CH670203A5 - - Google Patents

Description

DESCRIPTION

La présente invention a trait d'une façon générale aux dispositifs de liaison entre une chaussure et un ski, en particulier pour la pratique du ski de fond. Elle concerne plus particulièrement les dispositifs dans lesquels une telle liaison est assurée par un organe relié à la chaussure et monté pivotant sur le ski autour d'un axe horizontal transversal à celui-ci.

On connaît déjà dans la technique antérieure, en particulier par le brevet français N° 2 537 011 au nom de la titulaire, un dispositif de liaison d'une chaussure à un ski de fond qui comprend un élément de liaison généralement plat monté pivotant sur le ski par une de ses extrémités, autour d'un axe horizontal transversal au ski, et qui reçoit à son extrémité libre, par un mécanisme de chaussage approprié, le bout de la chaussure. En particulier, dans une forme de réalisation décrite dans ce brevet, un moyen élastique exerce sur l'élément de liaison un moment de rappel qui tend à plaquer celui-ci contre la surface supérieure horizontale du ski, et donc à ramener la chaussure à plat contre le ski.

On connaît également, dans un même ordre d'idée, un dispositif de liaison dans lequel l'élément plat pivotant indiqué ci-dessus est cette fois solidaire du bout de la chaussure, et peut être reçu en pivotement de façon amovible sur le ski.

Cependant, de nombreux essais et études effectués par la titulaire ont maintenant démontré que ce moment de rappel n'était pas systématiquement souhaitable, en particulier lorsque la chaussure est relativement peu écartée du ski. Plus précisément, lors de la pratique traditionnelle en pas alternatif, on a constaté que, pour des angles d'écartement faibles entre le ski et la chaussure, de l'ordre de 0 à 20 degrés, le moment de rappel entre le ski et la chaussure n'était guère fondamental pour le maintien du ski dans la trace. De plus, ce moment constitue une résistance supplémentaire à vaincre au début de la phase de poussée, lorsque la chaussure commence à se décoller du ski.

Par ailleurs, lorsque le ski de fond est pratiqué en demi-pas de patineur (de plus en plus utilisé), ou en pas de patineur, on observe conventionnellement, à la suite d'une phase de poussée, une phase de retour pendant laquelle le ski est entièrement soulevé du sol et s'étend en biais par rapport à la direction générale du déplacement, pour être ramené vers l'avant.

Or, des études morphologiques montrent que, pendant cette phase de retour, la plante du pied ne s'étend pas dans un plan horizontal, mais est inclinée avec la pointe du pied plus basse que le talon. Avec les dispositifs de Maison conventionnels, on obtient une orientation du ski ayant la même inclinaison, et donc la nécessité de soulever le pied suffisamment pour éviter que la spatule ne risque d'accrocher le sol. On comprend que, si le ski s'étendait dans un plan horizontal pendant cette phase de retour, le soulèvement du pied serait avantageusement réduit, pour une moindre fatigue du skieur.

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

3

670 203

La présente invention vise à pallier ces défauts des dispositifs de la technique antérieure et à proposer un dispositif de liaison entre un ski de fond et une chaussure dans lequel on atténue un certain nombre d'effort effectué inutilement par le skieur pendant la pratique.

A cet effet, on prévoit que le dispositif de liaison comprend des moyens élastiques agencés pour exercer sur l'élément de liaison un effort de rappel dès que ce dernier est écarté, par une sollicitation extérieure, de part et d'autre d'une position d'équilibre dans laquelle la semelle de la chaussure est généralement inclinée, le talon étant relevé par rapport à la surface supérieure du ski, cet effort de rappel tendant à ramener ledit élément de liaison dans cette position d'équilibre.

