FR2667522A1 - Procede de fabrication de la pointe d'une pique et pointe de pique obtenue selon ce procede. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un procédé de fabrication d'une pointe de pique 10 destinée à terminer la hampe 20 des piques assemblées entre elles par des bandeaux 30 pour former une grille en fer forgé. Ce procédé consiste à réaliser deux demi-pointes semblables 10a et 10b puis à accoler dos-à-dos lesdites demi-pointes 10a et 10b de part et d'autre du plan de symétrie P de ladite pointe de pique 10 situé dans le plan de développement de la grille. L'invention concerne également la pointe de pique obtenue selon ce procédé de fabrication, dans laquelle chaque susdite demi-pointe 10a et 10b présente une face ornementale 11a et 11b située dans le susdit plan de symétrie P et dont les motifs sont en correspondance de position, de forme et de mesure par rapport à un axe facial A de telle sorte que les contours 12a et 12b de deux dites faces ornementales 11a et 11b s'ajustent l'un contre l'autre quand lesdites demi-pointes correspondantes 10a et 10b sont accolées dos-à-dos.

Description

PROCEDE DE FABRICATION DE LA POINTE D'UN PIQUE ET POINTE DE PIQUE
OBTENUE SELON CE PROCEDE
La présente invention a trait à un procédé de fabrication d'un objet de serrurerie en métal ouvré et à l'objet ouvragé obtenu selon ce procédé.

Plus particulièrement, la présente invention concerne les piques qui, assemblées entre elles au moyen de bandeaux, forment une grille en fer forgé. Une telle grille est essentiellement destinée, soit à fermer une ouverture dans une construction, soit à enceindre un espace clos et en interdire l'accès. Cette grille est classiquement constituée de piques maintenues verticales et parallèles entre elles au moyen d'un ou plusieurs bandeaux horizontaux. Les extrémités supérieures des piques dépassent du bandeau horizontal situé le plus haut.

Par ailleurs, chaque pique est composée d'une hampe que termine un fer à bout piquant appelé pointe de pique. Les hampes des piques forment entre deux bandeaux horizontaux les barreaux de la grille, laquelle apparaît hérissée des pointes des mêmes piques. Ainsi, une grille en fer forgé constitue un obstacle non seulement incontournable par ses hampes de piques mais encore infranchissable par ses pointes de pique. Encore que le caractère ornemental de ces dernières prévale leur fonction dissuasive.

Pour le montage aisé d'une grille en fer forgé, le serrurier a coutume de rapporter la pointe de pique à l'extrémité supérieure de la hampe correspondante après que la pique en question ait été solidarisée aux bandeaux horizontaux. C'est pourquoi la pointe de pique constitue un objet distinct de la hampe de pique.

Cette disposition permet en outre au serrurier d'assortir différentes pointes de pique avec différentes hampes de pique pour composer divers modèles de piques.

De telles pointes de pique sont le plus souvent fabriquées selon le procédé industriel de la fonte au moule, afin de produire en nombre important des pointes de pique semblables, faites de métal ou d'un alliage de métaux. Les moules utilisés sont généralement du type de ceux à deux empreintes creuses. Ces empreintes en l'occurence sont identiques du fait de la symétrie d'une pointe de pique considérée selon l'axe longitudinal de la hampe de pique qu'elle termine.

Néanmoins, ce procédé de fabrication présente de nombreux inconvénients et les pointes de pique obtenues selon ce procédé souffrent de divers défauts.

En effet, la fonte des métaux requière un outillage lourd dont l'amortissement n'est envisageable que par la fabrication de grandes séries d'un même modèle de pointes de pique. Il en résulte une uniformité qui affecte l'esthétique et la modernité des grilles en fer forgé sauf à en augmenter considérablement le prix de revient. De plus, la fonte des métaux fait appel à des moyens technologiques complexes qui concourent à augmenter les prix de revient. Par ailleurs, le métal fondu est un matériau que sa structure interne rigide rend cassant, donc sensible aux chocs. Pour pallier à cet inconvénient, les pointes de pique réalisées en métal fondu présentent des formes épaisses. Ces dernières, peu agréables à l'oeil, nuisent aussi à la fonction dissuasive des pointes de pique dont l'aspect aigu est estompé.

