CH632854A5 - Forme imprimante vierge pour heliogravure et procede de fabrication de cette forme. - Google Patents
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Description
La présente invention concerne une forme imprimante vierge pour héliogravure, une telle forme imprimante pouvant être utilisée de manière pratique et répétée, pour fabriquer une forme imprimante terminée. L'invention concerne également un procédé de fabrication d'une forme imprimante vierge pour héliogravure. Dans la description qui va suivre, les termes «plaques imprimantes» et «plaques imprimantes vierges», doivent être compris dans un sens large car ils se réfèrent également à des formes imprimantes ayant la forme d'un cylindre plein. En fait, dans certains cas, ces termes seront utilisés à titre de synonyme des termes «cylindres d'impression» et «cylindres d'impression vierges», respectivement.
Il existe des types de plaque imprimante pour héliogravure nombreux et variés, d'usage courant. Parmi ces plaques imprimantes, on connaît les plaques imprimantes pour «héliogravure ordinaire», les plaques imprimantes gravées en creux pour simili-gravure, celles qui sont formées par des procédés de gravure électronique ainsi que d'autres procédés, et celles dans lesquelles on utilise des matières plastiques. Les formes imprimantes du premier type sont celles qui sont les plus répandues.
La préparation d'une plaque imprimante ou d'un cylindre d'impression par le procédé habituel de gravure commence par le dépôt d'une couche de cuivre sur un cylindre de fer ou d'acier. On dépose ensuite, successivement, une couche d'argent et une couche de cuivre sur la surface du cylindre recouvert de cuivre. Le revêtement d'argent sert de couche d'arrachage et le revêtement extérieur de cuivre constitue ce que l'on appelle la couche de Ballard. Un polissage ultérieur de la couche de Ballard permet d'obtenir une plaque imprimante vierge ayant une surface lisse.
Pour transformer cette plaque vierge en une plaque imprimante prête pour l'opération d'impression, on expose un papier charbon sensibilisé à travers une trame d'héliogravure et un film positif à teinte continue. On place ensuite le papier charbon exposé sur la surface de la plaque imprimante vierge préparée de la manière décrite ci-dessus et on développe le papier charbon de manière à former une couche protectrice, ou réserve protectrice, pour la gravure à l'acide. On effectue ensuite une opération de gravure à l'acide de la plaque vierge à travers la réserve protectrice, de façon à former des alvéoles ou creux de même superficie mais de profondeur inégales capables de retenir l'encre. Après enlèvement de la réserve protectrice, on recouvre habituellement la plaque imprimante d'une couche de chrome qui permet de prolonger sa durée de vie lors de l'impression.
Lorsque l'on a effectué le nombre de tirages désiré, on arrache du cylindre d'impression la couche de Ballard ainsi que la couche d'arrachage d'argent. Ensuite, on soumet le cylindre aux opérations de dépôt d'une couche d'argent et d'une couche de cuivre ce qui lui restitue son état de forme imprimante vierge. On recommence ensuite les opérations indiquées dans l'alinéa précédent, en vue de produire, sur la forme imprimante vierge, une nouvelle image pour l'impression. Ainsi, les opérations requises pour la préparation d'une forme imprimante ainsi que pour la régénération de cette forme imprimante, conformément à la technique antérieure, sont inutilement complexes, longues et onéreuses, et elles entraînent des pertes lors de l'utilisation du cuivre.
L'invention a pour but de permettre de simplifier la préparation des formes imprimantes pour héliogravure, ainsi que la régénération de ces formes, grâce à l'utilisation d'une forme imprimante vierge réutilisable qui peut être utilisée de manière simple, pour fabriquer une forme imprimante portant l'image à imprimer.
L'invention a également pour but de permettre de réaliser des économies lors de l'utilisation du cuivre ou des matériaux du même genre, lors de la fabrication et de la régénération des formes imprimantes pour héliogravure, ce résultat étant obtenu grâce à l'utilisation d'une forme imprimante vierge réutilisable.
L'invention permet de préparer une forme imprimante
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pour héliogravure, préparée à partir de la forme imprimante mentionnée ci-dessus, et présentant des alvéoles capables de retenir l'encre, formée avec des profondeurs variées et/ou avec des surfaces variées.
Le procédé selon l'invention permet la fabrication, de manière efficace, d'une forme imprimante vierge ayant les caractéristiques indiquées ci-dessus, ainsi que la préparation d'une forme imprimante pour héliogravure à partir de cette forme imprimante vierge.
A cet effet, la plaque imprimante vierge selon l'invention présente les caractéristiques spécifiées dans la revendication 1.
Le terme «mordant d'attaque donné» se réfère aux solutions d'attaque particulières que l'on utilise pour transformer la forme imprimante vierge en une forme imprimante pour héliogravure. De préférence, la couche non attaquable est en chrome et les parties attaquables sont en cuivre. Dans un exemple caractéristique de mise en œuvre de l'invention,
pour la préparation d'une forme imprimante pour héliogravure à partir de la forme imprimante vierge, on expose un papier charbon à travers un film positif à teinte continue, on place le papier charbon ainsi exposé sur la surface de la forme imprimante vierge et on le développe pour former une couche protectrice pour la gravure à l'acide. On procède ensuite à la gravure à l'acide de la forme imprimante vierge, au moyen du mordant d'attaque indiqué, qui consiste habituellement en une solution de chlorure ferrique. L'opération d'attaque chimique produit les alvéoles désirées, capables de retenir l'encre, ces alvéoles ayant des profondeurs différentes, dans les parties attaquables de la forme imprimante vierge, de sorte que la forme imprimante est ainsi terminée.
Le procédé de fabrication d'une forme imprimante selon l'invention diffère donc notablement du procédé de fabrication d'une forme imprimante d'héliogravure ordinaire qui requiert l'impression d'une trame d'héliogravure et d'un film positif à teinte continue sur un papier charbon ou une surface sensible du même genre. Du fait qu'il permet d'éliminer la nécessité d'imprimer la trame d'héliogravure sur un papier charbon, le procédé selon l'invention permet de simplifier la fabrication de la forme imprimante pour héliogravure.
L'une des caractéristiques de la forme imprimante vierge pour héliogravure, conforme à l'invention, réside dans la présence d'une couche non attaquable, constituée, par exemple, par une couche de chrome ou d'une matière du même genre résistante à l'abrasion. Dans la forme imprimante terminée, la couche non attaquable recouvre les «ilôts» entre les alvéoles qui retiennent l'encre et elle sert à encaisser l'effet d'abrasion, ce qui permet de protéger les alvéoles. Ainsi, la forme imprimante vierge permet également d'éliminer l'opération de formation d'une couche non attaquable, telle qu'une couche de chrome, sur la forme imprimante terminée ce qui permet également d'apporter une simplification dans la fabrication d'une forme imprimante.
