CH709481A2 - Marteau pneumatique et hydraulique pour la pose de pieux en béton armé. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un marteau constitué d’un mouton (3) coulissant dans un cylindre (2). Le mouton est actionné par un système hydraulique et pneumatique, et permet d’enfoncer rapidement avec une force d’impact réglable des pieux en béton armé dans le sol. La remontée du mouton est assurée par un piston solidaire d’une tige (5) pouvant se verrouiller à son extrémité au bas du mouton par des mords commandés hydrauliquement. Le déverrouillage de la tige, commandé automatiquement en fin de course ascendante du mouton, permet sa chute pour battre le pieu en fin de course. Une plaque intermédiaire entre le mouton et le pieu permet d’induire un mouvement de rotation au pieu. L’utilisation de ce marteau sur une machine de chantier du type pelle rétro-excavatrice procure une solution avantageuse et économique pour l’enfoncement de pieux, en particulier de pieux à rainures hélicoïdales.

Description

[0001] L’invention concerne un dispositif, dorénavant appelé «marteau», pouvant être adapté sur une machine de type pelle rétro-excavatrice, couramment utilisée sur les chantiers de construction, permettant d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé, substituant ainsi la traditionnelle grue-marteau à enfoncer des pieux et palplanches dans le sol. L’invention permet également l’enfoncement d’un type de pieu étudié pour coopérer avec le dispositif cité, pieu déjà revendiqué dans une demande de brevet antérieure du demandeur ( réf. 2074/12).

[0002] Chaque fois qu’il est nécessaire d’enfoncer dans le sol des pieux en béton armé ou des palplanches sur un chantier de constructions civiles, il faut faire venir et installer une grue-marteau qui est une machine lourde, onéreuse à louer, à transporter et à opérer, et lente à déplacer si l’on doit dépasser le rayon d’action de la grue.

[0003] Ce coût élevé limite les applications des pieux en béton armé et palplanches aux grands chantiers, alors que de nombreuses applications plus modestes ne peuvent pas bénéficier des avantages inhérents à l’utilisation de pieux, à cause du facteur coût cité.

[0004] L’invention permet, par le dispositif proposé, d’étendre de manière notable l’éventail des applications de la technique des pieux à toutes sortes de constructions qui auparavant devaient se contenter des traditionnelles fondations, semelles et colonnes en béton armé coffré sur place.

[0005] Depuis plus d’une décennie l’on voit augmenter la fréquence d’inondations souvent catastrophiques dans bien des pays sur tous les continents. Ces inondations sont causées notamment par la montée des eaux de mer, des tsunamis, cyclones, pluies diluviennes, etc.

[0006] Le marteau, monté sur des machines existantes, qui sont reconnues d’une qualité à toute épreuve et qui se trouvent en grand nombre dans tous les pays, permet de poser des pieux spécialement conçus formant une combinaison particulièrement heureuse avec le marteau, par une technique nouvelle, rapide et rationnelle. L’invention permet alors d’offrir à une gamme étendue de petites et moyennes constructions une option avantageuse par rapport au système classique de fondations et semelles en béton armé. Par exemple, des constructions en bord de mer, dans des régions régulièrement inondées par une montée des eaux en certaines périodes de l’année, des habitations posées sur des terrains pentus où les fortes pluies s’infiltrent et provoquent des glissements de terrain, bénéficieront de manière remarquable du système de pose de pieux par le marteau objet de l’invention.

[0007] Le but de la présente invention est de proposer un marteau pneumatique et hydraulique pouvant, entre autres applications, être adapté sur une machine du type pelle rétro, permettant d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé. L’invention propose un marteau de conception nouvelle, constituant un perfectionnement technique du marteau revendiqué dans la demande de brevet antérieure du demandeur (2074/12).

[0008] Cet objectif est atteint selon l’invention par les caractéristiques de la revendication indépendante de dispositif et par les caractéristiques de la revendication indépendante d’utilisation.

[0009] Il existe des dispositifs décrits et revendiqués dans la littérature des brevets, que l’on peut considérer comme appartenant au même domaine; certains d’entre eux seront cités ci-dessous.

[0010] Le brevet US 5 375 664 revendique un dispositif permettant d’enfoncer des pieux à l’aide d’un marteau hydraulique frappant à un rythme de plus de 400 coups par minute. A ce rythme, la masse du marteau est forcément relativement petite, et le dispositif s’adresse à l’enfoncement de pieux très fins, genre pieux de clôture. Le dispositif comprend en outre un treuil, et son installation sur une pelle rétro n’est pas immédiat.