Selon une forme de réalisation avantageuse de l'invention, l'élément de liaison comprend une face plane située dans sa région de pivotement, et les moyens élastiques comprennent une face plane qui est appliquée avec une pression élastique contre ladite face plane de l'élément de liaison pour amener cette dernière à s'orienter parallèlement à la face plane des moyens élastiques, en l'absence de sollicitations extérieures. Les faces planes respectives de l'élément de liaison et des moyens élastiques s'étendent à la fois au-dessus et au-dessous de l'élément de liaison. De cette manière, le pivotement de l'élément de liaison par rapport à sa position d'équilibre sous l'action d'une sollicitation extérieure provoque un décalage angulaire entre les faces planes en contact mutuel dudit élément et des moyens élastiques, ces derniers exerçant ainsi, par la pression élastique, un moment de rappel s'opposant audit pivotement.

De façon préférée, l'angle d'inclinaison de l'élément de liaison par rapport au ski en position d'équilibre est compris entre 5 et 45 degrés, et de préférence voisin de 20 degrés.

Les avantages et caractéristiques de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée suivante de modes de réalisation préférés de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés, sur lesquels:

— la figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif de liaison selon l'invention,

— la figure 2 est une vue en coupe longitudinale selon la ligne II-II du dispositif de la figure 1,

— la figure 3 est une vue de dessus du dispositif des figures 1 et 2,

— la figure 4 est une vue en perspective d'un organe du dispositif des figures 1 à 3,

— la figure 5 est une vue de côté schématique, utile à la compréhension du fonctionnement du dispositif,

— les figures 6 à 17 sont des vues en coupe longitudinale médiane de variantes de réalisation du dispositif des figures 1 à 5,

— la figure 18 est une vue en perspective d'un dispositif selon une autre forme de réalisation de l'invention, avant chaussage de la chaussure sur le ski, et

— la figure 19 est une vue en perspective du dispositif de la figure 8, après chaussage.

Le dispositif de liaison représenté sur les figures 1 à 3 comprend un élément de base en forme générale de plaque 10 sensiblement rectangulaire. Deux paliers 12,12' sont prévus latéralement dans la région du milieu de la plaque 10. Un élément de liaison mobile du dispositif est constitué d'une lame 14 en un matériau rigide. La lame 14 s'étend globalement au-dessus de la partie postérieure de la plaque 10, et sensiblement sur toute la largeur de cette dernière.

Dans sa région antérieure 15, la lame présente une largeur réduite pour permettre son passage entre les deux paliers 12,12'. La lame rigide 14 comporte dans cette région de largeur réduite deux pivots latéraux cylindriques 16 et 16' qui s'engagent respectivement dans les paliers adjacents 12 et 12'. La lame rigide 14 est ainsi rendue pivotante par rapport à la plaque 10 autour d'un axe 42 horizontal et transversal au ski. Pour plus de clarté, la lame 14 est illustrée isolément sur la figure 4.

Comme le montre en particulier la figure 2, la lame pivotante 14 présente, en section longitudinale, une forme trapézoïdale. Plus précisément, sa face d'extrémité antérieure 14a (à gauche sur la figure 2)

définit avec sa face inférieure plane un angle a de l'ordre de 70 degrés. On peut noter ici que les bords supérieur et inférieur de la face 14a sont légèrement arrondis. De plus, la face 14a s'étend à la fois au-dessus et au-dessous de l'axe de pivotement 42, qui dans le présent exemple est inclus dans le plan de ladite face.

Par ailleurs, on trouve dans la région postérieure de la lame mobile un mécanisme de chaussage, destiné au montage amovible du bout d'une chaussure 6 dans le prolongement de la lame 14. Ce mécanisme comprend schématiquement: une plaque d'appui 18 dirigée sensiblement vers le haut et montée rigidement sur la région postérieure de la lame mobile 14 et, indiqué en traits pointillés sur la figure 2, un levier de chaussage 20 articulé à la lame rigide 14 par l'intermédiaire d'un étrier 22 et apte à coopérer avec un anneau 24 solidaire du bout 7 de la chaussure 6. Les détails structurels et fonctionnels d'un tel mécanisme ne seront pas exposés ici plus en détail. On se référera à cet égard au brevet français N° 2 537 011 au nom de la titulaire, qui est explicitement cité ici à titre de référence.

