La présente invention a pour objet un dispositif d'encrage amovible
pour une machine d'impression flexographique, son mode de réalisation, son
nettoyage et son utilisation dans une telle machine.
Les machines d'impression flexographiques et en particulier les
stations d'impression de ces machines comprennent un cylindre porte-cliché,
un cylindre presseur, un cylindre tramé, communément appelé cylindre anilox
par les spécialistes, et un dispositif d'encrage. La matière à imprimer défile
entre le cylindre porte-cliché et le cylindre presseur. L'encre est déposée sur le
cylindre porte-cliché par le cylindre tramé qui aura préalablement été encré par
le dispositif d'encrage. Pour obtenir des impressions en quadrichromie, par
exemple, on utilisera quatre stations d'impression imprimant chacune une
couleur différente.
Les dispositifs d'encrage généralement utilisés dans les machines
d'impression pour déposer de l'encre sur le cylindre tramé sont constitués par
une chambre à racles comprenant un corps de chambre à racles sur lequel
sont rapportées deux lames de racle qui seront mises en contact avec la
circonférence du cylindre tramé. Les extrémités de la chambre à racles sont
obturées par des joints d'étanchéité. L'ensemble ainsi formé constitue en
quelque sorte un réservoir dans lequel l'encre sera amenée, au travers d'un
circuit d'encrage, au moyen d'une pompe. Il est bien évident que les machines
d'impression auxquelles il est fait référence ici sont destinées à réaliser une
quantité de travaux d'impression différents et que pour ce faire il sera
nécessaire de nettoyer minutieusement tous les organes de chacune des
stations d'impression. Ce nettoyage minutieux est relativement facile à réaliser
pour les organes tels que le cylindre porte-cliché et le cylindre tramé mais il est
rendu plus difficile pour ce qui est de la chambre à racles qui comporte souvent
des endroits dans lesquels des résidus d'encre peuvent subsister même après
un nettoyage intensif.
Les brevets US 4,590,855, US 5,150,651, EP 0 359 959 B1 et EP 0
611 649 B1 décrivent chacun des dispositifs d'encrage similaires à celui auquel
nous venons de faire référence.
Le brevet US 4,590,855 concerne une chambre à racles dans
laquelle les lames de racle sont rapportées sur le corps de chambre à racles au
moyen d'une barrette qui maintient la lame de racle à l'aide de vis à tête six-pans.
L'étanchéité des extrémités de la chambre à racles est réalisée par un
joint découpé en fonction du diamètre du cylindre tramé. Un joint identique est
fixé à chacune des extrémités du corps de chambre à racles à l'aide d'une
plaquette traversée par des vis à tête six-pans assurant le serrage de
l'ensemble. Cette chambre à racles est agencée de manière à pouvoir pivoter
d'une position de travail contre le cylindre tramé à une position hors service
dans laquelle il devient relativement aisé de remplacer les lames de racle
usées ou détériorées. Il paraít aussi évident que, dans cette position, une
opération supplémentaire, comme par exemple un nettoyage, puisse être
réalisée en raison de l'accès aux parties intérieures de la chambre à racles.
Le brevet US 5,150,651 décrit une chambre à racles dans laquelle
les lames de racle sont aussi rapportées sur le corps de chambre à racles au
moyen d'une barrette qui maintient la lame de racle à l'aide de vis à tête six-pans.
Dans cette exécution, on a recherché la possibilité de pouvoir déposer de
l'encre sur certaines zones transversales du cylindre tramé. A cet effet,
l'étanchéité de ces zones, dans la chambre à racles, est réalisée par des joints
découpés en fonction du diamètre du cylindre tramé et de la configuration de la
partie intérieure de la chambre à racles. Ces joints, une fois en position désirée,
sont maintenus en place par le serrage des lames de racle agissant sur une
partie du joint. Cette chambre à racles est elle aussi agencée de manière à
pouvoir pivoter d'une position de travail contre le cylindre tramé à une position
hors service dans laquelle il devient relativement aisé de remplacer les lames
de racle usées ou détériorées, de régler la position des joints dans la largeur de
la chambre à racles. Il paraít aussi évident que, dans cette position, une
opération supplémentaire, comme par exemple un nettoyage, puisse être
réalisée en raison de l'accès aux parties intérieures de la chambre à racles.
