PROCEDE DE PRODUCTION DE SOLUTIONS STABLES
DE SUBSTANCES PHENOLIQUES
ET LES SOLUTIONS EN RESULTANT
La présente invention se rapporte au domaine de la chimie thérapeutique et plus particulièrement au domaine de la pharmacotechnie.
Elle a plus particulièrement pour objet un nouveau procédé d'obtention de solutions stables de substances phénoliques, n'incluant pas d'agent anti-oxydant ni de conservateur.
Elle a plus spécifiquement pour objet un procédé de production de solutions stabilisées contenant à titre de principe actif au moins une substance phénolique caractérisée en ce qu'on procède à la désoxygénation des solutions de substance phénolique par un gaz inerte plus léger et en ce qu'on procède à la désoxygénation des volumes morts des cuves, des canalisations de fabrication avant et après remplissage des produits, par un gaz inerte dense, pour obtenir des solutions de substance phénolique stabilisées.
En outre, le procédé se caractérise par le fait que toutes les opérations sont effectuées avec une eau désoxygénée en permanence par barbotage d'un gaz inerte, par le fait que la température de l'eau et de la solution est maintenue de préférence entre 8° C et 10° C afin d'éviter sa ré-oxygénation et en ce que le pH de la solution en cours de fabrication, est ajusté au-dessus de 3,0 et en dessous de 5,0.
On obtient par utilisation du procédé selon l'invention des solutions de substances phénoliques contenant une teneur en oxygène dissout, largement inférieure ou égale à 0,02 ppm.
Dans de telles conditions, l'addition d'agent antioxydant et notamment l'ajout de sulfites, d'agent complexant et/ou d'agent stabilisant anti-radicalaire comme il est usuel dans les préparations de l'art antérieur, n'est plus nécessaire. L'analyse des solutions montre l'absence de produit de dégradation.
En outre, ce procédé permet d'effectuer la stérilisation par double filtration stérilisante à température ordinaire ou inférieure à la température ambiante, sans avoir recours à un procédé de stérilisation ou de tyndallisation utilisant la chaleur.
On connaissait déjà des procédés pour réaliser des solutions injectables contenant des substances phénoliques présentant des critères de stabilité suffisants pour permettre la stérilisation de ces solutions par la chaleur et/ou leur conservation pendant des périodes de plusieurs mois.
Dans le brevet français 2.740.338 (Rhône-Poulenc Rorer SA) on a déjà décrit de nouvelles compositions contenant de la dobutamine, exemptes de sulfite, et où l'agent anti-oxydant est l'acide ascorbique ou un de ses dérivés, en quantité suffisante pour préserver la stabilité. Cependant, selon ce brevet, il est nécessaire d'utiliser des quantités importantes d'acide ascorbique ou d'un de ses dérivés, de préférence comprises entre 3,5 et 10 %. L'acide ascorbique n'est pas un agent chimique inoffensif et son utilisation répétée conduit à des états d'excitation sans relation avec la thérapeutique préconisée.
En outre, dans ce document on décrit l'usage d'un gaz inerte comme l'azote. La stabilité après stérilisation à la chaleur n'est pas meilleure.
Dans le brevet européen 187.019 (Eli Lilly) on a décrit la préparation de sels de dobutamine en prenant la précaution d'ajouter au milieu réactionnel un capteur d'hydroxyle sous atmosphère d'azote. Aucune information n'est fournie quant à la stabilité de la solution ni quant au mode de stérilisation.
Le brevet international WO94/13274 (Abbott) décrit des compositions pharmaceutiques contenant une catécholamine et un agent chélatant les ions métalliques, en réglant le pH à des valeurs franchement acides pouvant aller de 1 ,5 à environ 4,0. La stabilité des solutions est assurée par de tels facteurs. En outre, l'espace mort est mesuré et la teneur en oxygène y est ajustée en faisant passer de l'azote. Rien n'est indiqué quant à l'influence de l'oxygène sur la stabilité de ces solutions.
Le brevet international WO98/05314 (Pharmatop) décrit des formulations contenant du paracétamol en solution dans un solvant aqueux additionné d'un agent tampon (pH 4 à
8) et d'un agent capteur de radicaux libres, en prenant soin de faire barboter dans le solvant aqueux un gaz inerte insoluble dans l'eau, de préférence un barbotage d'azote. On constate que la quantité de composés secondaires après autoclavage est augmentée sensiblement mais que l'insufflation d'azote réduit nettement l'apparition d'une coloration rose dans des solutions stérilisées par chauffage à 120° C.
