CH709495A2 - Marteau pneumatique et hydraulique pour la pose de pieux en béton armé. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un marteau pneumatique et hydraulique (21) pouvant, entre autres applications, être adapté sur une machine du type pelle hydraulique excavatrice ou pelle rétro. Le marteau permet d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé. L’invention revendique aussi une glissière (25) pour maintenir le marteau en position. L’invention propose également un pieu particulièrement bien adapté à son enfoncement par le marteau proposé. Le marteau est constitué d’un cylindre dans lequel coulisse un mouton et d’un système d’ancrage et de libération simple et robuste de la tige d’un vérin hydraulique qui remonte la masse battante du mouton de manière cyclique. L’alimentation en huile (30) se fait à partir du système hydraulique de la pelle.

Description

[0001] L’invention concerne un dispositif, dorénavant appelé «marteau», pouvant être adapté sur une machine de type pelle hydraulique excavatrice ou rétro-excavatrice, sur pneus ou sur chenilles, couramment utilisée sur les chantiers de construction, permettant d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé, substituant ainsi la traditionnelle grue-marteau à enfoncer des pieux dans le sol. L’invention permet également l’enfoncement d’un type de pieu étudié pour coopérer avec le dispositif cité, pieu déjà revendiqué avec des caractéristiques différentes dans la demande de brevet antérieure du demandeur publiée sous le numéro CH 707 119 A2.

[0002] Chaque fois qu’il est nécessaire d’enfoncer dans le sol des pieux en béton armé sur un chantier de constructions civiles, il faut faire venir et installer une grue-marteau qui est une machine lourde, onéreuse à louer, à transporter et à opérer, et lente à déplacer si l’on doit dépasser le rayon d’action de la grue.

[0003] Ce coût élevé limite les applications des pieux en béton armé aux grands chantiers, alors que de nombreuses applications plus modestes ne peuvent pas bénéficier des avantages inhérents à l’utilisation de pieux, à cause du facteur coût cité.

[0004] L’invention permet, par le dispositif proposé, d’étendre de manière notable l’éventail des applications de la technique des pieux à toutes sortes de constructions qui auparavant devaient se contenter des traditionnelles fondations, semelles et colonnes en béton armé coffré sur place.

[0005] Depuis plus d’une décennie l’on voit augmenter la fréquence d’inondations souvent catastrophiques dans bien des pays sur tous les continents. Ces inondations sont causées notamment par la montée des eaux de mer, des tsunamis, cyclones, pluies diluviennes, etc.

[0006] Le marteau, monté sur des machines existantes, qui sont reconnues d’une qualité à toute épreuve et qui se trouvent en grand nombre dans tous les pays, permet de poser des pieux spécialement conçus formant une combinaison particulièrement heureuse avec le marteau, par une technique nouvelle, rapide et rationnelle. L’invention permet alors d’offrir à une gamme étendue de petites et moyennes constructions une option avantageuse par rapport au système classique de fondations et semelles en béton armé. Par exemple, des constructions en bord de mer, dans des régions régulièrement inondées par une montée des eaux en certaines périodes de l’année, des habitations posées sur des terrains pentus où les fortes pluies s’infiltrent et provoquent des glissements de terrain, bénéficieront de manière remarquable du système de pose de pieux par le marteau objet de l’invention.

[0007] Le but de la présente invention est de proposer un marteau pneumatique et hydraulique pouvant, entre autres applications, être adapté sur une machine du type pelle hydraulique excavatrice ou pelle rétro-excavatrice sur pneus ou sur chenilles, permettant d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé. Un autre but de la présente invention est de proposer une glissière pour maintenir le marteau en position. Un but complémentaire de l’invention est de proposer un pieu particulièrement bien adapté à son enfoncement par le marteau proposé. L’invention propose un marteau de conception nouvelle, constituant un perfectionnement technique du marteau revendiqué dans la demande de brevet antérieure du demandeur, publiée sous le numéro CH 707 119 A2 citée ici comme référence, et constituant également une solution alternative perfectionnée par rapport au marteau revendiqué dans la demande de brevet antérieure 00 553/14.

[0008] Cet objectif est atteint selon l’invention par les caractéristiques de la revendication indépendante de dispositif et par les caractéristiques des revendications indépendantes de dispositifs avec le marteau.