Le dispositif de liaison de la présente invention comprend en outre des moyens pour solliciter en poussée la face d'extrémité antérieure 14a de la lame pivotante 14. Ces moyens comprennent une cage 26 prévue dans la région antérieure de la plaque 10 et présentant dans cet exemple une section transversale carrée. On pourra bien entendu donner à cette dernière toute autre forme appropriée. A l'intérieur de la cage 26 est disposé un ressort hélicoïdal de compression 28. Le ressort 28 est en appui par son extrémité antérieure contre un siège défini par une vis 30 qui est vissée dans une ouverture taraudée appropriée à l'extrémité correspondante de la cage 26. Le ressort 28 est en appui par son autre extrémité contre la face d'extrémité antérieure d'un doigt coulissant 32. Le doigt coulissant 32 présente une section transversale telle qu'il coulisse longitudinale-ment avec un jeu minime dans la région postérieure de la cage 26, et déborde de celle-ci de manière à être en appui par sa face postérieure 32-a contre la face d'extrémité antérieure 14a de la lame pivotante 14, sensiblement entre les deux paliers 12, 12'. Dans le présent exemple, la face 32a du doigt coulissant 32 est verticale et s'étend à la fois au-dessus et au-dessous de l'axe de pivotement 42. Dans ce cas, c'est l'angle a de la face 14a qui va définir l'inclinaison au repos de la lame 14 par rapport à l'horizontale, comme on le verra plus loin.

On peut observer sur la figure 2 que la surface intérieure de la cage 26 présente un épaulement 34 qui rétrécit sa section transversale dans la région de son ouverture postérieure. Un décrochement complémentaire est prévu dans la région d'extrémité intérieure du doigt coulissant 32. On définit ainsi une butée de fin de course vers l'arrière (vers la droite sur les figures) du doigt 32, afin d'éviter que celui-ci ne sorte complètement de la cage, par exemple lorsque la lame pivotante 14 sur laquelle il s'appuie est démontée.

Par ailleurs, on peut noter que la vis 30 peut être vissée plus ou moins profondément dans l'ouverture taraudée associée de la cage 26. On peut ainsi agir sur le degré de compression du ressort, et donc sur la sollicitation de la face 14a de la lame pivotante par le doigt 32.

Le fonctionnement du dispositif de liaison qui a été décrit ci-dessus est le suivant.

Au repos (position des figures 1 à 3), le ressort de compression 28 tend à repousser le doigt coulissant 32 vers l'arrière (vers la droite sur les figures), contre la face antérieure inclinée 14a de la lame 14. Du fait du pivotement que peut effectuer cette dernière dans les paliers 12 et 12', ladite face antérieure inclinée de la lame 14 va tendre spontanément à s'orienter parallèlement à la face adjacente 32a du doigt 32, c'est-à-dire ici verticalement, selon un plan de contact incluant l'axe 42. L'on comprend ainsi que, lorsque la lame pivotante n'est soumise à aucune sollicitation extérieure, en particulier lorsque aucune chaussure n'y est attachée, elle prend spontanément la position d'équilibre ayant l'inclinaison vers le haut telle que représentée sur les figures, c'est-à-dire une inclinaison d'un angle ß de 20 degrés (le complément à 90 degrés de l'angle a de 70 degrés défini par sa face antérieure 14a) par rapport à l'horizontale. La lame 14 est cependant apte à prendre toute autre inclinaison

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

670203

4

imposée par des contraintes extérieures. Dans ce cas, les faces respectives 14a et 32a de la lame 14 et du doigt 32 ne sont plus parallèles entre elles, ce qui permet au doigt, sollicité par la compression du ressort 28, d'exercer sur la lame un moment de rappel qui tend à ramener la lame dans sa position d'équilibre. On peut noter ici que les bords arrondis de la face 14a permettent de réduire les frottements entre les faces 14a et 32a lorsqu'elles viennent à quitter leur relation de parallélisme.

On va maintenant se référer à la figure 5 pour expliquer les conséquences avantageuses de l'emploi de telles structures sur la pratique du ski de fond proprement dite.

La figure 5 est une vue de côté schématique illustrant un certain nombre d'inclinaisons possibles de la lame pivotante 14.

