FR2637562A1 - Greement mobile pour un engin a voile, et engin a voile pourvu d'un tel greement - Google Patents

Abstract

Le gréement mobile comporte au moins un mât 24 pour la fixation d'une voile 25 et des moyens 27, 30 pour soutenir le mât 24 dans la direction longitudinale et dans la direction transversale de l'engin. Il comprend également des moyens 33-36 pour modifier à tout moment l'inclinaison du mât 24 sur l'axe longitudinal de l'engin lorsque le mât 24 est dressé et apte à recevoir une voile 25 pour la propulsion de l'engin. Utilisation notamment pour un engin à voile tel qu'un engin nautique ou terrestre, notamment un engin à coque planante.

Description

La présente invention concerne un gréement mobile pour un engin à voile, tel qu'un engin nautique ou terrestre, ce gréement comportant au moins un mât pour la fixation d'une voile
L'invention concerne également un engin à voile, notamment nautique ou terrestre, pourvu d'un tel gréement.

On sait que le gréement mobile d'une planche à voile comprend un mat portant une voile, le pied de ce mât étant relié par une rotule à la planche. Le véliplanchiste règle à tout instant la position du mât et celle de la voile par rapport à la planche au moyen d'une fourchette généralement appelée "wish-bone".

On sait que certaines planches à voile permettent d'atteindre des vitesses records de l'ordre de 70 km/h : on sait maintenant que ces vitesses élevées peuvent être atteintes par la conjonction de deux phénomènes
- le désaugeag de la planche, qui diminue la surface mouillée de la planche, et que le véliplanchiste accentue en portant le poids de son corps sur l'arrière de celle-ci ; le déjaugeage diminue la résistance opposée par l'eau au déplacement de la planche
- l'inclinaison du mat vers l'arrière de la planche : ceci permet de faire reculer vers l'arrière le centre de poussée de la voile à mesure que recule vers l'arrière le point d'application des forces anti-dérive de la planche, pour assurer le bon équilibre de l'ensemble et donc une poussée maximale On s'est aperçu que ceci permet également d'augmenter considérablement la vitesse, et que le maximum de vitesse est atteint lorsque la partie inférieure de la voile arrive sensiblement en contact avec la coque, ce qui empêche l'écoulement de l'air sous la voile et permet de concentrer toute la poussée sur la chute de la voile.

Toutefois, à l'arrêt, la planche est en contact avec l'eau sur toute sa longueur, le centre d'application des forces anti-dérive est sensiblement en son centre géométrique. Pour repartir après un arrêt ou un virement de bord, il est nécessaire d'incliner le gréement vers l'avant afin de faire passer le centre de poussée de la voile en avant du centre d'application des forces anti-dérive qui s'exercent sur la coque et l'aileron ou les ailerons de la planche. Ces manoeuvres sont difficiles et nécessitent un apprentissage assez fastidieux à coordonner avec la position du corps sur la planche. D'ailleurs les planches à voile permettant d'atteindre de très grandes vitesses ne peuvent être utilisées que par des champions entrainés et sont inutilisables par des amateurs peu exercés.

D'autre part, on sait que les planches à voile sont relativement légères et maniables, et peuvent notamment être transportées facilement sur la galerie d'une automobile, une remorque étant inutile. Par contre, à l'exception de certaines planches conçues spécialement pour deux équipiers, avec deux mâts et deux voiles, très difficiles à utiliser les planches à voile sont en général prévues pour un unique équipier, et correspondent donc à un sport pratiqué en solitaire.

On sait par ailleurs que les voiliers conventionnels, du genre dériveur, par exemple, à gréement fixe ou sensiblement fixe, s'ils peuvent en général être utilisés relativement facilement par deux équipiers, ont des performances très inférieures à celles des planches à voile tout en ayant un poids, un encombrement et un prix très supérieurs.

L'invention a donc pour but de remédier aux défauts des systèmes connus, et de proposer un gréement mobile, facile à utiliser et à installer sur une coque quelconque en vue d'atteindre sur celle-ci des vitesses élevées.

La présente invention a également pour but de proposer un engin nautique à coque, utilisant le gréement mobile de l'invention, et présentant les mêmes avantages de légèreté et de maniabilité qu'une planche à voile, tout en permettant une navigation à deux équipiers, cet engin restant néanmoins facile à utiliser, à manoeuvrer et à transporter.

Dans la description et les revendications qui vont suivre, on désignera de façon générale par coque le corps de l'engin, que ce corps présente une structure creuse ou pleine et qu'il appartienne à un engin nautique ou terrestre.

