FR2590766A1 - Produits pour combattre les bacteries et mycetes phytopathogenes - Google Patents

Abstract

Produits microbicides servant à combattre les bactéries et mycètes phytopathogènes dans les cultures fruitières, l'horticulture, l'agriculture et les plantations forestières. Ces produits contiennent en tant que substances actives des mitroalcanols de formule générale (CF DESSIN DANS BOPI) dans laquelle R représente H ou un groupe hydroxyalkyle, R' représente H, Cl, Br ou un groupe hydroxyalkyle et R" représente H, un groupe alkyle ou trichlorométhyle, avec des N-alkylmorpholines.

Description

La présente invention concerne des substances actives microbicides, leur

formulation, combinaison ou mélange en réservoir pour la lutte contre les bactéries et mycètes dans les cultures fruitières, en horticulture, dans les cultures de végétaux décoratifs et également dans les bois. Les produits selon l'invention peuvent être appliqués avant, durant ou après la période de végétation des végétaux cultivés, arbustes ou bois particuliers pour

combattre les maladies bactériennes ou fongiques.

Il n'existe presque pas à l'échelle inter-

nationale de produits permettant de combattre les maladies bactériennes dans les cultures, bois ou forêts. On manque

toujours, à l'échelle mondiale, de bactéricides permet-

tant de limiter rapidement la prolifération des maladies dans les vergers, ayant une activité spécifique et dont

l'utilisation ne soit pas limitée par la toxicité.

Les bactérioses qui, fréquemment, peuvent se développer très rapidement en épidémies dans la culture ou dans le territoire sous l'action des insectes, des précipitations, des oiseaux ou en raison de travaux effectués sur les lieux, font partie à présent des maladies les plus dangereuses pour les fruits. On a combattu les pourritures bactériennes au stockage des pommes de terre et des choux-fleurs en utilisant comme bactéricides du chloramphénicol (DDR-WP 78 423 et DDR-WP 84 958 en tant qu'addition, DDR-WP 107 204 et DDR-WP 110 423 en tant qu'addition) ou le Bronopol (DDR-WP 133 885), mais pour des raisons d'ordre toxicologique ou en raison d'une trop faible activité, ces substances actives n'ont pas trouvé d'utilisations

étendues dans les cultures fruitières.

On a déjà proposé le 2-bromo-2-nitropropane-

1,3-diol (Bronopol) pour combattre Erwinia amylovora sur les pommes et les poires et Xanthomonas malvacearum sur le coton (brevet britannique n 1 193 954). Par la suite, et en raison de son activité insuffisante (CROSSE, J.E.: "Prospects for the use of bactericides for the control of bacterial disease", 6 Brit. Insect. & Fungicid. Conf. 1971, Brighton, Proceedings 1971, 694... 705; BAUM L.H.: Bericht Uber das dritte Internationale Feuerbrandtreffen, Bordeaux, 12 à 16 septembre 1983, Mitt. des Obstbauversuchsringen Alten Landes, Jork 39 (1984), 1,

pages 12... 17), le Bronopol n'a pas trouvé d'applica-

tions étendues et n'est même pas mentionné dans la littérature pertinente (BEYME, D. et SCHAEFER, H-J: "M6glichkeiten der Diagnose und Bekâmpfung des

Feuerbrandes an Kernobst. "Diss., AdL 1976).

Le point de départ d'une lutte spécifique contre le feu bactérien a consisté à utiliser le composé d'ammonium quaternaire chlorure de benzalkonium, qui permet de détruire les fleurs de crategus et d'autres

végétaux décoratifs ou de détruire les fleurs secon-

daires dans les cultures fruitières (DDR-WP 269 902) et élimine donc ainsi la possibilité d'infection la plus importante par le feu bactérien. Toutefois, si l'on utilise le chlorure de benzalkonium, on supprime les fonctions des fleurs, et d'autre part on ne peut pas

éliminer les germes bactériens des bois.

L'invention vise à éviter ou à combattre les maladies bactériennes des cultures fruitières et 0 décoratives et d'autres p2antes cultivées au cours de la période de végétation, et à éviter ou combattre leur propagation par infection des fleurs ou par des interventions des cultivateurs. On prévoit simultanément de combiner l'activité bactéricide avec une activité

fongicide, ce qui permettrait d'élargir les possibili-

tés d'application. Les produits utilisés doivent être suffisamment bien tolérés par les végétaux et permettre malgré celà de combattre les bactéries dans les cultures infestées. On a trouvé que des combinaisons ou des

mélanges en réservoir de nitroalcanols de formule géné-

rale I: R' R" l l

R- C - CH- OH I

NO2 dans laquelle: R représente l'hydrogène ou un groupe hydroxyalkyle, R' représente l'hydrogène, le chlore, le brome ou un groupe hydroxyalkyle, et

R" représente l'hydrogène, un groupe alkyle ou tri-

chlorométhyle, avec des fongicides du groupe des alkylmorpholines qu'on utilise pour combattre les mycètes des blancs vrais (DDR-WP 140 412) ne conduisaient pas seulement à la complémentarité des champs d'activité. On a en effet trouvé avec surprise que des combinaisons ou mélanges en réservoir des nitroalcanols de formule générale I avec les alkylmorpholines conduisaient à des effets

synergétiques à l'égard de l'activité bactéricide.

