

Selon une autre caractéristique également, les moyens pour retirer l'éprouvette de la seconde électrode, après retrait de celle-ci hors de l'évidement créé par la première électrode, comprennent une perche ou analogue, munie en bout d'une pince dont les mors sont commandés à distance, le déplacement de la pince s'effectuant de préférence parallèlement à l'axe vertical de la cuve au-dessus du plateau tournant, entre la seconde électrode et

un container de réception et de transport de l'éprouvette prélevée.

D'autres caractéristiques d'un procédé et d'un dispositif pour prélever au moins une éprouvette métallique, notamment parallélépipédique, dans la paroi de la cuve d'un réacteur nucléaire en arrêt définitif, à travers une protection d'eau

contenue dans cette cuve, apparaîtront encore dans la description

qui suit d'un exemple de réalisation, donnée à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels: La Figure 1 est une vue schématique en coupe verticale selon son axe, d'une cuve cylindrique pour réacteur nucléaire, contenant des moyens qui, conformément à l'invention, permettent d'effectuer le prélèvement dans la paroi de cette cuve d'au moins une éprouvette ou échantillon du matériau métallique qui la

constitue.

La Figure 2 est une vue en coupe transversale selon un plan perpendiculaire à son axe, de la cuve de réacteur illustrée

sur la Figure 1.

La Figure 3 est une vue en perspective à plus grande échelle, illustrant le profil et le mode d'utilisation d'une première électrode, nécessaire selon l'invention à la réalisation

de l'éprouvette à prélever dans la paroi de la cuve.

La Figure 4 est une vue en perspective analogue à la Figure 3, mais relative au profil de la seconde électrode,

illustrant en outre la manière de mettre en oeuvre cette dernière.

La Figure 5 est une autre vue en coupe longitudinale de la seconde électrode et des moyens associés à celle-ci pour commander

ses déplacements.

Les Figures 6 à 11 sont des vues schématiques en coupe transversale qui montrent la succession des étapes de mise en oeuvre des deux électrodes pour réaliser la découpe et l'extraction d'une éprouvette prélevée dans la paroi de la cuve du réacteur au

moyen de ces deux électrodes.

Sur la Figure 1, la référence 1 désigne une cuve classique d'un réacteur nucléaire, comportant une virole latérale 2, de forme générale cylindrique, de révolution autour d'un axe vertical 3, cette virole étant fermée à son extrémité inférieure par une calotte sensiblement sphérique 4, également centrée sur l'axe 3 La virole 2 comporte à sa partie supérieure une bride d'appui 5 sur une enveloppe extérieure de protection 6 en béton, entourant la virole et la calotte inférieure, cette bride servant notamment de support lors du fonctionnement du réacteur à une plaque de couverture de la cuve au-dessus du coeur contenu dans cette dernière. La virole 2 est réalisée en un matériau métallique approprié, généralement en un acier spécial et présente une épaisseur convenable, afin en particulier de lui conférer une résistance mécanique suffisante vis-à-vis des efforts et sollicitations dont elle est le siège lors du fonctionnement du réacteur. La présente invention intervient dans des circonstances particulières o le réacteur nucléaire est définitivement arrêté, le coeur du réacteur ayant été préalablement démonté et extrait de la cuve 1 par éléments, en laissant libre l'espace interne à la virole 2, la cuve étant entièrement remplie d'un volume d'eau interne 7, permettant d'assurer une protection satisfaisante de l'environnement extérieur visà-vis des rayonnements issus des

parois encore très fortement irradiées de la cuve.

Afin de contrôler en permanence l'évolution des caractéristiques du métal constituant la paroi de cette cuve pendant la période de longue durée indispensable à une décroissance acceptable de la radioactivité dégagée, il s'avère nécessaire de pouvoir prélever à au moins un instant donné, voire de façon répétitive à intervalles de temps déterminés, des éprouvettes du métal de la cuve, ce prélèvement devant s'effectuer sans porter atteinte à l'intégrité du confinement de l'eau de protection, l'étude de ces éprouvettes permettant de tirer des enseignements précieux sur le comportement de ce métal dans les conditions ainsi envisagées. Dans ce but et selon l'invention, on introduit sous le niveau supérieur 8 de l'eau qui remplit la cuve et les superstructures du réacteur, selon l'axe vertical 3 de cette cuve un support 9 qui s'étend horizontalement en travers de la cuve et qui porte lui-même un plateau tournant 10, dont le rôle sera défini plus loin Ce support 9 comporte un mât vertical 11, muni à sa partie supérieure d'un oeillet de suspension 12, sur lequel est fixée une manille ou autre moyen d'accrochage 13 fixé à l'extrémité d'une élingue 14, déroulée à partir d'un treuil de manutention 15, porté par un pont roulant 16, s'étendant au-dessus de la partie

supérieure ouverte de la cuve 1.

