FR2486550A1 - Dispositif permettant de modifier la position du peigne sur le battant d'une machine a tisser - Google Patents

Abstract

MACHINES TEXTILES. LE PEIGNE 1 EST PORTE PAR UN SUPPORT 12 MONTE A PIVOTEMENT SUR LE BATTANT 2 ET SOUMIS A L'ACTION D'UNE GENOUILLERE 15 CONSTITUEE PAR UNE BIELLE 16 ARTICULEE SUR UN BRAS 18 SOLIDAIRE DU SUPPORT PIVOTANT 12 ET SUR UNE PIECE PIVOTANTE 22 MONTEE SUR LE BATTANT ET RAPPELEE PAR UN RESSORT 26. UN BASCULEUR 35 SOUMIS A L'ACTION D'UNE CAME FIXE 42 PORTE UN CLIQUET 33 D'ENTRAINEMENT DE LA PIECE PIVOTANTE 22. UN LEVIER 52 PERMET DE REPOUSSER UN DOIGT 55 DE COMMANDE DE NEUTRALISATION DU CLIQUET 33. LA GENOUILLERE 15 EST DEPLOYEE POUR LA FRAPPE COMPLETE DES DUITES ET REPLIEE POUR PLACER LE PEIGNE 1 EN POSITION D'AVANCEMENT INCOMPLET. L'INVENTION EST APPLICABLE, NOTAMMENT, AU TISSAGE DE TISSUS EPONGE.

Description

Dispositif permettant de modifier la position du.peigne sur le battant d'une machine à tisser.

L'invention concerne les dispositifs permettant de modifier l'emplacement de la position de frappe du peigne dans les machines à tisser en vue; notamment, de la fabrication de tissus éponge où le peigne est porté par un support monté à pivotement dans la partie supérieure du battant, autour d'un axe horizontal transversal, et soumis à l'action sélective de moyens de commande de la position angulaire dudit support pivotant par rapport au battant.

Ainsi, on peut introduire successivement, dans la foule des fils de chaîne, deux ou trois duites que le peigne ne pousse qu'à une certaine distance de la façure du tissu, puis une autre duite que le peigne va repousser avec les duites précédentes, cette fois jusqu'à la façure du tissu , c'est ce qui permet de former des tissus à bouclettes.

On connaît déjà des dispositifs qui permettent d'obtenir ce résultat, par exemple celui décrit dans le brevet français No. 2.373.624 (76.37389), dans lequel le support pivotant qui porte le peigne est sollicité par un ressort contre une butée d'emplacement variable, de sorte que, notamment aux grandes vitesses de fonctionnement, ledit support risque de battre contre sa butée sous l'effet des efforts d'inertie susceptibles de surmonter, par instants, la force de rappel du support rotatif, ce qui serait nuisible au bon fonctionnement de la machine et provoquerait un bruit excessif.

Le but de la présente invention est de perfectionner les dispositifs du type en question de manière à éviter les inconvénients qu'on vient d'indiquer.

A cet effet, suivant l'invention, les moyens de commande de la position angulaire du support pivotant portepeigne par rapport au battant comportent : une genouillère constituée par une bielle dont une extrémité est articulée sur un bras solidaire du support pivotant porte-peigne et l'autre extrémité articulée sur-une pièce mobile montée à rotation autour d'un axe solidaire du battant, de manière à pouvoir occuper sélectivement l'une ou l'autre de deux positions, à savoir : une position pour laquelle la genouillère est déployée et une position pour laquelle la genouillère est repliée, l'une de ses deux positions correspondant au tassage des duites par le peigne contre la façure du tissu et l'autre position correspondant à une avance incomplète du peigne ; et des moyens pour placer la pièce mobile, sélectivement, dans celle de ses deux positions qui correspond à la configuration de la genouillère assurant le positionnement voulu du peigne à chaque coup de battant.

Grâce à cette structure particulière, on peut éviter des rebondissements d'organes les uns contre les autres, sous les effets combinés d'efforts d'inertie et d'allongements intempestifs de ressorts, et supprimer, par conséquent, le bruit qui pourrait en résulter.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre et à l'examen des dessins annexés qui montrent, à titre d'exemple, un mode de réalisation de l'invention.

