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MOUVEMENT TAFFETAS PERFECTIONNE POUR METIERS A TISSER CIRCULAIRES.
Le mécanisme donnant l'armure taffetas est fréquemment réalisé dans les métiers à tisser circulaires au moyen de coulisseaux radiaux action- nés par des cames qui attaquent directement leur extrémité intérieure située le plus près de l'axe du métier. Ces cames étant situées dans le même plan ou sensiblement dans le même plan que lesdits coulisseaux, l'inversion du mouvement des deux rangées de coulisseaux travaillant toujours en opposition, est obtenue, s'il n'y a qu'une seule came de commande, par pignons et crémail- lère ou par lanière de renvoi et d'inversion du mouvement. De tels mécanismes de commande du mouvement d'armure se retrouvent dans de nombreux brevets tels que, par exemple, brevet américain TOYODA N 1.691.314 du 13 Novembre 1938 et brevet français N 720.313 du 17 Octobre 1930.
En raison, d'une part, du profil de la ou des cames, notamment dans le cas de foule à grande ouverture, et en raison, d'autre part, de la longueur nécessaire pour assurer un guidage convenable des coulisseaux, le diamètre de tissage d'un métier, employant cette catégorie de mouvement, ne peut pas être réduit au deçà d'une certaine limite constituant un minimum.
En outre, tout ce mécanisme se trouve- directement exposé aux déchets et bourres qui tombent sur lui et l'encrassent rapidement et si l'on tend à le protéger par un capotage, ce capotage obstrue la chute des bourres qui s'accumulent et mettent rapidement le métier hors d'état de fonctionne- ment.
, La présente invention a précisément pour objet un mouvement taf- fetas pour métiers à tisser circulaires permettant d'obtenir un tissu tubulai- re de diamètre relativement exigu et dont le fonctionnement ne risque pas d'être entravé par les bourres et déchets qui se forment à l'intérieur du four- reau et dont l'évacuation s'effectue par gravité.
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Elle est essentiellement caractérisée par le fait qu'une premiè- re série de coulisseaux radiaux, traversant le fourreau de chaîne en des points équidistants et commandés par une ou des cames,excentriques situées sur l'ar- bre central du métier, à un niveau différent de celui du remisse, transmet- tent leur mouvement alternatif à des leviers intermédiaires oscillants, situés hors du fourreau de chaîne et attaquent les coulisseaux du remisse par leur extrémité externe, lesdits coulisseaux du remisse étant en nombre égal aux coulisseaux moteurs et étant disposés radialement dans les mêmes plans qu'eux, mais à l'extérieur du fourreau de chaîne, de telle sorte que le profil de la ou des cames situées à l'intérieur soit reproduit homothétiquement sur la re- misse par commande externe.
D'autre part, tout ce mécanisme de commande (renvoi par leviers oscillants inverseurs et guidage des coulisseaux du remisse) qui se trouve en dehors du fourreau des fils de chaîne, est supporté par des bras radiaux, de section lamelliforme, traversant eux aussi la'nappe des fils de chaîne, dans la même traînée que les coulisseaux correspondants attaqués par la ou les cames de" commande, de sorte qu'aucun organe du mécanisme se trouvant à l'extérieur du fourreau des fils de chaîne n'ait à être soutenu par un bâti externe pouvant gêner le libre accès de ces fils.
Suivant une autre disposition, objet de la présente invention, le mécanisme ne comporte, ce qui est connu en soi, qu'une seule came de com- mande, mais le dédoublement du mouvement alternatif, nécessaire pour comman- der en opposition les deux rangées de lisses, en deux mouvements de sens con- traire, est obtenu par des manetons dont l'un reçoit directement son mouve- ment du coulisseau attaqué par ladite came tandis que l'autre est entraîné par une inversion de mouvement par pignons, le décalage des axes de pivote- ment de ces deux manetons étant en rapport avec celui des deux étages de cou- lisseaux du remisse.
En outre, le point d'attaque des coulisseaux moteurs sur les le- viers de renvoi du mouvement est prévu pour pouvoir être déplacé pour permet- tre d'obtenir une foule d'ouverture réglable.