[0009] Il existe des dispositifs décrits et revendiqués dans la littérature des brevets, que l’on peut considérer comme appartenant au même domaine; certains d’entre eux seront cités ci-dessous.

[0010] Le brevet US 5 375 664 revendique un dispositif permettant d’enfoncer des pieux à l’aide d’un marteau hydraulique frappant à un rythme de plus de 400 coups par minute. A ce rythme, la masse du marteau est forcément relativement petite, et le dispositif s’adresse à l’enfoncement de pieux très fins, genre pieux de clôture. Le dispositif comprend en outre un treuil, et son installation sur une pelle rétro n’est pas immédiat.

[0011] La demande US 2006/213 676 revendique un dispositif à marteau relevé par un vérin pneumatique ou hydraulique. Il comporte une transmission à câble permettant de réduire l’impact en réaction sur la tige du vérin. L’installation du dispositif sur une pelle rétro n’est pas immédiat.

[0012] Le brevet US 4 099 579 est un dispositif pouvant s’adapter sur une pelle rétro sans modifier celle-ci, destiné à des applications de forage. Il existe plusieurs brevets proposant d’adapter une pelle rétro pour le forage.

[0013] Le brevet JP 6 146 279 revendique un dispositif permettant d’enfoncer des pieux à l’aide d’un marteau hydraulique de masse relativement faible, destiné à enfoncer des pieux très fins, genre pieux de clôture. Son installation sur une pelle rétro n’est pas immédiat. L’une des caractéristiques revendiquées concerne la réduction des réactions sur le bras de la pelle pour diminuer la fatigue de l’opérateur.

[0014] La demande JP 2002/129 566 s’adresse à un dispositif permettant essentiellement d’extraire des pieux en prenant appui sur un pieu voisin; il permettrait aussi d’enfoncer un pieu en prenant appui sur un pieu voisin sollicité en traction cette fois. Dans ce cas, le descriptif n’explique pas clairement ce qui garantirait l’enfoncement du pieu au lieu de l’extraction du pieu voisin. Le dispositif comporte un treuil et un vérin hydraulique.

[0015] Les avantages du dispositif selon l’invention sont essentiellement les suivants: Le marteau, relativement simple et léger, peut être aisément monté sur l’une des petites machines de chantier les plus courantes, la pelle rétro, machine automobile maniable par excellence, au coût de location et d’opération réduit. L’on obtient ainsi un outil de travail fonctionnel et de coût très réduit, parfaitement adapté à la tâche à effectuer, de par sa conception même. Le dispositif permet une mise en place ultra rapide des pieux avec du matériel peu coûteux et efficace. Le dispositif permet d’obtenir un prix de revient du mètre de pieu très bas de par sa forme et sa légèreté. La pelle rétro ne subit aucune modification, mais reçoit le dispositif de l’invention constitué de pièces rajoutées qui se fixent et s’enlèvent en quelques minutes si nécessaire. Le pelle rétro peut être utilisée sans difficulté aussi bien dans sa fonction prévue d’origine (nivelage, terrassement) que pour la pose des pieux. La partie de la mécanique rajoutée ne représente que le 15 à 20% du prix de la machine de base (excavatrice, pelle rétro ou tractopelle).

[0016] D’autres avantages résultant de l’utilisation de ce dispositif seront mis en évidence plus loin dans ce document après la description détaillée. Le dispositif sera maintenant décrit en détail en se référant aux figures qui illustrent la présente demande.

[0017] Sur la Fig. 1a l’on distingue un marteau constitué d’un cylindre de base 2 réalisé en tube d’acier à l’intérieur duquel coulisse un mouton 3 de l’ordre d’une demi-tonne chutant d’environ 0,4 [m] de hauteur maximum. Le nombre de chutes à la minute serait avantageusement de 20 à 30 coups.

[0018] La hauteur de chute du mouton peut être réglée par un système pneumatique coopérant avec le circuit hydraulique, ainsi le machiniste peut varier la force de battage selon la nécessité.

[0019] Dans le cas d’une utilisation sur pelle rétro, le marteau est avantageusement guidé par une glissière qui sera détaillée ci-dessous, glissière pouvant être fixée à l’avant-bras de la pelle. Ensuite, le marteau est mis en position sur le pieu à enfoncer et l’opérateur peut envoyer la pression d’huile vers le marteau et régler la hauteur de chute selon les besoins.

