Procédé pour tremper une feuille de verre La présente invention a pour objet un procédé pour tremper une feuille de verre.
La trempe du verre consiste<B>à</B> chauffer chaque feuille de verre individuellement dans un four et <B>à</B> la soumettre ensuite<B>à</B> un refroidissement rapide par l'application d'un grand nombre de petits jets d'air froid qu'on fait jouer sur les surfaces du verre. Dans les procédés connus, la feuille de verre est maintenue verticalement ou horizontalement, après avoir été retirée du four, et elle est placée entre deux grilles de soufflage consistant chacune en un grand nombre d'ajutages d'air assez rapprochés et paral lèles dans l'ensemble. Ces grilles sont montées de façon que les jets d'air sortant des ajutages viennent frapper chacune des deux surfaces de la feuille<B>de</B> verre en substance perpendiculairement au plan de la surface.
L'espacement entre les ajutages de cha que grille et la surface adjacente du verre est habi tuellement de l'ordre de quelques centimètres, par exemple de<B>15</B> cm.
Pour obtenir une trempe satisfaisante, il est im portant de prévoir un échappement aisé de Pair chauffé qui vient d'être en contact avec la surface chaude du verre. Si cet air ne peut pas s'échapper rapidement, le nouvel air froid qui sort des ajutages n'entre pas en contact de refroidissement de façon adéquate avec la surface du verre, puisque l'air chaud qui ne peut s'échapper tend<B>à</B> former un cous sin protégeant cette surface. Cet état est connu sous le nom<B> </B> d'engorgement<B> .</B>
La présente invention a pour but de réduire l'engorgement au minimum en prévoyant de plus grandes facilités pour réchappement de l'air chaud épuisé, sans effet nuisible sur l'opération de trempe elle-même, ou sur la qualité du verre trempé.
<B>A</B> cet effet, le procédé selon l'invention, qui consiste<B>à</B> amener des groupes de jets d'air mutuelle- ment divergents<B>à</B> frapper les deux faces de la feuille tout en ménageant entre les groupes de jets d%ir des espaces dont la section augmente avec la distance qui les sépare de la surface correspondante du verre afin de favoriser l'évacuation de Pair, est caractérisé en ce qu'on dispose lesdits jets de façon qu7ils frappent sur lesdites surfaces du verre suivant des motifs uniformément répartis sur lesdites surfaces.
Le dessin annexé représente,<B>à</B> titre d'exemple, un appareil destiné<B>à</B> une mise en #uvre particulière du procédé selon Pinvention.
La fig. <B>1</B> est une vue de face de l'ensemble de l'appareil, vu de la droite de la fig. 2.
La fig. 2 est une coupe centrale transversale de l'appareil suivant la ligne<B>11-11</B> de la fig. <B>1.</B>
La fig. <B>3</B> est une coupeltentrale latérale suivant la ligne III-III de la fig. 2.
La fia. 4 est un prolongement vers le haut de la fig. <B>3.</B>
La fig. <B>5</B> est une vue schématique fragmentaire de la fig. <B>1.</B>
La fig. <B>6</B> est une vue fragmentaire d'une partie de la fig. 2, représentée<B>à</B> plus grande échelle.
La fig. <B>7</B> est une vue fragmentaire<B>à</B> plus grande échelle d'une partie d'une rampe<B>à</B> air des grilles de soufflage des fig. <B>1 à</B> 4.
La fig. <B>8</B> est une vue de côté de la partie de rampe<B>à</B> air représentée sur la fig. <B>7.</B>
La fig. <B>9</B> est une coupe suivant la ligne IX-IX de la fig. <B>7.</B>
La fig. <B>10</B> est une coupe suivant la ligne X-X de la fig. <B>7.</B>
La fig. <B>11</B> est une coupe centrale d'un des aju- tages de la rampe<B>à</B> air des fig. <B>7 à 10, à</B> une échelle beaucoup plus grande. La fig. 12 est un schéma représentant les considé rations théoriques sur lesquelles est basée la construc tion de l'ajutage représenté sur la fig. <B>11.</B>
La fig. <B>13</B> est une coupe d'une paire de rampes <B>à</B> air adjacentes de cet appareil (suivant la ligne XIII-XIII de la fig. 14), représentant schématique ment les courants d'air qui sortent de ces rampes et la relation de ces conduites l'une par rapport<B>à</B> l'autre et par rapport<B>à</B> la surface du verre.
