EP0367815B1

EP0367815B1 - Dispositif de separation de freinage aerodynamique d'un corps

Info

Publication number: EP0367815B1
Application number: EP89905121A
Authority: EP
Inventors: Jean-Pierre Pineau; Jean-Pierre Frehaut; Philippe Kerdraon
Original assignee: Thomson Brandt Armements SA
Current assignee: Thomson Brandt Armements SA
Priority date: 1988-04-12
Filing date: 1989-04-11
Publication date: 1993-02-10
Anticipated expiration: 2009-04-11
Also published as: FR2629908A1; WO1989009919A1; HK44095A; US5054400A; EP0367815A1; FR2629908B1; US5140909A

Abstract

L'invention concerne un dispositif aérodynamique d'un corps (1) notamment applicable sur la partie arrière d'un projectile permettant l'éloignement de celle-ci par rapport aux charges utiles (3) contenues à l'intérieur du projectile. Ce dispositif économique et de volume réduit produit ses effets sur un corps (1) muni d'une certaine vitesse de rotation. La fixation des lamelles (4) sur ce corps est réalisée de différentes façons, de manière à obtenir un minimum d'encombrement et permettre aux lamelles (4), grâce à un système de butée (7, 8), de jouer pleinement leur rôle. En effet, les lamelles (4), après le déverrouillage du système les maintenant le long du corps, sont soumises à la force centrifuge ainsi qu'aux effets de la vitesse du corps (1) et, en se déployant, elles augmentent la traînée aérodynamique du corps remplissant leur fonction de freinage. Application à tous les corps notamment les projectiles, par exemple les vecteurs auto-propulsés animés d'un mouvement de rotation.

Description

L'invention concerne un dispositif de freinage aérodynamique d'un corps, ce freinage étant applicable notamment à la séparation de corps initialement liés par exemple la partie arrière et la partie avant d'un projectile ou la séparation de corps ou de sous-munitions initialement contenue dans le projectile.
L'application principale de ce dispositif peut être réalisée sur un projectile en rotation sur lui-même contenant des charges utiles et dont la libération s'effectue par la séparation de la partie avant et de la partie arrière, maintenue en contact notamment par un système de goupille, grâce à l'action de gaz de propulsion situés à l'avant du projectile ; cette dernière ayant eu lieu, la partie arrière du projectile a tendance à rester dans le voisinage de la charge utile et risque ainsi de provoquer des gênes lors des séquences ultérieures : possibilité de percutions avec la charge utile la précédant... Pour éviter ce phénomène, il est nécessaire d'augmenter la traînée aérodynamique de la partie arrière du projectile.
Un dispositif réalisant un freinage d'une partie arrière initialement fixée à une partie avant d'une fusée est décrit dans le brevet US -A- 4.648.321. Ce brevet décrit un dispositif pour séparer la charge utile 16 d'une fusée 10, de la section moteur 12. Cette séparation est réalisée au moyen d'une section spéciale 14. Pour la présente invention on s'intéressera plus particulièrement au dispositif de freinage aérodynamique que comporte cette section. Ce dispositif est constitué par une surface déployable 50 logée dans une partie interne 30 de la section. Cette surface 50 est capable de deux positions, une première lorsque la section 14 fait corps avec le reste de la fusée et une seconde déployées radialement vers l'extérieur de façon à former un aérofrein après séparation.
Le passage de l'une à l'autre de ces positions est assurée par un ressort qui agit après retrait pyrotechnique d'un verrou de maintien.
La surface 50 a une forme telle que dans la première position sa surface extérieure contribue à la continuité de la surface extérieure du corps assemblé de la fusée. A cette fin cette surface peut se définir comme une partie de surface engendrée par une génératrice parallèle à l'axe de la fusée. Un tel dispositif de par sa complexité est nécessairement cher, aussi n'est-il justifié de l'employer que sur des ensembles coûteux, par exemple des fusées. Dans de tels ensembles le fonctionnement de chaque partie doit être vérifié par des essais préalables reproduisant si possible les conditions du vol. Ce souci ne concerne pas des projectiles qui par nature sont destinés à être fabriqués en grand nombre.
La présente invention est quant à elle essentiellement applicable à des projectiles pour lesquels un compromis doit être trouvé entre la fiabilité et le prix.
L'un des buts de l'invention est donc de réaliser un dispositif économique assurant le freinage aérodynamique d'un premier corps que l'on désire séparer d'un second corps avec lequel le premier corps était initialement assemblé pour former un corps assemblé. Un autre but de l'invention est de conformer ce dispositif de telle sorte que son encombrement n'apporte qu'un minimum de réduction du volume disponible dans la partie interne des premiers et seconds corps assemblées de façon à ne pas diminuer le volume de la charge utile.
L'invention est donc relative à un dispositif de freinage d'un élément d'un projectile ayant un axe longitudinal 00′ et destiné à être animé d'un mouvement de rotation, le projectile comportant une partie avant et une partie arrière ayant chacune un corps, un assemblage des deux corps formant un corps du projectile, la surface périphérique extérieure du corps du projectile délimitant une partie interne et une partie externe, les parties avant et arrière étant séparables l'une de l'autre, la partie arrière comportant des moyens de freinage capables de deux positions, une première lorsque les parties avant et arrière sont assemblées et une seconde lorsque ces parties sont séparées, les moyens de freinage étant constitués par des surfaces qui dans la première position sont logées dans la partie interne au corps du projectile et qui dans la seconde position sont au moins partiellement déployées à l'extérieur du corps de la partie arrière, caractérisé en ce que les surfaces sont constituées par des lamelles en un matériau capable de déformation plastique fixées par l'une de leurs extrémités à la périphérie du corps de la partie arrière, le passage de la première à la seconde position étant obtenu après séparation de la partie avant et de la partie arrière sous l'effet des forces centrifuges.
L'invention et ses caractéristiques seront mieux comprises à la lecture de la description d'un exemple particulier d'application qui va suivre et des figures qui représentent :

