FR2659201A1 - Procede pour la fabrication d'articles chaussants a talon compense, moule pour la mise en óoeuvre de ce procede et articles chaussants ainsi obtenus. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un procédé pour la fabrication d'articles chaussants à talon compensé. Le but de l'invention est de fournir un procédé permettant de remédier aux inconvénients inhérents aux multiples manipulations liées à l'utilisation d'une cale de remplissage pour l'élaboration du talon compensé. Ce but est atteint à l'aide d'un procédé caractérisé en ce que l'on réalise, dans la zone de la première de montage (10) s'étendant sensiblement depuis l'arrière de l'article chaussant à la cambrure (zone T), des perforations réparties sur toute la surface de cette zone et en ce que l'on réalise simultanément par injection, en une seule opération de moulage, la semelle d'usure (5) et le talon compensé (25) qui, dans ladite zone (T), prennent place respectivement de part et d'autre de la première de montage (10) par passage de la matière injectée au travers des perforations (15) qu'elle comporte. L'invention concerne de plus un moule pour la mise en œuvre de ce procédé.

Description

PROCEDE POUR LA FABRICATION D'ARTICLES
CHAUSSANTS A TALON COMPENSE, MOULE POUR LA MISE EN
OEUVRE DE CE PROCEDE ET ARTICLES CHAUSSANTS AINSI
OBTENUS.

La présente invention est relative aux articles chaussants à talon compensé. Elle concerne plus particulièrement un procédé pour la fabrication de tels articles au cours de laquelle la semelle et le talon compensé sont réalisés simultanément. L'invention concerne de plus un moule pour la mise en oeuvre de ce procédé.

Jusqu'à présent, les articles chaussants à talon compensé étaient fabriqués par un procédé multiétapes dans lequel le talon compensé est élaboré par injection à l'aide d'une cale de remplissage.

Selon ce procédé, on enfile sur une forme, la tige cousue à la première de montage, que l'on introduit alors dans un moule à injection. Il est nécessaire ensuite d'insérer dans le fond de moule une cale de remplissage, appelée "économiseur", dans la zone du talon compensé restant libre au-dessous de la forme.

Cette cale est en une ou deux parties selon qu'elle est en bois ou en matériau plastique tel que du polypropylène par exemple. Elle est en général creuse pour éviter l'emploi d'une masse de matière plastique importante et inutile, ainsi que pour alléger l'article chaussant à talon compensé final. Ainsi, la cale est constituée d'un fond et d'un couvercle qui assurent son étanchéité lors de l'injection de matière pour former la semelle et le talon.

La cale doit être rigoureusement positionnée de manière à laisser un espace suffisant dans le fond du moule dont la hauteur doit sensiblement correspondre à l'épaisseur de la semelle finale. Pour ce faire, la cale possède des picots pratiqués sur sa face inférieure, sur lesquels elle repose dans le fond du moule. Elle est ensuite positionnée à l'aide de deux pointes introduites par des orifices prevus à cet effet vers le centre du talon. Ce positionnement rigoureux est également necessaire pour que la matière injectée soit répartie uniformément autour de la cale. Lorsque le talon compensé est destiné à être recouvert de tissu, il faut de plus encoller la cale auparavant.

Les principaux inconvénients de ce procédé sont liés aux nombreuses manipulations qu'il implique elles ont pour conséquence des pertes de temps considérables et une augmentation du coût de la fabrication. En effet, l'étape de positionnement de la cale est très délicate mais surtout sujette à des erreurs qui peuvent entraîner par exemple une mauvaise répartition de la matière à injecter pouvant affaiblir ou déformer l'article chaussant. En outre, lors de l'étape d'injection, la cale peut se déplacer vers le haut, dans le sens de l'injection.

D'autre part, la cale est réalisée indépendamment dans un moule différent. Le coût de sa fabrication vient s'ajouter au coût de la fabrication de l'article chaussant. De surcroît, la préparation des cales n'est généralement pas assurée par le fabricant d'articles chaussants. Il en résulte souvent des problèmes de rupture de stock, de délais de livraison, etc....

Par ailleurs, l'encollage de la cale constitue également une étape très délicate qui entraîne une perte de temps relativement importante.

Enfin, le matériau de la cale et la matière plastique à injecter étant généralement différents, des problèmes d'homogénéité peuvent apparaître résultant en une mauvaise adhérence entre notamment la face inférieure de la cale et la semelle d'usure.

La présente invention remédie aux inconvénients exposés précédemment en proposant un procédé pour la fabrication d'articles chaussants supprimant l'utilisation d'une cale de remplissage pour former le talon.

