Sangle en matériau thermoplastique
La présente invention a pour objet une sangle en matériau thermoplastique.
On utilise depuis longtemps des bandes en acier pour attacher et effectuer toutes sortes d'opérations d'empaquetage. On a déjà utilisé différents dispositifs pour fixer les extrémités de la bande en acier, ces dispositifs comprenant des connecteurs, des joints enroulés, des joints non scellés ou joints à déchirure. Le principe est toujours de former une boucle autour de l'objet, de serrer la boucle autour de l'objet et ensuite de fixer ensemble les extrémités opposées de la bande après les avoir amenées l'une sur l'autre et dans le prolongement l'une de l'autre.
Les bandes en matériau plastique ont été utilisées dans les opérations d'attachage et d'empaquetage beaucoup plus tard, en jouant un rôle de plus en plus grand.
I1 existe de nombreuses applications pour lesquelles on n'utilise que les bandes en matériau plastique, notamment lorsque la résistance des bandes en acier n'est pas nécessaire. Par exemple, les bandes en matériau plastique étant plus élastiques et par conséquent plus extensibles que les bandes en acier, elles sont particulièrement indiquées pour attacher des paquets susceptibles de se dilater ou se contracter et pour attacher des paquets dont la manutention impose des chocs à la boucle.
On connaît déjà de nombreuses applications où la résistance de l'acier n'est pas requise et le nombre des nouvelles applications va en augmentant constamment.
De plus, la résistance des bandes de ligature en matériau plastique va en augmentant constamment au fur et à mesure de la découverte de nouveaux matériaux.
Par exemple, les bandes en matériau plastique orientées linéairement, en nylon et en polypropylène, et qui peuvent être obtenues facilement, offrent une résistance à la traction beaucoup plus grande que les bandes en matériau plastique introduites il y a quelques années seulement.
Les raisons qui ont motivé l'utilisation accrue de bandes en matériau plastique sont leur plus grande flexibilité et élasticité, ainsi que leur bas prix de revient. Un autre avantage des bandes en matériau plastique est la facilité avec laquelle on peut les disposer.
De nombreuses recherches ont été effectuées dans la technique de la fixation au moyen de liens en matériau plastique, ceci comme pour la fixation au moyen de bandes en acier.
I1 s'agissait de constituer une boucle et de la serrer et d'effectuer la fixation en formant un joint enveloppant pendant que les extrémités opposées de la bande étaient maintenues immobiles et en alignement. ceci comme dans l'utilisation de liens en acier. La résistance d'un tel joint enveloppant dépend de l'emboîtement mécanique obtenu en superposant les deux brins de la bande.
Ces joints enveloppants ne se sont pas révélés très efficaces; la faiblesse des bandes en matériau plastique en ce qui concerne les efforts tranchants, limite l'utilisa- tion des joints enveloppants dans laquelle on utilise les techniques d'emboîtage. Néanmoins. on a utilisé différentes formes de joints enveloppants.
De plus, on a déjà utilisé des boucles de types différents pour attacher manuellement différentes sortes de paquets.
En raison des difficultés pour l'obtention d'emboitage mécanique convenable avec des bandes en plastique, on a déjà envisagé différents dispositifs pour fondre les parties se superposant, des bandes thermoplastiques. On peut utiliser des mâchoires appliquant de la chaleur et de la pression aux parties de la bande se superposant, ceci de façon à les ramollir et d'effectuer la fusion, ce qui a toutefois pour effet de modifier les caractéristiques et la résistance de la bande. D'autres possibilités résident dans le chauffage haute fréquence et à ultrason. Les effets dus au chauffage ainsi obtenu sont désavantageux, bien qu'un réglage puisse être effectué dans de larges limites.
Même le chauffage le plus efficace ne peut limiter l'application de chaleur aux surfaces actives qui doivent être ramollies ou fondues, ce qui rend les joints inefficaces et coûteux et, ce qui est encore plus important, conduit à une modification irréversible des caractéristiques du matériau plastique à l'endroit du joint.
De plus, les dispositifs nécessaires sont, dans bien des cas, coûteux, ce qui en interdit l'utilisation.
