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Levée d'ancre pour pièce d'horlogerie et procédé de fabrication de cette levée Le présent brevet a pour objets une levée d'ancre pour pièce d'horlogerie et un procédé de fabrication de cette levée.
Jusqu'à présent les levées d'ancre étaient constituées par des saphirs ou autres pierres en corindon, collées avec de la gomme laque dans des passages pratiqués dans l'ancre, de manière que leurs positions puissent être réglées n'importe quand et à volonté en les avan- çant ou en les reculant.
Si ces levées donnent entière satisfaction du point de vue mécanique, leur lubrification pose des problèmes qui n'ont pas encore été résolus de manière satisfaisante. En passant sur la face d'impulsion, les dents de la roue d'ancre ont en effet tendance non seulement à en enlever l'huile, mais à empêcher l'huile qui pourrait rester sur cette face d'impulsion de revenir dans le chemin de passage des dents de la roue d'ancre.
Le but de l'invention est de supprimer ce problème de la lubrification des levées de l'ancre en utilisant pour fabriquer celles-ci une matière plastique qui peut travailler sans huile.
On connaît en effet déjà plusieurs matières plastiques utilisées dans ce but, toutefois dans des appareils ou machines de dimensions relativement grandes.
On ne peut toutefois pas fabriquer des levées de même forme que les levées connues en pierre synthétique (corindons), car de telles levées n'offriraient tout d'abord pas la rigidité voulue et ne pourraient en outre pas être fixées de manière réglable à une ancre.
La levée selon l'invention a la rigidité voulue, car elle comprend un corps métallique et une coiffe en matière plastique destinée à venir en contact avec la roue d'échappement sans nécessiter de lubrifiant.
La fabrication de cette levée se fait en moulant ladite coiffe en matière plastique sur le corps métallique.
Comme matière plastique, on utilise de préférence le produit vendu sur le marché sous le nom de Ultramid A (marque déposée) par la société anonyme Badische Andin & Soda-Fabrik à Ludwigshafen. Ce produit fait partie de la classe des polyamides et il résulte de la condensation d'une diamine et d'un diacide. Ce produit, polymérisé linéairement, est alors moulé à chaud et sous pression sur le corps métallique.
Le dessin annexé représente deux exemples de réalisation de la levée selon l'invention. La fig. 1 est une vue en perspective du premier exemple, montrant la levée en place sur une ancre représentée partiellement ; la fig. 2 est une coupe de la levée de la fig. 1, et
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la fig. 3 est une vue en perspective analogue à celle de la fig. 1, du deuxième exemple.
La levée représentée dans la fig. 1 comprend un corps métallique 1, de préférence en acier, dont l'extrémité 2 a des dimensions plus petites que le reste du corps 1, tout en ayant une section droite de forme à peu près semblable à celle du reste de ce corps. Celui- ci est engagé comme une levée usuelle dans une rainure 3 pratiquée dans une ancre 4, de manière que la position de la levée puisse être réglée à volonté à n'importe quel moment, en déplaçant le corps 1 longitudinalement dans un sens ou dans l'autre à l'intérieur de cette rainure 3.
La partie 2 du corps 1 est recouverte d'une coiffe 5 en Ultramid A . Comme on s'en rend compte dans cette fig. 1, la coiffe 5 arrive à fleur de la partie postérieure pleine du corps 1. Etant donné que ladite matière de la coiffe 5 n'adhère pas à l'acier du corps 1, un trou 6, transversal, est percé au travers de la partie 2 de ce corps. Comme la coiffe 5 est moulée en place sur le corps 1, la matière constituant cette coiffe remplit le trou 6 et forme un barreau 7 (fig. 2) venu d'un seul tenant avec les deux parois latérales opposées 8, 9 de la coiffe 5.
Pour mouler la matière de la coiffe 5 en place sur le corps 1, on place celui-ci de préférence dans un moule, non représenté, présentant, par exemple, trois parois fixes, destinées à former les deux faces latérales 8 et 9 de la coiffe, ainsi que la face d'impulsion 10 de celle-ci, et deux parois mobiles destinées à former les faces inférieure 11 et supérieure 12 (fig. 2) de la levée, ces parois mobiles du moule pouvant être.rapprochées l'une de l'autre à l'aide d'une vis agencée de manière que lesdites parois développent une pression environ égale à 90 kg/mm2 sur ladite matière plastique, celle-ci étant coulée dans le moule à une température de préférence égale à 275 C.