Lorsque le skieur effectue le pas diagonal, ou pas alternatif, traditionnel, on observe que chaque alternance comprend tout d'abord une phase de poussée, pendant laquelle le bout de la chaussure tourne solidairement de la lame pivotante 14, entre la position horizontale A et la position d'inclinaison maximale B (à environ 60 degrés) indiquées sur la figure 5. La position d'équilibre de la lame 14 à vide, à environ 20 degrés de l'horizontale, est indiquée en C sur cette figure.

L'on comprend que, pendant la première partie du mouvement, entre les positions A et C, le dispositif de liaison de l'invention va aider la chaussure à se décoller du ski, du fait que le ressort de compression 28 tend en permanence à ramener la lame 14 dans la position C. Un tel rappel va jouer un rôle propulseur ayant pour effet d'atténuer les efforts initiaux du skieur, sans cependant compromettre le bon maintien du ski dans la trace, qui s'effectue spontanément.

Ensuite, entre les positions C et B, on observe un mouvement pendant lequel la lame offre une résistance progressive au pivotement.

Pendant la phase de retour du ski vers l'avant qui fait suite à la poussée, on observe tout d'abord un mouvement de la position B vers la position C, pendant lequel la lame 14 tend toujours à rapprocher le ski de la chaussure. Cet effet provoque entre la chaussure et le ski un moment qui tend à maintenir la spatule du ski pressée contre le sol, pour ainsi contribuer, pendant cette phase critique durant laquelle le poids du skieur n'est sensiblement pas appliqué au ski pour plaquer celui-ci au sol, à conserver le ski dans la trace.

La fin de la phase de retour correspond au mouvement de la lame 14 de la position C vers la position A. A ce moment, il s'avère que le poids du skieur, qui s'applique à nouveau progressivement sur le ski, est tout à fait suffisant pour ramener la lame 14 en position A en comprimant simultanément le ressort 28.

On réalise de cette manière, en mettant à profit le poids du skieur, une accumulation d'énergie par compression du ressort 28, énergie qui sera avantageusement restituée lors du début de la phase de poussée suivante, c'est-à-dire d'un instant qui est particulièrement critique pour l'efficacité du pas.

On a mentionné tout au long de la description qui précède que la position d'équilibre à vide C de la lame 14 faisait un angle de l'ordre de 20 degrés avec l'horizontale; il est bien entendu que cet angle pourra être modifié dans de larges limites sans pour autant compromettre les avantages précités, notamment en matière d'accumulation d'énergie. A titre d'exemple, il pourra être compris entre 5 et 45 degrés.

Le dispositif de liaison tel que décrit plus haut présente également un comportement avantageux dans la pratique du demi-pas de patineur ou du pas de patineur.

Comme on l'a indiqué plus haut, dans ce type de pas, la phase de retour du ski implique un soulèvement complet de celui-ci. La position générale du corps à cet instant est telle que le pied est incliné vers le bas avec un angle de l'ordre de 20 degrés par rapport à l'horizontale, du talon vers la pointe. Pendant cette phase, dans laquelle le ski n'est soumis à aucune contrainte extérieure, on comprend que le dispositif de liaison va prendre spontanément sa position d'équilibre, c'est-à-dire que la chaussure et le ski vont définir ensemble un angle d'environ 20 degrés. Cela permet au ski de prendre une orientation sensiblement horizontale pendant la phase de retour précitée, alors que le pied conserve son inclinaison naturelle. Il en résulte que l'on rend aussi faible que possible le soulèvement du pied nécessaire pour ramener le ski vers l'avant sans risque d'accrocher le sol. On contribue donc ici encore à atténuer les efforts superflus du skieur pendant la pratique.

Les angles indiqués ci-dessus le sont encore à titre d'exemple non limitatif; en particulier, toute position d'équilibre du dispositif de liaison telle qu'elle atténue l'inclinaison du ski par rapport au plan du sol pendant la phase de retour sera satisfaisante.

