L'invention concerne les installations
d'intervention sur les voies ferrées, et plus
particulièrement des appareillages d'intervention
consistant en un tiroir interchangeable destiné à
équiper des installations mobiles d'intervention sur les
voies.
Actuellement, l'entretien et la réparation des
voies ferrées sont assurés, en fonction des opérations à
effectuer, soit par du personnel équipé d'outils ou de
machines dits "portables", soit au moyen d'un matériel
lourd installé sur un chariot tracté ou automoteur
circulant sur la voie.
Les outils "portables" sont d'un emploi
relativement malcommode, car la notion de portabilité
recouvre une grande variété d'outils et de machines dont
certains sont encombrants et pas aussi légers qu'il
serait souhaitable, et cela est précisément le cas dans
le domaine ferroviaire ; un exemple caractéristique est
celui des machines pour meuler. les joints de rails,
lesquelles ne peuvent aboutir à -un résultat conforme aux
normes que si leur longueur est de l'ordre du mètre, et
dont le poids est nécessairement important compte-tenu
de la nature de l'outil lui-même.
Les installations sur chariot sont généralement
spécialisées par type d'intervention, et l'entretien des
voies sur un site déterminé nécessite l'existence sur ce
site d'un assez grand nombre de chariots. De plus leur
poids (plusieurs centaines de kilogrammes) les rend
difficiles à transporter de leur lieu d'entreposage à la
voie, cet inconvénient étant sensible dans le cas des
voies de chemins de fer métropolitains, lorsque les
chariots doivent transiter par les couloirs et les
escaliers conçus pour être empruntés par le public
pendant les heures de fonctionnement normal du réseau,
et également lorsqu'il est nécessaire de les transférer
d'un quai à la voie et inversement.
L'invention a pour but de remédier à ces
inconvénients en créant des appareillages d'intervention
consistant en des tiroirs interchangeables destinés à
être installés sur un module d'intervention sous la
forme d'un chariot ou d'une partie de chariot adapté à
porter ces appareillages d'intervention pour entrer dans
la constitution, avec l'appareillage d'intervention,
d'une installation mobile d'intervention, un module de
commande sous la forme d'un chariot distinct comportant
un appareillage de commande des appareillages
d'intervention ; à cette fin, le module d'intervention
comporte un châssis présentant, vu de dessus, une forme
en H constitué d'un corps central et, de part et d'autre
des extrémités de celui-ci, de branches sensiblement
perpendiculaires et d'égales longueurs pour déterminer
deux échancrures s'étendant chacune entre le corps
central et les branches se faisant vis-à-vis d'un même
côté de celui-ci afin de recevoir chacune un
appareillage d'intervention, ces branches comportant des
moyens de solidarisation amovible de l'appareillage
d'intervention, associés à des organes de guidage de
coulissement appartenant à cet appareillage.
A cet effet, l'invention concerne un
appareillage d'intervention tel que défini par la
revendication 1.
Grâce à cette structure, ce tiroir est: aisément
adaptable à une installation telle que celle évoquée
plus haut, dans laquelle les moyens de solidarisation
amovible de l'appareillage d'intervention au module
d'intervention comprennent des organes de guidage de
coulissement adaptés à coopérer avec ceux du tiroir.
Alors, il suffit d'un faible nombre de modules
d'intervention sous la forme de chariots, pour pouvoir
exécuter une grande variété de travaux, puisque ces
modules ne sont pas spécialisés et peuvent être équipés
à la demande des appareillages d'intervention
nécessaires. Egalement, l'installation peut être
aisément transportée, puisque d'une part les modules
sont solidarisés de manière amovible et ainsi peuvent
être transportés séparément, et d'autre part les
appareillages d'intervention sont eux-mêmes amovibles
par coulissement par rapport au module.
Le tiroir selon l'invention peut aussi bien être
adapté à un module d'intervention appartenant à un
chariot formé par l'association de plusieurs modules, à
savoir ce module d'intervention constitué par un châssis
en H et deux modules constitués respectivement par deux
ensembles de roulement munis d'organes de roulement, le
module à châssis en H étant disposé entre et solidarisé
amoviblement à ces deux ensembles de roulement de telle
sorte que dans le cas où plusieurs chariots
d'intervention doivent être constitués à la file, ceux
qui se suivent immédiatement aient un ensemble de
roulement en commun, ce qui réduit les coûts de
matériel, et grâce à l'amovibilité des ensembles de
roulement par rapport aux châssis en H, diminue encore
le poids des éléments à transporter.