L'invention vise également un mode de montage des lisses et les lisses particulières en résultant. Suivant ce montage, dans lequel les lisses sont enfilées sur des tringles annulaires, l'une seule de ces tringles est mûe par les coulisseaux, donc motrice, et commande les lisses, tandis que l'autre est fixe et sert seulement de guide aux lisses qui coulissent sur el- le par une lumière allongée.
L'invention vise également, à titre de produit industriel nou- veau, une telle lisse comportant : un trou à une extrémité, un oeil pour le passage du fil et une lumière de guidage s'étendant depuis le voisinage de l'oeil jusqu'à l'autre extrémité.
L'invention vise également une forme particulière de réalisation.
Chaque lisse est munie du côté opposé à sa lumière de guidage, d'une fente qui, pratiquée suivant son axe et débouchant à son extrémité, traverse diamé- tralement le trou de passage de la tringle annulaire motrice et se prolonge quelque peu au-delà, ce qui permet de retirer ladite lisse de ladite tringle ou de l'engager sur elle par un simple mouvement de torsion de ladite lisse, associé à un mouvement de traction ou de poussée.
Suivant une autre particularité, la lisse comporte en bout une échancrure destinée à en faciliter l'insertion en lui donnant les points d'ap- pui nécessaires pour provoquer l'écartement de ses lèvres, donc sa mise en place sur la tringle annulaire motrice.
Enfin, la liaison entre chaque coulisseau du remisse et la trin- gle mobile d'enfilage est assurée par un taquet démontable en fibre, cuir durci, superpolyamide ou similaire.
Suivant un autre objet de l'invention, dans le but de permettre au besoin de démonter une coquette pour la remplacer ou de démonter la trin- gle annulaire motrice toute entière, les coquettes, montées en bout des cou- lisseaux ne comportent pas un trou complètement refermé sur lui-même pour le
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passage de la tringle annulaire motrice, ce qui nécessite dé l'enfiler par bout avant 'que ladite tringle soit refermée sur elle-même, mais une simple encoche ouverte vers le haut dans laquelle peut pénétrer et se poser la trin- gle déjà refermée sur elle-même, l'ouverture de cette encoche étant simple- ment barrée par un fil à ressort en forme de clips ou d'épingle, ou par tout autre système de verrouillage facilement amovible ou escamotable.
L'invention sera de toute façon bien comprise en se reportant au dessin ci-annexé donné seulement à titre d'indication en accord avec la description complémentaire s'y rapportant dans le cas d'un métier à tisser circulaire à axe et fourreau des fils de chaîne verticaux.
Fig. 1 est une demi-vue en élévation en coupe partielle suivant 1-1 de la fig. 5;
Figs. 2 et 3 sont deux coupes transversales respectivement sui- vant 2-2 et 3-3 de fig. 1;
Fig. 4 est une vue en plan en coupe suivant 4-4 de fig. 1, et
Fig. 5 est, à plus petite échelle, une vue en plan d'ensemble, montrant les différents étages du remisse.
Figs. 6 et 7 sont des vues, respectivement en perspective et en élévation, d'une lisse pendant et après sa mise en place sur la tringle an- nulaire motrice, représentée seulement par un tronçon sur le dessin.
Figs. 8 et 9 sont des vues d'une coquette respectivement en élé- vation et en coupe suivant 9-9 de figure 8, et
Fig. 10 représente un fil à ressort assurant l'immobilisation de la tringle annulaire motrice dans la coquette.
Sur l'arbre central 1 du métier, tournant sous un manchon fixe 2, est clavetée, par son moyeu 3, une came creuse 4 dont la creusure 2 est excentrique par rapport à l'arbre 1. Sur le manchon 2 sont fixées des coulis- ses 6. équidistantes et à orientation radiale dans chacune desquelles peut glisser un coulisseau 7 dont l'extrémité est porteuse d'un galet 8 emprison- né dans la creusure précitée 5 de la came 4. En bout de ce coulisseau 7 est attelée par articulation 2 une bielle 10 dont l'autre extrémité est articu- lée sur la queue épaulée d'un boulon 12 fixé par un écrou 15 dans la lumiè- re 16 que comporte à son extrémité inférieure un levier 17.
