EP0734477B1

EP0734477B1 - Procede et materiel pour la realisation d'un marquage routier

Info

Publication number: EP0734477B1
Application number: EP94902812A
Authority: EP
Inventors: Georges Mayadoux; Bernard Camus; Christian Jacob; Jacques Masson
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1992-06-17
Filing date: 1993-12-14
Publication date: 1997-07-30
Anticipated expiration: 2013-12-14
Also published as: FR2692608B1; DE69312746T2; DE69312746D1; FR2692608A1; EP0734477A1; ES2106499T3; WO1995016828A1

Abstract

Le procédé de marquage horizontal selon l'invention est destiné à la réalisation de signalisations sur une surface de réception telle qu'une voie routière. Ce procédé consiste: à déposer une sous-couche d'interface (2) sous forme liquide ou pâteuse sur la surface de réception (1) avant d'appliquer au moins un produit de signalisation (6, 13). La sous-couche d'interface (2) ne participe pas directement à la signalisation et elle est de nature compatible avec les matériaux entre lesquels elle est disposée pour assurer leur accrochage entre eux. Le marquage routier est constitué d'un voile de fluide (6) et/ou d'éléments (13) incrustés pour améliorer sa perception. Il est réalisable par temps humide et peut être utilisé en première application ou en repassage. Dans certaines de ces configurations, il est visible de nuit par temps de pluie et il peut être sonore.

