Procédé de mise en récipients stériles dans des conditions stérAiles
d'un produit préalablement stérilisé
et installation pour la mise en oeuvre du procédé
Le présent brevet est relatif à la mise en continu d'un produit préalablement stérilisé et notamment de produits alimentaires tels que du lait par exemple, dans des récipients eux-mêmes stériles ainsi que leurs éléments de fermeture.
Le traitement de conservation est pratiqué, en général, après le remplissage des récipients par stérilisation en autoclave, ou par tous autres procédés tels que l'action de la haute fréquence, de rayons ultraviolets, de rayons X, etc.
Cependant, il a été reconnu que les produits, en particulier liquides et pâteux, pouvaient subir une stérilisation sans passer dans des autoclaves et on connaît des procédés de stérilisation ultra-rapides de ces produits, soit par un chauffage brutal et intensif par contact, soit par injection de vapeur à haute pression et haute température, soit par passage du produit avec détente en vapeur surchauffée sous pression, ces derniers procédés présentant la difficulté de doser et remplir stérilement les récipients stériles sans qu'il y ait réinfection au cours du processus.
On a donc déjà proposé des procédés dans lesquels on effectue, en série dans une enceinte généralement unique et formant tunnel, maintenue à l'abri de toute entrée d'air extérieur pollué par le maintien d'une certaine pression interne : une stérilisation des récipients, un refroidissement de ceux-ci, leur remplissage à l'aide du produit préalablement stérilisé et un bouchage stérile de ces récipients à l'aide d'éléments de bouchage, également préalablement stérilisés.
Dans certains de ces procédés connus, on utilise, pour la stérilisation des récipients, le fluide même sous pression qui emplit le tunnel, soit en l'espèce de la vapeur d'eau. Les récipients stérilisés subissent un refroidissement rapide, brutal, avant leur remplissage, ce qui exclut l'utilisation du procédé pour des récipients fragiles, tels que des flacons en verre.
En outre, I'utilisation de vapeur d'eau pour la stérilisation des récipients s'accompagne; lors de leur refroidissement, de la condensation sous forme d'eau de la vapeur qui les emplit et cette eau vient diluer le produit, ce qui est un inconvénient sérieux, voire rédhibitoire.
Le présent brevet a pour objet un procédé de mise en récipients stériles dans des conditions stériles d'un produit préalablement stérilisé, dans lequel la stérilisation des récipients et de leurs éléments de fermeture, le remplissage et le bouchage sont exécutés en continu dans une même enceinte. Ce procédé est caractérisé en ce qu'on maintient une surpression dans la totalité de l'enceinte en faisant circuler dans celle-ci, sur toute sa longueur et à contrecourant des récipients, un gaz stérile dont la température est maintenue inférieure à celle de la stérilisation des récipients, en ce qu'on préchauffe progressivement les récipients par ledit gaz et en ce qu'on effectue la stérilisation des récipients préchauffés par un moyen indépendant dudit gaz stérile.
Ce procédé, qui a pour but d'éviter un chauffage brusque des récipients lors de la stérilisation, est destiné à tous types de récipients et en particulier aux récipients en verre ou autre matériau fragile, à ouverture large ou étranglée, tels que flacons, bouteilles, etc. I1 a pour but en outre d'éviter toute condensation de vapeur d'eau dans ces récipients avant le remplissage et également de récupérer la chaleur prélevée sur lesdits récipients par ledit gaz.
Comme l'air ou autre gaz stérile entre froid dans l'enceinte et qu'il y circule à contre-courant, il peut permeftre, en outre, un refroidissement très progressif des récipients du poste de stérilisation au poste de bouchage et on peut éviter également ainsi toute rupture de ces récipients lors de leur refroidissement même s'ils sont fragiles et, en particulier, en verre.
Le brevet a également pour objet une installation pour la mise en oeuvre du procédé, comprenant une enceinte fermée de stérilisation des récipients, de remplissage et de bouchage de ceux-ci, caractérisée en ce que ladite enceinte fermée comporte des moyens pour y créer et maintenir une surpression à l'aide d'un gaz stérile, circulant à contre-courant sur toute la longueur de cette enceinte, et un poste pour stériliser les récipients, indépendamment de toute action de ce gaz, ledit poste étant disposé à une certaine distance de l'entrée des récipients pour permettre un préchauffage de ces récipients par ledit gaz stérile avant leur stérilisation.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'installation pour la mise en oeuvre du procédé objet du brevet.