Grâce aux moyens d'actionnement en coulissement,
le tiroir et l'outillage qu'il porte peuvent être
positionnés latéralement par rapport au module à tout
endroit désiré pour intervenir sur la voie et notamment
sur les rails, en se trouvant à tout moment au meilleur
emplacement possible en fonction de la tâche à
accomplir.
De plus, grâce au fait que le plateau support
d'outillage est monté pivotant par rapport au châssis du
tiroir, l'outillage peut être escamoté vers le haut et
ensuite replacé à l'emplacement initial avec une grande
précision.
Selon des caractéristiques de l'invention, le
plateau comporte une lumière dont le contour délimite la
section d'un espace à l'intérieur duquel se déplace un
porte-outil, ce porte-outil est monté pivotant par
rapport au plateau support d'outillage, autour d'un axe
parallèle à l'axe de pivotement du plateau par rapport
au châssis, et de plus, l'outil est monté mobile en
translation.
Ainsi, le positionnement correct de l'outil par
rapport à la voie peut être assuré par des moyens
d'actionnement en pivotement du porte-outil par rapport
au plateau support d'outillage et par des moyens
d'actionnement en translation de l'outil, et le
pivotement du plateau par rapport au châssis du tiroir
peut n'être mis en oeuvre que pour l'escamotage de
l'outil par basculement, sans pour autant que le réglage
du positionnement de l'outil soit perdu, ou au moins
sans que le réglage soit à reprendre entièrement.
Selon une autre caractéristique de l'invention,
le porte-outil est muni d'un outil abrasif monté
pivotant par rapport au châssis, autour d'un axe
orthogonal à la direction du mouvement de coulissement
du châssis du tiroir, qui n'est autre que l'axe de
pivotement du plateau par rapport à ce châssis.
Cette caractéristique permet de travailler avec
l'outil abrasif incliné latéralement au rail, de telle
sorte qu'il soit en contact avec ce rail sur plusieurs
centimètres dans la direction longitudinale de celui-ci.
Ainsi, la surface de roulement de rails
présentant une usure ondulatoire peut être égalisée de
manière simple et efficace.
D'autres caractéristiques et avantages de
l'invention ressortiront de la description qui va suivre
d'une forme de réalisation donnée à titre d'exemple non
limitatif et illustrée par les dessins ci-joints dans
lesquels :
- la figure 1 est une vue montrant
schématiquement le montage d'une forme de réalisation
d'un tiroir selon l'invention, sur un côté d'un module
sous la forme d'un chariot, certains éléments du tiroir
et du chariot n'étant pas représentés afin de ne pas
surcharger le dessin,
- la figure 2 est une vue schématique de dessus
d'une partie du tiroir de la figure 1 monté sur un
module d'intervention,
- la figure 3 est une vue schématique de face
d'une partie du tiroir de la figure 1 monté sur un
module d'intervention,
- la figure 4 est une vue schématique de côté
d'une partie du tiroir de la figure 1 monté sur un
module d'intervention, montrant en traits fins son
plateau support d'outillage dans une position inclinée,
et
- la figure 5 est une vue schématique de dessus
du plateau support d'outillage avec une partie des
organes qu'il porte (ceux de la partie droite,
symétriques à ceux de la partie gauche, n'étant pas ou
n'étant que partiellement représentés) et un porte-outil
montré à titre d'exemple.