Le brevet EP 0 359 959 B1 se rapporte à un dispositif d'encrage à
racles comprenant une chambre à racles fixée, de façon à pouvoir être
démontée, sur une traverse s'étendant parallèlement au cylindre tramé. La
traverse comporte des attaches pour permettre le montage et le démontage
d'au moins une chambre à racles sur cette traverse. Les lames de racle sont
fixées au corps de chambre à racles de la même façon que ce qui vient d'être
décrit pour les deux brevets précédents. L'ensemble composé de la traverse et
de la chambre à racles peut ici aussi être pivoté d'une position en service à une
position hors service autorisant les mêmes opérations de maintenance que
celles citées ci-avant en relation avec les deux brevets US mentionnés.
Le brevet EP 0 611 649 B1 concerne un appareil d'encrage dans
lequel les lames de racle sont maintenues contres le corps de chambre à racles
par un organe de serrage comprenant des leviers commandés par des vérins
qui permettent le serrage et le desserrage des lames de racle. Dans ce
dispositif, les lames de racle sont réalisées en une matière magnétique, telle
qu'un aimant, pour maintenir temporairement la lame de racle contre la
chambre à racles avant que celle-ci soit serrée par le dispositif de serrage. Cet
ensemble est, comme ceux décrits précédemment, monté de façon pivotable
pour pouvoir effectuer des opérations similaires à celles mentionnées ci-avant,
cela dans une position hors service.
Ainsi que l'on peut le constater, dans tous les dispositifs que l'on
vient de décrire, le montage et la fixation des lames de racle s'effectue à l'aide
d'organes de serrage constitués soit par des vis soit par des dispositifs à leviers
et vérins appliquant leur force de serrage de façon ponctuelle tout au long de la
lame de racle. Dans l'un des exemples cités, on a essayé d'améliorer le contact
entre les lames de racle et le corps de la chambre à racles en utilisant une
matière aimantée pour les lames de racle et une matière ferreuse pour le corps
de la chambre à racle. Ainsi que nous l'avons expliqué, un nettoyage minutieux
des organes d'encrage est nécessaire lors de chaque changement de couleur
des stations d'impression. Un tel nettoyage est également nécessaire lors du
remplacement d'une lame de racle usée ou détériorée.
L'un des inconvénients majeurs des dispositifs utilisant des organes
de serrage ponctuel réside dans le fait que lors du nettoyage de la chambre à
racles, il subsiste toujours des résidus d'encre aspirés par capillarité entre la
partie inférieure de la lame de racle et la surface d'appui de celle-ci contre le
corps de la chambre à racles. Ce phénomène est particulièrement désagréable
lorsque que l'on passe d'une couleur foncée, du noir ou du bleu par exemple, à
une couleur claire comme du jaune. Ce défaut de nettoyage provoque une
altération de la nouvelle couleur que l'on désire employer ce qui n'est bien
évidemment pas admissible.
Un autre inconvénient non négligeable réside dans l'importance du
temps nécessaire pour échanger une lame de racle usée ou détériorée,
importance de temps provoquée principalement par le démontage et le
remontage fastidieux des organes de serrage des lames de racle qui
comportent un grand nombre de pièces. Enfin, la construction des chambres à
racles utilisées dans les dispositifs connus est une construction lourde rendant
difficile leur maniement lorsqu'il est nécessaire de les retirer de la machine
d'impression, par exemple lors d'une réparation ou d'un nettoyage poussé.
La présente invention a pour but de supprimer les inconvénients
précités en proposant un dispositif d'encrage amovible comportant une
chambre à racles ultra légère.