Fig.1, une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile avant la phase de séparation selon l'invention
Fig.2, une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile pendant la phase de séparation selon l'invention ;
Fig.3, une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile après la phase de séparation selon l'invention ;
Fig.4, une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile avant la phase de séparation selon un autre mode de réalisation que celui de l'invention ;
Fig.5, une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile après la phase de séparation selon le dispositif de la figure 4 ;
Fig.6, une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile après la phase de séparation suivant un autre mode de réalisation ;
Fig.7, un schéma du déploiement des lamelles selon l'invention.
Fig.8, un schéma d'application du dispositif sur un corps selon l'invention.
Fig.9, un système de maintien de sous-munitions à l'intérieur d'un projectile, avant et après le largage ;
Fig.10, un schéma d'un système de retardement à l'ouverture des lamelles fixées sur une sous-munition selon l'invention.

La figure 1 représente une coupe transversale de la partie arrière d'un projectile avant la phase de séparation. Ce projectile est muni d'un dispositif de freinage selon l'invention. Le projectile comporte une partie arrière 1, une partie avant 2, une charge utile 3, un tube coulissant 5 sur lequel sont fixées des lamelles 4 et une pièce de support 6. La partie arrière 1 du projectile s'encastre, par exemple, dans la partie avant 2 de celui-ci dans le décrochement 9 représenté sur cette figure. Les deux parties 1 et 2 sont maintenues au contact l'une de l'autre grâce à des goupilles 12 ; c'est à cet endroit que s'effectue la séparation de la partie avant 2 du projectile avec la partie arrière 1. Cette séparation est initialisée, par exemple, grâce à l'impulsion provoquée par un générateur de gaz situé dans la partie avant 2 du projectile et non représenté sur la figure provoquant la cassure de la goupille 12 libérant ainsi les deux parties avant et arrière du projectile ainsi que les charges utiles contenues à l'intérieur de ce dernier. Pour permettre l'insertion des lamelles 4 à l'intérieur de la structure du projectile, un accroissement 10 des jeux entre la charge utile 3 et le projectile 2 a été réalisé. Ces lamelles 4 sont disposées côte à côte à l'intérieur du projectile formant ainsi un tube pouvant coulisser ; elles sont aussi fixées à l'une de leur extrémité à un tube 5 sur lequel est placé une pièce de support 6 ; la forme de cette dernière est déterminée, par exemple, pour inclure des bossages servant à soutenir le fond de la charge utile 3 ; elle est réalisée, par exemple, en tôle emboutie et son épaisseur est déterminée, par exemple, en fonction de la résistance des matériaux pour éviter toutes déformations. A chacune de ses extrémités, la pièce de support 6 est munie, par exemple, d'un ou plusieurs ergots 7 qui viennent, lors de l'éjection, s'arc-bouter sur un épaulement 8 faisant partie intégrante de la structure arrière 1 du projectile et permettant aux lamelles 4 de jouer pleinement leur rôle ; ces ergots 7 sont réalisés, par exemple, de telle sorte qu'ils s'effacent élastiquement lors de l'intégration dans le projectile lorsqu'ils passent au droit de l'épaulement 8 ; ils peuvent également être fixés, par exemple, sur les lamelles (4) ou sur le tube (5) en conservant leur fonction.