La fig. 14 est une vue de la rampe<B>à</B> air droite représentée sur la fig. <B>13,</B> vue de la droite de cette figure.
La fig. <B>15</B> est une vue schématique représentant le dessin d'impact théorique des courants d'air sur une surface de verre.
La fig. <B>16</B> est une variante de ce dessin, et, la fig. <B>17</B> montre l'effet de l'oscillation de la grille sur le dessin de la fig. <B>16.</B>
Comme on le voit sur les fig. <B>1 à 6,</B> l'appareil comprend deux grillles de soufflage, dont les<B>élé-</B> ments essentiels sont deux séries de rampes de distri bution d'air espacées et parallèles<B>10</B> agencées de façon<B>à</B> définir entre les deux séries un espace dans lequel peut être placée une feuille de verre<B>A à</B> trem per, supportée sur un moule<B>à</B> cintrer le verre M.
Chaque rampe<B>10</B> est articulée<B>à</B> chaque extré mité dans un raccord<B>à</B> douille combiné<B>11</B> (voir spécialement la fig. <B>6),</B> cette rampe étant ainsi mon tée de façon<B>à</B> pouvoir pivoter autour<B>de</B> son axe longitudinal et étant raccordée, de façon<B>à</B> être ali mentée en air,<B>à</B> des conduites d'alimentation 12 et <B>13</B> reliées elles-mêmes respectivement par des tuyaux flexibles 14 et<B>15 à</B> des conduites principales d'ame née d'air<B>16.</B> Les conduites d'alimentation 12 et<B>13</B> servent également de supports pour les rampes de soufflage d'air<B>10,</B> et sont montées de façon<B>à</B> pou voir coulisser dans des éléments<B>17</B> et<B>18</B> faisant partie d'un bâti de support de la grille correspon dante.
Chaque conduite d'alimentation<B>13</B> ou<B>15</B> est pourvue d'une paire de collerettes légèrement espa cées<B>19</B> qui servent<B>à</B> retenir entre elles un organe de support 20 percé d'un trou taraudé dans lequel se visse une tige filetée 21 montée dans un élément<B>17</B> ou<B>18,</B> chaque tige 21 portant<B>à</B> une extrémité un pignon conique 22 engrenant un autre pignon conique <B>23</B> monté sur un arbre 24.
Un arbre est prévu pour chaque rampe de soufflage<B>10</B> et s'étend sur toute la largeur de l'appareil de façon<B>à</B> déplacer simultané ment les deux extrémités de sa rampe associée<B>10.</B> Chaque arbre 24 est pourvu d'extrémités aplaties <B>25</B> propres<B>à</B> être attaquées par une clef creuse, ce qui permet de rapprocher ou d'écarter chaque rampe <B>10</B> de la feuille de verre indépendamment des autres rampes.
Les éléments<B>17</B> et<B>18</B> sont fixés aux conduites d'amenée d'air<B>16</B> qui font également partie des bâtis de support des grilles. De chaque côté de l'ap pareil, les quatre conduites d'amenée de l'air asso ciées<B>à</B> la grille de soufflage supérieure (fig. 2) sont reliées ensemble par un collecteur<B>26,</B> lui-même ali- menté:
en air par une paire de, conduites<B>27</B> faisant également partie des bâtis et raccordées<B>à</B> un autre collecteur<B>28</B> (fig. <B>3)</B> et<B>à</B> une conduite coudée<B>29.</B> De même, les conduites d'amenée d'air<B>16</B> associées <B>à</B> la grille de soufflage inférieure sont alimentées <B>à</B> chaque extrémité par l'intermédiaire d'un collec teur<B>30</B> et d'une autre conduite<B>31</B> qui comprend un coude de façon<B>à</B> s'étendre vers le haut et<B>à</B> être disposée près de la conduite<B>29</B> qui alimente la grille de soufflage supérieure.