Le moule pourrait aussi ne comprendre qu'une seule paroi mobile, par exemple celle destinée à former la face supérieure 12 de la coiffe ou la face latérale 9.
La ou les deux faces mobiles de ce moule sont naturellement placées à une distance prédéterminée de leurs positions définitives, au moment où la matière plastique est coulée en place à l'intérieur du moule. La ou lesdites faces sont alors déplacées à l'aide de ladite vis, pour engendrer ladite pression sur la matière plastique jusqu'au moment où cette ou ces parois mobiles du moule arrivent dans leurs positions définitives.
On se rend compte dans la fig. 1 que le barreau de matière plastique qui traverse la partie 2 du corps 1 maintient la coiffe 5 en place sur celui-ci très fermement, malgré que la matière de la coiffe 5 n'adhère pas du tout à l'acier du corps 1. Il convient de remarquer en outre que l' Ultramid A se contracte davantage que l'acier en se refroidissant, de sorte que la fixation de la coiffe 5 au corps 1 n'en est que plus ferme. Par ailleurs, vu que la coiffe 5 est relativement mince, elle présentera néanmoins une rigidité suffisante, grâce au support constitué par le corps 1, et malgré que la matière plastique de cette coiffe soit elle-même relativement tendre.
Par ailleurs, l'expérience a montré que cette matière offrait une résistance bien assez grande pour ne pas être usée par les passages des dents de la roue d'ancre.
Au lieu de percer un trou au travers de la partie 2 du corps 1 pour assurer la fixation de la coiffe 5 sur ce corps, on pourrait naturellement aussi pratiquer une gorge tout autour de la partie 2 ou même seulement dans une face de celle-ci. Sous l'action de la pression exercée sur la matière de la coiffe 5 pendant son moulage, cette matière remplirait ladite gorge et la fixation de la coiffe 5 sur le corps 1 serait assurée.
En principe, n'importe quelle dépression pratiquée dans l'une ou l'autre des faces de la partie du corps 1 suffirait à assurer la fixation de la coiffe 5. Il en serait naturellement de
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même si, au lieu d'une dépression sur la partie 2, on façonnait celle-ci de manière qu'elle présente une protubérance sur au moins l'une de ses faces latérales.
Par ailleurs, il n'est évidemment pas indispensable que la coiffe 5 arrive à fleur de la partie postérieure pleine du corps 1. Celui- ci pourrait avoir partout les mêmes dimensions et la coiffe pourrait en recouvrir l'une des extrémités, de manière que la partie du corps 1 destinée à pénétrer dans la rainure 3 de l'ancre 4 soit nue.
Il est cependant préférable d'utiliser un corps 1 présentant une partie 2 plus petite, lorsque la matière destinée à former la coiffe doit être moulée en place sous pression, car le rebord formé entre la partie pleine et cette partie 2 plus mince, sert de coffrage partiel à la matière de la coiffe 5, pendant son moulage.
Lorsque la fixation de la coiffe sur le corps 1 est assurée par un barreau du genre de celui qui est représenté en 7 dans la fig. 2, il n'est pas indispensable de prévoir une coiffe 5 qui entoure complètement le corps 1. Il suffit que cette coiffe recouvre la face d'impulsion de la levée et les deux faces latérales de celle-ci, comme on le voit dans le deuxième exemple représenté à la fig. 3.
Dans celui-ci, le corps métallique la de la levée n'est aminci dans sa partie en saillie de la rainure 3 de l'ancre 4 que sur deux faces, de manière à former une partie 2a dont trois faces sont recouvertes par la coiffe 5a, un trou 6, identique à celui du premier exemple, étant percé au travers de la partie 2a du corps la.
Comme dans le premier exemple, les deux faces actives 8 et 10 de la levée sont recouvertes par la coiffe 5a qui ne nécessite pas de lubrifiant.