Sur ces dessins :
la figure 1 montre, de profil, le battant et le peigne d'une machine à tisser, avec le dispositif de positionnement du peigne suivant l'invention, lors du recul du battant
la figure 2 montre le même dispositif à l'instant de la frappe complète d'un groupe de duites ; et
la figure 3 montre le dispositif à l'instant où le battant occupe sa position avancée, mais avec le peigne en position d'avance incomplète.

Le dispositif permettant de modifier l'emplacement de la position de frappe du peigne 1 représenté dans son ensemble sur les figures 1 à 3, appartient à une machine à tisser dont on a représenté ici seulement le battant 2 avec l'arbre inférieur 3 sur lequel il pivote et qui est monté dans le bâtS 4 de la machine. Sur la partie supérieure du dessin, on peut voir les deux nappes de fils de chaîne 5, 6, une duite ou fil de trame 7, et la façure 8 du tissu obtenu 9.

Le peigne 1 est fixé rigidement sur un support 12 qui peut pivoter dans la partie supérieure du battant 2 sur un arbre horizontal transversal 13 de manière à pouvoir occuper sélectivement, par rapport au battant, l'une ou l'autre de deux positions angulaires de fonctionnement, à savoir : la position de frappe normale ou de tassage des duites représentée sur la figure 2 et la position d'avance incomplète du peigne représentée sur la figure 3.

A cet effet, il est prévu des moyens de commande de la position angulaire du support de peigne 12 qui comportent essentiellement une genouillère désignée dans son ensemble par 15. Cette genouillère comporte une bielle 16 dont une extrémité est articulée, par un axe 17, sur l'extrémité d'un bras 18 solidaire du support porte-peigne 12 et l'autre extrémité articulée, par un axe 21, sur une pièce pivotante 22 montée folle sur un arbre 23 solidaire du battant 2.

La genouillère 15 est sollicitée élastiquement vers sa position déployée représentée sur la figure 1, par un ressort 26 dont une extrémité est attachée, en 27, à la pièce pivotante 22 et l'autre extrémité attachée au battanten 28. Lorsque la genouillère est déployée, une face 22A de la pièce pivotante 22 est appuyée contre une butée réglable 31 portée par le battant 2 et l'axe 21 d'articulation de la bielle 16 sur la piece pivotante 22 est passé très légèrement au-del du plan géométrique passant par l'axe 17 d'articulation de la bielle 16 sur le bras 18 et l'axe 23 d'articulation de la pièce pivotante 22 sur le battant 2, afin que la réaction de la façure 8 du tissu contre le peigne 1 soit impuissante à faire reculer ce dernier par un mouvement de pivotement du support de peigne 12 dans le sens de la flèche fl, étant donné l'irréversibilité du mouvement d'ouverture de la genouillère dans ces conditions de dépassement limité de point mort.

A partir de la position représentée sur la figure 1, la genouillère 15 peut être repliée, dans des conditions que l'on comprendra mieux plus loin, et prendre la configuration représentée sur la figure 3, sous l'action d'un cliquet 33 solidaire d'un axe 34 qui pivote dans un basculeur 35 monté lui-même à pivotement fou sur le même axe 23 que la pièce pivotante 22. Le cliquet 33 est sollicité vers sa position active de verrouillage de la pièce pivotante 22 par un ressort 37 dont une extrémité est accrochée audit cliquet et son autre extrémité au basculeur 35 ; ce dernier est sollicité à pivoter dans le sens de la flèche f2 sous l'action d'un ressort 38 dont une extrémité est accrochée à l'axe 34 et l'autre ex trémité à un plot solidaire du battant 2.Par ailleurs, le basculeur 35 pivote dans le sensinverse de celui de la flèche f2, à l'encontre de la force du ressort 38, au cours du mouvement d'avance du battant 2 dans le sens de la flèche f3, sous l'action d'une came fixe 42 contre laquelle vient rouler un galet 43 porté par le basculeur 35. La came 42 est portée par un bras 46 monté à pivotement sur l'arbre inférieur 3 sur lequel pivote déjà le battant, mais la position du bras 46 est déterminée avec précision par une butée réglable constituée par une vis 47 montée dans un bossage 48 du bâti 4 de la machine. C'est la position du bras 46 qui détermine la hauteur de la bouclette du tissu éponge produit. D'autre part, la partie arrière de la came 42 est un arc-de-cercle centré sur l'axe de rotation du battant.C'est lorsque le galet 43 décrit cette partie de la came que la genouillère est sollicitée à se déformer. En particulier, c'est là qu'elle se déploie à chaque retour en arrière du battant après une frappe incomplète.