Sur les figures 6 à 17 sont représentées, en coupe longitudinale, un certain nombre de variantes de réalisation de la région du pivotement de la lame et de son contact avec l'extrémité libre du doigt coulissant. Sur toutes ces figures, des éléments ou parties identiques à ceux des figures précédentes sont désignés par les mêmes numéros de référence. Ces modifications sont destinées notamment à faire varier à chaque fois la relation entre l'angle d'inclinaison de la lame pivotante de part et d'autre de sa position d'équilibre et le moment de rappel qui s'exerce en retour sur ladite lame.

Sur la figure 6, la structure du dispositif est dans sa plus grande partie identique à celle du dispositif des figures 1 à 4. La seule différence consiste dans le fait que la région supérieure de la face d'extrémité antérieure 14a de la lame pivotante est arrondie en 14c, de manière que le passage de ladite face 14a à la face supérieure de la lame s'effectue sensiblement sans cassure ni coude notable.

Une telle modification a pour premier objet d'atténuer et de rendre plus progressif le moment de rappel lorsque la lame pivotante 14 est soulevée de la position C à la position B (voir figure 5). Elle a également pour objet d'éviter que le pivotement de la lame 14 de la position C vers la position B n'atteigne un «point dur», ou position d'équilibre instable, dû au fait que la région de contact entre la surface 14a et la surface correspondante du doigt 32 devient soudainement située au-dessous de la hauteur de l'axe de pivotement de la lame, la direction du moment de rappel étant alors inversée.

Sur la figure 7, les faces d'extrémité respectives 14a et 32a de la lame pivotante 14 et du doigt 32 sont sensiblement de même orientation que dans la forme de réalisation des figures 1 à 4. Cependant, dans cette variante, le plan de contact au repos entre ces deux faces a été décalé vers l'avant, pour se trouver maintenant en avant du plan vertical 40 qui passe par l'axe de pivotement 42 de la lame.

Sur la figure 8, les inclinaisons des deux faces 14a, 32a sont encore identiques à celles des figures précédentes, mais le plan de contact au repos entre lesdites faces a été ramené en arrière du plan vertical 40 passant par l'axe de pivotement 42 de la lame.

Sur la figure 9, on voit que les faces 14a et 32a du doigt de la lame pivotante 14 et du doigt 32 qui, au repos, sont en contact mutuel, ont été modifiées de telle sorte qu'elles soient maintenant inclinées dans le sens des aiguilles d'une montre par rapport à la verticale. Dans cet exemple de réalisation, l'angle d'inclinaison est d'environ 30 degrés, et le plan de contact entre les deux faces au repos passe par l'axe de pivotement 42 de la lame. Bien entendu, on pourra donner à l'angle d'inclinaison des faces toute valeur appropriée.

Sur la figure 10, les faces respectives 32a et 14a du doigt 32 et de la lame 14 sont toutes deux inclinées, au repos, dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre par rapport à la verticale. Ici encore, le plan de contact entre les faces passe par l'axe de pivotement 42 de la lame.

La figure 11 représente une variante généralement similaire à celle de la figure 9. Cependant, le plan de contact, incliné sensiblement comme sur la figure 9, entre les faces respectives du doigt 32 et de la lame 14 a été décalé vers l'avant du dispositif, de telle sorte que l'axe de pivotement 42 soit maintenant situé en arrière du plan.

Sur la figure 12, c'est un décalage dans la direction inverse qui a été effectué. Plus précisément, le plan de contact entre les faces 14a, 32a est décalé vers l'arrière, pour laisser l'axe de pivotement 42 en avant dudit plan.

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

5

670203

Dans les variantes de réalisation des figures 13 et 14, le plan de contact entre les deux faces 14a et 32a est incliné comme sur la figure 10, mais décalé de manière à être situé respectivement en avant et en arrière de l'axe de pivotement 42 de la lame 14.

