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Procédé de fabrication d'un cadran de montre et cadran obtenu selon ce procédé La fixation des pieds sous un cadran de montre, en métal notamment, se fait en général par soudure contre la face inférieure non visible du cadran. Ce procédé présente l'inconvénient de marquer de façon défavorable la face supérieure visible de celui-ci.
On a proposé, dans la fabrication de cadrans obtenus à la frappe, et notamment de cadrans en aluminium, de former les pieds directement lors de l'opération de frappe du cadran. Ce dernier procédé éliminerait donc toute soudure après coup des pieds sous le cadran. Toutefois, on a remarqué que le fluage du métal à partir du flan ou jeton de métal original pour former chacun des pieds marquait, lui aussi, la surface visible du cadran, soit que les lignes de fluage restent visibles, soit qu'un amoncellement d'oxyde d'aluminium, par exemple, se produise du fait du fluage en regard de chacun des pieds formés, sur la surface visible du cadran.
Le procédé selon l'invention vise à remédier aux inconvénients des procédés précités. Ce procédé de fabrication d'un cadran de montre est caractérisé par le fait qu'on frappe un flan de métal de manière à obtenir sur le verso de l'ébauche de cadran des tétons sur lesquels on fixe ensuite les pieds du cadran.
L'invention a aussi pour objet un cadran obtenu par le procédé indiqué ci-dessus, caractérisé par le fait que sa face non visible présente des tétons sur lesquels sont rapportés les pieds du cadran.
Les fig. 1 à 10 du dessin annexé représentent, schématiquement et à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution du cadran selon l'invention. Ce procédé de fabrication d'un cadran de montre obtenu à la frappe consiste, lors de la frappe d'un flan de métal, par exemple d'un flan d'aluminium poli, à former sur la face non visible de l'ébauche 1 du cadran des tétons 2 dont le nombre dépend du nombre de pieds que doit présenter le cadran définitif. Les tétons 2 sont prévus d'un volume aussi faible que possible pour éviter que les lignes de fluage du métal à partir du flan original ne soient apparentes sur la face visible 3 du cadran 1.
Dans l'exemple représenté à la fig. 1, chacun des tétons 2 est de forme cylindrique et le pied 4, qui doit être rapporté contre ce téton 2, présente une partie tubulaire 5 permettant de l'engager autour du téton 2. Une fois les pieds 4 mis en position contre l'ébauche 1, ceux-ci sont soudés électriquement sans apport extérieur de métal. Le téton 2 est prévu de hauteur suffisante pour éviter qu'une partie du pied 4 ne puisse entrer en contact avec la face arrière 6 du cadran 1. Ainsi, la zone dans laquelle se fait une forte élévation de température pendant l'opération de soudure reste éloignée de la face invisible ou arrière 6 du cadran 1, de manière à éviter toute déformation ou marquage de la surface du cadran.
Comme l'opération de soudure se fait dans un temps très court, l'échauffement des surfaces de contact du pied 4 et du téton 2 ne se fait que momentanément et le nombre de calories emmagasinées dans le métal pendant la soudure n'est pas suffisant pour permettre une dissipation élevée de chaleur jusque sur la face visible 3 du cadran. La fixation des pieds 4 sous le cadran de montre 1 peut donc être effectuée même
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alors que la surface visible 3 du cadran a déjà été traitée en vue de ses opérations de finition.
Un autre avantage de ce procédé réside dans le fait que les pieds 4 du cadran sont toujours mis en position rigoureusement exacte, étant donné la présence des tétons 2 constituant en quelque sorte des points de centrage de chacun des pieds 4.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 2, le téton 2 est de forme tronconique, la partie tubulaire 5 du pied 4 étant de forme correspondante.
A la fig. 3, le pied 4 ne présente pas de partie tubulaire, mais est simplement maintenu appuyé contre le téton 2, de forme générale cylindrique, pendant l'opération de soudure, le téton 2 et le pied 4 étant ainsi soudés bout à bout.