L'appareillage selon l'invention, sous la forme
d'un tiroir 10 interchangeable équipé en fonction de
l'intervention prévue, est destiné à être installé sur
un module d'intervention M ici sous la forme d'un
chariot dont le châssis, vu de dessus, présente une
forme en H ; le corps central du H est constitué par un
longeron 1 dont l'ossature comprend des éléments
profilés 2 s'étendant horizontalement, parallèlement au
plan vertical équidistant des roues gauche et droite de
chaque train de roues respectivement avant et arrière,
lorsque le chariot repose sur un sol horizontal ; ce
corps central porte à chacune de ses deux extrémités,
deux branches constituées par des traverses 3 s'étendant
latéralement de part et d'autre de lui, dont l'ossature
comprend des profilés tubulaires 4, 5, 6 (figure 2) ; le
corps central et ses quatre branches perpendiculaires et
sensiblement égales, déterminent donc deux échancrures 7
approximativement rectangulaires de part et d'autre du
corps central ; les branches 3 se faisant vis-à-vis d'un
même côté du corps pour déterminer les échancrures 7,
comportent des moyens de solidarisation amovible des
tiroirs d'intervention 10 au module M, comprenant des
organes de guidage de coulissement pour ces tiroirs,
deux bords extérieurs des tiroirs étant eux-mêmes dotés
d'organes de guidage de coulissement coopérant avec ceux
des branches 3 ; ici, les organes de guidage de
coulissement portés par les branches du châssis du
module d'intervention sont des glissières 41
cylindriques et rectilignes fixées à des entretoises 42
elles-mêmes fixées aux profilés 4, destinées à guider,
en tant qu'organes de guidage de coulissement des
tiroirs, des galets 101 portés par des joues 102 du
tiroir, prévues pour venir en regard des faces des
profilés 4 des branches du châssis se faisant vis-à-vis
d'un même côté du corps central ; cependant, la nature
des organes de guidage ainsi définis entre les faces des
profilés 4 du châssis et celles des joues 102 de
l'appareillage d'intervention 2 peut être inversée ;
ici, le coulissement s'effectue le long d'un chemin
rectiligne, et horizontal lorsque le module M repose sur
un sol horizontal, mais les glissières peuvent
parfaitement définir une direction inclinée, par exemple
vers le bas en s'éloignant du corps central du H, ou
même une direction curviligne ; il faut noter que les
galets supportés par l'une des joues du tiroir sont à
gorge pour assurer un guidage précis, tandis que ceux
portés par l'autre joue n'en comportent pas et sont ici
cylindriques pour éviter tout coincement lors du
coulissement ; de plus, les galets correspondant aux
glissières supérieures sont au-dessus de celles-ci,
tandis que ceux correspondant aux glissières inférieures
sont au-dessous d'elles, pour éviter tout soulèvement
intempestif du tiroir par rapport au module
d'intervention.
Ainsi, chaque module M est adapté à recevoir
deux appareillages d'intervention sous la forme de
tiroirs 10 amovibles par coulissement latéral de part et
d'autre de son longeron 1, destinés à intervenir
respectivement sur les deux rails de la voie ferrée.
Le plus souvent, lors de l'utilisation des
appareillages, à la fois la position et l'emplacement de
ceux-ci par rapport aux rails doivent être respectés
avec précision, et les tiroirs 10 doivent pouvoir être
actionnés en coulissement latéral par rapport à la
direction de déplacement du chariot M et immobilisés à
tout emplacement souhaité dans une gamme prédéterminée
d'emplacements (un exemple de position limite dans la
direction latérale indiquée par une flèche F, est
représenté par un trait L sur la figure 2). A cette fin,
chaque tiroir 10 porte des moyens d'actionnement en
coulissement 11 (figures 2 et 4) comprenant deux vérins
111 ici pneumatiques ou hydrauliques dont l'axe
longitudinal s'étend de préférence dans la direction
désirée pour le coulissement du tiroir ; la tige de
chaque vérin 111 est solidarisée, de manière amovible,
par l'intermédiaire d'une tête de bielle 112 dans
laquelle est logé un insert 113 présentant une partie de
surface sphérique formant rotule, à un pivot 114 fixé à
une joue 102 respective du tiroir 10 ; le cylindre de
chaque vérin 111 est solidarisé, également de manière
amovible, par un support à chape 115 et un pivot 116, au
profilé 2 du longeron qui est le plus proche. Ces moyens
d'actionnement en coulissement solidarisant le tiroir au
chariot sont asservis depuis un appareillage de commande
porté par un chariot de commande et piloté par
ordinateur (non représentés). Des appareillages
d'alimentation (également non représentés), reliés
électriquement à l'appareillage de commande, et
électriquement et pneumatiquement ou/et hydrauliquement
aux appareillages d'intervention et plus précisément aux
moteurs et vérins de ceux-ci, tels que les vérins 111
d'actionnement en coulissement, sont portés par les
branches du chariot, ou, éventuellement, si celui-ci est
constitué par plusieurs modules, par l'un des autres
modules constituant le chariot.
