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"Procédé pour incrustation de métal en vue d'ornements etc."
L'invention se rapporte à un procédé pour l'incrustation de métaux, de préférence des métaux nobles, par ex. dans un objet d'usage ou d'ornement qui est fait d'un autre métal ou d'une matière dure semblable.
L'incrustation d'or ou d'argent dans le cuivre, dans le fer ou dans un autre métal en vue de réaliser un ornement ou pour produire des figures ou des signes en une matière noble dans un objet fait d'une autre matière plus appropriée est universellement connue.
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Des méthodes connues, qui sont employées depuis des siècles, l'une est originaire de Japon, tandis que l'autre est d'origine persane. Selon la méthode japonaise on creuse dans la matière dans laquelle les figures ou les signes doivent être incrustés, des rainures de la forme des figures à achever, après quoi on place dans ces rainures des fils du métal précieux destiné à former l'ornement. Finalement on martéle les bords de la rainure de sorte qu'ils recouvrent un peu le fil posé et martelé lequel est ainsi maintenu en place dans la rainure.
Par la méthode persane on travaille la surface dans laquelle l'ornement doit être incrusté, par la taille à la lime dans l'étendue et dans la forme que doivent prendre les figures désirées, après quoi on martèle un fil du métal formant l'ornement dans les traits de lime, lesquels le maintiennent dans les figures voulues.
Ces deux méthodes participent de modes tout à fait artisanaux et dans les deux procédés il est exigé une habileté extraordinairement grande de l'artisan pour qu'un résultat satisfaisant soit atteint. En conséquence, les deux méthodes mentionnées sont bien peu utilisables dans lès arts décoratifs modernes. La présente invention concerne un autre procédé, qui pourra être appliqué industriellement, pour produire les résultats désirés et de sorte qu'il ne soit pas exigé des capacités professionelles spéciales; par conséquent, la vitesse de travail d'après ce procédé sera augmentée par rapport aux méthodes actuellement connues, et le procédé sera susceptible de constituer un élément des arts décoratifs modernes.
D'après le procédé de l'invention, on emploie les "rainures" connues de la méthode japonaise, mais, conformement au procédé nouveau, l'objet ou la pièce pourvue
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des dites rainures, est portéeà une température légèrement supérieure au point de fusion du métal formant l'ornement, après quoi celui-ci est déposé ou coulé dans la rainure à l'état fondu. Pour permettre la meilleure liaison possible des deux matières, on peut, de la façon connue, employer un liquide à soudure d'une espèce connue en soi. Après la soli- dification et le refroidissement on lisse et on polit l'ob- jet de la manière ordinaire, après quoi l'objet se présente avec ses ornements comme s'il était fait d'après une des méthodes artisanales séculaires.
En outre, à un stade ultérieur du procédé on peut obtenir encore un certain nombre d'avantages en employ- ant dans l'incrustation un alliage du métal noble, et après,;' l'incrustation on peut soumettre l'objet à l'action d'un ou)). de plusieurs liquides appropriés qui donnent µ celui-ci un @ traitement de surface désiré en même temps que les éléments' communs de la surface des ornements incrustés sont enlevés par corrosion, après quoi le métal précieux pur surgira à la surface de l'ornement de la.surface de l'objet d'usage corrodée et, partant traitée.
A titre d'exemple de ce stade du procédé il faut citer:
Un alliage d'or ou d'argent incrusté dans un objet d'acier est, après l'incrustation, soumis à l'action d'un acide, par ex."l'acide sulf urique. Par là les éléments non précieux de la surface de l'ornement sont enlevés, et elle se présentera comme de l'or ou de l'argent purs, en même temps que l'acier est corrodé de sorte qu'il se pré- sente avec une surface noire dépolie, ce, qui crée un très beau fond pour un ornement d'or ou d'argent.
En outre l'on obtient que l'ornement du métal précieux, après cette corro- sion, émerge un peu dé sorte qu'il se présente un ornement en relief avec effet plastique, étant donné que l'acide atta-
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que plus vite l'acier que le métal noble, et l'on obtient ainsi trois avantages simultanés qui, chacun individuellement, contribuent à ajouter à la beauté du produit achevé.
La procédé de l'invention présente encore un certain nombre d'avantages, à raison du fait qu'il permet, d'incruster dans des surfaces d'une certaine étendue des ornements à lignes très minces. On peut ainsi créer une plus grande richesse de variations dans l'ornementation qu'il n'a été possible jusqu'ici par l'application des méthodes connues.
En outre, il est possible d'emboutir et d'estamper mécaniquement les surfaces incrustées d'ornements suivant le procédé quand évidemment les matières employées conviennent à un tel traitement, étant donné que l'incrustation même supporte très bien les sollicitations auxquelles elle,-est ainsi soumise. Cela veut dire que dans la pratique il a été ouvert, dans les arts décoratifs, un grand domaine à l'emploi du procédé, surtout en ce qui concerne un grand nombre d'objets d'usage.
Sur le dessin on a présenté, quelques exemples de stades des méthodes classiques de l'incrustation, et des exemples de stades du procédé faisant l'objet de l'invention
Fig. 1. montre la coupe d'un objet avec des rainures pour incrustation suivant la méthode japonaise.
Fig.2. montre le même élément d'après la mé- thode persane.
Fig. 3, montre le même élément à un stade d'après le procédé de l'invention.
Fig. 4. montre la coupe de l'objet de la fig.
3 embouti à un profil nouveau.
Sur la Fig. 1. 1 indique l'objet dans laquelle la matière formant l'ornement est incrustée. 2 indique les rainures dont les bords 3,4, 5, et 6 seront martelés
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sur le métal posé dans .la rainure.
Sur la Fig. 2 7 indique l'objet dans lequel l'ornement doit être placé. 8 et 9 sont les parties formant l'ornement façonnées par le travail à la lime, de sorte que les fonds de celles-ci se présentent avec des surfaces très rudes sur lesquelles le métal formant l'ornement est martelé.
Sur la Fig. 3. 12 indique l'objet avec les parties incrustées 13,14 et 15 qui, ici, par le procédé de l'invention sont un peu élevées par rapport à l'objet même.
Sur la Fig. 4. 16 constitue l'objet embouti à partir d'une surface plane où les incrustations 17, 18 et 19 se présentent maintenant comme un ornement plus plastique.
Par le procédé de l'invention il y aura possibilité d'employer des ornements dans des endroits où l'on n'a pas été en état de le faire suivant les méthodes connues jusqu'ici, étant donné qu'il a été impossible d'employer les outils qui y sont nécessaires. Par le procédé de l'invention il sera possible de munir par ex. une coupe à ouverture relativement petite, d'un ornement intérieur, et par l'emboutissage et l'estampage mécanique de la surface ou de l'objet porteur de l'ornement incrusté, ou par le repoussage ou le martelage on peut former des reliefs et, en général donner à l'objet orné la forme dictée par son besoin ou son désir.
Le procédé n'est pas, comme il a été énoncé, limité à la formation d'ornements et de signes ou de figures en métal, mais il peut aussi être employé pour 1'incrustation dans d'autres matières, par ex. verre etc. ou dans une matière synthétique quelconque.'