Dispositif de fixation d'un groupe motopropulseur sur un châssis d'un véhicule automobile.
La présente invention se rapporte à un dispositif de fixation d'un groupe motopropulseur sur un châssis d'un véhicule automobile. L'invention se rapporte encore à un ensemble comprenant un tel dispositif de fixation. L'invention se rapporte aussi à un procédé de modification de la fixation d'un groupe motopropulseur sur un châssis d'un véhicule automobile
Pour certaines opérations de service après-vente ou de maintenance, il est important de pouvoir déplacer le groupe motopropulseur relativement au châssis sans pour autant devoir déconnecter les différents branchements (circuit d'eau, carburant, climatisation, etc .). Ceci est particulièrement utile pour réaliser des interventions sur le haut du groupe motopropulseur (changement de l'alternateur, d'un compresseur, etc ..) en un temps réduit. Le groupe motopropulseur doit en effet pouvoir fonctionner en position déplacée pour vérifications avant remontage.
Le but de l'invention est de fournir un dispositif de fixation permettant de remédier au problème évoqué précédemment et améliorant les dispositifs de fixation connus de l'art antérieur. En particulier, l'invention propose un dispositif de fixation simple, permettant le déplacement d'un groupe motopropulseur relativement à un châssis afin de faciliter des opérations de maintenance. L'invention concerne aussi un procédé de modification d'une fixation d'un groupe motopropulseur sur un châssis.
Selon l'invention, un dispositif de fixation d'un groupe motopropulseur sur un châssis d'un véhicule automobile comprend un corps dont une première extrémité est destinée à être liée à un premier élément de fixation du groupe motopropulseur et dont une deuxième extrémité est destinée à être liée à un deuxième élément de fixation du châssis. Le dispositif de fixation peut avoir une forme allongée selon un axe.
Le dispositif de fixation peut mesurer entre une dizaine de centimètres et une vingtaine de centimètres, notamment une quinzaine de centimètres.
Le dispositif de fixation peut comprendre une entaille radiale au niveau de la première extrémité ou au niveau de la deuxième extrémité.
Le dispositif de fixation peut comprendre un premier taraudage au niveau de la deuxième extrémité pour recevoir un premier élément fileté de fixation coopérant avec le deuxième élément de fixation du châssis.
Le dispositif de fixation peut comprendre un deuxième taraudage pour recevoir un deuxième élément fileté de fixation solidaire du groupe motopropulseur. Les premier et deuxième taraudages peuvent être confondus.
Selon l'invention, un ensemble comprend un dispositif de fixation défini précédemment et une vis destinée à être vissée dans le dispositif de fixation.
Selon l'invention, le procédé de modification de la fixation comprend les étapes suivantes :
désolidarisation du groupe motopropulseur du châssis, déplacement, notamment descente, du groupe motopropulseur relativement au châssis,
fourniture d'un dispositif de fixation, notamment d'un dispositif de fixation défini précédemment,
fixation du groupe motopropulseur sur le châssis via le dispositif de fixation.
L'étape de fixation du groupe motopropulseur sur le châssis via le dispositif de fixation peut comprendre une étape de fixation, notamment de vissage,
du dispositif de fixation sur un élément de fixation du groupe motopropulseur ou du châssis, notamment sur un goujon de l'élément de fixation du groupe motopropulseur ou du châssis. L'étape de fixation du dispositif de fixation sur un élément de fixation du groupe motopropulseur peut comprendre une étape de mise en place du dispositif de fixation par déplacement de celui-ci selon une direction parallèle ou sensiblement parallèle à la direction du déplacement du groupe motopropulseur relativement au châssis.
L'étape de fixation du groupe motopropulseur sur le châssis via le dispositif de fixation peut comprendre une étape de fixation, notamment de vissage, du dispositif de fixation sur un élément de fixation du châssis ou sur un élément de fixation du groupe motopropulseur, notamment à l'aide d'une vis de fixation.
Le procédé peut comprendre ensuite une étape de dépose du dispositif de fixation et une étape de fixation du groupe motopropulseur sur le châssis sans le dispositif de fixation.
Selon l'invention, un véhicule automobile est obtenu par le procédé défini précédemment.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode de réalisation d'un dispositif de fixation selon l'invention.
La figure 1 est une vue d'un groupe motopropulseur monté sur un châssis d'un véhicule automobile dans une première configuration.
La figure 2 est une vue du groupe motopropulseur monté sur le châssis d'un véhicule automobile dans une deuxième configuration à l'aide d'un mode de réalisation d'un dispositif de fixation selon l'invention. La figure 3 est une vue en perspective du mode de réalisation du dispositif de fixation selon l'invention.