Le gréement mobile visé par l'invention pour un engin à voile, tel qu'un engin nautique ou un char à voile, comporte au moins un mât pour la fixation d'une voile et des moyens pour soutenir le mât dans la direction longitudinale et dans la direction transversale de l'engin.

Selon l'invention1 ce gréement mobile est caractérisé en ce qu'il comprend des moyens pour régler à tout instant l'inclinaison du mât sur l'axe longitudinal de l'engin lorsque le mat est dressé et apte à recevoir une voile pour la propulsion-de l'engin.

Lesdits moyens permettent ainsi, lors de l'utilisation de engin, d'incliner le mât vers l'arrière de celui-ci et de faire coïncider à tout moment le centre de poussée de la voile et le centre d'application des forces anti-dérive de l'engin, ce centre d'application reculant lorsque l'engin déjauge, afin d'assurer un bon équilibre de l'ensemble, donc un rendement maximal et une vitesse accrue. Ceci a en outre pour effet d'abaisser le bord inférieur de la voile par rapport à la coque, comme dans le cas d'une planche à voile ; on gêne ainsi la fuite de l'air sous la voile, on profite mieux de la poussée de l'air et on augmente la vitesse de l'engin.Au contraire, lors des virements de bord ou lors d'un démarrage,on incline le mat vers l'avant pour faire passer le centre de poussée de la voile en avant du centre d'application des forces antidérive de l'engin, faute de quoi ce dernier resterait face au vent. Le gréement mobile conforme à l'invention est particulièrement adapté aux coques planantes.

Selon une réalisation particulière de l'invention, le pied de mât est monté pivotant autour d'un axe transversal par rapport à la coque de l'engin, et le gréement comprend deux haubans respectivement tendus entre le mât et deux articulations reliées à la coque et situées sensiblement sur l'axe de pivotement du mât,ainsi qu'au moins un étai rigide disposé entre le mât et la coque et qui comporte des moyens permettant de régler l'inclinaison du mât sur l'axe longitudinal de l'engin.

L'ensemble formé par le mât et les deux haubans peut ainsi au moyen de l'étai rigide, être incliné à volonté vers l'avant ou vers l'arrière de l'engin, et être maintenu dans la position voulue.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, l'étai a une longueur variable, est fixé de façon pivotante à ses extrémités respectivement en des points fixes de la coque-et du mât et comprend au moins une partie tubulaire comprenant au moins un élément fileté intérieurement, au moins une partie filetée extérieurement vissée dans ledit élément de la partie tubulaire, et des moyens pour faire tourner l'une de ces deux parties par rapport à l'autre dans un sens ou dans l'autre pour respectivement augmenter ou diminuer la longueur de l'étai.

On peut ainsi simplement régler à tout moment la longueur de l'étai et l'inclinaison du mât sur l'axe longitudinal de l'engin.

Selon un autre mode de réalisation de l'invention, I'étai a une longueur fixe et a son extrémité inférieure reliée de façon pivotante à un support mobile longitudinalement le long de la coque et réglable en position. Ce support est par exemple constitué par une glissière longitudinale ménagée sur la coque.

Suivant un second aspect de l'invention, l'engin à voile visé par l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend un gréement mobile conforme au premier aspect de celle-ci.

Suivant une version avantageuse de l'invention concernant un engin nautique à coque, ledit engin comprend une coque sensiblement pleine, à fond sensiblement plat, munie sur chacun de ses bords latéraux d'un élément de plateforme en saillie vers l'extérieur et suffisamment en hauteur pour se trouver au-dessus de la ligne de flottaison de l'engin, susceptible de recevoir des équipiers assis côte à côte, les deux haubans étant respectivement articulés à leur pied sur l'élément de plate-forme correspondant.

On obtient ainsi un engin à coque sensiblement du type planche à voile, présentant les avantages de légèreté et maniabilité d'une planche à voile, et capable d'atteindre des vitesses élevées du fait du gréement mobile selon l'invention, et de porter deux équipiers du fait desdites plates-formes.

Selon une version préférée de l'invention, chacun des éléments de plate-forme comprend deux montants avant et arrière ayant chacun une première extrémité solidaire de la coque, les,secondes extrémités de ces montants étant reliées par un rebord extérieur, et l'ouverture sensiblement rectangulaire comprise entre la coque, le bord extérieur et les montants tubulaires avant et arrière est fermée par une paroi amovible, les montants avant et arrière étant de préférence tubulaires et télescopiques.

