La présente invention se rapporte à un métier à tricoter
rectiligne pour former un tricot tubulaire sans couture
comportant deux fontures munies de rainures de guidage des
aiguilles de tricotage définissant des trajectoires d'aiguilles
selon lesquelles les aiguilles d'une fontures ne
croisent pas celles de l'autre fonture, des cames de tricotage
pour déplacer lesdites aiguilles le long desdites rainures,
des moyens d'entraínement pour que le déplacement
dites cames de tricotage en prise avec lesdites aiguilles se
produise dans un seul sens sur une fonture et dans le sens
opposé sur l'autre fonture et des moyens pour faire passer
le fil à tricoter des aiguilles d'une fonture à celles de
l'autre fonture.
On a déjà proposé un tel métier à tricoter qui est
décrit dans le EP 1 127 970 auquel on pourra se référer
quant aux particularités qui ne concernent pas directement
la présente invention. Pour obtenir un tricot tubulaire sans
couture, il est nécessaire de faire tourner les chariots
porteurs des cames d'actionnement des aiguilles toujours
dans le même sens, faisant ainsi passer alternativement ces
chariots d'une fonture à l'autre en les faisant tourner
lorsqu'ils arrivent à l'extrémité de chaque fonture. En variante,
les chariots tourneht dans un plan presque vertical,
vis-à-vis du même lit d'aiguilles.
Le but de la présente invention est d'augmenter la vitesse
de tricotage par rapport aux métiers rectilignes, aussi
bien les métiers classiques que celui décrit dans le EP 1
127 970 susmentionné.
A cet effet, la présente invention a pour objet un
métier à tricoter rectiligne pour former un tricot tubulaire
sans couture du type susmentionné, correspondant à la revendication
1.
Le métier à tricoter selon l'invention ne comporte plus
de chariot et les cames de tricotage ne passent plus d'une
fonture à l'autre. Les masses en mouvement sont par conséquent
très sensiblement réduites de sorte que la vitesse
peut être notablement augmentée par rapport à la solution
susmentionnée, permettant d'approcher les vitesses des métiers
à tricoter rectilignes classiques. La solution proposée
est également simple à réaliser et peut offrire en outre
des possibilités de réglage de mailles équivalentes à celles
des métiers classiques.
Le dessin annexé illustre, très schématiquement et à
titre d'exemple, une forme d'exécution et une variante du
métier à tricoter rectiligne objet de cette invention.
La figure 1 est une vue de dessus de cette forme d'exécution; la figure 2 est une est une vue latérale de la figure
1; la figure 3 est une vue en coupe selon III-III de la
figure 2; la figure 4 est une vue selon IV-IV de la figure 3; les figures 4a et 4b sont deux vues partielles agrandies
de la figure 4; la figure 5 est une vue selon V-V de la figure 3; les figures 5a et 5b sont deux vues partielles agrandies
de la figure 5; la figure 6 est une vue agrandie selon VI-VI de la figure
4 montrant un support coulissant portant les cames de
tricotage dans deux positions différentes, avant et après la
sélection des cames; la figure 7 est une vue semblable à la figure 2 d'une
variante de cette forme d'exécution.
Le métier à tricoter selon la présente invention est un
métier du type de celui qui est décrit dans le EP 1 127 970
susmentionné auquel on pourra se référer, la présente invention
ne se rapportant qu'à l'actionnement des aiguille à
tricoter de ce métier.
Le métier à tricoter illustré par les figures 1-3 comporte
deux fontures 1, 2, dans lesquelles une pluralité de
rainures de guidage parallèles 1a, respectivement 2a sont
ménagées. Des aiguilles de tricotage 3 sont montées coulissantes
dans ces rainures de guidage 1a, 2a. Ces fontures 1,
2 forment un certain angle entre elles, choisi de manière
que leurs aiguilles à tricoter respectives 3 ne se coupent
pas au cours de leurs courses normales de tricotage.
En lieu et place des habituels chariots porteurs des
cames de tricotage, le métier à tricoter selon l'invention
comporte un dispositif comprenant deux plaques 4, 5 maintenues
parallèles l'une par rapport à l'autre par des entretoises
6 fixées par des vis 7. Les plaques 4 disposées adjacentes
aux fontures 1, 2 présentent deux rangées d'ouvertures
ovales 8a, 8b. Les ouvertures ovales 8a 8b des deux
rangées sont disposées longitudinalement le long de chaque
fonture et sont réparties sur les deux rangées pour que les
centres des arrondis respectifs adjacents de deux ouvertures
8a, 8b successives des deux rangées se situent sur une ligne
parallèle aux rainures de guidage 1a, 2a des aiguilles 3 des
fontures respectives 1, 2 (figure 2). Grâce à cette disposition,
les parties rectilignes de ces ouvertures ovales se
succèdent sans intervalle d'un bout à l'autre des fontures
respectives 1, 2 en alternant d'une rangée à l'autre.