La figure 2 représente une coupe transversale de la partie arrière 1 du projectile pendant la phase de séparation. En effet, lorsque le projectile a quitté son tube de lancement, il est animé d'un mouvement de rotation autour de l'axe OO′. La séparation de la structure avant 2 du projectile et de sa partie arrière 1 provoque la libération des charges utiles contenues à l'intérieur du projectile. La partie avant 2 du projectile se trouve propulser vers l'avant au moyen de gaz propulsifs ; ces derniers exercent une force sur l'arrière du projectile facilitant, par exemple, la séparation des deux parties 1 et 2 du projectile. Au fur et à mesure de l'écartement, les lamelles 4 sont soumises à la force centrifuge du fait de la rotation du projectile. Elles exercent ainsi un effort qui provoque un début de séparation entre la partie arrière 1 et la charge utile 3. Ce phénomène est obtenu par le coulissement de l'ensemble 4, 5, 6 sur la partie arrière 1 du projectile. On permet ainsi d'obtenir une longueur de déploiement plus importante que celle permise par l'emplacement entre la partie arrière 1 et la charge utile 3. Le coulissement de cet ensemble 4, 5, 6 s'effectue jusqu'à la butée 8 de la partie arrière 1 où les ergots 7 de la pièce de support 6 viennent verrouiller l'ensemble 4, 5, 6.
La figure 3 représente une coupe transversale de la partie arrière du projectile après la phase de séparation. Le dispositif selon l'invention étant venu se mettre en butée contre les encoches prévues à cet effet, les lamelles 4 sont soumises à la force centrifuge car le projectile a été mis en rotation dans sa phase de lancement ; elles se déploient en éventail, par flexion, comme le montre la figure 3, la vitesse du projectile venant produire également des effets sur ces dernières. Les effets conjugués des efforts aérodynamiques dus à la vitesse du projectile et des forces centrifuges, sur ces lamelles 4, les positionnent suivant, par exemple, un angle η; cet angle η, une fois atteint, varie peu ou pas, ceci, grâce à la structure des lamelles réalisées, par exemple, dans un matériau métalllque ou plastique assurant une déformation plastique c'est-à-dire une déformation qui est conservée après l'action des effets conjugués sur les lamelles. Ce principe permet d'augmenter considérablement la traînée aérodynamique de la partie arrière 1 du projectile.
La figure 4 représente une fixation des lamelles 4 suivant un autre mode de réalisation avant la phase de séparation de la partie avant 2 du projectile et de sa partie arrière 1. Les lamelles 4 sont disposées côte à côte à l'intérieur du projectile ; elles se logent entre la partie arrière de la charge utile 3 et la partie arrière du projectile 1 ; elles sont fixées à l'une de leur extrémité 12, par exemple, par un système de fixation fixe, par exemple, on peut utiliser des rivets 13 qui traversent les lamelles 4 et viennent s'appliquer sur la partie arrière 1 du projectile.
La figure 5 représente le système de fixation, préalablement décrit selon la figure 4, après la séparation de la partie avant 1 du projectile et de sa partie arrière 2. Des lamelles 4 fixées sur la partie arrière 1, lors de l'éjection de la partie avant 2 du projectile, se déploient et prennent la position représentée à la figure 5. L'extrémité 14 non fixée des lamelles 4 vient en appui sur le décrochement 9 de la partie arrière 1 ; c'est à ce moment que les lamelles 4 commencent à jouer, d'une part, leur rôle de séparation grâce à l'action des forces d'auto-rotation sur les lamelles qui entraîne la création d'une force de poussée sur la partie avant 1 facilitant ainsi la séparation de la partie avant 1 et de la partie arrière 2, et d'autre part, leur rôle de freinage permettant ainsi l'éloignement de la charge utile 3 contenue à l'intérieur du projectile par rapport à sa partie arrière 1.
La figure 6 représente une fixation des lamelles 4 suivant un autre mode de réalisation après la phase de séparation de la partie avant 2 du projectile de sa partie arrière 1. Les lamelles 4 ont la même disposition que dans la description précédente ; la différence réside dans le système de fixation ; elles sont fixées, par exemple, à un système de fixation mobile, par exemple, une fixation coulissante axialement qui peut être réalisée, par exemple, par un ressort spirale 15 dont la grande spire 16 est fixée à la partie arrière 1 du projectile, par exemple, par des plots 17 ; la spire centrale 18 est fixée aux lamelles 4, par exemple, par une plaque 19 munie de deux rivets 20. Lors de l'éjection de la partie avant 1 du projectile, la spire centrale 18, qui superposait la grande spire 16, se déplace longitudinalement suivant la direction OO′ et, se stabilise dans la position représentée sur cette figure 6 de manière à ce qu'une partie 21 des lamelles 4 se trouve dans un plan perpendiculaire à la spire centrale 18 ainsi qu'à la direction OO′. Les lamelles 4 remplissent ensuite la fonction qui a été décrite précédemment.