L'encombrement, le poids et le prix de cet engin restent donc comparables à ceux d'une grande planche à voile.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront dans la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs,
- la figure 1 est une vue en perspective d'un engin nautique à coque à voile équipé d'un gréement mobile conforme à l'invention
- la figure 2 est une vue de face schématique de l'engin de la figure 1
- la figure 3 est une vue de côté de l'engin de la figure 1, les plates-formes et les étais n'étant pas représentés pour la clarté du dessin
- la figure 4 est une vue de dessus de l'engin de la figure 1, la voile n'étant pas représentée
- la figure 5- est une vue en coupe longitudinale suivant V-V à la figure 4
- la figure 6 est une vue en coupe transversale suivant VI-VI à la figure 4
- la figure 7 est une vue en coupe transversale suivant VII-VII à la figure 4, dans la position rentrée des éléments de plate-forme
- la figure 8 est une vue semblable à la figure 1 de l'engin nautique à coque et à voile équipé d'une variante du gréement mobile conforme à l'invention
- la figure 9 est une vue de détail en perspective avec arrachement de l'étai représenté aux figures 1, 3 et 5 ;
- la figure 10 est une vue en perspective sans arrachement de la partie inférieure de l'étai de la figure 9;
- la figure 11 est une vue de détail en perspective avec arrachement de la glissière du pied de l'étai représentée à la figure 8
- la figure 12 est une vue semblable à la figure 6 d'une variante de l'invention ;
- la figure 13 est une vue de détail agrandie de face du chariot représenté à la figure 7
- la figure 14 est une vue en coupe suivant XIV
XIV à la figure 13 ;;
- la figure. 15 est une vue de détail agrandie de face du chariot représenté à la figure 12 ;
- la figure 16 est une vue en coupe suivant XVI
XVI à la figure 15
- la figure 17 est un schéma d'un catamaran équipé d'une variante du gréement mobile conforme à l'invention.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 7, l'engin nautique à coque et à voile comprend une coque 1 sensiblement pleine, à fond 2 sensiblement plat du genre planche à voile, munie sur chacun de ses bords latéraux d'un élément de plate-forme 3 en saillie vers l'extérieur et légèrement vers le haut susceptible de recevoir des équipiers assis côte à côte (figure 2).

Comme représenté en détail aux figures 6 et 7, chacun des éléments de plate-forme 3 comprend deux montants tubulaires avant et arrière 4 r 5 ayant chacun une première extrémité insérée dans un manchon tubulaire respectif 6, 7 noyé dans la coque 1, les secondes extrémités de ces montants 4, 5 étant reliées par un rebord extérieur 8 formant réserve de flottabilité. Dans la réalisation représentée, les montants tubulaires 4, 5 sont télescopiques et comprennent chacun un premier élément de tube 4a, 5a introduit dans le manchon correspondant 6, 7 et un second élément de tube 4b, 5b monté à coulisse avec des moyens de blocage en fin de course dans le premier élément de tube 4a, 5a.Dans la position déployée représentée notamment à la figure 6, et dans la position rentrée représentée à la figure 7, les éléments de tubes 4b, 5b sont fixés dans les éléments de tubes 4a, Sa, par exemple par des boulons 9.

Comme représenté à la figure 5, la coque 1 est une coque pleine de même structure que celle d'une planche à voile, dont l'me 10 est en mousse synthétique, par exemple en polyuréthane ou en polystyrène expansé, recouverte par une peau 11 formée en général de plusieurs couches superposées apportant la résistance nécessaire, ces couches pouvant comprendre de façon connue, des fibres, par exemple de verre et/ou de carbone, des résines thermoplastiques expansées bu non, du polycarbonate, etc...

Les manchons tubulaires 6, 7 sont en matière plastique de même nature que la coque et collés à celle-ci, et les montants tubulaires 4, 5 sont par exemple en alliage léger ou en matériaux composites (fibres et résine). Les manchons tubulaires 6, 7 sont de préférence reliés l'un à l'autre, par exemple collés par leurs bases, et les premiers éléments tubulaires 4a, 5a sont fixés sur les manchons tubulaires 6, 7 par des moyens connus amovibles tels que des baionnettes ou des clips, non représentés. Des joints d'étanchéité 72 étanches au sable et à l'eau sont prévus à l'extrémité extérieure des premiers montants tubulaires 4a, 5a autour des seconds montants tubulaires 4b, Sb.

Pour renforcer l'ancrage des manchons 6, 7 dans la coque 1, celle-ci porte sur sa partie supérieure un renflement central 12 s'étendant longitudinalement au moins sur la partie de la coque comprise entre les manchons 6 et 7 (figures 4 à 7).