Le support 9 est muni à sa périphérie de plusieurs vérins 17, dont le corps 18 est disposé radialement sous ce support et immobilisé par rapport à celui-ci, la tige mobile 19 de chaque vérin étant munie en bout d'un patin d'appui 20, permettant de bloquer le support vis-à-vis de la paroi interne 21 de la virole 2, les vérins 17 étant avantageusement et régulièrement répartis autour de l'axe vertical 3 de la virole, coïncidant avec le mât

vertical 11 assurant la descente dans cette dernière du support 9.

Le plateau tournant horizontal 10 porté par le support 9 comprend un guide 22, coopérant avec l'extrémité inférieure du mât 11 afin de permettre d'orienter le plateau dans une direction quelconque autour de l'axe vertical 3, ce plateau présentant de préférence un profil de secteur angulaire, comme le montre plus

particulièrement la Figure 2.

Sur le plateau 10 sont par ailleurs montés deux outils d'usinage distincts, respectivement désignés sur les Figures 1 et 2 sous les références 23 et 24, ces outils comportant chacun un bâti pour le déplacement dans une direction sensiblement perpendiculaire à la paroi interne 21, d'un mandrin 26 formant porte-électrode. De préférence, les outils d'usinage 23 et 24 sont constitués par des dispositifs d'électro-érosion, permettant à une première électrode 27, puis à une seconde électrode 28 notamment en graphite, respectivement portées par chacun d'eux, de réaliser le prélèvement d'une éprouvette de forme et de dimensions déterminées, notamment parallélépipédiques, dans la paroi interne 21 de la virole 2, ce prélèvement s'effectuant de préférence dans une partie relativement profonde de la cuve, dans la zone de celle-ci qui se situait en regard du coeur lors du fonctionnement du réacteur, en particulier sous un bouclier thermique 29, qui le cas échéant mais de façon non exclusive, peut être prévu à l'intérieur de la virole

2, parallèlement à celle-ci.

Les Figures 3 à 5 permettent d'illustrer avec plus de détails, la structure particulière des électrodes 27 d'une part, 28 d'autre part, réalisant dans la virole 2, à partir de sa paroi interne 21, la formation puis le prélèvement de l'éprouvette

parallélépipédique 30.

Sur la Figure 3 notamment, l'électrode 27 représentée comporte un profil en forme de manchon creux 31, présentant une cavité interne 32 dont la section droite est carrée ou rectangulaire, le contour du manchon correspondant au profil extérieur de l'éprouvette 30 à prélever dans la paroi Pour sa part, la seconde électrode 28 présente la forme d'un cadre 33, dont les côtés latéraux 34 et 35 sont séparés par une distance égale à la largeur de l'éprouvette 30, ces côtés étant réunis par deux montants, respectivement 36 et 37, eux-mêmes séparés par une distance égale à la profondeur de celle-ci, l'épaisseur du cadre 33 étant égale à la hauteur de l'évidement 38 délimité autour de l'éprouvette 30 dans la paroi de la virole 2, par la pénétration

dans celle-ci de la première électrode 27.

Sur la Figure 3, la flèche 39 schématise le mouvement de déplacement susceptible d'être imposé à la première électrode 27 par rapport à la paroi interne 21 de la virole 2, lorsque le plateau tournant 10 et l'outil d'usinage 23 portant cette électrode est convenablement positionné en regard de cette paroi, le déplacement de l'électrode s'effectuant selon une direction sensiblement perpendiculaire à cette paroi Dans ces conditions, l'électrode 27 pénètre progressivement dans la paroi, en ménageant autour du corps de l'éprouvette 30 à prélever l'évidement 38, le mouvement d'avance de cette électrode s'effectuant sur une profondeur déterminée, laissant dans tous les cas subsister au fond de l'évidement une épaisseur de métal ou toile 40 suffisante, pour éviter tout risque de percement de la virole 2 de la cuve, qui peut ainsi résister en permanence à la pression de l'eau de protection qu'elle contient En pratique, la profondeur de pénétration de la première électrode 27 dans la paroi de la virole 2, qui mesure la hauteur de l'éprouvette 30, n'est jamais supérieure aux 4/5 èmes de l'épaisseur totale de la paroi, ce rapport n'étant bien entendu donné qu'à titre d'indication. Sur la Figure 5, on retrouve par ailleurs, schématiquement représentée, la seconde électrode 28, portée par le mandrin de commande 26, mobile dans le bâti 25 de l'outil d'usinage 23 correspondant, ce bâti étant aménagé de telle sorte qu'il permette de faire subir à l'électrode 28, ici en forme de cadre, un premier mouvement de pénétration à l'intérieur de l'évidement selon le sens de la flèche 41, puis, lorsque le montant 36 est en butée contre le fond de cet évidement, sensiblement au contact de la toile 40, un second déplacement selon le sens de la flèche 42, de préférence du haut vers le bas comme représenté sur cette Figure, de façon à découper alors l'éprouvette 30 derrière celle-ci, entre elle et la toile, en permettant finalement de la détacher définitivement de la

