La présente invention concerne la lutte contre les inondations et plus
particulièrement un dispositif destiné à protéger une ouverture d'un local
contre la pénétration des eaux à l'occasion d'une inondation ou
éventuellement d'un orage.
On a déjà proposé de très nombreux dispositifs cherchant à éviter
la pénétration de l'eau par les portes ou fenêtres des habitations lors
d'une inondation. L'efficacité d'un tel dispositif réside dans la capacité
d'obturer l'ouverture que l'on veut protéger et que cette obturation soit la
plus étanche possible y compris lorsque le dispositif est soumis à des
pressions importantes du fait de la montée des eaux.
Certains des dispositifs proposés comportent un joint d'étanchéité
gonflable qui vient s'appliquer contre le pourtour intérieur de l'ouverture.
Certains dispositifs, notamment connus par le document
FR.2.828.907, mettent en oeuvre un joint, non gonflable, d'épaisseur
importante, clipsé sur le bord replié d'une plaque métallique, dont l'action
est combinée avec un système de verrouillage. La mise en place du
dispositif nécessite l'emboítement à force de la plaque et de son joint
périphérique dans l'ouverture de telle sorte que le joint épouse les
irrégularités de la maçonnerie au niveau des faces intérieures de
l'ouverture. Le système de verrouillage avec pièce coulissante venant en
butée contre ladite maçonnerie est censé compléter la résistance à la
pression du dispositif.
Ainsi dans les dispositifs connus, il est nécessaire d'obtenir un
blocage du dispositif qui soit capable de lutter contre la pression exercée
par la montée des eaux. En cas de pression trop forte et notamment si le
montage du dispositif n'est pas parfait, il y a un risque important de perte
d'étanchéité voire même d'inefficacité totale du dispositif.
Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients
des dispositifs connus.
Ce but est parfaitement atteint par le dispositif de protection d'une
ouverture contre les inondations qui de manière connue comprend une
plaque et un joint d'étanchéité.
De manière caractéristique, l'ouverture étant délimitée par deux
montants latéraux et un soubassement transversal, le dispositif selon
l'invention comporte :
a) des moyens de pivotement de la plaque par rapport à un premier
montant latéral, lesdits moyens étant aptes à faire pivoter
angulairement la plaque d'une position inactive à une position
active dans laquelle le joint d'étanchéité est appliqué sur les deux
montants latéraux et sur le soubassement transversal de
l'ouverture, ladite application étant frontale sur au moins les deux
montants latéraux, b) des moyens de fermeture aptes à bloquer la plaque en position
active.
D'une part l'application de la plaque et du joint d'étanchéité se fait
de manière frontale sur les montants latéraux, de sorte que la pression
exercée par l'eau lors de l'inondation contribue à rendre encore plus
étanche le dispositif, augmentant la compression et donc l'efficacité du
joint d'étanchéité, au moins au niveau des deux montants latéraux.
D'autre part le positionnement du dispositif lors d'une intervention
se fait de manière très simple en réalisant dans un premier temps le
pivotement de la plaque et dans un deuxième temps l'actionnement des
moyens de fermeture.
Dans une première variante, les montants latéraux sont constitués
par les deux montants extérieurs du mur s'étendant de part et d'autre de
l'ouverture.
Cependant, la surface du mur extérieur peut présenter des
structures de décor ou des irrégularités qui rendront difficile une parfaite
étanchéité lors de l'application du joint, sauf à rendre cette surface lisse et
régulière, ce qui nécessite des travaux complémentaires.
De ce fait, dans une seconde variante, les montants latéraux -
délimitant l'ouverture à protéger contre les inondations - sont des
éléments rapportés, fixés verticalement en regard l'un de l'autre, sur
chacune des deux joues formées dans l'épaisseur du mur. Il peut s'agir de
poteaux ou madriers en bois ; il peut s'agir de cornières en L ou en T,
notamment en aluminium.