L'invention a pour but d'éliminer, au moins en partie, ces inconvénients en prévoyant une sangle en matériau thermoplastique qui est caractérisée en ce qu'elle présente sur la partie de sa longueur où ses deux extrémités sont réunies, une couche de contact, de structure cristalline différente de celle qu'elle présente sur le reste de sa longueur.
Dans une forme d'exécution préférée, la couche commune peut présenter en coupe longitudinale une biréfringence absolue de 0,003 et un rapport de biréfringence compris entre 0,08 et 0,45. Si la bande est en nylon 6-6, le rapport de biréfringence est de préférence compris entre 0.08 et 0,15, tandis que si elle est en polypropylène isostatique, le rapport de biréfringence est de préférence compris entre 0,20 et 0,45. Cette biréfringence est due à l'anisotropie provoquée par la couche de contact.
Le dessin représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de la sangle objet de l'invention:
la fig. 1 est une vue en perspective d'un objet sanglé par un lien constitué par une sangle thermoplastique en forme de boucle, dont les extrémités se recouvrant ont été amalgamées de façon à former un joint dont l'épaisseur est sensiblement le double de celle de la bande;
la fig. 2 est une vue partielle, en perspective et à plus grande échelle, représentant le joint obtenu par amal galion;
la fig. 3 est une vue en perspective à plus grande échelle d'une coupe effectuée avec précision dans le joint, ceci dans la direction de sa longueur, afin de constituer un échantillon permettant l'analyse microscopique, la direction de la coupe étant indiquée à la fig. 2 par des lignes en traits mixtes, la transmission de la lumière polarisée à travers l'échantillon s'effectuant de l'arrière vers l'avant;
la fig. 4 est une reproduction en noir et blanc d'une photomicrographie de couleur d'une coupe d'un joint obtenu par application d'un mouvement relatif frottant sur la surface d'une bande en polypropylène non orienté et relative à une forme d'exécution de la sangle;
la fig. 5 est une reproduction correspondante d'un joint obtenu par un mouvement relatif frottant et représentant une autre forme d'exécution d'un joint formé dans une sangle de polypropylène à surface non orien tée;
la fig. 6 est une reproduction correspondante d'un joint qui a été obtenu par un mouvement frottant et représentant une autre forme d'exécution encore d'un joint en bande de polypropylène à surface non orientée;
la fig. 7 est une reproduction correspondante d'un joint qui a été obtenu par un mouvement frottant et qui est constitué par une sangle de polypropylène dont le corps et la surface sont orientés;
la fig. 8 est une reproduction correspondante d'un joint qui a été obtenu par un mouvement frottant et représentant une forme d'exécution semblable à celle de la fig. 6, mais le déplacement étant plus long;
la fig. 9 est une reproduction correspondante d'un joint formé entre les surfaces non orientées d'une sangle de polypropylène, et qui a été obtenu par une lame chaude;
la fig. 10 est une reproduction correspondante d'un joint formé entre la surface désorientée d'une sangle de polypropylène, et qui a été obtenu par des ultrasons;
la fig. 11 est une reproduction correspondante d'un joint obtenu par application d'un mouvement frottant à une sangle de nylon et représente une forme d'exécution correspondant à celle des fig. 6 et 8 ;
la fig. 12 est une reproduction correspondante d'un joint obtenu par application d'un mouvement frottant à une sangle de nylon semblable à celle de la fig. 11 ;
la fig. 13 représente par analogie une reproduction correspondante d'un joint formé dans une sangle de nylon à l'aide d'une lame chauffée;
la fig. 14 est une reproduction correspondante d'un joint formé dans une sangle de nylon par chauffage haute fréquence;
les fig. 15 et 16 sont des vues depuis dessus et dessous d'un joint terminé, selon une autre forme d'exécution.
La fig. 1 du dessin représente un paquet terminé dans lequel un lien constitué par une sangle en matériau thermoplastique sangle un objet A. Le lien est constitué par une boucle fermée constituée par une bande S. Il présente une face principale 20, tournée vers l'intérieur, et une face principale 21 tournée vers l'extérieur. La boucle présente deux parties, U et L, délimitant une région de fermeture présentant un seul joint J amalgamé par application d'un mouvement frottant.