Pour mieux répartir les efforts, des tirants tels que 13 sont tendus entre les extrémités des premiers éléments tubulaires 4a, 5a et reliés en leur centre à la coque.

La coque comprend de façon connue un puits de dérive 14 dans lequel est introduite une dérive 15 (voir figure 5) qui peut prendre une position quelconque entre une position baissée 15a et une position relevée 15b. La position de la dérive 15 est réglée par des moyens usuels, non représentés, en eux-mêmes bien connus. La coque 1 est également équipée d'un gouvernail fixe ou démontable 16 commandé par un bras articulé 17, également connus.

Le fond 2 de la coque est par exemple formé de deux parties de forme légèrement concave qui se rejoignent en une nervure longitudinale centrale 18.

Comme représenté aux figures 1 et 4, l'ouverture sensiblement rectangulaire comprise entre la coque 1, le rebord extérieur 8 et les montants tubulaires 4, 5 est fermée par une paroi amovible, par exemple un filet ou un trampoline 19 de manière à constituer un élément de plateforme.

Comme représenté aux figures 6 et 7, les rebords 8 formant réserve de flottabilité sont réalisés comme la coque 1 avec une ame 20 en mousse synthétique recouverte d'une peau 21, et des manchons tubulaires avant et arrière 22, 23 reçoivent les extrémités des montants tubulaires 4b, 5b avant et arrière. La partie avant de ces rebords 8 a une forme en spatule de manière à créer une force verticale dirigée vers le haut apte à redresser l'engin lors de l'enfournement intempestif de l'un de ces rebords par exemple dans une vague. Le coin extérieur est arrondi pour le confort des passagers.

Dans la réalisation des figures 1, 3, 5 et 6, le gréement mobile comporte un mât 24 pour la fixation d'une voile 25 et des moyens pour soutenir le mât 24 dans la direction longitudinale et dans la direction transversale de l'engin, et des moyens pour régler ê volonté l'inclinaison du mât 24 sur l'axe longitudinal de l'engin lorsque ce mât est dressé et apte à recevoir une voile 25 pour la propulsion de l'engin.

Comme représenté notamment à la figure 3, le pied 26 du mat 24 est monté pivotant autour d'un axe transversal par rapport à la coque 1 de l'engin, et ledit gréement comprend deux haubans 27 respectivement tendus entre le mat 24 et deux articulations 28 reliées à la coque 1 et situées sensiblement sur l'axe de pivotement du mât 24. Dans la représentation de la figure 3, les articulations 28 des pieds des haubans 27 sont situees respectivement à l'extrémité extérieure des premiers éléments tubulaires 4a, et le pied 26 du mat 24 est situé dans le plan des montants 4 et 5.

L'ensemble formé par le mat 24 et les deux haubans 27 peut donc pivoter autour d'un axe transversal par rapport à la coque 1 de l'engin, et est soutenu par un étai rigide 30, disposé entre le mât 24 et la coque 1 et qui comporte des moyens permettant de régler l'inclinaison du mât 24 sur l'axe longitudinal de l'engin.

Dans la réalisation représentée notamment aux figures 1, 3 et 5, l'étai 30 a une longueur variable et est fixé de façon pivotante à ses extrémités 31, 32 respectivement en des points fixes de la coque 1 et du mât 24. Dans l'exemple représenté, l'étai 30 comprend du côté de son extrémité inférieure 32, une partie tubulaire 33 comprenant un écrou 33a fileté intérieurement, et du côté de son extrémité supérieure 31 une partie filetée extérieurement 34 vissée dans l'écrou 33a de la partie tubulaire 33.Pour faire tourner l'une 33 de ces deux parties par rapport à l'autre 34 dans un sens ou dans l'autre pour respectivement augmenter ou diminuer la longueur de l'étai 30, celui-ci comporte à son pied un moulinet 35 de type connu, utilisé notamment pour des enrouleurs de foc et représenté en détail aux figures 9 et 10, à l'intérieur duquel. une écoute sans fin 36 est enroulée à raison d'un tour et demi sur une poulie 35a solidaire de la partie tubulaire tournante 33 de l'étai 30. Les deux brins de l'écoute 36 passent respectivement sur des poulies 37 et 38 installées dans des rainures 39, 40 de la coque 1, de façon à pénétrer dans le moulinet 35 suivant une direction sensiblement perpendiculaire à l'axe de celui-ci.