La fig. 1 en est une coupe longitudinale verticale.
La fig. 2 en est une vue très schématique en plan.
La fig. 3 en est une coupe verticale transversale suivant la ligne 3-3 de la fig. 1, mais à plus grande échelle.
La fig. 4 est une coupe verticale longitudinale d'un dispositif également représenté, mais à plus petite échelle, sur les fig. 1 et 2, permettant une sortie latérale des récipients stérilisés pour le cas où un incident aux postes de remplissage ou de bouchage arrêterait le défilement des récipients dans ces postes.
La fig. 5 est une vue correspondante, avec arrachement.
La fig. 6 est une vue en plan du dispositif permettant de faire avancer par intermittences les récipients aux postes de remplissage et de bouchage.
La fig. 7 est une coupe verticale du dispositif de pose des éléments de bouchage, en l'espèce des capsules sur les récipients remplis.
La fig. 8 est un schéma des dispositifs pneumatiques de commande et des moyens assurant la synchronisation de la commande de la doseuse de remplissage et du dispositif d'avance des récipients aux postes de remplissage et de bouchage.
Dans la description, on désignera par sens amont-aval le sens de déplacement des récipients à l'intérieur de l'installation. Ce sens est indiqué par la flèche ft sur les fig. 1 et 2.
L'installation représentée comporte un tunnel horizontal 1, rectiligne. Ce tunnel, surélevé par rap
port au sol S, est formé au moins dans les zones
chaudes de doubles parois 2, 3 en métal ou autre matériau, convenablement calorifugées par un remplissage 4 en laine de verre ou autre matériau calorifuge. Les sections transversales internes de ce tunnel sont très sensiblement de forme rectangulaire; toutefois, le fond 5 est en forme de dièdre de manière à créer une rigole médiane 6 pouvant permettre éventuellement l'écoulement des petites quantités d'eau pouvant provenir de la condensation des traces d'humidité que peut contenir le tunnel.
Celui-ci comporte une ouverture amont 7 pour l'entrée des récipients R à stériliser puis à remplir et un orifice aval 8 de sortie des récipients stérilisés, remplis du produit stérile et bouchés à l'aide d'éléments de bouchage stérilisés. Ces ouvertures ont, de préférence, une forme qui correspond avec un léger jeu, au profil vertical des récipients R, de telle sorte qu'à leur passage ces récipients bouchent à tour de rôle ces ouvertures dépourvues de moyens de fermeture.
Comme on le verra plus loin, le tunnel comporte dans le sens de sa longueur et de l'amont vers l'aval, plusieurs zones ou postes A, B, C, D, E (fig. 1) correspondant, respectivement :
le poste A, à un préchauffage des récipients R;
le poste B, à la stérilisation de ces récipients R ;
la zone C, au refroidissement progressif des récipients stérilisés
le poste D, au remplissage de ces récipients à l'aide du produit préalablement stérilisé et, enfin,
le poste E, au bouchage des récipients à l'aide d'éléments de bouchage, en l'espèce de capsules c (fig. 7) préalablement stérilisées.
Mais, avant de décrire ces différents postes et leur agencement, on décrira successivement:
d'une part, les dispositifs de déplacement des récipients R, de l'ouverture amont 7 à l'ouverture aval 8;
et, d'autre part, les moyens prévus pour créer à l'intérieur du tunnel 1 une atmosphère stérile sous une pression supérieure à la pression atmosphérique par une circulation d'un gaz stérile relativement froid et, en tout cas, à une température telle qu'il ne participe pas à la stérilisation des récipients, ce gaz, qui peut être de l'air ou éventuellement un gaz inerte, tel que l'azote par exemple, circulant dans le tunnel à contre-courant des récipients, c'est-à-dire de l'aval vers l'amont.
Pour déplacer les récipients R, il est prévu, les uns à la suite des autres, trois dispositifs dont un premier, amont, situé avant même l'entrée 7 des récipients R dans le tunnel.
