CH702852B1 - Pièce d'horlogerie. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une pièce d’horlogerie comportant – un mouvement (1) muni d’un balancier-spiral (2), doté d’un système de réglage de la longueur active dudit spiral, ledit système de réglage étant mobile en rotation, – un organe de commande (17) accessible de l’extérieur de la pièce d’horlogerie par un utilisateur. Selon l’invention, l’organe de commande est agencé de manière à pouvoir être relié cinématiquement audit système de réglage, pour entraîner ce dernier en rotation et permettre un réglage de la précision de la marche de ladite pièce d’horlogerie.

Description

[0001] La présente invention concerne une pièce d’horlogerie comportant un dispositif mécanique destiné à régler, manuellement et à volonté, la précision de la marche d’un garde-temps.

[0002] Dans la présente description, le terme «dispositif de réglage», choisi arbitrairement et de manière non limitative, signifie «dispositif destiné à régler la précision de la marche d’un garde-temps».

[0003] Un garde-temps, dans sa fonction d’indicateur de la valeur du moment présent, est généralement connu, dans sa construction, par au moins deux éléments distincts de conception connue le composant.

[0004] Le premier de ces éléments est appelé communément mouvement. Sa fonction est de donner, par des indications de valeurs conventionnellement connues, au moins une information sur la valeur du moment présent, dans le temps.

[0005] Le mouvement, choisi, ici à titre d’exemple et de façon nullement limitative pour la présente invention, est un mouvement dit mécanique et à remontage manuel.

[0006] Généralement, dans ce type de mouvement dit mécanique et à remontage manuel, le réglage de la précision de marche est assuré par un organe mécanique, solidaire dudit mouvement, appelé communément raquette, de conception classique et connue.

[0007] Cette raquette agit, par une rotation angulaire limitée, autour de son axe, sur la longueur active du ressort-spiral du balancier. Ladite raquette est munie d’un bras en forme de flèche, lequel est disposé, sur le mouvement, généralement en regard d’une division.

[0008] La rotation angulaire, limitée dans sa course, de la dite raquette, augmente ou diminue, de façon minime, le nombre des oscillations du balancier, réglant ainsi la précision de la marche du garde-temps.

[0009] Un autre des éléments constituant généralement le garde-temps est communément appelé boîtier. La fonction de ce boîtier est de protéger le mouvement de toute agression extérieure au garde-temps. De par sa conception généralement hermétique, ledit boîtier ne permet l’accès au réglage de la marche du garde-temps qu’en démontant un des éléments constitutifs du dit boîtier. Généralement, cette opération se fait par une personne spécialisée, à laquelle le propriétaire du garde-temps confie ledit garde-temps.

[0010] La précision d’un garde-temps peut se trouver altérée par des influences telles que, par exemple, l’âge dudit garde-temps, la température à laquelle ledit garde-temps est exposée, ainsi que des actions physiques auxquelles est soumis ledit garde-temps. La liste de ces influences n’est, ici, ni limitative, ni exhaustive.

[0011] L’originalité de la présente invention est de permettre, manuellement et à volonté, par l’utilisateur, le réglage de la précision de la marche du garde-temps, cela de manière aisée et sans obligation d’ouvrir le boîtier dudit garde-temps.

[0012] La présente invention peut aussi permettre de visualiser depuis l’extérieur, la valeur dudit réglage de la marche du dit garde-temps appliquée à l’intérieur du boîtier du garde-temps. Le choix de l’indication par une aiguille, de la rotation et de l’angle de la dite indication est faite ici de manière arbitraire, et sans volonté limitative.

[0013] Avantageusement la présente invention peut aussi permettre de sécuriser le dispositif de réglage contre une action mécanique, accidentelle et non voulue.

[0014] Ce but est atteint par l’utilisation d’un système de débrayage de conception connue, et choisi ici arbitrairement et de manière non limitative.

[0015] Dans un mode de réalisation, la pièce d’horlogerie est caractérisée par le fait que le réglage désiré de la précision de la marche du garde-temps, peut se faire entre autre, au moyen d’une action mécanique, de rotation sur une couronne, de conception connue, placée à l’extérieur du boîtier dudit garde-temps.

[0016] A titre d’exemple non limitatif, on peut proposer qu’un pignon, possédant à sa périphérie, une denture d’engrenage de conception connue, soit solidaire du canon de la couronne, lui-même solidaire de la dite couronne. L’ensemble mécanique, composé par assemblage fixe et bloqué, de fa couronne, du canon de la dite couronne, et du dit pignon denté, traverse la paroi du boîtier du garde-temps.

