FR2582226A1 - Fixation pour ski de fond - Google Patents

Abstract

CETTE FIXATION, POUR LA MISE EN PLACE DE LA PARTIE ANTERIEURE D'UNE CHAUSSURE PRESENTANT UN CONTOUR D'ACCROCHAGE SUR UN ETRIER DE RETENUE PAR COOPERATION ET ENGAGEMENT MUTUEL DE MOYENS PORTES RESPECTIVEMENT PAR L'ETRIER ET LA CHAUSSURE, LEDIT ETRIER ETANT ARTICULE SUR LE SKI AUTOUR D'UN AXE TRANSVERSAL DISPOSE A L'AVANT DE LA POINTE DE LA CHAUSSURE ET SUR LEQUEL EST EGALEMENT ARTICULE UN LEVIER DE VERROUILLAGE DE CETTE CHAUSSURE, CE LEVIER ETANT DESTINE A COOPERER AVEC LA PARTIE ANTERIEURE DE LA CHAUSSURE POUR AUTORISER SA MISE EN PLACE AUTOMATIQUE PAR EMBOITEMENT DE BAS EN HAUT DANS L'ETRIER, LEDIT LEVIER ETANT SOLLICITE VERS SA POSITION DE VERROUILLAGE SUR LA CHAUSSURE PAR UN ORGANE ELASTIQUE IMMOBILISE SUR LE SKI, SE CARACTERISE EN CE QUE LEDIT ORGANE ELASTIQUE PRESENTE UNE LARGEUR TELLE QUE SA PARTIE CENTRALE SOIT SEULE EN APPUI CONTRE LE LEVIER DE VERROUILLAGE ET SES DEUX PARTIES LATERALES, DE PART ET D'AUTRE DE LA PARTIE CENTRALE, EN APPUI CONTRE L'ETRIER OU VICE-VERSA.

Description

La présente invention est relative à une fixation, notamment pour chaussure destinée à etre utilisée avec des skis de fond.

On connais déjà par le brevet français 2.522.512 au nom de la société demanderesse, un ensemble comprenant une chaussure et un dispositif de fixation de celle-ci sur un ski, dans lequel la partie antérieure de la chaussure présente en vue de dessus un contour d'accrochage, tandis que le dispositif de fixation comporte un étrier de retenuepourvu de moyens de forme complémentaire du contour d'accrochage et coopérant avec celui-ci.L'étrier de retenue est articulé sur le ski autour d'un axe transversal, disposé juste à l'avant de la pointe de la chaussure; en outre,- il est prévu, pivotant autour du même axe, un levier de verrouillage, sollicité par un organe élastique et agencé pour coopérer avec la partie antérieure de la chaussure de manière à autoriser sa mise en place automatique par emboîtement de bas en haut dans l'étrier de retenue et à en interdire ensuite le retrait, sous une sollicitation dirigée de bas en haut.

On connaît également par le brevet français 2.527.081, un perfectionnement apporté à l'ensemble précédent, qui consiste à rendre le levier de verrouillage de la chaussure solidaire d'un élément extracteur, constitué par une languette s'étendant sous l'avant de la pointe de la chaussure et telle que, lors du pivotement du levier réalisé au moyen d'une poussée exercée sur celui-ci, par exemple dans un évidement prévu pour recevoir la pointe d'un baton de ski, à l'encontre de l'organe élastique, pour déverrouiller la chaussure, la languette bascule également en soulevant cette dernière qui peut dès lors aisément s'extraire de la fixation par un effort minimal du bas vers le haut.

Mais dans ces réalisations, le levier de verrouillage, une fois mis en place rend la chaussure solidaire de l'étrier pivotant de telle sorte que, au cours de la marche à ski, lors du soulèvement du talon du skieur, le pivotement du levier de verrouillage autour de l'axe commun avec l'étrier, provoque un effort de compression exercé sur toute la surface de l'organe élastique par la partie en regard du levier, l'effet antagoniste qui résulte de la déformation de cet organe élastique augmentant avec l'amplitude du soulèvement du talon.

Dans ces conditions, le pivotement du levier seul, pour assurer le déverrouillage de la chaussure et le relèvement de la languette d'extraction, exige un effort notable, égal à celui qui s'exerce sur organe élastique lors de la marche à ski.

La présente invention a pour objet une fixation pour ski de fond qui apporte un perfectionnement sensible à celles déja protégées telles que-rappelées précédemment, en permettant de séparer sur l'organe élastique les efforts exercés respectivement pour la marche à ski, pour le haus- sage et pour le déchaussage de la chaussure, ces deux derniers efforts étant notablement inférieurs au premier, ce qui facilite largement les opérations correspondantes.