La structure porteuse de chaque appareillage
d'intervention est un châssis de tiroir symétrique par
rapport à un axe central s'étendant dans la direction de
coulissement, transversale au module M donc à la
direction de déplacement du chariot le long de la voie.
Ce châssis comporte une base constituée de ceux plaques
métalliques rectangulaires identiques 103 disposées sur
un même plan à distance l'une de l'autre symétriquement
de part et d'autre de l'axe central avec chacune deux
chants parallèles à cet axe et deux chants
perpendiculaires à celui-ci, reliées par une entretoise
104 constituant la face avant du tiroir s'étendant dans
la direction longitudinale du module et constituant
ainsi une partie de face latérale de ce dernier. Les
joues 102 sont elles-mêmes des plaques rectangulaires
dressées perpendiculairement aux plaques de base 103 au-dessus
de la face supérieure de celles-ci de manière à
constituer les bords ou flancs du tiroir ; ces joues
sont elles-mêmes reliées par des entretoises 105 (dont
l'une est représentée seulement sur la figure 1 afin de
ne pas surcharger les autres figures), notamment au
voisinage de leur partie supérieure. Les plaques de
base, les joues et les entretoises, sont assemblées par
vis.
Comme les deux plaques de base 103 sont
disposées à distance l'une de l'autre et reliées par la
face avant 104 du tiroir, est déterminée entre elles une
échancrure 106 débouchant du côté du longeron du module,
dont le contour délimite la section d'un espace
prismatique droit à l'intérieur duquel se déplace un
plateau 12 support d'outillage.
Le plateau 12 support d'outillage comporte une
plaque métallique 121 montée pivotante de manière
amovible par rapport au châssis du tiroir 10, autour
d'un axe orthogonal à l'axe de symétrie de ce châssis
donc à la direction de coulissement du tiroir, c'est-à-dire
parallèle à l'axe longitudinal du module et à la
direction de déplacement du chariot.
Les moyens de solidarisation 13 du plateau 12 au
châssis de manière pivotante comprennent, sur la région
arrière de la plaque 121 (c'est-à-dire la région
destinée à être la plus proche du longeron du module M),
fixés parallèlement l'un à l'autre, des paliers 131 dans
les alésages respectifs et alignés desquels est ajustée,
libre en rotation, une broche 132 cylindrique dont les
deux extrémités sont fixées par vis respectivement aux
deux joues 102 du châssis, de telle sorte que la broche
132 s'étende orthogonalement à l'axe de symétrie de
celui-ci, au voisinage de ses plaques de base 103 et à
l'opposé de sa face avant 104 ; plus précisément, l'axe
longitudinal de la broche 132 autour duquel le plateau
12 est monté pivotant est situé ici quelques centimètres
au-dessus des plaques de base (environ trois
centimètres) et en avant du chant postérieur de celles-ci
(environ quatre centimètres). Compte-tenu du poids en
charge du plateau support d'outillage (comprenant
l'outillage lui-même), il est utile que la broche 132
repose également dans deux paliers intermédiaires 133
fixés chacun sur l'une des plaques de base 103 du
châssis du tiroir, à proximité immédiate du plateau 12.
A ces moyens de solidarisation amovible, sont associés
des moyens d'actionnement en pivotement 14 comprenant
deux vérins 141 ici de préférence pneumatiques ou
éventuellement hydrauliques, montés eux-mêmes pivotants
de telle sorte que leur axe longitudinal soit
approximativement perpendiculaire aux plaques de base
103 et situé approximativement à mi-distance entre leur
chant avant et leur chant arrière lorsque l'angle de la
plaque 121 du plateau 12 par rapport aux plaques de base
103 est nul ; le cylindre des vérins 141 d'actionnement
du plateau en pivotement est porté par des organes de
fixation amovible à une joue 102 respective, et leur
tige est solidarisée également de manière amovible au
plateau 12 par des organes d'articulation à rotule. Les
organes de fixation comprennent un support sous la forme
d'une cloison 142 verticale fixée par vis à la joue,
portant une chape 143 dont les branches portent elles-mêmes
un pivot 144 dont l'axe est parallèle à celui de
la broche 132 et auquel est articulé le cylindre du
vérin 141 de telle sorte que celui-ci soit mobile dans
un plan perpendiculaire à l'axe de la broche ; les
organes d'articulation de la tige du vérin 141
comprennent un pied 145 fixé par vis à la plaque 121 du
plateau 12, portant un pivot 146 amovible dont l'axe est
parallèle à celui de la broche 132, autour duquel est
articulée la tige du vérin 141 par l'intermédiaire d'un
insert 147 présentant une partie de surface sphérique
formant rotule logé dans une tête de bielle 148
prolongeant la tige du vérin. L'appareillage de commande
de ces vérins 141 est le même que celui des précédents,
et leurs appareillages d'alimentation sont similaires.