Description

La présente invention a trait au domaine technique de la signalisation routière. Elle concerne plus particulièrement un procédé de marquage horizontal pour la réalisation de signalisations sur une surface de réception telle qu'une voie routière, ainsi que le matériel assurant la mise en oeuvre du procédé.
De façon classique, les bandes d'axes et de rives ainsi que les travaux spéciaux des voies routières sont réalisés par dépose d'un voile de fluide de marquage, constitué notamment de peinture ou de résine. Le fluide marquant est déposé au moyen de buses d'éjection associées à une réserve de produit et à des moyens de mise sous pression ou de transfert; le fluide est généralement déposé en une seule couche, directement sur le revêtement routier.
Ce procédé traditionnel ne peut être mis en oeuvre que lorsque les conditions atmosphériques sont satisfaisantes. Lorsque la surface de réception est mouillée, en cas de pluie notamment, le fluide n'a pas le temps de sécher et il ne tient pas sur la route. Selon les régions, cette limitation rend très aléatoires les possibilités d'utilisation du matériel; aucun planning cohérent de marquage routier ne peut être envisagé à l'avance, que ce soit en matière de première application ou de repassage de marquage.
Dans le domaine du repassage, pour les bandes d'axes et de rives, les normes actuelles imposent de repasser sur le marquage existant avec une précision de l'ordre de plus ou moins 5 mm en longueur et de 2 mm en largeur. Il en résulte des vitesses d'application de marquage pour le repassage, très nettement inférieures à celles des travaux de première application, entraînant un coût supérieur, une gêne accrue pour les usagers et des risques plus grands pour les applicateurs.
Dans le cadre général des techniques de marquage routier, il est également connu de déposer une sous-couche d'interface sur le sol, destinée à servir de moyen d'accrochage de bandes de matière plastique, soit préfabriquées (voir le document US-A-4 082 587), soit réalisées sur le site (voir le document GB-A-1 439 493). La nature même des matériaux mis en oeuvre nécessite l'utilisation de moyens techniques complexes et permet difficilement une utilisation du procédé par tous les temps, notamment par temps de pluie.
D'autre part, il est connu de marquer des surfaces routières au moyen d'éléments réfléchissants ou rétroréfléchissants, en vue d'améliorer la visibilité notamment nocturne des signalisations. La fixation de ces éléments n'est cependant pas facile à réaliser ; les techniques traditionnelles utilisées sont relativement complexes et la tenue des éléments n'est pas satisfaisante.
En outre, la visibilité est très réduite lorsque la chaussée est recouverte d'une couche d'eau de pluie, car cette couche constitue un miroir qui réduit la perception du marquage.
L'invention a pour but de proposer un procédé et un matériel pour sa mise en oeuvre, qui puissent remédier à ces différents inconvénients.
Un des buts de l'invention est en particulier de proposer un procédé de marquage qui puisse être utilisé dans le domaine de la réfection du traçage des bandes d'axes ou de rives routières, par exemple, sans avoir à se soucier des précisions exigées par les normes.
Le procédé de marquage horizontal proposé consiste à déposer sur une surface de réception telle qu'une voie routière par exemple, une sous-couche d'interface du type liant hydrocarboné, puis à appliquer sur cette sous-couche d'interface au moins un voile de fluide de marquage du type peinture. La sous-couche d'interface se présente sous une forme liquide ou pâteuse ; elle est neutre, c'est-à-dire qu'elle ne participe pas directement à la signalisation et elle est compatible avec les matériaux entre lesquels elle est disposée pour assurer un accrochage durable entre eux.
La sous-couche d'interface est constituée d'un liant hydrocarboné ou un de ses dérivés. Dans des cas particuliers, et selon le résultat que l'on désire obtenir, ou les conditions d'application, il pourra s'agir d'un produit dont l'application sur une surface de réception est peu sensible à l'humidité, dont l'aspect forme contraste avec un fluide de marquage ou ayant un pouvoir d'adhésivité sur des éléments d'incrustation.
En outre, selon d'autres dispositions de l'invention, il est prévu d'éliminer l'humidité ou de nettoyer la surface de réception par un balayage à l'air sous pression avant le dépôt de la sous-couche d'interface. Il est également possible d'accélérer le durcissement de la sous-couche, avant ou après l'application du ou des voile(s) de fluide de marquage.
Dans le cadre d'une réfection du traçage, la sous-couche d'interface permet d'effacer le marquage existant et on peut alors traiter le revêtement routier comme s'il s'agissait d'un marquage neuf, à une vitesse plus rapide que s'il s'agissait d'un repassage de précision.
Un autre but de l'invention est de proposer un procédé de marquage horizontal pour voie routière par exemple, au moyen d'un fluide de marquage, qui puisse être utilisé par temps humide.
Le procédé consiste alors à éliminer l'humidité de la surface de réception, au moyen par exemple d'un balayage à l'air sous pression, avant le dépôt de la sous-couche d'interface, à appliquer ensuite une sous-couche compatible avec un support légèrement humide ou mouillé et à protéger cette sous-couche des intempéries avant le dépôt du fluide de marquage, et juste après.
