CH615235A5 - - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet une armature destinée à être incorporée dans un ouvrage en terre armée, constituée par une bande souple qui, sur l'une au moins de ses faces, comporte un relief propre à augmenter le frottement au contact de la terre.

Le but de l'invention est de perfectionner les armatures à adhérence améliorée et, à cet effet, propose une armature du type mentionné initialement, caractérisée en ce que son relief est constitué par des nervures transversales s'étendant sur toute la largeur de la bande dont la hauteur est du même ordre de grandeur que l'épaisseur de la bande, l'espacement de ces nervures étant supérieur à la hauteur des nervures, de sorte que les nervures ménagent des intervalles dans lesquels la face de la bande est lisse et qui s'étendent sur toute la largeur de la bande.

L'avantage de ces armatures est d'augmenter dans une mesure importante l'adhérence de la terre avec l'armature. Il est donc possible, pour une même résistance à la traction de l'armature, de réduire la largeur de cette dernière et d'augmenter corrélativement son épaisseur en obtenant ainsi une plus grande sécurité vis-à-vis de la corrosion. Contre cette dernière, lorsque le matériau utilisé est l'acier, une protection superficielle, par exemple par galvanisation à chaud, est normalement prévue chaque fois que l'armature doit être incorporée à un ouvrage définitif.

L'espacement des nervures est normalement supérieur à 25 mm. Une valeur moyenne de cet espacement est, par exemple, d'environ 80 mm.

Les nervures sont normalement rectilignes et perpendiculaires aux rives de la bande. Elles peuvent être également obliques ou se présenter sous forme de chevrons. Leur pas est constant ou variable et les nervures peuvent être prévues sur les deux faces avec une même loi d'espacement, auquel cas les nervures de l'une des faces peuvent être décalées par rapport à celles de l'autre face pour faciliter, le cas échéant, l'opération de laminage à chaud.

Selon l'enseignement du brevet FR N° 2055983 (Vidal) (US N° 3686873), l'extrémité d'une armature, qui est adjacente à la surface libre de l'ouvrage, peut être solidarisée avec un élément de peau en béton en forme de plaque, utilisé pour l'habillage de la surface libre. Cette solidarisation peut être obtenue en mettant à profit la présence d'une face lisse entre deux nervures successives, en faisant coïncider l'extrémité de l'armature avec un segment de la bande dépourvu de nervures, auquel cas la solidarisation peut être obtenue au moyen d'au moins un organe de liaison, de préférence un boulon, traversant un trou, ou découpe, formé dans le segment d'extrémité et un trou correspondant d'une patte en métal ancrée dans l'élément de peau en béton et faisant saillie sur la face arrière de l'élément.

Pour que le ou les trous, ou découpes, ne réduisent pas la résistance à la traction de l'armature, le segment d'extrémité peut être renforcé, par exemple au moyen d'une plaquette rapportée. Il est également possible de constituer l'extrémité par une plaquette de plus forte épaisseur que la bande constituant l'armature et soudée ou collée en bout sur cette dernière.

Pour l'assemblage d'une extrémité d'armature avec un élément de peau on peut également tirer parti de la présence de nervures sur l'une ou sur les deux faces de la bande en prévoyant sur la patte de l'élément au moins une nervure transversale, au contact de laquelle une nervure de l'armature est dans le sens de l'effort de traction appliquée en butée. Dans ce cas, le ou les organes de liaison ne travaillent pas au cisaillement mais ont simplement comme fonction de retenir l'une par rapport à l'autre la patte de fixation et l'extrémité de l'armature perpendiculairement aux faces de cette dernière, de sorte que, s'il s'agit de boulons, ceux-ci travaillent en traction en raison de l'effet de coin exercé par les nervures. Il est évidemment rationnel de prévoir deux nervures sur la patte de fixation de l'élément de peau en les associant à deux nervures de l'extrémité de l'armature.

Ce qui a été dit précédemment au sujet de l'assemblage d'une extrémité d'armature avec une patte de fixation ancrée dans un élément de peau vaut également, bien entendu, en ce qui concerne l'assemblage des extrémités adjacentes de deux armatures.