Grâce aux moyens de solidarisation 13 du plateau au
châssis, aux moyens d'actionnement en pivotement 14 et
aux appareillages de commande et d'alimentation, le
plateau 12 est mobile en pivotement autour de l'axe de
la broche 132 dans une gamme choisie d'angles de
pivotement, et peut être immobilisé à tout emplacement
souhaité dans cette gamme.
Cependant, afin que l'orientation de l'outil par
rapport au rail et la progression de cet outil en
fonction de l'état d'avancement de l'intervention sur le
rail, ainsi que la profondeur de passe, puissent être
réglés de manière précise et directe, c'est-à-dire sans
avoir à intervenir en continu sur l'emplacement du
tiroir 10 et sur la position angulaire de la plaque de
base 121 du plateau 12 support d'outillage, l'outil
n'est pas porté directement par cette plaque, mais est
monté (éventuellement également indirectement) sur un
porte-outil 15 lui-même mobile par rapport à elle.
Aussi, la plaque de base 121 du plateau support
12 présente une lumière 122 (fig. 5) de forme générale
rectangulaire dont la surface constitue la section d'un
espace prismatique droit à l'intérieur duquel se déplace
le porte-outil et plus particulièrement une plaque de
base 151 de celui-ci, présentant également la forme
générale d'un rectangle, de dimensions légèrement
inférieures à celles de la lumière, de telle sorte que
cette plaque de base du porte-outil puisse prendre une
position dans laquelle elle est insérée dans la lumière
122 en y étant approximativement centrée dans le même
plan que la plaque de base 121 du plateau support ; la
lumière rectangulaire 122 est orientée dans la plaque de
base du plateau support de telle sorte que l'une de ses
médianes (ici sa grande médiane) soit parallèle à l'axe
de pivotement du plateau support 12, et l'autre lui soit
orthogonale ; lorsque la plaque de base 151 du porte-outil
est insérée dans la lumière comme défini plus
haut, l'une des médianes de la plaque est
approximativement superposée à celle de la lumière qui
est orthogonale à l'axe de pivotement du plateau, et
l'autre peut être décalée plus nettement (quelques
millimètres) de celle de la lumière qui est parallèle à
cet axe de pivotement.
La plaque de base 151 du porte-outil 15 est
montée elle-même mobile en pivotement autour d'un axe
contenu dans un plan perpendiculaire à la plaque de base
du plateau support d'outillage et approximativement
médian par rapport à la lumière, au même niveau au-dessus
de la plaque de base du plateau support, que
l'axe de pivotement de celle-ci (axe de la broche 132)
auquel il est parallèle. En tant que moyens 16 pour
solidariser amoviblement la plaque de base 151 du porte-outil
à la plaque de base 121 du plateau de manière
pivotante, de part et d'autre de la lumière 122,
approximativement au milieu de la largeur de celle-ci,
sont fixés, parallèlement l'un à l'autre, deux paliers
161 dans les alésages respectifs et alignés desquels
sont ajustées deux broches 162 également ajustées dans
deux paliers respectifs 163 fixés à la plaque de base
151 du porte-outil, à proximité de ses petits côtés,
approximativement au milieu de ceux-ci. Les broches 162
ajustées chacune dans un palier 161 de la plaque du
plateau et dans un palier 163 de la plaque du porte-outil
sont d'une part libres en rotation dans le premier
et d'autre part fixées amoviblement au second ; à cette
fin, les broches 162 comportent une tête en forme de
bride adaptée à être appliquée contre le palier 163 de
la plaque porte-outil et à être fixée à lui par vis, de
telle sorte qu'une rotation des broches 162 entraíne
celle de ces paliers 163 et ainsi de la plaque 151 du
porte-outil 15. Les broches 162 sont actionnées en
rotation par des moyens d'actionnement 17 du type
bielle-manivelle à vérins 171 mécaniques et moteurs pas
à pas 172 ; plus précisément, la broche 162 est clavetée
dans un alésage d'une région d'extrémité d'une manivelle
173 dont la région d'extrémité opposée, en forme de
chape, comporte un alésage solidarisé au moyen d'un
pivot 174 à la région de l'extrémité libre de la tige du
vérin 171 agencée à la manière d'une bielle et insérée
dans la chape. L'extrémité libre du cylindre du vérin
171 est elle-même articulée à un support 175 par
l'intermédiaire d'un pivot 176 inséré dans un alésage
s'étendant dans une partie en forme de chape, de ce
support 175. La course longitudinale de la tige du vérin
est ici de l'ordre de 90 millimètres.