La figure 4 est une vue de détail, dans la deuxième configuration, du mode de réalisation du dispositif de fixation selon l'invention, mis en place sur un groupe motopropulseur avant fixation au châssis.
La figure 5 est une vue de détail, dans la deuxième configuration, du mode de réalisation du dispositif de fixation selon l'invention, mis en place entre un groupe motopropulseur et un châssis, le groupe motopropulseur étant fixé au châssis via le dispositif de fixation.
Sur la figure 1 , une partie de véhicule automobile est représentée. Le véhicule comprend un châssis 2 et un groupe motopropulseur 1 . Le groupe motopropulseur comprend par exemple un moteur à combustion interne. Il pourrait cependant également comprendre un moteur électrique.
Le groupe motopropulseur est fixé au châssis grâce à des éléments de fixation 3 du châssis prévus sur le châssis, comme des bras ou des pattes, coopérant avec des éléments de fixation 4 du groupe motopropulseur, comme des bras ou des pattes. Par exemple, à l'extrémité des éléments de fixation du groupe motopropulseur, des goujons 7 sont mis en place. Une fois le groupe motopropulseur positionné relativement au châssis, ces goujons traversent l'extrémité des éléments de fixation du châssis et des écrous 9 sont mis en place sur les goujons. De préférence, les goujons traversent les éléments de fixation du châssis au niveau d'organes amortisseurs 8, comme des silentblocs, afin d'assurer un découplage
vibratoire maximal entre le groupe motopropulseur et le châssis. Bien entendu, la fixation pourrait être inversée. Notamment, les goujons pourraient être mis en place sur les éléments de fixation du châssis pour venir coopérer avec des trous de passage prévus dans les éléments de fixation du groupe motopropulseur.
Par exemple, on utilise deux éléments de fixation du châssis coopérant avec deux éléments de fixation du groupe motopropulseur pour fixer ou suspendre le groupe motopropulseur sur le châssis. Cependant, on peut bien sûr utiliser plus de deux éléments de fixation du châssis coopérant avec plus de deux éléments de fixation du groupe motopropulseur.
Sur la figure 1 , le groupe motopropulseur se trouve dans une première configuration caractérisée par une première position du groupe motopropulseur relativement au châssis.
Comme évoqué précédemment, dans cette première position, certaines opérations de maintenance ou de service après-vente sont délicates, voire impossibles. Il est donc nécessaire de démonter le groupe motopropulseur relativement du châssis pour faciliter, voire pour rendre réalisables, certaines opérations. Pour rendre possible le fonctionnement du groupe motopropulseur alors que celui-ci ne se trouve pas dans la première position décrite précédemment, on utilise des dispositifs de fixation objets de l'invention.
En effet, les dispositifs de fixation selon l'invention permettent de réaliser une interface de fixation mécanique entre les éléments de fixation du groupe motopropulseur et les éléments de fixation du châssis, de sorte que le groupe motopropulseur soit fixé au châssis dans une deuxième configuration caractérisée par une deuxième position du groupe motopropulseur relativement au châssis.
Pour réaliser cette interface, on fixe une première extrémité de chaque dispositif de fixation aux éléments de fixation du groupe motopropulseur et on fixe une deuxième extrémité de chaque dispositif de fixation aux éléments de fixation du châssis. On se retrouve alors dans la deuxième configuration représentée aux figures 2 et 5. La figure 4 représente la même deuxième configuration avant fixation des dispositifs de fixation aux éléments de fixation du châssis. Ainsi, le dispositif 5 de fixation permet de fixer le groupe motopropulseur 1 sur le châssis 2 du véhicule automobile, dans la deuxième configuration. Le dispositif de fixation comprend un corps dont une première extrémité 57 est destinée à être liée ou fixée à un premier élément 4 de fixation du groupe motopropulseur et dont une deuxième extrémité 58 est destinée à être liée ou fixée à un deuxième élément 3 de fixation du châssis. Néanmoins, hors opérations de service après-vente ou de maintenance, il est clair que le premier élément de fixation du groupe motopropulseur est fixé au deuxième élément de fixation du châssis de manière directe ou tout au moins sans l'utilisation du dispositif 5 de fixation, de sorte que le groupe motopropulseur soit fixé au châssis dans la première configuration.
Dans un mode de réalisation représenté à la figure 3, le dispositif de fixation a une forme allongée selon un axe 56. Par exemple, il mesure entre 10 cm et 20 cm, notamment environ 15 cm.