Chaque ouverture ovale 8a, 8b reçoit un noyau de guidage
9a, 9b qui ménage une fente de guidage en boucle fermée
10a, 10b d'égale largeur entre l'ouverture ovale 8a, 8b et
le noyau de guidage respectif 9a, 9b. Chaque noyau de guidage
9a, 9b est positionné dans l'ouverture ovale respective
8a, 8b par deux tiges de positionnement 11a, respectivement
11b qui sont positionnées et fixées dans la plaque parallèle
5 par des vis 12a, 12b.
Un double pignon 13a, 13a', 13b, 13b' est monté pivotant
sur une des tiges de chaque paire de tiges de positionnement
11a, 11b solidaires d'un même noyau de guidage 9a,
9b. Seul un pignon 13a, respectivement 13b est monté pivotant
sur l'autre tige 11a, 11b solidaire d'un même noyau de
guidage 9a, 9b. Les deux pignons 13a, et les deux pignons
13b, solidaires d'un même noyau de guidage 9a, respectivement
9b sont reliés cinématiquement l'un à l'autre par une
courroie sans fin 14a, 14b. Quant aux pignons 13a', 13b' ils
sont en prise avec une courroie sans fin 15 entraínée par un
pignon moteur 16, relié au moteur d'entraínement (non représenté)
du métier à tricoter par un arbre à cardan 17 et un
pignon conique 18 en prise avec un pignon conique 19 d'un
arbre d'entraínement 20 des guides-fils 21. A cet effet ces
guides-fils sont solidaires d'une courroie sans fin 22 en
prise avec deux pignons 23a, 23b, dont l'un 23a est coaxial
et solidaire d'un pignon 24 relié à un pignon 25 solidaire
de l'arbre d'entraínement 20 par une courroie sans fin 26.
Les courroies sans fin 14a, 14b sont chacune en prise
avec un ou plusieurs supports coulissants 27a, 27b comportant
chacun une sorte de collerette 27a1, 27b1 (figures 4,
4b). Ces collerettes 27a1, 27b1 sont engagées dans des rainures
de guidage 28a, respectivement 28b ménagées dans l'épaisseur
des bords des ouvertures ovales 8a, 8b et des
noyaux de guidage 9a, 9b, délimitant des fentes de guidage
en boucle fermées 10a, 10b. A cet effet, les noyaux de
guidage 9a, 9b sont de préférence réalisés en deux parties
assemblées 9a1, 9a2, respectivement 9b1, 9b2, pour permettre
l'introduction des collerettes 27a1, 27b1 des supports
coulissants dans les rainures de guidages 28a, 28b.
Chaque support coulissant 27a, 27b porte une paire de
cames de tricotage (figures 5, 5b), une came d'ascension en
deux parties 29 30 et une came d'abattage 51, destinées à
venir en prise avec les poussoirs 31a, 31b des aiguilles à
tricoter 3. Chaque came de tricotage 29, 30, 51 est solidaire
d'une tige-poussoir 32, respectivement 33.
Ces tiges-poussoirs 32, 33 sont montées coulissantes
dans les supports coulissants 27a, 27b. La commande de ces
cames de tricotage 29, 30 est réalisée par des butées mobiles
de sélection 34, 35 disposées dans la trajectoire des
tiges 32, 33. La figure 6 illustre le mécanisme permettant
de déplacer les cames 29, 30 de l'une à l'autre de leurs positions.
Ce mécanisme comporte deux bras supports symétriques
48 auxquels deux leviers 49 sont articulés. Chacun de
ces leviers 49 présente une fente 49a dans laquelle une chevilles
50a d'une glissière 50 peut coulisser. Chaque glissière
50 présente une fente en forme de came 50b, chacune
étant en prise avec une cheville 32a, respectivement 33a de
l'une des tiges-poussoirs 32, 33. Ainsi, suivant la position
des butées de sélection 34, 35, les leviers 49 basculent
dans l'une ou l'autre de leurs positions (voir figure 6) et
mettent en ou hors d'action les cames de tricotage 29, 30.