Les conduites<B>29</B> et<B>31</B> pla cées de chaque côté de l'appareil sont reliées par des tuyaux flexibles<B>32 à</B> un collecteur d'alimentation d'air principal<B>33</B> (voir fig. 4) monté au-dessus de l'appareil<B>à</B> tremper dans des supports fixes 34. De l'air sous pression est introduit dans la conduite<B>35</B> par une installation<B>à</B> réservoir et<B>à</B> compresseur (non représentée).
Les conduites<B>27</B> et<B>31</B> sont fixées<B>à</B> un cadre oscillant principal<B>36</B> monté<B>à</B> l'arrière sur des roule ments<B>à</B> billes<B>37</B> et<B>à</B> l'avant sur des dispositifs de montage excentrés<B>38</B> entraînés par l'intermédiaire d'un engrenage 38a et d'un arbre<B>39</B> par un mo teur 39a.
Le moule M, sur lequel le verre<B>A</B> est monté, est supporté sur un support<B>C</B> qui consiste en une paire d'organes espacés<B>100</B> entre lesquels le moule M est suspendu au moyen de bras fendus<B>101</B> accrochés aux organes<B>100</B> et<B>à</B> des barres transversales 102 fixées au moule et s'étendant dans les fentes ména gées dans les bras<B>101.</B> Les parties centrales des organes de support<B>100</B> sont droites et horizontales, mais les parties d'extrémités sont pliées vers le haut de façon<B>à</B> se conformer dans l'ensemble<B>à</B> la forme du moule lorsqu'il est dans sa position fermée (après cintrage du verre) ainsi qu'à la forme de l'espace que les deux grilles de soufflage définissent entre elles,
les extrémités des organes de support<B>100</B> s'étendant horizontalement vers l'extérieur et étant reliées en semble afin de former un cadre fermé par des tra verses<B>103.</B> Ces traverses<B>103</B> sont posées sur plu sieurs rouleaux 104 qui s'étendent en deux séries (une de chaque côté de l'appareil)<B>à</B> partir d'un four <B>105</B> (fig. 2) que le verre a traversé avant d'être trempé. Les rouleaux 104 sont supportés sur des paliers<B>106</B> montés sur des poutrelles horizontales <B>107</B> qui sont fixées en place par rapport au four et au plancher de sorte que les grilles de soufflage oscillent autour d'elles et ainsi par rapport au verre.
Les rouleaux 104 sont entraînés par l'intermédiaire de pignons<B>108</B> par des chaines <B>109</B> elles-mêmes en traînées par des moteurs (non représentés).
Le plan de l'oscillation orbitale du cadre prin cipal<B>36</B> et ainsi des deux grilles de soufflage est horizontal et ainsi parallèle<B>à</B> la partie centrale de la feuille de verre<B>A. Il</B> s'ensuit que les rampes<B>à</B> air<B>10</B> jouant sur les extrémités recourbées vers le haut du verre<B>A</B> se rapprochent et s'écartent de cette partie de la feuille de verre et se déplacent également parallèle ment<B>à</B> sa surface centrale. Le diamètre d'oscillation est par conséquent maintenu au minimum, pour les raisons mentionnées plus haut.