Ce premier dispositif est constitué, au-dessus d'une table fixe 9 de chargement, par un poussoir 10 agissant à la manière d'un cliquet en ce sens qu'animé d'un mouvement alternatif longitudinal dans le sens amont-aval, puis aval-amont, il permet de pousser un à un les récipients R de l'amont vers l'aval cependant qu'il s'efface latéralement auxdits récipients pendant son retour vers l'amont. Ce poussoir est porté par une tringle 11, montée coulissante dans des guides fixes 12, et reliée par une bielle 13 au moyen équivalent à un levier 14, articulé en 15 sur la charpente 16 qui supporte le tunnel 1 à une certaine distance au-dessus du sol S. Ce levier 14 est relié par une longue tringle 17 à un deuxième levier 18 oscillant au-delà de l'extrémité aval du tunnel, en 19, sur la charpente.
Ce levier 18 est attaqué par la tige 20 d'un vérin pneumatique à double effet 21 qui permet, par conséquent, de faire osciller les deux leviers 18 et 14. Grâce au poussoir 10, les récipients R, posés sur le support 9, pénètrent les uns à la suite des autres dans le tunnel 1 par l'ouverture 7.
A la suite de la table 9 et pratiquement sur toute la longueur des zones ou postes A de préchauffage,
B de stérilisation et C de refroidissement progressif, les récipients R sont déplacés en continu par un transporteur sans fin formé de deux chaînes ou câbles 22 passant sur des rouleaux (ou poulies), l'un amont 23, l'autre aval 23a et un autre intermédiaire 23 assurant, comme connu en soi, leur tension. Le rouleau aval 23s est entraîné en rotation dans le sens de la flèche f" à partir d'un motoréducteur électrique 24 par l'intermédiaire d'une courroie 25. Les récipients sont guidés latéralement par des tringles 26, reliées en 27 aux parois latérales du tunnel (fig. 3).
A l'extrémité aval du transporteur 22 est prévu un court support plan fixe 28, suivi d'une trappe 29 constituée, en fait (fig. 4 et 5), par une fourche à dents de support, montée oscillante autour d'un axe 30 dans les parois du tunnel 1 et située au-dessus de l'ouverture supérieure d'un conduit 31 d'évacuation des récipients si, pour une cause quelconque, leur déplacement vers l'aval se trouve interrompu. Le conduit 31, qui est coudé, aboutit à une goulotte inclinée latérale 32, pourvue d'un orifice latéral 33 d'évacuation des récipients. Mais, normalement, la fourche-trappe 29 est maintenue dans la position relevée représentée en traits pleins sur la fig. 4 par la combinaison d'un dispositif de manoeuvre à manivelle 34, bielle 35 et levier-manivelle 36, susceptible d'être immobilisé par un verrou sur un cadran fixe 37.
Cette manivelle 36 oscille dans les parois du tunnel autour d'un axe fixe 38 et, sur cet axe, est claveté, au-dessus de la trappe 29, un volet 39. Les deux bras de manivelle par lesquels la bielle 35 se trouve en fait reliée aux axes 30 et 38 sont tels que lorsque la manivelle 36 passe dans la position 36a: d'une part, la trappe 29 s'abaisse de la position horizontale représentée en traits pleins à une position effacée verticale 29a (fig. 4) et, d'autre part, le volet passe de la position relevée effacée 39, représentée en traits pleins, à une position abaissée 39a telle que le goulot du récipient qui se trouve en R4 au-dessus de l'ouverture démasquée par la trappe vient buter contre ce volet qui l'oblige ainsi à tomber verticalement dans le conduit 31.
Mais, encore une fois, en fonctionnement normal, la trappe 29 relevée assure la continuité du chemin de déplacement des récipients R entre le support fixe 28 et un support de guidage aval 40 qui s'étend jusqu'au-delà de l'orifice de sortie 8 où il se prolonge sous forme d'une table sur laquelle le personnel chargé de la conduite de l'installation peut enlever les récipients conditionnés.
Au droit des postes D et E de remplissage et de bouchage des récipients, ceux-ci reposent sur le guide 40 qui a, de préférence, la forme d'un U dont les ailes sont dirigées vers le haut et servent d'appui aux récipients et ceux-ci avancent par intermittence sous Faction de poussoirs 41 analogues au poussoir 10 placé en amont du tunnel 1.