Sur la figure 15 est représenté un dispositif de liaison de l'invention dans lequel les moyens qui sollicitent l'extrémité antérieure de la lame pivotante 14, dans sa région de pivotement, font appel à un autre principe. On retrouve sur cette figure un certain nombre des éléments des figures 1 à 4, à savoir la lame pivotante 14, sa face d'extrémité antérieure 14a par laquelle s'effectue l'action des moyens élastiques, la plaque d'appui 18 destinée à recevoir, en coopération avec l'extrémité de la lame 14, le bout d'une chaussure, et les pivots cylindriques reçus dans des paliers, dont un est désigné par la référence 12', solidaires de la plaque de base 10.

Cependant, dans le présent exemple, les moyens élastiques qui sollicitent la face 14a de la lame comprennent un bloc ou tampon 50 en une matière élastiquement déformable telle qu'un caoutchouc approprié. La face du bloc 50 opposée à la face 14a de la lame 14 est en appui contre la paroi verticale 52a d'un élément formant butoir 52 solidaire de la plaque de base 10 dans la région antérieure de cette dernière.

Le comportement du dispositif selon cette variante de réalisation est analogue à celui des figures 1 à 4. Ainsi, lorsque la lame de flexion 14 tend à s'écarter de sa position d'équilibre, dont l'inclinaison est définie par les inclinaisons respectives de la face 14a et de la face adjacente du bloc élastique 50, ledit bloc 50 tend à être comprimé et à exercer un effort de rappel vers l'arrière (vers la droite sur la figure), à la manière du couple doigt/ressort des figures 1 à 4.

Dans la réalisation de la figure 15, les faces de la lame 14 et du bloc 50 qui sont en contact mutuel s'étendent, au repos, verticalement.

Sur la figure 16 est illustrée une variante de réalisation dans laquelle, au repos, les faces en contact de la lame 14 et du bloc 50 sont inclinées dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une montre par rapport à la verticale, l'épaisseur du bloc diminuant ainsi progressivement du bas vers le haut. On obtient de cette manière des moments de rappel différents selon que la lame pivotante est déplacée vers le haut ou vers le bas par rapport à sa position d'équilibre.

Sur la figure 17, les faces en contact de la lame 14 et du bloc 50 sont inclinées dans le sens des aiguilles d'une montre par rapport à la verticale, l'épaisseur dudit bloc diminuant progressivement du haut vers le bas.

Il est bien entendu que toutes les variantes de réalisation exposées ci-dessus ont pour conséquence de modifier le comportement du dispositif lors des pivotements de la lame 14 de part et d'autre de sa position d'équilibre. Il serait fastidieux d'indiquer à chaque fois les conséquences sur ce comportement. Mais il est bien entendu que l'homme de l'art saura conformer, par calcul et/ou par essais successifs, les profils respectifs des faces 14a et 32a de manière à imposer toute relation souhaitée entre l'angle de pivotement de la lame pivotante 14 dans un sens ou dans l'autre par rapport à sa position d'équilibre et le moment de rappel exercé en retour. Il saura également faire en sorte que les frottements entre la face 14a de la lame et la face associée des moyens élastiques de poussée ne soient pas préjudiciables au bon fonctionnement du dispositif de liaison.

Par ailleurs, on a décrit et représenté sur les figures 6 à 14 des variantes de réalisation de l'invention dans lesquelles les profils des faces respectives 14a et 32a de la lame 14 et du doigt de poussée 32 étaient sensiblement droits. Il est clair que l'on pourra également envisager des profils courbes, coudés, etc., tels que l'on obtienne les effets de rappel décrits plus haut.

Il est à noter cependant que, dans toutes les formes de réalisation, les profils des faces respectives du doigt coulissant et de la lame pivotante sont conçus de manière que, au repos, la lame prenne toujours l'inclinaison vers le haut telle qu'envisagée conformément à l'invention, cet angle pouvant prendre toute valeur entre 5 et 45 degrés.

En référence aux figures 18 et 19, on va décrire un dispositif de liaison selon l'invention dans lequel est mis en œuvre un principe de chaussage différent. Dans cette forme de réalisation, la lame pivotante est solidaire du bout de la chaussure et peut être sélectivement mise en place sur le ski, ses axes de pivotement étant reçus de façon amovible dans les paliers associés.

