La présente invention est relative à des améliorations apportées aux
aménagements pour absorber ou réfléchir les bruits aériens provenant de la
circulation routière ou ferroviaire.
La présente invention est plus particulièrement relative à des murs
formant écrans de protection acoustique et à des poteaux métalliques pour
la réalisation de ces murs.
Les écrans acoustiques sont généralement constitués de panneaux
superposés fixés sur des poteaux régulièrement espacés.
L'invention présentée vise à modifier les poteaux de ces écrans pour
améliorer leur coût, leur facilité de pose et leur esthétique.
Dans la plupart des réalisations, ce type de poteau est essentiellement
constitué par un tronçon rectiligne de poutre (ou profilé) métallique dont le
profil de la section transversale est en forme de H ou de I ; tel est le cas
des poteaux des écrans anti-bruit décrits dans les brevets FR 2 737 514 et
EP39984 ; de tels poteaux permettent l'engagement dans chacune des deux
gorges verticales qu'ils délimitent, du bord latéral d'un panneau rentrant
dans la constitution du mur ; cependant l'usage d'organes de fixation et/ou
d'immobilisation des panneaux dans les gorges du poteau, tels que les
moyens de raccordement en forme de U décrits dans le brevet n° EP39984,
comporte des inconvénients : ces systèmes de serrage par vis et cavalier
expansibles sont coûteux et longs à mettre en place, et ce d'autant plus que
la hauteur du mur est élevée.
Par ailleurs sur toute la hauteur d'une face des écrans la forte saillie
des poteaux et des nombreux organes de blocage dont la longueur
généralement supérieure à 50 mm et peut dépasser 200 mm est inesthétique
sur la face arrière. Les difficultés sont accrues lorsque les panneaux sont
lourds, notamment dans le cas d'usage de panneaux contenant du sable
et/ou des agrégats - tels que des panneaux à base de béton ; la masse de
tels panneaux peut en effet dépasser une tonne.
Le document n° FR 2 737 514 décrit un mur écran constitué de
panneaux comportant une couche centrale en béton engagée par ses bords
latéraux dans les logements en U formés par les poteaux à section en forme
de H ; l'épaisseur de cette couche étant supérieure à la largeur des
logements, elle présente des décrochements résultant en une épaisseur
diminuée permettant d'encastrer les branches du H dans la couche centrale ;
une couche extérieure fixée sur chaque face de la couche centrale, recouvre
le poteau pour former une barrière phonique continue.
Ce type d'écran, où l'épaisseur du panneau en béton est sensiblement
supérieure à la largeur de la gorge du poteau, ne peut être effectivement
utilisé que dans des applications particulières où l'on fabrique les panneaux
et/ou les poteaux sur mesure, ce qui est coûteux ; en outre une telle
conception est inadaptée à la réalisation de murs élevés, en particulier de
hauteur comprise entre 3 et 12 mètres.
Un objectif de l'invention est de remédier, en partie au moins, aux
inconvénients des murs anti-bruit connus et aux poteaux rentrant dans leur
constitution.
Selon un premier aspect, l'invention consiste à proposer un poteau
métallique selon la revendication 1 ; de préférence le poteau comporte :
- une première lame longitudinale plane, également dite semelle
avant, de largeur de préférence constante ;
- une deuxième lame longitudinale plane, également dite aile
intermédiaire, de largeur de préférence constante, qui s'étend parallèlement
et en regard de la première lame ;
- une troisième lame longitudinale plane, également dite âme centrale,
de largeur sensiblement constante, qui s'étend perpendiculairement auxdites
premières et deuxièmes lames, entre celles-ci, pour former avec elles un
tronçon rectiligne de poutre de section en forme générale de H ou de
double U ; ce tronçon délimite ainsi deux gorges longitudinales
(généralement verticales lorsque le poteau est scellé dans le sol par sa base),
en forme générale de U, destinées à recevoir chacune le bord latéral vertical
d'un panneau.
Selon un aspect de l'invention, le poteau comporte en outre une
quatrième lame, également dite semelle arrière, qui s'étend
longitudinalement (le long de la poutre en H), sensiblement
perpendiculairement à l'âme centrale, qui est inclinée par rapport auxdites
première et deuxième lames, de préférence selon un angle d'inclinaison
dont la valeur est située dans une plage allant de 0,5 à 10 degrés - en
particulier de l'ordre de 1 à 5 degrés -, qui s'étend de la base du poteau
jusqu'à une hauteur au moins égale à la demi hauteur du poteau ; le poteau
comporte de préférence en outre au moins une cinquième lame
longitudinale s'étendant entre l'aile intermédiaire et la semelle arrière et
reliant celles-ci ; lesdites quatrième et cinquième lames sont de préférence
planes, et ladite cinquième lame est de préférence sensiblement parallèle à
l'âme centrale (troisième lame), en particulier dans le prolongement de
celle-ci.