[0011] La demande US 2006 213 676 revendique un dispositif à marteau relevé par un vérin pneumatique ou hydraulique. Il comporte une transmission à câble permettant de réduire l’impact en réaction sur la tige du vérin. L’installation du dispositif sur une pelle rétro n’est pas immédiat.

[0012] Le brevet US 4 099 579 est un dispositif pouvant s’adapter sur une pelle rétro sans modifier celle-ci, destiné à des applications de forage. Il existe plusieurs brevets proposant d’adapter une pelle rétro pour le forage.

[0013] Le brevet JP6146279 revendique un dispositif permettant d’enfoncer des pieux à l’aide d’un marteau hydraulique de masse relativement faible, destiné à enfoncer des pieux très fins, genre pieux de clôture. Son installation sur une pelle rétro n’est pas immédiat. L’une des caractéristiques revendiquées concerne la réduction des réactions sur le bras de la pelle pour diminuer la fatigue de l’opérateur.

[0014] La demande JP 2002 129 566 s’adresse à un dispositif permettant essentiellement d’extraire des pieux en prenant appui sur un pieu voisin; il permettrait aussi d’enfoncer un pieu en prenant appui sur un pieu voisin sollicité en traction cette fois. Dans ce cas, le descriptif n’explique pas clairement ce qui garantirait l’enfoncement du pieu au lieu de l’extraction du pieu voisin. Le dispositif comporte un treuil et un vérin hydraulique.

[0015] Les avantages du dispositif selon l’invention sont essentiellement les suivants: Le marteau, relativement simple et léger, peut être aisément monté sur l’une des petites machines de chantier les plus courantes, la pelle rétro, machine automobile maniable par excellence, au coût de location et d’opération réduit. L’on obtient ainsi un outil de travail fonctionnel et de coût très réduit, parfaitement adapté à la tâche à effectuer, de par sa conception même. Le dispositif permet une mise en place ultra rapide des pieux avec du matériel peu coûteux et efficace. Le dispositif permet d’obtenir un prix de revient du mètre de pieu très bas de par sa forme et sa légèreté. La pelle rétro ne subit aucune modification, mais reçoit le dispositif de l’invention constitué de pièces rajoutées qui se fixent et s’enlèvent en quelques minutes si nécessaire. Le pelle rétro peut être utilisée sans difficulté aussi bien dans sa fonction prévue d’origine (nivelage, terrassement) que pour la pose des pieux. La partie de la mécanique rajoutée ne représente que le 15 à 20% du prix de la machine de base (pelle rétro ou tractopelle).

[0016] D’autres avantages résultant de l’utilisation de ce dispositif seront mis en évidence plus loin dans ce document après la description détaillée.

[0017] Le dispositif sera maintenant décrit en détail en se référant aux figures qui illustrent la présente demande.

[0018] Sur la Fig. 1a l’on distingue un marteau constitué d’un tube en acier 2 à l’intérieur duquel coulisse un mouton 3 de l’ordre d’une demi-tonne chutant d’environ 0,4 [m] de hauteur maximum. Le nombre de chutes à la minute serait avantageusement de 20 à 30 coups.

[0019] La hauteur de chute du mouton peut être réglée par un système pneumatique coopérant avec le circuit hydraulique, ainsi le machiniste peut varier la force de battage selon la nécessité.

[0020] Dans le cas d’une utilisation sur pelle rétro, le marteau est suspendu à un bras de grue rapporté sur la pelle, puis le marteau est mis en position sur le pieu à enfoncer et l’opérateur le laisse reposer sur le pieu en laissant du mou dans le câble de suspension. Si le marteau venait à tendre le cable de suspension en fin de chute, le marteau arrêterait instanément la frappe, grâce à un système de protection (ce serait par exemple le cas d’un pieu qui se casse, mais d’autres avaries de toutes sortes pourraient activer également ce système de protection).

[0021] Suit la description détaillée du marteau illustré par les Fig. 1a et 1b .