Les essais précédents ont donc été effectués en additionnant la solution de substance phénolique, d'un agent anti-oxydant ou d'un agent anti-radicalaire pour éviter l'oxydation des molécules. En outre, le barbotage d'azote qui y est réalisé, contribue à leur stabilité et permet de chauffer les solutions à 120° C ou plus. Il maintient les solutions dans un état où celles-ci restent incolores. Les documents de l'art antérieur précisent que l'addition d'un agent anti-oxydant ou d'un agent complexant constitue l'élément clef pour protéger les molécules de l'oxydation. L'utilisation du vide pourrait en outre être un facteur favorable selon ces documents.
On peut donc considérer que les procédés utilisés précédemment pour réaliser des solutions injectables de substances phénoliques avaient recours à des techniques compliquées, employant nécessairement un ou plusieurs agents anti-oxydants et surtout utilisant un procédé de stérilisation par chauffage qui augmente encore le risque d'altération des molécules. En effet, l'oxydation de molécules phénoliques survient même avec des doses très faibles d'oxygène présentes dans le milieu et la présence de traces métalliques contribue à accélérer les processus d'oxydation au cours du chauffage pour la stérilisation.
Le procédé selon l'invention comporte donc l'avantage de ne pas requérir l'usage d'agent anti-oxydant, d'agent complexant, d'agent conservateur ni de solution tampon et de permettre la stérilisation à basse température. De cette façon les risques d'oxydation des molécules sont considérablement restreints. Par substances phénoliques facilement oxydables on entend en particulier les dérivés des catéchoiamines, c'est-à-dire des composés aromatiques éventuellement substitués sur le cycle par un ou plusieurs hydroxyles et portant une chaîne aliphatique α-hydroxylée ou cétonique et un groupement aminé terminal, substitué ou non substitué. On pourra citer à titre d'exemple de catéchoiamines l'adrénaline, la noradrénaline, l'isosuproxine, l'isoprénaline, la dobutamine, la dopamine, la dimétofrine, la dipivéfrine, l'éphédrine, l'ibopamine, le métaraminol, l'octopamine, la phényl propanolamine, la phényl propyl
méthylamine, la pholédrine, la propyl hexédrine, la pseudo éphédrine, l'adrénalone, l'amidéphrine, le métaprotérénoi, le paracétamol ou le propacétamol.
Ces molécules subissent facilement une oxydation en donnant naissance à des structures quinoniques fortement colorées qui attestent ainsi de la décomposition du principe actif.
Il s'y ajoute les problèmes liés à l'instabilité du principe actif. Les catéchoiamines sont stables sous certaines conditions en solution injectable à condition d'y ajouter des sulfites qui jouent le rôle d'agent anti-oxydant mais il s'y ajoute trois processus réactionnels qui contribuent à dégrader la molécule :
• Un phénomène de racémisation : la racémisation des solutions d'adrénaline ou de noradrénaline par exemple est un phénomène connu lié principalement au pH et à la température. Elle aboutit à la formation d'un isomère dextrogyre présentant peu d'activité pharmacologique. La réaction de racémisation peut être importante à pH inférieur à 3,0. Elle est accélérée par élévation de la température. Elle est freinée par le maintien de la solution à basse température.
« Un phénomène d'oxydation chimique et photochimique conduisant à des produits de dégradation colorés sans que l'absence d'apparition d'une coloration puisse garantir la conservation des principes actifs. Le phénomène de coloration est accéléré par la chaleur. La présence de traces de métaux est susceptible d'exercer une influence sur les phénomènes d'oxydation. Les sulfites limitent considérablement cette oxydation et empêchent la formation de dérivés colorés.
• Une réaction d'addition avec les sulfites : l'effet protecteur est lié principalement à une réaction chimique d'addition sur les catéchoiamines qui aboutit à la formation d'un acide [1-(3,4-dihydro phényl) 2-amino éthane] (ou propane) sulfonique. C'est le cas plus particulier de l'adrénaline ou de la nor-adrénaline. Cette réaction d'addition est accélérée par le chauffage.
Le problème technique à résoudre consistait donc à ne pas utiliser de sulfites en raison de leurs propriétés allergisantes et à supprimer l'emploi de tout agent anti-oxydant et en
même temps de ne pas avoir recours à la stérilisation par la chaleur lorsqu'on cherche à réaliser des solutions injectables.