L'objectif de la présente invention est de fournir un procédé simple, facile à mettre en oeuvre et peu onéreux permettant de fabriquer des articles chaussants à tige ouverte ou non à l'arrière.

Un second objectif est de fournir un moule adapté à la mise en oeuvre du procédé conforme à l'invention.

A cette fin, l'invention a pour objet un procédé dans lequel la semelle et le talon compensé sont réalisés simultanément par injection en une seule opération de moulage. Ce procédé est caractérisé en ce que l'on réalise, dans la zone de la première de montage s'étendant sensiblement depuis l'arrière de l'article chaussant à la cambrure, des perforations réparties sur toute la surface de cette zone et en ce que l'on réalise simultanément par injection, en une seule opération de moulage, la semelle d'usure et le talon compensé, qui prennent place respectivement de part et d'autre de la première de montage par passage de la matière injectée au travers des perforations qu'elle comporte.

Selon d'autres caractéristiques de l'invention, les perforations ménagées dans la première de montage sont réalisées sous la forme de decoupes correspondant sensiblement aux cloisons du talon compensé, évidé.

On dispose également un feuillard de renfort à la périphérie de la zone du talon compensé.

Le moule conforme à la présente invention est caractérisé en ce qu'il est constitué essentiellement d'un "pavé" de fond de moule comportant l'empreinte de la semelle dans laquelle débouche des conduits d'injection, une forme métallique destinée à recevoir la tige après son assemblage avec la première de montage, deux blocs entourant ledit "pavé" de fond de moule et deux coquilles définissant une sorte de fer à cheval réglables latéralement et longitudinalement.

La forme comporte, dans la zone réservée au talon compensé, des doigts proéminents définissant entre eux une empreinte cloisonnée pour le moulage du talon compensé.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention donné à titre d'exemple illustratif mais non limitatif et des dessins annexés dans lesquels
- les figures 1 et 2 sont des vues respectivement en perspective et en coupe selon la ligne A-A' d'un article chaussant obtenu par le procédé selon l'invention,
- les figures 3 et 4 sont des vues schématiques respectivement de face et de dessus selon la ligne A-A' de la forme mise en oeuvre dans le procédé conforme à l'invention,
- les figures 5 et 6 sont respectivement des vues schématiques de face et de dessus de la forme en position dans le moule mis en oeuvre dans le procédé selon l'invention,
- la figure 7 représente le détail de montage d'un article chaussant selon la présente invention.

Le procédé selon l'invention permet de fabriquer des articles chaussants à talon compensé tels que représentés en figures 1 et 2. Ceux-ci sont du type constitué d'une tige 1, ouverte ou non à l'arrière.

Cette tige 1 est cousue à sa partie avant et au moins jusqu a sa cambrure à la périphérie d'une premiere de montage 10. L'assemblage de la tige 1 et de la première de montage 10 peut être assuré par une piqûre, par exemple de type "Strobel". La tige 1 peut recouvrir extérieurement toute la périphérie du talon compensé, tel que représente en figure 1.

Le procédé selon l'invention consiste à réaliser des perforations 15 dans la première de montage 10 dans la zone s'étendant sensiblement de l'arrière de l'article chaussant à la cambrure (zone
T) ; elles sont réparties sur toute la surface de ladite zone T. Ces perforations 15 consistent, de préférence, en des découpes correspondant sensiblement aux cloisons 20 constituant le talon compensé, comme représenté sur les figures 1 et 2.

La tige 1 cousue à la première de montage perforée 10 est enfilée sur une forme 30 qui est ensuite positionnée dans un moule pour effectuer l'étape d'injection, comme illustré sur la figure 5.

Les figures 3 et 4 représentent la forme 30 mise en oeuvre dans le procédé selon l'invention. Elle comporte, dans la zone T réservée au talon, des doigts proéminents appelés "économiseurs" 35 définissant entre eux une empreinte cloisonnée pour le moulage du talon compensé. Ces économiseurs 35 sont avantageusement de forme conique pour solidifier et rigidifier le talon compensé 25 mais aussi pour faciliter le démoulage ultérieur. La forme 30 est munie également de pointes 40 permettant de retenir l'ensemble tige-première de montage et de tendre celui-ci de sorte qu'il soit maintenu dans sa position lors de l'étape d'injection et que le tissu constituant la tige ne plisse pas.Ces pointes 40 sont situées, de préférence, à l'extrémité arrière de la forme à l'interface de la zone T du talon compensé et également aux extrémités inférieures des économiseurs, en particulier dans le cas ou la tige recouvre extérieurement la périphérie du talon compensé.