A cet effet, la fixation pour ski de fond considérée, pour la mise en place de la partie antérieure d'une chaussure présentant un contour d'accrochage sur un étrier de retenue par coopération et engagement mutuel de moyens portés respectivement par l'trier et la chaussure,ledit étrier étant articulé sur le ski autour d'un axe transversal disposé à l'avant de la pointe de la chaussure et sur lequel est également articulé un levier de verrouillage de cette chaussure, ce levier étant destiné à coopérer avec la partie antérieure de la chaussure pour autoriser sa mise en place automatique par emboltement de bas en haut dans l'étrier, ledit levier étant sollicité vers sa position de verrouillage sur la chaussure par un organe élastique immobilisé sur le ski, se caractérise en ce que ledit organe élastique présente une largeur telle que sa partie centrale soit seule en appui contre le levier de verrouillage et ses deux parties latérales, de part et d'autre de la partie centrale, en appui contre l'étrier, ou vice-versa.

Grâce à ces dispositions, une fois la chaussure engagée-et verrouillée dans la fixation, le soulèvement du talon fait pivoter ensemble l'étrier et le levier de verrouillage autour de leur axe commun, à l'encontre de l'organe élastique sollicité sur toute sa largeur. En revanche, pour assurer le dégagement de la chaussure hors de la fixation, la poussée à exercer sur le levier pivotant à l'encontre de l'organe élastique se limite à celle qui s'applique selon le cas sur la partie centrale de celui-ci ou les parties latérales, ce qui, grâce à un effort moindre, facilite son pivotement et, par suite, l'extraction de la chaussure.

Selon une caractéristique particulière de la fixation considérée, l'étrier comporte deux ailes frontales parallèles à l'axe du ski et perpendiculaires à l'axe transversal, entre lesquelles est monté le levier pivotant, ces ailes coopérant avec les côtés latéraux de l'organe élastique.

Selon une autre caractéristique additionnelle, en vue de réduire encore l'effort nécessaire du déverrouillage, le levier pivotant comporte, en regard de la partie centrale de l'organe élastique, un évidement rentrant, limitant la surface dudit levier en appui sur l'organe élastique.

Avantageusement et selon une autre caractéristique subsidiaire de l'invention, l'organe élastique peut être réalisé en trois parties, respectivement une partie centrale et deux parties latérales, coopérant le premier avec le levier pivotant et les deux autres avec l'étrier.

D'autres caractéristiques et avantages d'une fixation pour ski de fond établie conformément à l'invention, apparaîtront encore à travers la description qui suit de divers exemples de réalisation, donnés à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés sur lesquels
- la figure 1 est une vue en perspective de la fixation considérée adaptée à une chaussure de ski de fond dont la semelle est partiellement illustrée sur cette même figure en position séparée de la fixation;
- les figures 2, 3 et 4 sont des vues en coupe axiale de la fixation 'considérée, permettant de mieux expliciter son fonctionnement;
- la figure 5 est une vue en coupe transversale de la fixation où l'organe élastique est réalisé selon une variante d'exécution, selon un plan passant par l'axe de pivotement commun du levier et de l'étrier.

Comme illustré sur la figure 1, la fixation pour ski de fond représentée se compose principalement d'un ensemble 1 destiné à recevoir l'extrémité antérieure d'une semelle de chaussure 2, convenablement conformée.

Notamment, l'ensemble 1 comporte un étrier ouvert 3, monté sur une plaque d'appui P, elle-même fixée sur la surface supérieure d'un ski S par des vis V (figure 2), l'étrier 3 étant monté pivotant autour d'un axe transversal 4 fixé par rapport au ski par des moyens (non représentés). Cet étrier 3 comporte par ailleurs deux ailes latérales 5 et 6, légère- ment évasées vers l'arrière du ski, de manière à permettre l'engagement de la partie correspondante de la semelle 2, ces ailes 5 et 6 étant réunies par un fond plan 7 comportant, le cas échéant, dans sa surface des ouvertures 8 permettant l'engagement éventuel dans celles-ci de pions de centrage (non représentés), fixés sous la semelle 2.

Dans sa partie frontale, l'étrier 3 comporte un bord vertical 9, traversé par l'axe de pivotement 4, et derrière ce bord,deux nervures en saillie respectivement 10 et 11, dirigées vers l'intérieur de l'étrier 3.

La semelle 2 comporte pour sa part, une partie antérieure 12, prolongeant l'empeigne de la chaussure (non représentée), celle-ci étant prévue pour venir se monter dans un évidement de forme appropriée 13 prévu en arrière de la partie 12. Dans la partie avant débordante 14 de cette dernière, sont ménagées deux rainures latérales 15 et 16, destinées respectivement à coopérer et de manière connue, avec les nervures 10 et 11 de l'étrier 3 lors de l'engagement de la semelle 2 dans ce dernier. Egalement, est prévue dans la partie avant de la semelle, une encoche transversale 17, permettant de la manière qui sera indiquée plus loin, d'assurer l'immobilisation de la semelle dans l'étrier au moyen d'un levier de verrouillage 18, pivotant avec l'étrier 3 ou indépendamment de celui-ci, autour du même axe transversal 4.