Le joint est formé entre les surfaces en contact des parties U et L, et est sensiblement localisé à la surface afin d'éviter de détruire les propriétés résultant de l'orientation dans les régions intérieures de la bande. Le joint est représenté à plus grande échelle à la fig. 2 où les extrémités sont représentées en traits interrompus.
Ainsi, le joint est constitué par une partie longitudinale de la bande, et présente une épaisseur sensiblement double et sensiblement de même constitution chimique dans toute son épaisseur.
Le joint présente une couche commune 22 disposée longitudinalement et constituée par des parties amalgamées et resolidifiées des faces principales de la bande.
La fig. 3 représente une coupe 23 effectuée à travers le joint J selon la ligne en traits mixtes B de la fig. 2. La couche commune est exagérée en ce qui concerne l'épaisseur et elle présente une face 24 dirigée vers l'intérieur, amalgamée sur une grande surface, avec une couche 25 non fondue de la partie L de la bande. Cette couche commune présente également une face intérieure 26 dirigée vers l'extérieur et amalgamée sur une grande surface avec une couche non fondue 27 de la partie extérieure B de la bande.
Les joints amalgamés par frottement peuvent être facilement contrôlés de façon à présenter une résistance à la traction égale à 60 à 90 o/o de celle de la bande.
Dans le cas de bandes de nylon ou de polypropylène, de 1,27 cm de largeur (1/2") et de 0,38 mm à 1,65 mm d'épaisseur (0,015" à 0,065"), la longueur du joint peut être comprise entre 2,5 et 5 cm (1" et 2").
Le joint amalgamé peut être formé par une bande de n'importe quel matériau thermoplastique constitué par de longues chaînes de molécules polymérisées. Des matériaux utilisables sont les polyoléfines, en particulier le polypropylène isotactique, le polyéthylène à haute densité et les copolymères du propylène et de l'éthylène; les polyamides, en particulier le superpolyhexaméthylène adipamide (nylon 6-6) ; les polyacétals, en particulier les polymères de la formaldéhyde; et les polyesters, en particulier le téréphtalate de polyéthylène.
Les matériaux thermoplastiques préférés sont le nylon 6-6 et le polypropylène isostactique, ainsi que le mélange de ce dernier avec les copolymères de propylène et d'éthylène. La bande thermoplastique peut être constituée uniquement par la résine ou peut contenir des pigments, des plastifiants, des matières de remplissage antioxydantes, des colorants, des matières de protection contre la lumière ultraviolette, etc.
De préférence, le lien est formé autour de l'objet en constituant une boucle encerclant étroitement l'objet et présentant des parties qui se recouvrent pour former le joint.
La boucle est maintenue en contact avec l'objet. tandis que l'on effectue la fusion et la solidification des parties superposées U et L. La fusion est effectuée simultanément sur une aire étendue des deux faces en contact, ceci en imprimant un mouvement relatif frottant et en appliquant simultanément une pression relativement élevée, la boucle étant toujours maintenue en contact avec l'objet.
Les surfaces fondues des parties de la bande qui se superposent sont appliquées ensemble de façon continue sous l'effet de la pression, afin de les maintenir immobiles pendant la solidification et l'amalgation de la couche commune 22 pour terminer le joint. Les structures du joint présentent un certain nombre de caractères communs bien qu'ils puissent être produits par des techniques différentes pour imprimer le mouvement relatif frottant aux surfaces superposées de la bande. Ces techniques sont mises en oeuvre par des dispositifs de déplacement à une course, les reproductions de photomicrographie de coupe correspondante étant représentées aux fig. 4 et 5, et le matériau constituant la bande étant constitué par du polypropylène.
On a également développé un dispositif à plusieurs courses, les reproductions des photomicrographies des coupes effectuées dans un joint ainsi obtenu étant représentées aux fig. 6 à 8 pour un matériau constitué par du polypropylène et aux fig. 1 1 à 12 pour un matériau constitué par du nylon.