[0017] La pièce d’horlogerie peut être caractérisée par le fait que le dit pignon denté est rendu solidaire, en rotation, par sa denture périphérique engrenée dans une denture correspondante, et de conception connue, pratiquée horizontalement, sur la périphérie d’un disque rotatif, placé sur le pourtour du mouvement du garde-temps. L’axe de rotation du dit disque rotatif correspond, plus ou moins selon la construction envisagée du dispositif, à l’axe vertical du mouvement équipant ledit garde-temps.

[0018] Le dit disque rotatif possède, dans son diamètre intérieur, et pratiquée verticalement, de manière concentrique avec la denture extérieure horizontale, une denture d’engrenage, de conception connue. Ladite denture intérieure est destinée à transmettre, par engrenage de conception connue, sa rotation à une roue, appelée ici, de manière arbitraire et non limitative, roue de commande.

[0019] La pièce d’horlogerie peut en outre être caractérisée par le fait que la roue de commande présente, sur son diamètre extérieur, une denture d’engrenage, de conception connue, et correspondant à la denture intérieure, verticale, dudit disque rotatif. L’axe de rotation de la dite roue de commande coïncide avec l’axe vertical de la raquette, solidaire du mouvement équipant le garde-temps.

[0020] La dite roue de commande possède, sur la face correspondant à la position de ta raquette, une partie circulaire en saillie. Une fraisure, dont la dimension est adaptée à la largeur et à l’épaisseur de la raquette est pratiquée dans cette partie circulaire en saillie. Cette fraisure, dans laquelle le bras en forme de flèche de la dite raquette prend place, fonctionne comme une fourchette sur la raquette, en transmettant, à la dite raquette, une rotation, dont le sens et l’amplitude sont commandés par le système d’entraînement du dispositif de réglage.

[0021] Un pignon, possédant une denture d’engrenage de conception connue, adaptée à la denture de la roue de commande, est engrené dans la denture de ladite roue de commande, et subit, de la part de ladite roue de commande, une rotation dont la valeur est proportionnelle au rapport d’engrenage entre la roue de commande et ledit pignon. Le dit pignon possède un arbre cylindrique, lequel traverse toute l’épaisseur du mouvement équipant le garde-temps, par un alésage de dimension adéquate, pratiquée dans l’épaisseur du mouvement, de manière perpendiculaire à la face supérieure du mouvement. A l’extrémité dudit arbre cylindrique du dit pignon, est pratiquée une partie cylindrique, de dimension inférieure au diamètre dudit arbre cylindrique, laquelle traverse toute l’épaisseur du cadran, fixé sur le mouvement, par un alésage de dimension adéquate. Ladite partie cylindrique est en saillie par rapport à la face visible du cadran équipant le garde-temps.

[0022] Une aiguille est fixée sur ladite partie cylindrique, et rendue solidaire de cette dernière par un système de serrage de conception connue. Ladite aiguille subit donc, par ce fait, une rotation dont le sens et l’amplitude sont commandés par le système d’entraînement du dispositif de réglage.

[0023] La position de l’axe de ladite aiguille sur le cadran du garde-temps, la position angulaire de cette dernière, la valeur de l’angle de rotation de ladite aiguille sont déterminées, et limitées par la possibilité de pratiquer un alésage dans un emplacement libre dans l’épaisseur du mouvement. En outre, un système de renvoi d’engrenages, de conception connue et de dimensions adéquates, peut être installé entre ladite roue de commande et ledit pignon, afin de choisir plus librement l’emplacement et l’angle de rotation de l’axe de ladite aiguille.

[0024] L’action mécanique de rotation d’une aiguille, commandée par le pignon entraîné par la roue de commande, elle-même entraînée par le disque rotatif, avec éventuellement un renvoi d’engrenages, est un choix, fait ici de façon arbitraire, et nullement limitative.

[0025] Les éléments, en rotation lors du réglage de la précision de la marche du garde-temps sont maintenus en place, sur le mouvement, par un pont, de conception connue, choisi de manière arbitraire et non limitative. Ledit pont est, lui-même rendu solidaire du mouvement par un système d’attache par vis, de conception connue, choisie de façon arbitraire et nullement limitative.

Description

[0026] A titre d’exemple, et de façon non limitative et non exhaustive, la description ci-après est proposée en référence aux figures suivantes. <tb>La fig. 1<SEP>illustre la face inférieure dudit mouvement mécanique, à remontage manuel, de conception connue. <tb>La fig. 2<SEP>illustre la face inférieure de la pièce d’horlogerie selon l’invention. <tb>La fig. 3<SEP>illustre la face supérieure du mouvement équipant la pièce d’horlogerie selon l’invention.

