FR2529856A1 - Embarcation a greement libre guide - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UNE EMBARCATION DU TYPE COMPRENANT UNE COQUE ET UN GREEMENT LIBRE CONSTITUE D'UN WISHBONE ET D'UNE VOILE MONTEE SUR UN MAT 5 ARTICULE SUR UN SUPPORT DEPENDANT DE LA COQUE. IL EST PREVU DES MOYENS DE LIMITATION 4 DE L'INCLINAISON DU MAT 5 PAR RAPPORT A LA COQUE DE L'EMBARCATION, LESQUELS MOYENS 4 EMPECHENT LE GREEMENT DE SE COUCHER SUR L'EAU ET REDUISENT L'EFFORT QUE L'UTILISATEUR DOIT FOURNIR POUR RETENIR CE GREEMENT.

Description

La présente invention a pour objet une embarcation du type comprenant une coque et un gréement libre constitué d'un organe de préhension en forme d'arc double couramment appelé "wishbone" et d'une voile montée sur un mât articulé sur un support dépendant de la coque.

C'est à ce type d'embarcations qu'appartiennent les planches à voile.

En matière de navigation sur embarcations légères, on trouve traditionnellement les dériveurs et plus récemment les planches à voile. Les dériveurs sont des embarcations dont le poids tourne autour de 100 kg. Le prix en est important, en partie à cause d'un accastillage assez complexe, en partie à cause de la taille et du poids. La mise à l'eau nécessite presque toujours, le concours de deux personnes et demande du temps de montage et de règlage. Le transport nécessite une remorque derrière voiture, ce qui augmente le coût, complique le remisage ; etc ... Ces embarcations peuvent être définies "à gréement fixe (haubané ou non) et dérive mobile" de type monocoque ou multicoques (catamaran généralement). Le centre de poussée vélique s'écartant peu du centre de résistance à la dérive aux différentes allures, la direction du bateau s'obtient par orientation d'un gouvernail.Le rappel de ces divers points met en évidence quelques uns des freins à la diffusion de ce type d'embarcation.

La planche à voile représente par rapport au dériveur une solution susceptible de lever certains de ces freins à la diffusion. Citons pour mémoire : -le faible poids (plus ou moins 20 kg), qui en autorise la mise à l'eau aisée par une seule personne et le transport sur le toit d'une voitu re t - les dimensions qui facilitent le remisage ; - la sim- plification de la construction de la coque , ainsi que de la conception du gréement et de l'accastillage qui permettent un rapport de prix planche/dériveur fréquemment de l'ordre de un à quatre. Ces embarcations sont dites à gréement libre, le mat prenant appui sur le pontage de la coque par l'intermédiaire d'une articulation de type cardan, rotule ou diabolo.La liberté du mât par rapport à la surface du pont lui autorise frequemment une infinité de positions dans une demi- sphère dont le centre est l'articulation mât-pont et dont le mât représente un rayon.

Contrairement au dériveur, on oriente la planche à voile en déplaçant le centre de poussée vélique par rapport au centre anti-dérive. Ceci est obtenu par modification du haubanage manuel que constitue la tenue du wishbone,. d'où suppression du gouvernail, simplification du gréement et de l'accastillage. Ces avantages comparés au dériveur expliquent en grande partie le succès de la planche à voile.

Mais la pratique de la planche à voile passe par un apprentissage difficile pour certains, impossible pour d'autres : il s'agit de vaincre trois difficultés qui sont multiplicatives
- la stabilité (statique ou dynamique)sur la planche
- la force, pour relever le gréement couché sur l'eau à l'arrêt
- la force de maintenir ce gréement dans les conditions de la navigation qui sont déterminées par la force du vent et l'état de la surface du plan d'eau.

Aussi, beaucoup de planchistes postulants abandonnentils très vite après de nombreuses chutes ou se limitent-ils à des sorties par vent presque nul. I1 est permis de penser que beaucoup d'éventuels amateurs sont a priori rebutés par ces difficultés.

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients rappelés ci-dessus et, pour ce faire, il est prévu des moyens de limitation de l'inclinaison du mât par rapport à la coque de l'embarcation.

Grâce à cette disposition, d'une part, le gréement ne peut s'incliner au point de tomber à l'eau, ce qui épargne à l'utilisateur l'effort de le relever lors de la mise à l'eau de-la planche ou à la suite d'une fausse manoeuvre et, d'autre part, le gréement étant soutenu par les. moyens de limitation lorsque l'inclinaison du mat est maximale, l'utilisateur n'a besoin d'exercer qu'une traction réduite sur le wishbone pour retenir le gréement.