La présence de la quatrième lame qui renforce le poteau, au moins
sur sa moitié inférieure, permet de réduire les dimensions des première et
deuxième et troisième lames délimitant les gorges (ou rainures) verticales ;
ceci permet de choisir ces trois lames de telle sorte que la gorge soit de
largeur adaptée à l'épaisseur du panneau qu'elle reçoit ; de préférence on
choisit une largeur de gorge supérieure de 5 à 25 mm environ - en
particulier de 5 à 15 mm - à l'épaisseur du bord du panneau ; grâce à cette
largeur adaptée il est possible de supprimer l'organe de calage du panneau
dans la gorge, ou tout du moins d'utiliser un organe très simple et très
rapide à mettre en oeuvre tel qu'une vis engagée dans une douille taraudée
noyée dans le panneau et dont la tête s'appuie sur une face latérale interne
de la gorge en U. Cette diminution de la largeur de la gorge en U supprime
(ou diminue) en outre le risque de déboítement du panneau hors de la gorge
en l'absence d'organe de calage, ce qui améliore notamment les conditions
de sécurité lors de l'emboítement (par coulissement) des panneaux
introduits par l'extrémité supérieure des gorges ; cette opération est en
effet très délicate : le panneau lourd étant suspendu à un engin de levage,
son pivotement est libre et peut provoquer la chute de l'être humain -
généralement surélevé dans une nacelle à une hauteur dépassant souvent 4
ou 5 mètres - qui guide le bord du panneau pour l'insérer dans la gorge.
Selon un mode de réalisation préférée, la longueur de la quatrième
lame est située dans une plage allant de 50 à 90 % - en particulier de 60 à
80 % - de la hauteur du poteau ; de ce fait l'extrémité supérieure du poteau
qui n'est pas renforcée se prête, du fait de l'inertie réduite de la portion à
section en H (ou double U), à une déformation (en flexion) de plusieurs
millimètres, sous un effort modeste appliqué manuellement par l'opérateur
de guidage pour faciliter l'insertion du panneau dans la gorge ; ceci est
également facilité par l'inclinaison de la quatrième lame : en effet celle-ci
est proche - par exemple affleurante - des gorges en U, à son extrémité
supérieure où elle ajoute peu d'inertie et donc peu de résistance à la flexion
; du fait de cette inclinaison elle s'écarte régulièrement des gorges, en
direction de la base du poteau, ce qui donne au poteau une inertie - et par
conséquent une résistance à la flexion - croissante de haut en bas ; ainsi
l'éloignement progressif de la quatrième lame par rapport à la première
lame à mesure que l'on se rapproche de la base du poteau permet un
accroissement de l'inertie du poteau en allant vers la base du poteau.
Bien que la quatrième lame puisse être bombée et puisse dans ce cas
prolonger par exemple les extrémités de ladite deuxième lame, elle est de
préférence plane.
La section transversale de la quatrième lame est généralement au
moins égale à celle de la première lame, en particulier de l'ordre de 150 % à
500 % de celle-ci ; ceci augmente la résistance du poteau ; selon un premier
mode préféré de réalisation, la largeur de la quatrième lame est à cet effet
supérieure à la largeur de la première lame ; selon un autre mode de
réalisation l'épaisseur de la quatrième lame est supérieure à l'épaisseur de la
semelle avant (première lame), sur une partie au moins de sa section ; dans
les deux modes de réalisation qui peuvent être combinés, la surface de la
section (transversale) de la quatrième lame est supérieure à celle de la
première lame, sur la partie inférieure du poteau où s'étend la quatrième
lame ; pour augmenter cette progression de la résistance du poteau en
partie inférieure, la largeur de la semelle arrière (quatrième lame) peut être
croissante de haut en bas ; ceci améliore la résistance du poteau au
déversement.
Selon une première variante de réalisation, le poteau est réalisé par
soudure d'un profilé en H (délimitant les gorges) et d'une pièce à profil en
T constituant lesdites quatrième et cinquième lames ; la "jambe" du T
s'étend dans le prolongement de l'âme centrale (la barre du H) et est de
hauteur linéairement croissante ; la pièce à profil en T peut notamment être
obtenue par découpe (symétrique) d'un profilé en I selon une ligne inclinée
par rapport à l'axe longitudinal du profilé.