La figure 7 représente le déploiement des lamelles 4 selon l'invention. Ces lamelles 4 sont disposées soit en une couche, ce qui, dans ce cas, provoque un déploiement en éventail de ces dernières comme le montre les lamelles 4 en traits pleins de la figure 7, soit en plusieurs couches, ce qui permet d'obtenir un déploiement en couronne continu. Dans l'exemple représenté à la figure 7, deux couches de lamelles ont été utilisées : la première étant dessinée en traits pleins 4, l'autre 11 en traits pointillés. Les deux jeux de lamelles formant chacune un tube à l'état de repos à l'intérieur du projectile sont décalés d'un certain angle afin d'obtenir une surface de freinage la plus importante possible ; cette dernière est obtenue lorsque les espaces 11 entre les lamelles 4 de la première épaisseur sont recouverts par les lamelles 10 de la deuxième épaisseur. La mise en forme de ces lamelles est donnée par le mouvement de rotation du projectile acquis au lancement. Les lamelles 4 sont situées les unes à côté des autres et forment un tube à l'intérieur du projectile lorsqu'elles sont réparties autour de la charge utile 3. Elles sont relativement minces et sont réalisées, par exemple, en matière métallique ou plastique. La forme de ces lamelles 4 est, par exemple, celle d'un rectangle plat dont la largeur et la longueur donnent leur orientation qui est définie par le rapport $\frac{Longueur}{Largeur}$
; ce dernier doit être réduit pour limiter les risques de vibration dus au fait que le profil aérodynamique des lamelles est instable à grande incidence Dans le même but, par exemple, on peut excentrer le centre de poussée aérodynamique des lamelles 4. Ceci peut être réalisé, par exemple par découpe, par plombage, et par pliage d'un des bords de celles-ci ; de cette manière, on obtient un calage angulaire stable vis-à-vis de la rotation ainsi qu'un moment de roulis modifiant la loi de roulis de la partie freinée en empruntant de l'énergie au mouvement axial ce qui contribue à accroître l'efficacité du dispositif.
Le dispositif fonctionne sans utilisation de système extracteur et ne subit que des perturbations dues à son entourage. Il peut même être employé dans le cas, où, par exemple, la charge utile 3 du projectile possède des aérofreins fixés sur sa partie arrière et s'ouvrant sous l'influence de la force centrifuge ; ceux-ci, lors de l'insertion à l'intérieur du projectile avant la phase de séparation et de lancement, peuvent s'appuyer sur le tube 5 ce qui évite leur frottement sur la partie arrière 1 pendant le coulissement de l'ensemble 4, 5, 6 sur ce dernier 1. De ce fait, la course de dégagement avec frottement des aérofreins se trouve considérablement réduite.
La figure 8 représente une autre application du dispositif de freinage à lamelle selon l'invention Sur cette figure, les lamelles (4) sont positionnées, par l'une de leur extrémité (22), sur un corps (23), par exemple, par encastrement de ces dernières dans la structure du corps, de manière à ce que, au cours du déploiement des lamelles (4), comme représenté sur la figure, chacune d'elles vienne en appui sur le rebord (24) du corps considéré pour permettre de jouer pleinement leur rôle, à savoir : le corps étant mis en rotation, les effets aérodynamiques dus à la vitesse du projectile et les forces centrifuges s'exerçant sur les lamelles, les lamelles viennent se positionner suivant, par exemple, un angle σ augmentant considérablement la traînée aérodynamique et freinant donc le corps. Les lamelles (4) seront fixées à l'autre extrémité (25), par exemple, par un système de goupilles (26) qui permet de maintenir les lamelles au contact du corps pour augmenter dans un premier temps la percée du corps dans l'air et ensuite diminuer l'encombrement ; ce système de fixation de l'extrémité (25) des lamelles (4), pour positionner les lamelles (4) le long du corps, peut être réalisé notamment par un système de commande prévoyant le déverrouillage du système de fixation à un instant précis calculé préalablement. Au cours de la trajectoire du corps, les efforts aérodynamiques agissent sur les prises d'arrachement constituées, par exemple, par les goupilles, ces dernières sont arrachées librement laissant se déployer les lamelles (4) remplissant leur fonction de freinage.