Le mât peut etre articulé au niveau de son pied auquel cas les moyens de limitation de l'inclinaison du mat sont situés à une hauteur appropriée au=dessus de ce pied, ou inversement, les moyens de limitation de l'inclinaison du mAat peuvent être situés au niveau du pied du mât, auquel cas le mât est articulé à une hauteur appropriée au-dessus de ce pied.

Lorsque le mât est articulé au niveau de son pied, les moyens de limitation de l'inclinaison du mât sont avantageusement constitués par une pièce formant butée entourant le mât.

Dans une forme d'exécution possible, la pièce formant butée affleure le pont de la coque et elle est réalisée sous la forme d'une découpe pratiquée dans ledit pont.

Dans une autre forme d'exécution envisageable, la pièce formant butée est surélevée par rapport au pont de la coque et elle fait partie d'un ensemble- rapporté fixé sur ledit pont.

Les contours de la pièce formant la butée délimitent le débattement et le déplacement du mat à la zone active pour la navigation aux différentes allures. Cette butée qui constitue donc également un guide, pour le gréement, revsetovue du dessus de l'embarcation, sensiblement la forme d'une croix à l'intérieur des branches de laquelle peut être déplacé le mat, ces branches s'étendant respectivement vers la proue, la poupe, babord et tribord.

La branche s'étendant vers la proue permet les allures tendant vers le grand largue, la branche s'étendant vers la poupe les allures vers le près serré, les deux branches transversales permettant les allures de vent-arrière, l'une sur babord amure, l'autre sur tribord amure,
Dans une forme d'exécution préférée, la branche de la croix s'étendant vers la proue s'élargit en forme d'éventail,
On notera cependant que les contours exacts et la taille de la pièce formant butée-guide, sont conditionnés par les besoins de déplacement du centre de poussée vélique par rapport au centre anti-dérive. Ils varieront sensiblement selon les différents types d'embarcation sur lesquels le dispositif objet de la présente invention est prévu, ainsi que selon la distance qui aura pu être ménagée entre le point d'articulation du mAat et la pièce formant butée-guide.

Pour permettre aux utilisateurs plusvexpérimentés d'adapter le guidage du gréement par les moyens de limitation d'inclinaison du måt aux conditions particulières de navigation (force du vent, état de la surface de l'eau), il est avantageux que la pièce formant butée soit orientable par rapport à la coque.

1lest également souhaitable, pour augmenter l'inclinai- son du mât si besoin est, en dépit des moyens de limitation de cette inclinaison, de prévoir des organes conférant une certaine- flexibilité au gréement entre le.niveau d'articulation du mât et le niveau de limitation de l'inclinaison de ce dernier.

A cette fin, la base du mat peut être constituée d'un prolongateur en acier trempé ou tout autre matériau de flexibilité appropriée. Il est également possible, par exemple, de réunir le support de pied de mât à la coque par des moyens offrant une certaine souplesse, tels que des blocs silenceurs.

Tant pour réduire les chocs entre le mât et la pièce formant butée que pour protéger ce mât et cette pièce, il est avantageusement prévu des moyens amortisseurs interposés entre eux.

I1 peut s'agir soit d'un'manchon élastique entourant le mât au niveau de la butée, soit d'un bourrelet éiastique recouvrant les bords de cette dernière.

Dans une forme dwexécution préférée, il est prévu des moyens de rappel tendant à ramener le mat contre la partie de la pièce formant butée qui est la plus proche de la poupe, ce qui correspond à l'allure vers le lof.

Le gréement ainsi guidé selon l'invention par des moyens limitateurs d'inclinaison du mat, est adaptable aux embarcations légères sur lesquelles le navigateur se tient debout et qu'il dirige par la seule position de la voilure. Ces embarcations peuvent être :
- des catamarans
- des trimarans
- des planches à voile lestées
- des foutes hybrides intermédiaires et évolutives assimilables aux embarcations citées ci-dessus.

L'embarcation est munie d'au moins un gréement guidé permettant a navigation en solitaire. Deux gréements ou davantage peuvent et-e adaptés sur les embarcations plus importantes pour la navigation en équipe.