Cette caractéristique assure la dépose du fluide de marquage sur un support sec ou en cours de séchage, qui lui assure une tenue correcte. Le fluide de marquage a la possibilité de sécher avant d'être soumis à l'ambiance humide.
Pour améliorer le contraste, il peut être avantageux d'appliquer le fluide de marquage sur une partie seulement de la largeur de la sous-couche d'interface.
Un autre but de l'invention est de proposer un procédé qui permet la réalisation d'un marquage routier dont la perception nocturne et par temps de pluie est améliorée.
Selon une disposition de l'invention, le procédé consiste à appliquer, après la sous-couche d'interface, un fluide de marquage constitué de peinture mélangée à des microbilles de verre.
Selon une autre disposition de l'invention, le procédé consiste, en association avec l'opération d'application du fluide de marquage, ou isolément, à incruster des éléments de marquage en forme de billes de verre, d'agglomérats de produit rétroréfléchissant ou de granulats de pierre naturelle (diamètre de l'ordre de 1 à 14 mm) dans la sous-couche d'interface et ceci avant le durcissement de cette dernière. Cette incrustation peut par exemple être réalisée par propulsion vers le sol pour provoquer l'enfoncement partiel des éléments de marquage dans la sous-couche d'interface.
Ces billes et/ou microbilles de verre ou marques rétroréfléchissantes assurent la réflexion de la lumière dans le sens d'émission et elles améliorent la délimitation du marquage de nuit et sous la pluie. De plus, les billes ou les marques rétroréfléchissantes ont une taille suffisamment importante pour déborder de la couche aqueuse, par temps de pluie, et leur zone supérieure peut jouer complètement son rôle réflecteur pour assurer la visibilité des marques.
En outre, l'incrustation de billes de verre, d'agglomérats de produit rétroréfléchissant ou de granulats de pierre naturelle, ou un mélange de ces différents composés, permet d'obtenir une surface rugueuse, très résistante et peu glissante qui participe au marquage en améliorant sa sensibilité lorsque l'on roule dessus (présence de vibrations et augmentation du bruit).
Après l'application du fluide de marquage et/ou après la dépose des éléments d'incrustation, il est possible d'appliquer un second voile de fluide de marquage, par exemple chargé en microbilles. De plus, selon une autre disposition, le procédé prévoit un saupoudrage de microbilles de verre, à la suite de l'application du fluide de marquage.
L'invention concerne également le matériel de marquage horizontal pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Ce matériel comporte des moyens de dépose d'une sous-couche d'interface en forme de liant hydrocarboné, associés à des moyens d'application d'au moins un produit de signalisation en forme de fluide de marquage, type peinture.
Pour la sous-couche d'interface, ces moyens de dépose sont en forme de buses d'éjection, associées à une réserve de produit et à des moyens de mise sous pression ou de transfert. Le produit de signalisation en forme de fluide de marquage est également conditionné dans une réserve et il est déposé d'une façon analogue au moyen de buses d'éjection.
Selon d'autres dispositions, et en fonction des interventions retenues pour le procédé, ce matériel comporte également des moyens d'injection de microbilles de verre dans le voile de fluide de marquage en cours de dépose et des moyens de saupoudrage de microbilles de verre sur le voile de fluide de marquage déposé, associés à des réserves de produit et à des moyens de mise sous pression ou de transfert.
Si on utilise des billes de verre, des marques rétroréfléchissantes ou des granulats de pierre naturelle, à titre de produit de signalisation, en association ou non avec un fluide de marquage, le matériel comporte des moyens de dépose et d'enfoncement partiel de ces éléments dans la sous-couche d'interface, associés à des réserves de produit et à des moyens de transfert.
Ce matériel particulier peut avantageusement être constitué d'une réserve d'éléments d'incrustation, de moyens qui assurent le prélèvement unitaire de ces éléments dans la réserve et de moyens de guidage des éléments prélevés jusqu'à un système de propulsion vers le sol.
Le-système de propulsion vers le sol est de préférence constitué d'une goulotte sensiblement verticale comportant une butée de retenue de l'élément d'incrustation. Cette goulotte est associée à des moyens d'injection d'air sous pression qui assurent la propulsion de l'élément vers le sol après passage en force de la butée, laquelle consiste en un étranglement élastique, réglable, en forme de lame de ressort. Les moyens d'injection d'air sous pression sont avantageusement asservis à un détecteur de présence d'un élément d'incrustation au niveau de la butée.
Selon une autre disposition de l'invention, le matériel comporte une rampe de goulotte, disposée perpendiculairement à la direction d'avancement, pour la dépose de rangées d'éléments d'incrustation sur la sous-couche d'interface. Le fonctionnement de chaque goulotte est avantageusement géré individuellement.
Mais l'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante d'un mode de réalisation particulier donné à titre d'exemple et représenté sur les dessins annexés, dans lesquels :