Ce problème a été résolu en protégeant efficacement les solutions de substances phénoliques vis-à-vis de l'oxygène par utilisation d'eau pour solutés injectables, désoxygénée par barbotage d'azote et par inertage des volumes résiduels, des cuves de fabrication, des canalisations et des récipients de fabrication par un gaz inerte dense comme les fréons, l'argon, le xénon, le (36)-krypton ou le néon, en déterminant la concentration résiduelle en oxygène par oxymétrie des autres gaz par chromatographie gazeuse, en maintenant la température en dessous de 25° C pour éviter sa réoxygénation (de préférence de 0° à 20° C), et surtout à environ 20° C et en effectuant sa préparation dans des conditions aseptiques, sous inertage complet à l'aide des gaz inertes cités précédemment, et enfin en remplissant les récipients également à l'aide des gaz inertes cités précédemment.
Dans ces conditions les dosages indiquent que si l'eau pour soluté injectable contient de l'ordre de 0,1 ppm d'oxygène dissout, la teneur en oxygène dans la solution avant filtration et la teneur en oxygène résiduel dans le conditionnement primaire sont souvent largement inférieurs à la valeur de 2 ppm.
La mise en œuvre de ces mesures de protection a permis la fabrication de solutions injectables stables après conservation, pendant une période d'au moins 12 mois. On obtient ainsi une stabilité au moins égale à celle des solutions contenant des sulfites sans les inconvénients liés à ces produits et sans le risque de formations de produits de sulfonation.
Selon un mode d'exécution particulier de l'invention le procédé de fabrication de solutions stables de substances phénoliques comporte les étapes suivantes :
1. dissolution du principe actif et des excipients éventuels comme le chlorure de sodium, dans de l'eau pour préparation stérile préalablement dégazée par barbotage d'azote jusqu'à une teneur résiduelle en oxygène dissout inférieure ou égale à 0,02 ppm et dont les volumes résiduels des cuves de fabrication ont été débarrassés d'oxygène par insufflation d'un gaz inerte dense comme l'argon, le xénon, les fréons...
2. barbotage d'azote dans la solution au cours de la dissolution et nappage de la cuve de dissolution par de l'argon.
3. Ajustement du pH et vérification de l'homogénéité de la solution en évitant toute contamination bactérienne.
4. 1er processus de filtration stérilisante par poussée, à l'aide du gaz inerte, de la solution à travers le filtre stérilisant, tout en maintenant un nappage de la cuve de recueil par un gaz dense comme l'argon.
5. 2eme processus de filtration stérilisante de la solution tout en assurant un nappage par de l'argon de la solution à répartir, sous légère surpression de la surface et des récipients, puis à procéder à la répartition et éventuellement au bouchage des récipients préalablement remplis de gaz inerte.
Le barbotage d'azote et la présence d'un gaz inerte dense comme l'argon, interviennent tout au long des étapes de fabrication. De cette manière, dans le produit fini la teneur limite en oxygène est nettement inférieure à 2 ppm.
L'azote ou tout autre gaz inerte, est utilisé pour le dégazage de l'eau PPi, de la solution en cours de fabrication et au cours de la double filtration stérilisante, au moment du transfert de la solution dans la cuve de transfert et pour dégazer la solution au moment du remplissage des ampoules. Par « azote » on entend le gaz pur ou tout mélange gazeux inerte où l'azote se trouve présent.
L'argon ou tout autre gaz inerte dense est utilisé pour la désoxygénation des cuves de fabrication et pour leur nappage (cuves de fabrication et de transfert), ainsi que pour la désoxygénation des ampoules ou flacons vides et l'inertage du volume résiduel des ampoules pleines ou flacons pleins. On entend par « argon » tout gaz ou mélange gazeux contenant de l'argon seul ou en mélange avec un autre gaz noble plus dense que l'air.
L'inertage des solutions dans les flaconnages ou les ampoules est indispensable et évite l'oxydation du sel de catécholamine conduisant à l'apparition des produits de dégradation dont on effectue la recherche au cours du contrôle du produit fini.
Pour valider l'inertage à l'azote et à l'argon ou par tout autre gaz inerte comme ceux cités précédemment, des mesures d'oxygène résiduel dissout dans la solution ont été réalisées et des spécifications ont été fixées.