Plusieurs formes d'exécution de l'invention sont décrites ci-après en référence aux dessins annexés, dans lesquels
- la figure 1 est une vue de dessus d'une embarcation de type catamaran munie d'un gréement guidé selon l'invention
- la figure 2 est une coupe prise selon les lignes A,A' et C,C' de la figure 1
- la figure 3 est une coupe prise selon la ligne B,B' de la figure 1
- la figure 4 représente une variante d'exécution de la pièce formant butée-guide
- la figure 5 est une coupe selon la ligne D,D' de la figure 4
- la figure 6 représente une forme d'exécution d'un prolongateur de mat
- la figure 7 montre l'adaptation du gréement guidé selon l'invention a une embarcation comportant une dérive sabre ;;
- la figure 8 est une représentation partielle de lem- barcation de la figure 7 vue dans le sens de la flèche f .

- la figure 9 est une coupe selon la ligne E, de la figure 7
- la figure 10 montre une variante de montage sur la coque de l'embarcation du gréement guidé selon l'invention
- la figure 11 illustre l'application du gréement guidé selon l'invention à une embarcation de type trimaran met et
- la figure 12 illustre l'application du gréement guidé selon l'invention à une embarcation de type planche à voile lestée.

Si l'on se réfère à la figure 1, on voit que l'embarcation comporte deux flotteurs désignés par la référence F dont la proue est identifiée par la référence 1 et la poupe par la référence 2. Le pont 3 de l'embarcation présente une découpe en croix 4 traversée par le mât 5. Comme le montre plus clairément les figures 2 et 3, le mât 5 repose sur un support d'articulation 6 qui est fixé en 10 sur les flotteurs
F.

La réunion entre le mat 5 et le support d'articulation 6 se fait par l'intermédiaire d'un diabolo 7, monté dans l'un ou l'autre des deux points de fixation 9 et auquel est fixé l'embase de mât 8.

Cette structure permet de guider le mât 5 le long des branches de la croix 4 et de limiter l'inclinaison de ce mât.

La partie limitant l'inclinaison du mat et guidant son déplacement n'est pas- nécessairement constituée par une découpe pratiquée dans le pont comme c'est le cas dans la forme d'exécution représentée aux figures 1 à 3. I1 peut s'agir d'une pièce rapportée, surélevée par rapport au pont, par exemple, une pièce telle que celle représentée à la figure 4 et désignée par la référence 20. Cette pièce 20 comporte une découpe 4 revêtant là encore sensiblement la forme d'une croix mais dont les branches s'évasent en direction de la proue.

La pièce 20 est montée pivotante autour d'un axe 21 et son orientation, par rapport au pont 3 de l'embarcation, est maintenue au moyen de bouts 23 passés dans des points d'attache 22 prévus sur la pièce 20 et retenus dans des taquets coinceurs 24.

En fonction des conditions de navigation, l'utilisateur donne à la pièce 20 et, par conséquent, à la découpe 4, l'orientation qui lui parait la plus appropriée en tirant sur l'un ou l'autre bout 23. Cette opération lui permet de modifier l'orientation du guidage du gréement.

Pour atténuer les chocs entre les bords de la découpe et le màt, celui-ci est entouré d'un manchon amortisseur 11.

La figure 6 montre une variante d'exécution du pied de mât conférant à ce dernier une certaine flexibilité entre son point d'articulation et le niveau de la découpe 4.

Dans ce cas, le mât 5 qui est, par exemple, constitué d'un tube en fibres de verre, est traversé axialement par une tige en acier trempé 35 isolée des parois dudit tube par des manchons amortisseurs 40 bloqués entre des pièces d'arrêt 39 et se terminant à sa partie inférieure par une rotule 36 reçue dans une embase en matière élastique 37 comprise dans un logement ayant une section en U 38. La découpe 4, non représentée, se situe, comme dans les cas précédents, au niveau du manchon amortisseur 11.

La figure 6 montre également la voile 30 dont le point d'amure 31 perçé d'un oeillet de fixation 32 est retenue sur l'embase du mât 33 par un brin de fixation 34.

La tige d'acier trempé 35, grâce à sa flexibilité, permet à l'utilisateur d'incliner le mât au délà de la limite d'inclinaison normalement imposée par les contours de la découpe 4.

Dans l'embarcation représentée à la figure 7, il est prévu une dérive sabre 50 munie d'une poignée 51.