Comparativement aux substances actives individuelles connues de la technique antérieure, les combinaisons de substances actives selon l'invention ont un avantage, elles permettent de combattre des

maladies bactériennes des arbres fruitiers, qui, normale-

ment, sont très difficiles à combattre, sans dommages

pour les végétaux cultivés, par exemple les pommiers.

Elles permettent également de combattre les germes dans les vergers. Les combinaisons ou mélanges en réservoir de de substances actives selon l'invention constituent donc

un enrichissement de valeur de la technique.

Les combinaisons de substances actives sont avantageusement utilisées à l'état de compositions ou de formes d'application usuelles pour des fongicides et bactéries, c'est-à-dire les solutions, les émulsions, les suspensions ou encore les concentres qu'on prépare avec adjonction de véhicules ou diluants liquides et/ou solides, d'agents tensio-actifs et autres produits auxiliaires de formulation et qu'on peut diluer à l'eau pour l'application. La forme d'application dépend de l'application prévue, mais elle doit assurer dans tous

les cas une fine répartition des substances. Ces pro-

duits sont préparés de manière connue en soi par des

techniques de mélange, de broyage ou de dissolution.

Le mélange en réservoir constitue également une forme d'application appropriée. A cet effet, les composants individuels nécessaires pour former des compositions à des teneurs variables en substances

actives sont combinés ou dilués ensemble avec la quan-

tité d'eau nécessaire dans le récipient de l'appareil d'application peu avant l'application. En outre, on peut appliquer en commun la combinaison ou le mélange en réservoir selon l'invention avec d'autres produits agrochimiques.

Les exemples qui suivent illustrent l'inven-

tion sans toutefois la limiter.

EXEMPLE I

On infecte 200 panicules de fleurs de cotoneaster par une suspension de germes contenant 109 germes/ml. On stérilise extérieurement les panicules de fleurs puis on suit l'évolution de l'infection par Erwinia amylovora à l'aide de milieux nutritifs. Comparativement au témoin non traité (essai n 1) on utilise du Bronopol 80 WP (essai n 2), de l'Aldimorph 662 g/litre (essai n 3)

et le mélange en réservoir des produits 2 + 3 (essain 4).

Les résultats obtenus sont rapportés dans le Tableau 1 ci-dessous.

TABLEAU 1

PROTECTION CONTRE UNE INFECTION DES FLEURS APRES

CONTAMINATION PAR ERWINIA AMYLOVORA n = 200 D'après la méthode de calcul de COLBY (Weeds 15, 1967, 1, pages 20-22), on peut calculer l'effet de synergie par la formule suivante:

XE1 -

EJ = dans laquelle: xi = taux d'infestation avec le composé A à la dose p Dose Panicules Taux Essai n d'application de fleurs d'infestation /ha infestées

1 - 199 99,5

2 1500 g 105 52,5 3 150 g 196 98,0 4 1500 g +150 g 82 41,0 Yl = taux d'infestation avec le composé B à la dose q E1 = taux d'infestation attendu après application des composés A + B aux doses p + q ER = taux d'infestation observé après application des composés A + B aux doses p + q. Si E1 > ER, il y a effet synergétique

Si E1 = ER, les activités sont additives.

Si E1 < ER, les activités sont antagonistes.

Dans le cas présent, on trouve E1 - ER = + 10,45,

c'est-à-dire qu'il y a effet synergétique.

EXEMPLE 2

On contamine des plants de cotoneaster d'un an par une suspension de germes contenant 109 germes/ml et 10 jours

plus tard, on détermine par sérologie le degré d'infec-

tion par Erwinia amylovora. Comparativement au témoin non traité (essai n 1) on a utilisé le Bronopol 80 WP (essai n 2), l'Aldimorph 662 g/litre (essai n 3) et le mélange

en réservoir des produits 2 + 3 (essai n 4).

Les résultats obtenus sont rapportés dans le Tableau 2

ci-dessous.

TABLEAU 2

PROTECTION CONTRE UNE INFECTION DE PLANTS APRES

CONTAMINATION PAR ERWINIA AMYLOVORA n = 100 2Essai n Dose Plants infectés d'application/ha

I - 85

2 1500 g 27 3 150 g 80 4 1500 g +150 g 7

E1 - ER = + 14

Il y a donc effet synergétique

EXEMPLE 3

EXEMPLE 3

Pour combattre Erwinia amylovora dans du bois de sciage de poiriers infectés, on a traité les branches coupées, gisant à terre, par le mélange en réservoir de Bronopol 80 WP et d'Aldimorph 662 g/litre (essai n 3). Les résul- tats sont donnés comparativemnet au témoin

(essai n 1) et au Bronopol seul (n = 60).

non traité

EXEMPLE 4

On a infecté 50 pousses d'un an de la variété de pommiers Breuhahn sur l'arbre par une suspension de germes d'Erwinia amylovora. Une semaine plus tard, on a traité les pousses infectées (essai n 1) - témoin non traité par du Bronopol 80 WP 60 kg/ha (essai n 2), de l'Aldimorph 662 g/litre à une dose d'application de

7,5 kg/ha et le mélange en réservoir des produits 2 + 3.