Ces contrôles en cours de fabrication sont effectués lors de chaque fabrication aux étapes suivantes :
1. Contrôle de l'oxygène résiduel dans l'eau PPi.
Normes : < 0,02 ppm d'oxygène
2. Contrôle de l'oxygène résiduel dans la solution avant filtration
Normes : < 0,02 ppm d'oxygène
3. Contrôle de l'oxygène résiduel dans le récipient par mesure de l'argon, de l'azote et de l'oxygène résiduel
Argon dans l'espace de tête du récipient > 70 %
Azote < 30 %.
Oxygène < 4 % L'analyse en chromatographie en phase gazeuse, des gaz d'inertage utilisés dans ces opérations, montre une pureté complète du gaz et une absence pratiquement totale d'oxygène.
L'utilisation de l'argon ou d'autres gaz inertes, nécessite la réalisation d'essais, afin de fixer les conditions optimales d'utilisation, en particulier au niveau de l'inertage des récipients, qui constitue le point critique le plus important.
Ces essais ont été réalisés dans le cadre du développement galénique sans conservateur ni antioxydant, de solutions à base de catécholamine (Noradrénaline, Adrénaline, Dopamine, Dobutamine, etc..)
- solution de noradrénaline sans conservateur 0,2 % (8 mg/4 ml et 16 mg/8 ml)
- solution d'adrénaline, sans conservateur à 0,025 % et 0,1 % conditionnée en ampoules de 1 ml, 5 ml et 10 ml.
- solution de chlorhydrate de dopamine sans conservateur à 50 mg et 200 mg en 5 ml.
solution de chlorhydrate de Dobutamine à 2,5 % (m/v)-250 mg-sans conservateur en 20 ml etc...
Ces essais ont eu pour objectif de déterminer :
- les pressions optimales des gaz inertes à appliquer au niveau des postes d' inertage de la repartisseuse d'ampoules
- la vitesse de la ligne de répartition, scellage, en fonction de la qualité de l'inertage obtenue.
Les paramètres de base (vitesse de la ligne et pression d'argon) ont été fixés au départ en fonction des résultats obtenus.
Les essais ont été effectués au cours de la répartition de 60 litres d'eau PPi ajusté à pH = 3,1 , préparée selon le protocole décrit ci-dessus (taux d'oxygène résiduel < 0,01 ppm) et réparties dans des ampoules de 5 ml.
Description des essais Essai n° 1
Une étude de l'influence de la pression d'argon et de la vitesse de la repartisseuse sur la teneur en 02 dissout dans les produits finis, a été effectuée. Chaque paramètre est modifié de façon indépendante afin de déterminer la valeur optimale.
1. variation de la pression d'argon de 35 mPa/h à 75 mPa/h (3,5 à 7,5 bars) avec une vitesse standard de 7500 flacons/heure
2. variation de la vitesse de la repartisseuse de 5000 à 10 000 flacons/heure avec une pression d'argon fixe.
Essai n° 2
Etude de l'homogénéité dans le temps en retenant les deux paramètres optimaux, puis étude de l'influence des arrêts prolongés (5 et 10 minutes) de la ligne de conditionnement.
1. mesure de la teneur en O2 toutes les 5 minutes pendant 30 minutes
2. mesure de la teneur en 02 après deux arrêts prolongés de 5 à 10 minutes avec suivi à la reprise toute les minutes.
Résultats
1. Influence de pression d'argon au niveau de la remplisseuse
• Paramètres modifiés : variation de la pression d'argon [de 3500 à 7500 mPa/h] avec une vitesse fixe de 7500 produits/heure.
2. Influence de la vitesse de la repartisseuse
• Paramètres modifiés : variation de la vitesse de la repartisseuse de 5760 à 9000 produits/heure. La pression d'argon retenue est fixe pour vérifier s'il est possible de trouver des résultats équivalents à ceux obtenus dans l'essai précédent.
• Plus la vitesse de la ligne de répartition augmente, plus la teneur en oxygène dans les ampoules augmente: 0,62 ppm en moyenne.
En cas d'arrêt des produits situées sur le poste de remplissage, les teneurs en oxygène dissout sont nettement supérieures (de 0,75 à 1 ,87 ppm). Pour les produits situés en position de pré-engazage lors de l'arrêt, les valeurs sont conformes. Pour les produits en position de post-engazage lors des arrêts, les taux sont plus faibles que la normale en fonction de la durée de l'arrêt. Ceci prouve l'efficacité du nappage par un gaz inerte comme l'argon.