[0020] Le mouton 3 est constitué d’une masse en acier cylindrique qui coulisse de haut en bas et vice-versa dans le cylindre de base 2. Ce mouton 3 est construit de manière à résister aux chocs, et comporte sur son pourtour des joints circulaires, qui servent à comprimer l’air sur et éventuellement sous le mouton 3. Ces joints d’étanchéité sont du type couramment employés dans les dispositifs pneumatiques. Au centre du mouton est usiné dans le sens vertical un alésage permettant de loger un dispositif mécanique 6 pourvu de divers organes de commande 17, 18, 19.

[0021] Un vérin hydraulique 4 permet de relever le mouton 3 par la séquence détaillée ci-dessous.

[0022] a) 1a tige 4C du vérin 4, pourvue d’un évidement central permettant le passage d’huile, descend sous une très faible pression hydraulique fournie par le bloc d’alimentation et de distribution 1, pression s’exerçant sur la face supérieure du piston 4B du vérin, l’extrémité inférieure de la tige 4C du vérin comportant le dispositif 6 permettant le verrouillage de la masse battante du mouton 3 sur la tige 4C sans aucun effort. Ce dispositif 6 (détaillé en 6A) comporte une pièce en forme de petit piston 17 cylindrique sur sa partie supérieure et ayant approximativement sur sa partie inférieure le profil d’une bouteille à boissons inversée.

[0023] b) quand la tige du vérin touche le fond de l’alésage du mouton, la pression augmente instantanément dans l’évidement de la tige du vérin et quand elle atteint environ 30 bars, elle actionne une soupape au bas de la tige qui libère le passage de l’huile qui peut alors presser des billes 18, avantageusement au nombre de 4, vers l’extérieur par le mouvement relatif descendant du petit piston 17 situé au bas du vérin, ce petit piston ayant sa partie inférieure en forme de bouteille inversée. Les billes, en s’éloignant de l’axe du vérin viennent se loger sous un épaulement de l’alésage intérieur du mouton 3 et sont alors maintenues en place par la partie cylindrique du petit piston 17 et par une jupe 19 située au bas du dispositif 6, ce qui effectue l’ancrage du bas de la tige dans le mouton 3.

[0024] c) la pression continue de monter et quand elle atteint environ 100 bars le bloc d’alimentation et de distribution hydraulique 1 inverse le sens de la pression dans le vérin 4 en l’exerçant sous le piston 4B du vérin qui remonte alors avec la masse battante du mouton.

[0025] d) quand le piston supérieur du vérin arrive au haut de sa course, il permet à une pointe en acier disposée sur sa face supérieure d’être actionnée vers le bas par une butée située dans le haut du cylindre 2, ce qui a pour effet d’actionner une soupape qui libère la pression dans l’évidement de la tige, ce qui fait remonter le petit piston 17 au bas du vérin sous l’effet d’un ressort, les billes 18 convergent alors vers l’axe du vérin et la masse est libérée et chute. La pression sous le piston 4B du vérin est simultanément libérée par le dispositif électronique de commande 16, l’huile du vérin retournant par la tuyauterie du bloc d’alimentation 1.

[0026] e) quand la masse arrive au bas de sa course et que la tige du vérin vient s’y verrouiller par son dispositif 6, le cycle peut recommencer comme expliqué ci-dessus. Le mouton au bas de sa course est représenté sur la Fig. 1b .

[0027] L’effet de la masse battante du mouton 3 est maintenant détaillé comme suit:

[0028] La face inférieure du mouton 3, en fin de course descendante, vient percuter un dispositif amortisseur de chocs 7 qui joue un rôle important pour réaliser un transfert progressif de l’énergie cinétique du mouton au pieu en béton armé que le marteau objet de la présente demande de brevet doit enfoncer dans le sol sans risquer de le casser. Cet amortisseur 7 comporte une plaque supérieure solidaire dans sa partie inférieure d’un cylindre hydraulique accumulateur d’un faible volume d’huile. Une pièce métallique 8 reçoit le mouvement de la plaque supérieure de l’amortisseur au travers de ressorts qui peuvent être du type à boudin ou à lames, avec un effet amortisseur obtenu par l’huile du cylindre accumulateur qui ne peut circuler qu’en passant par un orifice judicieusement calibré pour obtenir le coefficient d’amortissement souhaité. La pièce métallique 8 coulisse dans le cylindre de base 2 en suivant un mouvement hélicoïdal à chaque percussion de la masse du mouton, grâce à des guides ou rainures de configuration hélicoïdale (détail 8A) coopérant avec des éléments complémentaires 2A situés sur la face interne du cylindre de base, comme représenté sur la Fig. le par le détail désigné par 3A. Plusieurs modes de réalisation de ces rainures et éléments complémentaires sont possibles et aisément réalisables par l’homme de métier. La pièce métallique 8, 8A transmet son mouvement à la plaque intermédiaire 9, 9A qui est pourvue d’un tube hexagonale 10, 10A en acier transmettant son mouvement à une pièce complémentaire constituée d’un boulon hexagonal en acier incorporé en tête du pieu à enfoncer. La vue en coupe BB montre en détail la pièce 8A et la plaque 9A.