[0022] Le mouton, constitué d’une masse en acier cylindrique 3 coulisse de haut en bas et vice-versa dans une chemise cylindrique en acier 2. Ge mouton 3 est construit de manière à résister aux chocs, et comporte sur son pourtour des joints circulaires 27, qui servent à comprimer l’air sur et éventuellement sous le mouton 3. Ces joints d’étanchéité sont du type couramment employés dans les dispositifs pneumatiques. Au centre du mouton est usiné un alésage permettant à deux tubes coaxiaux 4,18 comportant une chambre annulaire 17 entre les deux tubes, fixes par rapport à la chemise 2, de constituer un espace volumétrique entre le tube 4 et la tige de piston 5 qui sera mis sous pression pour exercer une force de levage sur le mouton 3 par l’intermédiaire de la sphère 11 (Fig. 2a ) solidaire de la tige de piston 5.

[0023] Lorsque le mouton 3 est en position basse, la vanne de commande 15 peut être commandée par un capteur de proximité 26 connecté au dispositif de commande électrique 24, en déplaçant la vanne 15 vers la gauche (position représentée sur la fig. 1a ) pour laisser l’huile sous pression provenant de l’amenée d’huile 1 passer par l’espace annulaire 17 et exercer cette pression vers le haut sur le piston situé au bout de la tige 5. Les leviers 14 (Fig. 2b ) de blocage de la sphère 11 sont en position horizontale grâce au fait que l’anneau de levage 13 est maintenu en position haute par la pression d’huile appliquée sous cet anneau par le système hydraulique 6 qui sera détaillé ci-dessous. Le mouton 3 peut ainsi être remonté par la tige 5, dont le piston à son extrémité supérieure chasse l’huile au travers de la vanne 15 vers la conduite de retour d’huile 16.

[0024] En fin de course montante du mouton, le dispositif à commande électrique 24, actionné par un capteur de proximité 25, déplace la vanne 15 vers la droite sur la figure la pour prendre la position représentée sur la figure lb, permettant à la conduite d’amenée d’huile 1 de faire pression sur le haut du piston solidaire de la tige 5, qui se déplacera alors vers le bas, à une vitesse inférieure à celle du mouton cependant, comme il sera précisé ci-dessous. Simultanément, une tige 8 pouvant coulisser librement dans le mouton est venue heurter le couvercle du cylindre 2 en fin de course ascendante du mouton 3, déplaçant ainsi le piston obturateur 22 vers le bas (Fig. 2a ), ce qui libère la pression sous l’anneau de levage 13, l’huile pouvant retourner sous le piston auxiliaire 12 en passant par l’orifice 20, le mouton pouvant alors par l’effet de son poids, forcer les leviers 14 en position inclinée, ce qui a pour effet de libérer le mouton qui peut commencer sa chute. Lorsque le mouton aura atteint sa position la plus basse en fin de chute, la sphère 11 à la fin de sa course descendante un peu plus lente que le mouton, viendra heurter le piston auxiliaire 12, déplaçant celui-ci vers le bas en refoulant l’huile située au bas de ce piston au travers de l’orifice 20 et des soupapes anti-retour 21 pour soulever l’anneau de levage 13 et forcer les leviers 14 à adopter la position horizontale, verrouillant ainsi la sphère 11. La fig. 2c montre un ensemble de quatre leviers 14 vus de dessous.

[0025] Lorsque le mouton 3 se déplace vers le haut, il crée une pression pneumatique sur le haut du mouton, pression qui peut être réglée par la position d’une vanne 7 commandée à distance et judicieusement positionnée sur la paroi du cylindre 2. Cette vanne 7 permet de régler la pression d’air sur le haut du mouton 3, pression obtenue par le mouvement ascendant de celui-ci, par la résistance qu’elle exerce sur l’échappement d’air au début de la course montante du mouton. Cette vanne pourrait aussi être avantageusement installée sur le couvercle au haut du cylindre 2 et être constituée de telle manière à présenter une résistance réglable à l’échappement d’air, l’orifice 7 devenant dans ce cas (Fig. 1b ) une simple ouverture permettant à la pression d’air sur le mouton, de s’équaliser à la pression atmosphérique avant la prochaine remontée du piston.

