Voilier de plaisance L'invention concerne un petit voilier de loisirs, de préférence un catamaran, de préférence démontable et facilement transportable.
De façon générale, un voilier de plaisance comprend une coque, un gréement comportant couramment un mât, une grand-voile et un foc, et un poste de barreur situé à l'arrière du mât.
Un catamaran de plaisance comprend usuellement deux flotteurs sensiblement parallèles qui forment la coque du voilier, un pont reliant les deux flotteurs, qui est le plus souvent un trampoline constitué par deux traverses de liaison s'étendant transversalement entre les flotteurs et un filet porté par les deux traverses, un gréement (mât, grand-voile et foc).
On connaît par exemple le catamaran commercialisé sous le nom
HOBBIECAT® qui comprend deux flotteurs rigides dont la section transversale est en forme de V.
On connaît également le catamaran commercialisé sous le nom MINICAT® par les sociétés Portable Adventure et Moravian Export notamment, et qui comprend deux flotteurs gonflables dotés chacun d'une dérive longitudinale, un trampoline constitué d'une structure tubulaire en alliage léger et d'un tissu en matériau plastique, des sièges qui se fixent par des sangles sur les flotteurs. Ce catamaran présente l'avantage d'être facile et rapide à assembler, léger et donc transportable par une personne seule une fois monté.
Cependant, ces deux catamarans connus présentent l'inconvénient de ne pas être adaptés à aux navigateurs néophytes et aux enfants. Comme tout catamaran et comme tout voilier, leur mât et voile(s) sont placés à l'avant des sièges sur lesquels peut s'asseoir alternativement le barreur. Lorsqu'il vire de bord, celui-ci doit se déplacer à l'opposé de la voile sur le trampoline en passant sous la grand-voile car celle-ci vient prendre la place initiale du barreur, tout en maintenant la barre et en manipulant les écoutes de grand-voile. Cette opération nécessite un apprentissage initial et est difficile à exécuter sans expérience. En outre, comme dans tout catamaran et plus généralement dans tout voilier (y compris monocoque), la disposition du mât et de la voile gêne souvent la visibilité
à l'avant du voilier.
Par ailleurs, le MINICAT® présente l'inconvénient supplémentaire d'imposer, pour son montage, l'utilisation d'un dispositif de gonflage (de préférence à compresseur) pour le gonflage de ses flotteurs.
US-6,386,130 décrit un voilier comprenant notamment deux flotteurs, un mât, une voile, des safrans, et un siège monté coulissant sur un bras, lequel bras est monté pivotant autour de mât. Il est envisagé de faire pivoter le siège entre deux positions extrêmes : une position dans laquelle il est situé à l'arrière du mât dans l'alignement de l'axe du bateau et une position dans laquelle le bras supportant le siège est perpendiculaire à l'axe du bateau. ND8104869 propose également un voilier à siège pivotant autour du mât.
FR-2 480 702 décrit un voilier comprenant deux flotteurs et un pont fixe situé de façon classique à l'arrière du mât.
Les voiliers de US-6.386,130, ND-8 104 869 et FR-2 480 702 présentent les mêmes inconvénients que les deux catamarans décrits ci-avant.
WO-83/02927 décrit un petit voilier dépourvu d'assise, qui se pilote debout à l'instar d'une planche à voile. L'invention vise à pallier ces inconvénients, en proposant un petit voilier de plaisance dont le pilotage est intuitif, sans danger, directement accessible, avec un apprentissage préalable minimaliste, à un enfant et de façon générale à une personne néophyte en matière de voile. Un autre objectif de l'invention est de proposer un voilier à la fois très stable et apte à être mis à l'eau en eaux peu profondes (depuis une plage de sable par exemple).
Dans une version préférée, l'invention vise à fournir un voilier qui de surcroît soit démontable, léger, susceptible d'être logé et transporté sur une remorque de petite taille. Il devra de plus être facile à monter, sans outil spécifique (l'utilisation d'une simple clé n'étant pas exclue).
L'invention vise en outre à atteindre ces objectifs en proposant un voilier de faible coût.
À cette fin, l'invention propose un voilier de plaisance comprenant : une coque ; au moins une assise fixe destinée à recevoir un barreur ; un mât portant une voile ; au moins un safran et des moyens de commande de ce dernier. Le voilier selon l'invention est caractérisé en ce que le mât est situé à l'arrière de l'assise fixe.