La forme imprimante vierge selon l'invention est également remarquable par la facilité avec laquelle elle permet le renouvellement ou la modification des images à imprimer. Selon l'une des manières auxquelles il est possible de recourir pour renouveller les images, on procède d'abord à un lavage de la forme d'impression utilisée, de manière à la débarrasser de l'encre d'imprimerie. On regarnit ensuite les alvéoles de rétention d'encre par dépôt d'une couche de cuivre ou d'une autre matière attaquable à l'acide du même genre. Après polissage ultérieur de la forme imprimante, celle-ci revient à l'état de forme imprimante vierge, prête à subir les opérations mentionnées plus haut pour lui faire porter une nouvelle image à imprimer. Cette manière de renouveller l'image est beaucoup plus simple que celle de l'art antérieur qui requiert l'enlèvement de la couche de Ballard usée et la formation d'une nouvelle couche d'arrachage par dépôt d'une couche d'argent et d'une nouvelle couche de Ballard par dépôt d'une couche de cuivre.
La forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'in-5 vention présente en outre l'avantage de permettre une importante économie de cuivre ou de matière attaquable du même genre lors de chaque opération de renouvellement de l'image. Jusqu'à présent, il était nécessaire de former une couche de cuivre ayant une épaisseur de 100 à 200 microns, pour l'ob-îo tention de la couche de Ballard, au moment de la préparation initiale de la forme imprimante et lors de chacune des opérations de renouvellement de l'image subséquente. En comparaison, lors de la mise en œuvre de l'invention, chaque opération de renouvellement de l'image nécessite l'utilisation d'une îs quantité de cuivre correspondant approximativement à la somme des volumes de toutes les alvéoles de rétention d'encre qui ont été formées dans la forme d'impression. La profondeur de ces alvéoles est bien entendu inférieure à l'épaisseur de la couche de Ballard habituelle. On réalise ainsi une éco-2o nomie considérable sur la quantité de cuivre ou de matière attaquable du même genre utilisée pour la fabrication d'une forme imprimante et pour la régénération de celle-ci.
Dans certaines formes d'exécution de la forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'invention, les parties atta-25 quables sont logées dans des alvéoles ou dépressions respectives ménagées dans la base de la forme imprimante. La couche non attaquable recouvre en outre les parties superficielles de la base qui relient les alvéoles entre elles et elle permet ainsi d'éviter la formation d'alvéoles de rétention 30 d'encre ayant une profondeur inutilement élevée. En conséquence, les alvéoles contiennent seulement des quantités d'encre convenables et peuvent être regarnies en utilisant une quantité minimale de matière attaquable.
Le procédé de fabrication de la plaque imprimante vierge 35 pour héliogravure selon l'invention, présente les caractéristiques spécifiées dans la revendication 9.
Le but de l'invention ainsi que ses caractéristiques et les avantages qu'elle permet d'obtenir, seront mieux compris grâce à la description qui va suivre en se référant au dessin 40 annexé, dans lequel:
Les figures 1 à 6 représentent une série de vues en coupe partielle illustrant les étapes successives de la fabrication d'une forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'in-45 vention, correspondant aune première forme d'exécution, la forme imprimante vierge terminée étant représentée à la figure 6;
La figure 7 est une vue du même genre, illustrant la manière dont on transforme la forme imprimante vierge terso minée représentée à la figure 6 en une forme imprimante pour héliogravure;
La figure 8 est une vue du même genre montrant la forme imprimante terminée préparée à partir de la forme imprimante vierge représentée à la figure 6, après avoir effectué 55 l'opération illustrée à la figure 7;
Les figures 9 à 11 constituent une série de vues en coupe partielle montrant les opérations successives de la fabrication d'une autre forme d'exécution de la forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'invention, la forme imprimante 60 vierge terminée étant représentée à la figure 11;
La figure 12 est une vue du même genre d'une forme imprimante pour héliogravure préparée à partir de la forme vierge représentée à la figure 11 ;
Les figures 13 à 20 constituent une série de vues en coupe 65 partielle montrant les opérations successives de la fabrication d'une autre forme d'exécution d'une forme imprimante vierge pour héliogravure, selon l'invention, la forme imprimante vierge terminée étant représentée à la figure 20;
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La figure 21 est une vue du même genre illustrant la manière dont on transforme la forme imprimante vierge représentée à la figure 20 en une forme imprimante pour héliogravure;
La figure 22 est une vue du même genre montrant la forme imprimante pour héliogravure terminée obtenue à partir de la forme vierge de la figure 20, après avoir effectué l'opération illustrée par la figure 21;
Les figures 23 et 24 constituent des vues en coupe partielle successives représentant les opérations permettant la régénération de la forme imprimante pour héliogravure représentée à la figure 22 de manière à restituer l'état de forme imprimante vierge représenté à la figure 20;
Les figures 25 à 28,29A, 30A et 31 ; constituent une série de vues en coupe partielle montrant des opérations successives de fabrication d'une forme imprimante vierge pour héliogravure du type représenté à la figure 20, la forme imprimante vierge terminée étant représentée à la figure 31 ;
Les figures 29B et 30B sont des vues analogues représentant une variante des opérations représentées aux figures 29A et 30A, pour la fabrication de la forme imprimante vierge représentée à la figure 31 ;
Les figures 32 à 37 constituent une série de vues en coupe partielle représentant les opérations successives de la fabrication d'une autre forme d'exécution de la forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'invention, la forme imprimante vierge terminée étant représentée à la figure 37;
Les figures 38 à 41 constituent une série de vues en coupe partielle représentant les étapes successives de la transformation de la forme imprimante vierge représentée à la figure 37 en une forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure munie d'alvéoles de rétention d'encre ayant des profondeurs et des surfaces variées, la forme imprimante terminée étant représentée à la figure 41;
La figure 42 est une vue en coupe partielle illustrant la manière dont la forme imprimante vierge représentée à la figure 6 est transformée en une forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure ayant des alvéoles de rétention d'encre de profondeurs et de superficie variables; et
La figure 43 est une vue analogue de la forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure terminée, préparée à partir de la forme imprimante vierge représentée à la figure 6, en effectuant l'opération illustrée à la figure 42.
La forme imprimante représentée à la figure 1 comprend une base 1 qui constitue au moins la couche superficielle d'un cylindre imprimant pour héliogravure. Cette base est destinée à être transformée en forme imprimante vierge pour héliogravure, ayant la structure représentée à la figure 6, par le procédé selon l'invention, puis en une forme imprimante pour héliogravure, ayant la structure représentée à la figure 8.