Pour maintenir les supports coulissant 27a, 27b dans
une position déterminée par rapport aux bords des fentes
10a, 10b, chacun de ces supports coulissants 27a, 27b porte
deux galets de guidage 42 (figure 4b) qui appuient contre un
même bord des fentes 10a, 10b.
Comme on peut l'observer sur les figures 4 et 5 en
particulier, les supports coulissants 27a, 27b en prise avec
les courroies sans fin 14a, 14b sont entraínés selon des
trajectoires définies par les fentes 10a, 10b. Seule une
partie droite de la trajectoire ovale ainsi décrite par les
supports coulissants 27a, 27b sert à l'actionnement des
poussoirs d'aiguilles 31a, 31b. Cette partie droite est
celle dans laquelle les supports coulissants 27a, 27b et
donc les cames de tricotage 29, 30, 51 qu'ils portent se déplacent
dans le sens des flèches F. On peut ainsi constater
que les ouvertures ovales 8a d'une rangée étant décalées par
rapport aux ouvertures ovales 8b de l'autre rangée, de manière
que les centres des demis cercles adjacents des ouvertures
ovales 8a, 8b des deux rangées sont situés sur une
ligne droite parallèle aux aiguilles à tricoter 3, de sorte
que les segments de droites des ouvertures ovales se succèdent
sans intervalle entre eux. De ce fait, toutes les aiguilles
à tricoter 3 sont actionnées comme dans un métier à
tricoter classique. Cependant les masses des supports coulissants
mises en mouvement sont de beaucoup inférieures à
celles des chariots classiques, ce qui permet d'accroítre la
vitesse de tricotage.
La variante illustrée par la figure 7 ne diffère de
celle illustrée par les figures 1-6 que par le fait qu'au
lieu d'avoir deux rangées de boucles ovales 8a, 8b sur lesquelles
circulent les supports coulissants 27a, 27b portant
les cames de tricotage 29, 30, 51 cette variante ne comporte
qu'une seule courroie 36 faisant toute la longueur de la
fonture et guidée par des poulies 38a, 38b. L'entraínement
des supports de cames de tricotage 37 solidaires de la courroie
sans fin 36 est obtenu par une poulie motrice 39 reliée
à un pignon 40 coaxial au pignon 38b par une courroie d'entraínement
41. Ainsi les cames de tricotage 37 se déplacent
sur toute la longueur du métier à tricoter dans le sens de
la flèche F sur le brin supérieur de la courroie sans fin 36
où elles viennent sélectivement en prise avec les poussoirs
des aiguilles à tricoter 3 et reviennent dans le sens opposé
le long du brin inférieur de cette courroie 36 où les butées
peuvent déplacer les cames en fonction des aiguilles sélectionnées,
comme décrit précédemment en relation avec la première
forme d'exécution.
Les moyens pour faire passer le fil à tricoter d'une
fonture à l'autre ne sont pas représentés dans la mesure où
il ne sont pas nécessaires à la compréhension de l'invention.
Ces moyens sont par ailleurs décrits en détail dans le
EP 1 127 970 susmentionné auquel on pourra se référer pour
davantage de détails à ce sujet.
Cette variante de la figure 7 montre encore un mécanisme
de réglage de la longueur des mailles qui s'applique aussi
bien à cette variante qu'à la forme d'exécution précédente.
Chaque fonture 1, 2 est solidaire de bras 43 dont chacun
porte une cheville 43a qui fait saillie sur l'une de ses
faces pour s'engager dans une came en forme de fente 44
ménagée dans un organe de réglage 45 monté coulissant sur le
bâti (non représenté) du métier à tricoter, dans le sens de
la double flèche F1. En déplaçant l'organe de réglage 45,
les cames 44 en forme de fentes permettent de déplacer les
fontures 1, 2 parallèlement aux aiguilles de tricotage 3, de
sorte que l'on modifie ainsi la position relative entre les
aiguilles de tricotage 3 et les platines d'abattage 46 (figure
3) et par conséquent la longueur des mailles.
Comme on peut le constater de la description qui précède,
le métier à tricoter selon l'invention offre toutes les
possibilités de tricotage d'un métier classique en ce qui
concerne la sélection des aiguilles et le réglage des longueurs
de mailles. Dans la solution proposée par la présente
invention, la masse des supports coulissants 27a, 27b n'a
rien de comparable avec celle d'un chariot conventionnel, ce
qui permet une augmentation sensible de la vitesse de tricotage.