[0026] Lorsque le mouton 3 atteint le haut de sa course, un capteur de proximité 25, qui peut être magnétique ou à induction, actionne par un dispositif à commande électrique 24 la vanne 15 vers la droite, ce qui coupe la pression hydraulique qui régnait dans la chambre annulaire 17 et dans l’espace compris entre le tube 4 et la tige de piston 5, l’huile contenue dans cette chambre et dans cet espace pouvant maintenant s’évacuer librement au travers d’orifices radiaux situés au bas du tube 4 vers le retour d’huile 16, et simultanément, la pression de l’amenée d’huile 1 est appliquée au travers de la vanne 15 sur le haut du piston solidaire de la tige 5 qui peut maintenant se déplacer vers le bas, à une vitesse moindre que celle de chute du mouton 3 cependant. En effet, le mouton doit être libre de descendre rapidement pour gagner le maximum d’énergie cinétique. Le mouton ne peut pas être freiné par le refoulement de l’huile par la chambre 17. Pour libérer le mouton donc, il faut libérer la pression sous l’anneau de levage 13, ce qui est facilité par une certaine retenue de la chute de la tige 5 par la résistance à l’écoulement d’huile par la chambre 17, alors que le mouton pèse maintenant de tout son poids, la forme de la sphère 11 force donc la retombée des leviers 14 qui adoptent leur position de repos inclinée en chassant l’anneau de levage 13 vers le bas, libérant de ce fait le verrouillage du mouton 3 sur la sphère 11, causant alors un mouvement de chute accélérée du mouton sous l’effet combiné du poids du mouton 3 et de la pression d’air comprimé régnant au-dessus du mouton.

[0027] On peut estimer ici l’énergie cinétique acquise par le mouton en fin de course descendante. La force exercée sur le mouton, dirigée vers le bas, est la somme du poids du mouton, de 500 [kgf] par exemple, plus la force due à la pression d’air sur la face supérieure du mouton. Prenant par exemple 1800 cm^2 comme surface de la face supérieure du mouton, et 6 bar comme pression initiale maximum de l’air, on aura une force initiale de 1800 x 6 = 10 800 [kgf]. Cette force va diminuer à mesure de l’augmentation de volume au-dessus du mouton suite à la descente de celui-ci. On peut estimer une évolution polytropique à exposant 1.3 (on adopte ici la notation saxonne du point décimal au lieu de la virgule, celle-ci étant occasionnellement employée comme séparateur de numéros de désignation de composants dans le texte et sur les figures)

[0028] P x V^1.3 = k où k est une constante; on aura alors: Pf x Vf ^1.3 = Pi x Vi^1.3 {1} avec Pf = pression finale = 1 [bar] absolu Pi = pression initiale = 7 [bar] absolu Vf = volume final sur le mouton = 1800 [cm^2] x 0.4 [m] = 0.072 [m^3] Vi = volume initial.

[0029] Vi est calculé par la formule.{1}, on obtient 0.0161 [m^3]

[0030] Et l’énergie obtenue par cette détente polytropique de l’air est donnée par la formule classique: Wa = (Pf x Vf – Pi x Vi)/(1 – 1.3) = 13ٲ570 [Joules].

[0031] Estimons maintenant l’énergie cinétique acquise par la chute du poids de 500 [kgf]: Wp = Mxgxh = 5000 [N] x 0.4 [m] = 2000 [J]

[0032] L’énergie cinétique totale de 15 570 [J] permet d’enfoncer le pieu d’une valeur notable à chaque coup, mais suivant la section effective du pieu utilisé et la nature du terrain, l’opérateur pourra ajuster la valeur initiale de la pression d’air au début de la chute du mouton à une valeur plus faible. Il est clair que le calcul de cette énergie transmise au mouton est approximatif; pour simplifier on n’a pas tenu compte des pertes, notamment par friction sur les joints du mouton.

[0033] La fin de course du mouton est définie par une plaque 19 coulissant dans le bas du tube 2. Une réalisation avantageuse de cette plaque comporte des rainures obliques glissant sur des pièces obliques en acier 33, fixées au bas du cylindre 2 par des boulons en acier 28, pièces qui induisent une rotation à la plaque 19 lors de sa descente, ce qui par friction transfère en partie cette rotation au pieu 34 lorsque la plaque frappe celui-ci sous l’effet de la percussion du mouton 3 sur la plaque 19. Le mouvement de rotation permet de faciliter renfoncement de pieux à rainure hélicoïdale revendiqués dans la demande de brevet antérieure 2074/12 du demandeur. La course de cette plaque est limitée verticalement par des anneaux-butée 35, fixés au bas du cylindre 2 par des boulons 30. La majeure partie de l’énergie cinétique du mouton est transmise à la tête du pieu 34 par effet de percussion au travers de la plaque 19 qui repose sur la tête du pieu. Cette plaque peut comporter en outre des trous d’aération 32, par exemple sur sa périphérie, pour éviter la formation de coussins d’air permanents de contre-pression entre le mouton et le pieu 34.