Dans cette forme d'exécution particulière, la base 1 peut être constituée par toute matière appropriée mais elle est de préférence en cuivre.
La base 1 a une surface lisse 2, dans laquelle sont pratiquées une multiplicité de petites dépressions ou alvéoles 3, de même dimensions et de mêmes formes, réparties de manière uniforme. De préférence, la disposition de ces alvéoles 3 correspond à celles des points dans une trame d'héliogravure. Cependant, la disposition des alvéoles peut également correspondre à la disposition des points dans une trame lithographique ou dans une trame typographique. Le terme «trame d'héliogravure» désigne aussi bien une trame d'héliogravure usuelle ayant des points de forme carrée qu'une trame d'héliogravure ayant des points ronds, une trame de contact ou toute trame spéciale.
Pour former les alvéoles 3, la surface 2 de la base 1 peut être soumise à une attaque ou gravure à l'acide à travers une réserve protectrice représentant le motif de la trame d'héliogravure utilisé. L'opération de gravure commence par l'exposition d'un papier charbon à travers la trame d'héliogravure. On place ensuite le papier charbon exposé sur la surface polie 2 de la base 1 et on le développe de manière à obtenir la réserve protectrice. Un mordant d'attaque appropriée agissant à travers cette réserve protectrice permet de former les alvéoles désirées 3 dans la surface de la base 2. En variante, on peut, en premier lieu, revêtir la surface 2 de la base par une résine photosensible ou un photopolymère. On expose ensuite le revêtement de photopolymère, ainsi placé sur la surface 2, sous latrarne d'héliogravure, et on le développe de manière à former la réserve protectrice. On peut également former les alvéoles 3 par attaque à l'acide de la surface de base 2 à travers la réserve protectrice ainsi préparée.
Une réserve protectrice telle qu'une couche de gélatine durcie, préparée en développant le papier charbon exposé sur la base, de la manière décrite ci-dessus, n'oppose qu'une résistance limitée à la traversée du mordant d'attaque.
Plus précisément, une telle réserve protectrice permet de régler la traversée du mordant d'attaque de façon à permettre la reproduction des tons continus. Par conséquent, si désiré ou nécessaire, on peut utiliser ce type de réserve protectrice pour reproduire, sur la surface 2 de la base, une trame de contact ou une trame du même genre, ayant des points dégradés, en plus de la reproduction des trames d'héliogravure qui présentent des points bien délimités de forme carrée ou circulaire. La réserve protectrice préparée à partir d'un revêtement photopolymère convient pour l'emploi avec les trames d'héliogravure de ce dernier genre.
Le papier charbon ne constitue que l'un des exemples des couches photosensibles permettant la reproduction des tons continus. Parmi les autres couches photosensibles, on peut citer les produits commerciaux tels que: Autofilm (marque déposée pour le produit fabriqué par Autotype Co., Grand-Bretagne), Cronavure (marque du produit fabriqué par la Société E. I. Dupont de Nemours & Co., Etats-Unis), et Roto film (marque du produit fabriqué par la Société Dupont).
On pourrait également recourir à un procédé de gravure électronique ou à un autre procédé de gravure pour former les alvéoles dans la surface 2 de la base. Cependant, les alvéoles ainsi produites auraient une forme différente de celle qui est représentée à la figure 1 comme cela apparaîtra d'après la description subséquente de la deuxième forme d'exécution de la forme imprimante selon l'invention.
Comme illustré à la figure 2, on recouvre ensuite la surface 2, qui porte les alvéoles, de la base 1, par une matière capable de résister à l'attaque d'un mordant destiné à être utilisé pour transformer la forme imprimante vierge en une forme imprimante pour héliogravure. Comme représenté (4) à la figure 2, la couche non attaquable recouvre l'ensemble de la surface 2 de la base 1 ainsi que les parties de cette surface qui relient entre elles les alvéoles 3.
De préférence, en particulier si le mordant d'attaque que l'on désire utiliser est constitué par une solution de chlorure ferrique, ce qui est habituellement le cas, la couche non attaquable 4 est constituée par du chrome. On peut former la couche de chrome, par dépôt électrolytique, avec une épaisseur de l'ordre de 15 microns. L'utilisation du chrome présente également des avantages du fait de son excellente résistance à l'abrasion, étant donné que des parties de la couche non attaquable 4 viennent en contact direct avec la racle et les surfaces imprimantes au moment de l'impression.
Au lieu de la seule couche 4 représentée, on peut former deux ou plus de deux couches non attaquables. On peut ensuite enlever, lors d'une opération de polissage subséquente, toutes ces couches non attaquables, à l'exception de la première à partir de l'intérieur, et également à l'exception
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des parties de ces couches qui recouvrent les parties superficielles de la base 1 qui relient ensemble les alvéoles.
Comme représenté à la figure 3, on forme ensuite une couche intermédiaire 5 sur la couche non attaquable 4. Cette couche intermédiaire 5 est constituée par une matière ayant une adhésivité élevée sur la matière non attaquable formant la couche sous-jacente 4 et sur la matière attaquable destinée à être introduite dans les alvéoles 3. La couche intermédiaire 5, qui est par exemple formée par dépôt électrolytique de nickel, a une utilité particulière dans le cas où la matière de remplissage attaquable (représenté aux figures 5 et 6 où elle est désignée par le chiffre de référence 6) ne présente pas une bonne adhérence sur la couche non attaquable 4, pour des raisons qui ressortiront de la suite de la description.
On utilise le nickel, comme mentionné ci-dessus, pour former la couche intermédiaire 5, en raison du fait qu'il présente une bonne adhérence aussi bien sur le chrome qui forme la couche non attaquable 4 que sur le cuivre que l'on utilise pour former la matière de remplissage attaquable 6. On peut déposer la couche intermédiaire de nickel, par dépôt électrolytique, avec une épaisseur de l'ordre de 0,1 micron qui est bien inférieure à l'épaisseur de la couche non attaquable 4. Cette couche intermédiaire peut également consister en une ou plusieurs sous-couches.
On effectue ensuite le polissage de l'ensemble représenté à la figure 3 jusqu'à un degré nécessaire pour enlever uniquement les portions de la couche intermédiaire 5 qui recouvre la surface 2 de la base, en enlevant les parties qui relient les alvéoles. La figure 4 représente le produit résultant de cette opération. La couche intermédiaire 5 ne subsiste alors qu'à l'intérieur des alvéoles 3 et les parties de la couche non attaquable 4 qui recouvrent la surface 2 de la base en protégeant les parties qui relient les alvéoles se trouvent mises à nu.