A titre de comparaison et pour montrer les diffé
rences marquées avec les autres types de joints obtenus par amalgation, on a représenté à la fig. 9 un joint obtenu à l'aide d'une lame chauffée pour le polypropylène, et à la fig. 13 pour le nylon.
Un tel joint est obtenu en interposant un élément chauffé entre les parties superposées de la bande, qui doivent être fondues et amenées en contact, après quoi les régions en question sont amalgamées en exerçant une pression, ceci après que l'élément chauffant a été enlevé.
La fig. 10 représente un joint en polypropylène amalgamé par application d'ultrasons, et la fig. 14 représente un joint en nylon amalgamé par application de haute fréquence. Un caractère important des joints amalgamés par frottement réside dans l'orientation longitudinale des molécules de la couche commune 22 comme indiqué par les valeurs de la biréfringence données plus loin.
Les variations de la biréfringence des différentes couches et région d'un joint sont décelables à l'aide d'un microscope polarisé et elles permettent de déterminer de façon précise le contour transversal d'un échantillon, afin de mesurer l'épaisseur, les variations de l'épaisseur et les variations du profil du joint et de ses couches constitutives. Dans le présent exemple, la biréfringence a été déterminée quantitativement à l'aide d'un microscope polarisé, ceci par les techniques bien connues. En gros. on polarise un rayon de lumière blanche en le faisant passer à travers un polariseur, après quoi on le fait passer à travers une tranche étroite de la bande, par exemple une tranche de 15 à 20 microns d'épaisseur. Le rayon est dirigé de l'arrière vers l'avant relativement à la fig. 3.
Le passage à travers la bande biréfringente décompose la lumière polarisée en deux composantes vibrant uniquement dans deux plans définis perpendiculaires l'un à l'autre et parallèles à la direction de propagation du rayon lumineux. En raison de la différence de la vitesse de propagation de la lumière dans les différentes directions de vibrations, l'une des composantes sera déphasée en arrière par rapport à l'autre. Ce déphasage est défini comme étant un retard et dépend de l'épaisseur de la coupe ainsi que de la biréfringence de la région exposée à la lumière. Après avoir passé à travers la bande, les composantes passent à travers un second polariseur tourné de 90O par rapport au premier (dénommé l'analyseur), ce qui provoque l'amenée des deux composantes dans le même plan de vibration.
Etant donné que l'une des composantes polarisées a été retardée par rapport à l'autre, les deux composantes recombinées seront déphasées et certaines longueurs d'ondes de la lumière blanche seront renforcées. tandis que d'autres seront diminuées ou supprimées.
De cette façon, la lumière blanche est transformée en lumière de couleur lorsqu'elle passe successivement à travers (1) un polariseur, (2) la bande thermoplastique biréfringence et (3) un analyseur. La nuance des couleurs qui apparaît dans le microscope est déterminée par l'amplitude du retard, laquelle dépend elle-même de la valeur de la biréfringence de la bande et de l'épaisseur de l'échantillon traversé. Les couleurs sont ordonnées suivant la valeur du retard.
La valeur du retard peut être déterminée en comparant la couleur obtenue avec les cartes de couleurs publiées ou avec la couleur obtenue avec des matériaux dont la biréfringence est connue. Les rapports de biréfringence donnés dans les cartes qui suivent sont obtenues en calculant les rapports entre des mesures de retard faites en estimant visuellement les couleurs d'interférence relativement à des cartes standards.
Les retards sont donnés en millimicrons. Lorsque l'épaisseur est constante, les valeurs des rapports de retard sont identiquement égales aux rapports des valeurs de biréfringence de deux régions à comparer. Ainsi, les rapports des biréfringences fournissent une mesure de la structure cristalline relative ou des différences d'orien tation des chaînes de molécules dans deux régions différentes.
La théorie et la pratique des mesures de biréfringence sont exposées dans les textes suivants 1. Chamot and Mason: Handbook of Chemical Mi
croscopy; Third Edition, Vol. 1 (Wiley, New York,
1958) Chapters 10 and 12.
2. Heyn: Fibre Microscopy (Interscience, New York,
1954) Chapters XX and XXI.