Plus précisément, une chaussure 106 spécialement conçue pour la pratique du ski de fond est prolongée vers l'avant, de façon unitaire avec sa semelle 108, par une lame 114 sensiblement rigide. La lame 114 est de section transversale à peu près rectangulaire et se rétrécit légèrement vers l'avant. A l'extrémité antérieure de la lame 114 sont prévus, latéralement, deux pivots 116 et 116'. Entre les deux pivots 116 et 116' est définie la face antérieure 114a de la lame par laquelle va s'exercer une fonction de rappel, de façon analogue aux formes de réalisation précédentes.

La partie du dispositif de liaison qui est à demeure sur le ski comprend une plaque de base horizontale 110 destinée à recevoir ses divers organes, un mécanisme à doigt coulissant 132 et ressort (non représenté) qui, analogue à celui des figures 1 à 4, ne sera pas décrit ici plus en détail.

Des paliers latéraux destinés à recevoir les pivots 116 et 116' de la lame 114 sont constitués par des parties fixes 112a, 112a', tenant lieu de premiers demi-paliers, montées de façon fixe sur la plaque de base 110, et par les extrémités latérales postérieures 112b, 112b' d'un capot coulissant 136, tenant lieu de seconds demi-paliers.

Le capot 136 est monté coulissant sur des rails de guidage latéraux 138, et un mécanisme à un ou plusieurs ressorts de rappel, non représenté, est agencé pour ramener élastiquement le capot 136 vers l'arrière du dispositif (vers la droite sur les figures 18 et 19), c'est-à-dire dans une position telle que les parties 112b, 112b' des paliers viennent en butée contre les parties associées 112a, 112a', pour ainsi définir la position fermée des deux paliers, qui sont ainsi aptes à emprisonner chacun un pivot de la lame 114.

Sur la figure 18, le dispositif est représenté dans une position destinée au chaussage (position ouverte). En particulier, le capot 136 a été déplacé vers l'avant, par exemple à la main, de manière que les deux demi-paliers situés de chaque côté du dispositif soient ouverts en laissant dans leur région supérieure un passage permettant d'y insérer les pivots 116, 116'.

Sur la figure 19, les pivots 116, 116' ont été mis en place, ce qui constitue l'action de chaussage proprement dite, et le capot 136 a été libéré de manière à reprendre sa position extrême arrière. Les paliers 112a, 112b et 112a', 112b' se sont alors refermés et emprisonnent maintenant lesdits pivots.

Dans la position après chaussage représentée sur la figure 19, le dispositif va se comporter d'une manière tout à fait analogue au dispositif de base des figures 1 à 4. En particulier, le doigt 132 soumis à l'action de son ressort (dont la cage est recouverte par le capot 136, et donc non visible sur les figures 18 et 19) va agir sur la face d'extrémité antérieure de la lame 114 pour exercer sur celle-ci un moment de rappel dès qu'elle est écartée d'une position d'équilibre stable ou de repos, inclinée par rapport à l'horizontale d'un angle compris entre 5 et 45 degrés, de préférence de l'ordre de 20 degrés. De même que dans toutes les autres formes de réalisation de l'invention, l'inclinaison de la lame pivotante au repos est définie par les inclinaisons respectives de sa face 14a et de la face adjacente de l'organe (doigt ou tampon) qui transmet la poussée élastique.

Il est bien entendu que toutes les variantes décrites en référence aux figures 6 à 17 pourront être appliquées aussi bien dans le cas où la lame pivotante est montée à demeure sur le ski (figures 1 à 4) que dans le cas où elle est solidaire de la chaussure (figures 18 et 19) et montée sur le ski de façon amovible.

Dans un autre ordre d'idée, on pourra concevoir le dispositif de liaison de l'invention de manière que l'angle de la lame pivotante en position d'équilibre soit réglable. On pourra prévoir en particulier de rapporter une cale à faces non parallèles entre les faces en appui du doigt coulissant 32 ou du tampon 50 et de la lame pivotante 14. On

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

670 203

pourra également, pour effectuer un tel réglage, prévoir plusieurs doigts 32 ou blocs 50 interchangeables dont les faces destinées à coopérer avec la face 14a ou 114a de la lame 14 ou 114 présenteront différentes inclinaisons.