Dans chacune de ces deux variantes, le soubassement transversal -
délimitant en partie basse ladite ouverture - est constitué par la
continuation du sol à l'aplomb des deux montants latéraux. Ce
soubassement transversal peut présenter une face avant dans le
prolongement des faces avant de deux montants latéraux, par exemple
une marche dans le prolongement du mur extérieur ; dans ce cas, le joint
d'étanchéité est appliqué de manière frontale et continue sur les deux
montants latéraux et sur la face avant du soubassement transversal.
Dans les autres cas, le joint d'étanchéité est appliqué de manière
frontale sur les deux montants latéraux et de manière verticale sur la face
supérieure du soubassement transversal. Le joint en question est de
préférence formé de plusieurs tronçons, spécialement adaptés à leur
mode d'application, à savoir frontal contre les montants latéraux et vertical
contre le soubassement transversal.
De préférence les moyens de fermeture sont actionnables depuis
l'intérieur de l'ouverture lorsque la plaque est dans la position active.
Les moyens de pivotement de la plaque comprennent des premiers
éléments de pivotement qui sont montés sur la plaque et des seconds
moyens de pivotement qui sont montés sur un premier montant latéral.
Les premier et second éléments de pivotement sont par exemple du type
charnière. Eventuellement la plaque peut rester à demeure le long du
premier montant latéral de l'ouverture, dans sa position inactive. Ceci sera
notamment le cas dans la première variante, la plaque restant appliquée à
distance contre le mur extérieur au-delà de l'ouverture.
Mais de préférence la plaque et les moyens de pivotement et de
fermeture qui lui sont associés sont facilement démontables et
transportables dans un abri, en période sèche.
La plaque peut être en bois ou à base de bois, résistant à l'eau, et
comporter un encadrement métallique de renfort, notamment de
cornières, par exemple en aluminium ; cette disposition permet d'allier la
rigidité et la légèreté.
De préférence, pour alléger le dispositif et simplifier sa fabrication,
la plaque et son encadrement peut être formée par découpe et pliage
d'une tôle d'aluminium et par soudage pour en fermer les quatre coins.
Dans un mode de réalisation, les moyens de fermeture
comprennent :
- au moins un moyen de blocage monté sur au moins le second
montant latéral ou en avant du soubassement transversal et
- un ensemble de fermeture monté sur la plaque métallique,
comprenant une poignée d'actionnement déplaçable jusqu'à une
position active dans laquelle un élément de l'ensemble de
fermeture est en prise avec le moyen de blocage.
On désigne sous le terme « second montant latéral » le montant
latéral qui fait face au montant latéral équipé des éléments de pivotement,
qui est désigné sous le terme « premier élément latéral ». Au moins un
moyen de blocage - et de préférence deux - peut aussi être monté sur le
premier montant latéral.
Le moyen de blocage est notamment monté à demeure sur le
montant latéral correspondant (premier et/ou second montant latéral) de
sorte qu'il n'y a pas de manipulation particulière à effectuer pour
l'installation du dispositif de protection, cette installation pouvant alors
prendre quelques secondes, en particulier lorsque la plaque reste à
demeure en position inactive comme indiqué ci-dessus.
Dans un mode particulier de réalisation, le moyen de blocage est
une pièce coudée, formant une gorge en U avec le montant latéral
correspondant ou le soubassement transversal ; de plus l'élément de
fermeture consiste dans l'extrémité d'une barre rigide, venant se loger, en
position active, dans ladite gorge en U.
De préférence l'ensemble de fermeture est articulé à pivotement
par rapport à au moins un axe d'articulation monté sur la plaque.
Plus précisément, dans un mode préféré de réalisation, les moyens
de fermeture comprennent :
a) une pièce coudée dont la gorge en U est ouverte vers le
bas, laquelle pièce est fixée sur le second montant latéral, b) une barre rigide, articulée à pivotement, terminée par
une poignée horizontale d'actionnement déplaçable entre
une position haute inactive et une position basse active
dans laquelle la barre rigide est sensiblement horizontale
avec son extrémité opposée à la poignée qui est en prise
dans la gorge du U.