Ce levier 17 est calé sur l'arbre 18 d'un boîtier 19. Sur cet arbre, est en outre calé, à l'intérieur dudit boîtier, un pignon 20 en prise constante avec un pignon 22 de même nombre de dents calé sur un arbre 23.
Le levier 17 se prolonge en 17a au-delà de l'arbre 18 et, sur le bout d'arbre 23 sortant du boîtier 19, est calé un levier 24.
Ce boîtier 19 est fixé sur la semelle 13 d'une console 14 sur laquelle est également fixée une boiteà coulisse en deux parties 25-25a pour les deux coulisseaux du remisse 26 et 26a. La liaison entre ces coulis- seaux et les leviers, respectivement 24 et 17a est assurée par des axes 27 vissés dans lesdits coulisseaux et porteurs de galets 28 emprisonnés dans les têtes en forme de fourche 29 desdits leviers 24-17a.
Chaque coulisseau porte en bout un trou borgne 30 dans lequel est goupillée la queue d'un taquet 31 porteur d'un oeil 32.
Dans l'oeil 32 de chacun des taquets de la même rangée est enfi- lée une tringle annulaire en forme de cerceau, respectivement 33-33a et sur chacune de ces tringles sont enfilées les lisses, respectivement 34-34a constituant les deux rangs d'enfilage. Ces lisses comportent, à leur extré- mité située le plus près de l'arbre 1 du métier une lumière allongée 35 dans laquelle est engagée, dans chaque rangée, une tringle annulaire respective- ment 36-36a, ces deux tringles étant fixes et portées par des supports 37 montés sur les consoles 14.
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Ces consoles 14 sont de section transversale très mince et sont solidaires du manchon fixe 2 qui se termine vers le haut en forme d'ogive avec carter 38 prolongeant ce profil.
Dans la fig. l, 39 et 39a représentent les deux nappes des fils de chaîne passant dans l'oeil 40 des deux rangées de lisses, respectivement 34-34a. Dans la fig. 5, 41 représente une partie du peigne qui surmonte les lisses.
La boîte à coulisse 25-25a porte deux fers plats 42 qui servent de support à une tôle 43 pliée en forme de U pour servir de protecteur sous lequel évoluent les leviers 24-17a et l'extrémité attenante des coulisseaux 26 et 26a.
L'on congoit aisément le fonctionnement d'un tel remisse.
Sous l'action de la rotation de la came 4 chaque coulisseau 7 est animé dans sa coulisse 6 d'un déplacement rectiligne alternatif qui, par la bielle 10 se transforme en un mouvement d'oscillation du'levier 17-17a au- tour de l'arbre 18, le levier 24 étant animé simultanément, par le jeu des pignons 20-22, d'un mouvement, de même amplitude mais inverse. Les coulisseaux du remisse 26-26a sont donc, eux aussi,animés, dans leurs guidages du boî- tier 25-25a de mouvements rectilignes alternatifsdépendant du fil de la ca- me 4.
Il en est de même évidemment des lisses 34-34a qui sont asservies au mouvement des coulisseaux, entraînées qu'elles sont par les tringles 33- 33a et coulissant, par leur autre extrémité, sur les tringles fixes 36-36a qui ne leur servent que de support à coulisse.
L'on conçoit ainsi combien peut être réduit le rayon o x du tis- sage représentant le rayon du tissu tubulaire obtenu.
L'on conçoit également que le transfert à l'extérieur du fourreau des fils de chaîne, de l'ensemble du mécanisme le met à l'abri des bourres et déchets qui tombent directement vers le bas, guidés d'ailleurs par le pro- fil ogival du manchon 2 avec carter 38. Seuls peuvent les retenir dans cette chute les coulisses (2. et les coulisseaux 2 mais il s'agit d'organes ne présen- tant que peu de surface et leur mouvement continuel les font se débarrasser automatiquement des bourres qui s'y seraient accrochées.