Ainsi positionné à l'arrière de l'assise fixe, le mât et la voile ne gênent
aucunement la visibilité à l'avant du voilier. Lorsqu'il vire de bord, le barreur d'un voilier de plaisance selon l'invention n'a pas à se déplacer ; il reste assis sur l'assise fixe. L'ensemble du gréement étant situé derrière lui, le barreur ne risque pas d'être frappé par exemple par la bôme de la grand-voile lors d'un changement de bord. Le pilotage d'un tel voilier est extrêmement simple et intuitif. Il ne nécessite qu'un apprentissage préalable minimaliste qui peut être dispensé de façon orale (sans démonstration) en quelques minutes. Il est à la portée d'un enfant, ainsi que d'une personne à mobilité réduite (puisque le barreur n'a pas à se déplacer sur l'embarcation).
Avantageusement et selon l'invention, l'assise fixe est sensiblement centrée latéralement dans le voilier
Avantageusement, le voilier selon l'invention comporte un unique mât et une unique voile. L'invention n'est pas limitée à cette forme de réalisation. Ainsi, un gréement comprenant deux mâts ou un unique mât doté de deux voiles peut, en variante, être prévu.
Dans une forme de réalisation possible de l'invention, le voilier est un catamaran, sa coque comprend alors deux flotteurs.
Avantageusement et selon l'invention, un centre de l'assise fixe, et préférentiellement le centre de gravité du voilier avec barreur, est sensiblement situé sur un axe médian de la coque, les termes "axe médian de la coque" désignant un axe coupant la coque en deux parties de longueurs (dimension selon la direction longitudinale) égales.
Dans une version préférée de l'invention, le voilier est démontable. Dans le cas d'un catamaran, il comprend alors un pont dans lequel est formée l'assise fixe, et des moyens d'assemblage pour l'assemblage du pont aux deux flotteurs, le pont s'étendant entre les deux flotteurs sensiblement parallèles.
Avantageusement, la coque (c'est-à-dire les deux flotteurs dans le cas d'un catamaran) d'un voilier selon l'invention est peu pénétrante dans l'eau de façon à offrir une faible résistance à la dérive, contrairement aux flotteurs du célèbre HOBBIECAT® qui présentent une section transversale en forme de V et contrairement aux flotteurs gonflables du MINICAT® décrit en introduction. En particulier, cette coque est donc de préférence dépourvue de dérive, contrairement aux flotteurs du MINICAT®.
Dès lors, le voilier selon invention peut accoster sur une plage de sable
sans qu'aucune manipulation ne soit nécessaire au niveau de la coque (retrait d'une dérive amovible par exemple). Comme expliqué plus en détail ci-après, l'absence de dérive (ou plus généralement l'utilisation d'un coque peu pénétrante) permet aussi et surtout de compenser au moins partiellement un déséquilibre dû à la position décalée vers l'arrière du mât en limitant la surface de contre-dérive qu'offre la coque.
Par exemple, les flotteurs d'un catamaran selon l'invention sont avantageusement des flotteurs plats (et dépourvus de dérive), et chaque flotteur est incliné de sorte que sa face supérieure soit orientée vers l'autre flotteur, c'est- à-dire vers l'assise fixe. Cette inclinaison, ainsi que l'utilisation de flotteurs plats, permettent d'augmenter la propension des flotteurs à dériver en diminuant la surface de contre-dérive qu'ils offrent et également d'éviter le phénomène de renversement très connu sur les catamarans à flotteurs en V (tels le HOBBICAT®). L'utilisation de flotteurs plats et leur inclinaison, ou plus généralement l'utilisation d'une coque peu pénétrante dans l'eau, compensent ainsi au moins partiellement un déséquilibre dû à la position décalée vers l'arrière du mât qui a pour conséquence que la voile n'est pas centrée par rapport au volume immergé. Si le catamaran est démontable, les moyens d'assemblage sont adaptés pour obtenir cette inclinaison lorsque le voilier est assemblé.
De préférence, les moyens d'assemblage sont adaptés pour que, lorsque le voilier est assemblé, chaque flotteur présente un plan individuel de flottaison incliné formant, avec le plan de flottaison du voilier, un angle compris entre et 10°, de préférence de l'ordre de 4°.
On entend par « plan individuel de flottaison d'un flotteur », le plan de flottaison du flotteur considéré individuellement, c'est-à-dire séparé de tout autre dispositif. De façon usuelle, les termes « plan de flottaison d'un objet (flotteur, voilier ou autre) » désignent le plan séparant la partie immergée de l'objet de sa partie émergée, lorsque ledit objet est posé sur une eau calme.