A cet effet le dispositif d'encrage selon l'invention est conforme à ce
qu'énonce la revendication 1.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va
suivre d'un mode de réalisation non limitatif d'une forme de réalisation d'un
dispositif d'encrage pour une machine d'impression flexographique, mode de
réalisation illustré à l'aide des dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique de profil d'une station
d'impression,
- la figure 2 est une vue en élévation, depuis l'arrière, d'une
chambre à racles,
- la figure 3 est une vue en plan de la chambre à racles de la figure
2,
- la figure 4 est une vue selon A de la figure 2,
- la figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 2,
- la figure 6 est une vue en coupe selon VI-VI de la figure 2,
- la figure 7 est une vue en perspective de l'une des extrémités de
la chambre à racles,
- la figure 8 est une vue en perspective du dispositif de
manipulation de la chambre à racles,
- la figure 9 est une vue en perspective du dispositif de lavage
automatisé de la chambre à racles,
- la figure 10 est une vue générale en perspective du dispositif de
collage et décollage des lames de racles,
- la figure 11 est une vue en perspective de l'organe de collage-décollage
du dispositif correspondant et,
- la figure 12 est une vue de face de l'organe de collage-décollage.
La figure 1 est une vue schématique de profil d'une station
d'impression 1 dans laquelle sont représentés les éléments constitutifs d'une
telle station. Les feuilles à imprimer 2 sont transportées de façon à ce que leur
surface inférieure puisse être imprimée sans que des organes transporteurs
inférieurs limitent la surface à imprimer. A cet effet, on utilise des moyens tels
que des transporteurs à aspiration 3 constitués de rouleaux d'entraínement 4
associés à un dispositif d'aspiration 5. Les feuilles à imprimer 2, transportées
par les transporteurs à aspiration 3 sont imprimées par un cylindre porte-cliché
6 coopérant avec un cylindre presseur 7. Le cylindre porte-cliché 6 est encré
par un cylindre tramé 8, couramment appelé cylindre "anilox" par les
constructeurs de machines à imprimer. Le cylindre tramé 8 reçoit l'encre
nécessaire au travers d'une chambre à racles 9. Cette chambre à racles 9 est
généralement fixée sur un support 10 de chambre à racles pouvant être pivoté,
dans le sens indiqué par la flèche 12, autour d'un axe de rotation 11. Ce
pivotement permet d'amener la chambre à racles 9 dans une position
horizontale autorisant sur celle-ci des opérations de maintenance telles que le
nettoyage de la chambre à racles, l'échange des lames de racle usées ou
détériorées, le changement des joints d'extrémité et enfin le démontage
complet de la chambre à racles 9, démontage relativement fastidieux
nécessitant souvent l'utilisation d'outils pour desserrer les organes de fixation
de la chambre à racles 9 de son support 10.
La figure 2 est une vue en élévation, depuis l'arrière, d'une chambre
à racles 9 représentant la manière suivant laquelle la chambre à racles 9 est
reliée à son axe de rotation 11 au moyen des leviers-supports 13 et 14 dans
lesquels sont fixés les embouts 15 et 16 permettant l'alimentation et le retour
de l'encre dans la chambre à racles 9. La liaison entre les leviers-supports 13
et 14 et la chambre à racles 9 est assurée à l'aide de joints d'étanchéité 38, 39
(voir figures 5 et 6), de telle façon que l'on puisse déconnecter la chambre à
racles 9 de ses leviers-supports 13 et 14 sans avoir à démonter les
canalisations apportant ou retirant l'encre de la chambre à racles 9. Cette
manière de réaliser la liaison entre la chambre à racles 9 et ses leviers-supports
13 et 14 autorise l'extraction simple et sans problème de la chambre à
racles 9 de la station d'impression 1 de sorte à pouvoir effectuer hors machine
toutes les opérations de maintenance nécessaires. Les leviers-supports 13 et
14 sont de plus équipés de moyens de centrage et de fixation 17 et 18. Ces
moyens de centrage et de fixation 17 et 18 sont disponibles du commerce et
permettent un desserrage rapide de la chambre à racles 9 sans l'aide d'un outil
quelconque.
La figure 3 est une vue en plan de la chambre à racles de la figure
2 dans laquelle les différents éléments de la figure 2 ont été représentés avec
des signes de référence identiques.
