<Desc/Clms Page number 1>
Montre La présente invention a pour objet une montre dont le cadran et la carrure de la boîte sont faits en matière synthétique.
On a déjà proposé de faire des cadrans de montre en matière synthétique, car la fabrication de tels cadrans est plus économique que celle des cadrans métalliques. Mise à part la difficulté de fabriquer rationnellement une plaque en matière synthétique ayant l'épaisseur des cadrans métalliques usuels, il reste néanmoins un problème essentiel à résoudre si l'on veut fabriquer un cadran de montre en matière synthétique : la stabilisation du cadran. Ce problème est constitué par le risque de déformation auquel un disque mince en matière synthétique est sujet sous les influences des variations de la température. Pour stabiliser les cadrans en matière synthétique, c'est-à-dire éviter lesdites déformations, on a proposé de les renforcer par des bagues métalliques.
Une telle bague occupe toutefois une certaine place à l'intérieur de la boîte et sa fixation au cadran compliqué également la fabrication de ce dernier.
Le but de la présente invention est de créer une montre avec cadran en matière synthétique, dans laquelle le problème mentionné ci-dessus est résolu sans recours à des pièces métalliques supplémentaires. La montre, objet de l'invention, est caractérisée par le fait que la carrure de sa boîte et le cadran sont venus de fabrication en une pièce.
La carrure de la boîte sert donc en même temps de moyen de fixation du cadran et de pièce de renforcement assurant la stabilité de celui-ci. Un cadran en matière synthétique a, en effet, tendance à se déformer d'abord à sa périphérie sous les influences des variations de la température. Une forme d'exécution de la montre, objet de l'invention, est représentée, à titre d'exemple, au dessin annexé, dont la figure unique est une coupe -partielle de la boîte de cette montre.
La boîte de la montre représentée comprend une carrure 1 en matière synthétique, qui porte des anses (non représentées) servant à la fixation d'un bracelet. Cette carrure 1 présente un logement intérieur 2 destiné à recevoir un mouvement de montre (non représenté), qui peut être fixé à la carrure 1 par des moyens connus, par exemple un cercle d'agrandissement.
La carrure 1 est venue de fabrication en une pièce avec un cadran 3, représenté plat dans le dessin, mais qui pourrait aussi être bombé à sa périphérie.
La carrure 1 présente, en outre, une saillie annulaire 4 qui entoure le cadran 3 et tient lieu de rehaut. La face externe 5 de cette saillie 4 est tronconique, de façon à tenir lieu de cran de fixation à un verre 6, qui présente un rebord périphérique 7, engagé autour de la saillie 4. Une gorge annulaire 7a, taillée dans ce rebord 7, forme deux ailes 7b et 7c. Les parois de la gorge 7a sont recouvertes d'une mince couche 8 en matière opaque, destinée à donner au rebord 7 l'apparence d'une lunette. Cette couche 8 peut être formée par exemple par évaporation sous vide d'un métal ou par application d'un vernis, pour donner à la partie supérieure de la boîte une apparence qui soit bien assortie à celle de la carrure 1.
La paroi interne de l'aile 7c du rebord 7 est tronconique afin de s'appliquer contre la face 5 de la saillie 4. L'aile 7c du rebord 7 doit, d'une part, être assez mince pour que le verre 6 puisse être mis en place et démonté sans risque d'être endommagé et, d'autre part,
<Desc/Clms Page number 2>
avoir néanmoins assez de force pour s'appliquer contre la saillie 4 de façon à assurer l'étanchéité du joint entre le verre 6 et la carrure 1. Pour séparer le verre 6 de la carrure 1, il suffit d'engager par exemple une lame de couteau entre la carrure 1 et l'aile 7b du rebord 7 du verre 6.
Au lieu d'un verre présentant un rebord qui entoure une saillie de la carrure, on pourrait aussi utiliser un verre usuel, s'engageant à l'intérieur d'un cran préparé à cet effet dans la partie supérieure de la carrure. Dans ce cas et si l'on tient à obtenir un joint étanche, entre le verre et la carrure, il faudrait toutefois recourir à un appareil capable de bomber le verre par une dépression exercée depuis la face supérieure de celui-ci, pour mettre ce verre en place dans le cran de la carrure où l'en dégager sans l'abîmer.
La partie inférieure (non représentée) de la carrure 1 est enfin agencée de façon qu'on puisse y fixer un fond en métal ou également en matière synthétique.
Le montage de la montre décrite s'effectue dans un ordre un peu différent de celui qui est suivi dans le cas d'une montre à cadran indépendant, fixé au mouvement par des pieds. Le mouvement de la montre décrite est d'abord introduit, puis fixé dans le logement 2 de la carrure 1, sous le cadran 3. Comme les cadrans usuels, ce cadran 3 présente évidemment une ouverture centrale (non représentée), à travers laquelle passent les extrémités des arbres destinés à recevoir les aiguilles (non représentées, de la montre. Lorsque le mouvement est fixé à la carrue 1, les aiguilles sont mises en place, puis la boîte est fermée en fixant le fond et le verre 6 à la carrure 1.
Pour retirer le mouvement de la boîte, il faut préalablement ôter le verre, puis les aiguilles. Pour fabriquer la pièce constituant la carrure 1 et le cadran 3, on peut se servir d'une matière synthétique colorée ou transparente, par exemple de plexiglas (marque déposée). Si la matière utilisée est transparente, il convient alors de la rendre opaque après coup, en appliquant des couches de vernis, de laque ou de métal sur le cadran, sur le rehaut et de préférence aussi sur la carrure, les trois dites parties de cette pièce en matière synthétique de la montre étant garnies de couches ayant de préférence des apparences différentes.
Quant à la graduation destinée à apparaître sur le cadran, elle peut être constituée par des signes formés de simples tracés ou par des signes en relief ayant une apparence différente de celle de la plaque du cadran, ces signes en relief étant constitués ou bien par des dépressions formées au revers du cadran 3 ou alors par des saillies formées sur la face supérieure du cadran.
La matière destinée à former la carrure 1 et le cadran 3 est choisie de préférence de manière à pouvoir être injectée dans un moule ayant la forme définitive de cette pièce de la montre. De cette façon, il ne reste plus, après l'injection, qu'à mettre ladite pièce en couleur, en effectuant toutes les épargnes nécessaires.