Les deux brins de l'écoute 36 de l'étai 30 passent ensuite dans un guide 41 placé sur le renflement 12 de la coque 1, légèrement en arrière du pied 26 du mât 24, pour pouvoir être tenus et commandés par l'un des équipiers situés sur la plate-forme 3 placée du côté opposé à la voile 25 (voir figure 1). Comme représenté aux figures 9 et 10, le pied 32 de l'étai 30 peut pivoter librement dans un support 43 ; le support 43 est monté dans un logement 44 de la coque 1 de façon à pouvoir pivoter autour d'un axe 42 transversal par rapport à la coque 1.

Ainsi, lorsque la partie filetée extérieurement 34 est vissée au maximum dans la partie tubulaire 33, le mât 24 se trouve dans la position-avant 24a représentée en traits mixtes à la figure 3 : dans cette position, le mât 24 est légèrement penché vers l'avant de la coque 1 et le centre de poussée de la voile se trouve en avant du centre d'application des forces anti-dérive, qui s' exercent sur la coque, la dérive et le gouvernail de l'engin. Lorsque la partie filetée extérieurement 34 est dévissée au maximum par rapport à la partie tubulaire 33, le mat 24 se trouve dans sa position arrière dans laquelle le bord inférieur de la voile 25 est très proche de la partie supérieure de la coque 1.

La longueur de l'étai 30 et donc l'inclinaison du mat 24 restent inchangées tant que la poulie 35a ne tourne pas sous l'effet d'une traction sur l'un ou l'autre des brins de l'écoute 36.

Dans le mode dé réalisation représenté aux figures 8 et 11 l'étai 30 a une longueur fixe et a son extrémité inférieure 45 reliée de façon pivotante à un support 46 mobile longitudinalement le long de la coque et réglable en position. Le support 46 est par exemple mobile dans une glissière longitudinale 47 ménagée sur la coque 1. Comme représenté à titre d'exemple à la figure 11, le support 46 porte à sa partie inférieure un tenon 48 engagé dans la glissière 47.Le tenon 48 est traversé par un orifice fileté intérieurement dans lequel est introduite une tige filetée 49 qui peut tourner sous l'action d'une poulie 50 sur laquelle est enroulée à raison d'un tour et demi l'écoute sans fin 36 de commande de l'*tai. En tirant sur un brin ou sur l'autre de écoute 36, on fait tourner la poulie 50 et la tige filetée 49 dans un sens ou dans l'autre pour faire déplacer le support 46, le pied 45 de l'étai 30 et donc le mat 24 vers l'avant ou vers l'arrière de l'engin : comme indiqué à la figure 8, le mat 24 est également mobile entre une position avant 24a et une position arrière 24b, ces positions extrèmes correspondant à des positions extrèmes 46a et 46b du support 46 du pied 45 de l'étai 30 sur la glissière 47.La position de l'étai 30 et donc l'inclinaison du mât 24 restent inchangées tant que la poulie 50 ne tourne pas sous l'effet d'une traction exercée sur l'un ou l'autre des brins de l'écoute 36.

Dans les deux modes de réalisation décrits cidessus, la voile 25 est par exemple munie de lattes 51 et d'une bôme 52. La position de la voile est commandée par exemple par une écoute de voile 53 qui passe de façon connue sur une poulie 54 à deux gorges fixée à la bôme 52 et sur une poulie à deux gorges 55 fixée à la coque 1 par l'intermédiaire d'un chariot 56. Le chariot 56 est de façon connue mobile sur un rail d'écoute 57 par l'intermédiaire de cordons 58a, 58b, qui peuvent être immobilisés chacun dans un taquet non représenté.

Dans la réalisation des figures 13 et 14, le rail 57 a une section droite sensiblement en forme de X, et le chariot 56 présente une platine 59 sensiblement en forme de
V renversé portant sous sa face inférieure, de part et d'autre du rail 57, deux roulettes 60 qui roulent respectivement sur la face correspondante du rail 57. Des cordons 61a, 61b fixés sur le chariot 56 de chaque côté de celui-ci, et qui peuvent être immobilisés chacun dans un taquet non représenté, permettent de déplacer le chariot 56, sur le rail 57, ce qui permet d'optimiser le réglage de la voile 25 par l'intermédiaire de l'écoute de voile 53.

Dans la réalisation représentée à la figure 12, le mât 24 est articulé à son pied 26 sur un chariot 62 mobile sur un rail 63 fixé à la coque 1 et situé dans le plan transversal à celle-ci passant par les points d'articulation 28 des haubans 27. De préférence, le rail 63 a une forme sensiblement circulaire correspondant à un cercle centré au point d'accrochage des haubans 27 sur le mât 24 lorsque ce dernier est dans le plan du rail 63.