La figure 4 est une vue selon A de la figure 2 dans laquelle l'une
des extrémités de la chambre à racles 9 est représentée. Cette figure montre
en particulier la manière dont les lames de racle 19 et 20 sont maintenues dans
leurs extrémités au moyen de la pièce d'appui 21 coopérant avec le joint
d'extrémité 22 de la chambre à racles 9, ceci pour assurer une bonne fixation
des extrémités des lames de racle 19 et 20. La pièce d'appui 21 est fixée
contre le joint d'extrémité 22 de la chambre à racles 9 à l'aide de deux vis
moletées 23 et 24.
La figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 2 dans
laquelle on a représenté le profil 25, en aluminium ou autres matériaux légers
telles que matériaux composites, utilisé pour réaliser le corps de la chambre à
racles 9. La sortie 27 du tube d'arrivée 26 de l'encre émerge du fond 28 du
corps de la chambre à racles 9 de façon à ne pas laisser l'encre résiduelle
s'échapper hors de celle-ci lors de l'opération d'extraction de la chambre à
racles 9 de la station d'impression 1 et, par exemple, lors de son transport vers
une station de lavage prévue dans le local de presse. Dans cette figure, on a
également représenté le joint 39 agencé dans le levier-support 13, joint qui
assure l'étanchéité entre la chambre à racles 9 et ledit levier-support 13. Les
lames de racle 19 et 20 sont aussi visibles sur cette figure et la manière de les
fixer au corps de la chambre à racles 9 sera décrite plus avant dans la présente
description.
La figure 6 est une vue en coupe selon VI-VI de la figure 2 montrant
le tube 40 de sortie d'encre relié à l'embout 16. La partie débouchante 29 du
tube 40 de sortie d'encre est ici à niveau avec le fond 28 du corps de la
chambre à racles 9 pour permettre un écoulement pratiquement complet de
l'encre restant dans la chambre à racles 9 lors de sa mise hors service. Nous
verrons plus loin que cet orifice sera obturé à l'aide d'un joint adéquat
appartenant à un dispositif de sécurité et de manutention de la chambre à
racles 9.
La figure 7 est une vue en perspective de l'une des extrémités de la
chambre à racles 9. L'autre extrémité de la chambre à racles 9 est réalisée de
la même façon. Dans cette figure, la chambre à racles 9 est représentée dans
sa position hors service, c'est à dire lorsqu'elle n'est pas au contact du cylindre
tramé 8. La chambre à racles 9 est montée entre deux bâtis latéraux 34 dont
un seul est bien entendu représenté sur cette figure. Cette figure montre en
particulier la manière dont sont maintenues les extrémités des lames de racle
19 et 20 par la pièce d'appui 21 qui possède deux lèvres d'appui 35 et 36 qui
vont maintenir les extrémités des lames de racle 19 et 20 au contact de leurs
surfaces d'appui sur le joint d'extrémité 22. On a aussi représenté ici la coulisse
de guidage 37 qui permet de faciliter la mise en place d'un manipulateur 55
(voir figure 8) sur la chambre à racles 9 lorsque l'on désirera l'extraire de la
station d'impression 1. La coulisse de guidage 37 est fixée contre la face
intérieure de chacun des bâtis latéraux 34 au moyen de vis (non représentées).
La figure 7 montre clairement que les lames de racle 19 et 20 ne sont pas
maintenues par des organes mécaniques. Les lames de racle 19 et 20 sont
réalisées à partir d'une bande d'acier inoxydable pouvant avoir une épaisseur
variable en fonction des travaux à réaliser mais de préférence d'une épaisseur
de 0.15 à 0.2 millimètres. Cette bande d'acier inoxydable reçoit, avant d'être
appliquée contre les surfaces d'appui supérieures du corps de la chambre à
racles 9 et après avoir été dégraissée et séchée, un moyen de collage 48. La
bande d'acier inoxydable munie du moyen de collage 48 est ensuite appliquée
mécaniquement, avec une certaine pression, contre les surfaces d'appui
supérieures du corps de la chambre à racles 9. Cette solution permet ainsi de
supprimer totalement l'effet de capillarité qui se produit avec les moyens
traditionnels de fixation des lames de racle et autorise aussi le remplacement
des lames de racle 19 et 20 détériorées ou usées par pelage au moyen du
même appareil utilisé pour le collage des lames de racle 19 et 20. La
combinaison d'un corps de chambre à racles léger avec une fixation sans
organes mécaniques des lames de racle permet de réaliser une chambre à
racles d'un poids considérablement inférieur à celui des chambres à racles
existantes, ce qui autorise de ce fait une manipulation aisée de celle-ci.