Ces poussoirs 41 sont représentés à une échelle plus grande que celle de la fig. 1, sur la fig. 6. Chacun d'eux est articulé autour d'un axe 42 sur une tringle 43, guidée par des guides fixes 44 et reliée, en aval du tunnel, par une bielle 45 au levier oscillant 18 qui permet donc d'animer cette tringle et les poussoirs d'un mouvement de va-et-vient.
Chaque poussoir comporte un talon 46 par lequel il prend appui contre l'aile verticale de la tringle 43 qui est en forme de cornière et ce, sous l'action d'un ressort de rappel 47, de telle sorte que lorsque les poussoirs 41 occupent la position représentée sur la fig. 6, ils constituent des cliquets arc-boutés qui assurent la poussée, de l'amont vers l'aval, des récipients alors que, pendant le déplacement vers l'amont de la tringle 43, chaque poussoir 41 peut s'éclipser latéralement, au contact des récipients, par oscillation autour de son axe 42 dans le sens de la flèche fss, à l'encontre du ressort 47 qui est bandé.
Sous l'action des dispositifs qui viennent d'être décrits, les récipients R sont donc déplacés de l'amont vers l'aval par intermittence par le poussoir amont 10, puis de manière continue par le transporteur sans fin 22 ; ils s'accumulent dans la région formée par le support 28, la trappe 29 et le début du guide 40 où ils se poussent les uns les autres pour venir dans les zones aval D et E où ils avancent par intermittence sous l'action des poussoirs 41.
Au cours de leurs déplacements, les récipients subissent d'abord un préchauffage puis un refroidissement sous l'action d'un gaz stérile circulant dans le tunnel à contre-courant, c'est-à-dire de l'aval vers l'amont. Ce gaz stérile, dans l'installation représentée, est de l'air qui est aspiré dans le tunnel 1 pour la plus grande partie par une ouverture amont 48 (fig. 1) pourvue d'un registre réglable 49 et en communication par un conduit 50 avec une gaine 51.
Dans cette gaine débouchent, en outre, un orifice auxiliaire d'aspiration 52 dans le tunnel 1, cet orifice étant réglable par des registres 53 et un conduit 54 d'arrivée d'air atmosphérique frais d'appoint, pourvu d'un registre de réglage 55.
L'air de la gaine 51 passe sous l'action d'un ventilateur 56 à travers des dispositifs de conditionnement qui comportent notamment: un dispositif de déshydratation et de refroidissement 57, à travers lequel aspire le ventilateur, l'eau séparée étant évacuée en 58, et une série de filtres bactériologiques 59, à travers lesquels le ventilateur 56 refoule l'air.
L'air conditionné est dirigé:
d'une part, par deux conduits principaux longitudinaux 60 vers deux orifices d'entrée 61 qui débouchent dans le tunnel, à l'extrémité aval du poste de bouchage E, juste en amont de l'ouverture de sortie 8 des récipients;
et, d'autre part, dans un conduit auxiliaire 62 qui débouche dans le tunnel 1, juste en amont du poste de remplissage D, par une ouverture réglable par un registre 63.
Le circuit d'air est donc le suivant. L'air conditionné et refroidi par son passage dans le circuit (50, 51, 57, 59, 56, 60) en dérivation sur le tunnel 1 est refoulé, par le ventilateur 56, pour la plus grande part, vers les orifices aval 61 d'entrée, d'où une petite fraction de l'air s'échappe par l'ouverture aval 8 de sortie des récipients conditionnés, cependant que la plus grande partie se déplace dans le tunnel, de l'aval vers l'amont, pour y être réaspiré en partie par l'ouverture 52 située en aval du poste de stérilisation et pour la plus grande part à l'extrémité amont par l'ouverture 48. Une petite fraction de l'air refoulé pénètre dans le tunnel par le conduit auxiliaire 62.
Les divers registres 49, 53, 55, 63 et 61 sont réglés de manière que:
d'une part, il règne en permanence à l'intérieur du tunnel 1 une légère surpression de l'ordre par exemple de 5 mm d'eau par-rapport à la pression atmosphérique, de manière à éviter toute entrée d'air atmosphérique non stérile;
et, d'autre part, l'air stérile et froid contenu dans ce tunnel s'y déplace à une vitesse convenable de l'aval vers l'amont.