3. Preston: Fibre Science, (The Textile Institute, Man
chester, England, 1949).
4. Stoves: Fibre Microscopy, (National Trade Press,
London, 1957).
Pour n'importe quelle coupe effectuée dans le joint, l'épaisseur de régions adjacentes peut être considérée comme étant uniforme. Il est difficile, toutefois, de s'assurer que toutes les coupes effectuées sont de même épaisseur, ceci en raison du déplacement de la lame. Les rapports de biréfringence relatifs à des zones différentes du même échantillon peuvent être déterminés avec précision en raison de l'égalité de l'épaisseur des régions adjacentes du même échantillon. En raison de la difficulté à effectuer des mesures précises de la biréfringence absolue, les données à ce sujet sont plus limitées.
Les différentes configurations de joint représentées aux fig. 4 à 14. se rapportent à différents matériaux, ainsi qu'à différentes techniques (tous les deux nouveaux et connus), ceci afin d'illustrer les seuls caractères communs aux joints selon la présente invention, ainsi que les différences essentielles avec les autres types de joints obtenus par amalgation.
Le joint représenté à la fig. 7 est constitué dans une bande en polypropylène isostatique.
Les joints représentés aux fig. 4 à 6 et 8 à 10 sont constitués dans des bandes sensiblement identiques, exception faite du fait que les surfaces de la bande ne sont pas orientées sur une profondeur de 0.025 mm à 0,075mi, afin d'augmenter la résistance au frottement et les propriétés correspondantes de la surface. Enfin, les joints représentés aux fig. 1 1 à 14 sont en nylon 6-6.
Le joint représenté à la fig. 4 est obtenu par un mouvement relatif frottant contrôlé, cette technique étant décrite en regard des fig. 4 et 5 du brevet No 439080.
En résumé, les parties U et L de la bande sont comprimées ensemble entre une paire de mâchoires à faces lisses et l'extrémité libre de la partie supérieure de la bande est tirée brusquement à travers les mâchoires afin de produire la fusion des surfaces de contact et ensuite elle est maintenue immobile pendant que la surface de contact se resolidifie afin de constituer la couche commune. Une pression d'environ 350 kilos par cm2 (5000 livres par pouce2) agissant sur des faces de mâchoires d'environ 4,44 cm de long (1 3/4"), avec un déplacement du bras supérieur en face des mâchoires d'environ 1,27 à 2,22 cm (1/2" à 7/8") constituent des conditions normales pour l'obtention du joint représenté à la fig. 4.
Le joint représenté à la fig. 5 a été obtenu en utilisant le mouvement relatif frottant décrit en regard des fig. 14 à 17 dans le brevet No 439080.
En résumé, les parties U et L sont comprimées ensemble entre une mâchoire mobile supérieure et une mâchoire inférieure immobile présentant une face lisse. La mâchoire supérieure est dentée et engage la partie superposée supérieure de la bande qui peut être tirée de façon à donner du mou, en même temps que la mâchoire mobile est déplacée à l'encontre d'un ressort. Le ressort imprime ensuite un déplacement unîdirectionnel à la mâchoire mobile et à la partie supérieure de la bande.
Des conditions caractéristiques pour la formation de ce joint sont: une longueur de la face de la mâchoire de 4,13 cm (1 5/8"), une pression de la mâchoire de 121 kg par cm2 (1500 livres par pouce2) pendant et après le déplacement, et un déplacement de 2,2 cm (7/8").
Une autre technique encore, faisant usage du mouvement relatif frottant contrôlé, a été utilisée pour constituer les joints représentés aux fig. 6 à 8 et 1 1 à 12. Cette technique est décrite dans notre brevet No 467694. Dans ce cas, les parties se superposant U et L étaient comprimées ensemble entré la surface dentée de la mâchoire supérieure et la surface lisse de la mâchoire inférieure, la mâchoire supérieure engageant le brin mou extérieur de la boucle, de façon à pouvoir effectuer un mouvement alternatif de faible amplitude dans le sens longitudinal.