[0027] Sur les dessins considérés, les formes intérieures et extérieures de chacun des élément composant le dispositif de réglage, leurs dimensions et leurs positions dans le garde-temps, sont choisies arbitrairement, et à titre nullement limitatif. Toutes autres formes intérieures et extérieures, ainsi que la position de ces éléments dans le garde-temps, s’ils respectent les dimensions minima imposées, soit par le dispositif de réglage, soit par les contraintes dues aux éléments du mouvement, peuvent être envisagées, la liste n’étant pas exhaustive.

[0028] Arbitrairement, et ce choix n’est nullement limitatif, les vues de la description sont représentées sur des plans horizontaux ou verticaux. Les notions de position, telles que le dessus et le dessous, font référence à ces plans horizontaux et verticaux, et n’ont, de ce fait, aucune intention restrictive ou limitative.

Figure 1

[0029] Cette figure montre, à titre d’exemple, un mouvement d’horlogerie 1, en vue de dessous, sur lequel peut prendre place le dispositif de réglage selon l’invention. On y distingue le balancier 2, organe qui, par ses oscillations, régularise la marche des rouages internes du dit mouvement 1. Ledit balancier 2 est rendu solidaire dudit mouvement 1, en hauteur, par le pont de balancier 3, dans lequel tourne, autour de l’axe vertical 4, un des pivot du balancier 2.

[0030] Solidaire dudit pont de balancier 3, la raquette 5 est l’organe mécanique qui sert à régler la précision de la marche du mouvement 1, en agissant sur la longueur active du spiral, non visible sur la figure, du balancier 2. Ladite raquette 5 est munie d’un bras 6, généralement en forme de flèche, qui peut se déplacer angulairement. Une division 8 pratiquée généralement sur la face visible du pont de balancier permet d’avoir une indication de la valeur du réglage, en fonction de la position de l’extrémité 7 du bras 6, en regard de ladite division 8.

[0031] En agissant mécaniquement et de manière angulaire sur le bras 6 de la raquette 5, le dispositif de réglage, selon l’invention, permet le réglage de la précision de la marche du mouvement dont est muni le garde-temps.

Figure 2

[0032] La fig. 2 est la vue de dessus du mouvement 1 de la fig. 1 .Un garde-temps est généralement muni d’un cadran 9. Ce cadran 9 se présente généralement muni de repères 10 destinés à faciliter la lecture des indications de la valeur du moment présent, au moyen, par exemple, d’aiguilles 11, dont la rotation autour de l’axe central et vertical 12, est assurée par le système mécanique interne du mouvement 1.

[0033] Une aiguille 13, en forme de flèche 14, dont la rotation angulaire et limitée, autour de l’axe vertical 15, en regard de la division 16 pratiquée dans le cadran 9, donne la valeur du réglage de la marche du mouvement 1.

[0034] On peut distinguer, sur cette figure, le système de couronne 17, de conception connue. Ce système de couronne 17 est placé plus ou moins en saillie sur l’extérieur du boîtier du garde-temps, non visible sur cette figure, en traversant la paroi dudit garde-temps, sur un axe plus ou moins horizontal. C’est ce système de couronne 17 qui reçoit l’action mécanique et manuelle, destinée au fonctionnement du dispositif de réglage.

[0035] Ledit système de couronne 17 est muni d’un dispositif de débrayage, non visible sur la figure, car de conception connue. Ce dispositif de débrayage garantit le dispositif de réglage contre toute action mécanique non souhaitée,

[0036] Solidaire du système de couronne 17, un pignon 18 transmet, par un engrenage de conception classique et connu 19, la rotation manuelle exercée sur ledit système de couronne 17, au disque rotatif 20, sur la denture horizontale 21 située en périphérie du mouvement 1 de la fig. 1 .

Figure 3

[0037] Le dispositif de réglage est représenté, sur cette figure, lorsque le bras 6 de la raquette 5 du mouvement 1 est en position médiane de sa course angulaire

[0038] Après avoir embrayé le système de couronne 17, le pignon 18 engrène dans la denture horizontale 21 du disque rotatif 20. Une action mécanique et manuelle de rotation sur ledit système de couronne 17, et peut être transmise par le pignon 18 audit disque rotatif.