Deux semaines après l'infection, on a coupé les échantil-

lons et on a examiné par sérologie le degré d'infection

par Erwinia amylovora.

l Nombre Dose d'échantillons Taux Essai n d'application contenant d'infestation /ha Erwinia amylovora

1 - 54 90,0%

2 1500 g 25 41,5% 3 1500 g + 150 g 11 21,0%

Il y a donc effet synergétique.

EXEMPLE 5

L'essai est effectué comme dans l'Exemple 3. Les pousses

sciées de pommiers infectés ont été traitées, comparative-

ment au témoin non traité (essai n 1) par des mélanges en réservoir de Bronopol 80 WP 7500 g/ha avec 7500 g/ha d'Aldimorph 662 g/Litre (essai n 2); avec 7500 g/ha de Tridemorph 763 g/litre (essai no 3), avec 7500 g/ha de Fenpropimorph 750 g/litre (essai n 4), avec 7500 g/ha de Trimorphamid 200 g/litre (essai n 5) et avec les

produits individuels (produits 2 à 6) aux doses d'appli-

cation correspondantes (n + 60).

Nombre d'échantillons Essai n Dose d'application/ha contenant Erwinia amylovora

1 - 42

2 60 kg 18 3 7,5 kg 40 4 60 kg + 7,5 kg 3

E1 - ER = + 4,2

__ R À

Nombre d'échantillons contenant Erwinia I Essa amylovora Effet synergétique Essai n l Produits Mélange en E1 - ER individuels réservoir avec Bronopol 1.Témoin

non traité 53 - -

2.Aldimorph 39 1 + 12,7 3.Tridemorph 31 O + 10,9 4.Fenpropiorph 31 O + 10, 9 5.Trimorphamid 21 5 + 2,4

6.Bronopol 35 - -

EXEMPLE 6

Dans un essai de diffusion sur gélose, on a déterminé l'activité du mélange en réservoir de Bronopol 80 WP

1500 g/ha + Aldimorph 662 g/litre à une dose d'appli-

cation de 750 g/ha sur la croissance de bactéries phytopathogènes. Les résultats de cet essai montrent qu'en plus des espèces Erwinia, on peut combattre d'autres bactéries cause de

maladies importantes.

EXEMPLE 7

Dans des essais sur plaques, on a étudié la croissance du mycélium de germes fongiques nocifs sélectionnés après

traitement par divers mélanges en réservoir Bronopol-

morpholine. Germe_ Diamètre des zones Germe d'inhibition en mm Erwinia amylovora 26

Pseudomonas syringae p.v.

tomato 21 Corynebakterium michiganense pv michiganense 26 Nota: Très bonne activité: +++

aucune activité = -

Variante Conc. Nectria Cytospora Botrytis Phytophthora % galligena personata cinerea cactorum Bronopol80 WP + 0,1 ldimorph 662 g/10,02 +++ ++ + +++ +++ Bronopol 80WP + 0,1 Tridemorph 763 g/1 0,02+++ +++ +++ +++ Bronopol 80 WP + 0,1 Fenpropimorph 0,02 +++ +++ +++ +++ 750 g/1 Bronopol 80 WP + 0,1 Fademorph 20 0,02 + +++ + + Bronopol 80 WP + 0,1 Fademorph 20 0,05 +++. ++++ +++ 1 1

Claims (4)

REVENDICATIONS

1 - Produits pour combattre les bactéries et mycètes phytopathogènes dans les cultures fruitières et horticoles, l'agriculture et les cultures de végétaux

décoratifs, bois et forêts, caractérisés en ce qu'ils con-

tiennent des nitroalcanols de formule I

R' R"

I I

R - C - CH - OH

NO2

dans laquelle R représente l'hydrogène ou un groupe hydroxyalkyle, R' représente l'hydrogène, le chlore, le brome ou un groupe - hydroxyalkyle, et

R" représente l'hydrogène, un groupe alkyle ou trichloro-

méthyle,

et sont appliqués avec des alkylmorpholines.

2 - Produits selon la revendication 1, caractérisés en ce que le composé de formule I le plus apprécié-est le

2-bromo-2-nitropropane-1,3-diol (Bronopol). -

3 - Produits selon la revendication 1, caracté-

risés en ce que l'alkylmorpholine préférée consiste en un mélange d'isomères de position de N-alkyldiméthylmorpholines

à longueur de chaîne moyenne C 12-C 18 (Aldimorph).

4 - Produits selon l'une quelconque des revendi-

cations 1 à 3, caractérisés en ce que le rapport Bronopol/

alkylmorpholine est de préférence de 10:1 à 1:1.

- Produits selon l'une quelconque des revendica- tions 1 à 4, caractérisés en ce qu'ils sont préparés par

agitation ou mélange avec des solvants, produits de formu-

lation et produits auxiliaires usuels et appliqués à l'état

de combinaison ou de mélange en réservoir.