la figure 1 représente de façon schématique les différentes étapes possibles du procédé selon l'invention pour la réalisation d'un marquage horizontal ;
la figure 2 est une vue en coupe, de côté, montrant le matériel de propulsion des éléments d'incrustation dans la sous-couche d'interface ;
la figure 3 montre une rampe de goulottes, de face, permettant la dépose de rangées d'éléments d'incrustation.

Le procédé de marquage horizontal d'une voie routière 1 peut être adapté pour la réalisation des bandes continues ou discontinues d'axes ou de rives et également pour les travaux spéciaux de plus grande largeur. Il peut être mis en oeuvre par plusieurs unités successives indépendantes mais les différents moyens décrits sont de préférence regroupés sur la même unité, pour des problèmes de commodité, et, dans certains cas, de nécessité technique, tel qu'on le verra plus loin.
La présente invention consiste, dans un premier temps, à déposer une sous-couche d'interface 2 sur la surface de réception 1. Cette dépose peut être précédée d'un balayage d'air sous pression 3 obtenu au moyen de buses 4 adaptées. Ce balayage est destiné à éliminer les poussières et l'humidité éventuelle pour obtenir un meilleur accrochage de la sous-couche sur la surface de réception. La sous-couche 2 est réalisée en un matériau compatible avec la surface réceptrice pour obtenir une solidarisation efficace et durable. Elle est déposée au moyen d'une ou de plusieurs buses 5 à commande électro-pneumatique, par exemple, associées à une réserve de produit et à des moyens de mise sous pression, non représentés. Les buses 5 sont adaptées pour former une couche ayant une largeur de l'ordre 10 à 20 cm et une épaisseur de préférence comprise entre 2/10ème de mm et 3 mm ; cette épaisseur est essentiellement fonction de la nature des étapes ultérieures.
La sous-couche 2 est de préférence constituée d'un produit neutre, dont la couleur se rapproche de la surface de réception pour ne pas participer directement à la signalisation proprement dite. Il est également choisi pour obtenir un contraste correct avec le produit de marquage déposé ultérieurement, selon les normes en vigueur.
Tout type de produit susceptible d'être déposé sous forme liquide ou pâteuse, à chaud ou à froid, et apte à durcir par la suite, peut convenir. Ils sont choisis en fonction des objectifs de qualité à atteindre et, dans certains cas, en fonction du pays ou de la région où ils sont utilisés. A titre indicatif les liants hydrocarbonés (bitume, goudron ...) ou leurs dérivés conviennent particulièrement bien.
Juste après la dépose de la sous-couche 2, le procédé prévoit d'appliquer un produit de signalisation, qui peut consister soit en un ou plusieurs voiles de fluide de marquage, associés éventuellement à des éléments noyés ou incrustés destinés à améliorer la perception et/ou la sensibilité du marquage, soit simplement en des éléments d'incrustation implantés dans la sous-couche pour améliorer la visibilité et la sensibilité nocturne ou par temps de pluie.
Le produit de signalisation peut consister en un voile 6 de fluide de marquage, en forme de peinture par exemple. Cette peinture a une couleur fonction des objectifs et des normes en vigueur. Elle est déposée au moyen d'une buse 7 adaptée, associée à une réserve et à des moyens de mise sous pression ou de transfert, non représentés.
Les deux matériaux 2 et 6 sont compatibles pour obtenir une solidarisation efficace et durable.
Selon une disposition avantageuse, et si cela s'avère nécessaire, on accélère le durcissement de la sous-couche 2 avant la dépose de peinture 6 au moyen d'un dispositif 8 d'injection de gaz (air par exemple).
La largeur du voile de fluide de marquage 6 est généralement de l'ordre de 10 à 15 cm. Elle peut être plus importante dans certains cas particuliers (autoroutes, marquage d'arrêts ...), selon les normes en vigueur. En matière de réfection de marquages routiers, cette largeur est avantageusement inférieure à celle de la sous-couche d'interface 2 pour améliorer le contraste et assurer une meilleure lisibilité de la signalisation.
Pour améliorer la visibilité de nuit et par temps de pluie, on peut prévoir des moyens 9 d'injection de microbilles de verre dans le voile de peinture 6 ou dans un voile 10 déposé juste après pour former une seconde couche.
Ces microbilles peuvent avoir un diamètre de l'ordre de 100 à 400 microns ; elles sont propulsées dans le voile de peinture 6, 10 en cours de dépose, grâce à des moyens de pressurisation de leur réserve de stockage ou par un pistolet d'air comprimé positionné à l'extrémité d'une rampe sur laquelle les microbilles se déplacent par simple gravité.
Après la dépose du ou des voiles 6, 10 de peinture, et avant séchage complet de ce dernier, on peut également prévoir un saupoudrage de microbilles 11 ayant un diamètre de l'ordre de 125 à 630 microns, ou éventuellement plus. Ce saupoudrage est de préférence réalisé sur toute la largeur du voile de marquage 6, 10, à partir d'une réserve pressurisée.