La fig. 4 montre un cadran 1 présentant des tétons 2 de forme tubulaire et dont le diamètre externe correspond sensiblement à celui du pied 4. Quant à ce pied 4, il présente une extrémité amincie 7 permettant son engagement dans le téton tubulaire 2. Dans cette forme d'exécution, le pied 4 et le téton 2 sont rendus solidaires de façon définitive par soudure.
La fig. 5 montre une variante de la forme d'exécution selon la fig. 4, dans laquelle le pied 4 présente simplement une extrémité conique 8 s'engageant dans un téton 2 tubulaire dont le bord 9 est tronconique, les deux pièces 2 et 4 étant rendues solidaires l'une de l'autre par soudure.
A la fig. 6, le téton 2 est de forme générale cylindrique et de diamètre sensiblement égal à celui du pied 4. Toutefois, pour diminuer les surfaces de contact sur lesquelles se fait la soudure, le pied 4 présente à son extrémité une partie évidée 10. Les fi-. 7 et 8 montrent une forme d'exécution semblable à celle selon la fig. 1. Toutefois, dans cette dernière forme d'exécution et pour augmenter la rigidité du pied 4 une fois qu'il a été rapporté contre le cadran 1, l'extrémité 11 du pied présente une face plane 12. La partie tubulaire 5 du pied 4 a une profondeur quelque peu inférieure à la hauteur du téton 2. Ainsi, avant l'opération de soudure, un jeu 13 subsiste entre la face 12 du pied 4 et la face invisible 6 du cadran 1.
Après l'opération de soudure, la fonte d'une certaine quantité de métal entre le téton 2 et le pied 4 provoque un rapprochement de la face 12 de la face invisible 6 du cadran 1, comme montré à la fig. 8. Ainsi, la rigidité de la liaison du pied 4 contre le cadran 1 est accrue du fait que tout basculement de ce pied 4 sous l'effet d'un effort transversal est contrecarré par l'entrée en contact de la face d'extrémité 12 contre la surface invisible 6 du cadran 1.
En variante de cette dernière forme d'exécution et pour avoir la garantie qu'aucune soudure ne se produise entre la face d'extrémité 12 et la face invisible 6 du cadran, une rondelle isolante pourrait être interposée entre ces faces 6 et 12, avant l'opération de soudure. La forme d'exécution représentée à la fig. 9 montre un téton 2 de forme générale cylindrique d'une hauteur supérieure à celle que présentent les tétons 2 des formes d'exécution précédentes. Quant au pied 4, il présente une partie tubulaire 5 permettant son engagement autour du téton 2. La fixation définitive de ce pied 4 sur le téton 2 se fait en sertissant ou resserrant aux points 14 la partie extrême du pied 4 autour du téton 2. Ainsi, aucune opération de soudure n'est nécessaire.
La fia. 10 montre une forme d'exécution semblable à la précédente, mais selon une disposition inverse ; c'est-à-dire que le téton 2 est prévu de forme générale tubulaire alors que le pied 4 présente une partie d'extrémité 7 amincie destinée à s'engager dam le téton 2. Comme dans la forme d'exécution précédente, les pièces 2 et 4 sont rendues solidaires de façon définitive l'une de l'autre par sertissage ou en resserrant la paroi externe du téton 2 radialement. de manière à provoquer une déformation des surface de contact des pièces 2 et 4 assurant leur maintien stable l'une dans l'autre.
Bien entendu, de nombreuses autres formes d'exécution pourraient être imaginées qui, toutes, présenteraient des tétons 2 d'une section soit égale à celle du pied 4, soit inférieure à celui-ci et dans lesquelles les surfaces de contact des pièces 2 et 4 destinée soit à subir une déformation par sertissage, soit subir un échauffement par soudure soient éloignée de la surface invisible 6 du cadran 1. Un autre mode d'exécution du procédé décrit ci-dessus pourrait aussi comprendre le collage du pied 4 contre le téton 2 pour rendre ces deux pièces inséparables l'une de l'autre.