[0029] Le bas du cylindre de base 2 est constitué d’une plaque percée d’une ouverture permettant le passage du pieu à enfoncer.

[0030] Le pieu 15 est avantageusement constitué de béton préfabriqué centrifugé à haute résistance, pourvu d’une armature en acier 12, pour garantir sa résistance et sa rigidité. Le pieu peut en outre être pourvu d’un évidement 14 en son centre pour permettre une éventuelle injection postérieure de béton. Des nervures hélicoïdales 13 intégrées sur le pourtour cylindrique du pieu constituent un pas de vis permettant au pieu de s’enfoncer dans le sol en se vissant. Ce type de pieu constitue un perfectionnement du pieu déjà revendiqué dans la demande antérieure CH 707 119 A2 du demandeur.

[0031] Lors de la remontée du mouton 3, la pression du volume d’air emprisonné dans le cylindre 2 au-dessus du mouton peut être ajustée par l’intermédiaire d’une vanne latérale réglable 5. Cette pression permettra d’ajouter une force réglable dirigée vers le bas lors de la chute du mouton, cette force s’ajoutant au poids du mouton. Cette vanne réglable avait déjà fait l’objet d’une revendication dépendante dans la demande antérieure _00 553/14 du demandeur.

[0032] L’alimentation en huile sous pression du marteau et le retour d’huile sont assurés par les connexions du bloc d’alimentation et distribution 1. Dans le cas d’utilisation du marteau sur une pelle-rétro, l’alimentation en huile du marteau peut être assurée par le circuit hydraulique existant sur cette machine de chantier. La pompe à huile existante sur celle-ci doit suffire à remonter le mouton, car elle n’est pas sollicitée par les cylindres hydrauliques de la pelle, lorsque le marteau est utilisé.

[0033] Pour P utilisation du marteau objet de la présente demande sur une pelle rétro, un autre perfectionnement du marteau, par rapport aux demandes antérieures du demandeur déjà citées ci-dessus, est constitué par une glissière représentée sur la Fig. 2 . Une telle glissière peut-être fixée sur l’avant-bras de la pelle rétro et sa fonction est triple: <tb>i-<SEP>mieux guider le marteau pour qu’il conserve sa position verticale lors du travail d’enfoncement; <tb>ii-<SEP>éviter la rotation du marteau sous l’effet de réaction lors de l’induction du mouvement de rotation du pieu par la pièce 8 et la plaque 9; <tb>iii-<SEP>amortir la réaction vers le haut sur le cylindre de base 2 du marteau à chaque percussion du mouton 3.

[0034] La glissière est constituée d’une structure métallique 25 en acier de construction comportant des rails en U permettant au marteau 21 de descendre en prenant appui sur la structure. La glissière comporte un treuil hydraulique 26 entraînant une chaîne triplex 23 par l’intermédiaire d’une roue dentée 28. Le marteau est entraîné par la chaîne. La glissière est fixée sur l’avant-bras de la pelle rétro par un boulon à haute résilience 22 et le marteau est mis en position sur le pieu 24 à enfoncer par l’action du système mécanique et hydraulique 27 d’entraînement du treuil. L’alimentation en huile 30 de ce système d’entraînement est assurée par les connexions existantes sur le bras de la pelle rétro.

[0035] En outre, la glissière prendra appui en un point ferme 29 sur le sol de manière à garantir la bonne stabilité de la glissière en position verticale.