[0039] Dans un concept de sécurité du dispositif de réglage, cette rotation du disque rotatif 20 est limitée angulairement, par deux fraisages 22 et 23 pratiqués à la périphérie du disque rotatif. La limitation de la rotation, dans le sens horaire sur cette figure, est réalisée, lorsque les épaulements 24 et 25 des fraisages respectifs 22 et 23, arrivent en butée contre les goupilles 26 solidaires du mouvement 1. La limitation de la rotation, dans le sens anti-horaire sur cette figure, est réalisée, lorsque les épaulements 27 et 28 des fraisages respectifs 22 et 23, arrivent en butée contre les goupilles 26 solidaires du mouvement 1.

[0040] Le disque rotatif 20 possède, sur sa paroi circulaire intérieure, une denture d’engrenage 29 de conception connue. Dans sa rotation, limitée angulairement, ledit disque rotatif 20 transmet une rotation, en conséquence limitée, à la roue de commande 30 par une denture d’engrenage périphérique 31. La valeur angulaire de la rotation de la roue de commande 30 est fonction de la valeur angulaire de la rotation du disque rotatif 20 et du rapport d’engrenage entre la denture 29 dudit disque rotatif 20, et la denture d’engrenage 31 de la roue de commande 30.

[0041] Cette valeur angulaire de la rotation de la roue de commande 30, ne doit en aucun cas dépasser la valeur de la rotation angulaire du bras 6 de la raquette 5, valeur imposée par la conception du mouvement 1.

[0042] L’axe de rotation 32 de la roue de commande 30 est vertical et correspond plus ou moins à l’axe de rotation 4 de la raquette 5 du mouvement 1.

[0043] La roue de commande 30 possède, sur la face dirigée contre le mouvement et parallèle au-dessus du pont de balancier 3, une partie circulaire en saillie 33. Une fraisure 34, en forme de fourchette de guidage est pratiquée verticalement dans la partie circulaire en saillie 33 de la roue de commande 30. Le bras 6 de la raquette 5 vient se loger, pratiquement sans jeu, dans cette fraisure 34. La rotation angulaire limitée, de la roue de commande 30 est donc, par le fait, transmise à la raquette 5, réalisant ainsi le but poursuivi par l’invention.

[0044] Le pignon d’aiguille 35 vient, de par sa denture extérieure 36, de conception connue, s’engrener dans la denture 31 de la roue de commande 30. Sur ce pignon 35, en direction du mouvement et suivant l’axe vertical 37, est agencé un arbre cylindrique, solidaire du pignon 35. Cet arbre traverse toute l’épaisseur du mouvement 1 et supporte, à son extrémité visible en vue dessus du mouvement, l’aiguille 15

[0045] Le rapport d’engrenage entre la denture 31 de la roue de commande 30 et la denture 36 du pignon 35, détermine la valeur de la rotation angulaire de l’aiguille 15 sur le cadran 9 de la figure 2 .

[0046] Un pont de rouages 38, sensiblement circulaire, et de conception connue, est rendu solidaire du mouvement par des moyens de fixation connus. Ce pont de rouages est destiné à assurer la position relative de la roue 30 et du pignon 35.

Claims (7)

1. Pièce d’horlogerie comportant – un mouvement (1) muni d’un balancier-spiral (2), doté d’un système de réglage de la longueur active dudit spiral, ledit système de réglage étant mobile en rotation, – un organe de commande (17) accessible de l’extérieur de la pièce d’horlogerie par un utilisateur, caractérisée en ce que ledit organe de commande est agencé de manière à pouvoir être relié cinématiquement audit système de réglage, pour entraîner ce dernier en rotation et permettre un réglage de la précision de la marche de ladite pièce d’horlogerie.

2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce qu’elle comporte un disque rotatif (20) monté à rotation à la périphérie du mouvement (1) sur un bâti, ledit mouvement (1) étant disposé à l’intérieur dudit disque rotatif, le disque rotatif (20) étant d’une part relié ou susceptible d’être relié cinématiquement à l’organe de commande (17) et d’autre part relié cinématiquement audit système de réglage.

3. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu’il comporte un rouage d’affichage (38) relié cinématiquement au disque rotatif (20) et entraînant un organe indicateur (13), destiné à afficher la valeur du réglage appliqué à la longueur active du spiral.

4. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la liaison cinématique entre l’organe de commande et le système de réglage comporte un système de débrayage.

5. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce le système de réglage est une raquette.

6. Pièce d’horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que qu’elle comporte une roue de commande (30) en prise avec le disque rotatif (20), la roue de commande (30) étant coaxiale avec la raquette, et en ce que la roue de commande possède une partie circulaire en saillie (33), dans laquelle est ménagée une fraisure, dans laquelle prend place un bras de la raquette.

7. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ledit organe de commande est une couronne (17).