Bobineuse automatique à canettes
La présente invention se rapporte aux bobineuses automatiques à canettes. La longueur des broches de ces machines nécessite une puissance considérable pour l'enlèvement des canettes pleines. La longueur des broches conduit également à des complications de conception et tend à faire fabriquer des machines à broches verticales trop hautes et des machines à broches horizontales trop profondes.
Si une broche est plus courte que la longueur de la canette bobinée, celle-ci, sur une partie de sa longueur, ne sera pas supportée par la broche ; si la broche est trop courte, elle peut ne pas être en contact assez étroit avec la canette, pour en assurer l'entraînement.
L'utilisation d'une broche courte sur une bobineuse à canettes automatique à grande vitesse représente, cependant, une idée intéressante si l'opération peut s'effectuer sans y perdre en efficacité.
La bobineuse automatique faisant l'objet de l'invention est caractérisée en ce que, pour le bobinage des canettes, elle présente des broches à fusées de longueur inférieure à celle des canettes à obtenir, de façon à ce qu'une partie appréciable de la canette ne soit pas supportée par la broche au cours du bobinage, chaque broche ayant, sur sa partie recevant le fil et sur une longueur d'au moins 5 cm, une section transversale non circulaire et des faces parallèles, chaque broche étant, en outre, associée à un appui d'une forme telle qu'il fournisse un support latéral à la canette tout en exerçant sur celle-ci une pression axiale.
On a trouvé que, dans ces conditions, il est possible de concevoir une bobineuse dans laquelle on dispose d'un contact ferme et nécessitant une force relativement faible pour enlever une canette pleine de sa broche, quel que soit l'état du fil, en particulier son degré d'humidité. De plus, ceci permet la fabrication de canettes très denses et la bobineuse peut alors conserver des dimensions assez restreintes, la surveillance de l'opératrice en étant facilitée.
Le dessin ci-joint représente, sous forme schématique et à titre d'exemple, une partie d'une forme d'exécution de la bobineuse faisant l'objet de l'invention, ainsi qu'un détail d'une variante.
La fig. 1 en représente une élévation de face.
La fig. 2 représente une coupe suivant la ligne ll-ll de la fig. 1.
La fig. 3 est un détail d'une variante.
La fig. 1 représente l'une des broches 10 de la bobineuse, cette broche étant une broche
à fusée sur laquelle une canette 12 est en cours de fabrication, le fil étant réparti sur la broche par une pièce oscillante 14 et la pointe de la canette étant formée par un cône 16.
Sur la plus grande partie de sa longueur, la broche a une section transversale carrée, comme on peut le voir sur la fig. 2. Cette partie carrée comprend une longueur X sur laquelle le fil est réparti en direction de l'extrémité libre de la broche sur une longueur d'environ 6,5 cm. Sur toute cette longueur, la partie carrée de la broche est à faces parallèles et il s'établit ainsi une forte adhérence entre la broche et la canette.
La canette est soutenue, pendant sa formation, par un appui 18 supporté par un support 19 pivotant en 20 sur un autre support 21 pouvant coulisser sur une partie 22 du bâti de la bobineuse. Le support 19 est soutenu par un contrepoids 23 de telle sorte que l'appui reste pressé contre l'extrémité de la canette pendant leur déplacement vers le bas.
L'appui 18 comporte un godet 24 pouvant tourner librement, dans lequel s'engage l'extrémité de la canette et qui fournit à celle-ci le support latéral que ne peut lui conférer la broche.
Lorsque la canette a atteint la longueur voulue, un levier d'arrêt 25, qui normalement maintient le support 19 dans la position représentée à la fig. 1, oscille sur son pivot 26 de façon à libérer le support 19 et à lui permettre d'osciller à son tour sur son pivot 20 en s'écartant de la canette, laquelle est enlevée de la broche par un mouvement vers le bas du cône 16. Dans ce but, le cône doit s'abaisser seulement d'une distance égale à la longueur de la broche située à l'intérieur de la canette.
L'effort qu'il doit exercer sur la canette est celui nécessaire pour surmonter l'adhérence du fil à la broche. Cette adhérence varie considérablement avec l'humidité du fil et, avec une broche longue, la force nécessaire pour vaincre l'adhérence peut être considérable. Avec la broche courte utilisée ici, il n'est besoin que d'une force modérée.
Ainsi, la forme d'exécution représentée et décrite permet un bon contact entre canette et broche, un déplacement de la canette sur une courte distance pour son enlèvement de la broche et, par suite, une puissance minimum pour cet enlèvement. Cette forme d'exécution présente, en outre, un support latéral adéquat de la canette au cours du bobinage.
Dans une variante, l'appui 18 peut être réalisé comme représenté à la fig. 3, c'est-à-dire avec un ergot 26 engagé dans le trou de la canette à la place du godet 24 (fig. 1) dans lequel la canette est engagée.
La broche n'est pas obligatoirement de section carrée. En principe, toute section non circulaire est satisfaisante et, en particulier, une section triangulaire.
On notera que toute longueur de la broche qui n'est pas en contact étroit avec l'intérieur de la canette ne sert à rien sauf, peut-être, de support latéral. Si la broche représentée sur le dessin avait, par exemple, un prolongement de section plus petite, elle devrait néanmoins être considérée comme ayant seulement la longueur de la partie carrée à faces parallèles.
Une broche longue introduit une complication supplémentaire: l'appui doit, soit comporter un godet très profond pour lui permettre d'appliquer une pression axiale sur la canette au premier stade du bobinage, soit être muni d'un trou au travers duquel la broche puisse passer.