On notera que les orifices 52 et 62 avec leurs registres 53 et 63 ne doivent être considérés que comme des dispositifs de réglage destinés à influencer dans le sens désiré le courant principal établi entre les orifices aval d'entrée 61 et l'orifice amont de sortie 48.
On décrira maintenant les divers dispositifs de stérilisation des récipients au poste B, de remplissage dosé de ceux-ci au poste D et de bouchage au poste E.
La stérilisation est effectuée indépendamment du fluide stérile et relativement froid qui circule à contre-courant dans le tunnel 1 à l'aide:
d'une part, de moyens autonomes de stérilisation par émission d'un rayonnement, dans l'exemple représenté, ces moyens consistant en lampes 64 d'émission, par exemple à infra-rouges;
et, d'autre part, d'ajutages 65 destinés à admettre à l'intérieur des récipients un jet d'un gaz liquide chaud stérile qui, en se substituant en tout ou partie à l'air froid contenu et stagnant dans ces récipients, permet une élévation de température plus rapide de leurs parois sous l'action du rayonnement émanant des sources 64.
Ces ajutages 65 peuvent avantageusement être branchés sur une tubulure 66 alimentée en gaz chaud par un ventilateur 67 qui aspire en 68 à l'intérieur même du tunnel une petite fraction de l'air ou autre gaz stérile qui y circule et qui, au niveau de l'orifice 68, est relativement chaud du fait de son passage sur les récipients, dans toute la partie du tunnel située en aval de l'orifice 68.
Le dispositif de remplissage dosé des récipients peut être d'un type quelconque connu. Dans l'exemple représenté, il comporte un récipient fixe 69, fermé, d'une manière étanche de préférence par des joints hydrauliques 70, par un couvercle 71 mobile en hauteur et relié par un conduit souple 72 à une arrivée de liquide préalablement stérilisé par l'un des procédés connus de stérilisation rapide. Ce couvercle 71 porte, par l'intermédiaire de ferrures 73, un godet 74, monté coulissant sur un tube fixe 75, ouvert à son extrémité supérieure et débouchant à sa base dans le tunnel 1 à une hauteur telle que les récipients R, poussés par les poussoirs 41, viennent successivement se placer au-dessous de ce tube et provoquent, automatiquement, l'ouverture de son extrémité inférieure; l'agencement correspondant est bien connu et n'a donc pas été représenté.
Le couvercle 71 est relié par une tige 76 à un levier 77 oscillant autour d'un axe fixe 78 et articulé en 79 sur la tige 80 d'un vérin pneumatique à double effet 81 dont l'alimentation sera décrite plus loin.
Sur la fig. 1, le couvercle est représenté dans sa position basse et le bord supérieur du godet 74 est au-dessous du niveau du liquide et est donc rempli de liquide. Lorsque le levier 77 basculera vers le haut sous l'action du vérin 81, ce godet se déplaçant d'une manière étanche le long du tube 75, le liquide qu'il contient se déversera par ce tube 75 dans le récipient en cours de remplissage.
Enfin, le dispositif de bouchage des récipients
R reçoit les capsules c déjà stérilisées, les unes derrières les autres, par un conduit étanche 83, rempli d'une petite fraction de l'air ou autre gaz inerte stérile sous pression, admis dans le tunnel. L'extrémité inférieure ouverte de ce conduit débouche, en effet, dans ce tunnel (fig. 7), à l'intérieur d'une tête de bouchage formée d'une palette ou de doigts 84 effaçables vers le haut, à l'encontre d'un ressort de rappel 84a, et d'un bloc 85 dans lequel un conduit 86 permet d'amener un fluide chaud stérile, par exemple de la vapeur à basse pression et surchauffée dans un surchauffeur 87, alimenté en vapeur par un conduit 87a et pourvu d'une source de chaleur 8712.
Les caspsules c sont ainsi amenées, une à une, sur les récipients R successifs, cependant qu'une certaine quantité de ce fluide chaud stérile vient remplir le récipient RG en cours de bouchage au-dessus du produit liquide 1 qu'il contient. Immédiatement en aval de cette tête de bouchage, une lame flexible 88 est prévue pour rabattre les capsules sur les récipients.