3. Conclusion
La pression d'argon sur la remplisseuse doit être fixée en fonction de la vitesse de la repartisseuse à 7200 produits/heure.
Conditions particulières à respecter
• La cuve de recueil doit être immédiatement mise sous argon après filtration, et maintenue sous pression d'argon pendant tout le remplissage.
• En début de remplissage il faut purger très soigneusement la ligne.
» En cas d'arrêt-machine, il est nécessaire de rejeter les produits remplis non bouchés ou vides pré-engazés.
Un autre facteur important de dégradation est l'exposition à la lumière. L'expérience a montré la nécessité d'opérer à l'abri de la lumière. Des essais effectués à 25° C en présence de lumière ont montré à partir du 5eme jour la présence d'un précipité coloré et une concentration en impuretés, supérieure à 3 % dont notamment de l'adénochrome. En opérant à 30° C et au-dessus, les résultats sont plus rapidement encore, non conformes et sont en dehors des normes de qualité.
Conclusion
La solution de catéchoiamines sans conservateur se conserve parfaitement pendant 12 mois à 278° C. La solution reste limpide et incolore.
Le pH ne varie pas.
Il n'apparaît pas d'impureté, et le dosage est conforme.
A 25° C en présence de lumière (lumière et à 60 p. cent d'humidité relative), la solution se colore légèrement après 6 mois de conservation, il apparaît des impuretés mais celles-ci restent en deçà des normes fixées.
Le pH ne varie pas.
La concentration en principe actif diminue et devient hors normes après 9 mois de conservation.
L'invention concerne également les solutions injectables à base de catéchoiamines pour autant qu'elles soient préparées selon le procédé de l'invention. Elles trouvent un emploi en thérapeutique humaine ou animale notamment comme agents hypertenseurs et/ou antalgiques.
Les exemples qui suivent servent à expliciter l'invention sans toutefois la limiter.
Exemple 1
Soluté injectable de nor adrénaline à 0,2 % (m/v) soit 8 mg/4 ml.
Formule pour un lot industriel
• Noradrénaline 400,00 g PH = 3 à 5
• Eau ppi QSP 200,0 litres
• Azote QS
« Argon QS u
Exemple 2
Dopamine 10 kg
PH = 3 à 5
• Eau ppi QSP 250,0 litres
• Azote QS
• Argon QS
Exemple 3
Dopamine 2,5 kg
PH = 3 à 5
• Eau ppi QSP 250,0 litres
• Azote QS « Argon QS
Les procédés de fabrication et les contrôles effectués sont les suivants :
Etape 0
L'eau pour préparations injectables est refroidie et la teneur en oxygène dissous est stabilisée à 0,02 ppm maximum par barbotage d'azote ou d'un autre gaz inerte.
Etape 1
La cuve de fabrication est désoxygénee par nappage à l'argon ou par un autre gaz inerte dense.
Le principe actif et les excipients sont dissous sous barbotage d'azote ou d'un autre gaz inerte et le pH ajusté entre 3 et 5. Le taux d'oxygène dissout est stabilisé à 0,02 ppm maximum.
Etape 2 12
La solution subit une double filtration stérilisante sous atmosphère d'argon ou d'un autre gaz inerte dense.
Etape 3
La solution est remplie sous double inertage : un pré-inertage à l'azote ou par tout autre gaz inerte et un post-inertage à l'azote ou par tout autre gaz inerte dense, de façon à assurer un taux d'oxygène dissous dans la solution et un taux d'oxygène résiduel dans le volume libre du conditionnement, parfaitement défini.
Les résultats obtenus sont les suivants :
Exemple 1 : solutions de Nor-adrénaline
a) oxygène dissous
Le taux d'oxygène dissout est parfaitement maîtrisé tout au long des étapes de fabrication ; pour cela, des mesures régulières sont effectuées, aux différentes étapes. Les résultats obtenus en cours de fabrication sur 2 lots sont reportés dans le tableau ci- dessous :
Les résultats d'oxygène dissout obtenus dans les produits finis sont reportés ci- dessous.
Ils sont détaillés ci-après sur 25 essais par lot.
b) dosage de l'argon, de l'azote et de l'oxygène résiduels
Les résultats des dosages par chromatographie gazeuse d'argon, d'azote et d'oxygène, effectués dans l'espace de tête après remplissage sont détaillés ci-après.