Dans une version préférée, le pont est entièrement rigide, par opposition à un trampoline. De préférence, dans le cas d'un catamaran démontable, le pont comprend d'une part une structure tubulaire démontable et d'autre part une coque rigide, emboîtée sur la structure tubulaire et dans laquelle est formée l'assise fixe. Ladite coque peut être fabriquée par thermoformage par exemple.
Dans le cas d'un catamaran, le voilier selon invention comprend de
préférence deux barres commandant chacune un safran, agencées de part et d'autre de l'assise fixe. Dans une version possible de l'invention, les deux barres sont indépendantes (les safrans sont donc eux aussi indépendants), contrairement aux catamarans connus. En variante, les safrans sont couplés par un parallélogramme déformable actionné par une unique barre.
De préférence, chaque safran présente des dimensions et une position adaptées pour compenser un déséquilibre dû à la position décalée vers l'arrière du mât. Dans les voiliers connus de l'État de la technique, un voilier équilibré à la barre (ou neutre) est un voilier pour lequel le centre de poussée vélique et le centre de carène sont situés dans un même plan transversal. Si le centre de poussée vélique est trop en arrière par rapport au centre de carène, le voilier est ardent : il ne demande qu'à lofer. Pour compenser le déséquilibre généré par la position décalée vers l'arrière du gréement et pour que le voilier selon invention soit équilibré, ce qui constitue une version préférée de l'invention, l'équation suivante doit être vérifiée :
où Si = surface totale des deux safrans,
di = distance (bras de levier) entre le barycentre d'un safran et la verticale passant par le centre de poussée vélique CPV,
S2 = surface de la projection sur un plan vertical longitudinal de la carène.
d2 = distance (bras de levier) entre le barycentre de S2 et la verticale passant par le centre de poussée vélique CPV.
Dans une version préférée, les safrans sont positionnés en bout de voile, ce qui signifie que leur barycentre est situé dans un plan transversal qui passe par une extrémité libre de la bôme (extrémité opposée au mât) lorsque la bôme est dans un plan longitudinal.
De préférence, chaque safran est commandé par une barre et est articulé autour d'un pivot horizontal, de façon à pouvoir être déplacé, par translation axiale de la barre correspondante, entre une position relevée dans laquelle ledit safran est hors de l'eau et une position de navigation dans laquelle ledit safran est immergé. Ainsi, lorsqu'il accoste sur une plage de sable, le barreur n'a qu'à pousser axialement les deux barres vers l'avant pour relever les safrans. Chaque safran est bien sûr aussi articulé autour d'un pivot vertical pour le pilotage du
voilier.
Dans une version préférée de l'invention, le voilier comprend une unique assise fixe. En variante, il peut comprendre deux assises fixes, voire plus.
L'invention s'étend également à un petit voilier de plaisance caractérisé en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-avant et ci- après.
D'autres détails et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, qui se réfère aux dessins schématiques annexés et porte sur un mode de réalisation préférentiel, fourni à titre d'exemple non limitatif. Sur ces dessins :
- la figure 1 est une vue schématique en perspective (depuis un angle tribord avant) d'un mode de réalisation du voilier selon l'invention, observé assemblé (ce mode de réalisation étant démontable) ;
- -la figure 2 est une vue schématique en perspective éclatée (depuis un angle tribord avant) du mode de réalisation de la figure 1 , dans laquelle ce dernier est observé démonté ;
la figure 3 est une vue schématique en perspective (depuis un angle bâbord avant) du mode de réalisation illustré aux figures précédentes, dans laquelle la coque formant assise a été retirée ;
- la figure 4 est une vue schématique de face du mode de réalisation illustré aux figures précédentes ;
- la figure 5 est une vue schématique de profil (tribord) du même mode de réalisation ;
- la figure 6 est une vue schématique de dessus du même mode de réalisation.
- la figure 7 est une vue en perspective (depuis un angle bâbord avant) d'une partie postérieure du mode de réalisation illustré aux figures précédentes, et dans laquelle la coque formant assise fixe a été retirée.
- la figure 8 est une vue en perspective (depuis un angle tribord avant) d'une partie centrale du mode de réalisation illustré aux figures précédentes, et dans laquelle la coque formant assise fixe a été retirée.
Par souci de clarté et de simplicité, lorsqu'il est démontable, le voilier selon invention est décrit tel qu'il peut être vu lorsqu'il est assemblé, mais les revendications annexées visent à protéger à la fois le voilier assemblé et
l'ensemble des éléments qui le constituent (kit) lorsqu'il est démonté.