L'ensemble est complété par des moyens synchronisés (fig. 8) pour alimenter en air comprimé, d'une part, le vérin 21 d'actionnement des poussoirs et, en particulier, des poussoirs aval 41 qui conditionnent le passage des récipients sous le dispositif de remplissage et sous la tête de bouchage et, d'autre part, du vérin 81 d'actionnement du levier 77 qui est fixé par la tringle 76 au couvercle 71 du dispositif de remplissage.
L'air comprimé nécessaire est fourni par un moto-compresseur 89 qui le débite à travers un filtre 90 et un détendeur 91 et, en parallèle, par des conduits 92 et 93, à des distributeurs 94 et 95 à tiroirs assurant l'alimentation dans l'un et l'autre sens des vérins 21 et 81 par des conduits respectifs 97 et 98.
Le distributeur 94, afférent au vérin 21 de déplacement des récipients R, est contrôlé par un circuit de commande qui comprend un conduit 99 branché sur le conduit 92 de refoulement du moto-compresseur et aboutissant à deux vannes en parallèle 100 et 101, actionnées par des doigts 102 et 103 qui participent aux déplacements de la tige du vérin 81 de remplissage et dosage; ces doigts sont portés, en effet, par une tringle 104 fixée sur la tige 76. Les vannes 100 et 101 alimentent l'une ou l'autre des extrémités du distributeur 94 par deux conduits de commande 105 et 106. Le conduit 105 est pourvu d'un robinet de manoeuvre 107 à commande manuelle qui permet de bloquer l'ensemble de commande en un point quelconque du cycle.
L'agencement est tel que le vérin 21 est alimenté, dans le sens de la sortie de sa tige, en vue de l'avance des récipients, par l'ouverture de la vanne 100 par le doigt 102 lorsque le vérin 81 atteint son déploiement extrême et est, au contraire, alimenté en vue de la rentrée de sa tige correspondant au déplacement vers l'amont des poussoirs lorsque le doigt 103 ouvre la vanne 101 à la fin de la rentrée de la tige du vérin 81 de remplissage, c'est-à-dire à la fin de remplissage du godet 74.
En ce qui concerne ce vérin 81, son distributeur 95 est branché sur le refoulement du moto-compresseur 89;
d'une part, par un premier conduit de commande 108 et à travers une vanne 109 contrôlée, dans le sens de son ouverture, par un relais à temps 110 en dérivation sur le conduit de commande 106 du distributeur 96;
et, d'autre part, par un autre conduit 111 contrôlé par une vanne 112 actionnée, dans le sens de son ouverture, par une came 113 clavetée sur la tringle 17 d'actionnement du poussoir amont 10, à la fin de la course de retour des poussoirs.
L'agencement est donc tel que les deux vérins se contrôlent mutuellement. Dans la position représentée, le vérin 81 est déployé, tandis que le vérin 21 a sa tige rentrée. On est en période de remplissage d'un récipient. La vanne 101 est en train de s'ouvrir, de telle sorte qu'elle va inverser le distributeur 96, provoquant la sortie de la tige du vérin 21 et l'avance des poussoirs 41 et des récipients R. En fin de course vers l'aval des poussoirs, la came 113 ouvre la vanne 112, ce qui inverse le distributeur 95 et provoque la rentrée de la tige du vérin 81; le godet 74 se remplit. En fin de course du vérin 81, la vanne 101 est ouverte et inverse le distributeur 96. La tige du vérin 21 rentre et les poussoirs reculent. Mais, l'ouverture de la vanne 101 provoque également l'alimentation du relais 110 réglable, ce qui va déterminer la durée de remplissage du godet 74.
En effet, en fin de course, le relais 110 agit sur la vanne 109 et inverse le distributeur 95.
Le vérin 81 se déploie. Le godet 74 se vide dans un nouveau récipient et, lorsque le vérin 81 est entièrement déployé, il actionne la vanne 100 qui va provoquer un nouveau déploiement du vérin 21 et l'avance des récipients et ainsi de suite.