La forme supportant l'assemblage tigepremiere de montage est ensuite positionnée dans le "pavé" de fond de moule 50, comme illustré sur la figure 5.

Comme le montre la figure 5, le moule comprend de plus deux blocs 58, 59 cernant le "pavé" de fond de moule 50 étant décalés légèrement vers le haut par rapport à celui-ci. Un feuillard de renfort 65, de préférence en acier, est disposé à la périphérie de la zone T du talon, s'étendant ainsi de l'arrière de l'article chaussant à une zone correspondant sensiblement à la cambrure, dans un logement prévu à cet effet. Ainsi, il prend appui dans un épaulement périphérique 60 pratiqué dans les blocs 58, 59, définissant une sorte de cadre périphérique pour former la semelle d'usure 5. Le feuillard 65 délimite, avec la face inférieure de la forme, l'empreinte de moulage du talon tout en évitant sa déformation.On prévoit, en correspondance dans le moule, un moyen tel que par exemple une tôle acier 70 pour maintenir le feuillard de renfort dans son logement (voir figure 7).

Le moule comporte en outre deux coquilles latérales 61, 62 qui s'étendent depuis l'arrière de l'article chaussant jusqu'à une zone correspondant sensiblement à la cambrure et formant de ce fait, une sorte de fer à cheval autour de la forme 30. Ces coquilles sont disposées au-dessus du cadre formé par les blocs 58, 59 et épousent la périphérie de l'emboîtage de l'article chaussant jusqu'à ladite zone de la cambrure. Elles sont mobiles latéralement et longitudinalement et permettent ainsi un réglage précis dans ces deux directions, au moyen par exemple de vis 67.

Selon l'article chaussant fabriqué, les tiges possedent des épaisseurs différentes. Aussi, pour assurer le joint latéral au niveau arrière du talon, on peut prévoir une plaquette 75, fixée sur les coquilles 61, 62, comme le montrent les figures 5, 6 et 7. Cette plaquette 75 est réglable à l'aide par exemple de vis 78.

Par ailleurs, la marge de montage 80 de la tige 1, notamment dans le cas où celle-ci recouvre extérieurement la périphérie du talon compensé (article chaussant représenté en figures 1 et 2), est fixée dans une gorge 85 située entre le talon 25 et la semelle d'usure 5 à l'arrière de l'article chaussant.

Par conséquent, lorsque la forme supportant l'assemblage tige 1-première de montage 10-feuillard de renfort 65 est positionnée dans le "pavé" de fond de moule 50, on peut effectuer divers réglage latéralement et longitudinalement, par exemple à l'aide des vis 67 et 78 de sorte que les coquilles 61, 62 et la plaquette 75 viennent épouser et maintenir le plus précisément possible l'assemblage sur la forme 30. Ceci permet de réaliser l'opération d'injection sans risque de déformation ou de défaut.

La semelle d'usure 5 et le talon compensé 25 sont réalisés simultanément par injection. A cette fin, on injecte par les conduits d'injection 90 prévus à cet effet dans le "pavé" de fond de moule 50, une matière plastique. I1 peut s'agir d'une matière plastique couramment utilisée dans la fabrication des articles chaussants. On peut citer par exemple le polychlorure de vinyle expansé ou compact ou les caoutchoucs synthétiques.

Durant cette opération de moulage unique, la semelle d'usure 5 et le talon compensé 25 prennent place respectivement de part et d'autre de la première de montage 10 dans la zone s'étendant sensiblement depuis l'arrière de l'article chaussant à la cambrure (zone T), par passage de la matière injectée au travers des perforations 15 qu'elle comporte. On peut prévoir de plus des stries dans l'empreinte de la semelle d'usure du "pavé" de fond de moule 50, et ce afin d'obtenir une semelle antidérapante.

Apres refroidissement et démoulage, il reste à fixer une première de propreté 95.

Ainsi, le procédé selon l'invention permet d'obtenir un article chaussant dont le talon compensé est évidé et constitué de cloisons sensiblement verticales ; ce cloisonnement sensiblement vertical assure à l'article chaussant une bonne stabilité, une bonne solidité et rigidité ainsi qu'une grande résistance à l'écrasement, par exemple lorsqu'il est chaussé par un individu de poids élevé.

Par ailleurs, lorsque la tige recouvre extérieurement le talon, celle-ci est jointe à la matière constituant la périphérie du talon dans toute la zone du talon compensé, lorsque la matière se répand dans l'empreinte définie par les économiseurs de la forme. La tige recouvre ainsi uniformément le talon sans pli ni boursouflure.