Légende des figures

[0036] <tb>Fig. 1a :<SEP>marteau représenté verticalement en coupe avec le mouton en position haute <tb>Fig. 1b :<SEP>marteau représenté verticalement en coupe avec le mouton en position basse <tb>Fig. 1c à 1i :<SEP>vue en détail des divers éléments <tb>Fig. 2 :<SEP>glissière pour le soutien et le guidage du marteau

Légende des éléments constitutifs du marteau

[0037] <tb>1<SEP>Bloc d’alimentation et de distribution hydraulique <tb>2<SEP>Cylindre de base <tb>2A<SEP>Eléments fixés au cylindre principal servant à donner une rotation au pieu, <tb><SEP>coopérant avec les pièces mobiles 7, 8A, 9A <tb>3<SEP>Mouton <tb>3A<SEP>Détail des éléments 2A situés sur une hauteur limitée du cylindre de base <tb>4<SEP>Vérin hydraulique pour levage du mouton <tb>5<SEP>Entrée d’air sur le mouton avec réglage de débit <tb>6<SEP>Dispositif mécanique pour ancrer la tige du vérin au mouton puis le relâcher <tb>7<SEP>Amortisseur de chocs avec ressorts et cylindre hydraulique <tb>8<SEP>Pièce métallique qui coulisse à l’intérieur du cylindre de base en suivant un <tb><SEP>mouvement hélicoïdal. Détaillée en 8A. <tb>9<SEP>Plaque qui reçoit l’impact et la rotation de la pièce 8 et la transmet au pieu <tb>10<SEP>Clé hexagonale en acier qui reçoit la rotation de la pièce 9 et la transmet au pieu <tb>11<SEP>Guide servant à l’introduction du pieu dans l’axe du marteau <tb>12<SEP>Acier d’armature autour du pieu garantissant la rigidité de celui-ci <tb>13<SEP>Nervure en pas de filet autour du pieu, intégrée au béton du pieu <tb>14<SEP>Centre du pieu évidé pour éventuelle injection de ciment <tb>15<SEP>Pieu en béton armé centrifugé à haute résistance <tb>16<SEP>Commande électronique pour fonctionnement du vérin

Claims (5)

1. Marteau pneumatique et hydraulique permettant d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé, caractérisé en ce qu’il comporte un cylindre en acier (2) dans lequel peut coulisser de manière étanche grâce à des joints annulaires un mouton (3) constituant une masse d’impact capable d’enfoncer un pieu par battage à coups successifs, le cylindre (2) comportant dans sa partie supérieure un vérin hydraulique (4) pourvu d’une tige tabulaire (4C) ayant pour fonction de descendre dans le mouton (3) pour le remonter ensuite, caractérisé en outre en ce que le mouton (3) comporte en son centre un alésage orienté verticalement permettant de loger un dispositif mécanique (6) constitué d’un petit piston (17) cylindrique sur sa partie supérieure et ayant approximativement sur sa partie inférieure le profil d’une bouteille à boissons inversée, ce petit piston pouvant coulisser dans une jupe tubulaire (19) fixée au bas de la tige (4C), le dispositif (6) étant pourvu en outre de billes (18) pouvant se déplacer selon un mouvement centrifuge au travers d’orifices latéraux aménagés dans la jupe (19), le déplacement des billes étant obtenu par une pression hydraulique réduite provenant d’un bloc d’alimentation hydraulique (1) situé dans la partie supérieure du cylindre (2), bloc contrôlé par une commande électronique (16), la pression s’exerçant sur la face supérieure du piston (4B) du vérin et dans la partie centrale de la tige (4C) et pouvant augmenter spontanément pour vaincre une soupape lorsque la tige (4C) atteint le fond de l’alésage du mouton, la pression s’exerçant sur le petit piston (17) qui peut alors descendre dans la jupe (19), la forme du piston étant étudiée pour chasser les billes vers l’extérieur, les billes pouvant ainsi s’intercaler entre la partie inférieure de la jupe et un épaulement de l’alésage intérieur du mouton (3), les billes étant alors maintenues en place par la partie cylindrique du petit piston (17), permettent de réaliser l’ancrage de la tige (4C) dans le mouton, une inversion de pression dans le vérin (4) commandée par le bloc hydraulique (1) pouvant alors remonter la tige (4C) et le mouton (3), l’élévation du mouton pouvant en même temps comprimer l’air situé au-dessus du mouton jusqu’à ce que celui-ci occupe la position la plus haute dans le cylindre (2), le marteau étant en outre caractérisé en ce que la face supérieure du piston (4B) du vérin est pourvue d’une pointe en acier pouvant être actionnée vers le bas par une butée située dans le haut du vérin (4) quand le piston (4B) atteint le haut de sa course, la pointe pouvant actionner une soupape qui libère la pression dans l’évidement de la tige (4C), ce qui permet au petit piston (17) au bas du vérin de remonter sous l’effet d’un ressort, permettant aux billes (18) de converger alors vers l’axe du vérin, libérant ainsi la masse qui peut chuter pour pouvoir accomplir sa fonction de battage d’un pieu en le percutant directement ou préférentiellement au travers d’un dispositif amortisseur, la pression sous le piston (4B) du vérin étant simultanément libérée par le dispositif électronique de commande (16), l’huile du vérin retournant par une tuyauterie du bloc d’alimentation (1), le piston du vérin (4) et la tige (4C) pouvant aussi retomber dans l’alésage du mouton, les constituants du marteau pouvant alors recommencer un nouveau cycle.