Le dispositif de fixation a par exemple une forme globale de révolution. Il est constitué d'une première partie 52 alésée s'étendant depuis sa première extrémité 57 et une deuxième partie 54 taraudée s'étendant depuis sa deuxième extrémité 58. Sa première extrémité 57 comprend une face 51 destinée à venir en appui contre l'élément de fixation du groupe motopropulseur. À sa deuxième extrémité 58, le dispositif de fixation
comprend un taraudage 55, par exemple un taraudage M10, suivant l'axe 56. Par ailleurs, la première partie comprend une entaille 53 ou une rainure s'étendant radialement depuis l'axe 56. Comme il sera décrit plus loin, cette entaille permet de faire coïncider l'axe 56 du dispositif de fixation et l'axe 71 d'un goujon 7 en déplaçant le dispositif de fixation essentiellement perpendiculairement à son axe 56. La hauteur de vantail mesuré selon l'axe 56 est néanmoins inférieure à la hauteur du goujon 7 mesuré selon l'axe 71 , de sorte que l'extrémité filetée du goujon puisse être vissée dans le taraudage 55.
Le taraudage permet de recevoir un premier élément fileté de fixation 6, comme une vis coopérant avec le deuxième élément de fixation du châssis. Le premier élément fileté traverse par exemple un trou prévu sur le deuxième élément de fixation du châssis. Il peut également permettre de recevoir un deuxième élément fileté de fixation, comme un goujon 7, solidaire du groupe motopropulseur. Alternativement, deux taraudages peuvent être prévus pour recevoir les premier et deuxième éléments filetés.
Le dispositif de fixation 5 constitue avec l'élément fileté 6 un ensemble de fixation.
Un mode de réalisation d'un procédé de modification de la fixation d'un groupe motopropulseur sur un châssis d'un véhicule automobile est décrit ci- après. Cette modification permet de faire passer un groupe motopropulseur de la première configuration à la deuxième configuration. Pour ce faire, on agit sur la suspension du groupe motopropulseur relativement au châssis.
Ainsi, dans une première étape, on amène une table élévatrice sous le groupe motopropulseur et on désolidarise le groupe motopropulseur du châssis au niveau des fixations évoquées précédemment. Le châssis
reposant sur un pont élévateur, on le déplace, par exemple on le remonte, par exemple de 15 cm.
Dans une deuxième étape, on fournit et on met en place des dispositifs de fixation 5. Dans l'exemple représenté, on fait coïncider l'axe 56 du dispositif de fixation et l'axe 71 d'un goujon 7 et on amène l'extrémité du taraudage 55 au fond de l'alésage 59 en contact avec l'extrémité du goujon 7 en déplaçant le dispositif de fixation essentiellement perpendiculairement à son axe 56. En effet, du fait de la présence d'un élément de fixation du châssis, il n'est pas possible de mettre en place le dispositif de fixation en déplaçant le dispositif de fixation essentiellement parallèlement à son axe 56 pour amener l'extrémité du taraudage 55 au fond de l'alésage 59 en contact avec l'extrémité du goujon 7. On visse ensuite les dispositifs de fixation sur les goujons jusqu'à ce que les surfaces 51 arrivent en contact contre les éléments de fixation du groupe motopropulseur.
Dans une troisième étape, on fixe le groupe motopropulseur sur le châssis via le dispositif de fixation. Pour ce faire, on fournit des vis 6 et on les met en place dans des trous pratiqués dans les éléments de fixation du châssis (dans lesquels pénètrent normalement les goujons 7). Puis, on visse ces vis 6 dans les taraudages 55 comme représenté à la figure 5. Ainsi, les dispositifs de fixation se retrouvent intercalés entre les éléments de fixation du groupe motopropulseur et les éléments de fixation du châssis. Ils permettent de fixer le groupe motopropulseur dans sa deuxième configuration. En effet, les efforts de retenue ou de suspension du groupe motopropulseur passent des goujons 7 aux dispositifs de fixation, puis aux vis 6, puis aux éléments de fixation du châssis.
Le groupe motopropulseur est alors suspendu au châssis grâce au dispositif de fixation jouant le rôle de rallonge.
Dès lors, on peut effectuer des opérations de maintenance ou de service après-vente sur le groupe motopropulseur. On peut même si besoin faire fonctionner le groupe motopropulseur alors qu'il se trouve dans sa deuxième configuration pour vérifier que tout fonctionne correctement avant de faire repasser le groupe motopropulseur dans sa première configuration en procédant à l'inverse de ce qui a été décrit plus haut.
Une fois ces vérifications faites et le groupe motopropulseur reconfiguré dans sa première configuration, le véhicule automobile peut être rendu à son propriétaire.
De préférence, on utilise des dispositifs de fixation ayant une longueur d'environ 15 cm. Comme vu précédemment, l'utilisation d'une entaille 53 permet de limiter les déplacements du châssis par rapport au moteur lors du passage de la première configuration à la deuxième configuration. De plus, elle permet d'éviter de détériorer la partie filetée des goujons des éléments de fixation du groupe motopropulseur.