On procède ensuite à l'opération, mentionnée ci-dessus, de remplissage d'une matière attaquable à l'intérieur des alvéoles 3 de l'ensemble représenté à la figure 4. Conformément à la forme d'exécution qui est décrite ici, on utilise du cuivre comme matière attaquable, comme indiqué plus haut, en faisant également l'hypothèse que le mordant d'attaque destiné à être utilisé pour préparer une forme imprimante pour héliogravure à partir de la forme imprimante vierge terminée est constituée par une solution de chlorure ferrique. La figure 5 représente les parties de remplissage attaquable 6, en cuivre, formées par dépôt électrolytique. Le cuivre a une meilleure adhérence sur le nickel qui forme la couche intermédiaire 5, à l'intérieur de chaque alvéole 3, que le chrome qui forme la couche non attaquable 4 recouvrant la surface 2 de la base. Ainsi, lors de l'opération de dépôt électrolytique, le cuivre se dépose principalement sur la couche intermédiaire 5, et adhère à cette couche à l'intérieur de chaque alvéole. Il se produit un dépôt limité de cuivre sur la couche non attaquable 4, mais ce dépôt n'adhère pas sur cette couche. Ainsi, le cuivre formé par dépôt électrolytique remplit toutes les alvéoles 3 de la surface 2 de la base, ou plutôt comme représenté à la figure 5, il déborde de ces alvéoles.
On soumet ensuite à nouveau l'ensemble représenté à la figure 5 à une opération de polissage. Cette opération de polissage est nécessaire pour enlever l'excédent de matière de remplissage attaquable 6 des alvéoles 3. Ainsi, dans l'ensemble résultant de cette opération de polissage, qui est représenté à la figure 6, les parties de remplissage attaquable 6 affleurent à niveau avec les parties mises à nues de la couche non attaquable 4 sur la surface 2 de la base.
L'ensemble représenté à la figure 6 constitue l'une des formes d'exécution de la forme imprimante vierge pour héliogravure, désignée par B1, conforme à l'invention. La forme imprimante vierge terminée B1 a sa surface formée par les parties mises à nu, reliées entre elles, de la couche non attaquable 4, dans laquelle est formée un quadrillage ou réseau constitué d'une multiplicité de petites parties de rem-plissge attaquable 6 de même dimensions. Les parties mises à nu de la couche non attaquable 4 et les parties de remplissage attaquable 6 forment une surface lisse continue.
Lors de la fabrication de la forme imprimante vierge pour héliogravure Bl, décrite jusqu'à présent, on peut supprimer l'opération illustrée par la figure 4 sans sortir du cadre de l'invention. Plus précisémment, l'ensemble représenté à la figure 3 peut être soumis à l'opération de dépôt électrolytique de cuivre, de manière à former les parties de remplissage attaquable 6 dans ces alvéoles 3, sans polissage préalable des parties de la couche intermédiaire 5. Conformément à cette variante, le cuivre déposé par dépôt électrolytique non seulement remplit les alvéoles mais il adhère également aux parties de la couche intermédiaire qui recouvrent la surface de la base autres que les parties reliant les alvéoles entre elles. On peut ensuite polir cet ensemble avec un degré de polissage nécessaire pour permettre d'obtenir la forme imprimante vierge pour héliogravure Bl représentée à la figure 6. Cependant, si désiré, on peut soumettre cet ensemble à un polissage moins poussé, de manière à laisser les parties de la couche intermédiaire à niveau avec les parties de remplissage attaquable 6.
On va maintenant décrire l'une des manières de procéder que l'on peut suivre pour transformer la forme imprimante vierge Bl représentée à la figure 6 en une plaque imprimante pour héliogravure ou un cylindre d'impression ayant des alvéoles de rétention d'encre de profondeurs variables permettant d'imprimer l'image désirée sur du papier ou un support du même genre. On expose d'abord une couche photosensible telle qu'un papier charbon à travers un positif à tons continus préalablement préparé. Après sa mise en place subséquente sur la forme imprimante vierge Bl de la figure 6, on développe le papier charbon exposé et on le sèche de manière à former une réserve protectrice désignée par le chiffre de référence 7 dans la figure 7. On procède ensuite à la gravure de la forme imprimante vierge Bl, à travers la réserve protectrice 7, en utilisant une solution de chlorure ferrique, dans la forme d'exécution particulière que l'on décrit maintenant, ce qui se traduit par la formation, dans les parties constituées initialement par les alvéoles 3, d'alvéoles de rétention d'encre 9 (figure 8) de profondeurs variées, ayant par conséquent des capacités d'encre variées, correspondant aux tonalités de l'original.
On peut expliquer de manière précise les phénomènes qui se déroulent lors de l'opération qui vient d'être mentionnée en se référant à nouveau à la figure 7. Supposons que le papier charbon ou la couche photosensible 7 a été durcie à des profondeurs variant de manière continue, comme représenté schématiquement par la partie de la figure désignée par le chiffre de référence 8, par suite des variations de tonalité correspondantes dans le film positif à tons continus. Le mordant d'attaque traverse cette réserve protectrice 7 et attaque ainsi les parties de remplissage attaquables 6 avec des degrés d'attaque variant de manière correspondante. Plus le ton est foncé, plus profonde sont les alvéoles 9 de rétention d'encre formée; plus le ton est clair, moins profondes sont les alvéoles.
La forme imprimante pour héliogravure terminée, représentée à la figure 8, a ses intervalles plats protégés par la couche de chrome 4 non attaquable qui présentent une résistance élevée à l'abrasion. Par conséquent, on peut directement mettre en service la forme imprimante sans autre traitement.
On comprendra que le papier charbon utilisé pour former la réserve protectrice lors de la préparation de la forme imprimante à partir de la forme imprimante vierge Bl constitue un s
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simple exemple. On peut également préparer la réserve protectrice à tons continus en utilisant tout autre couche photosensible commerciale comme, par exemple, les couches photosensibles Autofilm Cronavure et Roto film.
La forme imprimante vierge pour héliogravure, selon l'invention est destinée à être utilisée de manière répétée. Pour renouveller les images à imprimer, on immerge la forme imprimante usagée illustrée à la figure 6, dans un bain de mordant d'attaque, tel qu'une solution de chlorure ferrique. Le mordant attaque les parties de remplissage attaquables 6 qui restent mais n'attaque pas la couche non attaquable 4. En conséquence, si la couche intermédiaire 5 est également constituée par une matière non attaquable, la forme imprimante utilisée va recouvrer, lorsqu'elle est immergée dans le bain de mordant d'attaque, l'état illustré à la figure 4. On peut facilement former à nouveau la forme imprimante vierge B1, représentée à la figure 6, à partir de l'ensemble représenté à la figure 4, en effectuant l'opération illustrée par la figure 5.