Le procédé selon l'invention permet de préparer la surface de réception pour la dépose d'un fluide de marquage. En effet, si on prévoit de protéger la sous-couche 2 des intempéries avant la dépose du fluide de marquage, et c'est le cas notamment si les différents moyens exposés sont regroupés sur un même matériel de traitement, il est possible de travailler par tous les temps, même sous la pluie.
D'autre part, en matière de réfection des marquages, la dépose de la sous-couche d'interface 2 permet "d'effacer" la signalétique d'origine. La dépose ultérieure du voile 6 de peinture s'effectue comme un nouveau marquage et il n'est aucunement nécessaire de prendre en compte le marquage antérieur. Ce dernier sert de guidage approximatif au matériel pour l'alignement du nouveau marquage.
Juste après la dépose de la sous-couche 2, en association ou non avec un voile de fluide de marquage 6, 10, il est possible de prévoir des moyens 12 de dépose d'éléments de marquage 13 qui vont permettre d'améliorer la sécurité des usagers en assurant une lisibilité visuelle et/ou sonore et/ou vibratoire, par tous les temps, de jour comme de nuit.
Ces éléments de marquage peuvent consister en des billes de verre, des agglomérats de produits rétroréfléchissants, des granulats de pierre naturelle ou en un mélange de ces différents composés. Ces éléments 13 ont un diamètre compris entre 1 et 14 mm ; ils peuvent être déposés par rangées sur toute la largeur de la sous-couche 2 et enfoncés partiellement, de préférence au moins jusqu'à la moitié de leur diamètre, pour assurer un positionnement durable. Cette dépose est réalisée par incrustation, de préférence lorsque la sous-couche 2 est encore molle et tiède, à une température de l'ordre de 50°C par exemple. Ceci permet d'accélérer le temps d'incrustation de ces éléments. Leur enfoncement dans la sous-couche 2 peut être réalisé par un moyen de pression disposé en aval ou par une dépose à grande vitesse en association, par exemple, avec des moyens d'injection sous pression détaillés sur les figures 2 et 3.
Ces moyens de dépose 12 comportent une réserve 14 contenant les éléments 13, en vrac. Un vérin double effet 15, disposé sous la réserve 14 assure le mouvement en va-et-vient d'un support 16. Ce support 16 a une forme adaptée pour assurer le prélèvement d'un élément 13 et sa remontée du fond de la réserve 14 jusqu'à un orifice 17 dans lequel il va tomber. L'orifice 17 guide l'élément 13 prélevé vers un injecteur 18 en forme de goulotte verticale, munie dans sa partie supérieure, d'une butée de blocage 19. La butée 19 est en forme de lame de ressort élastique dont la pression est réglable. Elle assure la présence d'un étranglement sur la hauteur de la goulotte 18 pour positionner et bloquer un élément de marquage 13 unique. Face à la butée de blocage 19, on remarque un détecteur 20 destiné à informer de la présence d'un élément d'incrustation 13. Lorsque cette présence est détectée, le cycle du vérin 15 est stoppé et une tige 21 commandée par un électro-aimant 22 obture l'orifice d'accès 17. Un jet d'air comprimé dirigé par une buse 23 pousse l'élément 13 avec force pour passer la butée 19 et réaliser sa propulsion vers le sol. L'enfoncement de cet élément 13 dans la sous-couche 2 est réglable par la pression de l'air comprimé.
Tel qu'on l'a représenté sur la figure 3, une pluralité d'injecteurs 18 peuvent être alignés transversalement à la direction d'avancement du véhicule porteur. Cette juxtaposition d'injecteurs permet de réaliser des rangées d'éléments 13 incrustés dans la sous-couche 2. Le fonctionnement des différents injecteurs est géré individuellement par microprocesseur. On peut ainsi programmer le nombre d'éléments dans la rangée ou même effectuer des combinaisons afin de réaliser des motifs par exemple.
Si un tel dispositif 12 est utilisé sans association avec un voile de fluide de marquage, il est tout de même possible de prévoir une opération de séchage ultérieur par les moyens 8 d'injection d'air sous pression pour accélérer la prise des éléments d'incrustation 13 et/ou une opération de saupoudrage de microbilles 11.
Si un tel dispositif 12 est utilisé en association avec la dépose d'un voile de fluide de marquage, l'incrustation des éléments 13 s'effectuera entre la dépose de la sous-couche 2 et celle du voile, ou juste après ce dernier.
Le procédé selon l'invention est remarquable notamment par le fait qu'il permet la réalisation d'un marquage réalisable et visible par temps humide, applicable en première application et en repassage.
Les signes de référence insérés après les caractéristiques techniques mentionnées dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières et n'en limitent aucunement la portée.