La disposition des lamelles (4) décrite à la figure 7 ainsi que tout autre mode de fixation des lamelles sur un corps pourront être envisagés dans l'application du dispositif de freinage qui vient d'être préalablement décrit.
Ce dispositif selon l'invention s'applique à tout corps animé d'une grande vitesse de rotation et reste efficace pour des vitesses de rotation qui diminuent car une fois déployé le dispositif reste sensiblement dans cette position.
L'invention peut s'appliquer notamment à tout freinage d'un corps en remplacement d'un étage de freinage ainsi qu'à des artifices pyrotechniques par exemple militaires tels que les éclairants ou les infrarouges qui doivent être freinés avant le début de leur phase opérationnelle.
L'invention peut s'appliquer également sur des sous-munitions embarquées dans un projectile. En effet, afin de disperser chaque sous-munition après son éjection du projectile, le dispositif selon l'invention peut être fixé sur chaque sous-munition pour freiner et donc séparer ces sous-munitions. Pour ce faire, chaque sous-munition doit être munie d'un nombre et d'une dimension de lamelles déterminés pour leur donner des vitesses différentes. En regard des figures 9 et 10, l'application du dispositif, selon l'invention, à des sous-munitions contenues à l'intérieur d'un projectile est la suivante. Sur la figure 9, chaque sous-munition 27 placée à l'intérieur du projectile 28 est recouverte d'un système compact, en l'occurrence des entretoises 29 et leur système de fixation, par exemple, des masselotes 30 afin, d'une part, lors de l'éjection d'éviter de provoquer contre l'enveloppe 31 du projectile des contraintes radiales importantes dues à la force centrifuge, créée par le projectile tournant autour de son axe longitudinal, et d'autre part, de résister aux contraintes mécaniques dues à l'accélération et imposées au projectile au départ du coup susceptibles de détériorer certaines sous-munitions. Le dispositif selon l'invention doit être disposé, par exemple, sur chaque sous-munition c'est-à-dire entre le système compact et la sous-munition. Tout autre moyen de fixation des lamelles sur le corps de la sous-munition peut être utilisé. Pour éviter une collision des entretoises avec les lamelles qui provoquerait notamment une destruction des lamelles, un système de retard d'ouverture des lamelles 35 a été réalisé ; ce système comme représenté à la figure 10 consiste, par exemple, à mettre autant de rubans métalliques appelés clinquants 32 que d'éléments d'entretoises non représentés. Ces clinquants, par exemple, en tôle mince sont enroulés autour de la sous-munition 33 dans le sens inverse de la rotation avec un angle d'enroulement limitant le risque de collision ; cet angle d'enroulement est fonction du nombre d'éléments d'entretoise et de la position de la jonction entre deux éléments d'entretoise par rapport à la fixation du clinquant, par exemple, sur la sous-munition, par exemple, par soudure 34 à l'une de ses extrémités. Par exemple, pour trois éléments d'entretoises à 120°, chaque clinquant est entouré autour de la sous-munition avec un angle d'enroulement de l'ordre de 285°. La fixation du clinquant sur la sous-munition est faite de sorte que la tenue tangentielle soit conséquente mais que la tenue radiale soit plus faible de manière à ce que le clinquant fixé, par exemple, par soudure, ne résiste pas à la force centrifuge qui provoque l'éjection de ses derniers.