Cette manipulation aisée de la chambre à racles 9 ainsi que la
simplicité de son démontage de sa position en machine va donc permettre son
remplacement rapide par une autre chambre à racles qui aura été
préalablement nettoyée et éventuellement réparée hors machine à l'aide des
dispositifs auxiliaires qui vont être décrits maintenant. Ces travaux hors
machine ont l'avantage de permettre simultanément l'exécution de travaux
d'impression et la préparation de futures tâches en temps masqué. En vue de
l'extraction de la chambre à racles 9 de la station d'impression 1, cela avec un
excellent niveau de sécurité, il est prévu d'utiliser un manipulateur 55.
La figure 8 représente l'une des extrémités d'un manipulateur 55,
l'autre extrémité étant pratiquement semblable, à l'exception d'un organe
d'étanchéité 56, elle ne sera pas décrite ici. Le manipulateur 55 est constitué
par un canal 57 destiné à recouvrir la partie supérieure de la chambre à racles
9. Ce canal 57 est équipé de deux dispositifs de fixation 58 (un seul est
représenté sur cette figure et l'autre, identique, est placé au même endroit à
l'autre extrémité du canal 57). Le canal 57 est de plus muni, à chacune de ses
extrémités, d'un plot de guidage 59 destiné à faciliter la mise en place du
manipulateur 55. Le plot de guidage 59 s'engage dans chacune des coulisses
de guidage 37 représentées sur la figure 7. L'organe d'étanchéité 56 est
constitué d'un joint conique 60 fixé sur la partie supérieure du canal 57. Le joint
conique 60 est prévu pour venir obturer la sortie 29 du tube de sortie d'encre 40
de manière à assurer l'étanchéité de la chambre à racles 9 lorsqu'il est prévu
de l'extraire de la station d'impression 1. Le dispositif de fixation 58 est
constitué par une plaque 63 montée, de façon à pouvoir pivoter autour d'un axe
64, sur la partie supérieure du canal 57. La plaque 63 est équipée de deux
plaquettes de serrage 65 et 66 portées par une entretoise 67, respectivement
68. Les plaquettes de serrage 65 et 66 possèdent un plan incliné 69 qui agit,
lors de la rotation en sens inverse du sens de rotation indiqué par la flèche 70,
contre la face inférieure de la chambre à racles 9 et de ce fait la solidarise avec
le manipulateur 55, ainsi que cela est représenté sur la présente figure. Le
dispositif de fixation 58 est bloqué, dans la position de serrage représentée sur
cette figure, à l'aide d'un verrou 71 actionné manuellement de façon à
permettre la rotation, dans le sens de la flèche 70, du dispositif de fixation 58
lorsque l'on désire retirer le manipulateur 55 de la chambre à racles 9. Chacune
des plaques 63 est en outre équipée d'une poignée 72. Ce système permet le
verrouillage et le déverrouillage du manipulateur 55 avec un seul doigt sans
lâcher les poignées de transport 72. L'un de ces dispositifs auxiliaires,
nécessaire pour la manipulation de la chambre à racles 9 décrite ci-avant,
consiste en un appareil tel que celui représenté par la figure 8.