On supposera l'installation en cours normal de fonctionnement, c'est-à-dire que le tunnel 1 est parcouru de l'aval vers l'amont par de l'air ou autre gaz stérile, refoulé à une température relativement basse, inférieure de préférence à 500 C par les conduits 60 et les orifices 61, cet air circulant de l'aval vers l'amont pour ressortir réchauffé, à une température de l'ordre de 95O C, à l'extrémité amont du tunnel et parcourir le circuit externe de conditionnement 50-51-57-59, de l'air d'appoint étant prélevé à l'extérieur en 54 pour combler les petites pertes notamment par les orifices aval et amont et les conduits 31 et 32 d'évacuation latérale de secours des récipients.
On suivra maintenant les récipients depuis leur entrée (fig. 1) jusqu'à leur sortie du tunnel. Les récipients R posés sur la table 9, en amont de l'ouverture 7, ne sont pas stériles. Ils sont à la température ambiante et pleins d'air atmosphérique non stérile. Le poussoir 10 les fait pénétrer un à un dans le tunnel et abandonne chacun d'eux en R1 sur l'extrémité amont du transporteur sans fin 22 dans la zone de préchauffage A d'où ils passeront successivement en R2 dans le poste de stérilisation B, puis en dans la zone de refroidissement très progressif, pour les abandonner en R4 en amont du poste de remplissage.
De l'entrée 7 jusqu'au poste de stérilisation B, c'est-à-dire pendant tout le parcours de la zone A, les récipients Rl subissent un préchauffage sous l'action de l'air stérile mais qui a été réchauffé pendant son parcours de l'ensemble du tunnel et qui va sortir par l'orifice 48 après avoir cédé une partie de ses calories aux récipients froids introduits dans le tunnel.
Le préchauffage des récipients au poste A est progressif de la température ambiante jusqu'à 900 C environ et on évite ainsi toute rupture de ceux-ci.
Ces récipients atteignent ensuite en R2 le poste de stérilisation où ils subissent le traitement de stérilisation, par exemple à une température de 2500 C, sous l'action du rayonnement infra-rouge émanant des lampes 64. Simultanément, les ajutages 65 injectent dans ces récipients de l'air prélevé en 68 dans le tunnel et qui est à une température de l'ordre de 950 C, c'est-à-dire insuffisante pour assurer par ellemême la stérilisation, mais destinée à faciliter considérablement cette stérilisation par l'agitation provoquée à l'intérieur des récipients où cet air chaud prend, au moins en partie, la place de l'air atmosphérique froid et stagnant qui remplit les récipients lors de leur entrée dans le tunnel.
I1 en résulte une élévation beaucoup plus rapide de la température de la paroi des récipients et, de ce fait, la stérilisation est accélérée.
Les récipients, à la sortie de la zone B de stérilisation, sont à une température élevée (de l'ordre de 250O C) et il convient de les refroidir très pro- gressivement afin d'éviter leur rupture lorsqu'ils sont en une matière fragile comme le verre. C'est le rôle dévolu à la zone C de refroidissement progressif. A l'extrémité amont de cette zone C, les récipients R3 sont au contact d'air relativement chaud, réchauffé sur les récipients qu'il a déjà rencontrés plus en aval.
Au fur et à mesure que les récipients R3 progressent vers l'aval, ils sont léchés par de l'air de plus en plus froid auquel ils cèdent leurs calories. L'air se réchauffe donc de l'aval vers l'amont, cependant que les récipients se refroidissent de l'amont vers l'aval.
En bref, à aucun moment, les récipients ne sont soumis à une différence de température susceptible de provoquer leur rupture.
Ces récipients arrivent en R4 à une température suffisamment basse (inférieure à 950 C) dans le cas du lait et sont propres, à la fois par leur stérilisation parfaite et leur basse température, à recevoir le produit stérilisé qui leur sera déversé par le dispositif de remplissage dosé 75 lorsque chacun de ces récipients viendra, à tour de rôle, en R5 sous l'extrémité inférieure du tube 75 adapté, suivant la technique connue, pour s'ouvrir au moment précis où le récipient sera en place.
Grâce à la synchronisation de la commande des vérins 21 d'avance des récipients et 81 de commande de remplissage, le récipient situé en R ; reste immo- bile pendant toute la période de remplissage.
Le remplissage terminé et pendant que le dispositif de remplissage va préparer une nouve