Dans la réalisation représentée en détail aux figures 15 et 16, le pied 26 du mât 24 est fixé au chariot 62 par l'intermédiaire d'un support en caoutchouc 65 sensiblement en forme de diabolo et faisant office de rotule ; l'ensemble est traversé par une vis 66 fixée par un boulon 67 sur le chariot 62.

Dans l'exemple représenté, le rail 63 a une section en forme de , dont les ailes portent sur leurs faces supérieures et inférieures des gorges 68 de section en
V destinées à recevoir respectivement des galets 69 de section complémentaire, capables de supporter et transmettre au rail 63 et à la coque 1 les efforts longitudinaux provenant du mât 24.

Le chariot 62 est par exemple, comme représenté à la figure 16, constitué de deux tronçons en forme de L 70, 71 assemblés directement sur le rail 63, par exemple par des vis non représentées, et portant chacun deux rangs de deux galets 69.

Des cordons 64a, 64b fixés sur le chariot 62 de chaque côté de celui-ci, et qui peuvent être immobilisés chacun dans un taquet non représenté, permettent de déplacer le chariot 62 sur le rail 63, et d'incliner ainsi le pied 26 du mât 24 vers le bord sous le vent : on sait qu'une telle inclinaison permet de donner à la poussée du vent sur la voile 25 une composante verticale dirigée vers le haut comme dans le cas des planches à voile, et non plus vers le bas comme dans le cas des voiliers à mât fixe.

La figure 17 représente schématiquement un catamaran dont le mat 24 est retenu par deux étais 301, 302, lesquels sont articulés par rotules à leur extrémité supérieure sur le mât 14 et à leur extrémité inférieure respectivement sur l'une des deux coques 101, 102, le mât étant lui-même monté sur une rotule du genre de celle représentée aux figures 15 et 16. Une traverse 73 relie par exemple les deux coques 101 et 102 sensiblement au niveau des articulations des étais 301, 302 sur celles-ci.

Dans l'exemple représenté, les deux étais 301 et 302 sont du type décrit ci-dessus en détail en référence aux figures 9 et 10, et dont on peut faire varier la longueur au moyen d'une écoute sans fin 36 passant dans un moulinet 35.

Les écoutes n'ont pas été représentées pour ne pas compliquer la figure. Bien entendu, les deux étais pourraient être du type décrit ci-dessus en référence aux figures 8 et 11.

On va maintenant décrire l'utilisation du gréement et de l'engin nautique conformes à l'invention.

On assemble l'engin et on installe à cet effet sur la coque 1 les éléments de plates-forme 3 en position déployée, les trampolines 19, ainsi que la dérive 15, le gouvernail 16 et son bras articulé 17 s'ils sont amovibles, le mât 24 soutenu par les haubans 27 et l'étai 30 et portant la voile 25. Le mât est au départ placé dans sa position avant 24a (figures 3 et 8) au moyen de l'écoute 36 de réglage de l'étai 30. Les équipiers s'installent sur la plate-forme 3 au vent, l'engin flottant sur sa coque 1 et le rebord 8 formant réserve de flottabilité au vent.

Lorsque l'engin se déplace sous l'action de la poussée du vent sur la voile 25, les équipiers se placent sur la plate-forme 3 au vent de façon que, comme schématisé à la figure 2, l'engin ne flotte plus que par la seule coque 1, les deux rebords 8 formant réserves de flottabilité se trouvant au-dessus de l'eau.

Le barreur, placé à l'arrière, tient d'une main le bras articulé 17 du gouvernail 16, de l'autre l'écoute 53 de la voile 25. Il s'occupe également de régler la position du chariot 56 de l'écoute 53 de la voile 25 sur le rail 57.

L'équipier avant, de sont côté, tient en permanence l'écoute 36 de réglage de l'étai 30 et de la position du mât 24, et s'occupe également de régler la position du chariot de pied de mât 62 sur le rail 63, lorsque l'engin est équipé d'un tel chariot.

Lorsque l'engin prend de la vitesse, la coque 1 tend à déjauger et les deux équuiipiers accentuent cette tendance en se déplaçant vers l'arrière sur la plate-forme 3 correspondante. En même temps, l'équipier avant incline progressivement le mât vers l'arrière pour amener la bôme 52 au voisinage de la partie supérieure de la coque 1.

A titre de réglage complémentaire, l'équipier avant peut également déplacer le pied 26 du mât 24 vers le côté sous le vent pour donner à la force de poussée du vent sur la voile 25 une composante verticale dirigée vers le haut qui allège l'engin et permet donc de diminuer encore la surface mouillée de la coque 1.

L'engin ainsi décrit, qui permet de naviguer à au moins deux équipiers, a donc tendance à se comporter comme une planche à voile et à'déjauger en prenant de la vitesse.