L'invention sera explicitée au cours de la description de différentes formes d'exécution, donnée à titre d'exemple, et qui va suivre, en référence au dessin annexé, dans lequel:

— la fig. 1 est une vue en coupe longitudinale d'une armature nervurée sur ses deux faces;

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— la fig. 2 est une vue en coupe transversale, au droit d'un segment de l'armature dépourvu de nervures;

— la fig. 3 est une vue en coupe schématique montrant l'interaction d'une face d'armature nervurée et de la terre dans laquelle la nervure est noyée;

— la fig. 4 est une vue en coupe longitudinale montrant un élément de peau en béton fixé à l'extrémité de deux armatures ;

— la fig. 5 est une vue en coupe suivant la ligne 5-5 de la fig. 4;

— la fig. 6 est une vue en coupe montrant schématiquement l'effet de la corrosion à la jonction entre une extrémité d'armature et deux pattes de fixation ancrées dans l'élément de peau;

— la fig. 7 est une vue en coupe montrant la jonction des extrémités adjacentes de deux armatures disposées à recouvrement face contre face;

— la fig. 8 est une vue en coupe montrant la jonction de deux armatures disposées bout à bout au moyen d'éclisses;

— les fig. 9 et 10 représentent deux variantes de profil de nervures ;

— les fig. 11 à 15 représentent des armatures à section rectangulaire présentant des dispositions de nervures différentes de celles de la fig. 1 ;

— la fig. 16 représente une armature de section elliptique;

— la fig. 17 représente une armature assemblée avec un élément de peau dans laquelle des zones nervurées alternent avec des zones lisses;

— les fig. 18 à 21 représentent des extrémités d'armature renforcées, comportant un trou poinçonné pour le passage d'un boulon de fixation ;

— la fig. 22 représente une armature dont l'extrémité comporte un trou situé dans un élargissement de l'armature, de façon à ne pas diminuer la section de cette dernière;

— la fig. 23 représente une extrémité d'armature munie de deux trous pour le passage de boulons ;

— la fig. 24 est une variante de la fig. 4 dans laquelle l'élément de peau comporte une patte de fixation munie de nervures.

L'armature Ai de la fig. 1 est constituée par une bande 1 qui peut être relativement souple, par exemple en acier laminé à chaud, de section rectangulaire, comportant sur ses deux faces des nervures 2 de section trapézoïdale. Sur chaque face, les nervures 2 sont espacées en ménageant des intervalles 3 dans lesquels la face de la bande reste lisse. La loi d'espacement des nervures sur chaque face est la même, mais les nervures de l'une des faces sont décalées par rapport à celles de l'autre face.

Dans l'exemple représenté, le pas des nervures 2 est variable, les nervures successives sur une même face étant alternativement espacées de la distance d, qui est normalement supérieure à 25 mm (égale par exemple à 50 mm), et de 2 d, tandis que, sur l'autre face, une nervure sur deux coïncide avec le milieu de chaque intervalle d de la première face. Considéré transversalement à la plaque, le profil de la nervure 2 peut présenter, comme représenté à la fig. 2, un léger bombement.

La fig. 3 représente l'une des faces de l'armature de la bande 1 noyée dans la masse de grains 4. La ligne 6 passant par le sommet des nervures 2 définit, avec les nervures, des volumes de terre 7 qui sont retenus entre les nervures.

A la fig. 4, deux armatures Ai sont solidarisées avec un élément de peau en béton 8 conforme à l'enseignement du brevet FR N° 2055983 (US N° 3686873), dans le béton duquel sont enrobés deux étriers 9 dont les branches émergent sur la face arrière de l'élément en formant deux pattes 11 parallèles, espacées d'une distance correspondant à l'épaisseur de la bande 1 dont l'extrémité 12, formée par un segment dépourvu de nervure, est serrée entre les deux pattes 11 et fixée à ces dernières au moyen d'un boulon 13, muni d'un écrou 14, qui traverse les trous en coïncidence 16, 17 formés respectivement dans l'extrémité d'armature 12 et dans les pattes 11.