Le mât 5 est fixé sur un support présentant côté proue une étrave 52 et côté poupe un étrier en V 53.

Cette structure du support limite les remous susceptibles de se former sous I'embarcation.

Des moyens de rappel élastiques 54 tendent à ramener le mât 5 vers la position représentée à la figure 7, c'est-àdire contre l'extrémité de la découpe 4 la plus proche de la poupe.

Comme il ressort de la figure 9, le support 6 présente une ouverture 55 permettant à la dérive sabre 50 de s'échapper si elle vient à heurter un obstacle.

La figure 10 montre une forme de réalisation dans laquelle l'étrave 52 et l'étrier en V 53 du support 6 sont réunis au pont 3 par des blocs silenceurs 60.

Cette structure confère une certaine flexibilité à la liaison entre le mât 5 et la coque 3 et rejoint donc l'objec- tif de la structure de la figure 6.

A la figure 11, il a été représenté l'application de l'inventionà une embarcation-du type trimaran ~, le mât 5 étant monté dans le flotteur central.

La figure 12 représente quant à elle l'adaptation du gréement guidé à une planche à voile comportant un flotteur 56 muni d'un aileron arrière 57.

Comme dans le cas de l'embarcation représentée à la figure 7, la planche à voile selon la figure 12 comporte une dérive sabre 50. I1 est en outre prévu un lest 58 pour assurer la stabilité de l'ensemble.

I1 est bien entendu que l'invention n'est pas limitée aux formes d'exécution décrites et représentées et que diverses variantes et modifications peuvent leur être apportées sans sortir du cadre de l'invention. En particulier, les niveaux respectifs des points d'articulation et de butée-guida- ge pourraient être inversés , différents moyens conférant une certaine flexibilité à la partie inférieure du mât pourrait être combinés (prolongateur de mat et blocs silenceurs, variations de section du mat), la découpe pourrait présenter d'autres contours que ceux illustrés aux figures 1 et 4, etc ...

Claims (11)

REVENDICATIONS

1- Embarcation du type comprenant une coque et un gréement libre constitué d'un wishbone et d'une voile montée sur un mât articulé sur un support dépendant de la coque, caractérisée en ce qu'il est prévu des moyens de limitation (4) de l'inclinaison du mât (5) par rapport à la coque de 1 'embarcation.

2- Embarcation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mât (5) est articulé au niveau de son pied et en ce que les moyens de limitation (4) de l'inclinaison du måt (5) sont constitués par une pièce formant butée (4) entourant le mât (5) à une hauteur appropriée audessus de ce pied.

3- Embarcation selon la revendication 2, caractérisé en ce que la pièce formant butée affleure le pont (3) de la coque et en ce qu'elle est réalisée sous la forme d'une découpe (4) pratiquée dans ledit pont (3).

4- Embarcation selon la revendication 2, caractérisée en ce que la pièce formant butée (4) est surélevée par rapport au pont (3) de la coque et en ce qu'elle fait partie d'un ensemble (20) rapporté fixé sur ledit pont (3).

5- Embarcation selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que la pièce formant butée revêt, vue de dessus de ltembarcation, sensiblement la forme d'une croix (4) à l'intérieur des branches de laquelle peut être déplacé le mat (5), ces branches s'étendant respectivement vers la proue (1), la poupe (2), babord et tribord.

6- Embarcation selon la revendication 5, caractérisé en ce que la branche de la croix (4) s'étendant vers la proue (1) s'élargit en forme d'éventail.

7- Embarcation selon l'une quelconque des revendications 4 a' 6, caractérisée en ce que la pièce formant butée (4) est orientable par rapport à la coque (3).

8- Embarcation selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il est prévu des organes (35 ou 60) conferant une certaine flexibilité au gréement entre le niveau (7) d'articulation du mat et le niveau (4) de limitation de l'inclinaison de ce dernier.

9- Embarcation selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisée en ce qu'il est prévu des moyens amortisseurs (11) interposés entre le mât et la pièce formant butée.

10- Embarcation selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisée en ce qu'il est prévu des moyens de rappel (54) tendant à ramener le mât contre la partie de la pièce formant butée qui est la plus proche de la poupe (2).

11- Embarcation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu'elle est d'un type choisi entre les catamarans, les trimarans, les planches à voile lestées et les formes hybrides intermédiaires et évolutives assimilables aux embarcations précitées.