De plus, étant plus grand et plus voilé qu'une planche à voile, cet engin devrait être plus rapide qu'une telle planche.

Avant un virement de bord, l'équipier ramène le pied de mât en position centrale sur le rail 63 et ramène le mât 24 dans sa position avant 24a qui facilite le redémarrage après le virement de bord. Le mât étant dans sa position avant, l'espace compris entre la bôme et le renflement 12 de la coque 1 est maximal et permet aux équipiers de passer facilement d'un bord à l'autre, le virement de bord s'effectuant comme pour un voilier ordinaire.

Au sol, on peut démonter l'ensemble du gréement mobile comme pour un voilier conventionnel, on peut retirer ou rentrer les trampolines 19 et faire rentrer les éléments tubulaires extérieurs 4b, 5b dans les premiers éléments tubulaires 4a, 5a. On démonte également la dérive et le gouvernail s'ils sont amovibles. La coque 1 est ainsi facilement manipulable et transportable et peut ainsi être aisément placée sur la galerie d'une automobile.

Dans le cas particulier du catamaran représenté à la figure 17, le réglage de la position du mât s'effectue comme suit. Si on fait varier en même temps et de la même façon la longueur des étais 301 et 302, on incline le mât 24 vers l'avant ou vers l'arrière de l'engin. Si on fait au contraire varier la longueur d'un seul étai, ou si on fait varier de façons différentes les longueurs respectives des deux étais, on donne en plus au mât une inclinaison latérale, le mât s'inclinant du côté de l'étai le plus court pour donner à la poussée du vent sur la voile une composante verticale dirigée vers le haut et qui allège l'engin. Ce réglage s'effectuerait de la même façon si les deux étais étaient du type décrit ci-dessus en détail en référence aux figures 8 et 11.

Enfin, comme schématisé à la figure 2, il est possible pour l'équipier d'utiliser un trapèze dont le câble 74 peut être accroché au mât sensiblement au point d'accrochage des haubans 27 et de l'étai 30 : le point d'accrochage sur le mât reste ainsi sensiblement en face de l'équipier puisque le mât et l'équipier reculent conjointement lorsque l'engin déjauge et prend de la vitesse.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation que l'on vient de décrire, et on peut apporter à ceux-ci de nombreux changements et modifications, sans sortir du domaine de l'invention.

Ainsi, les éléments de plate-forme 3 pourraient se composer par exemple chacun d'une partie pleine d'une seule pièce avec la coque, chacune de ces parties pleines contenant des manchons tubulaires 6, 7 pour recevoir de manière télescopique les éléments tubulaires extérieurs 4b, 5b.

Le fond 2 de la coque pourrait être plat, ou monoconcave, ou triconcave, ou d'une autre forme quelconque.

De même, on pourrait déplacer le mât d'avant en arrière avec un système-d'étai différent de ceux décrits, par exemple un système combinant les deux décrits.

La voile pourrait ne pas comporter de boume, et pourrait être manoeuvrée soit au moyen d'une écoute, soit au moyen d'un wish-bone Elle pourrait être complétée par un foc.

En ce qui concerne le gréement mobile proprement dit, celui-ci peut tre installé sur une coque creuse du type voilier à dérive ou à quille, ou sur un multi-coques.

Dans ce cas, le gréement mobile pourrait comporter deux étais au lieu d'un seul, ou tout assemblage d'étais et de haubans permettant de modifier l'inclinaison du mât sur l'axe longitudinal de l'engin conformément à l'invention.

Bien entendu, tout ce qui a été dit plus haut pour un engin nautique est applicable à un engin à roues du type char à voile ou tout autre engin terrestre.

Claims (16)

REVENDICATIONS

1. Gréement mobile pour un engin à voile, tel qu'un engin nautique ou terrestre, ce gréement comportant au moins un mât (24) pour la fixation d'une voile (25) et des moyens (27, 30 ; 301, 302) pour soutenir le mât (24) dans la direction longitudinale et dans la direction transversale de l'engin, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (33- 36 ; 36, 46-50) pour régler à tout instant l'inclinaison du mât (24) sur l'axe longitudinal de l'engin lorsque le mât est dressé et apte à recevoir une voile (25) pour la propulsion de l'engin.

2. Gréement mobile conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que le pied (26) du mât (24) est monté pivotant autour d'un axe transversal par rapport à la coque (1) de l'engin, et en ce que ledit gréement comprend deux haubans (27) respectivement tendus entre le mât (24) et deux articulations (28) reliées à la coque (1) et situées sensiblement sur l'axe de pivotement du mât (24).

