Fusée-gâteau, procédé de fabrication et appareil pour la mise en oeuvre du procédé
L'invention se rapporte à une fusée-gâteau, formée de fils en matière synthétique, un procédé de fabrication de cette fusée-gâteau et un appareil pour la mise en ceu- vre de ce procédé.
On connaît déjà des fusées de fil ayant l'aspect d'un corps géant, mais dont l'épaisseur de l'enroulement de fil est trop grande pour que, lorsqu'il s'agit de fil en ma tière synthétique, la matière puisse se rétracter librement lors de la teinture ou autre traitement humide. Il en résulte des irrégularités qui provoquent des barres au tricotage ou tissage, et par suite des produits de seconde qualité. De plus, si le fil ne peut se rétracter librement il perd de son élasticité, ce qui, par suite, enlève de l'élasticité au tricot ou tissu fabriqué avec un tel fil.
L'invention a pour but de pallier ces inconvénients par l'utilisation d'un paquet de fil, dit fusée-gâteau (présentant une partie cylindrique et une extrémité conique), qui ne possède aucun support intérieur et présente un grand diamètre extérieur, une faible épaisseur de fil et, par suite, un évidement intérieur très important par rapport à son diamètre extérieur, de façon à permettre une rétraction suffisante du fil, que la teinture s'en effectue soit par empaquetage, soit sur clarinette de teinture ; sur ces clarinettes, elles peuvent tre pressées fortement, sans que chacune desdites clarinettes formant un noyau central ne puisse entraver la rétraction.
La fusée-gâteau selon l'invention est caractérisée en ce que ladite partie cylindrique enveloppe une cavité cylindrique concentrique dont le diamètre vaut 15 k 18 vingtièmes du diamètre extérieur de cette partie cylin- drique, de telle manière que t'épaisseur annulaire de cette partie cylindrique représente de 5 à 12,5% de ce diamètre extérieur, en ce que l'angle de conicité de ladite extrémité tronconique se situe entre 30 et 40 .
Le procédé de fabrication de la fusée-gâteau décrite ci-dessus est caractérisé par le fait que l'on croise les spires héli- coidales la constituant suivant un rapport de 1,5 à 3 tours de la broche sur laquelle elle se confectionne pour un mouvement dans une direction du guide-fil adjoint à ladite broche, et l'on enrobe entièrement ladite fusée-gâteau par une chaussette perméable aux liquides.
L'utilisation des fusées-gâteaux selon l'invention en fils synthétiques apporte, par rapport aux divers bobinages connus, de nombreux avantages, parmi lesquels on doit noter une meilleure unisson en teinture, un chargement plus rapide, une quasi-suppression du feutrage éventuel, et la possibilité de teinture sur clarinettes. De plus, la fusée-gâteau permet d'enrouler un poids beaucoup plus grand de matière, tout en permettant une rétraction convenable de la matière ce qui entraîne une plus grande productivité non seulement sur les machines de confection, mais également sur les bobinoirs de pré paration pour la bonneterie et le tissage.
Un autre avantage très important de l'emploi de fu sées-gâteaux selon l'invention résulte du fait que les fusées-gâteaux après teinture, soit par empaquetage, soit sur clarinettes, peuvent tre, contrairement aux bobinesgâteaux déjà connues, défilées et rebobinées à très grande vitesse sur les bobinoirs de préparation pour la bonneterie et le tissage, et cette grande vitesse de défilage permet de réduire sensiblement le nombre de broches des bobinoirs de préparation.
L'invention sera mieux comprise, à l'aide de la description qui suit, ainsi que des dessins ci-annexés, lesquels description et dessins sont donnés seulement à titre d'indication.
La fig. I est une vue schématique, partiellement en coupe longitudinale, d'une fusée-gâteau selon l'inven- tion.
La fig. 2 est une vue de profil partiellement en coupe d'une fusée-gâteau, par exemple en fil de nylonmousse, avant sa rétraction.
La fig. 3 est une vue de profil partiellement en coupe de la fusée-gâteau illustrée par la fig. 2, mais après sa rétraction, et
la fig. 4 illustre un appareil pour la confection desdites fusées-gâteaux.