Le levier 18 comporte à cet effet une partie recourbée 19, dirigée vers l'arrière du ski et destinée à venir s'engager dans l'encoche 17 de la semelle 2, une fois cette dernière mise en place dans 1 'étrier 3 par coopération de ses rainures 15 et 16 avec les nervures 10 et 11 de ce dernier. Le levier 18 comporte par ailleurs dans sa partie supérieure, un évidement en creux 20, ménageant vers l'avant une cuvette 21 destinée à la mise en place de l'extrémité d'un bâton de ski B (figure 2), permettant par un effort approprié exercé par elui-ci, de repousser le levier 18 vers l'avant en le faisant tourner autour de l'axe 4.

Le bord 9 de l'étrier 3 comporte par ailleurs deux ailes frontales, respectivement 22 et 23 (seule l'aile 22 apparait sur la figure 1, l'aile 23 étant schématisée en traits interrompus sur les figures 2 à 4), ces deux ailes frontales s'étendant dans des plans parallèles à l'axe du ski S, en étant disposés de chaque côté du levier pivotant 18 qui peut se déplacer entre elles.

Sur l'avant du ski S et placé devant l'étrier 3 , est fixée une pièce d'arrêt ou butée 24, immobilisée sur le ski par tout moyen approprié, et dans laquelle est monté un organe élastique 25, constitué dans l'exemple considéré d'un bloc d'un matériau approprié, du genre caoutchouc naturel ou synthétique.

En outre, et selon une disposition en elle-même connue, le levier pivotant 1B comporte à sa partie inférieure une languette 26, faisant saillie à l'intérieur de l'étrier 3 vers le fond 7 et susceptible de pivoter avec le levier dans une fenêtre 27 ménagée dans le bord avant 9 de l'étrier 3.

L'organe élastique 25 est monté entre la butée 24 fixée sur le ski S et l'ensemble constitué par le levier pivotant 18 et l'étrier 3. Avantageusement, le bloc de matériau élastique constituant cet organe 25 comporte des alvéoles internes 28 améliorant ses facultés d'écrasement partiel au cours du pivotement du levier et de l'étrier et présente dans sa surface externe,entre la butée 24 et le levier 18, des stries transversales 29 facilitant sa déformation. A son extrémité avant, l'organe 25 comporte une surface d'appui 30 permettant de l'immobiliser entre la butée 24, la plaque P, le levier 18 et l'étrier 3.

A son extrémité supérieure dirigée vers le levier 18, l'organe élastique 25 comporte une partie arrondie 32, apte à venir s'engager dans un évidement de même forme 33 prévu dans la partie avant 34 du levier 18. Ce dernier comporte en outre, en arrière de cet évidement 33, une zone en creux 35, permettant de dégager partiellement le corps du levier par rapport au bloc de matériau élastique.

En outre, de part et d'autre du levier 18, l'organe élastique 25 coopere avec des parties arrondies 36, prévues dans les ailes 22 et 23 de l'étrier pivotant 3, seules apparaissant sur les figures 2 à 4, la partie 33 correspondant à l'aile 23.

Dans l'exemple précédent, l'organe élastique 25 est formé d'un seul bloc. En variante, et comme illustré sur la figure 5, l'organe élastique 25 peut être réalisé avec une partie centrale 25a dont la-largeur est déterminée pour l'autoriser à coopérer avec le levier pivotant 18 seulement, et deux parties latérales respectivement 25b et 25c, séparées de la partie centrale 25a mais disposées de chaque côté de cette dernière, ces parties latérales 25b et 25c étant destinées à coopérer chacune avec les ailes 22 et 23 de l'étrier 3.

Le fonctionnement de la fixation pour ski de fond telle que représentée sur les dessins se déduit aisément de la description qui précède.

Dans un premier temps, s'effectuent la mise en place et le verrouillage de la semelle 2 sur la fixation 1 par engagement, selon un mouvement vertical du haut vers le bas, de cette semelle dans l'étrier 3 de telle sorte que ses rainures 15 et 16 viennent s'engager dans les nervures 10 et 11 de l'étrier, ce dernier étant en position d'appui contre la plaque P fixée sur la partie supérieure du ski S. Dans ce mouvement, la partie avant 14 de la semelle 2 repousse d'abord le levier pivotant 18 à l'encontre de la partie centrale de l'organe élastique 25 jusqu'à ce que son rebord avant 19 vienne échapper par le dessus de cette partie 14 et s'engage dans l'encoche 17 prévue sur l'avant de la semelle, en immobilisant cette dernière (figure 2).