Selon une deuxième variante de réalisation, le poteau est réalisé par
soudure le long d'un profilé en H, d'une pièce dont le profil de la section
transversale est en forme de U, les extrémités libres des ailes du U étant
soudées, sur toute la longueur de la pièce, sur ladite deuxième lame (aile
intermédiaire) ; l'ensemble forme alors une poutre creuse dont la section a
un contour fermé ; ceci permet d'utiliser pour la réalisation (par pliage) de
la pièce à section en U, une tôle mince (d'épaisseur de l'ordre de 4 à 10
mm) tout en assurant une inertie importante selon les deux axes
transversaux.
De préférence, les différentes lames métalliques constituant le poteau
sont réalisées en acier dont la résistance à la rupture est au moins égale à
235 Mpa.
D'autres avantages et caractéristiques de l'invention seront compris
au travers de la description suivante qui se réfère aux dessins annexés, qui
illustrent sans aucun caractère limitatif des modes préférentiels de
réalisation de l'invention.
Les figures 1 à 3 et 6 illustrent la technique connue de construction
de murs avec des poteaux en H ; les figures 1 et 3 illustrent en vue en
coupe schématique par un plan transversal horizontal, un poteau recevant
les extrémités latérales de deux panneaux adjacents partiellement
représentés ; la figure 2 illustre de la même manière l'extrémité latérale
fissurée d'un panneau ; la figure 6 illustre en vue en perspective un poteau
dans les gorges duquel sont logées les extrémités de deux panneaux
adjacents.
Les figures 4, 5 et 7 à 9 illustrent un premier mode de réalisation de
l'invention dans lequel le poteau est constitué d'un profil en H renforcé par
un profil en T sur une partie de sa hauteur ; la figure 7 illustre ce mode de
réalisation de la même manière que la figure 6 ; les figures 8 et 9 illustrent
schématiquement en perspective, respectivement un vue d'arrière et en vue
de l'avant, une portion d'un mur comportant quatre poteaux et six panneaux
empilés deux à deux ; la figure 5 illustre en vue en coupe transversale le
poteau dans sa partie renforcée ; la figure 4 illustre de la même façon
qu'aux figures 1 et 3 le poteau dans les gorges duquel sont engagés deux
panneaux adjacents.
Les figures 10 et 12 illustrent une deuxième mode de réalisation de
l'invention ; les figures 11 et 13 illustrent un troisième mode de réalisation
de l'invention ; les figures 10 et 11 sont des vues en perspective
schématique et les figures 12 et 13 sont respectivement une vue en coupe
selon C-C de la figure 10 et une vue en coupe selon A-A de la figure 11.
La figure 14 illustre en vue latérale un poteau tel que ceux des figures
10 et 11 ; la figure 15 illustre la section transversale d'un poteau
entièrement réalisé en tôle pliée et munie d'une semelle arrière bombée ; la
figure 16 illustre la section transversale d'un poteau d'angle pour le support
de deux panneaux adjacents non alignés.
La technique actuelle illustrée aux figures 1, 2, 3, et 6 consiste à
utiliser des poteaux HEA 1 ou plus rarement IPE dans lesquels viennent
coulisser les panneaux verticaux 2 constituant l'écran acoustique.
Les panneaux empilés sont maintenus en position par des boulons 3
vissés dans des douilles en attente 4 et appuyés sur la face arrière du poteau
ou Semelle arrière 9 (figure 1).
La face verticale des poteaux côté avant de l'écran 8 (ou Semelle
avant) est dissimulée soit grâce à une réservation 5 (voir figure 2) dans le
panneau ou par un cache rapporté 7 (voir figure 3).
Sur chaque face latérale du poteau une gorge repérée 15 sur la figure
5 est prévue, permettant au panneau de coulisser sans qu'il soit nécessaire
de placer des boulons de calage ; le poteau comporte sur chaque face
latérale et de préférence sur toute sa hauteur ladite gorge (ou rainure)
s'étendant verticalement, de largeur adaptée au panneau béton bois ou
similaire, de préférence plus grande de 5 mm à 15 mm que l'épaisseur
desdits panneaux, de sorte que le bord latéral vertical d'un panneau peut
être inséré dans ladite gorge, le cas échéant après réalisation d'un lamage
(ou encoche) le long dudit bord du panneau.