En outre, ces formes épaisses qu'accentuent encore les contraintes du moulage, influent sur le poids des pointes de pique dont les coûts de manipulation et de transport sont augmentés en conséquence.

Enfin, de telles pointes de pique doivent être assemblées aux extrémités des hampes de pique par soudage. Or, les soudures sur le métal fondu sont des plus délicates à réaliser même pour l'homme de l'art. En outre, la fixation définitive des pointes de pique empêche leur remplacement et, partant, la conservation en bon état et à bon compte de la grille en fer forgé.

Ce que constatant, le demandeur a mené des recherches pour aboutir à un nouveau procédé de fabrication des pointes de pique qui obvie aux inconvénients et aux défauts précités, tout en recourant à une technologie simple que pourra facilement mettre en oeuvre un serrurier et tout en veillant à ce que les pointes de pique ainsi obtenues puissent se substituer aux pointes de pique en métal fondu.

Pour ce faire, le procédé de fabrication d'une pointe de pique selon l'invention tire parti de la symétrie de la pointe de pique selon son axe longitudinal, considéré comme confondu avec l'axe longitudinal de la hampe de pique et vertical comme lui.

En effet, la pointe de pique présente alors de part et d'autre d'un plan de symétrie, deux parties saillantes identiques. Ce plan de symétrie est compris dans le plan général de développement de la grille formée par plusieurs piques. Dès lors, les deux parties saillantes de la pointe de pique en constituent les faces ornementales de part et d'autre de cette grille. En conséquence, le procédé de fabrication d'une pointe de pique selon l'invention consiste à fabriquer une seule des deux parties saillantes identiques à la fois, mais en nombre pair, de façon à reconstituer ensuite autant de pointes de pique que nécessaire, par accolement de deux parties saillantes identiques dos à dos et de part et d'autre du plan de symétrie de la pointe de pique considérée.L'avantage qui résulte de cette disposition réside dans le fait que la fabrication d'une pointe de pique est obtenue à partir d'un simple moule à une seule empreinte.

Le procédé de fabrication selon l'invention consiste alors à comprimer une mince pièce de métal en feuille contre l'unique empreinte de moule en question pour donner à cette pièce de métal, la forme convenablement déterminée d'une demi-pointe de pique.

Cette compression d'une feuille de métal est avantageusement réalisée à froid pour éviter à la demi-pointe de pique des déformations imputables au retrait du métal, lors de son refroidissement.

Ce façonnage par déformation à froid d'une pièce de métal en feuille permet d'obtenir une grande dureté superficielle favorable à la tenue d'ensemble de la demi-pointe de pique obtenue et à la conservation des reliefs de cette dernière. Un tel façonnage permet de produire en série industrielle des demi-pointes de pique semblables avec des tolérances de forme et de dimensions réduites, entraînant une grosse économie de matière et de temps d'usinage.

De plus, ce façonnage peut être exécuté sous l'action d'une simple presse mécanique ou d'un marteau-pilon. Particulièrement, ce procédé requière un outillage léger et fait appel à une technologie simple et fiable pour obtenir des pointes de pique dont la fonction dissuasive égale le caractère esthétique, tout en offrant un coût de production modique.

L'inevention concerne également les pointes de pique obtenues selon ce procédé de fabrication.

D'autres avantages et d'autres caractéristiques de la présente invention ressortiront plus clairement à la lecture de la description qui suit, donnant, à titre d'exemple non limitatif et en regard des dessins annexés, un mode de réalisation d'une pointe de pique obtenue selon le procédé de fabrication ci-dessus exposé.

Sur ces dessins
La figure 1 est une vue plane, de face, et en coupe d'une telle pointe de pique.