Dans cette position, la marche à ski peut être effectuée, le skieur, en soulevant son talon à chaque avancée du ski, faisant pivoter simultanément l'étrier et le levier pivotant 18 qui lui est lié à l'encontre de l'organe élastique 25, en exerçant un effort d'ecrasement convenable de ce dernier, comme représenté sur la figure 3. Alternativement, le talon de chaque chaussure du skieur pivote ainsi dans un sens puis dans l'autre autour de l'axe 4 en se soulevant ou en venant reposer sur la plaque P, l'organe élastique 25 étant selon le cas comprimé ou relâché, en facilitant le mouvement de retour en arrière en reprenant sa forme initiale.

Pour procéder au déchaussage de la chaussure, il suffit alors au skieur d'engager dans la cuvette 21 prévue au fond de l'évidement 20 du levier 18, l'extrémité de son bâton
B et d'appuyer sur ce levier. Le levier 18 bascule ainsi seul autour de l'axe 4 comme illustré sur la figure 4, en assurant un écrasement limité de l'organe 25 et en libérant l'encoche 17 du rebord 19. La semelle 2 peut alors être aisément retirée par un mouvement du bas vers le haut, faisant coulisser ses rainures 15 et 16 par rapport aux nervures 10 et Il de l'étrier 3.

Grâce aux dispositions de l'invention, on voit que ce mouvement de basculement du levier pivotant 18 n'exige plus désormais qu'un effort limité puisqu'il s'exerce seulement sur la partie centrale de l'organe élastique 25 alors que ses parties latérales, en contact avec les ailes 22 et 23 de l'étrier 3 ne sont pas sollicitées.

La surface de contact étant réduite, les efforts à appliquer sur le levier sont donc très notablement inférieurs; en outre, la présence de l'évidement 35 prévu sous le levier pivotant 18, réduit encore la surface comprimant le bloc élastique lors du chassage et du déchaussage, en assurant une réduction accrue de l'effort nécessaire, ce qui facilite le chaussage et le déchaussage de la semelle.

Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas aux seuls modes de réalisation plus spécialement décrits et représentés; elle en embrasse au contraire toutes les variantes, ou la structure de l'organe élastique est adaptée à réaliser deux fonctions séparées pour assurer la marche à ski normale ou seulement le dégagement de la chaussure hors de la fixation. De même, on pourrait prévoir, sans modifier les principes sur lesquels repose l'invention, d'inverser les zones d'appui respectives de l'étrier et du levier pivotant sur le bloc élastique, notamment en prévoyant sur le premier une zone en appui sur la partie centrale du bloc au lieu de deux ailes frontales et sur l'étrier deux parties en sail lies, coopérant, de part et d'autre de la zone centrale du bloc, sur ses bords latéraux.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1. Fixation pour ski de fond pour la mise en place de la partie antérieure d'une chaussure (2)présentant un contour d'accrochage sur un étrier de retenue (3) par coopération et engagement mutuel de moyens (10-11, 15-16) portes respectivement par l'étrier et la chaussure, ledit étrier étant articulé sur le ski (S) autour d'un axe transversal (4) disposé à l'avant de la mointe (14) de la chaussure et sur lequel est également articulé un levier de verrouillage (18) de cette chaussure, ce levier étant destiné à coopérer avec la partie antérieure de la chaussure pour autoriser sa mise en place automatique par emboîtement de bas en haut dans l'étrier, ledit levier étant sollicité vers sa position de verrouillage sur la chaussure par un organe élastique W25) immobilisé sur le ski, caractérise en ce que ledit organe élastique (25) présente une largeur telle que sa partie centrale soit seule en appui contre le levier de verrouillage (18Y et ses deux parties latérales, de part et d'autre de la partie centrale, en appui contre l'étrier (3), ou vice-versa.

2. Fixation pour ski de fond selon la revendication 1, caractériséeen ce que l'étrier comporte deux ailes frontales (22,23) parallèles à l'axe du ski et perpendiculaires à l'axe transversal (4), entre lesquelles est monté le levier pivotant (18), ces ailes coopérant avec les côtés latéraux de l'organe élastique (25).

3. Fixation pour ski de fond selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que le levier pivotant (18) comporte, en regard de la partie centrale de l'organe éas- tique (25) un évidement rentrant (35), limitant la surface dudit levier en appui sur l'organe élastique.

4. Fixation pour ski de fond selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'organe élastique est réalisé en trois parties, respectivement une partie centrale (25a) et deux parties latérales (25b, 25c), coopérant la première avec le levier pivotant (18) et les deux autres, avec l'étrier (3).