L'appareil pour la confection des fusées-gâteaux représentée en fig. 4 comprend, près d'une broche pouvant tourner sur un axe, un guide-fil à mouvement de vaet-vient linéaire parallèle à l'axe de la broche, parallèlement à l'axe de la broche est montée une tige qui par des moyens connus est agencée de manière à tourner en synchronisme avec la broche dans le mme sens que celle-ci et autour de laquelle se présente une rampe de guidage hélicoidale fixe, rampe dans laquelle s'engagent des moyens de guidages solidaires de ladite tige transmettant son mouvement axial par un dispositif à rotation libre.
Les premières spires d'une fusée-gâteau 1 sont enrou Ides (fig. 1) sur un cône 3 en papier ou autre matière essentiellement non rigide, pour permettre la rétrac- tion de 1'enroulement des fils synthétiques dans l'évide- ment axial 2 lors de la teinture. Sous ce cône souple, est disposée une chaussette 4, par exemple en coton très mince et à larges mailles aérées, qui s'allonge sur la broche au fur et à mesure de la formation de la fuséegâteau, isolant la surface intérieure de la fusée-gâteau de la surface de sa broche de formation, et évitant que les spires de fil intérieures risquent de se mélanger ou de se feutrer en teinture.
A la fin de la formation de la fusée-gâteau, 1'extrémité de la chaussette 4 est rabattue sur toute la partie extérieure de la fusée-gâteau.
La fusée-gâteau décrite est alors retirée de la broche sur laquelle s'est effectuée sa formation, et elle peut alors tre teinte soit par empilage sur des clarinettes de machines de teinture, soit tout simplement par empaquetage ou entassage les unes sur les autres dans les cuves de teinture.
Après teinture, les fusées-gâteaux décrites peuvent tre manipulées, transportées ou expédiées sans nécessiter de soins particuliers. A la préparation à la bonneterie ou au tissage, les fusées-gâteaux peuvent ensuite après que la chaussette de protection est retirée, tre défilées à grande vitesse, grâce à leur croisement rapide, supprimant ainsi les manipulations compliquées et onéreuses de dévidage des bobines conventionnelles. De plus, le défilage des fusées-gâteaux ne nécessite aucune extension préalable sur un appareil qui risque d'étirer irrégulièrement certaines spires et d'occasionner des fils brillants dans le tissu ou le tricot.
Enfin, pour faciliter le défilage des dernières spires de la fusée-gâteau, on peut introduire au moment de procéder au défilage, à l'intérieur du cône souple de base de ladite fusée-gâteau, un manchon extenseur faisant ressort sur la paroi interne de la paroi conique de base de la fusée-gâteau, de telle sorte que ce manchon extenseur se trouve tendu lorsque l'on arrive au défilage des dernières spires de fil, et que l'on obtienne ainsi un défilage de la totalité de la fusée-gâteau sans la moindre perte de matière. Ainsi, l'utilisation de fusées-gâteaux en fils synthétiques, tout en assurant une parfaite unisson en teinture, préserve les qualités dynamométriques des fils et leur gonflant, en permettant une rétraction uniforme de la matière.
Dans le but d'obtenir une plus grande vitesse d'enroulement du fil malgré le croisement rapide qu'il est nécessaire de donner à la formation des fusées-gâteaux et pour en faciliter le défilage après teinture, il semble préférable de réaliser lesdites fusées-gâteaux sur la machine décrite ci-après et dont l'utilisation permet d'obtenir tous les avantages précités.
En se référant à la fig. 4, dans un carter fixe 31 est creusée intérieurement une rampe hélicoïdale 32. A l'intérieur du carter 31, un tambour 33 tourne sur luimme autour d'un axe 100 disposé axialement par rapport au carter 31, ce tambour 33 présente, d'une part, une saignée longitudinale 8 qui le traverse transversalement de part en part, et, d'autre part. est percé en son centre un trou 101 dont le diamètre est supérieur à la largeur de la saignée 8.
Une tige 102, entraînée en rotation, présente deux ailettes fixes 6 disposées symétriquement et qui lui sont perpendiculaires, I'une de ces ailettes 6 est munie à son extrémité d'un galet de roulement 7 engagé dans la rampe hélicoïdale 32. La tige 102 est munie, à son extrémité supérieure, d'un flasque 9 dans lequel est montée une butée à billes 10.
Au-dessus du flasque 9 est fixé un autre flasque 12, à l'intérieur duquel est montée une autre butéeà billes 13.