La figure 9 montre un dispositif de lavage automatisé 80 permettant
le nettoyage hors machine de la chambre à racles 9. Ce dispositif est constitué
d'un bâti 81 à l'intérieur duquel se déplace une tête de lavage 82 le long de la
chambre à racles 9 que l'on aura préalablement déposé sur deux supports
profilés 83 et 84 à l'aide du manipulateur 55. Le support 84 est équipé d'une
goupille de centrage 85 facilitant l'ajustement de la pose de la chambre à racles
9 sur ces supports. La tête de lavage 82 est équipée de deux brosses rotatives
86 et 87 ainsi que d'une pluralité de buses de lavage 88. Les brosses rotatives
86 et 87 sont disposées de telle manière à ce qu'elles puissent au mieux
nettoyer les surfaces des lames de racle 19 et 20, et les buses 88 sont
judicieusement orientées de façon à enlever tout résidu d'encre sur la chambre
à racles 9. Le déplacement de la tête de lavage le long de la chambre à racles
est assuré par un moteur, monté dans un carter 89 sur la tête de lavage 82, qui
se déplace le long d'une courroie crantée 90 tendue fixe entre les parois
latérales du bâti 81. Ce déplacement bidirectionnel est guidé par une barre
cylindrique 91 et par un rail de soutient 92. Ce dernier est équipé, contre sa
face avant, de deux supports 93 et 94 destinés à recevoir le manipulateur 55
pour son rangement. Un tableau de commande 95 permet enfin de piloter ledit
dispositif de lavage 80.
La figure 10 est une vue générale en perspective du dispositif 100
permettant de coller et décoller les lames de racles 19 et 20 de la chambre à
racles 9. Ce dispositif comprend une table 101 sur laquelle se trouvent fixés
des gabarits de posage 102 destinés à faciliter le positionnement adéquat de la
chambre à racles 9 dans le dispositif 100. De part et d'autre de ces gabarits se
trouvent deux réceptacles longitudinaux 103 et 104, de section semi-circulaire,
voués à la réception directe des lames de racles usées respectives 19 et 20
lorsque ces dernières sont ôtées de la chambre à racles 9 par le présent
dispositif 100. Longeant les bords longitudinaux de la table 101, deux barres
105, 106 sont fixées sur cette dernière et sont parcourues par un chariot 107
constitué de deux demi-plateaux 108, 109 qui coulissent sur les barres 105,
106 par l'intermédiaire de deux paires de plots 110. Les deux demi-plateaux
sont rendus solidaires l'un de l'autre par un rail circulaire 111 qui s'y trouve
vissé sur leur face supérieure. Sur ce rail circulaire tourne un large anneau 112
sur lequel se trouve monté un organe 120 de collage-décollage. Le
déplacement du chariot 107 se fait manuellement à l'aide d'une poignée 113
sans pour autant qu'il soit exclu de le motoriser. Un pupitre 114 permet de
commander le système d'approvisionnement en air comprimé de certaines
parties de l'organe 120 de collage-décollage, notamment celles qui concernent
l'application de la lame de racle, le sectionnement de cette lame et celles
nécessaires au dégraissage et séchage de celle-ci.