Il n'est plus nécessaire de visser les boulons sur les panneaux avant la
pose, ces boulons imposant un guidage du panneau lors de son introduction
dans le profilé en partie haute des poteaux ; il devient inutile d'avoir de
chaque côté du panneau une nacelle et un technicien bloquant le panneau
avant la pose du panneau suivant ; il en résulte des améliorations
importantes sur les temps de pose, la sécurité de la pose, et l'esthétique (les
boulons ne sont plus visibles sur la face arrière de l'écran).
Des boulons de calage sont cependant de préférence prévus pour
permettre un alignement parfait sur les faces avant et arrière, même en cas
de gorges étroites ; ces boulons sont plus courts et peu visibles ; quand les
panneaux sont introduits dans le H les boulons sont vissés au maximum,
seule leur tête dépassant ce qui fait qu'il ne peuvent pas se tordre.
La réduction de la largeur de la semelle avant selon l'invention
consiste à réduire sur la face avant la largeur 51 de la semelle repérée 11 sur
la figure 5. Si pour des raisons esthétiques, on souhaite dissimuler les
poteaux sur une face d'un écran acoustique, deux possibilités se
présentent :
- soit par chevauchement des panneaux sur les poteaux au moyen
d'encoches profondes sur toute la hauteur des panneaux, comme sur la
figure 1;
- soit par pose d'un cache spécifique de largeur adaptée à la largeur
des poteaux HEA utilisés (comme figure 3).
Dans les deux cas, l'invention offre des avantages : les encoches à
réaliser dans le panneau pour dissimuler la semelle avant sont moins
profondes, les extrémités de panneaux sont moins fragiles, ce qui réduit le
risque de fissure repérée 6 sur la figure 2 ; on peut éviter la pose dudit
cache, qui est longue à réaliser et nécessite l'emploi de nacelles pour le
travail en hauteur, d'où une économie sensible.
L'élargissement de la largeur 54 de la semelle arrière (repérée 14 sur
les figures 5 et 7) permet d'augmenter la résistance du profil à la flexion
latérale.
L'augmentation de la distance 50 entre la semelle avant repérée 11
sur les figures 5 et 7 et la semelle arrière du poteau repérée 14 permet
d'obtenir, avec un poids d'acier moindre, la même résistance qu'un HEA ou
un profil standard du commerce.
Des contreforts repérés 16 sur la figure 7 placés dans un plan
perpendiculaire à l'axe de poteau permettent d'augmenter la résistance au
déversement ; la diminution du poids des poteaux entraíne une économie
sensible.
L'augmentation progressive de la distance 50 entre la semelle avant
repérée 11 et la semelle arrière du poteau repérée 14 à mesure que l'on se
rapproche du sol, comme représenté sur la figure 7 notamment, permet une
meilleure résistance et une meilleure esthétique ; le poteau est ainsi doté
d'une inertie et/ou d'une section croissante de haut en bas, ce qui lui
confère une forme esthétique améliorée, une résistance mécanique adaptée
à la charge à supporter, une masse et un coût diminués.
L'augmentation progressive de la largeur 54 de la semelle arrière
repérée 14 à mesure que l'on se rapproche du sol, comme présenté sur la
figure 7, permet également une meilleure résistance et une meilleure
esthétique.
Ainsi, selon une caractéristique de l'invention, le poteau métallique
spécialement destiné à servir de support de panneaux 2 rentrant dans la
réalisation de mur acoustiquement isolant est doté, en partie basse au
moins, d'une inertie (et/ou d'une section et/ou d'une largeur) croissante de
l'avant vers l'arrière, ce que lui confère une forme esthétique améliorée, une
résistance mécanique adaptée à la charge à supporter, une masse et un coût
diminués.
Le poteau illustré figures 4, 5 et 7 comporte en partie basse sur au
moins sa demi-longueur (environ deux tiers de sa hauteur) ;
- une âme 13a, 13b centrale plane de longueur 50 décroissante de bas
en haut, qui s'étend dans un plan vertical médian ayant pour trace, dans le
plan horizontal de la figure 5, l'axe 52 ;
- une semelle avant 11 (ou première lame) plane, s'étendant
perpendiculairement à l'extrémité avant de l'âme 13a, 13b, de largeur 51
constante, de l'ordre de 100 à 150 mm ;
- une semelle arrière 14 (ou quatrième lame) plane, s'étendant
perpendiculairement à l'extrémité arrière de l'âme 13a, 13b, de largeur 54
décroissante de bas en haut ;
- une aile intermédiaire 12 (ou deuxième lame) s'étendant
perpendiculairement à l'âme 13a, 13b, et parallèlement à la semelle avant 11
pour délimiter avec celle-ci sur chaque face latérale une gorge 15 de largeur
55 constante, de l'ordre de 50 mm à 100 mm.