Ainsi, dans cette configuration particulière, il suffit à l'opérateur,
après avoir fait pivoter la plaque métallique dans sa position active,
d'actionner depuis l'intérieur de l'ouverture la poignée d'actionnement en
la baissant jusqu'à ce que l'extrémité libre de la barre rigide remonte
jusqu'à venir se loger à force dans la gorge de la pièce coudée fixée sur le
second montant latéral.
C'est la coopération de l'ensemble de fermeture et du moyen de
blocage qui doit assurer l'application et la compression du joint
d'étanchéité sur les deux montants latéraux et le soubassement
transversal. Pour obtenir une répartition plus homogène des forces de
compression lors de la fermeture, dans un premier exemple de réalisation,
le dispositif comprend non pas une seule pièce coudée en U mais deux
pièces coudées l'une supérieure et l'autre inférieure et, en conséquence,
deux barres rigides, l'une supérieure terminée par la poignée
d'actionnement et l'autre inférieure. Le dispositif comprend également,
dans ce cas, une barre de liaison, permettant l'articulation et le
fonctionnement simultané des deux barres rigides.
Dans ce premier exemple de réalisation les deux pièces coudées
sont fixées sur le seul second montant latéral, exempt d'éléments de
pivotement. Dans un second exemple de réalisation, permettant d'assurer
une répartition encore meilleure des forces de compression du joint lors
de la fermeture, le dispositif comprend deux pièces coudées en U
supplémentaires, supérieure et inférieure, fixées sur le premier montant
latéral ainsi que deux barres rigides supplémentaires, supérieure et
inférieure, montées à articulation sur respectivement la première barre
supérieure et la première barre inférieure pour un fonctionnement
simultané des quatre barres à partir de l'unique poignée d'actionnement.
Les moyens de fermeture peuvent comporter également une
rainure creusée dans le sol en avant du soubassement transversal et un
ensemble de fermeture, monté sur la plaque, comprenant une poignée
d'actionnement déplaçable jusqu'à une position active dans laquelle un
élément de fermeture est logé dans ladite rainure.
La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la
description qui va être faite d'exemples de réalisation d'un dispositif de
protection d'une ouverture contre les inondations comprenant une plaque
montée pivotante par rapport à la face frontale des deux montants
latéraux encadrant ladite ouverture, illustrés par le dessin annexé dans
lequel :
- La figure 1 est une représentation schématique de face d'un
premier exemple de dispositif en position active devant une première
ouverture, délimitée par les deux montants latéraux d'un mur extérieur,
- La figure 2 est une représentation schématique en vue de dessus
du dispositif de la figure 1,
- La figure 3 est une représentation schématique partielle des
moyens de fermeture du dispositif de la figure 1 en position inactive,
- La figure 4 est une représentation schématique de face de
l'ouverture et des éléments du dispositif de la figure 1 restant à demeure
sur les montants latéraux et dans le soubassement de l'ouverture,
- La figure 5 est une représentation schématique de face d'un
second exemple de dispositif en position active devant une seconde
ouverture délimitée par deux montants latéraux rapportés dans l'épaisseur
d'un mur extérieur,
- La figure 6 est une vue schématique partielle du dispositif de la
figure 5, en coupe selon l'axe VI VI,
- La figure 7 est une vue schématique partielle du dispositif de la
figure 5 selon l'axe VII VII et
- La figure 8 une représentation schématique des moyens de
fermeture du dispositif de la figure 5 en position inactive.
L'objet de la présente invention est de proposer un dispositif de
protection contre les inondations d'une ouverture, qu'il s'agisse d'une
porte, d'une porte-fenêtre, d'un soupirail... Dans la première réalisation,
une telle ouverture est illustrée à la figure 4. Elle est délimitée par deux
montants latéraux 2, 3 qui sont en l'occurrence les deux montants du mur
extérieur, et par un soubassement transversal 4, lequel soubassement 4
se trouve à une certaine hauteur h du sol 5, s'agissant par exemple d'une
marche.