Les résultats de dosage de l'argon, de l'oxygène et de l'azote résiduels sur 5 prélèvements de produits finis par lot sont mentionnés ci-après.
CV = Coefficient de Variation.
c) contrôles en cours de fabrication
d) contrôles du produit fini
Les contrôles ont été réalisés sur 5 prélèvements par lots répartis tout au long de la fabrication
ND = non détecté
ND = non détecté
Exemple 2 Solution de Dopamine à 1 %
a) oxygène dissous
Le taux d'oxygène dissout est parfaitement contrôlé tout au long des étapes de fabrication ; pour cela des mesures régulières sont effectuées à différentes étapes.
Les résultats obtenus en cours de fabrication sur 3 lots sont reportés dans le tableau ci- dessous :
Les résultats d'oxygène dissous obtenus dans les produits finis sont reportés ci- dessous.
Ils sont détaillés ci-après sur 12 essais par lot.
b) Dosage de l'argon, de l'azote et de l'oxygène résiduels
Les résultats des dosages par chromatographie gazeuse d'argon, d'azote et d'oxygène, effectués dans l'espace de tête après remplissage sont détaillés ci-après.
Les résultats de dosage de l'argon, de l'oxygène et de l'azote résiduels sur 5 prélèvements de produits finis par lot, sont mentionnés ci-après.
c) contrôles en cours de fabrication
d) contrôles du produit fini
Les contrôles ont été réalisés sur 5 prélèvements par lot répartis tout au long de la 5 fabrication.
Exemple 3 solution injectable de chlorhydrate d'isoprénaline
a) oxygène dissous
Le taux d'oxygène dissout est parfaitement contrôlé tout au long des étapes de fabrication ; pour cela des mesures régulières sont effectuées aux différentes étapes.
Les résultats obtenus en cours de fabrication sur 3 lots sont reportés dans le tableau ci- dessous :
Les résultats d'oxygène dissous obtenus dans les produits finis sont reportés ci- dessous.
Ils sont détaillés ci-après sur 12 essais par lot.
b) Dosage de l'argon, l'azote et l'oxygène résiduels
Les résultats des dosages par chromatographie gazeuse d'argon, d'azote et d'oxygène, effectués dans l'espace de tête après remplissage sont détaillés ci-après.
Les résultats de dosage de l'argon, de l'oxygène et de l'azote résiduels sur 5 prélèvements de produits finis par lot, sont mentionnés ci-après.
c) contrôles en cours de fabrication
d^ contrôles du produit fini
Les contrôles ont été réalisés sur 5 prélèvements par lots répartis tout au long de la 0 fabrication.
Exemple 4
Soluté injectable de chlorhydrate d'adrénaline
En opérant comme à l'exemple 1 en partant de 0,25 g de chlorhydrate d'adrénaline on obtient 1 000 ampoules renfermant chacune 0,25 mg d'adrénaline par dose unitaire.
Exemple 5
Soluté injectable de chlorhydrate d'isoprénaline
En opérant comme à l'exemple 1 en partant de 2,00 g de chlorhydrate d'isoprénaline on obtient 10 000 ampoules renfermant chacune 0,2 mg de chlorhydrate d'isoprénaline par dose unitaire.
Exemple 6
Soluté injectable de chlorhydrate de dopamine
En partant de 2,00 g de chlorhydrate de dopamine en opérant comme l'exemple 1 , on obtient 10 000 ampoules renfermant chacune 0,2 mg de chlorhydrate de dopamine par dose unitaire.
Exemple 7
Soluté injectable de dobutamine
En opérant selon le mode opératoire décrit à l'exemple 1, au départ de 2500 g de chlorhydrate de dobutamine, on obtient 10 000 ampoules renfermant chacune 250 mg de dobutamine par dose unitaire.
Exemple 8
Soluté injectable de dipivéfrine
En opérant selon le mode opératoire décrit à l'exemple 1, au départ de 100 g de chlorhydrate de dipivéfrine, on obtient 10 000 ampoules renfermant chacune 0,01 g de dipivéfrine par dose unitaire.
Exemple 9
Soluté injectable de terbutaline
En opérant selon le mode opératoire de l'exemple 1 , au départ de 5000 g de sulfate de terbutaline, on obtient 10 000 ampoules renfermant chacune 0,5 g de terbutaline (sulfate) par dose unitaire.