Claims

Dispositif de freinage d'un élément d'un projectile ayant un axe longitudinal OO′ et destiné à être animé d'un mouvement de rotation, le projectile comportant une partie avant (2) et une partie arrière (1) ayant chacune un corps, un assemblage des deux corps formant un corps du projectile, la surface périphérique extérieure du corps du projectile délimitant une partie interne et une partie externe, les parties avant (2) et arrière (1) étant séparables l'une de l'autre, la partie arrière (1) comportant des moyens de freinage capables de deux positions, une première lorsque les parties avant (2) et arrière (1) sont assemblées et une seconde lorsque ces parties sont séparées, les moyens de freinage étant constitués par des surfaces qui dans la première position sont logées dans la partie interne au corps du projectile et qui dans la seconde position sont au moins partiellement déployées à l'extérieur du corps de la partie arrière (1), caractérisé en ce que les surfaces sont constituées par des lamelles (4) en un matériau capable de déformation plastique fixées par l'une de leurs extrémités à la périphérie du corps de la partie arrière, le passage de la première à la seconde position étant obtenu après séparation de la partie avant et de la partie arrière sous l'effet des forces centrifuges.
Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les lamelles (4) sont fixées sur un tube (5) d'axe OO′.
Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le tube (5) est capable de deux positions une première avant séparation, et une seconde après séparation, le passage de la première à la seconde position étant. constitué par un coulissement vers l'avant selon l'axe OO′.
Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que le tube (5) est fixé sur une pièce support (6), laquelle comporte à chacune de ses extrémité des ergots (7) coopérant avec la partie arrière pour empêcher la pièce (6) de quitter la partie arrière (1).
Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le verrouillage du dispositif, réalisé par les ergots (7), lors du coulissement du tube (5), des lamelles (4) et de la pièce de support (6), s'effectue par l'encastrement des ergots (7) sur une butée (8) fixée sur la partie arrière.
Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que le tube (5) comporte des ergots coopérants avec une butée (8) de la partie arrière pour empêcher le tube (5) de quitter la partie arrière.
Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les lamelles (4) sont fixées à la partie arrière du projectile (1) par des rivets (13).
Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les lamelles (4) sont fixées à la partie arrière (1) par un ressort spirale (14) coulissant axialement.
Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le ressort spirale (14) est fixé à la partie arrière (1) du projectile.
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les lamelles (4) sont dans la première position disposées en une couche.
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisées en ce que les lamelles (4) sont dans la première position disposées en plusieurs couches.
Dispositif selon la revendication 10 , caractérisé en ce que le déploiement des lamelles (4) s'effectue en couronne discontinue.
Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que dans la position déployées les lamelles (4) forment une couronne continue.
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le centre de poussée aérodynamique des lamelles (4) est excentré par plombage ou autres moyens afin d'obtenir un déplacement angulaire stable de celles-ci.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que avant séparation des parties avant (2) et arrière (1) le corps du projectile loge des corps (23) ou des sous-munitions (27) capables de quitter le corps du projectile après séparation.
Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les corps (23) ou les sous-munitions (27) sont équipés de lamelles (25, 35) déformables plastiquement capables de deux positions, une première position lorsque le corps (23) ou la sous-munition (27) est à l'intérieur du projectile et une seconde lorsque le corps (23) ou la sous-munition (27) est à l'extérieur du projectile et en ce que dans la première position une partie au moins de la surface de chaque lamelle est disposée le long de la surface périphérique de la munition et que dans la seconde position une partie au moins de la surface de chaque lamelle est déployée radialement vers l'extérieur du corps ou de la sous-munition.
Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que des clinquants (32) sont enroulés autour de la sous-munition (33) sur les lamelles (35) de manière à éviter une ouverture rapide du dispositif.
Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que les clinquants sont fixés par l'une de leur extrémité par soudure (34).
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le système de fixation est un système de commande.