Le voilier de plaisance démontable illustré sur les figures annexées, comprend notamment deux flotteurs 1 et 2, un pont 3, et un gréement comprenant un mât 7 et une voile 8. Chaque flotteur 1 ,2, est un flotteur plat de planche à voile, à la surface supérieure duquel ont été formés une rainure longitudinale 101 et des plots creux d'assemblage 102, 103. Le pont 3 comprend d'une part une structure tubulaire 5 et d'autre part une coque rigide 6 faisant office de poste de barreur, dans laquelle est formée une assise fixe 4 destinée à recevoir un barreur.
La structure tubulaire 5 comporte un cadre constitué par un tube transversal avant 51 , un tube transversal arrière 55, et deux tubes longitudinaux latéraux 52, 53 ; ce cadre définit un plan dit plan principal du pont, qui est parallèle au plan de flottaison 50 du voilier (voir figure 4). La structure tubulaire 5 comprend de plus une poutre centrale longitudinale 54 qui s'étend sous l'assise fixe 4, et une poutre centrale transversale 56. Ces poutres 54,56 définissent un point d'ancrage 9 pour le mât 7. Elles sont fixées au cadre formé par les tubes 51 , 52, 53 et 55 par tous moyens appropriés. Sur la figure 3, la structure tubulaire 5 est visible assemblée ; on comprendra aisément qu'une fois démontée, elle occupe un encombrement très faible.
Le tube latéral 52 s'insère dans la rainure 101 du flotteur 2, tandis que le tube latéral 53 s'insère dans la rainure 101 du flotteur 1. Par ailleurs le tube transversal avant 51 comporte deux tenons (non visibles sur les figures) qui s'emboîtent dans les plots creux 102 -formant mortaises- des flotteurs 1 , 2 respectivement. De même, le tube transversal arrière 55 comporte deux tenons (non visibles sur les figures) qui s'emboîtent dans les plots creux 103 des flotteurs. De préférence, l'emboîtement des tenons dans les mortaises s'accompagne d'une légère déformation élastique des tenons et/ou des mortaises assurant un verrouillage réversible (« clipsage ») de l'ensemble. Ainsi assemblés à la structure tubulaire 5, les flotteurs 1 ,2 sont légèrement inclinés vers l'intérieur du voilier (en l'exemple, environ 4° séparent le plan de flottaison 50 du voilier du plan individuel 104, 105 de flottaison de chaque flotteur 1 , 2) ; cette inclinaison (que l'on peut observer à la figure 4) permet de diminuer la surface latérale immergée des flotteurs (notamment lorsque le voilier gîte légèrement) et de réduire ainsi leur effet contre-dérive. On peut prévoir de laisser la possibilité de régler l'inclinaison des flotteurs grâce à des compas (non représentés).
La coque 6 et la structure tubulaire 5 sont assemblées entre elles par emboîtement de la coque 6 sur ladite structure, la coque présentant à cet effet des rainures inférieures (non visibles sur les figures) dans lesquelles viennent se loger le tube transversal 51 et les tubes longitudinaux 52, 53. Là encore, un emboîtement avec déformation élastique est préférable pour garantir un bon maintien de la coque sur la structure tubulaire. Les tubes longitudinaux 52, 53 de la structure tubulaire 5, les rainures 101 , les plots 102, 103 des flotteurs et les tenons correspondants, constituent des moyens d'assemblage du pont 3 aux flotteurs 1 et 2. Ces moyens sont décrits à titre d'exemples ; d'autres moyens d'assemblage peuvent être envisagés.
Dans l'exemple non limitatif illustré, le gréement comprend un unique mât 7 qui porte une unique voile 8 (il s'agit ici d'un mât et d'une voile de planche à voile). Ce mât 7est fixé sur la structure tubulaire 5 au point d'ancrage 9. Une fois la coque 6, la structure tubulaire 5 et le mât 7 assemblés, l'assise fixe 4 est fixe par rapport au mât 7, à l'avant de celui-ci.