paroi de la virole 2.

Avantageusement, le mouvement de la seconde électrode 28 est réalisé de telle sorte que, en fin de course d'abaissement assurant la séparation de l'éprouvette vis-à-vis de la paroi, le cadre 33 continue à entourer celle-là ainsi détachée pour permettre ensuite, par un mouvement de retrait en sens inverse du mouvement d'avance selon la flèche 42, de retirer l'électrode 28 en même temps que l'éprouvette 30 (représentée en traits mixtes), jusque dans une position o celle-ci peut être finalement extraite de la cuve de préférence parallèlement à l'axe 3, au moyen d'une perche 43, munie en bout d'une pince de préhension 44 (voir Figure 1) ou de tout autre moyen analogue, avant d'être déposée dans un container

(non représenté).

Les Figures 6 à 11 permettent de mieux comprendre la manière dont on procède selon l'invention, pour réaliser au moyen d'une indexation appropriée du plateau tournant 10 vis-à-vis de la paroi interne 21 de la virole 2 de la cuve 1, le prélèvement d'une, voire de plusieurs éprouvettes 30 successives, ces prélèvements étant de préférence réalisés selon quatre emplacements répartis à 90 l'un de l'autre dans la virole, au droit de l'emplacement choisi pour l'immobilisation du support 9 grâce aux patins de blocage 20 (Figure 1) A noter que les vérins 17 qui commandent ces patins sont aménagés de telle sorte que, en position rétractée de leurs tiges 19, l'encombrement du support 9 soit suffisamment limité pour ne pas gêner sa descente dans la cuve au droit du bouclier thermique 29, avant que ce support ne soit fermement immobilisé contre la virole en dessous de ce bouclier, consécutivement à

l'extension des vérins.

Sur la Figure 6, les deux outils d'électro-érosion 23 et 24 sont en position inactive, pendant le positionnement en azimuth du plateau tournant 10, ce positionnement s'effectuant de façon très précise, une fois le support 9 préalablement mis en place au niveau choisi selon l'axe vertical 3 de la cuve, par indexation vis-à-vis de repères appropriés prévus dans la surface interne 21, avant

blocage final du plateau.

Sur la Figure 7, l'outil 24 est hors service, tandis que l'outil 23 est commandé de telle sorte que son bâti 25 se place en regard de la paroi 21, son mandrin de commande 26 étant dirigé

perpendiculairement à celle-ci.

Dans la phase suivante, illustrée sur la Figure 8, la première électrode 27 pénètre dans l'épaisseur de la virole 2 sur une profondeur appropriée, correspondant à la hauteur de l'éprouvette 30 à réaliser, le mandrin 26 se déplaçant parallèlement à lui- même pour faire avancer l'électrode dans la paroi, en délimitant ainsi, à l'intérieur du manchon creux de cette électrode, le profil de l'éprouvette, tout en laissant subsister derrière celle-ci une épaisseur de paroi convenable, correspondant

à la toile 40.

Dans l'étape suivante, le mandrin 26 subit un mouvement de retrait faisant sortir l'électrode 27 de l'évidement 38 qu'elle a ménagé dans l'épaisseur de la cuve, le bâti 25 étant ensuite pivoté sur le plateau 30 afin de permettre le déplacement de l'autre outil 24 et la mise en place en regard de cet évidement de la seconde

électrode 28 (Figure 9).