Bien que les armatures soient affaiblies au droit du trou 16, l'assemblage obtenu se montre satisfaisant à l'usage. Des essais ont en effet montré que, dans un tel assemblage, seules les faces découvertes subissaient une attaque par corrosion, comme représenté en 18 à la fig. 6, l'interface entre l'armature et les pattes 11 ne subissant pratiquement aucune dégradation.

La fig. 7 montre l'assemblage, également au moyen d'un boulon 13, des extrémités 12 disposées à recouvrement face contre face de deux armatures Ai.

La fig. 8 représente un assemblage des extrémités 12, disposées bout à bout, de deux armatures Ai au moyen de deux éclisses 19 entre lesquelles les armatures sont serrées au moyen de deux boulons 13.

Aux fig. 9 et 10, le profil de la nervure 2 a la forme, non plus d'un trapèze symétrique, comme à la fig. 1, mais d'un trapèze dissymétrique et d'une onde symétrique.

A la fig. 11, les nervures de l'armature 12 sont, sur chaque face, à pas constant et ont une disposition rectiligne oblique, les nervures d'une face étant parallèles à celles de l'autre face.

A la fig. 12, les nervures de l'armature A3 sont en forme de chevrons.

Les fig. 13 à 15 représentent des armatures A4, A5, Aß dans lesquelles les nervures sont obliques, avec une orientation opposée sur les faces respectives.

L'armature A7 de la fig. 16 a une section en forme d'ellipse écrasée, les nervures 2 ayant un profil bombé correspondant.

Dans l'armature As de la fig. 17, des zones 21, à forte densité de nervures, alternent avec des zones 22 dépourvues de nervures, l'extrémité 12 à face lisse étant fixée, comme à la fig. 4, au moyen d'un boulon 13 sur un élément de peau 8.

A la fig. 18, l'extrémité d'une armature Ai est constituée par une plaquette 23 présentant une épaisseur supérieure à celle de la bande 1 et pourvue d'un trou poinçonné 16, qui est fixée en bout par deux cordons de soudure 24 sur la tranche terminale la de la bande 1. La plaquette 23 peut également être collée.

A la fig. 19, l'extrémité 12 de l'armature Ai, poinçonnée en 16, est renforcée par une plaquette 26 soudée sur les rives de l'extrémité 12 par deux cordons 27.

Aux fig. 20 et 21 l'extrémité 12 de l'armature Ai est renforcée par deux rondelles 28 disposées de part et d'autre des faces de la bande et comportant un bossage annulaire 29, par l'intermédiaire duquel les deux rondelles sont fixées par soudure par résistance sur l'extrémité 12, ou bien par collage.

A la fig. 22, l'extrémité 12 de l'armature est forgée à chaud, de manière à former un trou 16 qui est obtenu sans que la section de la bande soit réduite. Le forgeage à chaud permet, en outre, le cas échéant, d'écraser une nervure éventuellement présente sur l'une des faces.

La fig. 23 correspond à une variante de la fig. 18, dans laquelle la plaquette d'extrémité 23 comporte deux trous 16.

La fig. 24 est une variante de la fig. 4, dans laquelle l'extrémité de l'armature comporte sur sa face supérieure deux nervures 2 en contact avec deux nervures 31 formées sur la face inférieure de la patte 11 ancrée dans l'élément de peau 9, suivant une disposition telle que la traction exercée sur l'armature applique en butée les nervures 2 sur les nervures 31, de sorte que le boulon 13 qui traverse l'armature et la patte 11 dans l'intervalle séparant les nervures de chaque paire ne travaillent pas au cisaillement, mais à la traction.

Bien entendu, l'assemblage d'une armature, soit avec une autre armature, soit avec une patte de fixation ancrée dans un élément de peau, pourrait être réalisé autrement que par boulon-nage, par exemple au moyen d'une broche, par agrafage, sertissage, etc.