A noter que le réglage de position du boulon 12 dans la lumière 16 du levier 17 permet pour une même came 4 d'augmenter ou de diminuer l'am- plitude des leviers 24-17a. donc l'importance de l'ouverture de la foule.
Suivant la réalisation représentée en figures 6 et 7, la lisse 34 est munie, du côté opposé à sa lumière de guidage 35, d'une fente 46 prati- quée suivant l'axe de la lisse; cette fente traverse diamétralement son trou 32 destiné au passage de la tringle annulaire motrice 33 et débouche dans une échancrure en forme de demi-cercle 48 ménagé à l'extrémité de la lisse.
La mise en place de la lisse 34 sur la tringle 33 s'effectue facilement : il suffit en effet, d'engager l'échancrure 48 de la lisse 34 contre la tringle 33 puis de faire simultanément subir à lalisse un mouvement de torsion et une poussée. Il en résulte l'écartement des deux lèvres comme montré figure 6, puis en remet la lisse 34 dans le plan perpendiculaire à la tringle¯33., qui vient prendre sa place normale dans le trou 32 de la lisse 34 comme le mon- tre la figure 7.
Il est à remarquer que l'échancrure 48 d'extrémité facilite l'in- sertion de la lisse, car elle donne les points d'appui nécessaires à l'écar- tement des lèvres de la fente 46 par suite du mouvement de torsion qu'on lui imprime.
Enfin, chacune des coquettes qui assure, au moment désiré, une traction ou une poussée sur la tringle annulaire motrice 33 est agencée com- me montré en figure 8; la coquette 31 fixée eh bout du coulisseau 25, est constituée de préférence en une matière plastique, tel que notamment en su- perpolyamide ; elle présente un trou transversal 51 ouvert vers le haut, de
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telle sorte que la tringle annulaire motrice 33 puisse être engagée au fond du trou 51 par l'ouverture de celui-ci.
Pour que, en période de marche du mé- tier, ladite tringle ne soit pas sujette à ressortir hors du trou 51, est pré- vu un organe de verrouillage qui peut être constitué, comme montré au dessin, par un fil à ressort 52 en forme générale d'épingle, dont l'une des branches est repliée à 90 , en son extrémité afin de s'engager dans un petit trou 53 que comporte la coquette sous sa face inférieure, tandis que l'autre branche de l'épingle traverse un trou percé longitudinalement dans la coquette à un niveau supérieur à celui de la tringle 33.
REVENDICATIONS.
1 - Mouvement taffetas perfectionné pour métiers à tisser circu- laires, caractérisé en ce qu'une première série de coulisseaux radiaux, tra- versant le fourreau de chaîne en des points équidistants et commandés par une ou des cames excentriques situées sur l'arbre central du métier, à un niveau différent de celui du remisse, transmettent leur mouvement alternatif à des leviers intermédiaires oscillants, situés hors du fourreau de chaîne et atta- quant les coulisseaux du remisse par leur extrémité externe, lesdits coulis- seaux du remisse étant en nombre égal aux coulisseaux moteurs et étant dis- posés radialement dans les mêmes plans qu'eux, mais à l'extérieur du fourreau de chaîne,(de telle sorte que le profil de la ou des cames situées à l'inté- rieur soit sensiblement reproduit à une échelle différente sur le remisse par commande externe).
2 - Remisse de métier à tisser circulaire tel que spécifié en 1 , caractérisé en ce que le mécanisme de renvoi du mouvement qui se trouve en dehors du fourreau des fils de chaîne, est supporté par des bras radiaux, de section lamelliforme, traversant eux aussi la nappe des fils de chaîne, dans la même trainée que les coulisseaux correspondants attaqués par la ou les cames de commande.
3 - Remisse selon les revendications 1 et 2 dans lequel, en cas de came de commande unique, le dédoublement du mouvement alternatif, né- cessaire pour commander en opposition les deux rangées de lisses, en deux mouvements de sens contraire, est obtenu par des manetons dont l'un reçoit directement son mouvement du coulisseau attaqué par ladite came tandis que l'autre est entraîné par une inversion de mouvement par pignons.