L'outil est lui-même actionné en hauteur par des
moyens d'actionnement en translation 18 comportant un ou
plusieurs vérins 181 mécaniques mus par des moteurs pas
à pas 182, ici deux vérins actionnés par des moteurs
disposés tête-bêche.
De la sorte, le plaque de base 151 et l'outil
peuvent tourner autour du rail par dessus celui-ci, dans
un plan perpendiculaire à la direction dans laquelle
s'étend la voie, sur un angle de 55 degrés dont 35
degrés du côté de -la face interne du rail et 20 degrés
du côté de sa face externe, et l'outil lui-même peut en
être approché ou éloigné, quelle que soit son
orientation par rapport à lui, par exemple par pas de 4
ou 5 micromètres.
La plaque de base 151 du porte-outil ou une
pièce solidaire de l'outil lui-même peuvent porter des
moyens de détection du rail (non représentés sur les
dessins), réglés pour détecter lorsque l'outil entre en
contact avec le rail ou arrive à proximité immédiate de
celui-ci ; ces moyens peuvent par exemple comporter un
bras s'étendant sous le porte-outil, portant par
l'intermédiaire d'un doigt articulé, une molette adaptée
à suivre le contour du rail lors de la progression de
l'outil sur la surface de celui-ci, le doigt articulé
étant associé à un microrupteur relié électriquement à
l'appareillage de commande de telle sorte que le
mouvement de l'outil soit commandé en fonction des
informations données par les moyens de détection du rail
ou de la proximité de celui-ci.
Lorsque l'installation doit être mise en oeuvre,
le module d'intervention M (chariot ou partie de
chariot), s'il n'est pas encore équipé de ses tiroirs 10
(avec ou sans leur plateau 112 support d'outillage), est
muni de ceux-ci par coulissement dans ses échancrures
latérales 7 ; toujours dans la même hypothèse, les
vérins d'actionnement en coulissement 111 sont
solidarisés au module et/ou aux tiroirs selon qu'ils
étaient initialement désolidarisés de ces deux éléments,
ou solidarisés à un seul d'entre eux. Puis, si les
plateaux 12 supports d'outillage n'étaient pas en place,
ils sont disposés dans les échancrures 106 des tiroirs,
et solidarisés d'une part aux broches de pivotement 132
et d'autre part aux pieds 145 de solidarisation du
plateau 12 aux vérins 141 d'actionnement en pivotement.
Les porte-outils 15 munis de leur outil sont
solidarisés au plateau 12 par l'intermédiaire des
broches 162 et des paliers 161, 163 fixes sur les
plaques de bases 121, 151 respectives de ces éléments.
Au moyen de l'appareillage de commande, les
plateaux 12 supports d'outillage sont basculés vers le
haut tant que le module d'intervention n'est pas à
l'endroit approprié pour effectuer l'intervention sur la
voie. Lorsque cet endroit est atteint, les vérins
d'actionnement en coulissement 111 et en pivotement 141
du plateau sont actionnés pour disposer l'outil à un
emplacement désiré. Il ne reste alors plus qu'à réaliser
l'approche de l'outil grâce aux moyens 18 d'actionnement
en translation de l'outil et/ou les moyens 17
d'actionnement en pivotement du porte-outil, et animer
si nécessaire l'outil lui-même du mouvement désiré
(mouvement de rotation par exemple, dans le cas d'un
fraisage ou d'un meulage). L'installation elle-même peut
être mise en mouvement le long de la voie. Si
l'intervention doit être interrompue ou simplement la
progression de l'installation sur la voie doit être
stoppée, il suffit d'alimenter les vérins 141
d'actionnement en pivotement du plateau 12, en ne
modifiant aucun autre réglage, pour faire basculer
celui-ci en position d'escamotage, et éviter le
creusement des rails à l'emplacement d'arrêt, le plateau
pouvant être remis en place exactement dans la même
position de "plaquage", et "en douceur", au moment et à
l'emplacement souhaités, au moyen de ces vérins 141,
grâce au fait que ceux-ci sont pneumatiques. En
particulier, dans certains cas, par exemple celui de la
rectification, le programme de l'ordinateur de
l'appareillage de commande peut commander un retour de
l'installation en un point quelconque, en vue d'une
répétition d'une opération dans la même zone, s'il est
détecté que le résultat obtenu n'est pas parfait.