2. Marteau pneumatique et hydraulique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mouton (3) peut transférer son énergie cinétique accumulée lors de sa chute au pieu à enfoncer au travers d’un dispositif amortisseur de chocs (7) qui constitue partie intégrante du marteau, cet amortisseur (7) comportant une plaque supérieure solidaire dans sa partie inférieure d’un cylindre hydraulique accumulateur d’un faible volume d’huile, l’amortisseur étant en outre pourvu d’une pièce métallique (8) qui peut recevoir le mouvement de la plaque supérieure de l’amortisseur au travers de ressorts avec un effet amortisseur obtenu par l’huile du cylindre accumulateur qui ne peut circuler qu’en passant par un orifice judicieusement calibré pour obtenir le coefficient d’amortissement souhaité, la pièce métallique (8) pouvant coulisser dans le cylindre de base (2) en suivant un mouvement hélicoïdal à chaque percussion de la masse du mouton, grâce à des guides ou rainures de configuration hélicoïdale (8A) coopérant avec des éléments complémentaires (2A) situés sur la face interne du cylindre de base, la pièce métallique 8 pouvant transmettre son mouvement de translation et de rotation à une plaque intermédiaire (9) pourvue d’un dispositif de couplage apte à transmettre au pieu le couple de rotation conjointement à l’effort axial pour obtenir le visage du pieu dans le sol.

3. Marteau pneumatique et hydraulique selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif de couplage de la plaque intermédiaire (9) est constitué d’une clé tubulaire hexagonale apte à coopérer avec un boulon situé en tête du pieu.

4. Glissière spécialement adaptée au marteau de l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle permet de mieux guider le marteau pour qu’il conserve sa position verticale lors du travail d’enfoncement, permettant également d’éviter la rotation du marteau sous l’effet de réaction lors de l’induction du mouvement de rotation du pieu par la pièce (8) et la plaque (9), et permettant d’amortir la réaction vers le haut sur le cylindre de base (2) du marteau à chaque percussion du mouton (3), caractérisée en outre en ce qu’elle est constituée d’une structure métallique (25) comportant des rails en U permettant au marteau (21) de descendre en prenant appui sur la structure, la glissière comportant en outre un treuil hydraulique (26) entraînant une chaîne (23) par l’intermédiaire d’une roue dentée (28), le marteau pouvant être entraîné par la chaîne et positionné sur le pieu à enfoncer, la glissière étant caractérisée en outre en ce qu’elle peut être fixée sur l’avant-bras de l’excavatrice ou de la pelle rétro par un boulon à haute résilience, la glissière comportant en outre un appui au sol 29 permettant à la glissière de garantir une bonne stabilité et son maintien en position verticale, la glissière étant caractérisée en outre en ce que le treuil (26) peut être alimenté en huile par la pompe hydraulique de l’excavatrice.

5. Pieu spécialement adapté au marteau selon l’une des revendications 1 à 3, et pouvant être vissé dans le sol par le mouvement combiné de translation et de rotation fourni par le marteau, caractérisé en ce qu’il est constitué de béton préfabriqué à haute résistance, de préférence par centrifugation, et qu’il comporte une armature en acier (12) et des nervures hélicoïdales (13) intégrées sur le pourtour cylindrique du pieu constituant un pas de vis, le pieu pouvant en outre être pourvu d’un évidement (14) en son centre pour permettre une éventuelle injection postérieure de béton.