Cette dernière est alors engagée dans l'évidement il sensiblement jusqu'au contact de la toile 40, puis subit un mouvement d'abaissement, de préférence du haut vers le bas, pour sectionner l'éprouvette 30 avant que cette dernière ne soit finalement extraite de la paroi de la virole, en étant entraînée5 avec l'électrode 28 du fait du profil en cadre de cette dernière

(Voir Figures 10 et 11 successivement).

On réalise ainsi un dispositif de prélèvement d'une éprouvette dans la paroi épaisse de la virole de la cuve d'un réacteur nucléaire en arrêt définitif, permettant d'obtenir un usinage extrêmement précis et sûr de cette éprouvette, dans des conditions opératoires présentant la meilleure fiabilité et la plus grande sûreté. Le nombre des prélèvements de telles éprouvettes peut être aussi important que désiré, bien que de façon préférentielle, ces prélèvements soient limités à quatre dans chaque plan transversal o se positionne le support du plateau tournant, en étant répartis dans celui-ci selon deux directions perpendiculaires dans lesquelles ils sont deux à deux opposés. La structure des outils d'usinage par électro- érosion, de même que celle de leur bâti de commande et des mandrins réalisant les déplacements des électrodes, n'ont pas été décrites dans ce qui précède, ces dispositifs et appareils étant en eux-mêmes bien connus dans la technique Il en va de même des moyens nécessaires à la commande d'entraînement en rotation du plateau tournant 10 autour du mât vertical 11, ainsi que des dispositifs permettant de réaliser une indexation des positions d'immobilisation du plateau en regard de chaque endroit de la virole o doit être effectué le prélèvement d'une éprouvette, ces moyens étant à la portée de l'Homme de métier et n'impliquant aucune solution particulière qui

ne soit classique dans le domaine considéré.

Enfin, il n'apparaît pas non plus nécessaire de décrire plus en détail la mise en oeuvre des dispositifs schématiquement représentés sur les dessins pour extraire ou mettre en place le support 9 du plateau 10 à l'intérieur de la virole de la cuve, au moyen du treuil 15 et du pont roulant 16, de même que les moyens de commande des vérins 17 d'immobilisation du support vis-à-vis de la

virole 2.

Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation plus spécialement décrit ci-dessus du dispositif considéré, en référence aux dessins annexés, non plus qu'au procédé dont ce dispositif permet la mise en oeuvre; elle en embrasse au contraire toutes les variantes Notamment, il est bien évident que, si, de façon préférentielle, le déplacement de la seconde électrode réalisant la découpe de l'éprouvette s'effectue selon un mouvement de haut en bas dans le fond de l'évidement créé par la première électrode, on pourrait de la même façon envisager d'introduire cette seconde électrode dans un des côtés latéraux de

cet évidement et procéder à son déplacement de droite à gauche ou de gauche à droite selon le cas, soit donc dans une direction perpendiculaire à la précédente pour aboutir au même résultat.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1 Procédé pour le prélèvement d'au moins un échantillon ou éprouvette ( 30) de forme déterminée, notamment parallélépipédique, dans la paroi ( 2) d'une cuve ( 1) de forme générale cylindrique à axe vertical ( 3) d'un réacteur nucléaire mis hors service définitif, maintenue sous eau de protection ( 7), à partir de la surface interne ( 21) de cette cuve et de préférence dans une région profonde de celle-ci o l'irradiation par le coeur du réacteur en fonctionnement a été la plus intense, caractérisé en ce qu'il consiste à descendre verticalement, selon l'axe de la cuve ouverte à sa partie supérieure, un support ( 9) d'un plateau tournant horizontal ( 10), comportant des moyens ( 17) propres à le solidariser temporairement vis-à-vis de la paroi interne de la cuve, et à commander à distance le déplacement d'outils de découpe ( 23,24) d'une fraction de l'épaisseur de la cuve, en particulier par électro- érosion, portés par le plateau tournant, afin d'assurer la formation dans l'épaisseur de la paroi de l'éprouvette ( 30), consécutivement à un mouvement de pénétration d'une première électrode ( 27) perpendiculairement à la paroi, réalisant un évidement ( 31) délimitant le contour rectangulaire externe de cette éprouvette, puis d'une seconde électrode ( 28) pénétrant dans un des côtés de l'évidement créé par la première électrode pour se déplacer ensuite en direction du côté opposé, afin d'achever la découpe de l'éprouvette qui reste solidarisée de la seconde électrode en fin de déplacement de celle-ci, lors de son retrait

hors de la paroi de la cuve.

