CH622040A5 - Amateur or cottage industry weaving loom and method for actuating this weaving loom - Google Patents

Description

L'invention concerne, d'une part, un métier à tisser d'artisan ou d'amateur, comportant deux ensouples transversales parallèles avant et arrière, un peigne, un jeu de lisses plates de forme allongée et des tiges-supports de lisses et, d'autre part, un procédé de mise en action du métier à tisser.

Il est connu, en particulier par le brevet français N° 1417247, un métier à tisser dans lequel la chaîne est composée par un fil continu allant alternativement d'une ensouple à l'autre, mais les dents du peigne sont fermées, de sorte que, pour préparer la nappe de fils de chaîne en l'enroulant tout autour du métier, on est obligé, à chaque tour d'enroulement, de faire passer ce fil entre deux lames du peigne, ce qui constitue une opération malcommode et longue à exécuter.

Le but de la présente invention est de simplifier les opérations de montage de la chaîne et de rentrage des fils de chaîne dans les lisses et dans le peigne, ce qui, généralement, est l'œuvre du lissier et qui constitue une opération longue, délicate et fastidieuse.

Ce but est atteint par l'invention selon les revendications 1 et 6.

Les lisses peuvent, avant le montage de la chaîne, être empilées sur un support indépendant et les œillets centraux de toutes ces lisses sont traversés par le fil continu destiné à former la chaîne.

L'invention sera mieux comprise grâce à la description, qui va suivre, des modes d'exécution donnés à simple titre d'exemples, nullement limitatifs, et schématiquement représentés aux dessins annexés dans lesquels :

la fig. 1 montre l'allure générale de la mise en place et du rentrage des fils de chaîne sur un métier à tisser classique;

la fig. 2 représente un premier mode de réalisation de l'invention;

la fig. 3 représente un second mode de réalisation de l'invention;

la fig. 4 montre, en plan, un montage des fils de chaîne sur deux lames pour une armure simple;

la fig. 5 montre un montage de fils pour chaîne pour quatre lames;

la fig. 6 représente une lisse comportant, outre l'œillet pour le passage du fil de chaîne, une perforation polygonale unique;

la fig. 7 représente une variante dans laquelle la lisse comporte deux œillets situés d'un même côté de la lisse par rapport à l'œillet destiné au fil de chaîne.

les fig. 8 et 9 concernent l'application du procédé de mise en place et de préparation au tissage de la chaîne sur un métier permettant d'obtenir des bandes ou galons;

la fig. 10 représente un dispositif permettant d'augmenter la longueur de la chaîne mise en place en continu.

Dans ces figures, 1 désigne l'ensouple avant, 2 l'ensouple arrière, 3 les lisses, 4 les fils de chaîne, 5 le peigne.

L'originalité du présent procédé de mise en action du métier à tisser réside essentiellement dans le procédé de mise en place de la chaîne et des lisses, puis de la répartition de ces dernières.

Le procédé utilise un peigne 5 ouvert, du type rateau (fig. 2 à 5). Les cadres supportant les lisses sont démontables et les lisses 3 en sont retirées pour être empilées sur un support 6 pourvu d'un moyen de guidage et de stockage des lisses superposées (tringles, profilés, etc.).

L'opération de montage de la chaîne comporte trois phases.

Phase I: Mise en place de la chaîne et des lisses.

Avant que commence la mise en place de la chaîne et des lisses, le métier ne comporte que les deux ensouples 1 et 2 disposées à distance convenable, fonction de la longueur de tissu à réaliser, le peigne 5, ouvert, les lisses 3 empilées sur un support indépendant 6. Chaque lisse 3 est une lamelle comportant un œillet 7 destiné au fil de chaîne et un ou deux œillets (deux œillets 8 et 9 dans le mode d'exécution représenté) réservés au passage de tringles de montage lors de la confection des lames, et des organes assurant la bonne superposition des lisses sur le support 6.

Le futur fil de chaîne (fig. 2) est d'abord enfilé dans l'ensemble des lisses 3 ; il est ensuite lié par son extrémité à l'une des ensouples (arrière 2, par exemple). On dégage alors une lisse 3 de son support 6, étant observé que cette lisse prend place sur cette première longueur fi de fil de chaîne.

Le fil de chaîne f, contournant un obstacle prévu sur l'ensouple 1, obstacle 14 constitué par une cheville, une pointe, des traits de scie, ou obstacle de toute autre nature, repart en sens inverse vers l'autre ensouple arrière 2 par un processus similaire; on disposera ainsi un second fil de chaîne Î2 équipé de sa lisse.