Entre les butées à billes 10 et 13, un disque 14 est disposé solidairement à une tige 11 autour de laquelle peut tourner librement le flasque 12, ladite tige 11 étant guidée à sa partie supérieure par l'extrémité d'un second carter fixe 17 présentant une saignée longitudinale 30.
Sur ladite tige 11 est fixée une pièce 16 traversant la saignée 30, et à l'extrémité de laquelle est fixée une rotule 18. Dans cette rotule 18 passe une tige 19 pouvant pivoter autour d'un axe fixe 20, et cette tige 19 se termine au-delà du pivot fixe 20 en une petite boucle 21 servant de guide-fil.
Le tambour 33 et la broche 104, sur laquelle se forme la fusée-gâteau, sont entrâmes en rotation dans le mme sens et en synchronisme par tout moyen convenable.
Le fonctionnement de cet appareil s'effectue comme suit :
En tournant sur lui-mme, le tambour 33, par sa saignée 8, entraîne les deux ailettes 6 fixées sur la tige 102, ainsi que le galet 7 dont est munie l'une de ces deux ailettes. Le galet 7, en montant et descendant dans la rampe hélicoïdale 32, donne à la tige 102 un mouvement alternatif hélicoïdal.
Ce mouvement est transmis à la tige Il, mais celle-ci ainsi que la pièce 16 qui y est fixée et traverse la saignée 30 du carter fixe 17, ne sont pas entraînées dans le mouvement de rotation puisque le disque 14, solidaire de la tige 11, n'est pas entraîné lui-mme en rotation du fait de la présence des deux butées à billes 10 et 13. Cette tige I I transmet donc seulement un mouvement alternatif de va-et-vient que, par la pièce 16, elle communique à la rotule 18, qui, ellemme, le communique à la tige 19 qui, en pivotant autour de son axe fixe 20,
donne au guide-fil 21 un mouvement alternatif de va-et-vient de la grande base à la petite base de l'extrémité conique de formation de la fusée-gâteau sur laquelle appuie un cône de tassement (représenté partiellement au dessin) et permettant ainsi d'obtenir un enroulement hélicoïdal du fil à grande vitesse.
Il est à noter que l'on peut éventuellement, en variante de réalisation, rendre la tige 11 solidaire de la tige 102, et, dans ce cas, monter la pièce 16 sur roulements à billes, ce ou ces roulements à billes étant fixés à force sur la tige I I par l'intérieur et sur la pièce 16 par l'extérieur, ce qui rendrait l'ensemble du mécanisme plus léger.
Par ailleurs, pour éviter que la chaussette 4 (fig. 1) placée sous la fusée-gâteau au début de sa formation, ne risque pas d'tre détériorée sous l'action de la force centrifuge, on fixe sous le bas de la broche 104 une cuvette conique 103 dans laquelle est placée ladite chaussette et dont elle se dégage au fur et à mesure que la fusée-gâteau se forme et s'élève sur la broche 104.
D'autre part, le cône 3 (fig. 1) en papier ou autre matière souple, sur lequel sont enroulées les premières spires de fil n'est pas absolument indispensable, et l'on peut enrouler les premières spires de fil directement sur la chaussette en coton et, dans ce cas, ladite chaussette est disposée sur une pièce conique 105 (fig. 4) entraînée par la broche 104, par l'intermédiaire d'une rainure longitudinale 106 dans laquelle vient se loger un téton 107 solidaire de la pièce conique 105. A la partie supérieure de la pièce conique 105 est creusé un évidement circulaire tronconique 108 dont les lèvres intérieures 109 ont une configuration en dents de scie ou analogue.
De ce fait, l'extrémité supérieure de la chaussette pourra tre logée dans cet évidement 108 tout en étant retenue par les lèvres en forme de dents de scie sur lesquelles elle sera bloquée sous l'effet de la force centrifuge.
REVENDICATIONS
I. Fusée-gâteau formée de fil en matière synthétique présentant une partie cylindrique et une extrémité tronconique, caractérisée en ce que ladite partie cylindrique enveloppe une cavité cylindrique concentrique dont le diamètre vaut 15 à 18 vingtièmes du diamètre extérieur de cette partie cylindrique, de telle manière que l'épais- seur annulaire de cette partie cylindrique représente de 5 à 12, 5 % de ce diamètre extérieur, en ce que l'angle de ladite extrémité tronconique se situe entre 30 et 40,,.