EP0222678B1

EP0222678B1 - Unité mobile de tir au mortier

Info

Publication number: EP0222678B1
Application number: EP86440088A
Authority: EP
Inventors: René Donnard; Michel Fraud
Original assignee: Lohr Industrie SA; Thomson Brandt Armements SA
Current assignee: Lohr Industrie SA; Thomson Brandt Armements SA
Priority date: 1985-10-14
Filing date: 1986-10-14
Publication date: 1993-06-16
Anticipated expiration: 2006-10-14
Also published as: KR880700239A; CA1275592C; BR8606922A; WO1987002446A1; EP0222678A1; US4791852A; ATE90788T1; DE3688584D1; JPS63502369A

Description

L'invention se rapporte à une unité mobile légère de tir au mortier, en particulier au mortier de grande puissance.
En raison de l'absence de système ou de mécanisme interne d'amortissement pour des tirs balistiques de grande portée, les mortiers présentent une force de recul au tir d'une valeur importante.
La faible durée d'application de cette force la rend encore plus dangereuse pour le matériel porteur.
De manière générale, un mortier est monté sur une plaque de base par l'intermédiaire de laquelle il prend appui au sol pendant le tir. Il est généralement positionné par l'intermédiaire d'un ensemble bipied. Pour stabiliser l'ensemble au moment du tir, la plaque présente un relief prononcé selon trois saillies en arêtes disposées en étoile dans les principales directions de poussée. L'ancrage de ce type de plaque de base dans le sol garantit une stabilité suffisante pour assurer une grande précision de tir. Dans le cas d'un mortier tracté et monté sur un train de deux roues, le mortier prend toujours appui sur la plaque de base et l'ensemble bipied est constitué par le train de roues. La plaque encaisse et transmet au sol l'énergie de recul avec une efficacité maximale.
A titre d'exemple de l'état de la technique, on cite le véhicule décrit dans le brevet CH-A-336 724 qui est un véhicule lourd ne comportant pas de châssis et dont la partie centrale s'abaisse pour venir en contact avec le sol. Malgré cet appui au sol, il faut prévoir des dispositifs complémentaires d'appui qui confèrent à ce véhicule lourd une difficulté et une lenteur exceptionnelle de mise en oeuvre.
Les nécessités du combat à distance avec riposte amènent, pour des raisons d'efficacité et de sécurité, à souhaiter des unités de tir individuelles automouvantes de grande mobilité.
La mobilité impose le choix d'un véhicule plutôt léger, alors que les véhicules porteurs lourds susceptibles de supporter sans casse le recul de ce type de mortier ne présentent que peu d' intérêt en raison de leurs dimensions constituant une cible de choix et de leur lenteur caractéristique.
De plus, leur coût élevé ne permet pas à une nation de se constituer un parc suffisant pour assurer l'efficacité certaine d'une offensive au mortier.
La présente invention permet de concilier les impératifs de coût, de mobilité et d'aptitude mécanique à résister sans bris à la poussée brutale et violente du recul d'un mortier.
Le but de l'invention est de conférer à une unité de tir la rapidité nécessaire de mise en batterie et d'évacuation de la zone de tir, de manière à ne pas constituer immédiatement après le tir une cible potentielle de riposte.
A cet effet, la présente invention se rapporte à une unité de tir au mortier comprenant un véhicule porteur et un mortier monté sur une plaque de base caractérisée en ce que le véhicule porteur possède une suspension escamotable permettant la descente rapide du châssis et en ce que la plaque de base est reliée au châssis du véhicule par l'intermédiaire d'une liaison élastique.
La mobilité assurant la vitesse efficace de sortie de la zone de tir et les caractéristiques tout terrain du véhicule porteur ainsi que sa rapidité de mise en oeuvre constituent les principaux avantages de l'invention.
De plus, le volume et le poids moindres de ce véhicule n'impliquent pas les prix de revient importants des unités lourdes susceptibles de porter également ce type d'armement.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront dans la description qui suit donnée à titre d'exemple et accompagnée des figures qui représentent :

. la figure 1, une vue de profil de l'unité de tir selon l'invention en position de transit ;
. la figure 2, une vue schématique de profil de l'unité de tir selon l'invention en position de tir ;
. la figure 3, une vue de profil relative au fonctionnement d'un type de mécanisme d'escamotage de la suspension de l'unité de tir sur véhicule à trains de chenilles ;
. la figure 4, une vue de profil relative à un exemple de réalisation du montage du mortier sur véhicule à trains de chenilles ;
. la figure 5, une vue en perspective de la liaison élastique à amortisseur à câble prévue entre le support du mortier et le fond du châssis utilisée plus particulièrement dans le cas d'un véhicule à trains de roues ;
. la figure 6, une vue de profil relative à un exemple de réalisation du montage du mortier sur véhicule à trains de roues ;
. la figure 7, une vue schématique de profil de l'unité de tir sur roues selon l'invention en position de tir équipée de l'ensemble mécanique de la figure 6 ;
. la figure 8, une vue schématique de profil de l'unité de tir sur roues selon l'invention en position de transit.