La figure 2 est une vue plane, en coupe aussi mais de profil de la même pointe de pique.

Sur l'une et l'autre de ces deux figures, la pointe de pique 10 représentée, termine la hampe 20 d'une pique verticale assemblée à une grille en fer forgé au moyen de bandeaux horizontaux 30, ladite pointe de pique 10 étant fixée à l'extrémité supérieure 21 de ladite hampe 20, au-dessus d'un bandeau horizontal supérieur 31.

Suivant l'invention, cette pointe de pique 10 est constituée par deux demi-pointes 10a et 10b semblables accolées dos-à-dos, de part et d'autre d'un plan de symétrie P compris dans le plan de développement général de la grille considérée. L'une et l'autre demi-pointes 10a et 10b ont été obtenues successivement, selon le procédé de farication de l'invention, par la compression à froid contre une même matrice de deux pièces de métal en feuille.

C'est pourquoi ces demi-pointes sont creuses et que leurs parois présentent une épaisseur constante, ce qui confère à ces demi-pointes 10a et 10b, un très faible poids en raison d'une grande solidité.

De plus, ces demi-pointes semblables sont empilables et n'occupent qu'un faible volume de stockage. Enfin, ces demi-pointes 10a et 10b sont en métal ou en alliage de métaux ; comme telles, leur fixation sur la hampe 20 accepte sans difficulté la soudure ; comme telles encores, elles offrent la meilleure résistance aux chocs.

Chacune des deux demi-pointes 10a et 10b qui constituent une pointe de pique 10, représente l'une et l'autre des faces ornementales îîa et 11b de la même pointe de pique 10 située dans le plan de symétrie P de cette dernière. Afin que les contours respectifs 12a et 12b des faces ornementales îîa et 11b s'ajustent exactement l'un contre l'autre quand les demi-pointes 10a et 10b correspondantes sont accollées dos-à-dos, les motifs figurés par l'une îîa des faces ornementales sont en correspondance de position, de forme et de mesure avec les motifs figurés par l'autre 11b des faces ornementales.

Particulièrement, lesdites faces ornementales îîa et 11b pourront figurer des motifs identiques et symétriques chacun par rapport à l'axe facial A de l'une et de l'autre des mêmes faces ornementales îîa et 11b.

Bénéficiant de la fidélité de reproduction du procédé de fabrication de l'invention, les contours 12a et 12b des faces ornementales îîa et lîb coincident étroitement pour définir finement la bordure 12 de la pointe de pique 10, dans le plan de symétrie P de cette dernière.

Pour conserver à la pointe de pique 10 sa fonction dissuasive, chaque face ornementale îîa et 11b présente un relief déprimé depuis l'axe facial vers le haut de la demi-pointe 10a et 10b correspondante.

Ce versant aboutit au plus près du plan de symétrie P lorsqu'il rejoint le contour 12a et 12b correspondant. En conséquence, le sommet de la pointe de pique 10 forme une pointe aigüe 14.

De même, considérant le relief en question comme déprimé vers l'un et l'autre contours 12a et 12b, la bordure 12 de la même pointe de pique 10 s'avère tranchante.

Pour permettre l'emmanchement de la pointe de pique 10 autour de l'extrémité supérieure 21 de la hampe 20, chaque face ornementale 11a et 11b présente un haut-relief 13a ouvert au bas de chaque demi-pointe creuse 10a et 10b correspondante. Ce haut-relief forme la demi-section d'un embout tubulaire, ou manchon 13, en correspondance avec la section de la hampe 20. Ainsi, la pointe de pique 10, convenablement ajustée, peut être fixée sur la hampe 20 de façon rigide, par serrage naturel de ce manchon 13. L'avantage qui résulte de cette disposition réside dans le fait qu'une pointe de pique 10 selon l'invention est démontable et , partant, interchangeable avec une autre avec un motif différent à des fins décoratives.