La figure 11 est une vue en perspective de l'organe 120 de collage-décollage
du dispositif correspondant 100. Cet organe 120 est constitué d'un
plateau incliné 121 contre la face avant duquel se trouvent divers éléments
nécessaires à la pose automatique, dans un premier temps, d'un moyen de
collage 48 (figure 12) contre une bande métallique 126, puis dans un deuxième
temps et simultanément au premier, de cette bande métallique 126 contre les
deux surfaces d'appui formant les parties supérieures du corps de la chambre à
racles 9. Sectionnée à la bonne longueur, cette bande métallique 126 constitue
en fin de compte les lames de racles 19 et 20 rapportées au corps de la
chambre à racles 9. Dans un mode de réalisation préféré, mais non limitatif, le
moyen de collage 48 est matérialisé ici par une bande adhésive double faces
issue d'un rouleau 122 maintenu en rotation contre la face avant du plateau
121. Cette bande adhésive comprend deux surfaces protectrices décollables
qui cheminent dans l'ordre autour des tiges 130, 131 et 132 pour la surface
protectrice supérieure 125 (figure 12), et autour des tiges 130, 134, 135, 136 et
132 pour la surface protectrice inférieure 123. Une fois décollées de la bande
adhésive 48, les deux bandes protectrices 123 et 125 passent toutes les deux
autour d'un arbre entraíné 137, contre lequel s'appuie un galet tendeur 138,
puis s'enroulent autour d'un arbre d'enroulement 139. Un support 128,
acceptant en rotation un rouleau 127 de bande métallique, se trouve rapporté
contre le plateau 121. Egalement fixé contre ce dernier, un boítier 140 contient
le dispositif de nettoyage de la bande métallique 126. Ce dernier comprend
notamment un organe 141 (figure 12) d'aspersion d'un dégraissant et de
séchage de la bande. Le liquide d'aspersion est contenu dans un réservoir 142
placé au-dessus du boítier 140. Un canal coudé vertical 143 sert de support à
des conduits d'air comprimé débouchant dans le boítier 140 et reliés au pupitre
de commande 114 (figure 10). Durant sont nettoyage, la bande métallique 126
passe dans un canal d'amenée 144 surmonté, à l'une de ses extrémités, d'un
boítier de guidage 145 qui permet d'ajuster la bande adhésive 48, déjà séparée
de sa surface protectrice supérieure 125, contre la surface nettoyée de la
bande métallique 126 en vue de son collage. Cette dernière tourne ensuite
autour d'un arbre d'entraínement 146 avant que la seconde surface protectrice
123 ne soit détachée de la bande adhésive 48 à la hauteur de la tige 134. A ce
stade, la bande métallique 126 se trouve déjà dans un organe presseur 147
comprenant notamment un galet ou un patin presseur qui appliquera la face
adhésive de cette dernière contre les surfaces d'appui supérieures du corps de
la chambre à racles 9. Directement à l'arrière et au-dessus de cet organe
presseur 147 se trouve l'organe de coupe 148 de la bande métallique 126,
comprenant une guillotine actionnée par un vérin. L'organe presseur 147 et
l'organe de coupe 148 sont également tous deux commandés
pneumatiquement par le pupitre 114.
Grâce au couple formé par le rail circulaire 111 et l'anneau 112,
l'ensemble de l'organe 120 de collage-décollage peut être tourné dans un plan
vertical permettant aux opérations de collage et de décollage d'être réalisées
pour les deux faces supérieures du corps de la chambre à racles. La précision
de la rotation angulaire de l'organe 120 est assurée par un doigt 149 qui
s'ajuste dans des trous perforés dans le rail circulaire 111. Le décollage des
lames de racles usées ou détériorées s'opère grâce à l'organe de décollage
150 qui se trouve rapporté contre la face supérieure de l'anneau 112. Cet
organe soulève simplement la lame de racle par une amorce prévue à une de
ses extrémités et la décolle, avec la bande adhésive, pour la laisser tomber sur
les côtés dans les réceptacles 103, 104 en forme de chéneau (figure 10).
La figure 12 est une vue de face de la partie avant du panneau 121
sur lequel sont montés les divers éléments décrits précédemment à la figure
11. Conformément aux différentes flèches accompagnant cette figure, cette
dernière représente notamment les parcours de la bande métallique 126, de la
bande adhésive 48, et ceux des deux surfaces protectrices 123 et 126. Deux
courroies 151 et 152 y sont également représentées, bien que ces dernières
soient situées derrière le panneau 121 sur des poulies solidaires des arbres
139 et 146 pour la courroie 151, et 137 et 146 pour la courroie 152.
L'entraínement de la poulie (à deux gorges) de l'arbre 146 s'effectue
naturellement par le déroulement de la bande métallique 126 appliquée sur les
surfaces d'appui supérieures du corps de la chambre à racles, ce qui
avantageusement évite tout mauvais synchronisme entre la vitesse de
déroulement de cette bande et la vitesse de déplacement du chariot 107 le long
des barres 105, 106.
Dans le cadre des revendications, de nombreuses améliorations
peuvent être apportées à ce dispositif, à son mode de réalisation, à son
nettoyage et à son utilisation dans une machine d'impression flexographique.