Enfin, le cliquet 33 peut être amené en position inactive dans laquelle il ne retient plus la pièce pivotante 22, au moyen d'un dispositif relié au système de commande d'armure (non représenté) de la machine et comportant : une tige 51, un levier 52 monté à pivotement, par un axe 53 sur le bras fixe 46 et sur lequel la tige 51 est articulée au moyen d'un axe 54, et un doigt 55 qui est fixé sur l'axe 34 porte-cliquet 33 et dont l'extrémité porte un galet 56 adapté à être repoussé par une rampe 57 taillée dans le levier 52.

Le fonctionnement de l'ensemble du dispositif est'le suivant.

On va partir, par exemple, de la position représentée sur la figure 2 pour laquelle le peigne 1 vient de tasser des duites contre la façure du tissu 9. Le battant recule par pivotement dans le sens inverse de celui de la flèche f3 et tout l'ensemble de la genouillère déployée se déplace, en bloc, avec le battant. Le galet 43 remonte le long de la came 42 et fait pivoter le basculeur 35 dans le sens de la flèche f2, ce qui place le cliquet en-dessous du bec 22Bde la pièce pivotante 22.

La tige 51 a été mise en position basse par le système d'armure, de sorte que la came 57 du bras 52-ne soulève pas le doigt 55 et que le cliquet 33 tiré par le ressort 37 s'engage sous le bec 22B de la pièce pivotante 22 sous l'action du ressort 37. Le battant repart vers l'avant dans la direction de la flèche f3, la rampe 42 fait pivoter le basculeur 35 dans le sens inverse de celui de la flèche f2, ce qui, par l'intermédiaire du cliquet 33, fait pivoter la pièce 22 dans le sens inverse de celui de la flèche f2, de sorte que la genouillère se replie. Lorsque le battant 2 atteint la fin de sa course vers l'avant, dans le sens de laflèche f3, le peigne 1 se trouve un peu en retrait de la façure 8 du tissu (figure 3) et la duite 7 n'est pas serrée.

Le battant recule maintenant dans le sens inverse de celui de la flèche f3 ; l'ensemble formé par le basculeur 35, le cliquet 33 et la pièce 22 pivote, en bloc, dans le sens de la flèche f2 sous l'action du ressort 26 au fur et à mesure que le galet 43 remonte contre la rampe fixe 42, de sorte que la genouillère 15 se déploie. Tout l'ensemble du mécanisme se retrouve dans la même position qu'à la fin de la course de recul précédente du battant.

Pour l'exécution de tissu éponge, on désire par exemple que la duite suivante ne soit pas, non plus, serrée contre la façure du tissu. A cet effet, on ne fait pas remonter la tige 51 et la barre 52, pour que le doigt 55 ne soit pas atteint et que le cliquet 33 demeure engagé contre le bec 22B de la pièce pivotante 22. Dans ces conditions, au coup de battant suivant, la genouillère 15 va encore se replier pour placer le peigne dans sa position reculée par rapport au battant, comme représenté sur la figure 3. Lors du dernier recul du battant, la came 42 autorise la genouillère à se déployer sous l'action du ressort 26. En l'occurence, la genouillère était repliée avant la fin de la course de recul du battant, on place la tige 51 et le levier 52 en position haute.Cela se fait automatiquement sous l'action du mécanisme de commande d'armure ; ainsi le doigt 55 est soulevé et le cliquet 33 est écarté du bec 22B de la pièce pivotante 22, de sorte que cette derniere piyote dans le sens de la flèche f2 et vient s'immobiliser contre la butée 31. La genouillère 15 étant alors en position déployée propice à l'avance complète du peigne 1.Le battant repart en avant dans le sens de la flèche f3 mais, lorsque le basculeur 35 va pivoter dans le sens inverse de celui de la flèche f2, sous l'action de la came 42, il ne va pas entraîner avec lui la pièce pivotante 22 puisque le cliquet 33 est maintenu repoussé en position inactive à l'écart du bec 22B ; la genouillère 15 va donc demeurer déployée pendant toute la course du battant vers l'avant pour assurer la frappe complète des trois dernières duites ensemble, et aussi pendant toute sa course de recul subséquente. Tous les organes se retrouvent alors exactement dans les mêmes positions que celles qu'ils occupaient au début de cet exposé du fonctionnement pour un cycle complet, c'est-àdire l'introduction de deux duites non tassées, suivie de l'introduction d'une troisième duite tassée avec les trois précédentes.