3. Gréement mobile conforme à l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un étai rigide (30) disposé entre le mât (24) et la coque (1) et qui comporte des moyens (33-35 ; 46-49) permettant de régler l'inclinaison du mât (24) sur l'axe longitudinal de l'engin.

4. Gréement mobile conforme à la revendication 3, caractérisé en ce que l'étai (30) a une longueur variable et est fixé de façon pivotante à ses extrémités (31, 32) respectivement en des points fixes de la coque (1) et du mât (24)

5. Gréement mobile conforme à la revendication 4, caractérisé en ce que l'étai (30) comprend au moins une partie tubulaire (33) comprenant au moins un élément (33a) fileté intérieurement, et au moins une partie filetée extérieurement (34) vissée dans ledit élément (33a) de la partie tubulaire (33), et des moyens (35) pour faire tourner l'une (33) de ces deux parties par rapport à l'autre (34) dans un sens ou dans l'autre pour respectivement augmenter ou diminuer la longueur de tétai (30),

6.Gréement mobile conforme à la revendication 5, caractérisé en ce que l'étai (30) comporte un moulinet (35) à l'intérieur duquel est enroulée sur une poulie 35a solidaire de la partie tubulaire (33) une écoute sans fin (36).

7. Gréement mobile conforme à la revendication 3, caractérisé en ce que l'étai (30) a une longueur fixe et a son extrémité inférieure (45) reliée de façon pivotante à un support (46) mobile longitudinalement le long de la coque et réglable en position

8. Gréement mobile conforme à la revendication 7, caractérisé en ce que le support (46) de l'extrémité inférieure (45) de l'étai (30) est mobile dans une glissière longitudinale (47) ménagée sur la coque (1).

9. Gréement mobile conforme à la revendication 8, caractérisé en ce que le.support (46 > présente à sa partie inférieure un tenon (481 engagé dans la glissière (47) et traversé par un orifice fileté intérieurement dans lequel est introduite une tige filetée (49), celle-ci pouvant tourner sous l'action d'une poulie (50) sur laquelle est enroulée une écoute sans fin (36).

10 Gréement mobile conforme à l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mât (241 est articulé à son pied (26) sur un chariot (62) mobile sur un rail (63) fixé à la coque (1) et situé dans le plan transversal à celle-ci passant par les points (28) d'articulation des haubans (27).

11. Gréement mobile conforme à la revendication 8, caractérisé en ce que le rail (63) a une forme sensiblement circulaire correspondant à un cercle centré au point d'accrochage des haubans (27) sur le mât (24) lorsque ce dernier est dans le plan du rail (63).

12. Gréement mobile conforme à la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend deux étais rigides (301, 302) articulés respectivement par rotules à leur extrémité supérieure sur le.mât (24) et à leur extrémité inférieure sur la coque (1) de l'engin, et des moyens (33-36 ; 36, 46 50) pour faire varier à tout instant et indépendamment la longueur de chaque étai (301, 302) ou la-position de l'extrémité inférieure de chaque étai (301, 302) sur la coque (1), le mat (24 > étant monté sur rotule sur la coque (1).

13. Engin à voile, caractérisé en ce qu'il comprend un gréement mobile conforme à l'une des revendications I à 12.

14. Engin nautique à coque conforme à la revendication 13, comprenant une coque (1 > sensiblement pleine,à fond sensiblement plat, munie sur chacun de ses bords latéraux d'un élément de piate-forme (3) en saillie vers l'extérieur et suffisamment en hauteur pour se trouver au-dessus de la ligne de flottaison de l'engin, susceptible de recevoir des équipiers assis côte à côte, caractérisé en ce que les deux haubans (27) sont respectivement articulés à leur pied sur l'élément de plate-forme (3 > correspondant.

15. Engin nautique à coque conforme à la reve?ication 14, chacun des éléments de plate-forme (3) comprenant deux montants avant et arrière (4, 5) ayant chacun une première extrémité solidaire de la coque (1), les secondes extrémités de ces montants (4, 51 étant reliées par un rebord extérieur (8), caractérisé en ce que les montants avant (4) sont dans le plan transversal à la coque (1) contenant ie pied (26) du mât (24X, et en ce que les haubans (27) sont respectivement articulés à leur pied (28) sur les montants avant (4 > .

16. Engin nautique à coque, notamment multicoque, caractérisé en ce qu'il comprend un gréement mobile conforme à la revendication 12, les deux étais (301, 302) étant respectivement articulés par rotules à leur extrémité inférieure sur les deux coques latérales (101, 102) de l'engin.