[0034] Ensuite, le capteur de proximité 26, dont l’action sur la vanne 15 peut être légèrement retardée par le dispositif à commande électrique 24, permet à la vanne 15 d’envoyer la pression d’huile vers l’espace annulaire 17, permettant la remontée du mouton par l’intermédiaire de la sphère 11 nouvellement verrouillée dans le mouton en fin de chute de la tige 5, et le cycle décrit recommence.

[0035] L’alimentation en huile sous pression par la connexion d’amenée 1 est obtenue, dans le cas d’utilisation du marteau sur une pelle-rétro, par le circuit hydraulique existant sur cette machine de chantier. La pompe à huile existante sur celle-ci doit suffire à remonter le mouton, car elle n’est pas sollicitée par les cylindres hydrauliques de la pelle, lorsque le marteau est utilisé.

[0036] Il convient encore de remarquer que lors de la descente du mouton, l’accélération communiquée à celui-ci par la pression d’air comprimé provoque une réaction sur le corps du marteau, mais la masse totale de celui-ci étant de l’ordre de 2 tonnes, cette réaction ne cause pas d’inconvénient.

Légendes des figures

[0037] <tb>Fig. 1a :<SEP>Le marteau avec le mouton en position haute. <tb>Fig. 1b :<SEP>Le marteau avec le mouton en position basse.. <tb>Fig. 2a :<SEP>détail du système de verrouillage du mouton sur la tige 5, position mouton libéré pour la chute. <tb>Fig. 2b :<SEP>détail du système de verrouillage du mouton sur la tige 5, position mouton verrouillé sur la tige. <tb>Fig. 3a :<SEP>détail montrant les composants internes d’une exécution avantageuse de la plaque 19 pouvant coulisser au bas du cylindre 2 tronqué vers le haut, plaque appuyant sur le pieu 34. <tb>Fig. 3b :<SEP>vue partielle du pourtour de la plaque 19 <tb>Fig. 3c :<SEP>vue en coupe AA de la plaque 19 et du bas du cylindre 2 vu de dessous. <tb>Fig. 3d :<SEP>vue externe du bas du cylindre 2 avec boulons de fixation. <tb>Fig. 3e :<SEP>vue par transparence des deux anneaux-butée 35 qui limitent la course de la plaque 19.

Claims (8)

1. Marteau pneumatique et hydraulique permettant d’enfoncer dans le sol de manière rapide et économique des pieux en béton armé, caractérisé en ce qu’il comporte un cylindre en acier (2) dans lequel peut coulisser de manière étanche grâce à des joints annulaires (27) un mouton (3) constituant une masse d’impact capable d’enfoncer un pieu par battage à coups successifs, caractérisé en outre en ce que le mouton comporte en son centre un alésage orienté verticalement où sont logés deux tubes concentriques (4, 18) ménageant un espace (17) entre ces deux tubes, permettant par cet espace et par l’intermédiaire d’une vanne de commande (15) à quatre voies l’application d’huile sous pression pour soulever un piston solidaire d’une tige coaxiale (5) verrouillable au moyen de mords (14) dans la partie inférieure du mouton au moyen d’une sphère (11) située au bas de cette tige (5), permettant ainsi l’élévation du mouton en comprimant en même temps l’air situé au-dessus du mouton jusqu’à ce que celui-ci occupe la position la plus haute dans le cylindre (2), caractérisé en outre en ce que le verrouillage de la sphère (11) peut être libéré par l’action d’une tige auxiliaire (8) en fin de parcours ascendant du mouton, la tige auxiliaire (8) pouvant modifier la position des pièces de verrouillage par l’intermédiaire d’un système hydraulique (6) situé au bas de l’alésage du mouton, la libération du verrouillage de la sphère (11) permettant au mouton de tomber sous l’effet de la pesanteur et sous l’effet de là pression pneumatique accumulée sur le mouton lors de son élévation, la tige (5) pouvant être en outre chassée vers le bas par une pression hydraulique sur le haut du piston solidaire de cette tige, pression obtenue par le changement de position de la vanne de commande (15), le marteau étant caractérisé en outre en ce que le mouton (3) peut venir percuter en fin de course une plaque (19) reposant sur le haut du pieu à enfoncer, cette plaque pouvant se déplacer dans le sens vertical sur une course limitée par des butées, le marteau comportant en outre des capteurs ou détecteurs de position (25, 26) situés sur la paroi externe du cylindre (2) et qui permettent de détecter la fin de course descendante ou ascendante du mouton, pouvant alors envoyer des signaux vers un dispositif de commande (26) de la vanne (15), le marteau étant en outre caractérisé en ce que la tige coaxiale (5) est conçue pour pouvoir, sous l’effet de la pression hydraulique appliquée par la vanne (5) sur le haut du piston solidaire de la tige (5), venir se verrouiller au bas de l’alvéole du mouton quand celui-ci a atteint la position la plus basse de sa course descendante, verrouillage rendu possible par le changement de position des mords (14) par l’intermédiaire du système hydraulique (6).