En d'autres termes, sur trois mouvements d'avance successifs du battant, deux se font avec une genouillère qui se replie avant que le battant n'atteigne la fin de sa course vers l'avant pour que le peigne n'atteigne pas la façure du tissu, et le troisième avec une genouillère déployée au départ par la libération du cliquet 33, pour le tassage simultané des quatre duites correspondantes. On peut dire aussi que la genouillère se trouve toujours déployée en fin de recul du battant, parce qu'elle a été amenée dans cette configuration, soit progressivement par le basculeur 35 sous le contrôle de la came 42 pendant la course de recul du battant, soit brusquement par le dégagement du cliquet 33 pendant que le battant est reculé.

Pour le serrage complet des duites lors d'un coup de battant sur trois, on fait monter la tige 51 pour dégager le cliquet et permettre au ressort 26 de déployer la genouillère.

On peut constater que le passage du peigne de sa position avancée à sa position reculée sur le battant, et vice versa, se fait par le mouvement très doux et progressif du déploiement de la genouillère ou de son repli, et par conséquent sans chocs et sans bruits importants.

Bien entendu, de nombreuses variantes peuvent être apportées au mode de réalisation qui vient d'être décrit, sans sortir du cadre de l'invention.

C'est ainsi que la simple rampe 42 peut être remplacée par une rainure de came dans laquelle roule et est guidé le galet 43.-Dans ces conditions, le ressort de rappel 38 peut être supprimé puisque le galet 43 est guidé positivement.

Suivant une autre variante, le cliquet 33 peut comporter une encoche lui permettant de s'accrocher sur un organe, tel qu'une goupille, porté par la pièce 22. Dans ces conditions, le ressort de rappel 37 peut être supprimé.

Claims (6)

REVENDICATIONS

1. Dispositif permettant de modifier l'emplacement de la position de frappe du peigne dans les machines à tisser en vue, notamment, de la fabrication de tissus éponge, où le peigne est porté par un support monté à pivotement dans la partie supérieure du battant, autour d'un axe horizontal transversal et soumis à l'action selective de moyens de commande de la position angulaire dudit support pivotant par rapport au battant, caractérisé en ce que les moyens de commande précités comportent

- une genouillère (15) constituée par une bielle (16) dont une extrémité est articulée sur un bras (18) solidaire du support pivotant (12) porte-peigne (1) et l'autre extrémité articulée sur une pièce mobile (22) montée à rotation autour d'un axe (23), solidaire du battant (2), de manière à pouvoir occuper, sélectivement, l'une ou l'autre de deux positions, à savoir : une position pour laquelle la genouillère est déployée et une position pour laquelle la genouillère est repliée, l'une de ces deux positions correspondant au tassage des duites par le peigne contre la façure (8) du tissu (9) et l'autre position correspondant à une avance incomplète du peigne ;

- et des moyens (26, 33, 35) pour placer la pièce mobile (22) sélectivement dans celle des deux positions qui correspond à la configuration de la genouillère (15) assurant le positionnement voulu du peigne à chaque coup de battant.

2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de placement de la pièce mobile (22) comportent : un ressort de rappel (26) sollicitant ladite pièce mobile vers l'une de ses deux positions ; un basculeur (35) mobile sur le battant (2) sous l'action d'une came fixe (42) portée par le bâti (4) de la machine pour solliciter la pièce mobile (22) vers l'autre de ses deux positions, par l'intermédiaire d'un cliquet (33), et des moyens (52, 55, 56) de neutralisation du cliquet (33).

3. Dispositif suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le battant (2) porte une butée (31) contre laquelle s'appuie la pièce mobile (22) sous l'action de son ressort de rappel (26) de manière telle que la genouillère puisse alors présenter une configuration déployée avec un léger dépassement de point mort.

4. Dispositif suivant la revendication 2, caractérisé en ce que le basculeur (35) et la pièce pivotante (22) sont montés à pivotement sur le même axe (23).

5. Dispositif suivant la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de neutralisation du cliquet (33) sont constitués par un levier de commande (52) capable de repousser, au moment opportun, un doigt (55) solidaire dudit cliquet.

6. Dispositif suivant la revendication i, caractérisé en ce que la position pour laquelle la genouillère est repliée est celle pour laquelle l'avance du peigne est incomplète, tandis que la genouillère est déployée pour la frappe complète des 'duites.