Dans ce premier exemple, la face frontale 6, 7, 8 des deux
montants latéraux 2, 3 et du soubassement transversal 4 se trouve
sensiblement dans le même plan vertical PP (figure 2), si besoin, grâce à
des travaux préparatoires de maçonnerie.
Le dispositif de protection 9 du premier exemple illustré aux figures
1 à 4, comporte une plaque 10, un joint d'étanchéité 11, des moyens de
pivotement 12 et des moyens de fermeture 33.
Comme cela apparaít clairement à l'examen des figures 1 et 2, la
plaque 10 est surdimensionnée par rapport à la partie de l'ouverture 1
que l'on souhaite protéger, de sorte qu'en position active de protection, la
plaque 10 se trouve partiellement en regard des faces frontales 6, 7 et 8
des montants latéraux 2, 3 et du soubassement transversal 4, selon deux
zones latérales 10b et 10c et une zone inférieure 10d. C'est dans ces
deux zones latérales 10b, 10c et la zone inférieure 10d que se trouve
placé le joint d'étanchéité 11, fixé sur la face arrière 10a de la plaque 10.
Ce joint d'étanchéité, en élastomère naturel ou synthétique, peut être fixé
par collage ou par tout moyen sur ladite face arrière 10a. Son épaisseur et
sa structure sont choisies en fonction des irrégularités des faces frontales
6, 7 et 8 sur lesquelles il est appliqué en position active du dispositif 9.
La plaque 10 est représentée sur la figure 1 d'un seul tenant. Il peut
éventuellement s'agir d'une plaque métallique ou d'une plaque en bois ou
en aggloméré ou contreplaqué, du type à usage marin, parfaitement
résistant à l'eau, ayant une épaisseur suffisante pour assurer solidité et
rigidité et ne pas se déformer. Elle peut bien sûr comporter des éléments
de renfort et de rigidification, lui permettant d'avoir la résistance
mécanique suffisante pour résister à la pression de l'eau. En particulier
elle peut être renforcée par un encadrement métallique rigide en U,
notamment en aluminium ou en acier inoxydable ou éventuellement en
acier avec un revêtement de protection. De préférence, il s'agit d'une
plaque intégrant son encadrement de renfort, obtenu par découpe et
pliage d'une tôle en aluminium puis par soudage pour en fermer les quatre
coins. La hauteur de la plaque est déterminée en fonction de la hauteur
habituellement atteinte par les inondations. A titre d'exemple non limitatif,
elle peut être de 1,20/1,30 mètre, ce qui permet un maniement aisé des
poignées d'actionnement comme vu ci-après.
Les moyens de pivotement 12 sont du type charnière, bien connus
dans le domaine des portes, des fenêtres ... Une pièce formant gond 13
est rigidement fixée à demeure sur la face frontale 6 du premier montant
latéral 2, tandis que la pièce complémentaire 14, venant s'emboíter sur la
partie mâle du gond 13, est fixée à l'extrémité 15a d'une barre d'attache
15, elle-même fixée sur la face avant 10e de la plaque 10, par exemple
grâce à trois rivets 7. Dans l'exemple illustré aux figures 1 et 4, il y a deux
ensembles de pivotement, comme décrits ci-dessus.
Si besoin, comme représentée à la figure 2, l'extrémité 15a de la
barre d'attache 15 est légèrement recourbée. Ceci dépend de l'épaisseur
de la plaque 10. En effet, lors du pivotement de la plaque et l'application
du joint 11 contre la face frontale périphérique de l'ouverture, il doit être
possible de réaliser le blocage de la plaque en position active grâce aux
moyens de fermeture qui vont être décrits ci-après, sans qu'il soit
nécessaire d'exercer une compression trop importante sur le joint 11.