Des essais de l'appareil décrit et représenté ont montré que l'on peut fabriquer du verre trempé satis faisant sans faire marcher le moteur 39a, c'est-à-dire sans oscillation, lorsque les dimensions de la feuille de verre sont relativement petites. Avec des feuilles de verre de grandes dimensions, on a constaté que l'oscillation est souhaitable, mais on a fabriqué du verre trempé satisfaisant avec un diamètre d'oscilla tion de<B>2,5 à 3,8</B> cm suivant la complexité de la forme du verre. Avec du verre de grandes dimensions fortement cintré, et avec les grands moules néces saires, des problèmes de protection des moules peu vent nécessiter un diamètre d'oscillation de<B>3,8</B> cm.
Cela constitue un perfectionnement significatif par rapport au diamètre d'oscillation<B>de 70</B> mm qui est le minimum acceptable avec des appareils<B>à</B> tremper le verre connus utilisés dans la fabrication de grands panneaux de verre, tels que des lunettes arrière d'auto mobiles. Les effets indésirables introduits par l'oscil lation sont plus que directement proportionnels au diamètre de l'oscillation, de sorte que le fait de pou voir réduire approximativement le diamùtre de l'oscillation, de moitié, élimine plus de la moitié des effets indésirables dus<B>à</B> l'oscillation.
En fait,<B>à</B> un diamètre d'environ<B>3,8</B> cm et moins, la plupart des difficultés dues<B>à</B> l'oscillation perdent leur significa tion, de sorte que, en dehors de la simplicité méca nique de l'appareil<B>à</B> tremper sans oscillation, la réduction du diamètre d'oscillation en dessous de <B>2,5</B> cm n'a pas beaucoup d'importance.<B>Il</B> peut même être souhaitable de maintenir toujours une certaine oscillation faible pour compenser tous les effets d'écran localisés que des parties du moule peuvent avoir sur l'air émis par la grille de soufflage in férieure sur la face inférieure du verre. La nécessité de prévoir cette oscillation dépend de la nature et des dimensions du moule, comme indiqué plus haut.
La construction détaillée des rampes<B>à</B> air, qui est surtout responsable de l'aptitude de l'appareil <B>à</B> fonctionner sans oscillation ou avec une oscillation de petit diamètre, sera maintenant décrite.
Chaque rampe<B>à</B> air<B>10</B> est pourvue d'un grand nombre d'ajutages 40. Des détails de la disposition de ces ajutages 40 sur chaque rampe<B>10</B> et de la forme de la rampe elle-même apparaissent sur les fig. <B>7 à 10.</B> Les ajutages 40 qui sont vissés dans la paroi de la rampe<B>10</B> se présentent sous forme de petits boulons filetés pourvus de têtes hexagonales et de queues filetées qui se vissent dans la rampe. Ils sont disposés le long de chaque rampe en trois rangées parallèles, les ajutages de chaque rangée étant disposés en quinconce par rapport aux ajutages de la ou des rangées adjacentes. Uagencement peut être considéré comme formant une série de triangles entre des points centraux des ajutages adjacents.
Chaque rampe<B>à</B> air<B>10</B> est dans rensemble cylin drique, sauf sur le côté dirigé vers le verre, qui pré sente une paire de surfaces extérieures planes 41 et 42 qui s'étendent axialement le long de la rampe et définissent entre elles un angle extérieur légèrement supérieur<B>à 1800. Il</B> en résulte que les ajutages dont les têtes reposent contre les surfaces respectives ont des directions de jet divergentes. D'autre surfaces planes 43 sont ménagées<B>à</B> intervalles réguliers le long de la rampe, entre les surfaces 41 et 42, dans un plan formant avec chacune des surfaces principales 41 et 42 un angle inférieur<B>à</B> l'angle que forment les sur faces 41 et 42 entre elles.
Les plans définis par les axes des ajutages 40 forment ainsi trois plans mu tuellement divergents dans le sens qui s'écarte de la rampe et qui se rapproche de la feuille de verre. Ces plans sont représentés en X, Y et Z sur les fig. <B>9</B> et<B>10.</B>
On se référera avantageusement aux fig. <B>13</B> et 14 pour mieux comprendre cet effet. La fig. <B>13</B> montre la divergence mutuelle d'une paire (Tajutages 40 transversalement aux deux rampes<B>10</B> représentées sur cette figure.