Le procédé selon l'invention permet donc de réaliser simultanément la semelle d'usure et le talon compensé d'un article chaussant, et ce en une seule opération de moulage. Les multiples manipulations liées à l'insertion d'une cale de remplissage (comme utilisé jusqu'à présent), à sa mise en place et à son positionnement et maintien, ou encore à son encollage, sont supprimées. I1 en est de même pour les problèmes d'approvisionnement. I1 s'ensuit une économie de temps et de coût considérable.

Les matériaux mis en oeuvre peuvent être ceux employés couramment dans la fabrication des articles chaussants.

Quant au moule et à la forme, ils sont de préférence métalliques, par exemple en acier inoxydable.

Les problèmes d'adhérence entre la semelle d'usure et la cale sont également supprimés.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation ci-dessus décrit, pour lequel on pourra prévoir d'autres variantes sans pour cela sortir du cadre de l'invention.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1 - Procédé pour la fabrication d'articles chaussants à talon compensé du type constitué d'une tige, ouverte ou non à l'arrière, cousue à sa partie avant et au moins jusqu'à sa cambrure, à la périphérie d'une première de montage, procédé caractérisé en ce que l'on réalise, dans la zone de la première de montage (10), s'étendant sensiblement depuis l'arrière de l'article chaussant à la cambrure (zone T), des perforations (15) réparties sur toute la surface de cette zone sous la forme de découpes correspondant sensiblement aux cloisons (20) du talon compensé (25) qui est évidé, et en ce que l'on réalise simultanément par injection, en une seule opération de moulage, la semelle d'usure (5) et le talon compensé (25) qui, dans ladite zone (T), prennent place respectivement de part et d'autre de la première de montage (10) par passage de la matière injectée au travers des perforations (15) qu'elle comporte.

2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tige (1) recouvre extérieurement toute la périphérie du talon compensé (25), la marge de montage (80) de cette tige (1) étant fixée dans une gorge (85) située entre le talon (25) et la semelle d'usure (5).

3 - Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'on fixe un feuillard de renfort (65) à la périphérie de la zone réservée au talon (zone T).

4 - Article chaussant présentant une tige ouverte ou non à l'arrière obtenue selon le procédé conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le talon compensé (25) et la semelle d'usure (5) sont monobloc et en ce que ledit talon compensé est évidé et formé de cloisons sensiblement verticales.

5 - Article chaussant selon la revendication 4, caractérisé en ce que les cloisons (20) constituant le talon compensé (25) sont de forme conique.

6 - Moule pour la mise en oeuvre du procédé conforme aux revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il est constitué essentiellement d'un pavé de fond de moule (50) comportant l'empreinte de la semelle d'usure (5), dans lequel débouchent des conduits d'injection (90), une forme (30) destinée à recevoir la tige (1) après son assemblage avec la première de montage (10), cette forme comportant, dans la zone réservée au talon compensé (zone T) des économiseurs (35) définissant entre eux une empreinte cloisonnée pour le moulage du talon compensé.

7 - Moule selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte, de plus, deux blocs (58, 59) formant un cadre périphérique entourant le pavé de fond de moule dans lequel est pratiqué un épaulement périphérique (60) où le feuillard (65) prend appui et formant ainsi le bord extérieur de la semelle d'usure (5).

8 - Moule selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que le moule comporte en outre deux coquilles latérales (61, 62) disposées au-dessus des deux blocs (58, 59) et s'étendant depuis l'arrière de l'article chaussant à une zone correspondant sensiblement à la cambrure, lesdites coquilles (61, 62) épousant la périphérie de l'emboîtage de l'article chaussant jusqu'à ladite zone de cambrure.

9 - Moule selon la revendication 8, caractérisé en ce que les coquilles (61, 62) sont mobiles latéralement et longitudinalement.

10 - Moule selon la revendication 9, caractérisé en ce que les mouvements latéral et longitudinal des coquilles (61, 62) sont assurés au moyen de vis (67).

11 - Moule selon l'une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte de plus une plaquette (75), fixée sur les coquilles (61, 62), permettant d'assurer le joint latéral selon l'épaisseur de la tige (1).

12 - Moule selon la revendication 11, caractérisé en ce que ladite plaquette (75) est réglable au moyen de vis (78).

13 - Moule selon l'une quelconque des revendications 6 à 12, caractérisé en ce qu'il comprend, de plus, une tôle (70) épousant la périphérie du feuillard (65) depuis l'arrière de l'article chaussant à une zone correspondant sensiblement à la cambrure, permettant de maintenir ledit feuillard (65) dans son logement.