Les moyens de fermeture doivent être actionnés facilement par
l'opérateur, de préférence lorsqu'il se trouve à l'intérieur de l'ouverture 1
après avoir fait pivoter la plaque 10.
Dans l'exemple illustré, à titre non exhaustif, les moyens de
fermeture 33 combinent des moyens de blocage qui sont disposés à
demeure autour de l'ouverture 1 et deux ensembles de fermeture qui sont
disposés à demeure sur la face avant 10e de la plaque 10.
Le premier ensemble de fermeture 17 est représenté en position
inactive sur la figure 3 et en position active à gauche de la figure 1. Ce
premier ensemble de fermeture 17 est composé de trois barres rigides,
deux barres parallèles 18, 18' et une barre de liaison 19, ces trois barres
étant articulées entre elles par des axes de rotation 2O, 2o', se présentant
comme un H déformable. Les deux barres parallèles, à savoir la barre
supérieure 18 et la barre inférieure 18' sont fixées à pivotement sur la
face avant 10a de la plaque 10 grâce à deux axes de rotation 21, 21' ;
l'une des extrémités 18a de la barre supérieure 18 comprend une poignée
d'actionnement 22 qui dans l'exemple illustré est une tige montée
perpendiculairement à ladite barre supérieure 18 comme cela apparaít
clairement à l'examen de la figure 2. Cette poignée d'actionnement se
trouve en partie haute de la plaque, en partie sensiblement médiane de
celle-ci de sorte qu'elle est très facilement accessible à l'opérateur qui se
trouve à l'intérieur de l'ouverture 1. Il peut aussi s'agir d'une poignée en
forme de U, dont les extrémités des deux pattes sont fixées à la barre
supérieure 18 et dont la configuration permet une parfaite préhension par
l'utilisateur.
Ce premier ensemble de fermeture 17 coopère avec des pièces
coudées 23, 23' qui sont fixées à demeure sur la face frontale 7 du second
montant latéral 3. Lesdites pièces coudées 23, 23' délimitent avec ladite
face frontale 7 des gorges en U, ouvertes vers le bas.
Le fonctionnement de ce premier élément de fermeture est illustré
par les figures 3 et 1. La plaque 10 ayant pivoté en sorte d'obturer la
partie basse de l'ouverture 1, l'opérateur fait passer l'élément de
fermeture 17 de la position inactive illustrée à la figure 3 à la position
active illustrée à la figure 1. Dans la position inactive, la poignée
d'actionnement 22 est dans une position la plus haute possible, les deux
barres supérieure 18 et inférieure 18' étant en oblique par rapport au plan
horizontal figuré par le sol 5. Dans cette position inactive, l'extrémité libre
18a de la barre supérieure 18, qui est à l'opposé de la poignée
d'actionnement 22, se trouve en dessous de la pièce coudée 23. Il en est
de même pour l'extrémité libre 18'a de la barre inférieure 18' pour la
seconde pièce coudée 23'. Il suffit alors à l'opérateur d'abaisser, selon la
flèche F de la figure 3 la poignée d'actionnement 22, ce qui entraíne la
déformation de l'ensemble de fermeture 17, le pivotement des deux
barres 18, 18' par rapport aux deux axes de rotation 21, 21' et la
pénétration des extrémités libres 18a, 18'a dans les gorges des deux
pièces coudées 23, 23'.
De préférence, chacune des deux pièces coudées 23 a son
extrémité basse qui est légèrement incurvée vers l'avant. Lors du
déplacement en hauteur des extrémités libres 18a, 18'a, lesdites
extrémités sont forcées à se rapprocher de la face frontale, ce qui d'une
part réalise la compression du joint 11 et d'autre part le coincement des
barres 18,18' dans les deux pièces coudées 23.