2 Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un support ( 9) pour un plateau tournant ( 10), muni de moyens ( 17) d'immobilisation par rapport à la paroi interne ( 21) de la cuve ( 1)à proximité d'une zone o doit être effectué un prélèvement du métal de la cuve, un premier outil d'usinage ( 23), notamment par électro-érosion, comportant une première électrode creuse ( 27), à section rectangulaire, portée par un mandrin de positionnement ( 26) propre à imposer à l'électrode un mouvement d'avance ou de recul perpendiculairement à la paroi pour créer un évidement continu ( 31) délimitant, sur quatre côtés, le contour externe d'une éprouvette parallélépipédique ( 30), un second outil d'usinage ( 24), également5 par électro-érosion, comportant une seconde électrode ( 28) en forme de plaque, comprenant un logement central à profil rectangulaire dont les dimensions sont égales à celles de la section transversale de l'éprouvette parallélépipédique à prélever, cette seconde électrode étant portée par un autre mandrin de positionnement, propre à assurer l'introduction de cette électrode dans un des côtés de l'évidement créé par la première électrode, à déplacer ensuite la seconde électrode perpendiculairement à la direction de son mouvement d'avance vers le côté opposé de l'évidement puis à retirer l'éprouvette ainsi découpée avec la seconde électrode, des15 moyens associés au plateau tournant pour indexer successivement les positions des mandrins portant les première et seconde électrodes vis-à-vis de la zone de prélèvement de l'éprouvette en permettant le dégagement de l'un des mandrins lorsque l'autre commande les déplacements de l'éprouvette associée et vice versa, et enfin des20 moyens ( 43,44) pour retirer l'éprouvette découpée de la seconde

électrode et l'extraire de la cuve.

3 Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le plateau tournant ( 10) repose plan sur plan sur son support ( 9), celui- ci étant apte à être déplacé dans la cuve ( 1) selon l'axe vertical ( 3) de celle-ci, et comportant des moyens d'immobilisation en regard de la zone de prélèvement de

1 'éprouvette.

4 Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que les moyens d'immobilisation sont constitués

par des vérins de blocage ( 17), dont le corps ( 18) est porté par le support et dont les tiges mobiles ( 19) sont munies à leur

extrémité de patins d'appui ( 20) contre la paroi interne ( 21) de la cuve, ces vérins étant répartis de façon symétrique autour de l'axe vertical ( 3) de la cuve.35 5 Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à

4, caractérisé en ce que le support ( 9) comporte un mât central ( 11), vertical, muni à son extrémité supérieure d'un oeillet ( 12) permettant sa préhension par une élingue de suspension ( 14), apte à permettre le soulèvement ou l'abaisement du support et du plateau

tournant qu'il supporte, à l'intérieur de la cuve.

6 Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le plateau tournant ( 10) porté par le support ( 9) présente un profil de secteur angulaire et comporte un guide ( 22), tourillonnant dans un palier axial porté par le mât vertical ( 11) de telle sorte que ce plateau puisse être orienté dans n'importe

quelle position autour de l'axe de la cuve.

7 Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que le plateau tournant ( 10) est prévu pour occuper successivement quatre positions distinctes, disposées respectivement à 90 l'une de l'autre autour de l'axe vertical ( 3), en regard de la paroi

interne de la cuve.

8 Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à

7, caractérisé en ce que la première électrode ( 27) à section rectangulaire épouse de préférence la forme d'un manchon creux, dont le fond est solidaire du mandrin de commande ( 26) de son mouvement d'avance ou de recul, perpendiculairement à la paroi

interne ( 21) de la cuve.

9 Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à

8, caractérisé en ce que la seconde électrode ( 28) est plate et présente une hauteur sensiblement égale à l'épaisseur de l'évidement ( 31) créé par la première électrode ( 27), le logement central de la seconde électrode étant délimité par deux montants parallèles, séparés par une distance égale à la profondeur de

l'éprouvette ( 30) à prélever.

Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2

à 9, caractérisé en ce que les moyens pour retirer l'éprouvette de la seconde électrode, après retrait de celle-ci hors de l'évidement créé par la première électrode, comprennent une perche ou analogue ( 43), munie en bout d'une pince ( 44) dont les mors sont commandés à distance, le déplacement de la pince s'effectuant de préférence parallèlement à l'axe vertical ( 3) de la cuve au-dessus du plateau tournant ( 10), entre la seconde électrode ( 28) et un container de

réception et de transport de l'éprouvette ( 30) prélevée.