Si la couche intermédiaire 5 dans chaque alvéole 3 est constituée par une matière attaquable, la forme imprimante va recouvrer l'état illustré par la figure 2, par immersion dans le bain de mordant d'attaque. L'ensemble illustré par cette dernière figure peut être à nouveau transformé en forme imprimante vierge Bl comme illustré à la figure 6, en effectuant les opérations illustrées aux figures 3,4 et 5.
La préparation de la forme imprimante conforme à la présente forme d'exécution implique l'utilisation d'une solution de chlorure ferrique comme mordant d'attaque et de cuivre comme matière attaquable. Ainsi, lorsque l'on immerge la forme imprimante usée dans le mordant d'attaque décrit ci-dessus, le chlorure ferrique et le cuivre réagissent de manière à former du chlorure cuivrique qui dissout le nickel formant la chouche intermédiaire 5. Par conséquent, la forme imprimante retourne à l'état illustré à la figure 2. L'ensemble représenté à cette dernière figure peut, de manière analogue, être à nouveau transformé en forme imprimante vierge Bl, comme illustré à la figure 6, en effectuant les opérations illustrées aux figures 3,4 et 5.
Le procédé selon l'invention permet d'effectuer le renouvellement de l'image d'une manière nouvelle, plus simple que celle des procédés antérieurs. Après élimination de l'encre d'impression par lavage, on peut directement former une couche de matière attaquable sur la forme imprimante utilisée, de manière à former les parties de remplissage attaquables 6. Ainsi, la forme imprimante retourne directement à l'état illustré à la figure 5, avec une nouvelle garniture de matière attaquable recouvrant les parties de remplissage restantes.
Les figures 9 à 12 représentent une autre forme de mise en œuvre du procédé de fabrication d'une forme imprimante vierge pour héliogravure, selon l'invention, cette forme imprimante vierge étant essentiellement du même genre que la forme imprimante vierge Bl illustrée à la figure 6. A la figure 9, on a représenté une multiplicité d'alvéoles 3a formées dans la surface 2 de la base 1 qui constituent au moins la couche superficielle d'un cylindre d'impression pour héliogravure. Les alvéoles 3a qui sont formées par une opération de gravure électronique ou par une opération du même genre, ont chacune la forme caractéristique d'un cône, qui se rétrécit vers les bas vers son extrémité pointue.
On transforme, de manière analogue à celle de l'exemple précédent, l'ensemble représenté à la figure 9 en un ensemble tel que représenté à la figure 10, qui correspond à celui qui est illustré par la figure 5 de l'exemple précédent. Cependant, conformément à ce deuxième exemple de mise en œuvre du procédé, on dépose des parties de remplissage attaquables 6a, sans élimination préalable des parties de la couche intermédiaire 5a des intervalles plats, de sorte que les parties de remplissage attaquables sont toutes reliées entre elles par des parties de liaison 6a' qui recouvrent ces intervalles plats.
On polit ensuite l'ensemble représenté à la figure 10 jusqu'à enlèvement des parties de liaison non désirées 6a' des parties de remplissage attaquables 6a et des parties de la couche intermédiaire 5a qui recouvrent les intervalles plats. La figure 11 représente le produit résultant de cette opération, désigné par B2, qui constitue une deuxième forme d'exécution particulière de la forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'invention. Comme dans le cas de la forme imprimante vierge Bl de la figure 6, les parties de remplissage attaquables 6a affleurent à niveau avec les parties de la couche 4a, résistante à l'abrasion et non attaquable, qui recouvrent les intervalles plats.
Pour la préparation d'une forme imprimante pour héliogravure désirée, à partir de la forme imprimante vierge B2, on peut effectuer une opération de gravure chimique de cette forme imprimante vierge à travers une réserve protectrice préparée de manière appropriée comme illustré à la figure 7. La figure 12 représente la forme imprimante ainsi préparée, en montrant ces alvéoles rétentrices d'encre, de profondeurs variables, désignées par le chiffre de référence 9a.
On peut effectuer le renouvellement des images à imprimer en déposant directement une couche de cuivre ou d'une matière attaquable similaire, directement sur la forme imprimante usagée, après l'avoir débarrassée de l'encre d'imprimerie. En variante, on peut immerger la forme imprimante usagée dans un bain de mordant d'attaque, de manière à éliminer les parties de remplissage restantes, puis déposer une couche de matière attaquable, en ensuite polir la forme imprimante de manière à l'amener à l'état représenté à la figure 11. Si la couche intermédiaire 5a est constituée par une matière qui est dissoute dans le bain de mordant d'attaque, on peut déposer une couche intermédiaire fraîche sur la couche non attaquable 4a, après immersion de la forme imprimante usagée dans le bain. Ensuite, on peut déposer une couche de matière attaquable sur la couche intermédiaire fraîche.
Les figures 13 à 20 représentent encore une autre forme de mise en œuvre du procédé de fabrication de la forme imprimante vierge pour héliogravure, selon l'invention, dans le cas où la forme imprimante vierge terminée est d'un type différent de celui des formes imprimantes vierges Bl et B2 des figures 6 et 11. Cette troisième forme de mise en œuvre du procédé diffère des deux précédentes par le fait que l'on utilise une base la qui constitue au moins la couche superficielle d'un cylindre d'impression pour héliogravure ainsi que par le fait qu'il n'y a pas d'alvéoles formées dans cette base mais qu'elle a une surface vierge lisse 2a. Cette base la doit être en une matière attaquable chimiquement par le mordant d'attaque qui doit être utilisé pour la préparation d'une forme imprimante pour héliogravure à partir de la forme imprimante vierge terminée. Lorsque ce mordant d'attaque est une solution de chlorure ferique, la base 1 a est par conséquent, de préférence en cuivre.
On dépose sur toute la surface 2a de la base 1 a, une couche d'une matière résistante à l'abrasion et non attaquable, comme le chrome, de façon à former une couche non attaquable 4b, comme illustré à la figure 14. Cette couche non attaquable peut également être constituée de plusieurs sous-couches. Ensuite, comme représenté à la figure 15, on forme une couche de photopolymère désignée par le chiffre de référence 11, sur la couche non attaquable 4b.
Comme illustré à la figure 16, on expose la couche de photopolymère 11 à la lumière L à travers une trame d'héliogravure 12, puis on la développe. La trame d'héliogravure 12 peut être soit positive (c'est-à-dire qu'elle comprend des lignes blanches et des points noirs) ou négative, selon le genre de photopolymère particulier que l'on utilise. Le photopolys
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mère doit être capable de durcir par suite de l'exposition à la lumière, dans le cas où la trame d'héliogravure 12 est positive, et de se ramollir par exposition à la lumière si la trame d'héliogravure est négative. Dans les deux cas, la trame d'héliogravure 12 doit être d'un type présentant des lignes et des points fortement contrastés.