Egalement, la vitesse d'avance de l'installation est
régulée en fonction de la vitesse de rotation des
abrasifs ou des outils ; de même, la pression exercée
sur les outils est contrôlée par les microprocesseurs
qui assurent la cohérence de toutes les fonctions.
Lorsqu'un outil de rectification est mis en oeuvre avec
le tiroir selon l'invention, dans l'installation mobile
appropriée, en association avec un dispositif de
contrôle de la planéité du rail suffisamment précis, on
peut atteindre une planéité de l'ordre de trois
centièmes de millimètres au mètre, sur la surface de la
bande de roulement.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à la
forme et au mode de réalisation ci-dessus décrits et
représentés, et on pourra en prévoir d'autres formes et
d'autres modes sans sortir de son cadre.
Notamment, le porte-outil doit être adapté à
l'opération à effectuer : décalaminage des rails,
rectification de leurs défauts de surface, effacement de
leur usure ondulatoire (par exemple au moyen de disques
abrasifs, de meules diamantées, d'outils au carbure ou
en acier rapide, d'outils diamants etc. entraínés par
des moteurs électriques, hydrauliques, thermiques,
turbine à air ou autre), aspiration de la voie,
nettoyage haute pression de celle-ci et des rails,
tirefonnage et détirefonnage des rails, boulonnage et
déboulonnage, mesure des défauts de surface,
auscultation aux ultrasons, rechargement, brossage,
bourrage, dépose de blochets béton et de traverses, pose
de traverses, ou encore rentaillage de celles-ci.
Egalement, le porte-outil peut être prévu pour porter
plusieurs outils, et le plateau support d'outillage peut
être prévu pour porter plusieurs porte-outils.
Par ailleurs, le fait que les plateaux support
d'outillage sont montés pivotant par rapport au châssis
du tiroir, autour d'un axe parallèle à la direction dans
laquelle s'étend la voie, peut être appliqué plus
particulièrement et avantageusement à l'effacement des
ondulations dues à l'usure ondulatoire des rails. En
effet, il est coutume de tenter d'effacer les
ondulations des rails au moyen d'un outil abrasif tel
qu'une meule progressant dans la direction dans laquelle
s'étend le rail et tournant à grande vitesse autour d'un
axe situé dans le plan longitudinal de symétrie du rail
et incliné, vers le haut, vers l'arrière par rapport à
la direction de progression de cet outil, cette meule
étant par ailleurs montée pivotante par rapport à un axe
perpendiculaire au plan de symétrie déjà mentionné ;
cependant, cette disposition n'est efficace qu'à
condition de parvenir à maítriser la pression de l'outil
sur le rail, faute de quoi l'outil a tendance à suivre
les ondulations. En revanche, si l'outil abrasif tel
qu'une meule est monté pivotant par rapport à un axe
parallèle au plan de symétrie du rail, et tourne à
grande vitesse autour d'un axe situé dans un plan
perpendiculaire à ce plan de symétrie, la meule est en
contact avec le rail sur plusieurs centimètres
simultanément, donc avec plusieurs sommets d'ondulations
simultanément, et ainsi les ondulations peuvent être
supprimées progressivement (en plusieurs passes) par
écrètage depuis leur sommet jusqu'à leur base ; comme,
selon l'invention, l'axe de pivotement du plateau par
rapport au châssis du tiroir est précisément parallèle
au plan de symétrie du rail, la condition recherchée est
ici réalisée, et, par la mise en oeuvre d'un porte-outil
(s) approprié, les ondulations peuvent
effectivement être supprimées.