6

Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation décrites et illustrées, mais inclut dans son cadre toute modification ou variante que pourra y apporter l'homme de l'art.

R

6 feuilles dessins

Claims (18)

670 203

1. Dispositif de liaison d'une chaussure et d'un ski de fond, du type comprenant un élément de liaison (14) monté pivotant sur le ski autour d'un axe sensiblement horizontal et transversal au ski et relié au bout de la chaussure, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens élastiques (28, 32; 50) agencés pour exercer sur l'élément de liaison (14) un effort de rappel dès que ce dernier est écarté, par une sollicitation extérieure, de part et d'autre d'une position d'équilibre dans laquelle la semelle de la chaussure est généralement inclinée, le talon étant relevé par rapport à la surface supérieure du ski, cet effort de rappel tendant à ramener ledit élément de liaison dans cette position d'équilibre.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément de liaison (14) comprend une face plane (14a) située dans sa région de pivotement, et en ce que les moyens élastiques comprennent une face plane (32a) qui est appliquée avec une pression élastique contre ladite face plane de l'élément de liaison pour amener cette dernière à s'orienter parallèlement àia face plane des moyens élastiques, en l'absence de sollicitations extérieures.

2

REVENDICATIONS

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le pivotement de l'élément de liaison (14) par rapport à sa position d'équilibre sous l'action d'une sollicitation extérieure provoque un décalage angulaire entre les faces planes (14a, 32a) en contact mutuel dudit élément et des moyens élastiques, ces derniers exerçant ainsi, par la pression élastique, un moment de rappel s'opposant audit pivotement.

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que le plan de contact entre les deux faces planes (14a, 32a) en l'absence de sollicitations extérieures est vertical.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que le plan de contact entre les deux faces planes (14a, 32a) en l'absence de sollicitations extérieures est incliné par rapport à la verticale.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que le plan de contact entre les deux faces planes (14a, 32a) en l'absence de sollicitations extérieures est situé en avant de l'axe de pivotement (42) de l'élément de liaison (14).

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que le plan de contact entre les deux faces planes (14a, 32a) en l'absence de sollicitations extérieures est situé en arrière de Faxe de pivotement (42) de l'élément de liaison (14).

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la face plane (32a) des moyens élastiques est portée par un doigt coulissant (32) soumis à l'action d'un ressort de compression (28).

9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que la compression du ressort (28) est réglable.

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que le ressort de compression (28) s'étend horizontalement.

11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que le doigt (32) et le ressort de compression (28) sont reçus dans une cage (26) solidaire d'une plaque de base du dispositif.

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la face plane des moyens élastiques est portée par un bloc en matériau élastique (50) qui exerce ladite pression élastique.

13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que la face du bloc en matériau élastique (50) opposée à la face plane est en appui contre un moyen formant butoir (52) monté fixe sur une plaque de base du dispositif.

14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que l'élément de liaison (14; 114) est monté sur le ski au moyen de pivots (16,16'; 116,116') portés par ledit élément et reçus dans des paliers associés (12,12'; 112a, 112b, 112a', 112b') prévus sur le ski.

15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que chacun des paliers comprend une partie fixe (112a, 112a') et une partie mobile (112b, 112b0 complémentaires, pour ainsi ouvrir et fermer lesdits paliers, l'élément de liaison (114) étant par ailleurs solidaire de la chaussure et le chaussage de cette dernière consistant à mettre en place les pivots (116, 116') dudit élément de liaison dans les paliers en position ouverte et à refermer lesdits paliers.

• 16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les parties mobiles des deux paliers sont portées par un capot (136) apte à coulisser dans la direction longitudinale du ski et recouvrant les moyens élastiques.

17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que, en position d'équilibre de l'élément de liaison, le bout de la chaussure fait un angle compris entre 5 et 45 degrés par rapport au ski.

18. Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que ledit angle est de l'ordre de 20 degrés.