La figure 16 a été dessinée en supposant que la trame d'héliogravure 12 est positive et que la couche de photopolymére 11 est du type capable de durcir par exposition à la lumière. Par conséquent, cette couche de photopolymère durcit uniquement dans ses parties exposées à la lumière qui a traversé les lignes blanches formant les intervalles de la trame d'héliogravure 12. Après quoi, on procède au lavage de la couche de photopolymère exposé 11, ce qui se traduit par le maintien des seules régions durcies, sous forme d'une réserve 11 '
(figure 17) sur la couche non attaquable 4b. On effectue ensuite une opération d'attaque chimique sur l'ensemble représenté à la figure 17. Le mordant d'attaque utilisé lors de cette opération doit être capable d'attaquer chimiquement la couche non attaquable 4b sans attaquer la base la. Du fait que l'on suppose que la base la est en cuivre, et que la couche non attaquable 4b est en chrome dans cette forme d'exécution particulière, le mordant d'attaque est, entre autres substances, par exemple de l'acide chlorhydrique. L'opération d'attaque chimique permet d'obtenir l'ensemble représenté à la figure 18 dans lequel la couche de chrome 4b a été éliminée par attaque sauf dans ses parties 4b' placées sous la réserve protectrice 11'.
Afin d'éviter toute confusion dans l'interprétation de la terminologie utilisée dans la présente description, on va maintenant donner une explication. Le terme «matière non attaquable» utilisé dans cette description, désigne toute matière qui n'est pas attaquée chimiquement par le mordant d'attaque (par exemple une solution de chlorure ferrique) utilisé pour la préparation de la forme imprimante pour héliogravure à partir de la forme imprimante vierge terminée. Le chrome est appelé non attaquable en raison de son immunité à l'égard de ce mordant d'attaque particulier, même s'il est susceptible d'être attaqué par d'autres mordants d'attaque. Le cuivre est appelé attaquable en raison de sa sensibilité à ce mordant d'attaque en dépit du fait qu'il résiste à l'acide chlorhydrique employé comme mordant d'attaque lors de l'opération d'attaque chimique illustrée à la figure 18.
On forme ensuite une couche de matière attaquable,
comme le cuivre, sur les parties mises à nu de la surface de la base la de l'ensemble représenté à la figure 18, cette couche ayant approximativement la même épaisseur que les parties restantes de la couche non attaquable 4b'. La figure 19 représente l'ensemble ainsi obtenu, les parties attaquables déposées étant désignées par la référence 6b. On enlève ensuite la réserve protectrice 11 ' de l'ensemble de la figure 19 et l'on soumet cet ensemble à un polissage de manière à former la forme imprimante vierge pour héliogravure désignée par B3 à la figure 20. Cette forme imprimante vierge B3 présente également une multiplicité de petites parties attaquables 6b,
ayant la forme de points, disposées de manière uniforme et isolées les une des autres par le quadrillage constitué par les parties 4b' de la couche non attaquable.
Pour préparer une forme imprimante pour héliogravure désirée à partir de la forme imprimante vierge B3 de la figure 20, on expose un papier charbon à travers un film positif à teinte continue présentant des variations de tonalité telles que celles représentées par la partie de la figure 21 désignées par le chiffre de référence 8. On place ensuite le papier charbon exposé sur la forme imprimante vierge B3 afin de l'utiliser comme réserve protectrice d'attaque chimique 7. Lorsque l'on soumet l'ensemble représenté à la figure 21 à une opération d'attaque chimique, le mordant d'attaque (par exemple une solution de chlorure ferrique) élimine les parties attaquables 6b et les parties sous-jacentes de la base la, avec des profondeurs variables, qui dépendent des variations de tonalité imparties à la réserve protectrice 7. La figure 22 représente les alvéoles rétentrices d'encre 9b ainsi formées dans la forme imprimante pour héliogravure terminée.
On peut modifier les images à imprimer en déposant une couche de matière attaquable (par exemple le cuivre) sur la forme imprimante usagée, après élimination de l'encre d'imprimerie par lavage. Comme représenté par la référence 13 à la figure 23, la matière attaquable déposée remplit les alvéoles 9b, ou plutôt déborde de celles-ci. L'ensemble représenté à la figure 23 est ensuite poli comme illustré à la figure 24. L'ensemble obtenu par polissage représenté à la figure 24 correspond à la forme imprimante vierge B3 de la figure 20, avec la matière attaquable formée par dépôt faisant partie intégrante de la matière qui constitue la base 1 a.
Les figures 25 à 31 illustrent une variante du procédé de fabrication d'une forme imprimante vierge pour héliogravure pratiquement identique à la forme imprimante vierge B3 de la figure 20. Comme représenté à la figure 25, on utilise également, dans cette variante, la base la ayant une surface lisse en une matière attaquable comme le cuivre. On forme une couche de photopolymère sur la surface vierge 2a de la base 1 a, de la manière illustrée à la figure 26 où cette couche est désignée par la référence 14.
On expose ensuite la couche de photopolymère 14 à travers la trame d'héliogravure 12 (figure 27) qui peut être soit positive soit négative. Conformément à cette variante du procédé, le photopolymère que l'on utilise est du type capable de se ramollir lors de l'exposition à la lumière lorsque la trame d'héliogravure 12 est positive, et du type capable de durcir par exposition à la lumière si la trame d'héliogravure est négative. La figure 27 représente une trame d'héliogravure 12 positive, avec des lignes blanches et des points noirs, de sorte que le photopolymère que l'on utilise est du type capable de se ramollir par exposition à la lumière.
Après développement du revêtement de photopolymère exposé 14, on obtient une réserve protectrice 14', (figure 28) sur la base la, cette réserve protectrice présentant le quadrillage de points de la trame d'héliogravure 12. Ensuite, comme représenté à la figure 29 A, on dépose en 4c, sur les parties superficielles mises à nu de la base la, une couche de matière non attaquable, résistante à l'abrasion (par exemple le chrome), correspondant au quadrilage de lignes de la trame d'héliogravure. Cette couche non attaquable peut également être constituée par deux sous-couches ou davantage.
Par enlèvement de la réserve protectrice de dépôt 14' de l'ensemble représenté à la figure 29A, on obtient l'ensemble représenté à la figure 30A. On dépose ensuite, une matière attaquable (par exemple le cuivre) en 6c (figure 31) sur les parties superficielles mises à nu de la base la. On soumet l'ensemble ainsi recouvert à un polissage de manière à former la forme imprimante vierge pour héliogravure B4 représentée à la figure 31. Cette forme imprimante vierge B4 présente également la multiplicité de parties attaquables 6c formées à l'intérieur des parties 4c de la couche non attaquable et isolées les unes des autres par celles-ci.