Le voilier est piloté à l'aide de deux barres 12, 13 commandant des safrans 10, 1 1 respectivement. Chaque barre 12, 13 est dotée à son extrémité libre d'une poignée. Chaque safran 10,1 1 réalise un plan de contre-dérive. La surface de chaque safran est donc choisie relativement grande (dans la limite de ce qui peut être accepté en termes de traînée, car la traînée augmente avec la surface des safrans), et les safrans sont reculés vers l'arrière (dans la limite de ce qui peut être accepté en termes de rayon minimal de virage, car plus les safrans sont reculés, plus le rayon minimal de virage est grand) de façon à compenser le décalage vers l'arrière du mât 7 en vue d'obtenir un voilier équilibré à la barre. Par exemple, la surface Si et le bras de levier di de chaque safran sont choisis de façon à vérifier l'équation suivante : Si x di = S2 x d2 (voir plus haut et figure 5 pour la définition des divers termes de l'équation).
De façon usuelle, chaque safran 10, 1 1 est agencé dans le prolongement d'un flotteur 1 ,2.
En revanche, de façon originale, chaque safran 10, 1 1 est commandé par une barre 12, 13 de façon indépendante. Chaque barre 12, 13 est contrainte dans une glissière 130, 131 formée dans la coque 6 de sorte que la barre ne peut être déplacée qu'en translation selon sa direction axiale (translation axiale).
Par ailleurs, chaque safran est articulé autour de deux pivots : un pivot
vertical 120 pour permettre de diriger le voilier, et un pivot horizontal transversal 121 permettant de relever le safran hors de l'eau. On peut observer le safran 1 1 en position relevée aux figures 1 à 7.
Une légère translation axiale de l'une des barres 12, 13 vers l'arrière -respectivement vers l'avant- entraîne une ouverture -respectivement une fermeture- du safran 10, 11 correspondant. La translation axiale de chacune des barres est régulée par une réglette 132 fixée sous la barre et par un anneau 133 fixé sur la coque (voir figure 8) au fond de la glissière dans laquelle est logée ladite barre. Une translation axiale importante de l'une des barres vers l'avant provoque le pivotement du safran autour du pivot horizontal 121 entre sa position de navigation et sa position relevée. Lorsque l'extrémité arrière 135 de la réglette
132 est en butée contre l'anneau 133, la barre est bloquée dans la position correspondant au safran en position relevée, ce qui permet par exemple d'accoster facilement sur une plage. Lorsque l'anneau 133 est engagé dans l'encoche 134 de la réglette, le safran est dans une position de navigation neutre c'est-à-dire aligné avec les flotteurs dans un plan longitudinal. Lorsque l'anneau
133 est en butée contre ou est au-delà de l'extrémité avant 136 de la réglette (barre en position très reculée), le safran est dans une position (de navigation) de virage maximal. Cette position doit être maintenue à la main ; la barre n'est pas bloquée par l'anneau 133 dans cette position : si le barreur relâche la barre, la pression exercée par l'eau sur le safran repousse automatiquement la barre vers l'avant jusqu'à ce que le safran soit en position neutre et que l'anneau 133 s'engage dans l'encoche 134.
Une écoute 81 (représentée à la figure 1 ) pour la commande de la grand-voile 8 est reliée à la bôme 80 par l'intermédiaire de poulies 83. Une fois le bon réglage trouvé pour la grand-voile, l'écoute 81 est bloquée en position par le barreur au moyen de pédales de blocage 82.
Le voilier se barreur comme suit : pour virer à tribord le barreur doit tirer la poignée de la barre 13 (barre située sur sa droite) vers lui, c'est-à-dire faire coulisser axialement ladite barre 13 vers l'arrière ; il n'a pas à utiliser la barre 12 située sur sa gauche. Bien évidemment, ce faisant, le barreur relâche les pédales 82 et manipule l'écoute 81 pour laisser la voile prendre le vent ; il appuie de nouveau sur les pédales de blocage 82 lorsqu'il juge que la voile est dans une position optimale. Inversement, pour virer à bâbord, le barreur saisit la barre 12
située à bâbord et la ramène vers lui, faisant ainsi coulisser ladite barre vers l'arrière selon sa direction axiale. Le fonctionnement découplé des deux safrans permet, lors d'un virage, de limiter l'action de freinage du safran extérieur au virage. Lorsqu'il tire un bord et prend de la vitesse, afin d'augmenter encore les performances du voilier, le barreur peut relever le safran opposé au vent porteur (par exemple le safran 10 si le vent vient de tribord) en poussant sur la poignée de la barre correspondante (barre 12 dans l'exemple précédent) de façon à faire coulisser cette dernière vers l'avant jusqu'à ce que la réglette 132 de ladite barre sorte de l'anneau 133.
L'invention peut faire l'objet de nombreuses variantes par rapport au mode de réalisation illustré, dès lors que ces variantes entrent dans le cadre délimité par les revendications.