La fig. 14 montre, d7autre part, l'absence de divergence entre les plans Y et Z dans le sens de la longueur des rampes<B>10.</B> Les ajutages 40 prévus sur des rampes adjacentes<B>10</B> sont dis posés en quinconce, dans ce sens que le plan trans versal passant par un seul ajutage central 40 de la rampe droite de la fig. <B>13</B> passe également par une paire d'ajutages divergents 40 dans la rampe adja cente représentée<B>à</B> gauche sur cette figure, et, quoi que cela ne soit pas représenté, dans la rampe adja cente située<B>à</B> droite. Toutes les rampes sont ainsi disposées de façon alternée.
On se référera maintenant<B>à</B> la fig. <B>11</B> qui repré sente la forme exacte du conduit de chaque ajutage 40. Ce conduit 44 se compose de cinq sections coniques 45, 46, 47, 48 et 49 dont la conicité dimi nue progressivement. Le demi-angle de conicité (c'est-à-dire l'angle formé entre une paroi et Paxe longitudinal) pour la première section 45 est de 200<B>;</B> pour la section 46 de 8-, et pour les sections ulté rieures 47, 48 et 49<B>de</B> 3o, 20 et<B>10</B> respectivement.
Cette construction vise<B>à</B> obtenir une forme de paroi qui se conforme autant que possible<B>à</B> une forme théorique, tout en permettant encore de réaliser les ajutages<B>à</B> l'aide de forets coniques, alors que la fabrication précise d%jutages <B>à</B> parois<B>à</B> courbure longitudinale continue, serait difficile et coûteuse,<B>vu</B> le grand nombre de ces ajutages. La fig. 12 est un schéma représentant une forme qui théoriquement, sous certaines conditions, procure une accélération uniforme de l'air traversant l'ajutage.
Une accélé ration uniforme donne une vitesse de sortie maxi mum, pour un ajutage de longueur donnée, et les chiffres représentés dans la colonne tout<B>à</B> droite de la fig. 12 pour la vitesse de l'air en m par seconde indiquent les vitesses extrêmement élevées que ron peut ainsi atteindre. Les distances<B>à</B> partir de l'entrée figurent sur le côté gauche. Les chiffres figurant dans l'autre colonne<B>de</B> droite indiquent les rayons théo riquement corrects pour une accélération uniforme. Le rayon<B>à</B> une vitesse nulle et une longueur nulle est théoriquement infini, et la partie de la courbe théorique située au-dessus du rayon supérieur in diqué<B>(3,35</B> mm) n'a pas été reportée avec précision.
La partie de la courbe théorique située au-dessus de la distance<B>1,59</B> mm n'a pas de contrepartie dans l'ajutage réel. Les sections 45<B>à</B> 49 correspondent approximativement en dimensions aux zones respec tives<B>55, 56, 57, 58</B> et<B>59</B> dans le schéma de la fig. 12.<B>Il</B> ressort d'une comparaison des fig. <B>11</B> et 12 que le conduit 44 formé par les sections 45<B>à</B> 49 se conforme étroitement au conduit représenté sur la fig. 12 de sorte que le conduit 44 représente une bonne approximation du conduit théorique, les angles de paroi entre les différentes sections étant tels que ces sections se joignent de façon<B>à</B> former approxi mativement une paroi,<B>à</B> courbure continue, bombée vers l'intérieur,
<B>à</B> section diminuant en direction de la sortie.
Sur les fig. <B>13</B> et 14, les jets d%ir qui sortent des ajutages 40 sont représentés schématiquement. Il est évidemment impossible de représenter avec précision un jet d'air, puisqu'il n'existe aucune limite précise du jet. Cependant, ces dessins servent<B>à</B> montrer le fonctionnement des ajutages de façon générale, les surfaces mouchetées<B>60, 61</B> et<B>62</B> représentées sur la fig. <B>13</B> représentant grossièrement les jets sortant des ajutages 40 qui sont situés dans le plan dans lequel cette vue est prise, c'est-à-dire le plan XIII- XIII représenté sur la fig. 14.