En variante, on peut fabriquer la forme imprimante vierge pour héliogravure B4 à partir de l'ensemble ayant l'état représenté à la figure 28 en effectuant les opérations illustrées aux figures 29B et 30B, au lieu de celles illustrées comme décrit ci-dessus aux figures 29A et 30A. Conformément à cette variante du procédé, la réserve protectrice 14' doit être utilisée comme réserve protectrice d'attaque chimique, du fait que l'ensemble représenté à la figure 28 est exposé à l'attaque d'un mordant qui forme des dépressions 15 (figure 29B) dans les parties superficielles de la base la laissées non recouvertes
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par la réserve protectrice 14'. Ensuite, comme représenté à la figure 30B, on remplit les dépressions 15, en 4c', par la matière non attaquable, par une opération de dépôt de couche. On peut obtenir la forme imprimante vierge pour héliogravure désirée en soumettant l'ensemble représenté à la figure 30B à un polissage subséquent, de manière à effectuer simultanément l'enlèvement de la réserve protectrice 14' et le polissage de la surface de cet ensemble, ou bien, en enlevant d'abord la réserve protectrice 14' et en polissant ensuite l'ensemble de manière à rendre sa surface lisse.
On peut transformer la forme imprimante vierge B4 de la figure 31 en une forme imprimante pour héliogravure, en suivant la même manière de procéder que celle qui est illustrée à la figure 21. La régénération d'une forme imprimante usée de façon à lui faire recouvrer l'état de forme imprimante vierge représenté à la figure 31, est également possible de la même façon que celle qui est illustrée aux figures 23 et 24.
Les figures 32 à 37 illustrent encore une autre forme de mise en œuvre du procédé de fabrication d'une forme imprimante vierge pour héliogravure selon l'invention. On peut avantageusement transformer la forme imprimante vierge obtenue de cette manière en une forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure, munie d'alvéoles de rétention d'encre ayant à la fois des épaisseurs variées et des surfaces variées.
A la figure 32, on a désigné, par la référence 20, un papier charbon comprenant, de manière bien connue, un papier baryté 21 recouvert par une couche 22 d'émulsion pour papier charbon. On place ce papier charbon en contact étroit avec une trame de contact spéciale 23 et on l'expose à la lumière L à travers cette trame.
La trame de contact 23 comprend une multiplicité de petits points dégradés 24, généralement noirs, de même dimension et forme, disposés de manière uniforme. La densité, ou le degré d'opacité, de chaque point 24 est plus élevée en son centre, et elle diminue progressivement en direction de la périphérie jusqu'à un minimum correspondant à des lignes blanches 25 entrecroisées.
Par exposition à travers cette trame de contact dégradée 23, le papier charbon 20 durcit à différentes profondeurs, comme représenté par la référence 26, conformément à la distribution indiquée ci-dessus de la densité optique de la trame. On place ensuite le papier charbon exposé 20 sur la base 1 ayant une surface lisse 2, comme représenté à la figure 33 et on le développe en vue de l'utiliser comme réserve protectrice d'attaque chimique 20'. Une attaque chimique subséquente de la base 1 à travers la réserve protectrice 20' produit, dans sa surface 2, une multiplicité de poches 3b (figure 34) dont les profondeurs correspondent aux profondeurs variables des parties durcies 26 du papier charbon.
On dépose ensuite, en 4d (figure 35), une couche de chrome ou d'une autre matière similaire non attaquable et résistante à l'abrasion, sur l'ensemble de la surface 2 de la base 1, y compris les parties superficielles de celles-ci qui relient entre elles les poches. Ensuite, comme représenté à la figure 36, on forme une couche intermédiaire 5b sur la couche non attaquable 4d, par exemple par dépôt électrolytique de nickel. On polit ensuite l'ensemble représenté à la figure 36, afin d'éliminer les parties de la couche intermédiaire 5b, qui recouvrent les intervalles, ce qui a pour effet de mettre à nu les parties de la couche non attaquable 4d qui recouvrent ces intervalles.
On dépose ensuite, par dépôt électrolytique, du cuivre ou une matière attaquable du même genre, sur l'ensemble poli, de façon à former des parties de remplissage attaquables 6d (figure 37) à l'intérieur des poches 3b. Un polissage subséquent de l'ensemble obtenu permet d'obtenir la forme imprimante vierge pour héliogravure désirée, que l'on désigne de manière générale par B5, comme représenté à la figure 37. En variante, on peut déposer la couche de matière attaquable immédiatement sur l'ensemble représenté à la figure 36, au lieu d'effectuer ce dépôt après polissage de cet ensemble. L'ensemble ainsi recouvert, peut être ensuite poli avec le degré de polissage nécessaire pour enlever les parties de la couche intermédiaire 5b qui recouvrent les intervalles.
Les figures 38 à 41 forment une série qui illustre l'une des façons de procéder que l'on peut suivre pour préparer une forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure, à partir de la forme imprimante vierge B5 de la figure 37. La figure 38 représente un papier charbon 27, comprenant un papier baryté 28 recouvert par une couche 29 de l'émulsion pour papier charbon. On expose ce papier charbon à la lumière L à travers, et en contact étroit avec, un positif demi-teinte 30, planographique ou typographique, préalablement préparé, présentant des points 31. Ceci provoque le durcissement sélectif illustré par la référence 32, de la couche 29 de l'émulsion du papier charbon.
On soumet ensuite le papier charbon exposé à une deuxième exposition, comme représenté à la figure 39, en interposant cette fois, une feuille diffusant la lumière 33,
entre le papier charbon et le même positif demi-teinte 30 que ci-dessus, cette feuille étant placée en contact étroit avec ces derniers. La feuille de diffusion 33 peut être constituée soit par un film plastique à surface mate, par du verre opalin, ou par du verre ayant subi un polissage ultra-fin. La feuille de diffusion 33 diffuse la lumière L qui a traversé le positif demi-teinte 30, ce qui provoque l'évasement, illustré par la référence 34, des parties 32 préalablement durcies du papier charbon 27.
On place ensuite le papier charbon 27 doublement exposé, sur la surface de la forme imprimante vierge B5 de la figure 37. Le développement de ce papier charbon laisse uniquement ses parties successivement durcies 32 et 34 comme réserve protectrice d'attaque chimique, sur la forme imprimante vierge B5, comme représenté à la figure 40. On soumet ensuite l'ensemble de la figure 40 à l'attaque chimique par un mordant, tel qu'une solution ferrique qui attaque les parties de remplissage attaquables 6d de la forme imprimante vierge B5. Après enlèvement subséquent de la réserve protectrice, on obtient la forme imprimante gravée en creux pour similigravure désirée, qui est représentée à la figure 41.