2. Marteau selon la revendication 1, caractérisé en ce que la plaque (19) comporte sur sa périphérie des rainures obliques pouvant glisser sur des pièces (33) fixées en oblique sur le pourtour interne du cylindre (2) dans son extrémité inférieure par des boulons en acier (28), le mouton (3) pouvant alors communiquer un mouvement de rotation à la plaque (19) conjointement au mouvement de translation vers le bas de cette plaque lors de l’impact du mouton, le mouvement de rotation facilitant l’enfoncement de pieux à rainure hélicoïdale, le marteau étant caractérisé en outre en ce que la plaque (19) comporte des orifices (32) pour assurer un passage à l’air pouvant s’accumuler sur ou sous la plaque, celle-ci étant en outre limitée dans sa course par des butées (35) fixées sur la paroi interne du cylindre (2) par des boulons en acier (30).

3. Marteau selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les mords (14) permettant le verrouillage de la sphère (11) sont conçus comme des leviers travaillant conjointement avec un anneau de levage (13) en forme de piston annulaire connecté hydrauliquement par le système hydraulique (6) à un piston central (12) pouvant être actionné par l’extrémité inférieure de la sphère (11), caractérisé en outre en ce que le passage d’huile dans le système hydraulique (6) entre l’anneau de levage (13) et le piston central (12) est autorisé lors du dévérrouillage de la sphère (11) par une vanne située à l’extrémité de la tige auxiliaire (8) et autorisé dans le sens inverse permettant à l’anneau de levage (13) de se soulever pour verrouiller la sphère, par des soupapes anti-retour.

4. Marteau selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les capteurs ou détecteurs (25, 26) de position du mouton (3) sont du type détecteur de proximité inductif.

5. Marteau selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les capteurs ou détecteurs (25, 26) de position du mouton (3) sont du type magnétique, par exemple à aimant actionnant un relais reed.

6. Marteau selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la pression hydraulique permettant la remontée du mouton (3) par son action sur la tige coaxiale (5), et la chute de celle-ci lors de son déverrouillage, est assurée par une conduite d’amenée (1) connectant la vanne de commande (15) à une pompe hydraulique externe, caractérisé en outre en ce qu’un retour d’huile (16) est assuré depuis la vanne (15) vers le réservoir d’huile de cette même pompe hydraulique externe..

7. Marteau selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu’une vanne réglable (7) pouvant être actionnée à distance et située sur le couvercle de fermeture à l’extrémité supérieure du cylindre (2) ou sur la paroi latérale de ce cylindre, permet d’ajuster la pression pneumatique de l’air emprisonné au-dessus du mouton lors de son mouvement ascendant, le réglage de la pression étant obtenu par le degré d’ouverture de la vanne réglable permettant à une partie de l’air de s’échapper, caractérisé en outre en ce que la vanne réglable (7) est conçue pour laisser l’air entrer librement sur le mouton dans sa course descendante lorsque la pression d’air sur le mouton atteint la pression atmosphérique.

8. Utilisation du marteau selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le marteau est suspendu par un câble à un bras fixé sur une machine de chantier, en particulier une pelle rétro-excavatrice, caractérisée en outre en ce que l’alimentation en huile du marteau provient de la pompe hydraulique existante sur la machine de chantier.