Après un déplacement suffisant pour assurer la fusion. les mâchoires étaient comprimées ensemble et maintenues immobiles jusqu'à solidification complète de la couche commune. Des conditions caractéristiques pour la formation de ces joints sont: une longueur des faces de la mâchoire de 3,49 cm (1 3/8"), une pression des mâchoires d'environ 63 kg/cm2 (900 livres par pouce2), et un déplacement d'amplitude maximum d'environ 1,4 mm (0,055") à une cadence de 6500 cycles par minute. Ainsi, un mouvement d'une durée de deux secondes correspond à un déplacement total de 50 cm (20") et un mouvement de dix secondes correspond à un déplacement total de 250 cm (100").
Le joint obtenu présente, comme représenté aux fig.
15 et 16, des marques de dents 60 sur la partie supérieure
U, ces marques étant dues aux dents de la mâchoire supérieure, tandis que la région adjacente à la partie U présente des marques de dents 61, dues à une roue d'alimentation. En fait, les marques 61 de la roue apparaîtront également sur une partie ou sur toute la région présentant les marques de dents 60. Aucune marque de dents, d'aucun type, n'apparaît sur la partie inférieure L.
Le joint représenté aux fig. 15 et 16 présente des caractéristiques physiques uniques pouvant être facilement discernées. La surface commune provoquée par le mouvement frottant et la solidification ultérieure sous pression forme une couche commune dont l'épaisseur est de 0,1 mm (0,004") et dont le contour est marqué par les faces des mâchoires.
Le joint présente un bord incurvé 62P (voir fig. 15) où des effets dus à la tensions peuvent apparaître sur la partie supérieure pendant et après la formation du joint.
De même, le joint présente un bord incurvé 64P (voir fig. 16) à l'extrémité de la mâchoire où la tension agit de façon continue sur la partie inférieure de la bande.
Dans chacun des cas, le bord du joint est constitué par une ligne courbe traversant la bande et dont la longueur totale est sensiblement plus grande que la largeur de la bande. Chacune de ces lignes constitue une ligne d'affaiblissement entre une région normale (ou non amalgamée) de la bande et une région adjacente entièrement amalgamée.
Cette ligne d'affaiblissement est due à la température, la pression et la tension qui agissent lors de la formation du joint. Les bords de joint à profil courbe se sont révélés beaucoup plus résistants que les bords de joint à profil rectiligne, lesquels peuvent se rompre lorsque le mouvement vibrant de la mâchoire est appliqué suffisamment longtemps. Dans le cas du brin supérieur de la bande, la rupture le long de la ligne d'affaiblissement est rendue critique en raison des marques de dents imprimées par la roue d'alimentation dans cette région et, de ce fait, la forme incurvée joue un rôle important lorsque les marques de la roue d'alimentation ont été imprimées sur la bande pendant que la boucle est tirée autour de l'article.
Les bandes en polypropylène sont affaiblies lorsqu'elles sont trop courbées; lorsqu'elles sont trop minces (0,51 mm) elles peuvent se rompre le long de la ligne d'affaiblissement, ce problème étant aggravé par le marquage dû à la roue d'alimentation, cet effet étant toutefois atténué par la forme incurvée de la ligne d'affaiblissement.
Dans le cas de la partie supérieure U (fig. 15), la bande normale présente une langue centrale 65 ainsi que des langues latérales 66 moins prononcées, lesquelles font partie intégrante de la région agglomérée. La même configuration peut être utilisée pour le brin inférieur, excepté que cela peut gêner le coupage automatique de la bande.
En conséquence, la partie L présente des langues étroites 67, légèrement en saillies et faisant partie intégrante de la région amalgamée de la bande.
Après cette description des techniques de formation du joint, il est possible de considérer les données expérimentales relatives à chacun des joints représentés aux fig. 4 à 14. Les données importantes relatives aux dimensions concernent l'épaisseur de la couche commune, la variation de l'épaisseur de cette couche et également le contour de cette couche. Les caractéristiques structurales cristallines importantes, qui concernent l'orientation longitudinale des différentes régions, sont indiquées par des mesures de la biréfringence. Les dessins en noir et blanc ne fournissent qu'une indication grossière de la biréfringence, étant donné qu'il est nécessaire de considérer les variations de couleur si l'on veut représenter la biréfringence avec précision.