L'unité mobile de tir selon l'invention se compose d'un véhicule léger porteur tout terrain, à trains de chenilles ou à trains de roues. Ce véhicule présente la particularité de posséder une suspension escamotable de type oléopneumatique, mécanique, électrique ou autre, permettant d'abaisser le châssis pour amener un support d'appui en contact avec le sol en position de tir, ledit support étant relié de façon élastique avec le châssis ou avec un autre support portant le mortier.
Le premier mode de réalisation est représenté en figures de 1 à 4. Les figures suivantes concernent le deuxième mode de réalisation.
Bien que l'on ait choisi de représenter ces deux modes sur des véhicules distincts à trains de chenilles puis à trains de roues, il n'y a pas lieu de retenir une quelconque limitation sur le type de véhicule propre à chaque mode.
En référence à la figure 1, l'unité mobile de tir selon l'invention se compose d'un véhicule léger porteur 1 tout terrain, qui peut être aussi bien à trains de chenilles ou à trains de roues. Un mortier 2 est monté articulé sur le véhicule par l'intermédiaire de son fût 3. Ce dernier repose par l'intermédiaire d'une articulation 4 à rotule sur une embase 5 solidaire d'une plaque de base 6 reliée à la partie centrale du châssis 7 du véhicule porteur 1.
Comme indiqué, une des principales caractéristiques selon l'invention consiste à prévoir une suspension escamotable du véhicule permettant de mettre rapidement la plaque de base 6 en contact avec le sol, ceci afin de prendre appui lors des tirs. Cette suspension permet également de remonter l'ensemble de la plaque et du mortier afin que l'unité puisse se dégager rapidement de l'emplacement de tir.
Sur la figure 2, la plaque 6 est en contact avec le sol. Elle n'est pas liée rigidement au châssis 7 mais est dotée d'une liaison élastique 8 à effet d'amortissement. Cette liaison peut être, par exemple, réalisée par plusieurs enroulements parallèles d'un câble métallique. Elle autorise, lors du tir, un mouvement relatif de la plaque de base par rapport au châssis et permet de filtrer partiellement les efforts mécaniques transmis par le mortier.
Une forme de réalisation de cette suspension est représentée sur la figure 3. Elle comporte de chaque côté et sur chaque galet 9 du train de chenilles 10 un vérin 11 agissant par l'intermédiaire d'un levier 12 sur chaque bras de suspension adjacent 13 pour réduire la garde au sol en modifiant l'inclinaison de chaque bras vers l'horizontale. De cette manière, le véhicule peut s'affaisser rapidement pour permettre les opérations de tir.
En fin de tir, et par mouvement inverse, le châssis remonte et l'unité de tir peut rouler en parcours tout terrain.
Cette plaque de base 6 peut affecter des formes et des reliefs divers. A cet effet, on prévoit en particulier plusieurs nervures en forme de bêche 14 reliant des formes en crampon 15.
Dans le cas où le véhicule effectue un tir sur un sol d'une grande dureté, on peut profiter de l'inertie apportée par la masse du véhicule pour supprimer totalement l'effet du rebondissement. Dans ce cas, le véhicule est en appui sur la plaque de base.
Par contre, sur un sol plus meuble, la masse du véhicule peut favoriser l'ancrage et, par conséquent, la stabilisation de la plaque de base sur le sol et éviter, lors d'un tir à incidence faible, de subir un glissement ou un ripage.
De façon générale, l'invention permet de manière efficace d'atténuer les effets violents de l'onde de choc consécutive au tir, effets qui se transmettent pratiquement intégralement au sol.
Sur la figure 4, on voit, de façon plus détaillée, la manière selon laquelle l'ensemble formé du mortier 1 et de la plaque de base 6 peut être monté de manière élastique sur le véhicule. La liaison élastique 8 peut être assurée à l'aide d'au moins deux enroulements 16 et 17 d'un câble métallique constituant des anneaux élastiques reliés entre eux par des éléments transversaux. La plaque 6 pend légèrement par rapport au châssis 7, de sorte que, lorsque le véhicule s'affaisse par l'intermédiaire de la suspension escamotable, la plaque de base arrive systématiquement en contact avec le sol.
L'embase 5 est solidaire de la plaque de base 6 par l'intermédiaire d'une liaison mécanique renforcée améliorant la solidité de la liaison entre la base du mortier et ladite plaque.
Un exemple type de cette suspension est représenté en figure 5. Il sera décrit en détail ci-après.
L'autre mode de réalisation représenté en figures de 5 à 8 consiste à adapter le fût du mortier sur une plaque d'embase 18 supportée par le châssis sur lequel elle est montée flottante, par exemple par une suspension à liaison élastique du même type que précédemment, c'est-à-dire sous la forme des deux enroulements transversaux 16 et 17 et spirale d'un câble métallique dont les spires sont reliées entre elles par des éléments-supports longitudinaux hauts 19 et bas 20 solidaires respectivement de la plaque d'embase 18 du mortier et de deux structures saillantes 21 et 22 conformées dans ou rapportées sur le fond 23 du châssis 7 du véhicule porteur.
Les enroulements 16 et 17 seront disposés de préférence transversalement au véhicule l'un à l'avant, l'autre à l'arrière sur toute la largeur du véhicule.
Les éléments-supports longitudinaux 19 et 20 sont des barettes pourvues de perforations transversales dans lesquelles passent les spires.
On a réalisé ainsi un ensemble de suspension élastique particulier qui présente une fonction d'auto amortissement très efficace permettant de neutraliser entièrement et rapidement tous les effets oscillatoires engendrés par le tir.
Comme on peut le voir sur la figure 8, en position de tir, la suspension du véhicule s'affaisse jusqu'à contact du fond 23 de châssis avec le sol pour la réalisation de la surface d'appui et de stabilisation latérale au sol.
La surface totale du fond constituant l'appui au sol mais surtout la suspension élastique à fonction d'autoamortissement très prononcée suffisent à supporter sans dommage les efforts mécaniques et l'onde de choc consécutifs au tir même sous incidence faible.