L'armature décrite, lorsqu'elle est en acier, peut être mise en œuvre à l'état brut de laminage, pour être incorporée à un ouvrage provisoire dans lequel la corrosion n'est pas à craindre. S'il s'agit d'un ouvrage définitif, l'armature est avantageusement

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protégée contre la corrosion, par exemple par une galvanisation à chaud au trempé. Cependant, la forme générale de l'armature et la simplicité du relief formé par les nervures permettent d'effectuer une protection de façon entièrement automatisée. Tous les procédés de protection par projection de matière sont envisageables, tels que :

— métallisation au pistolet par projection de métal en fusion (zinc ou autre) sur le produit préalablement préparé par sablage,

— peinture,

— revêtement de bitume,

— émaillage,

— vitrification,

— dépôt de résine ou de matière plastique.

Bien entendu, l'armature qui vient d'être décrite pourrait être fixée à un élément de peau qui ne serait pas en béton, mais qui, 5 par exemple, serait constitué par un profilé en métal, comme décrit dans le brevet FR N° 1393988 (US N° 3421326).

De même, l'armature pourrait être en un métal quelconque ou en tout autre matériau tel que matière plastique, bois, etc.

La hauteur h des nervures 2 (fig. 3) est du même ordre de io grandeur que l'épaisseur e de la bande 1. C'est ainsi que, pour une bande dont l'épaisseur est de 5 mm, la hauteur des nervures peut être de 3 mm.

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2 feuilles dessins

Claims (15)

615 235 REVENDICATIONS

1. Armature destinée à être incorporée dans un ouvrage en terre armée, constituée par une bande souple qui, sur l'une au moins de ses faces, comporte un relief propre à augmenter le frottement au contact de la terre, caractérisée en ce que son relief est constitué par des nervures transversales s'étendant sur toute la largeur de la bande dont la hauteur est du même ordre de grandeur que l'épaisseur de la bande, l'espacement de ces nervures étant supérieur à la hauteur des nervures, de sorte que les nervures ménagent des intervalles dans lesquels la face de la bande est lisse et qui s'étendent sur toute la largeur de la bande.

2. Armature suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'espacement des nervures est égal ou supérieur à 25 mm.

3. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les nervures sont rectilignes et perpendiculaires aux rives de la bande.

4. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les nervures sont rectilignes et orientées obliquement.

5. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les nervures ont une forme en chevrons.

6. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les nervures sont à pas constant.

7. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que les nervures sont prévues sur chaque face de la bande, la loi d'espacement des nervures étant la même sur les deux faces, avec un décalage des nervures de l'une des faces par rapport aux nervures de l'autre face.

8. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que l'une au moins des extrémités de l'armature comporte au moins un trou ou découpe pour la fixation, par exemple par boulonnage, de cette extrémité, soit sur une autre armature, soit sur un élément de peau pour l'habillage de l'ouvrage en terre armée.

9. Armature suivant la revendication 8, caractérisée en ce que le trou de fixation, ou chaque trou, est formé dans un segment de l'armature dont les deux faces sont lisses.

10. Armature suivant la revendication 9, caractérisée en ce que le segment dans lequel le trou de fixation, ou chaque trou, est formé, est renforcé par une plaquette soudée à plat sur l'une des faces du segment.

11. Armature suivant la revendication 9, caractérisée en ce que le segment dans lequel le trou de fixation, ou chaque trou, est formé, est renforcé par deux rondelles soudées ou collées sur les faces respectives du segment.

12. Armature suivant la revendication 8, caractérisée en ce que le trou de fixation, ou chaque trou, est formé dans un élargissement de la bande, c'est-à-dire sans réduction de la section de la bande.

13. Armature suivant la revendication 8, caractérisée en ce que le trou de fixation, ou chaque trou, est formé dans une plaquette soudée bout à bout sur la partie adjacente de l'armature ou collée.

14. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la bande a une section en forme de rectangle.

15. Armature suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce qu'elle est en acier laminé à chaud.