Dans la forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure terminée, les parties de remplissage attaquables 6d ont été attaquées chimiquement, soit en partie soit complètement, de façon à former des alvéoles de rétention d'encre 9c, de profondeurs variables et de surfaces variables, en fonction des valeurs de tonalité de l'original. Les intervalles recouverts d'une couche de chrome de la forme imprimante isolent les unes des autres les alvéoles 9c ce qui permet d'éviter le chevauchement des points imprimés dans les plages de tons foncés. En outre, les intervalles recouverts d'une couche de chrome ont pour fonction de prolonger la durée de vie de la forme imprimante lors de l'impression. On peut utiliser, en lieu et place du papier charbon mentionné ci-dessus, des couches photosensibles du type Autofilm, Cronavure ou Roto-film, ainsi que toute autre couche photosensible à tons continus commerciale.
Pour la régénération de la forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure usagée, de manière à lui faire recouvrer l'état de forme imprimante vierge représentée à la figure 37, on peut déposer une couche de matière attaquable sur la forme imprimante, après lavage de celle-ci pour éliminer l'encre d'imprimerie. Par simple polissage de l'ensemble obtenu après ce dépôt, on obtient l'état de forme imprimante vierge B5 représenté à la figure 37. On peut s
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former de nouvelles images à imprimer sur la forme imprimante vierge B5 ainsi reformée, en effectuant les opérations illustrées par les figures 38 à 41.
En nette opposition avec l'état de la technique antérieure, la présente invention rend inutile l'impression d'une trame de contact dégradée sur le papier charbon ou la couche sensible du même genre lors de la préparation de la forme imprimante à partir de la forme imprimante vierge B5. En effet, c'est la forme imprimante vierge elle-même qui remplit la fonction de la trame de contact dégradée.
Le procédé illustré par les figures 32 à 37 comprend l'utilisation d'une trame de contact dégradée 23 pour la préparation de la réserve protectrice d'attaque chimique 20' à partir du papier charbon 20. Etant formées par attaque chimique à travers cette réserve protectrice 20', les poches 3b dans la base 1 ont leurs parties limitrophes notablement plus arrondies que celles qui sont produites en utilisant les trames d'héliogravure usuelles. Les alvéoles de rétentions d'encre 9c formées par enlèvement, soit partiel, soit complet, des parties de remplissage attaquable 6d dans ces poches 3b, permettent de déposer des quantités d'encre appropriées sur une surface désirée, en produisant des points de forme plutôt arrondie qu'anguleuse.
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Le procédé de fabrication d'une forme imprimante illustré par les figures 38 à 41 s'applique également dans le cas des formes imprimantes vierges Bl à B4 décrites plus haut. Les figures 42 et 43 représentent, à titre d'exemple, l'application s de cette manière de procéder dans le cas de la forme imprimante vierge Bl de la figure 6. L'état représenté à la figure 42 correspond à celui de la figure 40 avec le papier charbon 27 deux fois exposé placé sur la surface de la forme imprimante vierge Bl et développé de façon à laisser subsister unique-îo ment ses parties durcies 32 et 34 sous forme d'une réserve protectrice d'attaque chimique.
On effectue ensuite une opération d'attaque chimique sur l'ensemble représenté à la figure 42, par exemple en utilisant une solution de chlorure ferrique. On enlève ensuite la 15 réserve protectrice de façon à terminer la fabrication de la forme imprimante gravée en creux pour simili-gravure, représentée à la figure 43, qui présente des alvéoles de rétention d'encre 9d ayant des profondeurs et des surfaces variables, formées par élimination partielle ou complète des par-20 ties de remplissage attaquable 6 dans les poches. La régénération de cette forme imprimante à l'état de forme imprimante vierge représentée à la figure 6 est également possible de la même façon que celle qui est décrite ci-dessus.
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4 feuilles dessins
Claims (9)
1. Forme imprimante vierge pour héliogravure, caractérisée par le fait qu'elle comprend une base (1 ou la) ayant une surface (2), une couche non attaquable (4,4a, 4b', 4c ou 4d), recouvrant au moins la surface de la base et formée d'une matière résistant à un mordant d'attaque chimique donné, et une multiplicité de parties ponctuelles (6,6a, 6b, 6c ou 6d) attaquables, de mêmes dimensions, réparties uniformément, ces parties étant formées au moins dans la couche non attaquable et isolées les unes des autres par celle-ci, les parties attaquables étant formées d'une matière attaquable par ledit mordant d'attaque et venant affleurer la couche non attaquable.
2. Forme imprimante selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les parties attaquables (6,6a ou 6d) sont en outre placées dans des poches respectives (3,3a ou 3b) formées dans la base et par le fait que la couche non attaquable (4,4a ou 4d) recouvre également les parties superficielles de la base qui relient ces poches entre elles.
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REVENDICATIONS
3. Forme imprimante selon la revendication 2, caractérisée par le fait qu'elle comprend, en outre, une couche intermédiaire (5,5a ou 5b), interposée entre la partie de la couche non attaquable (4,4a ou 4d) qui recouvre la partie superficielle de la base reliant les poches entre elles et la partie attaquable (6,6a ou 6d) placée dans chaque poche, cette couche intermédiaire étant formée d'une matière adhésive aussi bien à la matière constitutive de la couche non attaquable qu'à la matière formant les parties attaquables.
4. Forme imprimante selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la couche intermédiaire (5,5a ou 5b) est en nickel.
5. Forme imprimante selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la base (la) est également formée d'une matière attaquable par ledit mordant d'attaque et par le fait que les parties attaquables (6b ou 6c) sont fixées à la base (1 a) de manière à former partie intégrante de celle-ci.
6. Forme imprimante selon la revendication 5, caractérisée par le fait que la base (1 ou la) est en cuivre.
7. Forme imprimante selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que les parties attaquables (6,6a, 6b, 6c ou 6d) sont en cuivre.
8. Forme imprimante selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que la couche non attaquable (4,4a, 4b', 4c ou 4d) est en chrome.
9. Procédé de fabrication de la forme imprimante selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé par le fait qu'il comprend les opérations suivantes:
- préparation d'une base (1 ou la) ayant une surface;
- formation d'une couche non attaquable (4,4a 4b', 4c, ou 4d) au moins sur la surface de la base, cette couche étant formée d'une matière résistant à un mordant d'attaque chimique donné et définissant une multiplicité d'espaces de mêmes dimensions répartis de manière uniforme;
- formation d'une multiplicité de parties attaquables (6, 6a, 6b, 6c ou 6d) par remplissage de ces espaces par une matière attaquable par ledit mordant d'attaque; et
- polissage des surfaces de la couche non attaquable et des parties attaquables.
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