Claims

Unité mobile de tir au mortier comprenant un véhicule porteur (1) à suspension, un train de chenilles (10) ou de roulage, et un mortier (2) monté sur le véhicule porteur par l'intermédiaire d'une plaque de base (6, 18) lui servant de support mécanique caractérisée en ce qu'elle comporte un châssis (7) relié d'une part au train de chenilles ou de roulage par l'intermédiaire d'une suspension escamotable permettant d'abaisser rapidement tout le véhicule afin de mettre directement ou indirectement l'ensemble inférieur du véhicule porteur en contact avec le sol dans une position basse et lui transmettre la majeure partie de l'énergie du tir, châssis relié d'autre part à la plaque de base (6, 18) par l'intermédiaire d'une liaison élastique (8).
Unité selon la revendication 1 caractérisée en ce que la suspension est de type oléopneumatique.
Unité selon la revendication 2 caractérisée en ce que la suspension comporte sur chaque galet (9) un vérin (11) agissant par l'intermédiaire d'un levier (12) sur le bras de suspension adjacent (13).
Unité selon les revendications précédentes caractérisée en ce que la plaque de base (6) est en contact avec le sol en position de tir.
Unité selon la revendication 4 caractérisée en ce que la plaque de base (6) présente en sous-face un relief d'immobilisation.
Unité selon les revendications 4 et 5 caractérisée en ce que le relief d'immobilisation est constitué par plusieurs nervures en forme de bêche (14) reliant des formes en crampon (15).
Unité selon la revendication 1 caractérisée en ce que la plaque est une plaque d'embase (18) montée flottante au-dessus du fond (23) du châssis (7) sur une structure saillante double (21, 22) par l'intermédiaire d'une suspension à liaison élastique (8) formée de deux enroulements transversaux (16) et (17).
Unité selon les revendications 1 et 7 caractérisée en ce que la liaison élastique entre la plaque de base (6, 18) et le châssis (7) est formée par deux enroulements transversaux (16) et (17) d'un câble métallique dont les spires sont reliées entre elles par des éléments supports longitudinaux hauts (19) et bas (20) solidaires d'une part du fond du châssis (7) et d'autre part de la plaque de base (6, 18).
Unité selon la revendication 8 caractérisée en ce que les éléments supports hauts (19) et bas (20) sont reliés respectivement au châssis (7) et à la plaque de base (6, 18).
Unité selon la revendication 8 caractérisée en ce que les éléments supports hauts (19) et bas (20) sont reliés respectivement à la plaque d'embase (18) du mortier et au châssis (7).