Le second ensemble de fermeture 24 qui est illustré à la figure 1
coopère avec un moyen de blocage qui consiste dans une rainure 25
pratiquée dans le sol 5 en avant du soubassement transversal 4. Ce
second ensemble de fermeture 24 est constitué d'une seule barre rigide
26 dont l'extrémité supérieure est munie d'une poignée d'actionnement 27
et qui est montée pivotante grâce à un axe de rotation 27 monté sur la
face avant 10a de la plaque 10. Il suffit à l'opérateur de déplacer la
poignée d'actionnement 27 pour faire pivoter angulairement la barre 26
autour de son axe 27 en sorte que l'extrémité libre 26a de ladite barre 26
vienne pénétrer dans la rainure 25.
Ainsi, dans l'exemple préféré qui vient d'être décrit, on a une
répartition homogène de la compression du joint 10 sur tout le pourtour
de l'ouverture 1 grâce aux cinq zones d'application de la plaque contre la
face frontale périphérique de l'ouverture 1, les cinq zones d'application
correspondant à l'action des deux barres d'attache 15 des moyens de
pivotement, l'action des deux barres 18, 18' du premier élément de
fermeture et l'action de la barre 26 du second élément de fermeture.
Il est à noter que l'effet de compression qui réalise l'étanchéité du
dispositif de protection 9 augmente au fur et à mesure de l'inondation, la
poussée de l'eau exerçant frontalement une pression de plus en plus
importante sur la plaque et augmentant de ce fait la compression du joint
11 et donc son efficacité.
Sur la figure 4, on a représenté l'ouverture 1 et les éléments qui
sont couramment laissés à demeure autour de cette ouverture 1 à savoir
les deux gonds 13 pour le pivotement, les deux pièces coudées 23, 23'
pour la fermeture ainsi que la rainure 25.
Eventuellement la plaque 10 elle-même peut être laissée à
demeure, montée sur les gonds 13, étant simplement rabattue le long du
montant latéral 2. De préférence dans ce cas est prévu un moyen
temporaire de maintien de ladite plaque dans cette position, par exemple
une tige coudée fixée sur la plaque, apte à être introduite dans un anneau
fixé sur le montant latéral.
Bien sûr elle peut n'être mise en place par emboítement sur les
gonds 13 qu'en cas de risque d'inondation.
Dans le second exemple de réalisation illustré aux figures 5 à 8,
l'ouverture 40 qui est à protéger contre les inondations, est délimitée par
deux montants latéraux rapportés par rapport à l'ouverture initiale. Il s'agit
de deux poteaux latéraux 41, 42 qui sont fixés par tous moyens
appropriés et de manière étanche sur les joues 43, 44, formées par les
faces en vis-à-vis selon l'épaisseur du mur. Par exemple, un joint souple
est fixé par collage sur chaque poteau latéral pour être intercalé entre le
poteau et la joue et assurer cette étanchéité. L'ouverture 40 est délimitée
en partie basse par le soubassement transversal 45 qui, contrairement au
premier exemple, n'a pas de face frontale dans le même plan que les
faces frontales 41a, 42a, des deux poteaux latéraux 41, 42.
Ainsi dans ce second exemple, l'étanchéité se fera par compression
du joint d'étanchéité de manière frontale selon les deux poteaux latéraux
41, 42 et de manière verticale contre la face supérieure 45a du
soubassement transversal.
Le dispositif de protection 46 de ce second exemple comporte une
plaque 47, qui est du type de celle 9 décrite ci-dessus, un joint
d'étanchéité 48 en trois tronçons 48a, 48b, 48c, des moyens de
pivotement 49 et des moyens de fermeture 50.
Le surdimensionnement de la plaque 47 par rapport à l'ouverture
40 n'intervient que sur la longueur de celle-ci, en sorte qu'en position
active de protection, la plaque 47 se trouve partiellement en regard des
faces frontales 41a, 42a, des deux poteaux 41, 42 selon deux zones
latérales 47b et 47c. C'est dans ces deux zones latérales 47b et 47c que
se trouvent placés deux tronçons 48b et 48c du joint d'étanchéité 48, fixés
sur la face arrière 47a de la plaque 47.