Le même manchon 13 est relié à l'ensemble de la pointe de pique 10 par un collet 15. Ce collet 15 est étranglé, c'est-à-dire que sa section est moindre que la section du manchon 13 en question si bien qu'il détermine au creux des demi-pointes 10a et 10b et sur la face interne de ces dernières, des butées respectives en saillie 15a et 15b. Ces dernières permettent d'arrêter la pénétration de l'extrémité 21 de la hampe 20 dans le manchon 13 en prenant appui au sommet de cette hampe 20. Ainsi, la position de la pointe de pique 10 est-elle rigoureusement et régulièrement déterminée sur la même hampe 20.

On comprend que la pointe de pique qui, qui vient d'être ci-dessus décrite et représentée, l'a été en vue d'une divulgation plutôt que d'une limitation. Bien entendu, divers aménagements, modifications et améliorations pourront être apportés à l'exemple ci-dessus, sans pour autant sortir du cadre de l'invention pris dans ses aspects et dans son esprit les plus larges.

Afin de permettre une meilleure compréhension des dessins, une liste des références avec leurs légendes est ci-après énumérée.

10 Pointe de pique,
10a,10b Demi-pointes,
îîa,îîb Faces ornementales,
12a,12b Contours,
13 Manchon,
13a,13b Hauts-reliefs,
14 Pointe aigüe,
14a,14b Reliefs déprimés,
15 Collet,
15a,15b Butées, 20 Hampe de pique,
21 Extrémité supérieure de la hampe, 30 Bandeau,
31 Bandeau supérieur,
A Axe facial,
P Plan de symétrie.

Claims (6)

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication d'une pointe de pique (10) destinée à terminer la hampe (20) des piques assemblées entre elles par des bandeaux (30) pour former une grille en fer forgé, CARACTERISE EN CE

QU'il consiste à réaliser deux demi-pointes semblables (10a et 10b) puis à accoler dos-à-dos lesdites demi-pointes (10a et 10b) de part et d'autre du plan de symétrie (P) de ladite pointe de pique (10) situé dans le plan de développement de la grille.

2. Procédé selon la revendication 1, CARACTERISE EN CE QU'il consiste à déformer une pièce de métal par compression à froid contre une matrice de forme déterminée pour façonner l'une après l'autre, plusieurs susdites demi-pointes creuses (10a et 10b).

3. Pointe de pique obtenue selon le procédé de fabrication des revendications 1 et 2, CARACTERISEE PAR LE FAIT QUE chaque susdite demi-pointe (10a et 10b) présente une face ornementale (lIa et 11b) située dans le susdit plan de symétrie (P) et dont les motifs sont en correspondance de position, de forme et de mesure par rapport à un axe facial (A) de telle sorte que les contours (12a et 12b) de deux dites faces ornementales (11a et 11b) s'ajustent l'un contre l'autre quand lesdites demi-pointes correspondantes (10a et 10b) sont accolées dos-à-dos.

4. Pointe de pique selon la revendication 3, CARACTERISEE PAR LE

FAIT QUE la susdite face ornementale (11a et 11b) présente un relief déprimé (15a et 15b) depuis le susdit axe facial (A) vers le haut de chaque susdite demi-pointe (10a et lOb) de telle sorte que les susdits contours (12a et 12b) déterminent une pointe aiguë (14) au sommet de ladite pointe de pique (10).

5. Pointe de pique selon la revendication 3, CARACTERISEE PAR LE

FAIT QUE chaque face ornementale (10a et 10b) présente un haut-relief (13a et 13b) ouvert au bas de chaque susdite demi-pointe creuse (10a et lOb) de telle sorte que ladite pointe de pique (10) forme à sa base un manchon (13) destiné à venir s'emmancher sur la hampe (20).

6. Pointe de pique selon les revendications 3, 4 et 5 prises ensemble, CARACTERISEE PAR LE FAIT QUE le collet (15) du susdit manchon (13) est étranglé de telle sorte que chaque susdite demi-pointe creuse (10a et 10b) présente sur sa face interne une butée en saillie (15a et 15b).