Suivant un autre mode d'exécution (fig. 3), le support de lisses comporte une réserve 10 contenant le fil f. Ce support, après être passé à la partie supérieure du métier, au niveau du plan de travail pour déposer un premier fil de chaîne fi avec sa lisse, passe sous le métier pour revenir, en tournant toujours dans le même sens, au niveau du plan de travail pour déposer le fil suivant îz et ainsi de suite.

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L'opération sera poursuivie jusqu'à ce que la chaîne soit entièrement disposée sur le métier. Chaque fil de chaîne sera donc, en fin d'opération, pourvu d'une lisse.

Le montage de la chaîne en continu a pour conséquence de limiter sa longueur, soit par la distance qui sépare les ensouples 1 et 2 (fig. 2), soit par le périmètre du bâti du métier (fig. 3).

Or, on peut souhaiter allonger cette chaîne de façon très appréciable sans pour cela augmenter exagérément ni la distance qui sépare les ensouples, ni le périmètre du bâti du métier.

Il est toujours possible d'y parvenir en dotant momentanément le bâti d'un dispositif tel que celui représenté par la fig. 10, ou par tout autre dispositif assumant la même fonction.

Dans ce dispositif représenté en fig. 10, des supports verticaux 14 et 15 sont placés à distance convenable sur les côtés du châssis 16; ils sont guidés par les côtés du châssis faisant office de glissières et peuvent donc se déplacer en translation l'un par rapport à l'autre afin de permettre de faire varier la distance qui les sépare. Aux supports 14 et 15 sont liées temporairement des barres horizontales 18 sur lesquelles sont fixés à demeure des plots 17. L'extrémité libre du futur fil de chaîne, préalablement enfilé dans l'ensemble des lisses 3 que supporte le socle 6 sera attachée à l'ensouple 1, par exemple. Après avoir franchi le peigne 5 et être pourvu d'une lisse 3, le fil va cheminer en zigzag en contournant les plots 17 et, passant au-dessus de la barre 18, venir contourner un point fixe d'ancrage de l'ensouple 2. Il repart alors vers l'ensouple 1 en reprenant en sens inverse le même chemin que la première longueur posée à l'aller.

On conçoit que le nombre de rangées de plots, d'une part, l'espacement des supports 14 et 15, d'autre part, augmentent sensiblement la longueur de la chaîne mise en place en continu.

Lorsque l'ourdissage est achevé, on rapproche progressivement les supports 14 et 15 l'un de l'autre, en même temps que l'on enroule sur l'ensouple arrière 2 la longueur de chaîne ainsi récupérée. Lorsque les supports sont au voisinage l'un de l'autre, il suffit de libérer le fil de chaîne des plots 17 qui les supportaient. On démonte ensuite les barres amovibles sur lesquelles sont fixés les plots. Enfin, la barre 18, mobile en translation verticale, est descendue progressivement vers le châssis, tandis que l'ensouple arrière 2 achève d'enrouler la chaîne, jusqu'à ce que les fils de chaîne soient rectilignes.

En dernier lieu, on démonte les supports 14 et 15 et on passe à la phase suivante.

Phase II: Répartition des lisses.

Cette phase opératoire consiste à organiser les lisses en vue de l'armure de tissu à obtenir : pour l'armure toile ordinaire, il suffit de faire glisser les lisses, une par une, pour les répartir en deux rangées: les lisses paires 3p, les lisses impaires 3i, ce qui donne l'aspect schématisé en fig. 4, vu de dessus. Pour un tissu d'armure plus complexe (sergé, satin et dérivés), on disposera les lisses sur plusieurs rangées, selon l'armure, ce qui donne l'aspect schématisé en fig. 5, vu de dessus, d'une répartition pour une texture en chevron.

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Phase III: Association des lisses ayant à effectuer la même évolution.

Il convient de rendre solidaires toutes les lisses de même évolution afin que les fils qu'elles commandent soient entraînés simultanément dans un même mouvement de montée ou de descente.

A cet effet, des tringles 11 et 12 seront enfilées dans les œillets 8 et 9 des lisses.

Des entretoises 13 (fig. 1), pourvues en haut et en bas de trous, de même entraxe que les œillets des lisses dans lesquels sont enfilées les tringles 11 et 12, associeront ces dernières pour constituer les montants verticaux d'un cadre rigide, ou lame. Il y aura, bien entendu, autant de lames qu'il y a de rangées de lisses lors de la répartition des lisses (voir phase II).

Si les lisses présentaient d'autres perforations que des œillets haut et bas (perforation polygonale ou œillets situés d'un même côté de l'œillet destiné au fil de chaîne, et non de part et d'autre de ce dernier), des tringles de section et en nombre appropriés permettraient leur association.