Le troisième tronçon 48a du joint d'étanchéité 48 est fixé selon le
chant 51 de la plaque 47, comme cela sera expliqué ci-après.
Les moyens de pivotement 49 sont du type charnière, une pièce 52
formant gond est rigidement fixée sur la face frontale 42a du premier
poteau 42, tandis que la pièce complémentaire 53, venant s'emboíter sur
la partie male du gond 52, est fixée sur la face avant 47d de la plaque 47
(figure 7). Entre la pièce 53 et le gond 52 est interposé un ressort 54
(figure 5) qui permet d'amortir la compression du troisième tronçon 48a
du joint 48 contre le soubassement 45 lors de la fermeture de la plaque
47. Il y a comme dans le premier exemple deux ensembles de pivotement
comme décrits ci-dessus.
Dans ce second exemple, à titre non exhaustif, les moyens de
fermeture 50 combinent des moyens de blocage qui sont fixés à demeure
sur les deux poteaux latéraux 41, 42 et deux ensembles de fermeture qui
sont montés à demeure sur la face avant 47d de la plaque 47 et
actionnables ensemble par l'opérateur grâce à une même poignée
d'actionnement 68.
Les deux ensembles de fermeture sont fonctionnellement et
structurellement très similaires au premier ensemble de fermeture 17 du
premier exemple. Ils sont représentés en position inactive sur la figure 8
et en position active sur la figure 5. Le premier ensemble 55, sur la
gauche de la figure 8, est composé de deux barres rigides et parallèle 56,
56' et d'une barre de liaison 57. Ces trois barres, articulées entre elles par
des axes de rotation 58, 58', se présentent comme un H déformable. Les
deux barres parallèles, supérieure 56 et inférieure 56', sont montées à
pivotement sur la face avant 47d de la plaque 47 par rapport à deux axes
de rotation 59, 59'. La poignée d'actionnement 68 est fixée sur l'une des
extrémités 56a de la barre supérieure 56. Le premier ensemble de
fermeture 55 coopère avec les pièces coudées 60, 60' qui sont fixées à
demeure sur la face frontale 41a du second poteau latéral 41.
Le second ensemble de fermeture 61 -sur la droite de la figure 8-est
composé de deux barres rigides 62, 62' parallèles, montées à
pivotement sur la face avant 47d de la plaque 47 par rapport à deux axes
de rotations 63, 63'. Le second ensemble de fermeture 61 coopère avec
les pièces coudées 64, 64' qui sont fixées à demeure sur la face frontale
42a du premier poteau latéral 42. Les deux barres rigides 62, 62' du
second ensemble 61 sont articulées avec le premier ensemble 55 grâce
d'une part, à des ergots 65, 65' montés sur les barres 56, 56' du premier
ensemble 55 et d'autre part, à des rainures 66, 66' faisant office de
glissières de coulissement desdits ergots 65, 65', formées dans les barres
62, 62' du second ensemble 61.
Dans la position inactive, illustré à la figure 8, les extrémités libres
56a, 56'a, 63a, 63'a des quatre barres 56, 56', 63, 63', opposées à la
poignée d'actionnement 68, se trouvent en dessous des pièces coudées
60, 60', 64, 64'. Lorsque l'utilisateur abaisse la poignée 68 selon la flèche
F d'une part, le premier ensemble de fermeture 55 se déforme avec
pivotement des deux barres 56, 56' par rapport aux deux axes de rotation
59, 59', le pivotement se faisant simultanément grâce à la barre de liaison
57 et d'autre part, le second ensemble 61 se déforme de manière
symétrique du fait du déplacement des ergots 65, 65' dans les rainures
66, 66'. Lors de ces deux déformations, les extrémités libres 56a, 56'a,
63a, 63'a pénètrent dans les gorges des quatre pièces coudées 60, 60',
64, 64'.