La zone de recouvre ment<B>63</B> entre les jets<B>60</B> et<B>61</B> apparaÎt sur la fig. <B>13.</B> Ce recouvrement a pour effet que chaque jet assiste et renforce l'autre. Un recouvrement semblable et plus réduit 64 se produit entre les jets<B>61</B> et<B>62.</B> La fig. 14 est une vue de côté montrant les positions relatives des jets<B>62,65,66,67</B> et<B>68</B> qui sortent tous de la même rampe<B>10,</B> qui est la rampe de droite sur la fig. <B>13.</B> Les jets adjacents<B>65, 66</B> et<B>68</B> ont des zones de recouvrement<B>69</B> et<B>70</B> substantielles<B>;</B> le recouvrement entre les jets<B>62</B> et<B>67</B> est caché der rière le jet<B>66</B> mais est identique.
Sur la fig. <B>13,</B> le point central de chaque jet, c'est-à-dire l'intersection de l'axe de chaque conduit 44 avec la feuille de verre<B>A,</B> dans des plans X, Y et Z, est représenté sous forme d'un point<B>71, 72</B> et <B>73.</B> Il est<B>à</B> remarquer que la distance séparant les points<B>71</B> et<B>72</B> est égale<B>à</B> la distance séparant les points<B>72</B> et<B>73,</B> et que l'espacement des ajutages le long des rampes<B>10</B> est tel que la disposition des points centraux des différents jets définit un réseau de triangles équilatéraux.
Cette disposition triangu laire est représentée sur la fig. <B>15</B> qui est une vue en plan d'un fragment de la surface du verre<B>A,</B> les rampes<B>10</B> étant représentées en traits pointillés pour indiquer leur position au-dessus du verre. Les points <B>71, 72</B> et<B>73 déjà</B> mentionnés sont représentés sur cette figure, le point<B>73</B> étant situé immédiatement en dessous de l'axe de sa rampe associée<B>10</B> tandis que les points<B>71</B> et<B>72</B> se trouvent<B>à</B> l'extérieur de l'axe de l'autre rampe par suite de l'inclinaison vers l'extérieur des ajutages 40 d'où sortent ces jets.
L'ajutage suivant, le long de la rampe supérieure<B>10</B> représentée sur la fig. <B>15,</B> est un ajutage central et émet ainsi un jet<B>à</B> point central 74, tandis que les deux ajutages situés sur la rampe adjacente<B>10</B> dans le même plan transversal sont divergents et pro duisent des jets<B>à</B> points centraux<B>75</B> et<B>76.</B> De même les trois jets suivants produisent des points centraux <B>77, 78</B> et<B>79</B> sur la surface du verre<B>A. Il</B> apparaît clairement que ces points centraux<B>71 à 79</B> définis sent une série de triangles équilatéraux,<B>le</B> dessin se répétant sur toute la longueur de l'appareil et la fig. <B>15</B> n'en représentant qu'un fragment.
La fig. <B>15</B> représente schématiquement les surfaces d'impact des jets sous forme d'un cercle entourant chaque point central, les cercles d'une rampe étant mouchetés et ceux de l'autre rampe étant hachurés.<B>Il</B> est<B>à</B> remar quer que l'on obtient un recouvrement pratiquement complet de la surface du verre. Evidemment, chaque jet s'aplatit légèrement en frappant la surface, et les surfaces non couvertes représentées entre les jets circulaires ne seront ainsi en fait pas complètement privées d'air de refroidissement.