Les lames seront ensuite guidées et commandées dans leur mouvement de lève-et-baisse de façon classique.

Ce même procédé de mise en place et de préparation au tissage de la chaîne sur un métier à tisser est applicable aux métiers permettant d'obtenir des bandes ou galons qui peuvent être soit dérivés de l'armure sergé, à la surface desquels, par le jeu des couleurs des fils de chaîne, apparaissent des motifs à effet décoratif se répétant périodiquement, soit, plus communément, de la toile.

Dans ce dispositif, les lisses 3 (fig. 8) sont de forme polygonale, le plus souvent carrée, et présentent autant d'œillets 7 que le polygone présente de sommets.

Le mouvement de la lisse n'est plus une translation ascendante-descendante, mais une rotation dans son plan.

Lorsque le métier est monté, chaque œillet 7 de chaque lisse 3 a, dans le cas d'un tissu à armure sergé, reçu un fil de chaîne. Chaque lisse se situe alors approximativement dans le même plan que la nappe de fils de chaîne en position levée ou baissée, ce qui conduit à l'entrecroisement des fils de chaîne. Lors du tissage, la chaîne couvre entièrement les duites de la trame : la trame est entièrement cachée; les fils de chaîne participent seuls au dessin.

De même que dans le dispositif précédemment décrit (voir fig. 2), les lisses 3 (fig. 9) sont empilées sur un support 6, de telle façon que les œillets se superposent. Ainsi, chaque ensemble d'œillets superposés sera traversé par un fil continu destiné à former la chaîne et emmagasiné initialement en 10 sous les lisses empilées.

Selon le résultat cherché, on pourra n'utiliser qu'un œillet, que deux œillets,..., ou la totalité des œillets de chaque lisse. Ainsi, selon le cas, on placera soit un fil unique en continu en chaîne (si l'on n'utilise qu'un seul œillet par lisse), soit simultanément deux, trois, quatre fils de chaîne en continu (si l'on n'utilise qu'un seul œillet par lisse).

Un dispositif approprié recevra chaque lisse dans l'orientation prévue en fonction du dessin à obtenir par le jeu des couleurs des fils de chaîne combiné à la rotation des lisses.

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5 feuilles dessins

Claims (7)

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1. Métier à tisser d'artisan ou d'amateur, comportant deux ensouples (1,2) transversales parallèles avant et arrière, un peigne (5), un jeu de lisses plates de forme allongée et des tiges-supports (11, 12) de lisses, caractérisé en ce que

— le peigne (5) est constitué d'une barre qui porte des chevilles dirigées vers le haut,

— chaque lisse (3) présente un premier trou (7) pour le passage d'un fil de chaîne (f), et au moins un autre trou (7) pour le passage d'un fil de chaîne, et au moins un autre trou (8,9) de montage,

— le métier comporte, en outre, un support (6) muni d'une tige au moins, s'étendant vers le haut pour l'empilage des lisses (3) par enfilage de leur trou de montage (8, 9) sur ladite tige,

le tout de façon qu'on puisse enfiler un fil de chaîne unique (f) à travers tout l'empilage de lisses (3) sur le support (6), et ensuite le faire circuler d'une ensouple à l'autre et vice versa en le faisant passer par le peigne (5) avec les lisses (3) que l'on rassemble par groupes de même mouvement au moyen des tiges-supports de lisses (11, 12) enfilées dans les trous de montage (8, 9) desdites lisses.

2. Métier à tisser suivant la revendication 1, caractérisé en ce que chacune des deux ensouples (1,2) est constituée par une barre qui porte des chevilles (14) dirigées vers le haut.

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REVENDICATIONS

3. Métier à tisser suivant l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque lisse (3) présente un trou de montage (8, 9) à chacune de ses deux extrémités.

4. Métier à tisser suivant l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque lisse (3) présente deux trous de montage (8, 9) au voisinage de la même extrémité.

5. Métier à tisser suivant l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque lisse (3) présente un trou de montage (9) de forme allongée à l'une de ses extrémités.

6. Procédé de mise en action du métier à tisser selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à enfiler au préalable le futur fil de chaîne dans l'ensemble des lisses libérées du métier, puis à composer la chaîne par un fil continu allant alternativement d'une ensouple à l'autre, mais tout en dotant chaque longueur de fil de chaîne d'une lisse précédemment enfilée, et en rentrant chaque longueur de fil entre les dents d'un peigne ouvert puis, une fois le montage de la chaîne terminé, à réunir les lisses de même évolution dans un cadre démontable formant une lame.

7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que les lisses sont, avant le montage de la chaîne, empilées sur un support indépendant et les œillets centraux de toutes ces lisses sont traversés par le fil continu destiné à former la chaîne.