Claims

Procédé de marquage horizontal pour la réalisation de signalisations sur une surface de réception telle qu'une voie routière par exemple, lequel procédé consiste à déposer sur la surface de réception une sous-couche d'interface sous forme liquide ou pâteuse, avant d'appliquer au moins un produit de signalisation, laquelle sous-couche d'interface est de nature compatible avec les matériaux entre lesquels elle est déposée pour assurer leur accrochage entre eux, caractérisé en ce qu'il consiste:
- à déposer sur la surface de réception (1) une sous-couche d'interface (2) du type liant hydrocarboné, ladite sous-couche (2) ne participant pas directement à la signalisation, puis

- à appliquer sur ladite sous-couche (2) au moins un voile de fluide de marquage (6, 10) du type peinture.
Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à balayer la surface de réception (1) par de l'air sous pression (3) avant le dépôt de la sous-couche d'interface (2).
Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il consiste à accélérer le durcissement de la sous-couche (2) avant ou après l'application du ou des voile(s) de fluide de marquage (6, 10).
Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il consiste à protéger la sous-couche (2) des intempéries, notamment avant le dépôt du ou des voile(s) de fluide de marquage (6, 10) et juste après.
Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il consiste à appliquer le ou les voile(s) de fluide de marquage (6, 10) sur une partie seulement de la largeur de la sous-couche (2).
Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il consiste à injecter des microbilles de verre dans le ou les voile(s) de fluide de marquage (6, 10) en cours de dépose.
Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il consiste à saupoudrer des microbilles de verre (11) après l'application du fluide de marquage (6, 10).
Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il consiste à incruster des éléments de marquage (13) dans la sous-couche d'interface (2) avant durcissement de cette dernière.
Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que les éléments de marquage (13) consistent en des billes de verre, des agglomérats de produits rétroréfléchissants, des granulats de pierre naturelle ou en un mélange de ces différents composés.
Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que l'incrustation des éléments de marquage (13) consiste à les propulser sur la sous-couche d'interface (2) pour provoquer leur enfoncement partiel dans ladite sous-couche (2).
Matériel de marquage horizontal pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, comprenant des moyens de dépose d'une sous-couche d'interface sur la surface de réception, et des moyens d'application d'au moins un produit de signalisation sur ladite sous-couche d'interface, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de dépose d'une sous-couche d'interface (2) du type liant hydrocarboné, associés à des moyens d'application d'au moins un voile de fluide de marquage (6, 10) en forme de buse d'éjection (7) associée à des réserves de produits et à des moyens de mise sous pression ou de transfert.
Matériel selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (12) de dépose et d'enfoncement partiel d'éléments d'incrustation (13) dans la sous-couche d'interface (2).
Matériel selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il comporte une réserve (14) d'éléments de marquage (13), des moyens (15, 16) qui assurent le prélèvement unitaire desdits éléments (13) dans la réserve (14) et des moyens de guidage (17) des éléments (13) prélevés jusqu'à un système (18, 19, 23) de propulsion vers le sol.
Matériel selon la revendication 13, caractérisé en ce que le système de propulsion est constitué d'une goulotte (18) sensiblement verticale munie d'une butée de blocage (19) de l'élément d'incrustation (13), laquelle goulotte (18) est associée à des moyens (23) d'injection d'air sous pression qui assurent la propulsion de l'élément (13) vers le sol, après passage en force de la butée (19).
Matériel selon la revendication 14, caractérisé en ce que la butée (19) de la goulotte de propulsion (18) consiste en un étranglement élastique, réglable, en forme de lame de ressort.
Matériel selon l'une quelconque des revendications 14 ou 15, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (23) d'injection d'air sous pression, asservis à un détecteur (20) de présence d'un élément d'incrustation (13) sur la butée (19).
Matériel selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte une rampe de goulotte (18), disposée perpendiculairement à la direction d'avancement pour la dépose de rangées d'éléments d'incrustation (13), le fonctionnement de chaque goulotte (18) étant géré individuellement.