En dépit de ce recouvrement pratiquement com plet de la surface du verre par le présent agencement, on dispose d'un espace relativement grand pour l'échappement de l'air entre chaque paire de rampes adjacentes,<B>10.</B> Comme le montrent clairement les fig. <B>13</B> et<B>15,</B> l'espacement<B>S</B> entre les rampes est plus grand que le diamètre<B>D</B> de chaque rampe. Le passage pour l'évacuation de l'air usé, qui s'écoule dans le sens indiqué par les flèches<B>80</B> (fig. <B>13),</B> est donc substantiel, et sa section augmente<B>à</B> mesure qu'on s'écarte de la surface du verre<B>A.</B>
Ces considérations tendent<B>à</B> montrer l'inutilité de toute oscillation de la grille.<B>Il</B> faut cependant que l'espacement entre le verre et les rampes, la forme des ajutages, la pression d'air, ainsi que d'autres fac teurs soient tels que les surfaces d'impact soient tel les que représentées sur la fig. <B>15.</B> Comme<B>déjà</B> expliqué, il peut être préférable d'avoir de plus peti tes surfaces d'impact telles que celles représentées en <B>81 à 89</B> sur la fig. <B>16,</B> et dans ce cas une certaine oscillation de la grille est essentielle.
La fig. <B>17</B> repré sente les motifs obtenus sur le verre par l'oscillation d'une grille, donnant des surfaces d'impact sembla bles<B>à</B> celles représentées en<B>81 à 89</B> sur la fig, <B>16.</B> Chaque motif se présente sous forme d'un anneau<B>91</B> <B>à 99</B> (fig, <B>17).</B> Le plan d'oscillation est supposé paral lèle au plan du verre. Lorsque ces deux plans sont inclinés l'un sur l'autre, les motifs deviennent ellip tiques au lieu d'être circulaires et on obtient un re couvrement théorique qui n'est pas tout<B>à</B> fait aussi satisfaisant.
Cependant, en pratique, on a constaté qu'on peut s'écarter de la théorie pourvu que le dia mètre de l'oscillation soit maintenu réduit, c'est- à-dire d'environ<B>1 27</B> cm ou moins, ce que la pré sente construction permet.
Toutes les considérations précitées sont basées sur la supposition que la surface du verre en cours de traitement est plane. Cette supposition n'est ce- pendant pas valable pour toute la surface du verre et une modification de l'espacement et de la disposition des rampes<B>à</B> air<B>10</B> est nécessaire en pratique lorsque le verre est fortement cintré. Cela ressort des fig. <B>1</B> et 2 ainsi que d'un schéma simplifié (fig. <B>5)</B> qui montre cette particularité de l'appareil.
Ce schéma représente les séries supérieure et inférieure de ram pes<B>à</B> air<B>10</B> agencées de façon<B>à</B> être équidistantes d'une surface du verre<B>A.</B> On a constaté qu'on obtient la meilleure approximation pratique de l'es pacement théoriquement calculé des rampes (comme décrit plus haut avec référence<B>à</B> la fig. <B>13)</B> si on déplace chaque rampe<B>10</B> (en agissant sur son arbre 24) et si on la fait tourner (par un réglage manuel dans les douilles<B>11)</B> de façon que les lignes & inter- section de la surface adjacente du verre et des plans Y (les plans définis par les axes des rangées cen trales d'ajutages des rampes<B>à</B> air<B>10)</B> soient égale ment espacées les unes des autres sur la surface du verre.
La figure<B>5</B> montre ces lignes Ll, L2,<B>L3,</B> etc. <B>à L25</B> sur la surface supérieure du verre<B>A,</B> et des lignes analogues<B>L26,</B> L27, <B>L28,</B> etc. <B>à L50</B> sur la surface inférieure. La distance séparant la ligne Ll de la ligne L2 est égale<B>à</B> la distance séparant les lignes L2 et<B>L3</B> et ainsi de suite. Cela aboutit inévi tablement<B>à</B> un certain rassemblement des rampes<B>10</B> au-dessus des courbures prononcées du verre, mais on a constaté en pratique que par suite de l'espace ment général favorable des rampes, ce rassemblement peut être toléré sans risque d'engorgement.