Dans la partie inférieure du poteau des figures 5 et 7, l'âme comporte
une partie avant 13a, formant ladite troisième lame, qui délimite les deux
gorges 15 avec les lames 11, 12, l'ensemble formant un H ; la partie 13b
formant la cinquième lame, s'étend dans le prolongement de la partie 13a,
et forme avec la semelle arrière 14 un T ; le "pied" 13b1 de la "jambe" 13b
du T est soudé, sur toute la longueur du renfort en T, sur la ligne médiane
de la face externe de la lame 12 ; le profil en T dont la jambe 13b est de
longueur (linéairement) variable est obtenu par découpe d'un profilé
standard en I.
Dans les modes de réalisation des figures 10 à 15, la structure de
renfort du profil en H recevant les panneaux, forme avec celui-ci une
poutre creuse à profil fermé ; selon les figures 10 à 14, cette structure - qui
s'étend environ sur deux tiers de la hauteur du profil en H - a un profil
transversal en forme de U évasé (figure 13) ou au contraire "pincé" (figure
12) : cette structure comporte la semelle arrière 14 (quatrième lame) et deux
cinquièmes lames 30 et 31 qui relient chacune une extrémité de la lame 14 à
une extrémité de la lame 12 ; la lame 14 est renforcée par un barreau 32
s'étendant le long de celle-ci, à l'intérieur (figure 13) où à l'extérieur (figure
12) de cette structure de renfort. Cette structure en U peut être obtenue par
pliage et soudée sur un profil en H standard (figure 12) ou bien reconstitué
(figure 13 où la lame 12 est plus large que la lame 11).
Sur la figure 15, les lames 11 à 14 sont obtenues par pliage et la lame
14 est bombée ; sur la figure 16, la structure de maintien des panneaux dans
les gorges 15 est constituée de deux profils à section en U comportant
chacun lesdites lames 11, 12 et 13a ; ces profils sont réunis par une lame
supplémentaire 13c, et sont en contact le long d'une génératrice le long de
laquelle ils sont raccordés au profil en T 13b, 14.
L'invention propose également un mur bordant une voie routière ou
une voie de chemin de fer pour la protection acoustique du voisinage, qui
comporte (figures 8, 9) une pluralité de panneaux verticaux 2 empilés, qui
sont tenus par une pluralité de poteaux 1 selon l'invention, s'étendant
verticalement et entre deux piles adjacentes de panneaux ; chaque poteau
comporte une gorge sur chaque face latérale dans laquelle est engagé le
bord 21 (et/ou la tranche) latéral et vertical des panneaux.
Lesdits panneaux sont de préférence constitués de béton 2a (figure
2), et/ou terre cuite, et/ou métal, et/ou aluminium, et/ou plastique et/ou
caoutchouc recyclé, et/ou pneus et/ou terre végétale comportant au moins
sur une face 2b un matériau 2c absorbant acoustique en maçonnerie et/ou
laine de roche, et/ou bois, et/ou copeaux de bois amalgamés avec du béton
(type béton-bois ou similaire), et/ou béton de lave, et/ou verre, et/ou
polycarbonate, et/ou copeaux de fils électriques de récupération.
Lesdits panneaux sont de préférence de dimensions suivantes :
Longueur | 3 m à 6 m |
Hauteur | 1 m à 2 m |
Poids | 100 à 800 kg/m2 en particulier 400 kg/m2. |
Selon un autre aspect, l'invention propose un procédé de
construction d'un tel mur dans lequel on utilise des poteaux selon
l'invention, et dans lequel :
- on dispose les poteaux selon l'invention en alignement espacés,
chaque poteau étant fixé par sa semelle de base 20 sur du béton, et/ou
longrine béton ou acier,
- on insère les bords 21 du panneau, par mouvement de descente
vertical dans les gorges 15 latérales de poteaux adjacents, par le haut, en
posant successivement le panneau du bas, puis les panneaux supérieurs.
Le procédé permet d'éviter de faire travailler les hommes en hauteur,
d'éviter l'emploi de nacelles et contribue ainsi à des économies
conséquentes de matériel et de main d'oeuvre.