L'une des caractéristiques des joints obtenus par frottement est la variation de l'épaisseur de la couche commune qui est due à la face dentée ou rendue rugueuse d'une autre façon, de la mâchoire. Dans la table suivante, on a indiqué les épaisseurs maximum et minimum de la couche commune 22, ces valeurs ayant été mesurées dans des sections longitudinales comme représenté aux fig. 3 à 14. Les valeurs moyennes de ces maximums et de ces minimums, c'est-à-dire leur moyenne arithmétique, constitue une indication de l'effet de surface accru et de l'effet de rétention mécanique longitudinal dû à l'emboîtage.
Une autre caractéristique découlant de la table est l'épaisseur moyenne de la couche commune, laquelle est déterminée principalement par les valeurs maximums de cette épaisseur, étant donné que les minimums d'épaisseur ne se présentent qu'en des endroits de surface très petite.
Comme indiqué précédemment, les rapports de biréfringence calculés en faisant le rapport entre les retards dans la couche commune et dans les parties adjacentes de la bande fournissent des indications suffisamment précises, étant donné que l'épaisseur d'une coupe est uniforme pour des régions rapprochées. Les valeurs absolues de biréfringence ont été relevées uniquement pour le matériau constituant le corps, ceci par une méthode d'immersion laborieuse de Becke, décrite par Chamot et
Mason aux pages 313 à 321. La biréfringence absolue est donnée par un nombre sans dimension, puisqu'elle est la différence entre deux indices de réfraction pour les composantes de la lumière oscillant longitudinalement et transversalement dans la coupe effectuée.
Connaissant la biréfringence absolue du corps principal de la bande et les rapports de biréfringence, il est possible de calculer les valeurs absolues des biréfringences.
La table montre que les joints obtenus par frottement présentent une biréfringence absolue comprise entre + .003 et + .005. Des données supplémentaires relatives à des échantillons non compris dans les dessins, l'un pour le polypropylène et l'autre pour le nylon, montrent des exemples où la biréfringence absolue d'une couche commune produite par un mouvement alternatif est supérieure à + .007.
Un autre exemple utilisant du polypropylène dont les chaînes de molécules sont très sensiblement parallèles indique une biréfringence absolue de la couche commune de +.011.
La table donne des rapports de biréfringence pour la couche commune relativement à la biréfringence de la bande adjacente non fondue. Pour le nylon, les rapports de biréfringence sont de 0.008 pour les échantillons obtenus par frottement et donnés dans la table, mais un autre échantillon en nylon, produit par la technique du déplacement alternatif, a donné un rapport de biréfringence de 0.13.
A titre de comparaison, la durée caractéristique de la méthode à mouvement alternatif est de deux secondes.
Ainsi, les joints représentés aux fig. 6, 1 1 et 12 sont des cas caractéristiques obtenus par cette technique.
Pour le joint représenté à la fig. 8, on a appliqué le mouvement alternatif pendant 10 secondes. ceci
Epaisseur du joint Biréfringence
Totale Couche commune Rapport Partie adjacente
mm mm de la biréfringence Couche commune de la bande fig. 4 0,917 0,0305 0,30 + 0,005 + 0,017 fig. 5 0,929 0,0229-0,0356 0,25 + 0,004 + 0,017 fig. 6 1,016 0,0482-0,0914 0,31 + 0,005 + 0,017 fig. 7 1,019 0.132 -0,152 0,148-0,31 + 0,002-0,004 + 0,012 fig. 8 0,688 0,0406-0,124 0,186-0,275 + 0,003-0.005 + 0,017 fig. 9 0,915 0,32 0,04 + 0,001 + 0,017 fig. 10 0.882 0,145 -0,234 0,23 fig.
il 1,13 0,0203-0,0635 0,08 + 0,004 + 0,054 fig. 12 1,09 0,0178-0,0406 0,08 + 0,004 + 0,054 fig. 13 1.019 0,0965 0,015 + 0,001 + 0,054 fig. 14 0.864 0,648 0,03