Grâce aux ressorts 54, 54', la plaque 47 présente une certaine
capacité de mobilité verticale lors de sa fermeture, en lien avec la capacité
de compression du tronçon 48a horizontal du joint d'étanchéité.
L'extrémité libre 56a de chaque barre 56, 56', 63, 63' a par exemple une
coupe en biseau qui favorise son introduction dans la gorge de la pièce
coudée et qui -en fin de fermeture- force la barre à s'appuyer dans le
fond de la gorge, en bénéficiant au maximum de l'effet de levier. Ce
même effet de levier a également comme résultat de repousser vers le
bas l'axe de rotation 59 de la barre 56 correspondante et de réaliser la
compression du tronçon horizontal 48a du joint 48.
Le tronçon horizontal 48a peut être fixé par collage sur la partie
basse du cadre de la plaque 47, dans l'angle droit d'une cornière en T ou
en L dont le pied fait une longueur déterminée nettement inférieure à
l'épaisseur du joint. Par exemple, le pied de la cornière fait 15mm et le
tronçon 48a horizontal du joint 48 a une section carrée de 25mm de sorte
que la partie non collée du joint dépasse de 10mm en direction du sol.
L'effet de levier, réalisé sur les deux cotés droit et gauche de la
plaque 47 grâce aux deux ensembles de fermeture 55, 61, assure une
bonne répartition des forces de compression sur les trois tronçons du joint
et une parfaite étanchéité de la plaque. Ceci n'est pas exclusif du second
exemple de réalisation et pourrait être mis en oeuvre également dans le
premier exemple décrit précédemment.
Lors de l'ouverture de la plaque, réalisé en relevant la poignée
d'actionnement, on libère les forces mises en jeu par l'effet de levier,
notamment les forces verticales de compression du tronçon 48a du joint et
des ressorts 54. La puissance des ressorts 54 est déterminée pour que
leur force de réaction soit suffisante pour décoller la plaque 47 de son
appui sur le soubassement transversal 45. On peut donc faire pivoter
facilement la plaque 47 par rapport aux gonds 52, 52'.
Un crochet 67 peut être prévu sur la face avant 47 de la plaque 47
pour maintenir la poignée 68 en position haute inactive (figure 8).
La présente invention n'est pas limitée aux deux exemples de
réalisation donnés ci-dessus, notamment les montants latéraux du second
exemple peuvent être formés en rapportant sur les joues de l'ouverture
initiale des cornières en L ou en T, notamment en aluminium, fixées de
manière étanche. En particulier, dans ce dernier cas, les moyens de
fermeture peuvent être disposés de façon interne, à savoir les moyens de
blocage montés à demeure sur la face arrière des montants latéraux et les
ensembles de fermeture montés à demeure sur la face arrière de la
plaque. Les ensembles de fermeture sont alors isolés de l'eau, en cas
d'inondation, et plus faciles à manoeuvrer. Les dispositions techniques
prévues dans les exemples détaillés ci-dessus doivent tenir compte que les
ensembles de fermeture se trouvent alors sur la même face que le joint
d'étanchéité et que, pour réaliser la compression de celui-ci, il importe que
la plaque soit forcée à s'écarter du montant latéral alors que dans le cas
contraire, il faut qu'elle soit forcée à s'en rapprocher. Elles doivent aussi
tenir compte de la surépaisseur créée par la présence du montant latéral
et du joint d'étanchéité entre la plaque et les moyens de fermeture ; une
telle surépaisseur peut être compensée par des portions coudées, par des
cales ou tout autre moyen approprié.
De plus, et notamment si l'espace entre la plaque et la porte
existante est réduit, le dispositif de l'invention peut aussi être utilisé
comme dispositif complémentaire de protection contre les effractions ; il
suffit d'équiper par exemple les ensembles de fermeture d'un système de
verrouillage assurant leur blocage en position active.
Par ailleurs il est possible de combiner des éléments de ces deux
exemples, en fonction du type et des dimensions de l'ouverture à
protéger.